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L’affaire McKinsey questionne la souveraineté française

Emmanuel Macron est lié à la superpuissance américaine.

Le 16 mars, une commission sénatoriale d’enquête a produit un rapport sur le recours systématique par l’État à des cabinets de conseil, en appuyant notamment sur le fait que cela a coûté plus d’un milliard d’euros à l’État en 2021. Ce montant a doublé depuis 2018, première année pleine de l’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron.

Il y a là un scandale en termes de dépense publique bien sûr, mais cela va bien plus loin, interrogeant la souveraineté de l’État lui-même, qui délègue des pans entiers de son analyse et de ses décisions à des cabinets privés, comme le soulèvent en effet les sénateurs ayant enquêté.

Il ressort de leurs investigations, portant sur 7300 documents étudiés pendant 4 mois, que :

« des pans entiers des politiques publiques ont été sous-traités à des cabinets privés : crise sanitaire, réforme de l’aide juridictionnelle, radars routiers, évaluation de la stratégie nationale de santé…

Le recours aux consultants est ainsi devenu un réflexe pour un État qui donne parfois l’impression qu’il « ne sait plus faire », malgré le dévouement de ses propres agents.

Bien que discrète, l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques est avérée. Les consultants proposent des solutions « clés en main » aux décideurs, que les agents publics sont sommés de mettre en œuvre. »

L’accusation est grave. De surcroît, parmi ces intervenants externes il y a surtout le maintenant fameux cabinet McKinsey. On a là une société de droit américain, avec une filiale de 600 personnes en France, qui ferait un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros par an. Et qui reverse tout à la maison mère, elle-même située dans un paradis fiscal, l’État du Delaware aux États-Unis (là d’où provient Joe Biden).

Avec un montage financier astucieux (probablement illégal, la commission sénatoriale parle en tous cas d’un « exemple caricatural d’optimisation fiscale »), McKinsey réussit à ne pas payer d’impôt en France, sans que l’administration fiscale ne trouve rien à y redire.

Cela sent à plein nez la collusion, d’autant plus que le directeur associé de la filiale française, Karim Tadjeddine, a affirmé sous serment face aux sénateurs (qui ont porté plainte pour faux témoignage) que sa société avait versé 422 millions d’impôts et de cotisations sociales en dix ans, en contradiction avec les recherches faites ces mêmes sénateurs auprès du fisc.

Karim Tadjeddine est un proche d’Emmanuel Macron, ayant été militant pour sa campagne présidentielle en 2017. Ce serait en tout une quinzaine de salariés McKinsey qui ont participé à la campagne d’Emmanuel Macron. C’est le cas de Martin Bohmert, qui était Président des Jeunes avec Macron de 2017 à 2019 ou d’Etienne Lacourt, chef du « pôle projet » du parti présidentiel La République en Marche LREM en 2017 et 2018.

Et puis il y a Mathieu Maucort, actif pendant la campagne, maintenant Haut-Commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, qui était chef de projet chez McKinsey de 2013 à décembre 2016. Et puis il y a le directeur général de LREM, Paul Midy, qui a travaillé pour McKinsey de 2007 à 2014, ayant été chargé de… « la conduite de la réforme de l’État » !

On remarquera au passage que l’autre directeur associé de McKinsey France est Victor Fabius, fils du « socialiste » Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel depuis 2016.

Tout ce petit monde, qui partage la même idéologie ultra-libérale et anti-ouvrière, qui a la même vision du monde prônant l’ultra-modernité capitaliste (en fait le turbocapitalisme) et l’alignement sur la superpuissance américaine, est donc totalement inséré dans les plus hautes strates de l’État français, autour d’Emmanuel Macron.

