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«La prostitution est une violence machiste, pas un travail»

La militante féministe Daria Khovanka avait préparé un discours pour la manifestation parisienne du dimanche 7 mars 2021, à l’occasion du 8 mars. Elle n’a pas pu le lire, car elle a été agressée en raison de sa conviction anti-prostitution par un groupuscule d’ultra-gauche aux méthodes et au style d’extrême-Droite.

Si elle a été censurée place de la République à Paris, ses mots ont cependant été publié par le Mouvement du Nid, comme une tribune. Nous relayons avec conviction cette tribune pleine de sens. N’importe qui réellement à Gauche ne peut que saluer ces propos fermes et forts de Daria Khovanka. Précisons qu’elle a elle-même survécu à cette forme d’esclavage qu’est la prostitution, qui n’a rien d’un « travail ».

« Nous sommes là aujourd’hui pour porter la voix de nos soeurs survivantes de la prostitution. Mais aussi celles des femmes qui se battent en ce moment même pour survivre, et surtout, pour celles qui n’ont PAS survécu.

Nous sommes là pour les filles et les femmes qui subissent indirectement les conséquences de l’existence de ce système : celle d’être partout, tout le temps, prostituables aux yeux des hommes. Celle aussi de subir une sexualité de plus en plus destructrice et violente à cause d’une culture porno ultra populaire. Nous sommes là pour Grace, Aimée, Karima, Anaïs, Lola… et tant d’autres.

Nos amies, nos soeurs dont nous portons en nous les récits traumatiques, dont nous partageons l’expérience et la souffrance indicible d’avoir été vendues, et pour certaines d’entre elles, dont nous portons le deuil. Et en leur nom, nous ne cesserons de le répéter : la prostitution est une violence machiste, pas un travail.

Nous sommes un collectif de féministes sans frontières. Nous sommes là pour les femmes du monde entier qui sont, ou risquent d’être sexuellement exploitées. Nous nous sommes réjouies de la loi abolitionniste de 2016.

Des survivantes, comme Rosen Hicher, ont mené une lutte acharnée pour arracher cette victoire. C’était une très belle victoire, la reconnaissance, enfin, de la prostitution comme violence sexiste et sexuelle, la fin de la culpabilisation et de la persécution institutionnalisée des victimes. Nous sommes en colère. En colère que cette loi soit peu et mal appliquée.

En colère contre le manque d’alternatives pour les femmes en situation de prostitution, en colère contre l’insuffisance des moyens alloués face aux besoin immenses auxquels il est nécessaire de répondre pour leur offrir une chance d’échapper au système prostitueur : logement, soins médicaux et psychologiques, papiers, temps, dignité et sécurité. Nous voulons que les femmes n’aient pas à sacrifier leur sexualité sous la contrainte de la précarité.

Nous voulons que les femmes victimes de violence sexuelles accèdent à des soins appropriés avant de subir davantage de violences sous l’effet l’excitation traumatique. Nous voulons de la prévention pour que les filles et les femmes soient informées des conséquences traumatiques causées par la répétition de rapports sexuels non désirés.

Nous voulons que chaque femme ait le CHOIX, véritable, de ne PAS se prostituer. Nous sommes en colère parce que là ou la loi est appliquée, elle fonctionne et protège les femmes.

Mais comment pourrait-il y avoir une volonté politique de faire appliquer cette loi, de mettre plus de moyens à disposition des femmes et des organisations qui tentent de les aider, alors qu’une majorité de celles et ceux qui se prétendent féministes et alliés, font au contraire la promotion de la prostitution comme un libre-choix et nient la violence inhérente à ce système criminel pour en faire une profession comme une autre ?

Ceux-là ne reculent devant rien pour nous faire taire et chasser les féministes abolitionnistes des manifestations. À ceux et celles là, nous répondons que si nos proxénètes n’ont pas réussi à nous réduire au silence, ils et elles n’y arriveront pas non plus.

Lors d’un rassemblement féministe, le 25 novembre dernier, nous avons assisté à un discours honteux affirmant qu’en cette journée de lutte contre les violences faites aux femmes, la reconnaissance du « travail du sexe » devait être une priorité, discours acclamé par la foule entière.

