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Justice pour Axelle Dorier

La mort d’Axelle Dorier le week-end du 20 juillet 2020 a suscité de nouveau une forte vague d’indignation et d’horreur. Encore une fois, des anti-sociaux ont tué. Et encore une fois, le silence de la Gauche est révoltant : elle aurait pu comprendre son erreur suite aux morts de Mélanie Lemée et de Philippe Monguillot le week-end du 4 juillet. C’est une grave faute morale.

Allégories de la Justice et de la paix - Corrado Giaquinto

De ce que l’on sait aujourd’hui, Axelle Dorier fêtait son anniversaire avec des amis dans un parc lyonnais lorsque trois voitures sont arrivées. La première renverse le chien d’une des personne sur place. Le ton monte, les amis d’Axelle Dorier appellent la police.

Afin d’empêcher les coupables de s’enfuir, Axelle Dorier s’interpose et bloque le passage au véhicule qui a renversé le chien et en même temps aux deux autres l’accompagnant.

Le conducteur d’une des deux autres voitures, voyant qu’il est coincé, décide de forcer le passage et renverse Axelle Dorier. Il accélère et la traîne sur 800 mètres. La voiture s’enfuit et laisse derrière elle le corps mort d’Axelle Dorier, démembrée. Les coupables se rendront au commissariat de police quelques heures plus tard et affirmeront qu’ils ne savaient pas qu’ils l’avaient traînée.

On apprendra rapidement que le meurtrier roulait sans permis.

Nous avons donc un jeune homme qui conduit en toute illégalité, n’hésite pas à renverser une jeune femme qui le dérange et la traîne sous sa voiture pendant 800 mètres avant de prendre la fuite. Cet homme est littéralement un barbare pour qui la vie est un mot vide ; seul compte son intérêt propre et immédiat : une personne me bloque le passage ? Je l’écrase. Une telle logique est glaçante.

Ce jeune homme a été, semble-t-il, pris a parti parce qu’il était avec les femmes qui ont renversé le chien d’une des personnes présentes à la soirée d’anniversaire d’Axelle Dorier. Au lieu d’essayer de calmer la situation et de faire comprendre à ses amies qu’elles sont coupables et qu’elles devront répondre de leurs actes, il préfère la démonstration de force.

Une personne qui a donc empêché des coupables de partir et de se défiler, une personne qui s’est comportée comme une personne civilisée a donc été tuée de manière barbare. Une aide-soignante, au service des autres, morte trois semaines à peine après Mélanie Lemée et Philippe Monguillot. Et encore une fois le même schéma : une femme du peuple tuée par un anti-social.

Très peu d’informations sur le chien

L’origine de l’altercation entre les deux groupes est donc un chien. Certains affirment qu’il est mort, d’autres ne donnent pas davantage d’informations. C’est un gros problème : sa vie ne compte pas, comme s’il n’était qu’un élément du décor. C’est une position qui n’est pas acceptable moralement et qui est encore plus dérangeante quand on sait qu’Axelle Dorier s’est justement interposée pour empêcher les jeunes femmes qui l’ont renversé de s’enfuir.

Elle a cherché à ce que la justice soit faite.

La civilisation doit reprendre ses droits

Combien de temps les masses françaises vont-elles encore tenir face à ces drames ? Combien de marches blanches ? Combien de familles détruites, de proches, de frères, de sœurs, de parents ravagés par la perte d’un des leurs ?

La Gauche devrait être en première ligne face à ces expressions de la décadence pure de la société. Elle devrait porter un ordre nouveau, un ordre socialiste. Au lieu de cela, la Gauche française est détruite par l’opportunisme et le libéralisme.

Quatre mois après avoir appelé à applaudir le personnel soignant, la Gauche reste silencieuse face à la mort d’une jeune aide-soignante. Après avoir fustigé le gouvernement sur les conditions de travail du personnel soignant, la Gauche est incapable de dénoncer la mort d’une aide-soignante. Elle est incapable de dénoncer un acte de barbarie sans nom.

