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Planète et animaux

La stérilisation des chats ou des pigeons

La question de la stérilisation de chats, et d’autres animaux, fait parfois face à un rejet de la part de certaines personnes. La forme peut varier ,mais le fond du problème reste le même : la stérilisation ne serait pas naturelle et il faudrait laisser faire. Que ce soit une réflexion en passant d’un collègue ou d’un proche ou un rejet plus massif, cette mentalité a des conséquences très concrètes pour les animaux.

Les chattes enchaînent les portées, sont de plus en plus faibles, les maladies se répandent plus vite en raison de la promiscuité et du manque de nourriture, nombre de chatons viennent au monde en très mauvais état, etc.

Les pigeons se reproduisent et luttent toujours plus pour trouver de quoi manger. Les familles nichent là où elles peuvent, les petits tombent des nids les uns après les autres et font face à des prédateurs, etc.

Et ceci peut s’étend directement et indirectement à toutes les espèces que l’humanité côtoie.

Face à la situation catastrophique des chats en France, la question de la stérilisation n’en est plus une. Ce n’est pas un débat concernant notre rapport au chat mais une réponse urgente à une situation urgente. Il faut des campagnes massives de stérilisation pour beaucoup d’animaux, ainsi qu’une stérilisation systématique pour beaucoup d’animaux de compagnie.

La nature quand cela les arrange

Ce que refusent de voir les gens qui refusent la stérilisation est que ces chats, ces pigeons, etc. sont d’une certaine manière dénaturés, arrachés de force à leur réalité. D’un côté les chats restent des chats, les pigeons des pigeons, etc. ; ils vivent une vie naturelle et évoluent avec l’humanité et l’influencent en retour. De l’autre, ils se font broyer par une humanité qui s’imagine sortie de la Nature et en guerre contre elle (donc une humanité en guerre contre elle-même, ou encore une Nature en guerre contre elle-même).

Lorsqu’une chatte enchaîne les portées avec des petits en très mauvais état, elle est en quelque sorte arrachée de sa condition naturelle par une humanité folle qui n’a pas encore pris conscience d’elle-même.

D’une certaine manière, ces personne ne voient la Nature que lorsque cela les arrange.

Lorsqu’il s’agit d’abandonner des chats au milieu des voitures, les laisser errer dans le chaos urbain personne ne se soucie de la Nature. Mais dès qu’une personne cherche à venir en aide à une colonie de chats… levée de boucliers, il ne faut pas intervenir, ce ne serait pas naturel.

Les personnes qui refusent la stérilisation au nom de la Nature ne voient qu’un aspect, la dimension naturelle des animaux qui nous entourent, dans le meilleur des cas. Mais ils refusent de voir des êtres vivants détruits par une humanité barbare : cela reviendrait à reconnaître que nous sommes nous-mêmes pris dans une logique anti-naturelle qui atomise tout, broie les sensibilités et les sens. C’est de l’indifférence, du cynisme.

Elles refusent de voir une partie d’elles-même lorsqu’elles font face à un animal. Les êtres humains ne sont pas des individus vivant à l’extérieur de la Nature, ils n’en sont qu’un aspect. Il n’y pas une humanité faisant face à une nature ayant besoin de régulateurs mais un vaste ensemble d’une richesse infinie, la Nature.

Laisser des animaux dépérir dans l’horreur du béton et des villes, c’est s’atrophier, c’est se couper de sa compassion et de son lien à l’ensemble de la vie sur notre Terre.

Ce qui se comprend. La moindre initiative en faveur des animaux est une attaque en règle contre l’apathie ambiante, contre l’individualisme barbare et contre la décadence d’une société toujours plus près du gouffre. Alors beaucoup préfèrent ignorer les souffrances, ou préfèrent regarder ailleurs en inventant une Nature fantasmée et anti-naturelle où règnent les valeurs dominantes.

Aimer les animaux

Il faut être réaliste : il sera très difficile de convaincre la plupart de ces personnes. Surtout celles qui y ajoutent une dimension religieuse à leur discours. Cette question soulève des problèmes bien trop vastes pour être réglée par de simples discussions. Il y a une longue bataille culturelle à mener.

En attendant d’arriver à renverser la tendance, des animaux en détresse demandent de l’aide partout, chaque jour.

A sa propre échelle, il est alors crucial de se tourner vers les animaux, vers leurs vies concrètes, en fonction de son temps, de sa sensibilité et de ses connaissances.

Il y a toujours plein de moyens d’aider, même si cela donne l’impression de vider l’océan à l’aide d’une cuillère. Mais pour chaque animal secouru cela sera un changement très concret.

Pour ce qui est des chats, des associations partout en France identifient des chats errants, les attrapent, les stérilisent et leur trouvent un foyer. Toute aide directe ou indirecte changera la vie de ces chats.

En ce qui concerne les pigeons et les animaux sauvages en général, avoir le réflexe de mettre à l’abri un animal jeune ou blessé avant de le transporter jusqu’à un centre de soins peut lui sauver la vie. Il est important de se renseigner sur les gestes à adopter en fonction des animaux afin de ne pas priver un petit chevreuil, par exemple, de sa mère.

Et bien sûr, n’hésitez pas à contacter le centre de soin le plus proche de chez vous afin de donner un peu de votre temps pour aider des animaux. Il y a toujours besoin de conducteurs, de bricoleurs, des personnes pour nettoyer des cages, des locaux et bien sûr du monde pour nourrir des petits et des adultes blessés ou malades.

Les moyens d’aider ne manquent pas. Il s’agit de s’effacer et de faire ce qui doit être fait. Les grands discours ne nourrissent pas des pigeonneaux, les postures derrière un clavier ne permettent pas d’attraper une chatte errante et ses petits.

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Vie quotidienne

L’échec commercial de la viande « vegan »

C’est un symbole qui ne trompe pas en raison de son envergure. Au milieu de l’année 2023, les ventes de Beyond Meat ont chuté de 30% et l’entreprise assume que le reste de l’année ne se déroulera pas positivement du point de vue capitaliste. Les prévisions sur le long terme elles-mêmes sont remises en cause, le point de vue général étant désormais que la « fausse viande » végétalienne s’avère un échec commercial. L’action de Beyond Meat à la bourse américaine a perdu 64.79% depuis un an, soit 94% de moins que lorsque l’action était au plus haut.

La « fausse viande » vegan a été critiquée dès le départ par les vegans comprenant l’enjeu culturel qui se posait. Et on peut voir que ce qui s’est passé est tout à fait logique. Il y a eu un effet de mode, une petite minorité s’est précipitée en se présentant comme « branchée ». Cela a produit une petite vague et des capitalistes se sont dit : « allons-y ». Comme ce sont des capitalistes, ils ont eu des rêves délirants d’accumulation et l’argent a coulé à flot.

Cela produit naturellement une idéologie. L’association L214 a ainsi reçu 2,5 millions d’euros d’une association américaine philanthrope, dont l’intérêt capitaliste derrière est en fait la « viande cellulaire », une variante de la « viande végétale ».

Cependant, l’industrie de la viande n’a pas été ébranlé, bien au contraire. Des grandes entreprises capitalistes du secteur de la viande ont d’ailleurs elles-même investi dans la « viande vegan », comme celles de l’agro-industrie française, qui représente le pire de l’exploitation des animaux.

On parle ici de Herta, le Gaulois, Fleury Michon ou encore Bordeau Chesnel… Mais des capitalistes d’autres secteurs ont pu s’y mettre aussi (ainsi… LVMH pour l’entreprise suisse Planted).

Mais le fantasme d’une croissance à 15% par an a été rattrapé par la réalité et les poids lourds de la « viande végétale » comme Beyond Meat, Impossible Foods, Lightlife, Field Road… subissent le choc de la crise capitaliste commencée en 2020. Les promesses d’une consommation exponentielle ne peuvent tout simplement pas être tenues.

Car la mode passe, le véganisme (avec ses principes) est liquidé par le libéralisme (par définition sans principes), les gens retournent à l’original plutôt qu’à la copie. La croissance de la consommation de viande de bœuf aux États-Unis le montre, tout autant que le fait que les restaurants branchés à New York sont tout sauf vegan.

C’est une question de culture. Si on mange quelque chose qui a le goût de la viande, comment ne pas valoriser celle-ci ? Ce n’est pas pour rien qu’une fausse viande au goût d’humain est inconcevable. Le rapport avec le cannibalisme serait évident. Pareillement, on ne pourrait pas avoir de fausse viande avec un goût de chien. Il n’y a ainsi aucune raison pour qu’un consommateur mangeant du faux canard… ne passe pas au vrai.

Un autre aspect est la dimension alimentaire, celle de la nutrition. La « viande végétale » relève de l’ultra-transformation.

Voici par exemple la composition des chipolatas Happyvore (ex-les Nouveaux Fermiers) : 

eau, huile de tournesol, protéines de pois, protéines de fèves, stabilisant : méthylcellulose, herbes aromatiques (dont herbes de Provence 0,6%), épices, fibres végétales, extraits d’épices (extraits d’oignons), vinaigre, amidon de pomme de terre, arômes naturels, maltodextrine, colorant : extrait de betterave rouge, antioxydant : extrait de romarin, enveloppe végétale : alginate de calcium comme gélifiant.

Ce n’est pas de la nourriture de qualité, mais un produit ultra-transformé qui ne vaut pas mieux que ce que l’on peut trouver à McDonald’s ou Burger King. Quel est le problème dans ce cas ? Et bien tout simplement que cela n’a rien de naturel.

L’organisme a prévu pendant des millions d’années d’évolution une façon particulière d’assimiler les nutriments, qui sont combinés dans des formes complexes et particulières dans les aliments naturels (bien que déjà transformés par l’agriculture depuis des milliers d’années, mais sous une forme naturelle).

Les aliments ultra-transformés changent la donne, et chamboulent tout. Quand on ajoute de la maltodextrine par exemple dans des chipolatas Happyvore, on ajoute tout simplement des bombes de sucre.

Il s’agit d’une transformation chimique (hydrolyse) à partir de maïs, de riz, d’amidon de pomme de terre ou de blé pour obtenir une poudre blanche et insipide. Cela sert comme agent de texture pas cher pour les industriels.