Des gamines ont alors tenté de masquer nos pancartes abolitionnistes sous prétexte que nos messages étaient «oppressifs pour les travailleuses du sexe». Nous avons dû leur expliquer ce que signifiait être pénétrée à la chaîne par tous les trous, par des hommes qui nous méprisent. Nous brutalisent. Nous humilient. Nous objectifient. Nous violent.

Non, la prostitution n’est pas du sexe. Cette catégorie de militantes prétendent par ailleurs que le modèle abolitionniste ne fonctionne pas, mais n’ont-elles pas fait tout ce qui était possible pour que la loi ne soit pas appliquée ?

N’ont elles pas soutenu, à chaque instant, la pérennité d’un système phallocrate et misogyne au détriment des victimes ? Le système prostitueur est un système sexiste, classiste, raciste, industriel, capitaliste et pédocriminel.

Devons-nous rappeler l’âge moyen d’entrée dans la prostitution : 13 ans. Devons-nous rappeler que 95% des victimes de la traite des êtres humains sont des filles et des femmes, majoritairement à des fins d’exploitation sexuelle ?

Le système prostitueur est un système esclavagiste. La lutte pour l’abolition de l’esclavage n’est pas terminée, il reste une forme d’esclavage à éradiquer, qui concerne essentiellement les filles et les femmes, l’esclavage sexuel. »

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«GPA: un marché aux femmes»: un dossier de la CIAMS en collaboration avec le Mouvement du Nid

Face aux diverses pressions pour la légalisation de la GPA, l’association abolitionniste de la prostitution le Mouvement du Nid s’est associée à la CIAMS (Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution) pour produire un dossier faisant le point sur cette pratique relevant du trafic d’êtres humains.

Le Mouvement du Nid, bien que fournissant un travail de terrain et d’information principalement autour de la prostitution, s’est toujours positionné contre la GPA en soulignant sa similitude avec la prostitution en terme de marchandisation du corps des femmes. Au-delà de son énorme activité de terrain en soutiens aux personnes victimes de la prostitution, de son travail en direction des pouvoirs publics, cette association féministe sait produire des campagnes en direction de la population. C’est là quelque chose de très important lorsque l’on vise à faire pression sur des législations futures.

En effet, pour empêcher à tout prix une généralisation de la GPA, la Gauche, les féministes ne pourront que miser que sur une importante mobilisation à la base, il faut absolument appuyer les démarches allant dans ce sens.

Voici l’introduction du dossier, qui contient de vrais arguments de gauche qui n’ont rien à voir avec la soupe libérale qu’on peut entendre de la part du bloc pro-prostitution, pro-GPA.

« C’est le premier dossier que nous consacrons à la maternité de substitution (dite aussi gestation pour autrui, GPA). Le parallèle entre cette pratique et la prostitution est souvent fait, notamment pour montrer l’instrumentalisation des femmes. Dans une perspective féministe, ce dossier permet de mieux connaître, comprendre et analyser un phénomène devenu, en une trentaine d’années, un marché mondial estimé à présent à 6 milliards de dollars, et qui pourrait atteindre 27 milliards en 2025 (Ugalmugle et Swain: 2019). La matière première de ce marché, ce sont les femmes: leurs corps reproductifs, leurs besoins matériels, leur supposé altruisme. Comme la prostitution, c’est une pratique d’exploitation des femmes, basée intrinsèquement sur des violences à leur égard. Si l’approche ici est résolument critique, il s’agit de dénoncer la démarche d’exploitation et l’industrie qu’elle génère, et nullement les femmes qui deviennent mères porteuses. »

Pour lire le dossier, cliquer sur l’image :

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Les 30 arguments du mouvement du Nid contre la prostitution

La prostitution est une véritable barbarie, une des pires expressions du patriarcat. Que des hommes puissent s’acheter le corps d’une femme (ou d’un jeune homme) est inacceptable pour la Gauche, la vraie gauche, celle du mouvement ouvrier, qui porte en elle le progrès social et culturel, et donc la morale populaire.

