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Carte des rassemblements des personnels soignants partout en France mardi 16 juin

Les personnels soignants appellent à des rassemblements partout en France mardi 16 juin.

Voici la carte des nombreux rendez-vous, proposée par le collectif inter-urgence, ainsi qu’une présentation :

« Le 16 juin, partout en France

( tout en respectant les mesures de protection )

Loin de toutes illusions dans les concertations avec ceux qui sont responsables de la casse de l’hôpital, il est nécessaire d’affirmer que seul le rapport de force permettra de répondre à l’urgence de la situation dans les hôpitaux publics et le système de santé français. »

 

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La lettre de démission collective de 1120 médecins des hôpitaux publics

La contestation dans les hôpitaux publics est toujours aussi forte, alors qu’aucune avancée satisfaisante n’est proposée par le gouvernement. La situation a pris une tournure nouvelle ce mardi 14 janvier avec une lettre de démission collective remise au ministère par 1120 médecins. Cela en dit très long sur le bouillonnement généralisé de la société française, qui a besoin de changement.

Voici la lettre adressée à la ministre de la Santé Agnès Buzyn :

« Madame la ministre,

Nous signataires, chefs de service, responsables d’unité fonctionnelle, présidents et élus de CME et de CMEL, responsables de pôles, ou de départements médico-universitaires, tenons à vous faire part de notre profonde déception face à l’insuffisance du plan d’urgence annoncé le 20 novembre. C’est trop peu, trop partiel, trop étalé dans le temps. Nous sommes conscients qu’on ne corrige pas les insuffisances ou les erreurs du passé en deux ans, mais il y a urgence. La dégradation des conditions de travail des professionnels est telle qu’elle remet en cause la qualité des soins et menace la sécurité des patients.

Il faut un plan avec un volet national et un volet régional. Le financement de ce plan doit être calculé en fonction des objectifs de santé. Le démantèlement en cours de l’hôpital public coûtera beaucoup plus cher à la société que l’investissement massif qui doit être réalisé. Le plan régional confié aux Agences régionales de santé (ARS) devrait porter notamment sur la coordination entre l’hôpital et la médecine extra-hospitalière pour répondre aux besoins de santé dans les territoires, sur l’évaluation des embauches de personnels nécessaires et sur la réduction des disparités de revenus entre les professionnels libéraux et hospitaliers à qualification et activité comparables.

Selon nous, le volet national de ce plan devrait comprendre trois mesures essentielles :

-1. Une revalorisation significative des salaires, en plus des diverses primes annoncées.

-2. Un Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) 2020 n’imposant pas de nouvelles économies aux hôpitaux. Pour ce faire, il manque 600 millions, en plus des 200 millions prévus par le nouveau plan hôpital du gouvernement (en effet sur les 300 millions annoncés, 100 millions sont attribués aux Ephad qui en ont bien besoin).

-3. Une révision profonde du mode de financement afin de permettre d’appliquer la règle du juste soin pour le patient au moindre coût pour la collectivité, d’inciter à la pertinence des prescriptions et des actes au lieu de rechercher à développer les activités rentables pour l’établissement, de donner un sens à une cogestion effective médico-administrative disposant d’une réelle autonomie grâce à une rénovation de la gouvernance impliquant médecins et gestionnaires, personnels et usagers.

Madame la ministre, vous avez connu l’excellence des hôpitaux publics pour la médecine de pointe et pour la recherche. Vous connaissez leur caractère irremplaçable pour la prise en charge de tous les patients quels que soient leurs maladies et leur statut social, vous ne méconnaissez pas leurs insuffisances en matière de qualité de vie au travail, de reconnaissance et de soutien aux équipes de soins. Notre système de santé, comme notre recherche, décroche dans les classements internationaux. L’hôpital doit être réformé, mais il n’y a pas de grande réforme possible sans moyens. C’est pour vous alerter solennellement que nous avons pris en toute responsabilité, la décision inédite et difficile de démissionner collectivement à partir du 14 janvier 2020 si à cette date des négociations ne sont pas engagées.

Croyez, madame la ministre, à nos sentiments très respectueux et à notre dévouement au service public hospitalier. »

Voici également un extrait de l’intervention d’une médecin, qui est très significative de la situation dans les hôpitaux publics :

 

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Le clip des infirmières de l’unité médico-chirurgicale pédiatrique du CHRU Brest-Carhaix

Ce clip a été réalisé au sein de l’unité médico-chirurgicale pédiatrique du CHRU Brest-Carhaix. Cela fait un an que le personnel exprime sa grande détresse quand à la dégradation des conditions d’exercice du travail, pourtant tellement indispensable. La colère est grande dans les hôpitaux publics français depuis plusieurs mois.