Une tel matière fait littéralement exploser l’indice glycémique des aliments qu’elle compose. Autrement dit, le taux de sucre explose dans l’organisme, comme avec les sodas ou les burgers industriels.

Les dents sont attaquées, le surpoids arrive (car l’organisme se débarrasse rapidement du surplus de sucre en le transformant en graisse) et bien sûr, maladie de notre époque, cela favorise directement le diabète.

Ce n’est pas mieux pour le méthylcellulose, qui sert dans ce cas de stabilisant. C’est un additif alimentaire (code E461), mais ce n’est pas du tout de la nourriture ! Cela relève du bricolage industriel pour obtenir une texture : le produit est une modification chimique de la cellulose, le principal constituant du bois !

Rien de dangereux en soi d’après les autorités sanitaires, mais rien d’intelligent pour autant. Cela n’est pas digéré par l’organisme et fini directement à la selle, causant éventuellement au passage des ballonnements, des diarrhées, des obstructions intestinales ou autres désagréments intestinaux.

Et rien à voir avec les fibres alimentaires naturelles, qui elles sont utiles, et en tous cas correctement intégrées par l’organisme habitué à une nourriture saine et naturelle.

Ce genre d’horreurs industrielles sont très loin de la gastronomie. Ce n’est pas avec cela que la France deviendra vegan !

L’alimentation du futur sera saine et pleine de saveurs végétales, car une agriculture bien maîtrisée et tournée vers la nature a bien mieux à offrir que ces marchandises typiques du capitalisme moderne.

Les pois, les lentilles, les fèves, sont bien plus intéressants culturellement, sur le plan de la gastronomie et moralement que les fausses viandes « végétales », qui appartiennent déjà au passé, dans leur forme, dans leur goût, dans leur conception même.

Le Socialisme, ce n’est pas peindre en rouge les centrales nucléaires, les parkings, les zoos, le béton. Le Socialisme, ce n’est pas non plus le retour en arrière à un passé idéalisé. Le Socialisme, c’est une civilisation nouvelle qui se fonde sur les meilleures bases possibles à tous les niveaux pour l’humanité, en prenant le meilleur du passé et en dépassant le reste.

C’est ce que montre parfaitement l’échec de la « viande végétale ». On est soit une partie du problème, soit une partie de la solution !

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Écologie

Aidez Suzi Handicap Animal !

Il faut près de 58 000 euros !

L’association Suzi Handicap Animal est un refuge animalier et un centre de soins et d’hébergement pour animaux handicapés depuis 2014, située dans l’Orne.

Il s’agit de la première association française spécialisée dans la prise en charge d’animaux handicapés de toutes races.

Cette association qui accomplit un travail remarquable se trouve actuellement dans une situation financière extrêmement compliquée : elle doit 57 721,25 euros aux cliniques vétérinaires !

Sans notre aide, l’avenir de l’association est incertain. Suzi Handicap Animal accueille des animaux handicapés menacés d’euthanasie qui ne trouveraient refuge nulle part ailleurs, il est primordial pour eux que cette structure soit préservée ! D’autant que certains animaux ne sont pas adoptables au vu de leur handicap/ pathologies, et resteront des pensionnaires à vie de l’association.

L’association a lancé un appel aux dons sur Facebook avec le détail des factures, les informations bancaires. Il est également possible de consulter leur site internet mais celui-ci est actuellement en reconstruction.

Facebook : facebook.com/associationsuzihandicapanimal

Site internet : suzihandicapanimal.net

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Écologie

L’abandon des animaux, une crise dans la crise

Les animaux subissent encore plus la crise du capitalisme.

La pandémie de Covid-19 n’aura donc eu aucun effet positif et constructif sur les esprits. Elle n’a fait qu’accélérer la fuite en avant des gens, leur basculement dans un individualisme devenu un ultra-individualisme, avec une responsabilité noyée sous des couches de mauvaise foi.

Déjà, il y a eu cette vague d’adoption d’animaux de compagnie pour contrer l’isolement des confinements, comme pour avoir une peluche réconfortante. Une vague qui s’est transformée l’été suivant en une déferlante d’abandons, aboutissant à une situation critique dans des refuges pris à la gorge avec des dons et des bénévoles bien moins nombreux qu’avant la pandémie.

Mais comme si tout cela ne suffisait pas, la SPA France tire dès le mois d’avril la sonnette d’alarme à propos des abandons. Ils auraient augmenté de 15 %, avec près de 6 400 animaux accueillis pour un maximum de 7 500, alors même que l’été et sa vague d’abandons n’a pas commencé. En parallèle, les demandes d’adoption stagnent avec un délai d’attente qui s’est allongé, passant en moyenne de 51 à 56 jours…

En cause, la hausse des prix des produits alimentaires animaliers, qui pourrait atteindre 40 % d’augmentation en 2023. Alors que déjà il n’est pas toujours fait très attention à l’alimentation des animaux, voilà maintenant que l’augmentation des prix provoque tout simplement le rejet d’animaux.

Révélant ainsi combien ils n’étaient pas considérés comme des êtres vivants à part entière mais comme des jouets animés que l’on peut jeter à la déchetterie quand ils deviennent encombrants. Il ne faudrait pas rogner sur telle ou telle dépense absurde dans la société de consommation, résilier son abonnement Netflix ou réduire ses vacances pour ses animaux… tout de même !

Cette hausse est directement liée à la crise de civilisation produite par le crash du capitalisme, dont, pourtant, la pandémie de Covid-19 a été le révélateur. En effet, s’il y a derrière cette hausse des prix la guerre en Ukraine avec le boom du prix de l’énergie mais aussi des céréales nécessaires à la fabrication de l’amidon des croquettes, il y a également une pénurie de « volaille » due à la grippe aviaire, mais aussi de porc avec la grippe porcine. Cela est invisibilisé mais il y a eu en 2022, 16 millions de « volailles » tuées en France !

Enfin, il y a la graisse animale pour l’enrobage des croquettes, et dont le secteur des biocarburants est devenu un gros consommateur, qui a connu une hausse de 200 % sur les deux dernières années… Résultat, les coûts de production ont bondi de 30 % à 50 %, faisant passer le budget annuel moyen pour un animal de compagnie d’environ 640 € à 940 €.

Et ce sont les monopoles capitalistes qui sont à la manœuvre puisque la production alimentaire, dont dérive celle pour les animaux domestiques, est ultraconcentrée avec 80 % de la production détenue par Nestlé et Mars. Un type d’alimentation qui, comme pour les humains, est inadapté pour la santé des animaux.

Le comportement des gens avec leurs animaux est donc un reflet de la crise dans la crise. Plutôt que de choisir la voie de la rébellion contre le capitalisme qui broie tout, ils se conforment à sa « morale » ignoble de la transformation de toute chose en marchandise consommable, jetable

La leçon de la pandémie a en fait été assimilée par les français sur le mode : oui le monde part à la dérive, alors je profite au maximum sans aucune responsabilité autre que satisfaire mes désirs égocentrés…jusqu’à la fin du monde !

C’est abominable et cela montre, s’il le fallait encore, combien la civilisation a besoin d’une avant-garde pour la défendre et l’approfondir au risque de la voir se dissoudre toujours dans la barbarie généralisée.

Il s’agit de reformater entièrement une société à la dérive qui se laisse porter par un capitalisme générant des comportements cyniques, anti-sociaux. L’enjeu du Socialisme, c’est d’uploader de nouvelles consciences dans une nouvelle culture en rupture avec l’abomination, sans excuses, sans exceptions, sans pardon, sans compromis avec l’ancien monde.

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Écologie

Appel aux dons : le domaine des Douages a besoin d’un miracle

Le refuge a été touché par la tempête Mathis.

Le domaine des Douages est un refuge abritant plus de 850 animaux sauvés de l’abattoir, c’est un énorme travail et une grosse responsabilité. Cette responsabilité devrait incomber à la société, mais actuellement, seules des personnes toutes dévouées s’en chargent et c’est un sacrifice.

Le domaine des Douages est important, c’est pour cela que nous avons déjà relayé un appel après le premier confinement en 2020.

Malheureusement le refuge enchaîne les difficultés, il a désormais été frappé par la tempête Mathis début avril. Et voilà que la malchace continue, avec une rupture de tuyau dans l’infirmerie des brebis.

Voici l’appel à l’aide concernant la tempête, suivi d’un texte venant du coeur pour toutes les personnes actrices de la protection animale :

Suite à la tempête de ces derniers jours les toitures de 3 bâtiments ont été touchées…
Une partie de nos animaux n’ont plus d’abri. Il faut réagir rapidement avant que la situation empire…
150 000 euros sont nécessaires pour refaire l’ensemble ces toitures
L’association domaine des douages est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général. Environ 850 animaux de ferme y vivent sur 100 hectares.

En essayant de sauver le domaine des douages, je pense aussi à tous les autres associations qui sont dans une galère quotidienne et je ne profiterais pas de ma situation pour tirer seule la couverture à moi.

Savez-vous que la majorité de la PA, se sont toutes ces petites structures parsemées à travers la France qui font de leur possible avec des bouts de ficelles et très peu de moyens ??

Pourquoi 4 /5 grosses structures en France ont ils chacun un budget annuel situé entre 15 et 20 millions d’euros (voir bilans obligatoires à publiés chaque année)

Que font ils de plus que nous tous, qui réuni n’arriverons même pas à un dixième de notre travail quotidien.

Celles qui se lèvent par tous les temps, à toutes les heures de jour comme de nuit, celles qui n’ont pas de vacances ou de jours fériés, celles qui n’ont même pas un salaire sont légions.. POURQUOI ??

Ahh !! Chez nous vous n’aurez pas vos stickers avec votre adresse et votre nom personnalisé, vous n’aurez pas non plus un joli stylo.

Vos dons sont trop précieux et trop rares, nous les gardons pour nos animaux…

Nous ne pensons même pas à placer ou à investir, juste à survivre..

Pourquoi l’un a des millions de dons et l’autre des miettes de dons.. Pourtant lorsqu’on se penche un peu sur la question. Ce sont là majorité de petites mains qui font pratiquement la PA et souvent en sous sol…. Pas le temps d’attendre que cela fasse suffisamment de bruits pour atteindre les médias !!

C’est d’abord les animaux, la reconnaissance on ne l’espère même plus.

