L’adjoint à la culture de la Mairie de Paris Christophe Girard a été contraint de démissionner, accusé de soutien à l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff. Il a le soutien de toute la fausse gauche parisienne autour d’Anne Hidalgo.
Le nom de Christophe Girard est régulièrement associé à celui de l’immonde Gabriel Matzneff et sa pédophilie assumée, en mode libéral libertaire. C’est que ses agissements ont toujours été connu du « tout Paris » et d’ailleurs Matzneff ne s’est jamais caché de ses horreurs, puisqu’il les raconte dans ses livres.
Christophe Girard prétend qu’il n’en savait rien, et qu’il n’avait jamais vraiment lu ses livres. Pourtant, il s’est personnellement impliqué pour que l’écrivain pédophile, dont il n’aurait soit disant pas connu les ouvrages, obtienne une allocation annuelle à vie du Centre National du Livre.
Quand cela a été connu, assez récemment pour beaucoup de gens, notamment chez des féministes, il y a eu une sensation d’écœurement on ne peut plus logique. D’autant plus qu’il a été expliqué ici et là comment Christophe Girard était personnellement impliqué pour s’occuper de l’hôtel qu’avait occupé pendant plusieurs mois Gabriel Matzneff… pour échapper à la Brigade des mineurs.
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On à la, sur le plan moral, une association indéfendable, injustifiable. À l’occasion de la nouvelle mandature municipale à Paris, il y a donc eu une protestation lancée par des féministes, aboutissant à cette démission logique de Christophe Girard.
Cela a rendu furieuse Anne Hidalgo, qui forcément soutient son adjoint à la culture et explique qu’elle ne voit pas le problème, car Christophe Girard ne serait pas mis en cause par la justice.
On a même le groupe « communiste citoyen » de la mairie de Paris, dont la principale figure est Ian Brossat, qui défend Christophe Girard en allant encore plus loin, parlant de « remise en cause de l’État de droit » par la « vindicte de quelques-uns » (on notera que le groupe oublie ici son écriture « inclusive » qu’il utilise ailleurs dans le communiqué).
L’argument du droit est particulièrement ridicule, ou odieux, car il s’agit de politique et de culture, soit la base même du droit. Que Christophe Girard ne soit pas lui-même pédophile et que le Droit actuel n’ait rien à lui reprocher, c’est une chose. La question par contre est politico-culturelle et il s’agit de dégager une personnalité liée à toute une culture, toute une idéologie libérale libertaire ayant accepté l’inacceptable.
Pour la Gauche, la vraie Gauche, la Gauche historique, la question ne se pose même pas et il n’y a d’ailleurs même pas besoin de cette affaire pour conspuer des gens comme Christophe Girard. La fausse gauche par contre, celle des mondanités parisiennes et de l’art contemporain, est choquée que l’on puisse s’en prendre à l’un des siens.
Pour l’anecdote, de nombreux élus se sont levés pendant le Conseil de Paris pour applaudir longuement Christophe Girard… après que celui-ci ait été salué chaleureusement par le très décrié préfet de Paris Didier Lallement !
— Alice Coffin (@alicecoffin) July 24, 2020