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2020: l’année zéro pour la jeunesse qui va changer le monde

La crise sanitaire est mondiale et la réponse c’est la débrouillardise plus ou moins grande de gouvernements nationaux, avec des réflexes d’égoïsme et de solidarité immédiate n’engageant somme toute à pas grand-chose. L’humanité passe à côté du défi qui lui est imposé et c’est d’autant plus grave car la crise ne fait que commencer et va se dérouler à tous les niveaux : culturel, politique, moral, idéologique. Demain appartient à ceux qui entendent changer le monde.

La crise actuelle met un terme à une forme très française de considération des choses : la demi-mesure. Quelqu’un comme Nicolas Hulot conservera-il une crédibilité ? Certainement pas. C’est fini tout cela, l’heure qui vient, c’est celle de ceux qui ont une véritable base intellectuelle. Et il n’y en a que trois : le Socialisme, le Libéralisme, le Fascisme. Tout le reste n’a été qu’un luxe temporaire permis par la société de consommation.

On voit à quel point ce luxe a été important avec ces gens appelant à… une « grève » consistant à publier des messages sur Facebook ou Twitter. Cela n’a évidemment aucun intérêt et les gens qui le font le savent très bien. Mais ils mentent, comme ils ont menti auparavant. Maintenant, tout cela est fini, tous ces petits mensonges où l’on fait semblant n’ont plus cours.

Et encore, on peut constater cela début avril. Qu’en sera-t-il dans un mois, dans deux mois ? Lorsque le confinement aura encore plus troublé les esprits, lorsque la mort aura frappé avec ampleur ? Cela sera encore plus vrai. C’est toute la bulle idéalisée de la société de consommation qui s’effondre.

On ne saurait s’inquiéter assez des peurs paniques qui vont apparaître, des traumatismes, des esprits littéralement tétanisés. Car les gens, logiquement happés par la possibilité de vivre dans une certaine sécurité, ne comprennent pas comment on peut avoir basculer aussi aisément dans une situation si catastrophique.

Ne nous voilons d’ailleurs pas la face. Si l’on omet une petite poignée de gens au-dessus de vingt ans, littéralement, l’avenir appartient à la jeunesse, qui n’a pas été encore aussi corrompue par le capitalisme, parce qu’elle est déjà totalement corrompue. Elle n’a pas connu ce processus engourdissant les esprits, elle est née dedans directement. Sa rupture est par conséquent plus aisée, aussi paradoxal que cela puisse l’être.

Il n’est pas difficile de voir qu’elle va chercher à interpréter la réalité de manière adéquate, qu’elle va vouloir comprendre comment sortir de cette situation à la fois mondiale et très mauvaise. Voilà, 2020 est l’année zéro dans le changement mondial total. Tout devient possible.

Cela ne veut pas dire que cela sera aisé. Ce qui est touché coulé, c’est le Libéralisme. Reste le Fascisme et le Socialisme. Cela va être une lutte à mort entre deux visions du monde, entre deux manière de concevoir la vie quotidienne, la société dans son ensemble. Et tout ira très vite, aussi vite que l’effondrement d’un capitalisme vacillant.

La clef, c’est bien entendu la question animale. C’est la destruction des habitats naturels des animaux – et des animaux eux-mêmes – qui est la cause du covid-19. Un rapport harmonieux avec la nature n’aurait pas produit une telle situation. Ce que nous vivons, nous le vivons en raison d’un certain mode de vie, qui a son prix.

Renverser ce mode de vie, le dépasser, voilà une tâche inévitable. Qui d’autres que la jeunesse pour mener à bien cette inévitable transformation ?

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La folie de la dette publique fait courir un risque de crise majeure

La pandémie de Covid-19 a engendré un retour massif de la puissance publique et de l’intervention des États. Sur le plan économique, cela consiste en le fait d’assumer un endettement public massif, à différents niveaux. On peut penser que c’est inévitable face à la situation, mais certainement pas que c’est une bonne chose marquant l’avènement d’un capitalisme plus « juste » et moins libéral. C’est au contraire un facteur de grande instabilité, qui pourrait mener au précipice de nombreux pays, voire l’économie mondiale. Il n’y a pas d’argent magique pouvant être dépensé sans compter, alors que l’économie est en récession.