Changez vos donnes !! Donnez à ceux qui sont dans la tourmente !!!

Pour donner ponctuellement voici le lien vers la cagnotte.

Pour parrainer un pensionnaire, un lien vers le site du refuge.

Et votre responsabilité est de soutenir régulièrement un refuge ou un centre de soins là où vous vivez, bénévolement, sans le dire.

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Écologie

« Chargé·e de relations agroalimentaitres »

L’hypocrisie et l’opportunisme à la française.

L’association L214 est passée de mode, mais elle nage néanmoins toujours autant dans les euros. Comme il faut bien justifier de faire quelque chose, l’association s’agite comme elle peut et c’est là que l’opportunisme se révèle.

A quel moment tu te dis : j’aime les animaux, je vais aider l’industrie de la viande à mieux gérer leurs affaires ? Car c’est bien de ça qu’il s’agit. L’annonce de recrutement de L214 est un modèle de trahison à la française. Bien mensonger, bien pétri de bonnes intentions, bien catholique hypocrite comme il faut.

« OFFRE D’EMPLOI

CHARGÉ·E DE RELATIONS AGROALIMENTAIRES
EN CDI

L214 est une association de défense des animaux. Principalement connue pour ses enquêtes filmées dans les élevages et les abattoirs, elle regroupe une palette d’activités destinées à réduire les souffrances infligées aux animaux et à réduire le nombre d’animaux tués.

L’association est aujourd’hui composée de plus de 80 salarié·e·s en télétravail, avec à leur disposition des espaces de coworking à Paris et à Lyon.

L’association L214 recrute un·e chargé·e de relations agroalimentaires pour contribuer au développement de l’équipe agroalimentaire, dans le cadre d’un CDI à pourvoir en janvier 2023.

Vous serez essentiellement en charge des relations avec les entreprises de la grande distribution, de la restauration, des produits transformés et de la production afin de renforcer les engagements de ces acteurs en matière de recul des pires conditions d’élevage et d’abattage des animaux, et de vous assurer de leur bonne mise en place.

Vous avez le sens de l’organisation et du relationnel, vous êtes persévérant·e, déterminé·e et autonome et saurez vous intégrer à une équipe dynamique et exigeante. Enfin, vous vous intéressez au monde de l’entreprise et de l’agroalimentaire et vous vous retrouvez dans l’esprit, les buts et la stratégie de L214. »

Voilà bien l’escroquerie. On prétend changer le monde et tout ce qu’on fait en pratique, c’est essayer, seulement essayer, d’amener le recul des pires conditions d’élevage et d’abattage des animaux. Non pas la suppression, non, le recul !

C’est absolument infect.

Et pour qui veut faire sa personne raisonnable, et qui pense qu’il y a un vrai contenu, voici comment l’annonce présente les activités de l’emploi en question. C’est encore pire !

Le job en question, c’est : tu te renseignes, tu te débrouilles pour trouver quelque chose à accrocher, tu discutes avec ceux qui veulent bien discuter avec toi, et surtout tu fais de la pub pour tout le monde (L214 et les entreprises participantes).

C’est absolument ignoble.

« Missions principales

En collaboration avec le coordinateur des relations agroalimentaires et votre coéquipière, contribuer à la construction des objectifs et de la stratégie de votre équipe. Mettre en place et exécuter les plans d’action définis. 

Prendre contact avec des entreprises, organiser des rendez-vous, les conduire et en faire des comptes-rendus pour l’équipe. Assurer le suivi des relations avec les entreprises et des engagements pris. 

Se forger des connaissances solides sur les filières, entretenir et approfondir ses connaissances sur les problématiques associées aux campagnes, comprendre et savoir défendre les mesures proposées aux entreprises.

Faire des recherches poussées sur certains secteurs et certaines problématiques. Trouver, lire et résumer des études économiques et scientifiques.

Contribuer à la réflexion des chargé·e·s de campagne publique au sujet des actions d’information et de mobilisation du public adressées aux enseignes, et être force de proposition sur le choix des campagnes à mener.

Communiquer de façon quotidienne avec les coéquipiers·ères du pôle agroalimentaire, et de façon occasionnelle avec les membres d’autres équipes, ainsi que les associations partenaires à l’international ou autres parties prenantes.

Missions secondaires

Assurer une veille des actualités et des contenus d’intérêt et la partager avec l’équipe.

Participer à la diffusion de vidéos d’enquêtes en lien avec le travail du pôle, notamment au travail de préparation de la communication. 

Élaborer des lettres d’information et communiqués de presse en lien avec les engagements d’entreprise et les campagnes en cours.

On est vraiment dans le business associatif, où l’association est une fin en soi. Il n’y a ni morale ni envergure, ni sensibilité ni volonté transformatrice. C’est l’accompagnement des entreprises afin de les aider à donner l’image d’un « capitalisme à visage humain ». Tout cela, aux dépens des animaux, qui au lieu d’êtres sujets reconnus d’une Nature devant être sanctuaire, sont relégués au statut d’objets – de marchandises.

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Société

Le chasseur qui a tué Morgan Keane n’ira pas en prison

L’impunité est totale.

Le 2 décembre 2020 en fin d’après-midi, un chasseur tuait Morgan Keane, Franco-Britannique de 25 ans. Le jeune homme était derrière chez lui, sur son terrain situé dans un hameau à Calvignac dans le Lot, à couper du bois. Le chasseur, venu de l’Aveyron pour participer à une battue, a volontairement tiré sur Morgan Keane, car il l’avait pris pour un sanglier.

C’est une faute grave, très grave, mais pas suffisamment grave du point de vue de la Justice française, qui considère que cela ne mérite pas de prison. Le tribunal correctionnel de Cahors a en effet rendu sa décision jeudi 12 janvier 2023 : deux ans de prisons avec sursis, autrement dit rien du tout ! La prison avec sursis, cela signifie pas de prison du tout.

Bien sûr, le chasseur est interdit de chasse à vie, mais c’est là la moindre des choses. En réalité, c’est une condamnation pour la forme, qui répond évidemment à une motivation politico-culturelle. En France, la chasse est sacrée, alors il est hors de question d’attaquer ses bases, ses fondements.

Si la Justice condamnait sévèrement, alors elle ébranlait tout l’édifice de la chasse en France, reconnaissant de fait qu’il s’agit d’une activité dangereuse pour la société, et pas seulement pour les animaux.

Alors, du point de vue du tribunal correctionnel de Cahors, il a été considéré qu’il s’agissait d’un accident, que le prévenu n’était coupable finalement que d’une négligence malheureuse et qu’une petite peine « pour la forme » était suffisante. Ainsi la chasse est préservée, sa nature n’est pas remise en cause.

D’ailleurs, il s’agissait d’un tribunal correctionnel, donc pour juger un délit. Pourtant, il aurait fallu une cours d’assise, pour juger un crime.

Faire usage de son arme ainsi, sans avoir « bien identifié la cible » comme l’a reconnu le prévenu à l’audience, est criminel. On ne peut pas considérer que la conséquence de cet acte soit simplement accidentelle… A moins de sanctuariser la chasse, de considérer qu’il faille absolument laisser des tas de gens à peine formés se balader avec des armes dans les campagnes pour tuer des animaux, quitte à ce qu’il y ait de rares accidents avec des humains.

Du côté du procureur, censé représenter les intérêts de la société, on retrouve la même mansuétude à l’égard du chasseur ayant tué Morgan Kean. Seulement 6 mois de prison ferme avaient été requis.

En ce qui concerne l’organisateur de la chasse ce jour-là, on retrouve exactement la même impunité. La Justice reconnaît la faute du directeur de chasse, soulevant de nombreuses irrégularités dont le fait d’avoir posté là où il était le chasseur ayant tué Morgan Kean. Elle considère que cela doit être condamné, mais pareillement, seulement à de la prison avec sursis (18 mois), donc pas de prison du tout.

Son permis de chasse ne lui est d’ailleurs pas définitivement retiré : dans 5 ans, il pourra retourner dans la nature avec son fusil pour tuer des animaux. De toutes façons, cette personne considère, comme expliqué devant le juge, que ce jour-là la battue qu’il dirigeait était tout à fait maîtrisée… Rien que pour avoir dit cela, il mériterait de la prison!

Ce jugement est clairement odieux, proprement scandaleux. Mais il est dans l’ordre des choses. La Justice française est à l’image de la société française. Molle, formaliste, tournée vers le passé, incapable d’envergure culturelle, ni de profondeur morale, en particulier lorsqu’il s’agit du rapport aux animaux, à la Nature.

Il faut le dire : la chasse est une arriération qu’il faut abolir, tant pour les animaux que pour le vivre-ensemble dans les campagnes. Morgan Keane ne fût pas une simple victime collatérale de cette activité, il est la victime d’un vieux monde ignoble qu’il faut dépasser le plus vite possible pour rentrer enfin dans le futur, celui du Socialisme, celui du dépassement de la contradiction entre les villes et les campagnes, entre l’humanité et la Nature !

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Écologie

Débat public : soutien gouvernemental aux chasseurs

Le débat public lancé a eu comme conclusion le renforcement des chasseurs.

La Fédération nationale des chasseurs revendique 5 millions de porteurs du permis de chasse en France, dont 1,1 millions de pratiquants. D’autres chiffres parlent de 900 000 pratiquants, mais dans tous les cas la France est le pays européen où il y a le plus de chasseurs. Dans la région Centre-Val de Loire, c’est 5,18% de la population qui chasse et il y a sur le territoire national 70 000 associations de chasse organisées par 500 000 bénévoles et 1500 salariés.

La chasse est en France une activité solidement implantée, représentant une force culture et sociale très importante, dépassant largement ces 5 millions de personnes ayant le permis. Le régime en place n’entend certainement pas se confronter à ces gens, qui représentent pour lui l’assurance d’une arriération sociale et culturelle dans les campagnes, faisant que l’ordre établi ne risquera pas d’être bousculé.

Les randonneurs et les cyclistes peuvent vouloir changer le monde, éventuellement. Pas les chasseurs, qui sont l’expression même du vieux monde.

