Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné s’est rendu au Kenya et au Rwanda, puis en Côte d’Ivoire. Dans ce dernier pays, à Abidjan, il a accordé une interview à France 24 et RFI.
Il a affirmé qu’une rupture de contact avec la Russie était nécessaire. C’est un acte de militarisme assumé.
Le prétexte, c’est la discussion téléphonique récente entre le ministre français des Armées Sébastien Lecornu et son homologue russe Sergueï Choïgu. Emmanuel Macron avait dénoncé le compte-rendu russe de la discussion comme « baroque et menaçant ».
Stéphane Séjourné s’appuie dessus pour justifier la rupture.
« Ce n’est pas aujourd’hui notre intérêt de discuter avec les responsables russes puisque les communiqués qui sortent, les comptes rendus qui en sont faits sont mensongers. »
Jusqu’à quand cela durera-t-il? Eh bien, pas moins que jusqu’à la « défaite » souhaitée de la Russie.
« Il faut peut-être d’abord établir la confiance et surtout avoir une évolution sur le terrain militaire en Ukraine pour que les relations puissent se renouer. »
Le ministre des Affaires étrangères a tenu à souligner que les aides militaires au régime ukrainien ne s’arrêteront pas.
« Les Européens seront au rendez-vous de l’aide dans la durée, et cela il faut que tout le monde en soit convaincu. C’est une question existentielle pour l’Europe. »
Il a même pris en prétexte le retrait américain de l’engagement en Ukraine pour dire qu’on ne pourrait pas avoir totalement confiance en les Etats-Unis et qu’il faut une « défense européenne ». C’est là le nouveau masque « gaulliste » de la démagogie française. En réalité, la superpuissance américaine a délégué à ses vassaux européens le soutien au régime ukrainien.
Le ministre français des Affaires étrangères a également promis des « annonces » lorsque le président Emmanuel Macron se rendra à Kiev.
La narration continue donc, sans accrocs ; le story-telling pour la guerre contre la Russie est bien en place et ne connaît pas d’interruption. Rien qu’à lire la chronologie depuis le 26 février 2024, on comprend tout, les faits parlent d’eux-mêmes. Guerre à la guerre!