Si la Gauche n’avait pas pratiquement coupé tous ses liens avec le mouvement ouvrier, elle aurait réagi avec fermeté : un tel niveau de barbarie ne peut être toléré. Pire : une prolétaire sauvagement tuée par anti-social complet, jamais un mouvement ouvrier fort et digne de ce nom n’aurait laissé passer ça !

La Gauche entre silence et réactions abjectes

En attendant, le Parti Socialiste et ses principales figures continuent leur communication autour du lancement de leurs poadcast sur les principales plateformes de streaming, ou du « rdv de la gauche d’après ». Et au silence assourdissant de cette Gauche fait face les réactions immondes des populistes comme Bastien Lachaud :

« La fachosphère crie à la ‘racaille’, surfe sur les drames pour exciter la haine, le racisme. Mais elle ne dit pas un mot sur ceux qui détruisent vraiment la France: nous #OnVeutLesNoms de l’oligarchie qui détruit l’État, des fraudeurs du fisc, des multinationales qui délocalisent »

Donc ne parlons pas de la mort d’Axelle Dorier parce que… l’extrême droite le fait ? Cette personne prétend dénoncer les récupérations racistes de l’extrême droite tout en récupérant cette mort à son tour pour donner dans le populisme anti-oligarchie ? Au moins les militants d’extrême droite font preuve d’un peu plus de dignité : ils donnent le nom de la victime.

Ils le font parce qu’ils savent que le peuple veut la Justice et ils cherchent à dévier cette volonté de Justice.

La Gauche historique doit se reconstituer et lever le drapeau de la civilisation. Pour qu’aucune famille ne pleure comme celles de Mélanie Lemée, Philippe Monguillot et Axelle Dorier. La vie doit l’emporter, les démons doivent tomber. Il doit y avoir justice pour Axelle Dorier !

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Justice pour Mélanie Lemée et Philippe Monguillot

Le weekend des 4 et 5 juillet 2020 deux morts ont durement marqué une partie de la population : celles de Mélanie Lemée et de Philippe Monguillot. Deux marches blanches ont eu lieu la semaine suivante rassemblant quelques milliers de personnes à chaque fois. Face à ces drames, les organisations de Gauche ont réagi comme s’il s’agissait de simples faits divers. Alors qu’ils sont l’expression même de la barbarie d’une société en pleine décadence, la Gauche préfère détourner le regard : toujours plus éloignée de la réalité, toujours plus éloignée des masses.

Mélanie Lemée

Lors d’un contrôle routier, un véhicule refuse de s’arrêter et la violence du choc tuera une jeune gendarme de 26 ans. La voiture roulait à plus de 130 km/h. Aucune trace de freinage n’a été relevée : le conducteur avait consommé de la drogue, transportait environ 150g de cocaïne et conduisait sans permis. On apprendra dans la semaine qui suit que le meurtrier est un jeune homme de 26 ans et qu’il a déjà été condamné pour des affaires de drogues et d’infractions au code de la route.

La société française se décompose de plus en plus et cette mort en est malheureusement l’une des expressions les plus crues. Le meurtrier n’est pas un « chauffard », c’est un barbare, un anti-social. Les mots sont importants.

Le contraste entre une jeune femme et son meurtrier est d’autant plus frappant qu’ils avaient tous les deux le même âge. Tandis qu’il vit, du moins en partie, du trafic de drogue, elle a choisi de se mettre au service des autres. Tandis qu’il consomme de la drogue, elle a pris la direction opposée et est devenue une sportive de haut niveau : championne de France militaire de judo en 2016 et 2018.

Une personne intégrée, qui cherche une voie positive, à s’élever… tuée par un barbare alors qu’elle avait la vie devant elle. Bon nombre de personne ont bien évidemment eu une réaction d’horreur en apprenant cette nouvelle.