Alors, malgré quelques protestations, malgré quelques humains tués par accidents chaque année (8 la saison précédente, dont 6 chasseurs), malgré l’absurdité qu’il y a à laisser des types se balader avec des armes létales dans les champs et les forêts, au bord des routes, pour satisfaire un loisir consistant en le fait d’assassiner gratuitement des animaux, il n’y a aucune limitation de la chasse. Bien au contraire.

Récemment, diverses associations (surtout France nature environnement et la Ligue de Protection des Oiseaux) avaient posé dans le débat public la question de l’interdiction de la chasse un jour par semaine. Un jour par semaine… c’est dire le manque d’ambition et d’espoir.

Et la conclusion de ce débat est un échec total de la part de ces associations, avec maintenant des effets néfastes qui seront pires que les petites améliorations souhaitées pour les randonneurs et les cyclistes.

La chasse sort totalement renforcée de ce débat public, ou plutôt pseudo-débat public, car en réalité la France est léthargique, plus personne ne s’intéressant à rien et ne débattant sur rien. Toujours est-il que le gouvernement s’est prononcé sur le sujet lundi 9 janvier 2023 à l’occasion d’un déplacement de la secrétaire d’État chargée de l’Écologie à Dry, dans le Loiret, en région Centre-Val de Loire. « Chez » les chasseurs, donc.

Bérangère Couillard a expliqué… que rien ne changera pour les chasseurs, si ce n’est de leur garantir qu’ils pourront exercer durablement leur loisir macabre. Il avait été question, ou plutôt c’était souhaité par quelques associations, de l’instauration d’un jour sans chasse pendant la saison, le samedi ou le dimanche.

C’est hors de question dit le gouvernement, dont le patron, Emmanuel Macron, est ami avec le patron des chasseurs, Willy Schraen. Les chasseurs peuvent continuer à chasser quand ils veulent, quasiment à n’importe quelle heure, presque à la tombée de la nuit pour les jours les plus courts de l’hiver.

Sans ça, les chasseurs se seraient fâchés, avait prévenu Willy Schraen en disant à propos de l’interdiction de la chasse le dimanche :

« Je ne vous donne pas cinq ans et vous avez la ruralité à feu et à sang. »

L’emploi du terme de « ruralité » est ici une véritable escroquerie, pour désigner en fait des gens pratiquant leur « loisir » avec des fusils, donc du matériel très moderne, fabriqué dans des usines, se déplaçant systématiquement en voiture, donc dans du matériel fabriqué également dans des usines, faisant leur course dans des supermarchés, regardant tout un tas d’idioties très « urbaines » à la télévision, etc.

En tous cas, le voilà rassuré, si tant est qu’il eut peur… Les animaux des campagnes continueront à subir le feu et connaître le sang 7 jours sur 7. Le gouvernement français s’y engage.

Pour moderniser la chose toutefois, la secrétaire d’État a annoncé quatre mesures : l’amélioration de la formation sur la sécurité et le maniement des armes, la création d’une plateforme numérique pour visualiser les chasses, le retrait du permis de chasse en cas d’accident grave, la création d’une contravention pour alcoolémie.

Beaucoup de gens apprendront donc que, pour l’instant, il n’y a pas de retrait systématique du permis en cas d’accident grave et que la chasse sous l’emprise de l’alcool n’est pas interdite ! Vu de l’étranger, de quasiment n’importe où en Europe, cette situation paraîtra hallucinante. La France est un pays profondément arriéré sur le plan des mœurs et de l’organisation de la vie en collectivité.

Au milieu de tous cela, il y a les animaux, dont tout le monde se fiche, urbains comme ruraux. C’est là une véritable « clef » culturelle. Si on ne s’intéresse pas aux animaux, si on ne prend pas largement et du plus profond de soi, le parti des animaux, alors rien ne changera en France.

Il faut bousculer ce vieux monde et cela commencera inévitablement en France par le fait de se confronter ouvertement aux chasseurs, 7 jours sur 7 et 365 jours par an.

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Culture Planète et animaux

« Vegan for the animals »

« Vegan pour les animaux »

La Gauche historique a pour principe de célébrer : ce qui est bien, constructeur, positif ; c’est le sens de la vie, on le salue. Par opposition, ce qui est mal, erroné, négatif, est dénoncé.

Alors que le nouvelle année va commencer, il est certainement juste de saluer la sortie par le groupe Earth Crisis de deux nouvelles chansons sur un mini album de quatre chansons, « Vegan for the animals ».

Ce mini-album, sorti en octobre 2022, est notable car le groupe Earth Crisis s’est monté aux États-Unis en 1989. On parle ici de gens qui sont vegans depuis cette date et qui n’ont jamais lâché le flambeau.

Ce n’est pas rien, c’est même énormément. On parle ici d’un engagement réel et prolongé. Le nom du groupe vient d’ailleurs d’un album du groupe de reggae Steel Pulse, où l’on voit ce qui les mettait en rage : les deux blocs s’affrontant pour le contrôle du monde, le KKK, la famine en Afrique… Il y a aussi le pape, le Vietnam, la répression anti-populaire…

C’est là quelque chose de marquant, car on est dans la loyauté, l’engagement impliquant toute son existence.

On est à l’opposé de la narration capitaliste d’idées « nouvelles » à rapidement consommer. C’est particulièrement vrai pour la question animale, récupérée et démolie par le capitalisme « végétalien » dans les années 2010 et les opportunistes comme Aymeric Caron en France.

Earth Crisis est, si l’on veut, une preuve historique que les idées révolutionnaires sont portées par des démarches révolutionnaires… Le capitalisme cherche à récupérer et réécrire l’Histoire, il faut y faire face!

Le groupe Earth Crisis est par ailleurs très connu dans la scène punk hardcore, étant pour simplifier l’un des premiers groupes à mêler le metal au punk avec un son « hardcore ». Cette approche deviendra par la suite très commune, donnant un son lourd qu’on est pas obligé d’aimer bien sûr.

Et Earth Crisis fait surtout partie de la scène punk « positive » dite straight edge, qui refuse les drogues, l’alcool, les rapports sexuels hors couple.

Le mouvement prônant une discipline morale et culturelle pour tenir le choc face à une société décadente a eu un grand impact dans les années 1990 aux États-Unis et particulièrement en Suède. Le straight edge était alors systématiquement lié au végétarisme puis au véganisme.

Youth of Today en concert
Earth Crisis en concert

Earth Crisis était le pilier de cette culture « vegan straight edge« , Leur principale chanson, Firestorm, parle ainsi d’une tempête qui va venir pour débarrasser par la violence la société du trafic de drogues.

Le groupe prônait par ailleurs la violence comme solution révolutionnaire en général, notamment contre la vivisection et en faveur de la protection de la Nature. Cette scène musicale et activiste exprime une rupture culturelle majeure au coeur de la superpuissance américaine, se confrontant directement à la terreur de la consommation et faisant de la question animale la clef morale.

Les chansons sur le mini-album sont d’ailleurs « vegan for the animals » qui appelle à devenir vegan et à aller à la victoire, « Through A River Of Blood » qui dénonce la vivisection comme un massacre, « Smash Or Be Smashed » qui appelle à l’auto-discipline pour faire face à un monde qui est en guerre contre la Nature, avec toutefois les êtres humains se prenant pour des « néo-dieux » comme dit dans « Fate of the Neo-gods ».

Tout cela est méritoire, et exemplaire. On parle toujours de bonnes résolutions pour le nouvel an : il y a ici de quoi s’inspirer.

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Écologie

Abolition de la corrida : honte sur LFI

Ce jeudi 24 novembre, une discussion était très attendue lors de la session parlementaire de LFI : l’abolition de la corrida. Toutes les structures « antispécistes », « animalistes » étaient mobilisées derrière Aymeric Caron et LFI. En fin d’après-midi, le sujet a été présenté et LFI a rapidement décidé de retirer l’abolition de la corrida de l’ordre du jour. Pire, elle l’a remplacée par la réintégration des soignants non-vaccinés.

C’est une honte de ne pas avoir assumé la confrontation jusqu’au bout et de se cacher derrière l’obstruction parlementaire (des centaines d’amendements ridicules déposés et qui auraient dû être discutés) de partisans de la corrida.

Et c’est immonde de choisir de remplacer cette abolition par la réintégration des soignants non-vaccinés. Voilà où mène le populisme. Cela aura au moins le mérite de montrer, encore une fois, le véritable visage de LFI.

Et s’il est impératif de dénoncer la lâcheté et le populisme de LFI, il ne faut pas non plus oublier l’opportunisme dont a fait preuve tout le secteur « antispécistes » / « animalistes ». Car il est faux de s’imaginer que cette abolition était portée par un large élan démocratique. Il y a certes eu beaucoup de bruit à l’intérieur de certains cercles mais les masses français n’ont à aucun moment pris part au débat.

Pour bien s’en rendre compte il suffit de revenir en arrière, au week-end dernier.

Deux cents militants ont manifesté à Paris samedi contre la corrida, pour une dizaine de structures… Le tout pour une énième mise en scène médiatique militante, loin des masses, loin de la France de 2022.

Des événements portés par les mêmes organisations, les mêmes militants qui changent de structures tour à tour, sans valeurs et sans culture propres. Les mêmes actions annoncées sur Facebook. Et toujours le même spectacle vain.

Pour avoir une idée de l’ampleur du désastre, il suffit de comparer ces deux cents manifestants (parfois venus de très loin), aux huit cent pro-corrida du même jour à… Mont-de-Marsan, dans le sud-ouest.

On a ici toute une mouvance qui a fait croire que l’abolition de la corrida était imminente.

Comment ces gens peuvent-ils s’imaginer que quelques sondages agités dans tous les sens, des likes sur les réseaux sociaux et des mises en scène médiatiques vont changer le monde ?

Sans surprise, la réaction à la déprogrammation de l’abolition de la corrida a été toute aussi nulle politiquement.

Cela se comprend aisément : on parle ici d’un milieu totalement corrompu dans lequel baignent nombre d’opportunistes qui n’ont que faire des animaux. Tous ces élus, conférenciers, influenceurs, activistes médiatiques, youtubers, etc. et aspirants ont une position de parasite : leur vie quotidienne dépend de l’enfer actuel. Ils ne veulent pas le renverser et encore moins s’y confronter : comment pourraient-ils alors se mettre en avant ?

