Donald Trump a (re)pris sa fonction de Président des États-Unis lundi 20 janvier 2025 et a tout de suite mis le paquet en mode « choc ». Le ton de son mandat est très clair, sans aucune minute à perdre : il est l’homme de la grande bourgeoisie américaine qui doit redresser rapidement et franchement la superpuissance américaine, dans un contexte mondial de crise et de défiance vis-à-vis de l’occident.
Le monde a littéralement changé et nous sommes dans une nouvelle ère. Plus question de faire semblant, d’apparaître « développement durable » ou « inclusif ». Ces dorénavant vieilles lubies démocrates et modernisatrices du capitalisme sont dépassées du point de vue américain.
La superpuissance américaine a besoin de cogner fort, sans entraves.
Le discours d’investiture de Donald Trump a été aussi simple que percutant, pour bien marquer son mandat dès le premier jour.
Ce fut un discours littéralement fanatique, où l’on a appris qu’il a été sauvé par Dieu lors de l’attentat qui l’a visé, pour rendre à l’Amérique sa grandeur. Pour un Français rationnel et enfant des Lumières, c’est absurde au possible.
Pour les Américains par contre, du moins la majorité d’entre eux, le chauvinisme de grande puissance est tellement hégémonique, l’irrationalité est telle, que ce fanatisme fonctionne très bien. Dieu sauve Trump d’une balle en pleine tête, pour qu’il sauve lui-même les États-Unis. Et les États-Unis sauvent le monde.
Voilà donc où nous en sommes au 21e siècle ! C’est terrible et ça montre à quel point il faut mettre fin à l’hégémonie de la superpuissance américaine, et de toute superpuissance en général.
Et voici en quoi consiste ce sauvetage d’inspiration divine :
– un nationalisme de superpuissance décomplexé ;
« À partir d’aujourd’hui, nous serons l’envie de toutes les nations, et nous n’allons pas nous laisser abuser. Chaque jour sous mon administration, je placerai les États-Unis en premier. »
– un populisme à prétention anti-système pour en fait sauver le système ;
« Notre gouvernement fait face à une défiance. Le gouvernement ne savait même pas gérer une simple situation de crise. Notre gouvernement protège les criminels, notamment les personnes qui viennent des quatre coins du monde. »
– des promesses fortes à destinations des classes populaires, complètement intégrées au processus ;
« Nous avons un système de santé public catastrophique, et nous avons un système d’éducation qui enseigne à nos enfants d’avoir honte d’eux-mêmes. Tout cela va changer aujourd’hui, très rapidement. J’ai un mandat pour redonner la foi, la richesse, la liberté aux Américains. Le déclin de l’Amérique est terminé. »
– un populisme anti-Mexique fanatique, qui a d’ailleurs immédiatement fait se soulever l’audience pendant le discours ;
« Des millions d’immigrés illégaux seront déportés. Nous allons lancer la politique ’’Restez au Mexique’’. Je veux envoyer les soldats vers le sud pour empêcher cette invasion. Nous allons nommer les cartels comme organisations terroriste étrangères. »
– un protectionnisme économique agressif ;
« Je vais demander à tous les membres de mon administration de lutter contre cette inflation record en taxant les pays étrangers. »
– un capitalisme écocidaire décomplexé en faveur de l’industrie pétrolière et mettant fin au « New Green Deal », ainsi qu’en sortant des accords de Paris sur le climat ;
« Nous allons forer à tout-va. »
« Nous allons faire baisser les prix, et exporter notre énergie dans le monde entier. »
– bien entendu, le plus important, le renforcement de la bataille pour l’hégémonie contre la Chine, qui n’est pas affirmé comme tel ici, mais très facilement compréhensible avec cette question du canal du Panama ;
« Nous allons le reprendre. Les États-Unis ont perdu 38 vies dans la construction. Le Panama n’a pas tenu sa promesse et ne traite pas les bateaux américains justement. La Chine exploite le canal, mais nous ne leur avons pas donné ! Nous allons donc le récupérer. »
– enfin, une touche de romantisme pour bien s’assurer de l’endoctrinement des masses américaines, aliénées par leur capitalisme de grande puissance.
« Les États-Unis se considéreront à nouveau comme une nation de progrès, qui accroit sa richesse, étend son territoire (…) et porte notre drapeau dans de nouveaux et magnifiques horizons. Et nous poursuivrons notre destinée jusqu’aux étoiles, en envoyant des astronautes américains planter la bannière étoilée sur la planète Mars. »
Maintenant, comment y voir clair face à un tel déferlement ? C’est bien simple, et cela se résume en deux aspects, qui aboutissent à la même chose :
- Donald Trump représente l’opposé extrême de la Gauche et du socialisme ;
- La France est un pays vassal sous domination de la superpuissance américaine de Donald Trump.
Il n’y a donc pas de tergiversation à avoir.
En France, il faut se battre pour renverser le régime inféodé à la superpuissance américaine et son hégémonie.
Et si la superpuissance américaine assume ouvertement d’être l’ennemi des peuples du monde et de la Planète, il faut au contraire lui opposer le Socialisme, c’est-à-dire des États démocratiques et populaires assumant l’amitié mondiale entre les peuples ainsi que l’ouverture franche et nette à la planète Terre.
Le 20 janvier 2025 ouvre une nouvelle période – soyons à la hauteur des exigences dans la bataille terrible qui s’ouvre, et qui pose l’alternative : Socialisme ou retour à la barbarie !