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Le Tour de France, une éternelle arnaque?

Une société corrompue produit inlassablement de la corruption.

Le Tour de France 2021 s’est couru à 41,2 km/h de moyenne. C’est la deuxième plus haute moyenne historique derrière celle du Tour 2005 « remporté » par Lance Armstrong…

Cela ne passe pas, et personne ne peut croire sincèrement non plus en les performances du jeune slovène Tadej Pogacar qui écrase tout sur son passage, alors qu’il a à peine 23 ans. Le visage ne montrant aucune trace de fatigue, il a à de nombreuses reprises, en montagne ou sur contre-la-montre, produit des accélérations surclassant tout le monde. Battant au passage deux records d’ascension détenus par Lance Armstrong. Comme si ses muscles ne produisaient pas d’acide lactique, cette substance qui donne l’impression d’avoir les jambes qui brûlent lors d’un effort de haute intensité. 

Tadej Pogacar est slovène, et là encore personne dans le cyclisme ne croit sincèrement en le miracle national venu de Slovénie. Ce petit pays, comptant moins d’habitants que le ville de Paris (2 millions), connaît depuis quelques années son lot de “surdoués” du vélo. 

C’est le cas de Primož Roglič, initialement favori du Tour et dominant outrageusement le cyclisme depuis quelques années. C’est aussi le cas de Matej Mohoric, double vainqueur d’étape sur cette édition 2021 et qui a eu l’audace d’un geste incroyable…

Alors que son équipe était perquisitionnée le matin même pour des soupçons de tricherie, il a franchi la ligne d’arrivée (en vainqueur) en faisant « chut » avec l’index sur la bouche… puis mimant le geste de la fermeture éclaire sur la bouche.

Indigne geste de mafieux, arrogant et menaçant. Mais c’est justement l’omerta dans le cyclisme, et personne (ou presque) ne dénonce ces encadrants d’équipe corrompus, anciens dopés avérés, ou anciens impliqués dans des affaires de dopage. 

Le directeur de l’équipe de Matej Mohoric, Milan Erzen, a un lourd passif avec plusieurs de ses coureurs slovènes suspendus pour dopage. Ce n’est pas mieux du côté de l’équipe de Tadej Pogacar, dont le directeur a aussi un sombre passif. Lui-même victime d’une malaise très grave en 1998 pour avoir consommé une substance équivalente au fameux EPO de synthèse… et par le passé manager d’un dopé notoire tel Riccardo Ricco. 

D’ailleurs, les équipes de ces deux coureurs appartiennent à des États du Golfe totalement corrompus, richissimes à coup de pétrodollars, qui se servent du sport pour tenter d’exister sur la scène internationale. En l’occurrence, les Émirats arabes unis et le Bahreïn.

Au final, sur le Tour 2021, 4 équipes se partagent 14 victoires d’étape, et ce fut pareil pour la course au classement général. Cela laisse un goût amer, d’autant plus que les instances internationales ne semblent rien faire contre. Et alors que la lutte antidopage en générale ne cesse de reculer, faute de moyen, toujours à la traîne face à la course à l’armement lourd des tricheurs. 

Transfusions, corticoïdes, cétones, produits masquants, moteurs cachés, microdoses d’EPO ou encore ACE, la liste des inquiétudes est très longue. 

Mais qu’attendre d’un sport dont l’instance mondiale, l’UCI, est dirigée par un politicien opportuniste de Droite ? En l’occurrence David Lappartient, qui est maintenant également Président du conseil départemental du Morbihan et qui est candidat (incontesté) à sa propre succession à la tête de l’UCI… 

Car c’est précisément de cela qu’il s’agit. Le Tour de France n’est pas pire qu’ailleurs, il n’est malheureusement qu’à l’image de la société dans laquelle il s’inscrit. Peut-être que cela se voit plus, que cela heurte plus les consciences qu’ailleurs, mais cela n’a en soit pas grand chose d’extraordinaire. 

La triche est partout, le business et la corruption sont partout, les valeurs et la morale populaire, nulle part. Il n’y a qu’une société authentiquement démocratique et populaire qui sera suffisamment forte et coercitive pour laminer les tricheurs.