Tel n’est pas le point de vue de l’ultra-gauche et de toute une frange de la fausse Gauche, mais vraie libérale, qui défend la prostitution comme un soi-disant « travail du sexe ». Le mouvement du Nid, une organisation historique du féminisme, a produit une série de 30 questions/réponses qui ont pour but de synthétiser toute l’approche féministe opposée à la prostitution.

Cela mérite d’être connu, car la prostitution est très répandue dans notre société et elle dispose de nombreux défenseurs, parfois acharnés, parfois se prétendant « de gauche ».

Les 30 questions/réponses sont à consulter directement sur le site du mouvement du Nid en suivant ce lien :

https://mouvementdunid.org/prostitution-societe/dossiers/nos-30-arguments-en-faveur-de-labolition-de-la-prostitution/

Voici à titre d’exemple les deux premiers arguments, qui sont essentiels :

« — La prostitution, c’est une affaire privée qui regarde d’abord les personnes prostituées. Certaines aimeraient surtout qu’on les laisse tranquilles.

– — Reconnaître la « liberté » des personnes prostituées, leurs raisons personnelles, semble partir d’un bon sentiment. Faut-il pour autant valider un concept de «liberté de se prostituer» qui, sous couvert de vie privée sert d’abord les intérêts de ceux qui profitent de la prostitution : proxénètes et « clients ».

Devenus de respectables acteurs économiques dans certains pays, ils ne demandent pas mieux qu’on les laisse, en toute tranquillité et en privé, fournir et consommer des femmes.

Les défenseurs du système prostitueur, en nous qualifiant de putophobes, déplacent le curseur pour faire oublier que les abolitionnistes s’attaquent aux proxénètes et aux « clients » prostitueurs et non aux personnes prostituées !

Nous combattons toute forme de répression des personnes prostituées, et jamais nous n’intervenons sur la sexualité des personnes dans leur vie privée. Mais la prostitution ne relève pas de la vie privée : il s’agit d’un marché, d’une institution sociale qui affecte les rapports femmes/hommes et la société dans son ensemble. Et nous pensons que les personnes prostituées sont douées de compétences plus profitables pour la société comme pour elles-mêmes.

« — Il y a d’autres priorités. Il vaudrait mieux lutter contre la pauvreté et le chômage.

– — En période de crise, des personnes de plus en plus nombreuses et de plus en plus jeunes en sont réduites à devenir prostituées: c’est une véritable négation de leur droit à l’emploi, du droit à vivre libéré de la pauvreté et de la précarité. Ces situations de prostitution, résultantes des acci- dents de la vie, de problèmes économiques et sociaux dont on sait combien ils sont démultipliés par les inégalités sexistes, doivent être considérées au même titre que toutes les autres formes d’extrême pauvreté. Quelle politique globale en faveur de l’emploi, de la dignité et de l’égalité oserait les laisser dans l’ombre ? »

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Pornographie: communiqué de presse féministe dénonçant viol et proxénétisme

« Jacquie et Michel » est un site pornographique tellement connu en France qu’il est presque devenu un nom commun, ou en tous cas l’objet de blagues graveleuses systématiques de la part des beaufs. Aujourd’hui, il est l’objet d’une enquête préliminaire pour proxénétisme aggravé et viols.

Voici le communiqué de presse des associations Le Mouvement du Nid, Osez le Féminisme ! et Les Effronté.es à ce sujet, qui dénoncent à juste titre l’industrie de la pornographie comme une forme de prostitution. L’industrie de la pornographie est une offense permanente et sordide à la dignité des femmes en particulier, et à la dignité humaine en général ; il n’est pas étonnant que le viol y soit monnaie courante.

« Ouverture d’une enquête contre “Jacquie et Michel” pour viol et proxénétisme

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Mouvement du Nid, Osez le Féminisme ! et Les Effronté.es se réjouissent que, suite aux signalements  faits par nos associations au Procureur de la République le 27 février 2020, le parquet de Paris ait décidé d’ouvrir une enquête préliminaire à l’encontre de la société « Jacquie et Michel » pour proxénétisme aggravé et viols. Nous dénonçons les violences sexistes et sexuelles inhérentes au système pornocriminel et demandons justice pour les victimes. 

