La France est un valet de la superpuissance américaine !
L’Assemblée nationale, pavoisant aux couleurs du drapeau ukrainien et en présence honorifique de l’ambassadeur ukrainien Vadym Omelchenko, a « débattu » de guerre en Ukraine. Ce pseudo débat a été inauguré par Élisabeth Borne, la Premier ministre, qui a décrit la Russie comme un pays ignoble pratiquant toutes les atrocités, et qui allait à la ruine.
Le régime ukrainien s’est vu par contre présenté comme un pays européen exemplaire dans son positionnement, devant par conséquent disposer du soutien complet de l’Union européenne. L’armée ukrainienne est également présentée comme victorieuse, triomphante, etc.
Tout serait de la faute de « l’impérialisme russe », et seulement de « l’impérialisme russe ». L’Ukraine doit être appuyée jusqu’au bout, sans hésitations aucune.
On est à un niveau de propagande à 100%, d’ailleurs l’ensemble des médias bombardent désormais l’opinion publique de manière entièrement unilatérale. Plus aucune voix différente, à défaut de critique, n’est tolérée. La seule chose acceptée, c’est l’appel à la mobilisation en faveur du régime ukrainien, avec le plus d’armes possibles, tout en cherchant prétendument à éviter de rentrer directement en guerre.
Cela reflète le positionnement de la société française, capitaliste, qui a décidé d’accepter la guerre contre la Russie, et même de la vouloir. Ce faisant, la France assume d’être un valet de la superpuissance américaine, puisque c’est elle qui est à l’oeuvre à l’arrière-plan dans l’ensemble de la situation. Le conflit Ukraine-Russie est en fait un conflit OTAN-Russie, ou plutôt États-Unis-Russie, voire États-Unis-Chine. On est en pleine bataille pour le repartage du monde.
Il n’existe d’ailleurs aucune opposition à la tendance à la guerre à l’Assemblée. Les socialistes ont, lors du pseudo débat, dénoncé la Russie. Les écologistes d’EELV assument de converger entièrement avec la ligne de la superpuissance américaine. Le PCF a dénoncé « l’impérialisme russe », avec ses « crimes de guerre », ses « crimes contre l’humanité », saluant l’armée ukrainienne et sa « bravoure » contre le Kremlin.
La France Insoumise a repris tous les clichés propagandistes sur une armée russe massacrant les civils, bombardant les hôpitaux et les maternités, une centrale nucléaire, multipliant les « crimes de guerre ». Elle a même appelé les Russes à contester la mobilisation partielle et à la refuser. La France doit être aux côtés de l’Ukraine, etc.
Le Rassemblement national de Marine Le Pen a condamné les annexions russes à l’Est de l’Ukraine, se contentant de demander plus de militarisme, et d’appeler à ce que les sanctions contre la Russie n’aient pas d’impact « sur les Français ».
Emmanuelle Ménard, député de l’Hérault et femme de Robert Ménard de qui elle partage la ligne, a été extrêmement agressive dans la dénonciation de la Russie, espérant qu’on fournisse assez d’armes au régime ukrainien.
Ce qui est une ligne qui est celle de la Droite nationaliste identitaire en général, comme le mouvement Reconquête d’Eric Zemmour, qui n’est pas au Parlement. Damien Rieu, une de ses principales figures, a dénoncé le discours de Vladimir Poutine du 30 septembre 2022, en raison de ses propos sur la Russie s’appuyant sur plusieurs peuples différents.
C’est que tous les identitaires sont en faveur de l’Ukraine, toute une scène ultra-nationaliste allant même s’engager dans l’armée ukrainienne, sous l’égide du fameux bataillon Azov. On voit très bien ici comment ces gens sont un simple outil de l’OTAN, servant à celle-ci de mercenaires pour épauler le régime ukrainien.
On a typiquement une situation avec une Droite qui, quelles que soient ses variantes, est entièrement favorable à la guerre contre la Russie, et une « Gauche » qui n’est pas contre, se contenant de donner une façade vaguement humaniste au militarisme.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, est d’ailleurs également intervenu et a expliqué, comme il l’a déjà fait, que les aides militaires françaises ne sont pas du tout rendues publiques. Le ministre avait déjà expliqué cela en juillet 2022. Il a également expliqué que l’armée française en Roumanie a coûté cette année 700 millions d’euros. Cela ne provoque aucun remous.
C’est tout à fait cohérent. La France capitaliste compte maintenir ses positions internationales, au mieux y a-t-il des inquiétudes sur les factures dans le pays, ce qui est le maximum de préoccupation de la CGT, du PCF, de la France Insoumise.
Même à l’extrême-Gauche, on a au mieux de gens disant qu’il faut opposer la Russie à l’Otan. C’est une position erronée : il faut souhaiter la défaite de son propre pays, donc il faut souhaiter la défaite du régime ukrainien. C’est l’aspect principal de toute position correcte sur la guerre, et la guerre est elle-même l’aspect principal de la réalité politique française, quel que soit ce que pensent les gens, ou justement malgré les gens et leur mauvaise foi capitaliste.
Tel est le sens d’un réel engagement ayant une portée historique. Rien ne peut avoir de signification sans passer par le prisme de cet engagement anti-guerre.
Et il faut voir les choses en face : La France Insoumise et le PCF ne combattent pas l’OTAN, ils ne combattent pas le soutien militaire de la France au régime ukrainien. Quant au Rassemblement national, il n’est qu’un accompagnateur protectionniste de l’évolution du monde.
Qui veut défendre les intérêts des larges masses doit se concentrer résolument dans le combat contre la guerre impérialiste, principalement contre son propre pays, valet de la superpuissance américaine !
2 réponses sur « L’Assemblée nationale célèbre à l’unanimité la guerre et le régime ukrainien »
[…] On avait déjà vu cela cet été avec la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Et ce n’est pas mieux à l’Assemblée nationale où début octobre le régime ukrainien a été unanimement salué. […]
[…] seul moment, formant un nœud de la séquence politique dont il est question ici, a été l’ovation générale au régime ukrainien lors de la rentrée parlementaire début […]