L’opulence de la France capitaliste leur permet de gonfler leur ego lors d’actions médiatiques puis de se retrouver autour de fausse viande et d’une bouteille de vin étiquetée « vegan » dans un nouveau restaurant vegan de la capitale. Avec toute une série de tweets, selfie instagram et autres réalisations ô combien politiques tout du long. Pourquoi voudraient-ils du socialisme ? Le capitalisme leur convient si bien.

Cet épisode montre une nouvelle fois à quel point l’opportunisme et le populisme sont des poisons pour la planète, pour les animaux, pour le socialisme. Les opportunistes de tous bords s’allient, réduisent la politique à du bruit et se défilent dès qu’ils se retrouvent face à l’ancien monde.

Il n’y a absolument rien à attendre tant du parti animaliste etc d’un côté et de LFI de l’autre. Aucune de ces mouvances ne souhaite changer quoi que ce soit : elles ne sont que des avatars d’un monde en pleine décadence qui entraîne toute la Nature avec lui dans sa chute.

A la gauche historique de relever le drapeau de la civilisation face à l’opportunisme et au cynisme.

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Écologie

Les atteintes envers les animaux domestiques enregistrées par la police et la gendarmerie en 2016-2022

Un document incontournable.

La police et la gendarmerie sont des acteurs incontournables, même si indirects, de la protection animale. Même s’ils ne sont pas formés en ce sens et si les dirigeants ne sont intéressés que par la stabilité du pays, il y a des gens dans ces structures œuvrant à un esprit d’intervention pour les animaux en danger.

Le panorama pour 2016-2022 ne relève pas de cette dignité ; c’est un document administratif. Il est néanmoins fondamentalement utile pour une vue d’ensemble malheureusement si difficile à avoir… Même si on sait, en se fondant sur l’universel qu’on voit dans le particulier, qu’on est en plein cauchemar et que c’est toujours pire.

Le capitalisme qui coule, qui sombre dans la décadence, déchire toute dignité et toute empathie.

anim-gen-pol-2016-2021

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Écologie

Indignations suite à des études barbares sur des macaques à Harvard

C’est du terrorisme.

Une publication soi-disant scientifique de septembre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) a suscité de nombreuses réactions : plus modérées de la part de scientifiques et incendiaires de la part de PeTA (People for the Ethical Treatment of Animals). Il est ici question de séparer des mères macaques de leurs nouveaux-nés, les remplacer par des peluches, et de suturer les yeux de certains !

Note : nous ne publierons pas ici des images des mères et leurs enfants, en souffrance, dont il est question ici. Par respect de leur dignité.

Arracher des nouveaux-nés de leurs mères… et les remplacer par des peluches

Dans un article intitulé « Triggers for mother love » (déclencheurs de l’amour maternel), publié le 19 septembre 2022, Margaret Livingstone explique que des mères à qui l’on a retiré l’enfant s’attachent à des peluches de remplacements. De même pour les nouveaux-nés.

Disons ici les choses clairement : il s’agit de terrorisme. Il n’y a pas d’autres mots pour décrire l’horreur de non seulement arracher un petit à sa mère, mais en plus d’essayer de proposer à chacun une peluche afin de les tromper et de voir leurs réactions.

La perversité de ces gens va jusqu’à retirer un enfant mort-né des bras de sa mère. Pourquoi ? Parce qu’il était nécessaire d’examiner l’enfant… Même le deuil d’un enfant est interdit. Comment peut-on aller aussi loin dans la perversité ? Tout cela pour étudier… l’amour maternel ?

Sans surprise, la mère a dû être anesthésiée et est devenue très énervée à son réveil. Afin de réduire le stress, Margaret Livingstone a décidé de placer une peluche de quinze centimètres dans sa cage : celle d’une souris… sans visage. Elle note que la mère s’est calmée, a tenu la peluche près d’elle durant les deux semaines suivantes et s’est montré très protectrice : les signes d’une mère avec son enfant observe fièrement la soi-disant scientifique.

D’autres mères et d’autres enfants ont été victimes de la perversité de cette personne. Tout cela au nom de la science.

Ceci a mis en lumière d’autres études de cette même personne impliquant aussi de jeunes macaques… dont on a suturé les paupières.

Britches

Il faut bien comprendre que ceci renvoie à l’histoire tristement célèbre du singe Britches, aux États-Unis.

Ce jeune macaque né en mars 1985 a été arraché des bras de sa mère le jour de sa naissance, ses yeux ont été suturés et une sonde placée sur sa crâne afin de réaliser diverses expériences sadiques.

En avril 1985, une cellule de l’ALF s’introduit dans un laboratoire de l’université de Californie et vient sortir Britches de cet enfer, ainsi que 467 autres animaux. L’affaire prendra une ampleur considérable lorsque la PeTA diffusera un film monté grâce aux images tournées par l’ALF en avril 1985.

Le symbole est ici très fort. Cette affaire a mis en lumière que d’autres jeunes macaques ont connu un sort similaire à celui de Britches, dans le cadre de travaux menés par cette soi-disant scientifique au cours des vingt, trente dernières années.

D’autres jeunes macaques ont été arrachés des bras de leurs mères et ont vu leurs paupières suturées… d’autres Britches, d’autres mère de Britches ont connu l’enfer des laboratoires de vivisection.

En 1985, l’affaire avait suscité un vif haut-le-cœur : comment rester de marbre lorsque l’on apprend , lorsque l’on voit ce que certains terroristes sont capables de faire ?

Des réactions officielles en défense de l’indéfendable

En 2022, ces crimes crimes continuent et restent impunis. Face aux attaques, documentées, de la PeTA, l’université a été contrainte de prendre une position officielle à la mi-octobre. S’en est suivi un communiqué de la principale concernée.

L’université commence par expliquer que les images et vidéos des articles de PeTA ne proviennent pas de recherches menées par l’équipe de Margaret Livingstone. Ce qui est juste : l’article rappelle l’histoire du jeune Britches qui a connu un sort similaire. La PeTA ne cherche à aucun moment à faire passer ces images pour celles des expériences de la terroriste Livingstone.

S’ensuit le grand classique, le récit pompeux des découvertes fondamentales réalisées par cette dame au niveau de la vision, du développement cérébral et de troubles neuronaux. Le communiqué évoque fièrement la découverte de traitements contre Alzheimer et certains cancers très agressifs – chacun au stade expérimental. Celui de l’intéressée reprendra également l’argument des traitements dont la découverte aurait été impossible sans expérimentation animale.

Le problème ? Il semblerait que ces communiqués exagèrent légèrement la réalité.

La neuroscientifique Katherine Roe a vivement réagi, dans un article relayé par PeTA, à ce sujet. Elle y dit, entre autres :

« Si la moindre de ses expériences dépravées a permis de découvrir des traitements contre Alzheimer, le glioblastome ou les tremblements – comme elle le prétend dans son communiqué – elle n’a publié aucun de ces travaux, donc ne la croyons pas sur parole. Nous demandons des preuves. »

https://www.peta.org/media/news-releases/peta-demands-proof-of-human-benefits-claimed-by-harvards-margaret-livingstone/

Et effectivement, les liens proposés ne renvoient pas vers des études ou des publications scientifiques, mais vers un article de presse ou un vague communiqué d’un autre département de l’université.

Ceci est un grand classique : les défenseurs de la vivisection prétendent qu’elle est un mal nécessaire. Face à de la barbarie pure et simple, des prestigieuses instances évoquent alors fièrement tel ou tel traitement en cours de validation… peu importe que cela débouche sur quoi que ce soit derrière, peu importe l’absence d’études scientifiques, peu importe l’absence totale de conscience, peu importe les résultats faussés dès le début, peu importe la réalité…

Enfin, tout le monde s’accorde pour dire qu’il serait idéal de se passer des animaux mais que cela est impossible aujourd’hui. Avec bien évidemment, des longues phrases au sujet du respect du bien-être animal, des normes en vigueur, etc.

Et même là, les communiqués parviennent à mentir en minimisant les horreurs commises au cours des dernières années. Un article de PeTA, en anglais, relève ces mensonges, preuves à l’appui.

Ces gens torturent quotidiennement des animaux dans leurs établissements et viennent parler de respect des animaux ? Ces gens travaillent pour l’expérimentation animale qui est d’une opacité sans nom, qui n’hésite pas à mentir et faire du chantage affectif immonde et s’inventent une conscience qu’ils ont perdu depuis des lustres ?

Car aucun des ces soi-disant scientifiques n’assumera la réalité de la vivisection. Aucun n’assumera le nombre d’animaux tués et torturés chaque loin des regards.

Qu’ils expliquent concrètement au grand public ce qui se passe dans leurs laboratoires. Qu’ils arrêtent d’inventer des découvertes fracassantes qui donnent rien. Qu’ils donnent un aperçu réel de ce que représente la vivisection, au quotidien.

Qu’ils assument de mener des expériences dans lesquelles on arrache des nouveaux-nés à leurs mères. Des expériences dans lesquelles des jeunes macaques sont brisés à vie pour que des scientifiques aient des données à publier dans des revues prestigieuses. Peu importe les avancées réelles de la science : il ne s’agit que d’accumuler, tâtonner, sans jamais rien expliquer.

Qu’ils assument d’être des terroristes et des sadiques.

La question de la vivisection est une question brûlante. C’est une question de civilisation fondamentale, la devise « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » doit être défendue et appliquée partout. L’humanité doit se relever de la barbarie dans laquelle elle s’enfonce chaque jour davantage.

A la Gauche de relever le drapeau de la civilisation, de libérer tous les animaux des laboratoires de vivisection et de traîner leurs bourreaux devant des tribunaux qui les jugeront pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils portent : des démons de l’ancien monde.

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Écologie

En Chine, l’usine de l’horreur

L’humanité persiste à basculer dans l’horreur.

Touchée par une épidémie de fièvre porcine africaine (FPA) depuis 2019, la Chine a investi des millions d’euros pour la construction de gratte-ciels d’élevage monstrueux pouvant contenir 650 000 cochons sur 26 étages, afin de reconstituer son cheptel de porcs et garder sa place de premier producteur de viande porcine.