Il se pose évidemment la question non pas seulement de corruptions, ou « prise illégale d’intérêts » en droit, mais directement d’ingérence étrangère au sommet de l’État français. Et en l’occurrence d’ingérence américaine, avec des cabinets de conseils étrangers ayant accès forcément à des données décisives. Quand on sait que la stratégie vaccinale mise en place par le gouvernement a été confiée au cabinet de conseil américain McKinsey, ainsi qu’à plusieurs autres cabinets (Accenture, Citwell et JLL), cela soulève forcément un problème de fond.

Ce que ne manquent pas de souligner, d’ailleurs, tout un tas de commentateurs pro-Russes, voire pro-Vladimir Poutine. C’est typique de leur démarche que de souligner de ce genre de collusion, de dénoncer les atteintes (américaines) à la souveraineté des États, etc.

Alors ce genre d’affaire pourrait typiquement produire un basculement et une crise de régime, permettant une réfutation de l’alignement unilatéralement pro-américain, pro-OTAN et fanatiquement anti-Russe, de la France. C’est typique de périodes de crise telles que nous en vivons en ce moment. C’est en tous cas conforme à l’intérêt de pans entiers de la bourgeoisie française, hostiles à Emmanuel Macron et son entourage de chez McKinsey.

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L’importante allocution du 12 juillet 2021 d’Emmanuel Macron

C’est le moment où le régime est fort.

Comme prévu, l’Autriche a servi de laboratoire et la France va instaurer le principe du pass sanitaire systématique. Pour accéder à un lieu public, il faudra être vacciné, guéri de moins de six mois ou disposer d’un test PCR négatif récent, ce dernier devenant payant. Emmanuel Macron a d’ailleurs été très clair : il faudra vivre avec le virus tout le reste de l’année 2021 et les premiers mois de 2022. Le pass sanitaire s’inscrit donc dans la durée et rien que cela est une terrible défaite pour le capitalisme, qui doit réorganiser la société.

Ce qui va se faire dans la douleur, car on voit mal des Français individualistes accepter les contrôles pour le pass sanitaire dans les trains longue distance ou pour simplement prendre un café.

La crise n’est toutefois pas que sanitaire et ce qui fait l’importance de l’allocution du 12 juillet 2021, c’est le ton offensif d’Emmanuel Macron, qui annonce les luttes de classes à venir. Ce qui attend les travailleurs, c’est la restructuration. La réforme des retraites sera reprise dès que possible et surtout, le président l’a martelé, la valeur « travail » doit être mise au centre de tout. La moitié des entreprises françaises a des problèmes à trouver des travailleurs, cela doit cesser et le moyen capitaliste pour cela c’est de baisser les aides sociales ainsi que les allocations pour le chômage.

Emmanuel Macron en a profité pour insister sur le fait que la France serait le premier pays pour le numérique, qu’il y a beaucoup d’investissements internationaux, bref pour présenter le pays comme un bastion du capitalisme, ce qu’il est par ailleurs.

C’est en ce sens qu’il faut comprendre l’obligation de vaccination pour tous les soignants. Les vacances sont finies : désormais c’est l’ordre capitaliste qui doit primer et plus personne ne doit gripper la machine. La France a été une sorte de « joyeux bordel » comme le dit l’expression bien connue, désormais c’est terminé. Il y a une compétition internationale à assumer et les caractères particuliers des Français doivent s’effacer.

Il faut que le capitalisme français reprenne son cours, coûte que coûte et Emmanuel Macron a même été très optimiste, considérant qu’on reprendrait un cours progressif vers le « plein emploi » – une sacrée fiction – grosso modo d’ici une année. Il est payé pour cela : pour nier la crise, la faire payer aux travailleurs, avancer à marche forcée. En ce sens, le Emmanuel Macron de la dernière année du quinquennat va être très différent du précédent. Il va être directif, parce qu’il sait que le capitalisme attend cela de lui.

Les travailleurs vont prendre très cher. Ils vont payer le prix d’avoir accepté sans broncher qu’il y ait une pluie de milliards qui tombent sur les entreprises pour les soutenir. Ils n’ont pas voulu remettre en cause le capitalisme, considérant qu’ils tiraient leur épingle du jeu, par la consommation, un certain niveau de vie… ils vont s’apercevoir brutalement que le capitalisme leur doit tout… et qu’ils vont devoir payer la crise, en attendant la guerre.

