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Effondrement de la France

« La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance »

Le capitalisme et sa crise produisent la barbarie, avec toujours plus de barbares se comportant comme des criminels. Et même des criminels en puissance doivent être envoyés en camp de travail : telle est la vraie ligne d’une Gauche qui assume le Socialisme, la civilisation, les valeurs de la classe prolétarienne.

Seul le libéralisme peut tolérer et vanter les éléments anti-sociaux, au nom du relativisme, de la fainéantise, de la liberté. Les propos de l’épouse d’un gendarme tué par un chauffard multirécidiviste refusant d’obtempérer à Mougins (juste à côté de Cannes) sonnent ainsi très justes.

« La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. »

Ici, les forces réactionnaires insistent sur l’excès de tolérance, mais en réalité l’ensemble de la bourgeoisie est niaise, vérolée par le libéralisme. Seul le peuple travailleur n’est pas pourri par l’insuffisance généralisée. Encore faut-il qu’il se bouge, car il n’est pas insuffisant pour la simple raison qu’il ne fait rien, à part voter pour l’extrême-Droite en espérant que les problèmes se règlent d’eux-mêmes.

Mais il faut être clair : on ne peut pas sortir dans la rue sans se dire qu’on aurait bien un fusil pour tirer sur le premier abruti venu qui roule en voiture à contre-sens à toute blinde, sur le vélo qui fonce sur le trottoir, etc. C’est naturel de se dire ça et c’est d’ailleurs fou que la société française n’aie pas encore craqué et qu’il n’y ait pas des « vigilantes » partout.

Dès qu’on voit les informations, on tombe sur des compte-rendus de crimes commis par des gens méritant quinze ans de camp de travail. Jeudi 29 août, à Vallauris (près d’Antibes), une gamine de sept ans traverse au passage piéton avec son frère de onze ans, elle se fait écraser par un motard doublant en roue arrière un véhicule sur l’autre file.

Quoique là, le camp de travail est sans doute en trop, vue la dimension anti-sociale. La femme du gendarme tué a d’ailleurs dit : « 1981 n’aurait jamais dû exister ». C’est une allusion à la peine de mort. Et, disons-le clairement, la Gauche historique est pour la révolution, elle n’est donc pas contre la peine de mort.

C’est la Gauche version bobo, la Gauche bourgeoise, libérale, qui tente de tout « neutraliser », qui est contre la peine de mort. Au nom soit-disant de la dignité, mais la dignité de qui ? Ni des victimes, ni de l’assassin qui par ses actes sort tout simplement de l’humanité et sa seule dignité restante est de l’assumer.

De toutes façons, la France va craquer, l’impunité est généralisée et les gens n’en peuvent plus du tout. Soit c’est la grande vague de Droite, soit c’est la Démocratie populaire.

C’est d’ailleurs le propos de l’épouse du gendarme tué, si on le regarde en entier :

 » Bagne, expulsion, retrait des droits octroyés par une procédure tellement bien faite, et j’en passe… 1981 n’aurait jamais dû exister… 1981 n’aurait jamais dû exister. »

Cela, la grande majorité du peuple le pense. Le basculement est inévitable.

Naturellement, dans la situation actuelle, cela ne sera certainement pas la Démocratie populaire. La force de la fausse Gauche est trop grande, la Gauche historique quand à elle est trop faible. Mais l’échec de la Droite amènera le retour des exigences.

Car lorsqu’on dit « son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance », il faut bien voir que la bourgeoisie est devenue historiquement insuffisante et ne peut rien gérer du tout. La militarisation du pays aura un effet qui ne durera pas, alors que de toutes façons à l’arrière-plan le capitalisme produit des barbares à la chaîne.

Rien qu’une chose très simple, au delà du simple comportement criminel de certains individus : comment expliquer que les bolides existent librement sur le marché, alors qu’il suffirait… de ne pas les fabriquer ? Et de brider l’ensemble du parc automobile au moins à 130 km/h, mais plutôt à 110 km/h si on réfléchit intelligemment, ce que ne fait plus la bourgeoisie française.

Les poids-lourds sont tous bridés à 90 km/h (ou moins) et ils doivent être étalonnés chaque année. C’est techniquement tout à fait abordable et rien ne s’oppose à ce que cela soit généralisé aux véhicules légers, à part le fait que la société française ne soit pas au niveau de ses propres exigences.

C’est une bataille de civilisation qui se pose – un nouvel ordre est nécessaire, et seul le prolétariat peut l’instaurer, par la force, dans la violence de l’enfantement historique.

Un camp de travail en URSS, le fameux « Goulag »
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Société

Que fait la police ? Que fait la Justice ?

Le Droit et l’ordre public ont de moins en moins cours en France.

La lutte des classes est un processus historique complexe. On ne peut pas résumer cela comme le font les syndicalistes en un simple affrontement entre « patrons » et « salariés ». Il y a un aspect fondamental à saisir qui est celui de la légitimité sociale.