Le 18 février 2020, nous avions été en effet nombreuses et nombreux à être choqué.es, face aux révélations de la vidéo ”Les dessous sordides du porno amateur” diffusée sur la chaîne KONBINI : une enquête dénonçant les viols  lors des « tournages » de l’entreprise pornographique “Jacquie et Michel”. Y était également démontré le proxénétisme aggravé en bande organisée, expliqué par le co-fondateur lui-même dans un enregistrement téléphonique.

Le témoignage de Karima dans le journal 20 minutes paru ce soir décrit les mêmes pratiques de violences sexuelles, et d’abus de faiblesse. Il est aussi similaire aux témoignages reçus dans nos associations d’accompagnement des personnes prostituées. “Nous espérons ainsi que cette procédure judiciaire permettra de révÉler la réalité de “l’industrie pornographique, qui relève de la prostitution filmée. Nous recevons de nombreux témoignages de personnes accompagnées qui vont dans ce sens”, souligne Claire Quidet, présidente du Mouvement du Nid.

C’est donc un système organisé, des modes opératoires bien huilés à travers lesquels les proxénètes de “Jacquie et Michel” ciblent les femmes les plus vulnérables, pour commettre des violences sexuelles contre elles; un système déjà dévoilé par le livre-enquête “Judy, Lola, Sofia et moi” de Robin d’Angelo en 2018. Cette impunité doit cesser.

“Que pourrait-être un mouvement féministe de lutte contre les violences sexuelles comme #MeToo si nous ne nous pensons pas d’abord aux femmes qui subissent les pires viols et tortures, les violences organisées et systémiques du système pornocriminel et prostitueur”, souligne Céline Piques, porte-parole d’Osez le Féminisme !

La France a adopté en 2016 une législation pour lutter contre le système prostitueur : la loi abolitionniste a permis de décriminaliser les personnes prostituées, et de pénaliser le “client” prostitueur, mais aussi de renforcer la lutte contre le proxénétisme (+54% d’enquêtes ouvertes pour proxénétisme en 4 ans, selon le rapport interministériel de juillet 2020). Ces violences sexistes et sexuelles sont trop souvent concomitantes au trafic d’êtres humain.es, si colonialistes et racistes dans leurs racines profondes. Or, quelle est la différence entre prostitution et pornographie, sinon la présence d’une caméra dans la pièce ? Il est indispensable que le système pornocriminel cesse d’être l’angle mort de la politique abolitionniste de la France. Nous nous félicitons de cette réponse pénale aujourd’hui.

“Nous ne nous laisserons pas berner par la stratégie de glamourisation de la violence du système pornocriminel : loin d’être une marque populaire, fun et française, Jacquie et Michel est un cheval de Troie de la culture du viol, qui cible en priorité les plus jeunes”, souligne Claire Charlès, présidente des Effronté.es. 88% des vidéos pornographiques contiennent des scènes de violences sexuelles explicites.

Aujourd’hui, si nous nous félicitons de l’ouverture de cette enquête préliminaire pour viols et proxénétisme contre “Jacquie et Michel”, nous espérons toutefois que les actes de torture et barbarie et d’abus de faiblesse que nous avions également signalés seront retenus dans les qualifications pénales à venir.
Nous continuerons à dénoncer le proxénétisme et le système prostitueur sous toutes ses formes et à défendre une sexualité libérée des oppressions, pour toutes les femmes. »

Voici également un vidéo de prévention sur la prostitution filmée, par le Mouvement du Nid :

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Mouvement du nid: «Des personnes prostituées agressées et réduites au silence dans des manifestations du 8 mars»

Voici le communiqué du mouvement du Nid, une association luttant contre la prostitution depuis de nombreuses années. Le communiqué revient sur ces faits graves et très peu condamnés, où des féministes réclamant l’abolition de la prostitution se sont faites agresser violemment, à Paris, Toulouse, Marseille et Bruxelles.

