Depuis quelques temps, il règne un climat particulièrement malsain dans le mouvement féministe des grandes villes. L’idéologie de la déconstruction, avec sa pointe avancée qu’est le queer, forme une chape de plomb qui étouffe l’expression démocratique des féministes assumant la lutte pour la dignité des femmes, avec parfois même des menaces de violences extrêmement graves.
Pour les queer on peut tout choisir, être qui on veut, il suffit de le dire. « Océan », ex-Océane Rose Marie, ex-humoriste lesbienne et désormais l’ « homme trans » le plus visible de France, a affirmé dans une story Instagram qu’on peut être un homme et être lesbienne.
Et tous ceux qui disent l’inverse sont qualifiés de « transphobes », « hétéro-normés », « binaires », « non déconstruits », et autres inventions sémantiques…
On a ainsi des hommes se disant « lesbienne » pour draguer de manière insistante des lesbiennes. C’est pourtant un manège bien connu et pesant qui n’a pas attendu les queer pour exister. Seulement, selon ces derniers, il faudrait valider cela, puisqu’on peut être un homme et se reconnaître « un vécu » de lesbienne. Tout n’est affaire que de « ressenti », de perception de soi et personne ne peut juger la sincérité ou la crédibilité de la personne.
Le pire c’est que cette histoire n’est que la partie émergée de l’iceberg, car depuis quelques années l’offensive queer n’est plus limitée à une simple orientation théorique dans des revues universitaires anglo-saxonnes qui ne parlent à personne, mais repose sur un réel parasitage. Celui-ci se développe principalement dans les grandes villes où les universités ont eu un rôle déterminant dans la diffusion de ce courant « postmoderne ».
Une expression bien visible de ce palier franchi, c’est par exemple l’apparition d’un acronyme pour dénigrer les féministes qui s’appuient sur la réalité matérielle pour dire ce qu’est une femme et ce qu’est son oppression. Cet acronyme est celui de « terfs », de l’anglais trans-exclusionary radical feminist (féministes radicales ne s’organisant pas avec les personnes transsexuelles).
Il est ainsi courant de voir en manifestation des pancartes de ces féministes arrachées, des services d’ordres « anti-terfs » se constituer, comme anciennement « Les Méduses » à Lyon, jusqu’à en appeler au meurtre avec des produits-dérivés ou des tags portant le message « mort aux terfs ». Il existe toute une esthétique de la batte de baseball, importée des manifestations queer américaines ; cela en dit long sur le climat qu’amène les queer dans les espaces féministes.
On est donc dans une situation où des personnes représentant le libéralisme le plus complet exercent un parasitage anti-démocratique du féminisme avec, en fer de lance, un harcèlement de type homophobe. Les premières victimes des agressions queer sont en effet les lesbiennes qui, naturellement, refusent d’avoir des relations avec des soit disant femmes-trans… puisque ce sont des hommes.
Selon les queer, il faudrait faire un effort entre gens qui se déconstruisent, il n’y aurait plus lieu de rester « figé » dans son orientation, son genre, etc.
Malheureusement, le milieu féministe est gravement miné par cela, bien qu’il y ait des prises de conscience récente. Des femmes agressées ou menacées par des trans se retrouvent à ne plus avoir personne pour les soutenir.
Même les permanences de certaines organisations féministes ou contre l’homophobie sont touchées par l’idéologie trans, où des propos incompréhensibles y sont tenus. Par exemple, il est reproché aux lesbiennes de ne « pas faire d’efforts » pour flirter avec des hommes (qui se pensent femmes), assimilant ce refus à une forme de « discrimination »…
Il y a là une véritable infiltration qui vise à changer les représentations pour finalement ne plus parler des femmes et n’aborder que la « question » trans.
C’est d’une violence inouïe et les femmes en font à nouveau les frais. Alors qu’elles subissent des viols, le harcèlement, les violences conjugales… ou encore l’ostracisme en particulier pour les lesbiennes.
Ces dernières subissent de plein fouet le piège postmoderne, consistant à monter une idéologie LGBT siphonnant entièrement la question homosexuelle et finalement même la niant en tant que telle.
Les rares femmes qui arrivent à trouver la voie du féminisme au sens strict se heurtent à la violence verbale, voir parfois physique, de la part des activistes queer qui dénigrent l’émancipation collective au profit d’une « libération » individuelle-identitaire.
Le climat malsain opéré par l’idéologie décadente queer est le reflet de l’absence de la Gauche portant le combat historique des femmes du peuple pour leur émancipation démocratique et universelle. Seule un retour aux fondamentaux historiques de la Gauche est à même de faire face à ce brouillage anti-démocratique postmoderne.