Une pétition de soutien est disponible : Soutien à l’unité médico-chirurgicale pédiatrique de Brest.

 

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«LES RÉANYMOUS», un clip réalisé par soignantes en réanimation pédiatrique

Voici un clip très sympathique et bien réalisé, tant pour son contenu quand dans sa forme typiquement populaire. Il met en scène des soignantes d’un service de réanimation pédiatrique en région parisienne. Le propos correspond à ce qui se passe dans tous les services d’urgence, ainsi que le secteur hospitalier public dans son ensemble : c’est la crise et « ça devient insupportable »… Il faut que les choses changent !

Voici la description de la vidéo sur Youtube :

« Nous, Réanymous, soignants en Réanimation Pédiatrique de région parisienne, avons un message à faire passer.

Ceci est un cri d’alerte, qui concerne chaque Français.

Merci infiniment à Nicola Sirkis de nous avoir permis d’utiliser cette musique et à Clément pour le mixage audio.

Pour vous informer :

Collectif Inter-Hôpitaux
FB : https://www.facebook.com/lecollectifi…
Twitter : https://twitter.com/CollectInterHop
Instagram : @collectifinterhop

Collectif Inter-Urgences
FB : https://www.facebook.com/InterUrg/
Twitter : https://twitter.com/InterUrg
Instagram : @interurg

———–

Script/paroles/chant : Les Réanymous
Mixage Audio : Clément Réalisation/ Montage : Les Minutes de Jérémy Instagram : @lesminutesdejerem Abonnez-vous ! 😉 »

 

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Collectif inter-urgences: «nous portons toujours les mêmes revendications»

Voici le dernier communiqué du collectif inter-urgences, qui fait le point sur la situation dans les services d’urgence où la situation ne change pas et la colère ne s’estompe pas.

« Communiqué de presse – 23 décembre 2019

Le 17 décembre, les hospitaliers se sont mobilisés, à Paris et en régions. La manifestation parisienne a débuté à Lariboisière. Hôpital dont le service d’urgence avait été le lieu d’un drame fortement médiatisé, un an auparavant au jour près : une patiente, enregistrée à 19h, avait été retrouvée décédée presque douze heures plus tard en salle d’attente. La commission d’experts
mandatée par l’AH-HP avait alors mis en lumière l’extrême saturation du service.

Depuis, le Collectif Inter-Urgences a montré que ces situations de crise étaient devenues la norme à l’hôpital. Un an plus tard, et malgré l’alerte donnée par les paramédicaux depuis neuf mois, nous continuons de dénombrer toujours autant de situations dégradées.

Alors que la période des fêtes de fin d’année permettent aux directions hospitalières de se cacher derrière les « congés des équipes et perspectives d’activité », la maladie ne prend pas de vacances.

Fermetures de lits de médecine et de chirurgie VS épidémie de grippe, chutes en tout genre, accidents de la voie publique… nos enfants, parents, amis, se retrouvent de nouveau à passer des heures voire des jours en « hospitalisations brancards ».

A Cochin ou à Dinan, ce sont des services entiers d’orthopédie qui sont actuellement fermés, entraînant un allongement des durées de prise en charge et des transferts vers les autres hôpitaux.

Les fractures du col du fémur de votre grand-mère douloureuse ou la double fracture de votre petit frère peuvent bien attendre !

A Aix en Provence, la moitié du service d’UHCD (unité d’hospitalisation courte durée des urgences) voit son nombre de lits diminué de moitié, sans que les équipes en connaissent la raison ni son devenir, mais doivent assurer les soins avec une diminution de leurs effectifs.

Encore à l’AP-HP, Bayonne, Bordeaux, Brest, Dinan, Epernay, Libourne, Mâcon, Mont de Marsan, Nantes, Remiremont, Seclin, Saint-Nazaire… se sont plusieurs milliers de lits d’hospitalisation de différentes spécialités qui sont fermés. Certains avec impossibilité de rouvrir début janvier faute de personnels soignants suffisants. Par ici, promesse d’ouverture de « lits tampons » mais sans effectif supplémentaire. Par là, on annonce que les hospitalisations brancards dérangent moins que les durées d’attente avant de voir un médecin à l’arrivée aux urgences. Le cercle vicieux est toujours en place.