« Des personnes prostituées agressées et réduites au silence dans des manifestations du 8 mars

Violences physiques, violences verbales, arrachages de pancartes. Au moins trois survivantes de la prostitution et plusieurs bénévoles d’associations abolitionnistes dont le Mouvement du Nid ont été agressées le 8 mars 2020 lors des manifestations de lutte pour les droits des femmes. Le Mouvement du Nid adresse un message fort de soutien aux victimes et dénonce fermement ces agressions qui visent à faire taire les survivantes de la prostitution.

Des femmes qui ont le courage de témoigner et de s’élever contre un système prostitueur qui fait dans le monde des millions de victimes, femmes et enfants en premier lieu. La Présidente du Mouvement du Nid, Claire Quidet, s’insurge : « Aujourd’hui des personnes qui ont le courage d’exprimer les violences qu’elles ont vécues dans la prostitution sont insultées et même agressées physiquement. Parce qu’elles osent une vérité bien loin du diktat du lobby « pro travail du sexe », qui sert les intérêts et les profits des proxénètes et des prostitueurs, tout semble permis pour les réduire violemment au silence ».

“C’est tellement plus confortable pour la société de ne pas entendre cette parole”, confirme Stéphanie Caradec, directrice de l’association qui accompagne chaque année plus de 1300 victimes de prostitution. “Les associations qui accueillent et accompagnent de manière inconditionnelle les personnes prostituées sont malmenées, diffamées, ce qui complique notre travail de terrain en soutien à ces personnes. C’est inadmissible et il faut que ces violences cessent”.

Dans le contexte de la libération de la parole des femmes suite au mouvement #Metoo, il est insupportable que celle des plus opprimées d’entre elles soit non seulement peu entendue, mais réduite à néant, censurée.

Témoignages recueillis par le Mouvement du Nid

  • A Paris, M.,une survivante de la prostitution qui manifestait auprès du Collectif Abolition Porno Prostitution a été frappée au visage. Elle raconte : “À 17h, j’étais, avec une amie du Collectif Abolition Porno Prostitution en train de déballer une banderole pour accueillir l’arrivée de la marche Place de la République. Tout s’est passé très vite. J’ai vu arriver en courant, derrière mon amie, une quinzaine de personnes vêtues de noir. Elles ont crié « c’est là, c’est elles ! ». Mon amie s’est pris un coup de pied dans le dos et s’est effondrée par terre. On nous a arraché notre banderole. J’ai voulu me relever pour la retenir, mais une femme m’a frappée au visage. S’en est suivi une mêlée, je prenais des coups sans savoir si j’avais une, deux ou trois personnes sur moi. J’ai repris mes esprits maintenue au sol, dans une flaque, par l’un des CRS qui a stoppé l’agression. D’autres amies du collectif qui se trouvaient un peu plus loin avaient suivi la scène, choquées. Quelqu’un est venu leur demander « C’est ici l’assaut contre les abolos ? ».

Les victimes de cette agression ont ensuite porté plainte. Deux d’entre elles ont du passer la nuit aux urgences.

  • A Toulouse, Fiji, une survivante de la prostitution qui tenait une pancarte abolitionniste, a été attaquée par des femmes en rollers qui ont tenté de la lui arracher. Heureusement, les manifestantes autour d’elle sont immédiatement intervenues pour la protéger. Elle est très choquée.
  • A Marseille, une bénévole du Mouvement du Nid a été violemment prise à partie : “3 femmes, plutôt jeunes, ont sauté sur ma pancarte pour me la tirer et me l’arracher violement. D’autres femmes ont tentè de les en dissuader mais elles étaient trop virulentes”.
  • A Bruxelles enfin, des manifestantes ont scandé « mort aux fachos, mort aux abolos » (cf la vidéo) ci-jointe. E., survivante de la prostitution qui était dans le cortège témoigne : “je me suis prise la violence d’un prostitueur qui m’a entraînée dans des actes de prostitution, le stigmate de la prostitution et maintenant je suis incitée à mourir en manif pour les droits des femmes parce que je souhaite dénoncer la violence subie”.

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