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Les réactions de Ian Brossat du PCF à propos de l’« affaire » Benalla

Aujourd’hui il existe tellement une classe de super-riches internationaux que les grandes métropoles sont prises d’assaut. Paris, Londres, Berlin ou Vienne connaissent une explosion des loyers, une acquisition massive de logements par des étrangers aux larges moyens, une « disneylandisation » de leur centre, une invasion massive d’Airbnb, etc.

Ian Brossat, en tant qu’adjoint au maire de Paris, a accompagné ce processus cette dernière décennie. Mais il se présente en même temps comme le représentant des classes moyennes, pestant contre Airbnb, appelant à ce que les loyers cessent d’augmenter, etc.

Il faut dire qu’il est au PCF, c’est-à-dire qu’il entend bénéficier du prestige de ce qui fut pendant longtemps la plus grande force de Gauche en France.

Comme c’est pratique maintenant de prétendre lutter contre quelque chose en sachant pertinemment que c’est simplement verbal et que c’est sans valeur face au rouleau compresseur des sacs d’argent !

Mais qu’attendre d’autre de quelqu’un qui a fait le prestigieux lycée Henri IV, puis l’École Normale Supérieure avant de devenir agrégé, et marié à un professeur de classe préparatoire du lycée Louis Le Grand ?

On est ici très exactement dans la posture intellectuelle du bourgeois bien élevé se prétendant se mettre au service de la population. Cela ne peut pas réussir, mais c’est gratifiant, reconnu par les institutions comme moyen de donner l’apparence qu’il y a une protestation, rémunéré de manière effective, etc.

Et c’est vraiment un exemple caractéristique de cette posture que nous fait Ian Brossat avec l’un de ses nombreux messages sur Twitter à l’occasion de la dite affaire Benalla.

Depuis quand les communistes se soucieraient-ils de défendre l’État contre ceux qui le « haïssent » ?

Au-delà du caractère grandiloquent de ces propos auxquels lui-même ne croit certainement pas, on voit à quel point le PCF a changé de nature.

Si cela fait très longtemps qu’il a abandonné l’idée de renverser les institutions et de mettre en place un État socialiste, on peut au moins dire que le PCF était jusqu’au tournant des années 2000 une des plus grandes forces de la Gauche.

C’était une voix devant compter, censée exprimer le point de vue de la classe ouvrière et des masses populaires en générale. Parfois de manière caricaturale, mais en tous cas au moins de manière sincère pour de nombreuses personnes à sa base.

Le PCF aujourd’hui, ce n’est plus qu’un vague capital sympathie, une imagerie un peu « vintage » pour se donner l’air radical.

C’est d’ailleurs aussi le cas, parallèlement, du journal l’Humanité, que plus personne ne lit, et dont personne n’arrive à comprendre quels sont les artifices qui lui permettent de se sauver chaque année de la faillite. Mais « l’Huma » intéresse de grands groupes de la presse qui souhaitent le racheter depuis plusieurs années car c’est une marque, cela peut représenter quelque chose d’intéressant pour ceux qui sauraient en faire quelque chose avec une bonne dose de marketing.

C’est exactement la même chose avec Ian Brossat.

Il n’est pas surprenant que la principale actualité de ce dernier sur Twitter soit de participer au concert d’indignations à propos de la situation d’Alexandre Benalla. Comme s’il y avait une crise de régime. Comme s’il y avait là matière à soulever une dérive antidémocratique majeure, alors que c’est dans le fondement même de la Ve République à laquelle participent tous ces gens que de donner un pouvoir immense au Président.

Le sens de la mesure est normalement un trait caractéristique français. Les hommes et les femmes politiques sont de plus en plus des gens hors-sol, se laissant emporter par leur propre vanité, et s’éloignant des mœurs du peuple français et des traditions du pays. Ils en oublient largement le sens de la mesure et en font de tonnes pour s’imaginer avoir un rôle dans l’histoire.