La triste palme d’or revient à l’hôpital pilote dans la mise en place du « contrat zéro brancard » dont s’étaient félicités l’ARS Ile-de-France et l’AP-HP : aux urgences de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (94, AP-HP) où 34 patients restent ce matin hospitalisés sur des brancards dans un couloir faute de
place dans les étages, dont certains pour leur 3e journée.

Quelques jours plus tôt, le chef de service alertait déjà sur cette situation déplorable, et dénonçait : « Les personnels déjà malmenés par les conditions de travail habituelles risquent de s’arrêter d’avantage. Aujourd’hui, nous n’avons d’autre choix que de subir à moins de tous démissionner (hypothèse sérieuse) ; on ne ferme pas les urgences faute de personnels et ce quel que soit l’activité et le nombre de patients présents. Prévenez vos internes que les gardes vont être difficiles. Nos tutelles sont irresponsables de savoir et de fermer
les yeux. »

Alors que la semaine dernière, le député Thomas Mesnier et le Pr. Carli présentaient à la Ministre de la Santé la version définitive du « pacte de refondation des urgences » (dont presque aucune mesure ne
concerne directement les urgences!), et en attendant les arbitrages nécessaires, certains diront qu’il est normal que les réformes hospitalières prennent du temps et cette réflexion est tout à leur honneur.

Espérons qu’ils conservent le même flegme s’il arrive que ce soit leur enfant qui soit transféré 200km plus loin par manque de lits en réanimation pédiatrique, ou leur parent qui se troue la peau jusqu’à l’os sur des brancards trop durs par manque de lit et de personnel.

Pour de meilleures conditions de travail, au profit de meilleures conditions d’accueil, pour cette année comme pour la suivante : nous portons toujours les mêmes revendications d’augmentation des effectifs soignants, revalorisation des salaires et arrêts des fermetures de lits voire réouvertures de lits à hauteur des besoins remontés service par service. Nous serons toujours présents
en janvier, prêts à manifester et à nous mobiliser sous toutes les formes possibles.

Joyeuses fêtes de fin d’année à tous !
Le Collectif Inter-Urgences »

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La mobilisation du personnel hospitalier jeudi 14 novembre

La grande manifestation d’hier jeudi 14 novembre 2019 a réuni des milliers de personnels soignants à Paris et dans plusieurs villes, malgré l’assignation de nombreuses personnes dans les hôpitaux. « L’hôpital n’est pas une entreprise », disent les manifestants !

Cela fait maintenant plusieurs mois que la colère gronde dans les hôpitaux et notamment les services d’urgence. Le collectif Inter-Urgences, qui regroupe surtout le personnel aide-soignant et infirmier, est mobilisé depuis le mois de mars, avec de nombreux services d’urgence en grève.

La mobilisation s’est maintenant élargie avec un collectif inter-hôpitaux, ne regroupant plus seulement les urgences.

Voici un rappel des revendications du mouvement par Candice Lafarge, une porte-parole du collectif inter-urgences, interrogée pendant la manifestation par un journaliste :

Le collectif inter-hopitaux s’est réuni pour sa seconde assemblée générale à l’issue de la manifestation. Il a été question de la participation à la manifestation du 5 décembre prochain. Considérant que cette manifestation concernait le sujet des retraites et qu’il fallait en respecter le mot d’ordre, le choix a été fait à l’immense majorité de ne pas s’y joindre en tant que collectif hospitalier. Il a été rappelé toutefois que chacun était concerné par cette manifestation en tant que travailleur.

Une nouvelle assemblée générale sera organisée après les annonces prévues par le gouvernement la semaine prochaine.

Voici quelques photos publiées sur les réseaux sociaux de la manifestation, que l’on voit très festive et populaire !

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Communiqué : le Collectif Inter-Urgences maintient la grève et appelle l’ensemble des hospitaliers à se mobiliser

Voici le communiqué du Collectif inter-urgence de mercredi 11 septembre 2019, qui appelle à maintenir la grève et à continuer la mobilisation. La colère ne désemplie pas dans les établissement de santé et s’étend même à d’autres travailleurs.

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Mobilisation nationale du personnel des Urgences mardi 2 juillet 2019

La mobilisation ne faiblit pas dans les Services d’accueil et de traitement des urgences dont les personnels aide-soignants et infirmiers réclament des moyens. Le Collectif Inter-Urgences et l’intersyndicale CGT, FO, SUD appellent à la mobilisation nationale le mardi 2 juillet 2019 à Paris.