Si celui-ci était auparavant en grande majorité réparti sur des exploitations paysannes, la filière chinoise prend un virage entièrement industriel sur le modèle européen. Un modèle porté à son paroxysme dans la négation de la vie des animaux et sans aucune garantie d’être épargné par l’épidémie qui continue à se répandre dans le monde.

L’immeuble-usine est ainsi climatisé à chaque étage pour aérer les salles, de la même manière que chaque porc verra sa température suivie à la trace numérique afin de détecter au plus vite tout cas de fièvre porcine. Avec ces immeubles-usines, on est dans le pire du capitalisme avec sa mentalité infâme qui veut qu’on pourrait « produire » de la matière vivante comme bon nous semble, sans se soucier d’aucune sensibilité.

Les épidémiologistes annonçaient en 2019 qu’un quart du cheptel mondial pourrait être menacé, la chine ayant sur son sol 400 millions de porcs destinés à la consommation et à l’exportation, c’est près de 100 millions d’individus en moins que la filière cherche à compenser dans ces élevages hyper-concentrés. L’idée est de garder les animaux confinés pour défier le virus et ainsi préserver le marché de la viande porcine.

Même si les cas se multiplient en Europe, la France a vu ses exportations vers la Chine augmenter de 55 %. À ce titre la coopérative agricole et agroalimentaire du Grand Ouest revendique être passée de 70 000 tonnes de porc exportée vers la Chine en 2020 à 85 000 en 2021. En 2021 également, un accord a été signé entre la Chine et la France pour pouvoir continuer ces exportations même si un élevage en France venait à être touché par la FPA.

Rien que cela montre à quel point mentent tous ceux qui parlent d’avancées pour les animaux puisque de grandes entreprises proposent des gammes de nourriture végétale… Au contraire, les animaux subissent une situation toujours plus infâme, toujours plus dégradante, toujours plus insoutenable.

Tout est fait pour que les choses continuent comme si de rien était, tant en France qu’en Chine alors que de nombreux rapports pointent la responsabilité de la concentration de l’élevage associé à la déforestation comme source des zoonoses.

Notons que dans le cas de ces « porcheries gratte-ciel » on se trouve à Ezhou non loin de Wuhan. Une ville à l’expansion galopante, mordant sur les forêts alentours et où la proximité entre animaux d’élevage et animaux sauvages a été pointée dans le cadre du covid-19. Bref, l’Humanité n’a décidément aucune envie d’apprendre de ses erreurs, pire elle persiste à basculer dans l’horreur.

Le seul moyen de sortir du cercle vicieux menant aux pandémies et aux ignobles abattages préventifs d’animaux d’élevage, c’est évidemment d’arrêter la consommation d’animaux et de produits d’origine animale. Non seulement parce que c’est ignoble moralement de considérer des animaux comme des objets-marchandises, mais aussi parce que les épidémies de zoonose en sont le revers tout comme les émissions de gaz à effets de serre.

Que de telles choses soient encore possibles en 2022 révèle bien que l’Humanité a besoin d’une grande vague morale qui soit en mesure de la purifier de toutes les horreurs qu’elle commet…

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Écologie Planète et animaux

Super Cow

Un clip saisissant.

Moby, musicien et artiste renommé ayant adopté une démarche démocratique, socialement consciente au sujet de la question animale au point de devenir vegan, a sorti une nouvelle vidéo réalisée avec l’écrivain et réalisateur Dustin Brown et l’organisation Last Chance for Animals sur laquelle il est impossible, en 2022, de faire l’impasse.

Tout y est. Tout brûle d’empathie pour les vaches victimes des abattoirs, dans un clip dont le style artistique très réussi et le message véhiculé par le scénario et son « twist final » ne peuvent laisser personne indifférent si ce ne sont les individus sans conscience ayant déjà depuis longtemps perdu la capacité de s’émouvoir de quoi que ce soit.

Ce clip rappelle un fait que tout le monde préfère ignorer pour éviter d’avoir à y faire face : les animaux sont des êtres sensibles, capables d’émotions, de construction sociale et qui, rongés par la terreur, préféreraient évidemment fuir les couloirs froids d’un lieu de mort pour rejoindre l’herbe et la chaleur du soleil à l’air libre s’ils en avaient la possibilité.La musique accompagnant le clip est une reprise de sa propre chanson « Why does my heart feel so bad ? » de 1999, que l’on pourrait traduire par « Pourquoi ai-je si mal au coeur ? (et à l’âme, dans la suite des paroles) ». Déjà à l’époque associée à son clip original, cette chanson était d’une mélancolie arrachante… La reprise est ici est donc très pertinente, et compte tenu de la scène qui se déroule au long de ces 2 minutes et 33 secondes, la mélancolie est décuplée et se mue en véritable sentiment de tristesse face à une porte scénaristique qui se referme violemment, exactement comme le rideau métallique menant à l’enclos de mise à mort du début de la vidéo.

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Écologie

Aider les chats du boulonnais

L’école du chat du boulonnais est une importante association qui s’occupe des chats dans le pays boulonnais (autour de Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais). Elle vient de publier un long communiqué sur sa page Facebook au sujet de sa situation critique à la sortie de l’été. Celui-ci n’a malheureusement rien d’étonnant. D’autres en ont déjà publié des semblables et des publications similaires vont continuer à arriver d’un peu partout en France.

Les constats sont :

* baisse des dons de 20 % ;

* charge de travail de plus en plus lourde pour gérer les familles d’accueil ;

* augmentation des frais vétérinaires (3 à 5%) et d’alimentation (presque 10%) ;

* besoin criant de familles d’accueil ;

* manque de bénévoles d’une manière générale.

L’association fait alors ce que toutes sont obligées de faire dans ce cas-là : arrêter les nouvelles prises en charge. Personne ne monte une association pour arrêter les prises en charge à la première difficulté. Personne ne prend une telle décision de gaieté de cœur. Seulement, quand la situation devient intenable, il faut faire des choix difficiles afin de tenir ses engagement envers les animaux qui sont actuellement sous sa responsabilité.

La première chose frappante ici est la baisse conséquente des dons. Certes, l’inflation se fait ressentir, mais… nous ne sommes même pas au cœur de la crise, les français continuent de partir en vacances, de consommer à tout va, etc.

Si c’est 20 % aujourd’hui, combien ce sera cet hiver ? Au printemps 2023 ? Ou lorsque Taïwan, la mer Égée et le Caucase seront le théâtre de guerres impérialistes ?

Qu’en période de crise les dons baissent est inévitable. Mais à ce point alors que le tremblement de terre qui s’annonce n’a même pas commencé ? D’autant que les comportements anti-sociaux, anti-Nature et barbares vont s’amplifier et les animaux vont en payer le prix fort. Ce qui va encore augmenter le nombre d’abandons et la cruauté. Donc plus de chats vont se retrouver dans une situation critique, avec une plus forte proportion de chats nécessitant des soins (très) coûteux… La situation était déjà très mauvaise et l’avenir s’annonce catastrophique.

Du côté des familles d’accueil, le manque n’est pas nouveau en soi. Combien d’associations peuvent affirmer qu’avant 2022 elles n’avaient les moyens d’occuper leurs innombrables familles d’accueil (sérieuses et fiables depuis toujours, bien entendu) ?

Seulement lorsque les adoptions stagnent et que les animaux à prendre en charge arrivent d’un coup, il faut soit plus de monde, soit arrêter les nouvelles prises en charge et lancer un énième appel à l’aide.

Et cela peut devenir encore plus compliqué lorsque des personnes qui postulent pour devenir famille d’accueil font perdre un temps fou à l’association. Parce qu’on ne devient pas famille d’accueil en trois clics. Il faut que l’association s’assure que la personne est fiable et qu’elle est en mesure d’accueillir un animal : appartement ou maison sécurisé (en particulier les fenêtres aux étages), pièce disponible pour la quarantaine, etc.

Il faut effectuer un premier tri entre les entretiens téléphoniques et les visites. Cela demande du temps et de la coordination. A cela s’ajoute bien évidemment le suivi : prévoir les visites des potentiels adoptants, échanger avec la famille d’accueil, avoir son ressenti sur eux, etc. Tout cela demande aussi beaucoup de temps.

Et enfin, il y a ces personnes qui se révèlent vite indignes de confiance. Et il faut alors intervenir, discuter, négocier afin de récupérer les animaux et leur trouver un nouveau foyer. Cela demande beaucoup de temps lorsque cela arrive, ainsi que beaucoup de pressions et de déceptions : « cette personne semblait parfaitement correcte au début, comment a-t-on pu ne pas s’en rendre compte ? ».

Tout cela demande énormément d’implication. Et il y a de quoi perdre espoir très vite. Terminons donc sur une note positive avec la fin de l’appel à l’aide de l’école du chat boulonnais :

« Aidez-nous ! likez, taggez, aimez, commentez, partagez notre appel à l’aide, Interpelez les personnes (Élus, Entreprises, Amis), qui peuvent nous aider avec des dons, un local, du bénévolat ou une adoption réfléchie. Et surtout ne doutez à aucun moment, l’École du Chat du Boulonnais a les reins solides et des membres actifs investies et motivées. Elle doit simplement prendre des mesures pour pérenniser son action dans les années à venir. »

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Écologie

Ceux qui s’en prennent aux animaux sont des dangers pour tout le monde

La barbarie entraine la barbarie.

L’homme interpellé ce week-end près de Cannes pour le meurtre présumé de sa compagne, dont il avait caché le corps dans un réfrigérateur avec celui d’un de ses chiens, avait été pris en flagrant délit par les policiers dans la nuit du 7 au 8 septembre alors qu’il était en train de tabasser violemment sa chienne, une petite bull-terrier de trois mois seulement, sur un parking.

Les caméras de la ville avaient enregistré la scène d’une violence inouïe : soulevée par le collier, jetée au sol, rouée de coups, la tête tapée contre le bitume. Rose, la chienne, avait été saisie et prise en charge par l’Association Au Service des Animaux 06 (ASA06). Elle souffrait d’une fracture à la patte datant de plus de dix jours avant les faits, de nombreux hématomes, d’une anémie …

Le détenteur, un riche ressortissant danois louant une villa luxueuse dans les hauteurs de Mandelieu-la-Napoule, avait pourtant écopé dune simple contravention pour maltraitance !

Aucun fait d’exercer « des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique » n’a été retenu contre lui.

