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Société

Le libéralisme d’Emmanuel Lechypre blaguant sur les Pokémon

Emmanuel Lechypre est un chroniqueur régulier sur BFM TV assumant totalement le libéralisme. Il s’est par exemple fait remarquer en expliquant que le SMIC est trop élevé, selon la rengaine libérale voulant que c’est parce qu’on paye trop les salariés qu’il y a des problèmes économiques. Il s’érige ainsi régulièrement en « spécialiste » de l’économie avec un discours consistant en fait en un populisme anti-ouvrier tout ce qu’il y a de plus classique.

Ce libéralisme dans l’économie a logiquement pour corollaire un libéralisme sur le plan des mœurs. Emmanuel Lechypre assume ainsi à fond la figure du bourgeois bonhomme, jovial, relativisant les choses, disant les choses, etc.

Ce libéralisme débridé s’est illustré de manière particulièrement glauque ce samedi 4 avril lors d’un reportage sur les cérémonies chinoises d’hommage aux victimes du Covid-19. Voyant des objets cérémoniaux, il a trouvé le moyen de penser que cela ressemblait à des boules de Pokemon et il s’est cru malin de faire la blague à ses collègues : « ils enterrent des Pokemons !».

Les micros étaient ouverts alors sa « blague » est passée en direct, ce qui a logiquement fait scandale. Quel décalage en effet entre la grande solennité des cérémonies chinoises, assumant la gravité de la situation, et l’odieuse légèreté de ce personnage.

On se rend très bien compte de l’engagement totale de la société chinoise autour de cet hommage avec le reportage photo publié par France info.

Quoi qu’on pense de la Chine, de son « socialisme » qui s’est transformé en un capitalisme total jusqu’à devenir une superpuissance concurrente des États-Unis, de la fascination de ses élites pour la « viande » d’animaux sauvage, de son urbanisation forcenée, il y a dans la société chinoise un sens énorme de l’engagement collectif et de la responsabilité collective. Le confinement dans la province du Hubei a ainsi pu être massivement et rapidement mis en place, tout comme l’ensemble des consignes sanitaires partout dans le pays.

C’est précisément tout l’inverse du libéralisme français, dont Emmanuel Lechypre n’est qu’un des plus affreux avatars. La distanciation sociale en France quand elle a été décrétée par le gouvernement, très tardivement, n’a ainsi pas du tout été respectée. Les Français faisant de leur indiscipline (consistant ici en le fait de se serrer la main et de se faire la bise), un véritable art de vivre. Même le confinement est quelque-chose de très compliqué encore, malgré une grande prise de conscience collective.

On connaît aujourd’hui les conséquences de ce libéralisme à la française, qu’Emmanuel Lechypre n’a fait ici qu’assumer un peu trop ouvertement. Il faut d’ailleurs souligner la grande mauvaise fois de beaucoup de commentaires sur cette petite affaire, refusant de critiquer le libéralisme en soulignant à la place un prétendu « racisme » de la part du chroniqueur. Non, la remarque d’Emmanuel Lechypre n’est pas spécialement raciste, elle est surtout le prolongement libéral sur le plan des mœurs de son libéralisme économique.

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Écologie

Une femme tuée par des chiens en forêt: la chasse à courre est soupçonnée

C’est une affaire vraiment sordide qui a eu lieu le week-end dernier dans l’Aisne où une femme enceinte, Elisa Pilarski, a été retrouvée par son mari en forêt, déchiquetée par des chiens. BFMTV a diffusé hier soir son témoignage, qui fait peser de lourds soupçons sur la chasse à courre ayant lieu le même jour.

En découvrant sa femme ainsi, cet homme a du vivre l’enfer sur terre… Ce qu’il décrit est insupportable, terriblement glaçant. Un tel épisode n’arrive évidemment pas sans raison et c’est la chasse à courre qui est ici pointée du doigt, en tous cas fortement soupçonnée. Il y avait en effet ce samedi 16 novembre 2019 une chasse à courre exceptionnellement autorisée un samedi, en raison de la Saint-Hubert.

Les veneurs prétendent que les chiens n’ont été lâchés qu’après le drame, mais il y a des témoignages disant l’inverse, dont celui du mari donc, qui s’est aussi exprimé également dans la presse en expliquant que « ces chiens sortaient du corps de [sa] femme ». Et puis il y a le message d’alerte qu’elle lui a envoyé, évoquant plusieurs chiens la menaçant.

La gendarmerie procède à des prélèvements ADN, et comme c’est souvent le cas, on nous explique qu’il faudra attendre longtemps avant d’avoir des informations. En attendant, comme l’a réclamé la fondation Brigitte Bardot dans un communiqué adressé à la ministre Élisabeth Borne, la moindre des choses serait une suspension des autorisations de chasse à courre.

Voici le reportage de BFMTV, suivie de l’intervention sur le plateau de Stanislas Broniszewski, le porte-parole d’AVA, collectif démocratique et populaire opposé à la chasse à courre. Il connaît très bien son sujet et ce qu’il explique est très éclairant sur la réalité de cette pratique arriérée. Il faut savoir en effet que les chiens appartenant à l’équipage soupçonné, étaient entraînés à déchiqueter leur proie justement. C’était une chasse au chevreuil où les chiens tuent eux-même, et pas une chasse au Cerf où les chiens doivent attendre qu’un humain poignarde l’animal dans une sorte de rituel morbide.

C’est ainsi que des gens s’amusent, encore aujourd’hui en France, en suivant en forêt des chiens qui sont entraînés pour suivre et déchiqueter un animal ou alors pour l’épuiser, afin qu’ils puissent ensuite le poignarder lâchement quand il est à bout de force. C’est inacceptable, mais s’il s’avérait en plus qu’un « débordement » a eu lieu entraînant la mort horrible de cette femme, cela provoquera nécessairement un grand sursaut dans la population et la chasse à courre devra être interdite au plus vite, comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays.