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Peta publie un guide pour jouer vegan à Animal Crossing: New Horizons

Peta-France a publié la traduction d’un article intéressant de Peta, consistant en un petit guide pour jouer de manière vegan au jeu vidéo Animal Crossing: New Horizons. Ce guide est très bien vu, affirmant l’importance culturelle du combat en faveur des animaux, de la protection animale.

Le jeu Animal Crossing: New Horizons de Nintendo rencontre un immense succès depuis plusieurs années et son dernier opus sortie la semaine dernière n’échappe pas à la règle. Il s’agit d’incarner un personnage sur une île isolée en menant une petite vie avec tout un tas de missions à accomplir à son gré, d’améliorations à obtenir pour faire évoluer son environnement et ses relations avec les autres habitants, etc. Si la plupart des personnages du jeu sont des animaux anthropisés, d’autres n’ont pas cet « honneur » et peuvent être maltraités, tout comme dans la vraie vie.

Il s’agit notamment dès le début du jeu de la possibilité de pêcher des poissons. Peta a donc écrit un petit guide montrant qu’il est tout à fait possible d’évoluer dans le jeu en respectant ses convictions vegan, en ne pêchant pas ces poissons par exemple.

Si les animaux virtuels ne « souffrent » pas, par définition, il n’est pas question pour autant de céder aux valeurs dominantes propageant l’exploitation des animaux jusque dans les jeux vidéos. Savoir qu’il est possible de jouer à Animal Crossing: New Horizons sans s’en prendre aux animaux virtuels est donc une très bonne nouvelle !

Voici un petit extrait de ce guide pour se donner une idée :

« Thibou aimerait construire un musée de poissons et d’insectes sur votre île. Ne le laissez pas faire !

Tout comme les poissons n’ont pas leur place dans les aquariums, les insectes n’ont pas leur place dans les caisses exiguës d’un musée pour que les autres villageois puissent les admirer. Votre île doit être un lieu où les animaux sauvages sont libres de vivre sans être capturés et exploités. Dans le monde réel, les animaux souffrent en captivité dans des endroits comme les parcs marins ou les zoos. Ils sont privés de tout ce qui est naturel et important pour eux. Dans Animal Crossing, vous avez le choix de laisser les animaux de votre île vivre à l’abri de la maltraitance, alors s’il vous plaît, laissez-les tranquilles ! »

Voilà qui est très bien dit !

> Retrouver le guide complet en français à cette adresse :

petafrance.com/actualites/guide-vegan-de-peta-pour-animal-crossing-new-horizons

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Écologie

Téléthon: comment les sans-âmes «justifient» l’expérimentation animale

C’est chaque année la même chose : le Téléthon qui joue sur les bons sentiments se fait critiquer à juste titre pour sa gigantesque hypocrisie morale. D’effroyables expérimentations animales ont en effet lieu grâce au financement obtenu. Cette année, la brèche a été enfin faite et les justificatifs des responsables sont innommables.

L’expérimentation animale ne peut disposer d’aucun justificatif moral. Elle n’existe d’ailleurs de manière absolument massive que pour pratiquer des test aléatoires, essayer de trouver au hasard, vérifier qu’on ne sort pas trop du cadre sur le plan de l’impact, etc.

C’est la science réduite à de l’expérimentation hasardeuse et dans le déni de toute morale. Morale pas seulement pour les animaux, car à quoi se réduit la psychologie d’une personne pratiquant objectivement la torture ?

Pratiquement deux millions d’animaux sont chaque année les victimes des plus infâmes imaginations de la part d’individus tout puissants se prétendant scientifiques et n’ayant en réalité même pas appris que sans science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

Cette année, il y a enfin une prise de conscience de cette situation, de par l’activité de l’association Peta (mais d’autres ont bien entendu lutté contre), plaçant le Téléthon sur la défensive. La vidéo montrant ce qui se passe à l’École nationale vétérinaire d’Alfort, en région parisienne, est horrible. En la relayant de nouveau (elle a quelques années), Peta reprend ici une méthode qui a fait son succès aux États-Unis dans des années 1980, lorsqu’elle diffusait des vidéos prises par l’Animal Liberation Front.

Alexandre Méjat, chargé de mission à la direction scientifique du Téléthon, y répond par un langage stéréotypé pétri de mauvaise foi, ou plutôt personnification de la mauvaise foi :

« Les élevages et écoles vétérinaires sont dotés de personnes expérimentées pour prendre en compte leurs difficultés et les soulager au maximum »

Il est vrai cependant qu’il a un concurrent de haut niveau, en la personne de Christophe Degueurce, directeur de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort. Ses propos sont il est vrai davantage proche du surréalisme :

« Jamais un animal n’agonise chez nous. En outre, chaque protocole expérimental est soumis à un comité d’éthique. Au quotidien, les chiens disposent de boxs de huit mètres carrés et d’espaces extérieurs et intérieurs pour se dépenser. »

Osera-t-il montrer les photos de ces box ? Évidemment non et quiconque a vu des photos de tels box sait très bien que ce sont de simples cellules le plus souvent en sous-sol. Ils sont d’ailleurs plusieurs, alors qu’est-ce que 8m² ? Ce type est incroyable !

Des espaces pour se dépenser ? Les animaux sont sélectionnés génétiquement pour être myopathes ! Un comité d’éthique ? La première éthique c’est d’être démocratique et transparent. Où sont les documents de ce comité d’éthique ? Et qui sont ses membres ? Tout cela est-il public et accessible aisément ?

Quant à ne jamais agoniser, c’est incohérent avec le principe même de l’expérimentation qui exige de suivre un processus du début à la fin. Les animaux ne sont ici considérés que comme des objets, des moyens matériels de procéder à une expérience.

L’association Peta a d’ailleurs tort ici de dire que des méthodes alternatives existent, ce qui est récusé par ceux expérimentant sur la myopathie. Car qu’elles existent ou pas, ce n’est pas la question. La question est celle du respect des êtres vivants, de ne pas ajouter du malheur au malheur.

Aucune société démocratique n’accepterait l’expérimentation animale : si le peuple connaissait les faits, il dirait non. C’est comme le principe d’avoir un bouton pour lancer des bombes atomiques. Jamais le peuple ne validerait le fait d’appuyer !

Cela montre la bataille qu’il faut mener !