Il faudra s’employer pour cela, et si on veut un Tour de France “propre” il n’y aura pas d’autre choix que de contrôler strictement les coureurs. De publier publiquement les profils de puissances, enregistrées de manière indépendante. De publier publiquement les données physiologiques des coureurs. De fournir des vélos neutres en toute indépendance des équipes elles-mêmes, seul moyen de se prémunir du dopage mécanique. 

Sans ça, le Tour restera une éternelle arnaque, un simple divertissement ayant le sport comme prétexte…

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Tour de France: le maire EELV de Lyon méprise les classes populaires

Le nouveau maire EELV de Lyon, à l’image de son parti, n’a rien à voir avec la Gauche. Il fait partie d’une frange de la bourgeoisie violemment hostile aux classes populaires et sa critique méprisante du Tour de France en est un bel exemple.

Dans un pays, il y a des monuments. Cela peut être un bâtiment, une sculpture, un tableau, de la musique, une façon de faire certaines choses, ou bien encore un événement sportif. Le Tour de France fait partie des monuments français, du patrimoine de la France.

Cela ne veut pas dire que cela est figé et qu’il est interdit de le faire évoluer. Mais cela nécessite de connaître les choses de l’intérieur, en étant lié de manière organique au peuple, car le patrimoine par définition est porté par le peuple.

C’est tout le contraire d’EELV, qui représente la bourgeoisie cosmopolite vivant dans de riches appartements de centre-villes et s’imaginant écologiste en allant chercher son pain à bicyclette le dimanche matin.

Ainsi, quand Grégory Doucet le nouveau maire EELV de Lyon critique le Tour de France de manière méprisante, cela ne passe pas, car on ne peut pas s’en prendre au patrimoine populaire sans susciter de la réprobation.

Alors que la 14e étape de l’édition 2020 de l’épreuve arrive à Lyon samedi 12 septembre, il a en effet qualifié le Tour de « machiste et polluant ». Sa critique est ici typique du bourgeois de grande métropole, vivant dans sa petite bulle, raisonnant avec des concepts universitaires hors-sol et méprisant la vie quotidienne du peuple.

Cela est particulièrement flagrant quand il interroge de manière hautaine :

« Combien de véhicules à moteur thermique circulent pour faire courir ces coureurs à vélo ? »

En France, ainsi que dans de nombreux pays, des millions de gens adorent le Tour de France. Et comme à chaque fois qu’il y a quelque chose de populaire et massif, cela est fait avec beaucoup de sérieux.

Les coureurs sont donc des professionnels et ils ont logiquement avec eux tout un staff, lui aussi professionnel, engagé de manière très aboutie sur la course, qui est préparée pendant de longs mois.

Comme celle-ci a lieu sur la route, en parcourant une très grande distance quotidienne, cela nécessite des voitures pour suivre les coureurs, afin de leur porter assistance, les ravitailler, changer de roue en cas de crevaison, etc. C’est aussi simple que cela et il faut vraiment tout le mépris du bobo de centre-ville pour ne pas comprendre la raison de la présence de ces « véhicules à moteur thermique » pour suivre « ces coureurs ».

C’est la même chose pour les autres voitures et motos, que ce soit de l’organisation, des médias, des médecins, de la publicité, etc. Tout cela s’explique pour une raison simple : le professionnalisme de l’événement, d’autant plus important en raison de son caractère massif, extrêmement populaire.

Mais le peuple, les gens d’EELV n’en ont rien à faire. Tout ce qui compte pour eux est de calquer des concepts sur la réalité, pour se donner un genre moderne. Là encore, c’est particulièrement flagrant quand Grégory Doucet affirme de manière délirante :

« D’abord, le Tour de France continue à véhiculer une image machiste du sport. Quand on défend les valeurs du sport, on défend l’égalité femmes-hommes. Il devrait y avoir un Tour de France féminin depuis longtemps. C’est la dernière épreuve d’envergure à ne pas avoir franchi le pas. »

Qu’est-ce que cela peut bien lui faire qu’il n’y ait pas de Tour de France féminin ? Et d’ailleurs, pourquoi n’y a t-il pas d’équivalent féminin du Tour de France ? Tout simplement car il n’y a pas beaucoup de femmes cyclistes pratiquant ce sport avec le même niveau de professionnalisme que les hommes cyclistes. Point. Ce n’est ni bien, ni mal, c’est une simple réalité historique, un simple cheminement de l’évolution de la vie du peuple.

Depuis quand d’ailleurs l’horizon des femmes serait de faire forcément la même choses que les hommes ?

De toutes façons, cela ne signifie pas que les femmes sont en dehors du cyclisme masculin. Mais pour savoir cela, il faut faire partie du peuple et s’être déjà rendue sur une course cycliste amateur… où les femmes sont extrêmement nombreuses. Ce sont par exemple presque toujours des femmes qui prennent les photos sur les courses amateurs, de manière très sérieuse. Les mères des coureurs sont très présentes et impliquées, tout comme les femmes qui sont bénévoles dans l’organisation, pour distribuer les dossards par exemple ou servir à la buvette, ou encore dans l’arbitrage où il y a très souvent des femmes, etc. Il y a également les podiums où la tradition veut que ce soient des jeunes femmes qui donnent un bouquet au vainqueur de la course et lui fassent la bise, même sur la plus petite course de village.

On peut trouver cela ringard éventuellement, ou bien déplacé, caricatural, etc. mais cela ne donne pas pour autant le droit de critiquer avec mépris, et encore moins celui de prétendre pouvoir parler à la place des femmes participant à cela.

Mais nous ne vivons pas dans une société démocratique, et donc le peuple n’a jamais la parole. À la place, ce sont des bourgeois comme Grégory Doucet qui s’arrogent la prétention de savoir ce qui est bon ou mauvais. Les bourgeois comme Grégory Doucet d’EELV représente ici tout l’inverse de la Gauche historique, qui au contraire est liée organiquement au peuple en incarnant le meilleur de la tradition populaire dans tous les domaines.

Et on voit que le masque d’EELV tombe de plus en plus, alors que son espoir est de démolir définitivement la Gauche, de la cannibaliser pour devenir un parti politique majeur. Outre que son écologie est toujours plus au service d’un renouveau du capitalisme, son opposition à ce qui est le noyau de la Gauche populaire est toujours plus agressive.

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Un étrange 14 juillet sans Tour de France

La vie de la société française, depuis des dizaines d’années, est particulièrement réglée, routinière. Le Tour de France est l’événement qui marque le début de l’été, dont on entend parler même si on ne le suit pas vraiment, qui entonne une petite musique de fond, cette musique qui dit en générale quelque chose d’agréable.

Le Tour, c’est souvent une histoire entre les grand-parents et leurs petits-enfants, ce sont des après-midi calmes dans le salon, au frais, à scruter le pays en se laissant bercer par l’allure routinière des coureurs, qui avalent les kilomètres avec la rigueur de l’ouvrier, sans en faire trop, ni trop peu. Puis vient le 14 juillet, en général avec une étape de montagne particulièrement alléchante. Sportivement, c’est là où la course s’emballe, où les jeux se font. On passe alors à autre chose et l’on rentre dans l’été pour de bon.

Quelque chose a été rompu dans la société française avec la crise sanitaire (et il en est probablement de même dans beaucoup de pays). Ce 14 juillet sans « étape de montagne du Tour » donne un goût étrange à l’été. C’est comme s’il n’avait pas lieu et, d’une certaine manière, il n’a pas vraiment lieu.

Le printemps a été gâché par le confinement, puis la sortie hasardeuse du confinement. L’été semble, lui, confisqué. Le président Emmanuel Macron a d’ailleurs probablement fini de casser l’ambiance en étant contraint d’annoncer, finalement, que le masque allait être obligatoire dans les lieu publics clos.