La petite chienne a pourtant vécu un enfer depuis qu’elle est venue au monde alors qu’elle n’a que trois mois ! Achetée par cet homme trois semaines auparavant pour 6000 euros sur une plate forme hongroise, la société Euro Puppy, elle avait déjà subi le transport depuis la Hongrie jusqu’en France, les coups, la maltraitance, le stress … quelle tristesse que tout cela soit passé inaperçu et quelle honte que de telles « transactions » puissent avoir lieu. Mais qu’est ce qu’on pourrait attendre à la fin de tout un système où les animaux sont de simples objets commandables sur internet ?

Le procureur, loin de prendre conscience du danger que représente un concentré de violence comme celui-ci, a autorisé l’homme à sortir mais l’a aussi autorisé à récupérer la chienne ! Le monde à l’envers. Cette décision avait été jugée inacceptable par l’association ASA06 et le maire de Mandelieu-la-Napoule qui avaient fait bloc pour ne pas rendre Rose à son tortionnaire.

Si le procureur avait pris cette affaire au sérieux, le meurtre de la jeune femme aurait peut-être pu être évité. Mais la justice ne prend que très rarement en considération le fait que les violences sur les animaux vont de pair avec les violences sur les humains. Pourtant, la barbarie c’est la barbarie, il n’y a pas de barrière, ou de frontière qui ne soit poreuse.

C’est ainsi qu’un homme peut passer son chien à tabac, être relâché avec une toute petite tape sur les doigts, une amende ridicule au regard de la somme que cette personne a versée pour acheter le chien, puis ressortir, tuer sa concubine, placer leurs corps respectifs dans un frigo pour l’acheminer ensuite dans une déchetterie.

Combien de personnes et d’animaux cet homme a t-il déjà tués ? Son autre chien, un staffordshire avait disparu du jour au lendemain d’après ses voisins peu avant l’été. Une voisine se souvient d’avoir entendu un coup de feu à cette période et un autre chien serait également enterré dans le massif de l’Esterel, à quelques kilomètres de Mandelieu-la-Napoule. On sait que cet homme a acheté plusieurs chiots sur le site Euro Puppy : où sont-ils passés ?

Entre ce déchaînement de violence d’un côté et cette indifférence de l’autre, il y a Rose qui est toujours en vie aujourd’hui grâce à une association qui n’a pas cédé face à la pression : si elle l’avait restituée à son bourreau, elle serait morte. Mais si lui avait été interpellé pour l’acté de cruauté qu’il a commis, peut-être que la jeune femme serait encore en vie, tout comme le chien.

Le mouvement pour la défense des animaux est porté essentiellement par des femmes parce qu’il y a refus du virilisme et de tous ces actes profondément barbares qui en découlent. Les personnes qui s’en prennent aux animaux sont dangereuses pour tout le monde ! On en a régulièrement l’exemple avec les chasseurs et les « accidents de chasse » où des personnes se font blesser, tuer …

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La vague d’abandons de l’été 2022 et la maltraitance non réprimée

La justice ne fait rien contre la maltraitance, de par sa base sociale.

L’été n’est pas fini mais bientôt arrive l’heure du sinistre bilan des abandons, de la vague terrifiante d’abandons, particulièrement intense. Il faudra bien enquêter, car s’activant au jour le jour, les gens des refuges, plein d’abnégations, n’auront pas forcément le temps, ni le recul, ni le courage de se replonger dans cette horreur.

L’écho estival de la vague a en tout cas été déjà marquant, au jour le jour. Si l’on prend de nouveau les nouvelles des journaux locaux concernant les refuges dans les dernières 24 heures, la vague d’abandon de l’été 2022 est confirmée dans son ampleur. Le refuge de Buigny-Saint-Maclou appelle à l’aide nous raconte Le Journal d’Abbeville. Record d’abandons d’animaux cet été, le refuge SPA de Bayonne saturé nous explique France 3 Nouvelle Aquitaine ; le refuge SPA d’Essuiles est saturé suite à une vague record d’abandons nous dit le Courrier Picard. Abandons à la SPA de Lorient : « En juillet, nous avons été débordés » établit Le Télégramme, se faisant également écho de la multiplication des cas de maltraitance.

Et pour comprendre cet aspect justement, on peut se tourner vers L’info-journal de la Fondation Brigitte Bardot du second trimestre 2022, où l’on trouve des exemples significatifs et nullement uniques en leur genre. Près de Béthune, un locataire parti du jour au lendemain de son logement accroche au préalable son chien à un robinet de la salle de bains. Le chien est retrouvé mort trois semaines après, la personne écope… d’un mois de prison… avec sursis ! Et de 800 euros d’amendes… seulement ! Et d’une interdiction de détenir un animal domestique… pendant trois ans seulement !

Quand on se lit cela, on se dit qu’il faut mettre tout le monde en prison pour longtemps, le « condamné » comme le juge.

Mais c’est typique. Dans la Haute-Vienne, une personne tabasse un chat et commence à le noyer, son propriétaire le sauvant in extremis. Le chat a perdu des dents et un oeil, une patte a été trouée et est devenu sourd. Le juge a considéré que ce n’était pas de la cruauté mais des mauvais traitements, et le type a été condamné à… une amende de 150 euros, et en plus aux frais vétérinaires et à 301 euros pour la Fondation Bardot.

En prison le criminel, et le juge avec !

Près de Roquebrune-sur-Argens, le propriétaire de trois chiens les maintenait enfermé 24 heures sur 24 dans un chenil sans eau ni nourriture. On retrouve les chiens divaguant sur la voie publique. Le propriétaire ne se présente pas au procès, les chiens sont confisqués, l’amende est de… 100 euros. Avec 600 euros à la Fondation Bardot qui s’était portée partie civile.

A Aubervilliers, un maître-chien frappe violemment son chien puis l’égorge dans les parties communes de l’immeuble, maltraitant un autre chien enfermé sur le balcon. Il écope de 18 mois de prison… avec sursis. Il ne peut plus être maître-chien ni détenir un animal, devant payer 400 euros à la Fondation Bardot.

A Elancourt, un chien est enfermé dans une pièce, vivant dans ses excréments et faisant le 1/5 de son poids normal. Le propriétaire est condamné à quatre mois de prison… avec sursis, la Fondation Bardot recevant 800 euros.

Tout cet arrière-plan est très important pour comprendre la vague d’abandons. La maltraitance reste largement invisible en France, et de toutes manières impunie. Dans un tel contexte, les abandons relèvent une démarche qui est le prolongement cohérent d’une situation ignoble à la base. Toute la situation est substantiellement mauvaise – les abandons sont une expression traumatisante, une superstructure d’un cauchemar s’amplifiant avec l’effondrement du capitalisme, produisant la décadence à tous les niveaux.

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L’assassinat du morse Freya à Oslo est le symbole du caractère de notre époque

La négation de la Nature est au service du marché.

C’est plié ! Quand on voit un événement pareil, on comprend qu’il faut tout changer, ou bien on capitule. Car si même là cela se termine comme ça, c’est que tout est bloqué.

Le capitalisme a en effet besoin d’élargir son marché, par conséquent il dynamite tout ce qu’il peut comme valeurs et normes naturelles. Un homme qui s’imagine être une femme, ou l’inverse, ça lui va très bien, car cela individualise et cela ouvre de nouveaux marchés. On s’éloigne de la Nature, on la nie, tout passe par la consommation : très bien !

Un morse qui fréquente un port, comme à Oslo, c’est inacceptable, cela nuit au marché car cela dérange la tranquillité consommatrice, c’est directement naturel et cela ramène au premier plan le fait que les êtres humains sont des animaux aussi. C’est mal !

C’est une question d’intérêts et le capitalisme, qui décide de tout, fait ses choix comme il l’entend, les gens pouvant penser ce qu’ils veulent : ils oublieront car ils consommeront, et inversement.

Par conséquent, le morse qui avait fait du port d’Oslo son lieu de vacation estivale a été assassiné en cette mi-août 2022 – « euthanasié » comme le prétendent les autorités norvégiennes, ainsi que les médias français. Car le justificatif, c’est que les êtres humains auraient été en danger : le morse s’installant sur les bateaux de plaisance du port et surtout attirant bon nombre de curieux.

A l’arrière-plan, on retrouve le principe bourgeois comme quoi nous serions extérieurs à la Nature : tout animal sauvage nous fréquentant d’une manière ou d’une autre doit par conséquent être liquidé. Il aurait été « dénaturé » donc il faut, pour son propre bien, le tuer! D’où le mot euthanasie. Ce principe est appliqué en France dans toute sa brutalité, on en entend régulièrement parler avec telle ou telle personne ayant sauvé un jeune animal sauvage et se retrouvant avec les institutions exigeant sa mise à mort.

Comme en plus Freya avait été remarqué dans des ports en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et au Danemark, cette logique meurtrière est d’autant plus prégnante. Un haut responsable de l’Agence norvégienne pour l’environnement, Espen Fjeld, a même eu le cynisme de dénoncer un « effet Bambi », expliquant dédaigneusement que :

« Prendre soin de cet individu n’a vraiment rien à voir avec prendre soin de la population des morses. »

C’est la ligne capitaliste de la séparation totale de la Nature et de la culture, qu’on apprend par exemple au lycée en philosophie. C’est ainsi au nom de sa… protection que le morse a été assassiné. La Direction norvégienne de la pêche a expliqué que :

« Nous avons examiné attentivement toutes les solutions possibles. Nous avons conclu que nous ne pouvions garantir le bien-être de l’animal par aucun des moyens disponibles. »

Il est évident que les curieux au port d’Oslo n’ont pas bien agi, car ils ont précipité les choses en se rassemblant en masse et sans discernement. Cependant, il faut bien saisir qu’en Norvège le morse est devenu une Cause nationale, son parcours le long de côté norvégienne ayant largement attiré l’attention, au grand dam du capitalisme qui était dérangé dans ses activités maritimes par la présence d’un animal protégé.

L’animal, jeune et de sexe féminin, a même été nommé Freya, en référence à la grande déesse de la mythologie germanique et nordique, indéniablement une déesse-mère dont le culte a réussi à se prolonger. Ce choix culturel en Norvège reflète, de manière romantique, le respect et la vénération pour le morse. Freya torpillait la séparation avec la Nature!