C’est très simple. La bourgeoisie impose le capitalisme, mais en échange elle n’est pas remise en cause car elle est considérée comme légitime socialement. Cette légitimité ne tombe pas du ciel : la bourgeoisie l’a conquise de haute lutte pendant des siècles de lutte de classe face à la noblesse. En France, c’est un phénomène très identifiable, facile à voir dans les livres d’Histoire.

Et donc, pour être légitime, la bourgeoisie doit se poser comme la plus à même d’organiser la société. Historiquement, cela a consisté surtout en le fait de porter la démocratie face à l’arbitraire monarchique et à l’insécurité féodale. Autrement dit, c’est le Droit plutôt que la loi de Dieu, et l’ordre public plutôt que la loi du plus fort. Avec forcément la Justice et la police pour faire appliquer cela.

Qu’en est-il de cette légitimité de la bourgeoisie en 2022 en France ?

Cela saute aux yeux, et ça ne date pas d’hier, que le Droit est de plus en plus faible. Déjà depuis longtemps les lois sont des sacs de nœuds difficiles à interpréter et les passe-droits sont nombreux (surtout en ce qui concerne la fiscalité). Mais ce qui est plus récent, c’est de constater à quel point en France la loi n’a très souvent même plus cours, dans des situations pourtant très simples et qui étaient jusque là tout à fait respectées.

C’est le cas de l’immigration par exemple. Dans la seconde moitié du 20e siècle, quand la bourgeoisie française a eu besoin massivement d’une main d’œuvre étrangère à exploiter dans les usines, les mines ou sur les chantiers, elle a organisé leur venue. Ce n’est plus du tout le cas. Aujourd’hui l’immigration est totalement anarchique, avec c’est bien connu des gens interdits de territoire facilement identifiés, mais qui ne sont pas expulsés.

La bourgeoisie en profite pour avoir une main d’œuvre corvéable, surtout dans le secteur du BTP, du nettoyage et du maraîchage. A la marge, la petite bourgeoisie, voire des prolétaires, en profitent également pour se payer des domestiques partagés afin de se faire livrer des courses ou des repas via des plateformes type « Uber ».

Ce dernier exemple est flagrant en ce qui concerne les centre-villes. Le Droit, en l’occurrence le code du travail, le code du commerce et le code de la route, est piétiné par les livreurs « auto-entrepreneurs » (ou locataires illégaux de compte d’auto-entrepreneur). Tout le monde le sait, tout le monde le voit (surtout en ce qui concerne le code de la route). Mais cela s’installe pourtant durablement, car la bourgeoisie n’est plus en mesure de garantir le Droit. Force ne va plus à la loi.

Certes, on parle là d’un phénomène tout à fait marginal, n’intéressant pas les gens et ne modifiant en rien (en tous cas en apparence) le quotidien du pays. Mais c’est en fait le cas pour quasiment tout, et partout, ce qui donne une situation générale qui se dégrade largement. L’ordre public est de moins en moins respecté.

De fait, c’est le tissu social lui-même, ce qui est appelé parfois le « vivre ensemble », qui s’effrite, se décompose dans une telle situation. La promesse historique de la bourgeoisie de garantir le Droit et l’ordre public est de moins en moins tenue.

On le voit aisément sur la route avec la multiplication des comportements barbares. Cela a fait l’actualité récemment, car des agents de police faisant face directement à un chauffard en plein Paris, ont été dans l’obligation concrète de faire usage de leur arme, entraînant la mort accidentelle de la passagère et la blessure grave de la personne qui était au volant.

Les agents de police en question, plutôt que d’être pris en charge par la société, soutenus psychologiquement et moralement, se retrouvent mis en accusation. Heureusement pour eux, il y a des images de vidéosurveillance de la RATP qui prouvent facilement qu’ils étaient en situation de légitime défense face à un danger corporel personnel immédiat.

Pourtant, personne ne devrait avoir quoi que ce soit à reprocher à ces policiers. On parle toute de même là d’un chauffard ivre et sous l’emprise de la drogue, sans permis, fonçant dans la circulation, puis sur un agent de police, plutôt que de se soumettre à un simple contrôle suite à une flagrance de non-port de ceinture. Tout cela alors que l’homme en question était en semi-liberté…

C’est évident pour qui a le sens de la morale : c’est la société elle-même qui était en état de légitime défense dans cette situation, et heureusement qu’il y a eu des policiers courageux pour faire valoir l’intérêt de la société en neutralisant cette personne plutôt que de se faire écraser et risquer l’écrasement d’autres piétons ou cyclistes. La mort de la passagère fut le prix à payer, mais les policiers n’en sont nullement responsables.