Si la France avait cru pouvoir échapper à la crise, en faisant somme toute comme si le virus n’était plus là, c’est la crise qui rattrape le pays. « Nous avons des signes que ça repart quand même un peu » a expliqué le président dans son allocution du 14 juillet, en jouant de la litote pour ne pas trop affoler, tant il sait que ce qu’il dit est affolant.

C’est affolant sur le plan sanitaire évidemment, car personne ne veut de milliers de morts supplémentaires. C’est affolant surtout pour toute cette « bulle » de la société de consommation depuis la fin de la seconde guerre mondiale, qui recommence chaque année la même chose, dans un version censée être mieux quantitativement, sans esprit qualitatif.

Ce n’a jamais été entièrement faux d’ailleurs et il faut bien reconnaître que chaque année le Tour de France était toujours plus agréable à suivre, avec la télévision, puis la télévision couleur, puis les images d’hélicoptères, puis l’incrustation d’informations en direct, pour les images en haute définition. Rien ne semblait pouvoir ébranler cet éternel recommencement, pas même les scandales à répétition concernant le dopage.

Et voilà qu’une « gripette », comme l’avait honteusement qualifiée certains cet hiver, a fini de gripper la machine, qui était en fait déjà bien rouillée. Le Covid-19 marque un bouleversement d’une ampleur gigantesque, car c’est la fin de tout un tas d’illusions.

La rentée sera terrible, parce qu’il n’y aura pas eu vraiment d’été et surtout en raison d’une crise économique nouvelle, entièrement nouvelle, qui va finir le travail de sape du train-train quotidien. Le Tour de France, prévu pour septembre, s’il a lieu, aura dans ce contexte un goût très amer. De toutes façons, ce ne sera pas le Tour de France. Non pas seulement à cause des mesures empêchant le public d’approcher les coureurs, mais parce que le Tour, c’est le ronronnement de la France tranquille, vivant son éternel recommencement estival. Cette fois, tout change.

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Tour de France : quand les Français gagnent, on ne parle plus de dopage

Les performances de l’équipe Sky (devenue Ineos) sur le Tour de France ont été l’objet de nombreuses critiques ces dernières années, avec des soupçons formulés plus ou moins ouvertement de dopage. Cette année, ce sont surtout deux Français qui réussissent sur le Tour, alors les doutes s’évaporent de manière tout à fait chauvine.

Le cyclisme est un sport abîmé, usé par les affaires de dopage. Non pas que ce phénomène n’existe pas ailleurs comme dans le football où il est tout simplement nié, mais plus que tout autre sport, le vélo est inéluctablement associé à cette corruption de l’esprit et du corps.

La succession de l’affaire Festina en 1998 puis de l’ère Armstrong dans les années 2000 a fait de grands dégâts, à tel point par exemple que la télévision allemande avait pendant un temps arrêté la diffusion du Tour. Les masses populaires ont relativement réglé ce problème du dopage avec un certain fatalisme, en se disant que de toutes manières cela ne change pas grand-chose à la course.

Qu’il y ait des tricheurs est dommage pensent les amateurs de vélo, mais dans tous les cas il y a toujours des coureurs plus forts que d’autres et de toutes manières, à peu près tout le monde doit se doper… Ce n’est pas idéal comme point-de-vue, c’est même regrettable, mais à défaut d’autre chose, cela a une certaine dignité. Et cela permet en tous cas de continuer à apprécier ce sport malgré un arrière-plan détestable.

L’apparition de l’équipe anglaise Sky ces dernières années a quelque peu changé la donne. Elle a en effet montré une puissance collective hors-norme, écrasant littéralement le Tour d’une manière très froide et calculée, presque mécanique. Cela a heurté l’esprit petit-bourgeois français qui au contraire aime le « panache » individuel, les grandes embardées « héroïques », quitte d’ailleurs à ce qu’elles aient une issue tragique.

De nombreuses personnes ont alors pris le prétexte de la critique morale et populaire du dopage pour en fait formuler surtout une critique chauvine envers les coureurs anglo-saxons. Christopher Froome en particulier a été l’objet d’une farouche hostilité, alors que de nombreux autres coureurs à la réputation non-moins suspecte ont été largement épargnés par la critique.