C’est cela l’aspect principal de gens fascinés par Freya et, se comportant de manière inadéquate indéniablement, mais cherchant un nouveau rapport à la Nature. Il y a ici un besoin de retour à la Nature qui s’exprime, et il est explosif. Qui ne comprend pas que le socialisme est l’affirmation de la nature animale de l’être humain – d’animal politique, social, ayant évolué historiquement de manière particulière, tout en restant naturel – n’a rien compris à notre époque et son enjeu.

L’assassinat du morse Freya à Oslo est le symbole du caractère de notre époque. Reste que l’humanité, pour avancer, doit non seulement être révoltée par la mise à mort de Freya, mais doit également admirer Freya vivante dans son espace naturel respecté – c’est cela la véritable conscience nouvelle.

De pures négations misanthropes – nihilistes comme « l’anti-spécisme » ne portent pas quelque chose de positif (ni d’ailleurs quelque chose de véritablement négatif au sens de transformateur – révolutionnaire). Seul le socialisme, comprenant la nature collective des choses dans leur ensemble, peut porter la conception selon laquelle l’humanité est une composante de la biosphère – ce dont nous avons besoin pour entrer dans une nouvelle époque !

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Les animaux subissent massivement la sécheresse

Les animaux paient déjà la facture.

Le réchauffement climatique est une catastrophe écologique d’aujourd’hui, pas de demain. C’est une chose tout à fait concrète et immédiate pour beaucoup d’animaux sauvages et d’insectes qui subissent la sécheresse de plein fouet en Europe de l’Ouest.

Si pour les humains, la contrainte (normalement) pour l’instant est de ne pas laver sa voiture et, pour les moins individualistes, de limiter le temps sous la douche, pour nombre d’animaux sauvages en revanche, c’est déjà la survie qui se joue.

Il faut penser aux petits animaux, tels les campagnols, les hérissons, les écureuils, qui sont attachés à un petit territoire et qui ne peuvent pas forcément parcourir des distances importantes ou du moins suffisantes. Trouver de l’eau en cette période et échapper à la chaleur devient un problème vital.

Tous les animaux ne sont pas aussi vulnérables, comme l’explique par exemple un technicien forestier de l’ONF à Ouest-France. Mais il y a forcément des conséquences d’une manière ou d’une autre :

« Les grands animaux, comme les cerfs, les chevreuils ou les sangliers sont plus résistants. Ils vont se cacher, trouver des astuces et manger de l’herbe. En revanche, les petits faons de chevreuil ou de biche peuvent trouver des carences, car le lait de la mère ne sera pas assez nutritif si elle ne trouve pas assez de nourriture. En ce moment, c’est la période de croissance et le risque de carence est élevé. »

En plus de la sécheresse, la chaleur devient elle-même un problème, provoquant un stress physiologique très important chez la plupart des espèces. Les arbres et la végétation en général maintiennent normalement des écosystèmes locaux produisant des îlots de fraîcheurs et d’humidité, mais cela fonctionne très mal lors d’épisodes de canicule. Surtout s’ils sont répétés. Les arbres développent une sorte d’auto-protection (en arrêtant la photosynthèse) et l’écosystème garantissant une certaine fraîcheur est perturbé.

Il en est de même pour l’alimentation : non seulement des végétaux meurent asséchés, mais même avant cela, ils ne contiennent plus en ces temps de sécheresse la quantité d’eau qui permet habituellement l’hydratation d’animaux.

En fait, il y a à chaque fois des réactions en chaîne lorsque la nature est perturbée. Autre exemple : fin juillet dans les Alpes-Maritimes, le centre local de soin de la faune sauvage explique recueillir nombre de martinets et chauves-souris dénutris. Non pas déshydratés à cause de l’eau manquante, mais bien dénutris, car les insectes qu’ils mangent, eux manquant d’eau, meurent ou ne naissent pas. C’est d’ailleurs un problème déjà bien connu à cause des pesticides, et chaque années les campagnes victimes de l’agriculture intensive sont bien trop silencieuses en l’absence d’oiseaux.

La sécheresse des sols est également un problème pour beaucoup d’insectes, comme l’explique à la presse locale une bénévole de Indre Nature :

« Beaucoup d’espèces faisant leur chrysalide en terre et lorsqu’il ne pleut pas, celles-ci se dessèchent. On assiste ainsi à beaucoup moins d’émergences que par le passé. Même pour des espèces aussi communes que l’argus bleu-nacré, dont je n’ai vu aucun spécimen cette année. »

Il est évident par ailleurs que les espèces d’amphibiens et de batraciens, qui vivent entre terre et eau, sont directement touchées par l’asséchement des plans et cours d’eau.

Il faut penser aussi, bien qu’ils soient souvent oubliés, aux poissons. En la matière, c’est une catastrophe dans les cours d’eau français en ce mois d’août 2022. Il suffit de lire n’importe quel titre de presse local pour voir un ou des articles terrifiants à ce sujet, avec des rivières desséchées, des bout de la Loire se traversant à pied, et donc des poissons agonisants par manque d’eau ou d’oxygène, ou en raison de la température trop élevée de l’eau, ou encore à cause de la prolifération d’algues toxiques permise par le réchauffement climatique.

Il faut penser aussi aux animaux domestiques qui subissent pour beaucoup un grave stress en raison de la chaleur, surtout pour ceux vivant enfermés dans des appartements mal isolés. Mais le pire concerne évidement les animaux des refuges, qui déjà vivent une situation terriblement difficile là où ils sont, mais en plus subissent encore plus la chaleur, car les infrastructures ne sont malheureusement pas adaptées, faute de moyen et de bénévoles.

Le pire, c’est que tout cela ne résulte pas seulement d’un (grave et long) épisode saisonnier de canicule en France. En fait, la sécheresse dure depuis l’hiver, avec en moyenne en France un déficit de précipitations de 20% par rapport à ce qui était attendu. Le printemps à été particulièrement sec, le troisième le plus sec depuis l’établissement des relevés et statistiques météorologiques.

La question n’est plus de limiter ou de sauver quelques meubles face au réchauffement climatique. C’est déjà bien trop tard, la donne a entièrement changé et la planète sur laquelle nous vivons n’est d’ores et déjà plus la même.

L’écocide est en cours, avec les animaux en première ligne. Il faut maintenant une nouvelle génération d’humains faisant table rase du passé et la première étape pour cela est de se tourner vers les animaux. Pour reconnaître les gens qui valent la peine, il y a donc un critère très simple aujourd’hui : il y a ceux qui sont révoltés jusque dans leur chair par la situation des animaux face à la sécheresse, et puis il y a les autres, minables résidus d’une civilisation qui se meurt.

Et ces résidus minables forment pour l’instant encore la quasi totalité de la population.

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A suivre la presse régionale, la vague historique d’abandons se confirme

L’ampleur est bien historique.

Il y a lieu de se pencher sur la presse locale, car elle est encline à parler de tel ou tel refuge, d’autant plus que c’est l’été et qu’il y a une tendance à élargir la gamme des sujets afin de trouver quelque chose à dire.

La question des abandons y est bien présente. Rien que pour les dernières 24 heures, on trouve de nombreuses choses. A Toulouse une femme criminelle fait attacher son chien à un portail isolé de la SPA avec une laisse de un mètre et une muselière, résultat personne ne le voit et il meurt de soif. Un abandon fait « discrètement » qui est une règle bien connue : pour n’avoir rien à régler en frais administratifs, les animaux sont abandonnés devant les locaux voire balancés au-dessus des grillages.

Le refuge SPA du Dauphiné est surchargé, la situation est dans le rouge niveau abandons dans le Nord, le nombre d’abandons explose dans la Drôme, le refuge du Versoud en Isère est déjà saturé tout comme celui de la SPA Marseille Provence et deux de l’Allier,

La situation est pareille au Luxembourg et là-bas aussi l’origine du problème est présentée comme les achats compulsifs de chiens et de chats pendant la pandémie.

Tout ce phénomène doit encore bien être étudié, les processus bien cernés. Il faudra notamment étudier l’impact sur les refuges, qui ne pourront jamais continuer comme cela alors qu’ils étaient déjà tous dans une situation limite.

Cependant, il faut bien saisir que l’aspect principal est celui d’une faillite historique. Les gens auraient pu, auraient dû profiter de la situation de pandémie pour aller dans le sens d’une remise en cause du capitalisme et du mode de vie qui va avec. Ils ne l’ont pas fait et se sont comportés comme de misérables consommateurs égocentriques aux tendances criminelles.

Cela se lit évidemment aussi dans les comportements anti-sociaux qui se généralisent. La question animale sert toutefois de grand révélateur et elle montre la faillite d’une génération, l’incapacité à réponde à un défi historique. La facture va être immensément salée pour une telle régression. Le monde pourrait être un paradis, chaque jour on apporte davantage de bûches au brasier infernal qui rend ce monde invivable, rempli de tourments et de souffrances.

La question animale montre que tout le fond est pourri. Ce n’est même pas que la question collective est incomprise ou niée, c’est carrément la reconnaissance même de la sensibilité qui est niée. Des êtres vivants se voient ôtés toute dignité avec une froideur terrifiante. La société fabrique des criminels en série.

Comment alors espérer que les choses partent dans le bon sens si tout se tend en raison d’une crise mondiale qui ne peut que s’approfondir et s’amplifier? Et quel dégoût, et quelle colère, et quel sentiment d’impuissance face à tout cela.

Cela témoigne du fait que face au capitalisme il faut un esprit de rupture à la hauteur, que sans cela, on est happé dans l’indifférence et le relativisme. On laisse passer une chose, deux choses, trois choses… Et on est happé par le capitalisme, sans vraiment le remarquer, puis en l’acceptant.

Le bilan de cette vague d’abandons va être odieux et cela va être un choc, tout comme sera un choc l’effondrement de nombre de refuges. Déjà que la situation était mauvaise, là on va dans le sens d’une régression à grande échelle.

Et en fermant la porte à la question animale alors qu’il fallait l’ouvrir en grand, la société française choisit le camp de maintenir les choses en état coûte que coûte. Elle se précipitera d’autant plus aisément dans le militarisme et le bellicisme, dans la guerre pour le repartage du monde.