Comment ne pas exiger un procès implacable et une peine extrêmement forte ? Une peine maximale mais sans reconnaître que le coupable est un barbare, ne serait pas un jugement : ce serait un moyen de taire les justes revendications populaires. Ce serait salir sa mémoire et salir l’idée même de justice qui ne serait plus qu’une histoire de négociations entre différentes parties.

Philippe Monguillot

Le dimanche 5 juillet 2020 vers 19h, un chauffeur de bus de Bayonne a été agressé par un groupe de quatre personnes pendant son service. De ce que l’on sait, une partie du groupe à commencer à insulter le conducteur alors qu’il leur demandait de mettre un masque et qu’il refusait à une personne sans titre de transport de monter à bord. Les échanges ont continué à l’extérieur, à un arrêt de bus : les insultes se sont transformées en coups et Philippe Monguillot perd vite conscience. Les secours arrivent mais il est trop tard : il est déjà en état de mort cérébrale. Après plusieurs jours, sa famille décide de le laisser partir : les dommages au cerveau sont trop importants, il n’y aucun espoir.

Le déroulé exact des évènements n’est pas encore clair. Mais une chose est sûre : quatre personnes ont agressé Philippe Monguillot ce dimanche 4 juillet 2020, et ces quatre personnes sont responsable de sa mort. Quatre personnes dont une partie sans masque, voire sans titre de transport. Quatre anti-sociaux capables d’un grande violence et qui ont brisé la vie de sa femme, de ses trois filles et de tous ses proches.

On ne parle pas d’une bagarre qui tourne mal. Ni d’un règlement de compte sanglant entre bandes rivales. On parle d’un prolétaire avec une famille, tué par des barbares.

Combien de temps va-t-on encore accepter ça ? Combien de vies doivent être brisées avant que la société ne se décide enfin à se purifier de tous ces éléments anti-sociaux ?

Ces questions, l’écrasante majorité des organisations de Gauche est incapables d’y répondre. Elle en est incapable car elle n’arrive même pas à les poser.

Le PS préfère publier un communiqué populiste sur la nomination de Gérald Darmanin. Le PCF préfère parler des élections et la France insoumise préfère parler de vélo, de LGBTI et de « Black lives matter »… Bien entendu, des dirigeants et des élus ont publié des tweets mais tout cela sonne bien creux.

Comment tout ce petit monde peut-il traiter avec autant d’indifférence ces morts ? Défendre une famille de délinquants notoires ne leur pose aucun problème, défendre une fresque ignoble et mensongère en mémoire d’un dealer non plus. Défendre les thèses délirantes de personnes obnubilées par la couleur de peau : ces gens-là disent oui bien sûr. Mais défendre la mémoire d’une gendarme fauchée par un barbare, la mort brutale d’un conducteur de bus… c’est trop demander ?

Le néant à Gauche offre un boulevard à la démagogie d’extrême droite et à la droite conservatrice. Entre les deux, tout un monde oscille entre les deux sans jamais accepter ni l’un ni l’autre : refus du racisme d’un côté, refus du libéralisme de l’autre. Seulement, cette situation ne va pas durer longtemps : les masses vont exiger de l’ordre et si la Gauche n’en est pas capable, ce sera le droite la plus dure voire le fascisme.

Ces histoires illustrent une fois encore le poison que représente le libéralisme pour la Gauche. Au lieu de l’universalisme, elle a choisi les individus, leurs droits et maintenant leurs identités multiples et infinies. Au lieu de la classe ouvrière et plus largement les masses françaises, elle a choisi les migrants économiques et les trans. Au lieu de l’idéologie et de la raison, elle a choisi l’opportunisme et l’émotion. Ceci ne peut plus durer. A la Gauche historique de balayer l’ancien monde et d’en finir avec la barbarie.

Justice pour Mélanie Lemée et Philippe Monguillot.