Ce chauvinisme est un poison et aucun grand changement démocratique ne pourra avoir lieu dans le pays sans une grande remise en cause culturelle sur ce plan. Mais quand on voit l’emballement qu’il peut y avoir aujourd’hui à propos des performances de Thibaut Pinot et Julian Alaphilippe sur le Tour depuis deux semaines, on se dit qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.

Le problème n’est pas bien-sûr que le public français puisse être content du succès de coureurs français. Il y a une proximité plus immédiate et palpable avec les coureurs français qui conduit assez logiquement à un soutien, là n’est pas la question. Le problème est quand les doutes disparaissent et que ceux qui pointaient du doigt le dopage ne le font plus, alors que les performances sont tout autant exceptionnelles, si ce n’est plus.

Disons-le franchement, si Julian Alaphilippe était britannique, les commentaires incendiaires à son sujet ne manqueraient pas. Lui qui vient d’une équipe à la réputation douteuse, qui suit les meilleurs grimpeurs du monde et écrase le contre-la-montre individuel alors qu’il est censé n’être qu’un puncheur ayant déjà eu son pic de forme sur les grandes classiques du printemps, qu’il avait survolé (il est en tête du classement UCI des meilleurs coureurs du monde).

On ne peut pas accuser sans preuve, évidemment. C’est précisément ce qui protège les tricheurs d’ailleurs, puisque le business qui corrompt le sport n’a aucunement envie qu’on mette les moyens pour enrayer le dopage. Mais il faut au moins avoir l’honnêteté de ne pas accepter aussi facilement ce qui est du même ressort que ce qu’on a critiqué auparavant.

Il faut donc en dire autant des performances de Thibaut Pinot, qui survole jusqu’à présent en montagne avec des performances largement comparables à ce qui a été critiqué les années précédentes.

Il ne s’est rien passé sur le plan de la lutte anti-dopage (qui n’a quasiment aucun résultat) pour expliquer un changement de situation. Les micro-transfusions ou l’usage détourné de corticoïdes et tous les autres artifices para-médicaux destinés à améliorer le rapport poids/puissance des coureurs n’ont pas disparus du jour au lendemain du peloton.

Pourtant, certains n’hésitent pas à faire de grandes déclarations triomphantes, comme Antoine Vayer, chroniqueur au Monde, qui explique sans détours que Thibaut Pinot roule à l’eau claire et qu’il n’y a rien de suspect chez lui.

Et pourquoi donc ? Sous prétexte qu’il le suit depuis son adolescence, alors il faudrait lui faire confiance. Dans une chronique au Monde, absolument détestable quand on connaît l’arrière-plan chauvin, il affirme ni plus ni moins que « le Tour 2019 va peut-être se jouer à vitesse réelle ». Aucune explication ne vient corroborer cela, il faudrait simplement le croire quand il dit que les performances sont plus normales qu’avant, alors qu’en réalité elles n’ont pas diminuées.

On peut d’ailleurs citer ici le coureur champion de France 2019 Warren Barguil qui a affirmé, données à l’appuie :

« Il est clair que ça roule beaucoup plus qu’en 2017 et 2018. Mon capteur de puissance en atteste. Je pense aussi qu’une équipe comme Ineos est au niveau des autres années, mais ça roule plus vite et en même temps le niveau est plus homogène. »

Le journal l’Équipe ou bien les commentateurs télévisés ne sont pourtant pas en reste pour aduler Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot en oubliant toute méfiance rationnelle quand au dopage, la fierté chauvine justifiant à peu près tout.

Cette « crise de mauvaise foi collective », comme l’a justement dénoncé le journaliste Stéphane Thirion du quotidien Belge Le Soir, n’est pas seulement exaspérante. Elle est surtout le reflet d’une tendance nauséabonde dans la société, très bien ancrée, qui n’augure rien de bon pour les temps à venir.

À la Gauche de démasquer ce chauvinisme, pour s’y opposer frontalement dans une perspective démocratique et populaire, pour empêcher l’irrationnel de triompher, pour enrayer la perspective nationaliste et guerrière qui se dessine de plus en plus clairement.