Les gens comme Ian Brossat s’offrent un peu d’émotion, en trouvant sympathique de participer à un scandale à l’américaine. Le tout bien sûr avec une dramaturgie surjouée de part et d’autre, afin de combler le vide moral et culturel de notre époque.

Cela est tellement absurde que Ian Brossat se retrouve, de fait, à défendre la Ve République alors qu’historiquement, la Gauche a toujours réfuté ce régime comme étant autoritaire à la base.

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L’ « affaire » Benalla, une grande comédie et des institutions bien en place

Le régime en place en France est très stable et dispose d’institutions solides avec un personnel administratif très efficace pour les servir. Voilà ce qui ressort, surtout, de la dite « affaire » Benalla. La vidéo du 1er mai 2018, connue par énormément de monde en hauts-lieux depuis le début, n’est évidemment qu’un prétexte sorti au bon moment pour régler des affaires internes. Elle ne relève pas en elle-même d’une très grande importance.

Alexandre Benalla est un jeune homme qui a pris trop au sérieux les fonctions qui lui ont été attribuées auprès d’Emmanuel Macron. La polémique vient de son identification en train de jouer au « gros bras » de manière ridicule lors d’une opération de maintien de l’ordre par des CRS place de la Contrescarpe à Paris.

Il avait bénéficié plus tôt dans la journée d’un casque, d’une radio et d’un brassard de police alors qu’il n’était censé être qu’un observateur. On voit d’ailleurs à la façon dont il s’en prend à la jeune fille puis au jeune homme à terre sur la vidéo qu’il ne maîtrise pas du tout les standards techniques de la police pour une interpellation publique en plein Paris.

Cette affaire ne représente somme toute pas grand-chose au regard de ce que la France à connu au XXe siècle en termes de barbouzerie, de police parallèle et de « raison d’État ». Le couple de victimes n’avait d’ailleurs jusqu’ici pas porté plainte suite à ce qui semblait n’être qu’un dérapage de policiers ayant « pété un câble ». D’après ses avocats, le couple s’est porté partie civile après l’identification de leur agresseur par le journal Le Monde la semaine dernière, ce que l’on peut comprendre.

Alexandre Benalla avait assuré la sécurité du candidat « En Marche » lors de l’élection présidentielle. On le voit à ses côtés lors de son apparition grandiloquente à la pyramide du Louvre le soir de la victoire. Il a ensuite intégré le cabinet de l’Élysée et occupait différentes fonctions d’organisation auprès du Président de la République.

Récemment, il était là lors de la panthéonisation de Simone Veil, pour le 14 juillet et lors du retour en France de l’équipe de France de football. Un certain nombre de commentaires font état de son rôle pour accélérer le bus des joueurs afin qu’ils arrivent rapidement à l’Élysée.

Ce jeune homme qui n’a que 26 ans disposait d’un permis de port d’arme délivré par la Préfecture de Police de Paris alors qu’il avait été refusé par le Ministère de l’Intérieur, d’un badge d’accès total à l’Assemblée Nationale, d’un appartement quai Branly à Paris, il pouvait rouler dans une berline de luxe du cortège présidentiel, ou encore être promu de manière quelque peu rapide au grade d’expert colonel de l’armée de réserve de la Gendarmerie Nationale.

L’indignation publique vient surtout du fait qu’il ne semble pas avoir été sanctionné réellement après ses agissements du 1er mai. N’importe qui sait bien que son geste aurait dû faire l’objet d’une suspension immédiate et d’un licenciement rapide, à moins d’être directement couvert en tant que proche du Président.