Le rassemblement est fixé à Bercy pour une manifestation en direction du Ministère des Solidarités et de la Santé. La grève concerne à la date du 25 juin 2019 pas moins de 141 services d’urgence partout en France, à la veille d’un épisode de canicule de grande ampleur.

Un cagnotte de soutien au personne en grève est disponible ici.

Voici le communiqué appelant à la mobilisation du mardi 2 juillet :

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La colère qui monte dans les services d’urgence

Les services publics de santé en France se dégradent de manière importante et se sont les personnels qui, en première ligne, doivent malgré tout « gérer », tant bien que mal, car ils sont la conscience professionnelle.

La situation est particulièrement difficile dans les services d’urgence, où la colère est grande avec un mouvement de contestation prenant de l’ampleur.

Suite à la manifestation nationale des urgentistes ce jeudi 6 juin 2019, voici le communiqué du collectif inter-urgences, qui organise la mobilisation des personnels urgentistes de nombreux établissement :

D’après le collectif, ce sont actuellement (vendredi soir) 83 établissements qui connaissent un mouvement de grève, comme le montre cette carte (mise à jour automatiquement) :

Légende de la carte :
– en bleu, les SAU (Service d’accueil et traitement des urgences) connaissant un mouvement de grève ;
– en vert les contacts en cour.

Sur un registre plus politique, voici également le communiqué du groupe Sénateurs Communistes Républicains Citoyens et Écologistes qui dénonce la complicité de la Droite avec le gouvernement sur le projet de loi santé auquel s’opposent les urgentistes mobilisés :

« LA MAJORITÉ SÉNATORIALE COMPLICE DU PROJET DU GOUVERNEMENT DE RÉDUIRE LES HÔPITAUX DE PROXIMITÉ À DES COQUILLES VIDES

Alors que l’examen du projet de loi « organisation et transformation du système de santé » vient de s’achever au Sénat, ce texte entérine notamment la disparition des hôpitaux de proximité en les vidant de leurs services essentiels : gériatrie, maternité, plateau technique, et chirurgie.

Depuis près de 30 ans, les politiques successives ont attaqué ce qui constitue la colonne vertébrale de notre système de santé : l’hôpital public. Et aujourd’hui, ce projet poursuit et aggrave les recettes qui ont échoué. Au nom de la pénurie médicale, il accélère les Groupements Hospitaliers Territoriaux et instaure la gradation des soins, privant certains territoires d’établissements de proximité au bénéfice de superstructures plus éloignées et donc moins accessibles.

Avec la complicité bienveillante de la majorité sénatoriale de droite, tous les articles ont été votés au mépris des souffrances des personnels qui se mobilisent dans l’intérêt général.

Ainsi, alors que les urgences sont, à juste titre, en grève, le projet de loi ne contient ni recrutement ni augmentation de salaires, pas plus que d’ouvertures de lits d’aval dont les suppressions sont en nombre exponentiel.

Les difficultés d’accès aux soins sont liées entre elles, et seule une politique globale peut les résoudre. Pour y parvenir, un investissement financier est indispensable.

Notre groupe s’est battu pied à pied pour une autre logique : augmentation des moyens des universités pour former davantage d’étudiantes et d’étudiants, expérimentation, dans les zones sous denses volontaires, de l’installation de jeunes médecins pendant deux années suivant l’internat, préservation du statut des centres de santé et carte hospitalière totalement différente.

Nous pensons, en effet, que le maillage d’hôpitaux de proximité doit être maintenu et développé avec des services d’urgence 24h/24h, de médecine, de chirurgie, d’unité obstétrique, de soins de suite et de structures pour les personnes âgées en lien avec la médecine de ville, le réseau de centres de santé et la psychiatrie de secteur.

Le gouvernement répond au personnel hospitalier en grève « soigne et tais- toi », et aux parlementaires qui proposent une autre vision de la politique de santé, avec le recours aux ordonnances : « vote et tais- toi ». Nous ne nous tairons pas et nous voterons contre ce projet de loi Mardi 11 juin lors du scrutin solennel !

Nous continuerons à défendre, comme nous nous y sommes engagés lors du tour de France des hôpitaux et EHPAD, des propositions alternatives en faveur d’une santé de qualité et de proximité pour toutes et tous. »

> Lire également : Communiqué du mouvement Génération-s sur la colère dans les services hospitaliers