On parle d’ailleurs là de policiers à vélo, donc très loin de l’image de cow-boy de la BAC qui ferait de sa voiture et de son arme un fétiche. Alors, que faire face à des délits de fuite, qui sont clairement devenus la norme pour tout un tas de personnes surtout en Île-de-France ? Car il est évident que si on laisse s’installer cela, il en est définitivement fini de l’ordre public, et ce pendant des années.

Rien qu’en une semaine, on a au moins deux cas similaires :

Dimanche 5 juin 2022, Vienne (Isère), un policier ouvre le feu pour stopper un chauffard au volant d’une voiture volée, qui refusait d’obtempérer. Un policier a été traîné sur plusieurs mètres avant de chuter, ce qui n’a pas empêché le chauffard de poursuivre sa tentative de fuite.

Mardi 7 juin 202, Argenteuil (Val-d’Oise), un policier ouvre le feu sur un automobiliste refusant le contrôle et qui percute une policière.

C’est grave, extrêmement grave et inquiétant quand au niveau de décomposition sociale en France.

Ce qui se passe est évident : l’ordre social et la Justice ne sont plus garantis en France. Une des base de ce qui fait la légitimité de la bourgeoisie s’effrite littéralement sous les yeux d’une population médusée, mais figée.

Ce serait une bonne nouvelle s’il y avait en face une classe ouvrière organisée, consciente d’elle-même et de sa force historique, prête à prendre la place de la bourgeoisie. Prête à assumer sa légitimité sociale en assumant l’ordre public et le Droit, et bien plus encore !

Tel n’est malheureusement pas le cas, alors il faut bien avoir conscience que la situation va aller en s’empirant. Et ce n’est là qu’un aspect particulier de la crise, qui a de multiples contours et va être de plus en plus ravageuse.

Et dans une telle situation, le rôle de la Gauche historique est évidemment : il ne faut pas critiquer et conspuer de manière anarchiste la police et la Justice. Au contraire, il faut se battre pour une police populaire et une Justice populaire, c’est-à-dire une police et une justice portées par le peuple lui-même, de manière démocratique et populaire.

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Politique

«violences policières»: seulement 1000 personnes au rassemblement «pour Lamine Dieng»

Le grand cinéma sur le prétendu racisme de la police et sa violence qui serait systématique a eu beaucoup d’échos dans le pays ces dernières semaines, mais tout cela est terminé. De 20 000 personnes aux rassemblements « pour Adama Traoré », on est passé à seulement 1000 personnes pour le rassemblement « pour Lamine Dieng » hier, alors qu’il s’agit de la même mouvance, avec la présence d’Assa Traoré elle-même.

Lamine Dieng aurait été victime de violences policières… en 2007. Cela n’a jamais intéressé personne, car ce n’est pas intéressant. La police intervenait cette nuit-là suite à une dispute dans un hôtel entre le jeune homme et une femme… qui eut alors plusieurs fractures, avec des traces de sang retrouvées dans l’hôtel et des témoins racontant une scène très violente.

La police explique que Lamine Dieng a été retrouvé se cachant sous une voiture devant l’hôtel et qu’il se débattait très violemment pendant son interpellation puis son transport dans le fourgon. L’autopsie révéla qu’il était sous l’emprise de cocaïne. Il est mort cette nuit-là dans le camion de la police et la famille a ensuite porté plainte pour « administration de coups mortels », expliquant que son maintien au sol l’avait tué et que cela constituait une violence policière.

Cette affaire a été particulièrement soutenue par toute une partie de l’ultra-gauche de l’est parisien, sur un mode anarchiste anti-État. D’ailleurs, le rassemblement d’hier était appelé à 13h12, ce qui n’est pas un hasard. En reprenant l’ordre des lettres de l’alphabet, les chiffres 1 3 1 2 signifient, « ACAB », ce slogan anti-police. Ce genre de « code » est une tradition à l’extrême-Droite, qui se sert par exemple du nombre 88 pour affirmer de manière masquée les lettres « HH », en référence au salut d’allégeance à Hitler.

L’ultra-Gauche « antifa » a repris ce genre de codes à son compte, sur fond de culture post-hooligan/post-skinhead, pour mélanger tout cela dans le 20e arrondissement de Paris à un style « quartier HLM ».

Tout ce petit monde ne représente pas grande chose et la vague qui l’a porté, avec les événements américains, s’est effondrée aussi vite qu’elle s’est formée. Les évènements de Dijon ayant ici probablement refroidi les hardeurs de certaines personnes s’imaginant la police ultra violente en banlieue… alors qu’en réalité elle est surtout ultra pas présente, et totalement désemparée.

Ce à quoi on assiste, c’est ni plus ni moins qu’à l’effondrement de l’État et de la société. Avec au milieux les policiers essayant de faire en sorte que la liquéfaction d’une civilisation ne déborde pas trop. Le capitalisme ne tient plus, la société ne tient plus, et seule la classe ouvrière peut amener un ordre nouveau.