D’après le directeur de cabinet de l’Élysée, il a seulement été suspendu 15 jours. Il a d’abord été affirmé, sous serment devant des députés, que cela avait donné lieu à une suspension de salaire ; il a ensuite été expliqué, toujours sous serment mais devant des sénateurs, que cette retenue de salaire n’avait en fait pas eu lieu mais serait reportée ultérieurement en tant que retenue sur le paiement différé de jours de congés, au moment de son licenciement.

Si ce genre d’information, de petits mensonges et de couverture d’une personne ayant dérapé est de nature à soulever les indignations, c’est que l’époque a changé. La population n’avait pas accepté non plus le comportement de François Fillon avec sa femme, alors que cela ne choquait pas grand monde jusque-là.

Les mentalités ont évolué en France, dans le sens d’une plus grande modernité des institutions, avec une meilleure transparence, sur le modèle de ce qui existe dans les pays de culture protestante.

Le spectacle de voir des gens se renvoyant la balle quant à la responsabilité au sujet du « cas » Benalla est insupportable pour de nombreuses personnes exigeant la justice et la morale. Emmanuel Macron peut bien fanfaronner devant ses députés en affirmant qu’il assume tout et en lançant un « qu’ils viennent me chercher ».

Il n’en reste pas moins que cette affaire aura un impact important dans l’opinion et fragilisera la suite de son mandat, ce qui satisfait toutes les forces d’opposition.

Il faut noter à cet égard le grand élan d’union entre les forces d’extrême-droite et la France Insoumise, entre les reliquats de la gauche et la droite traditionnelle. Tout cela pour une histoire qui ne mérite pas un tel remue-ménage, à moins d’être complètement de mauvais foi quant à la réalité de ce qu’est un État dans une société marquée par le capitalisme.

Cette petite « affaire » Benalla ne change pas grand-chose à la nature du régime en France. Cela n’a certainement pas l’envergure d’une « affaire d’État ».

C’est surtout qu’Emmanuel Macron agace un certain nombre de personne de par son comportement et sa volonté de tout ramener à lui. On a en fait un certain nombre de hautes personnalités qui n’entendent pas se faire marcher dessus et rappellent l’importance de leur propre administration.

Avec son mouvement « En Marche » puis « La République En Marche », Emmanuel Macron a voulu tout chambouler en France, renouveler largement le personnel politique pour satisfaire son ambition personnelle. Cela a obligé le personnel politique à se remettre en cause : voilà une occasion pour eux d’apparaître modernes et démocratiques avec les commissions d’enquête parlementaires.

On a à leurs côtés toute une presse allant dans le sens du régime, bien contente de se montrer utile pour la préservation des institutions contre une personnalité qui les a pris de haut, et qui d’ailleurs les a encore insulté dans sa déclaration censée être privée mardi soir.

L’institution policière semble surtout être celle qui est au cœur de cette affaire. La police ne se laisse pas comme cela « dire la messe » par un président qui veut réformer ses services. Car il y a en arrière plan de ces révélations un projet de réorganisation de la protection du Président.

La police française rappelle ici qu’elle existe de manière supérieure à la simple incarnation de la présidence par un individu. L’institution en elle-même est au-dessus du mandat politique et empêche l’Élysée de s’autonomiser. Ce dernier étudie en effet un projet d’ouverture à des forces civiles et la mise en place d’une organisation interne non organiquement liée à la police nationale.

Alexandre Benalla fait figure ici de symbole. D’après les syndicats de police et des commentaires de la presse, son attitude était exécrable, voulant donner des ordres à tout le monde en termes de sécurité, se présentant comme directement l’émanation du Président, etc.

Il ne s’agit pas ici d’une Police parallèle comme ont pu le soutenir Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Il s’agit de l’embryon d’une réforme interne d’un service, avec une petite frappe devant servir les ambitions d’Emmanuel Macron mais se faisant recadrer rapidement par des institutions bien en place.

Pour le reste, cette « affaire » Benalla est surtout une grande comédie, un psychodrame déroulé en feuilletons haletants digne d’une série comme « House of Cards ». Alexandre Benalla n’en est que le triste et ridicule pantin.