L’impact du Covid-19 sur l’économie mondiale et celle des différents pays est immense, personne n’est encore en mesure d’en estimer l’ampleur. En France, si le gouvernement tablait initialement sur une récession de 1 % du PIB dans son budget rectificatif à la mi-mars, il est maintenant assumé que ce sera pire, mais sans pouvoir donner de chiffre pour l’instant.

Du côté de la Banque centrale européenne, une estimation a été faite récemment pour la zone euro en 2020, évoquant une récession de 5 % du PIB. La Banque Goldman Sachs parle pour sa part d’une prévision de récession de 9 % du PIB pour la zone euro.

Autre exemple, concernant la Chine, premier pays touché, mais où la production commence déjà à repartir avec la plupart des usines actives et 74 % des travailleurs en poste fin mars. La Banque mondiale, une institution spécialisée de l’ONU, mise dans son rapport sur la région Asie-Pacifique publié ce mardi 31 mars 2020 sur une croissance chinoise limitée à 2,3 % en 2020, tout en incluant la possibilité d’un scénario plus pessimiste avec une croissance quasi nulle, de 0,1 %. En 2019, la croissance chinoise était de 6,1 % ; cela sera donc dans tous les cas en 2020 un recul drastique, avec dans le meilleur des cas une croissance étant la plus faible depuis plus de 40 ans.

Dans ce même rapport, des scénarios noirs sont déjà envisagés pour la Malaisie et la Thaïlande, alors qu’il est prévu pour l’Indonésie (puissance économique d’importance en Asie) un recul de 3,5 points de la croissance.

En ce qui concerne la France, on sait déjà que 2,2 millions de salariés (dans 220 000 entreprises) sont concernés par les mesures de chômage partiel, avec de nombreux secteur industriels à l’arrêt tandis que d’autres fonctionnent au ralenti par manque de clients ou de matières premières. Dans le commerce, l’activité est réduite ou quasiment à l’arrêt pour de nombreux secteurs (habillement, ameublement, décoration, etc.), elle est fortement réduite dans le secteur du BTP. En ce qui concerne l’économie des services ou l’administration (publique ou d’entreprise), le télétravail quand il est possible ne permet qu’un maintien partiel des activités.

En arrière plan de cela, il y a toute une économie du loisir et de la culture (parcs, sport, concerts, festivals, voyage) qui a été stoppée nette et qui forcément ne repartira pas du jour au lendemain après le confinement.

Pour se donner une idée de l’ampleur de ce ralentissement général, il y a l’indice « PMI » du cabinet Markit qui mesure l’activité du secteur privé en France. Cet indice enregistre déjà pour le mois de mars la plus forte chute de son existence avec une baisse de plus de 20 %, alors que le confinement n’a commencé que le 17 mars. Un autre critère reflétant l’activité économique est la consommation d’électricité : celle-ci a reculé de 20 % depuis le début du confinement, alors même que beaucoup de gens consomment énormément d’électricité chez-eux du fait de ce confinement.

Pour faire face, ou plutôt en s’imaginant pouvoir faire face aux menaces de faillites en série, les différents gouvernements et institutions gouvernementales ont déjà pris des mesures d’une ampleur jamais égalée, alors que ni les confinements, ni la crise sanitaire elle-même n’ont pris fin. À la fin du mois de mars 2020, ce sont en tout déjà 7 000 milliards de dollars de dépenses budgétaires, de prêts et de garanties des États et des banques centrales qui ont été annoncés partout dans le monde.

En France, rien que pour les mesures de chômage partiel, il y a 8,5 milliards d’euros qui ont été provisionnés par le gouvernement, qui sait déjà que ce ne sera pas suffisant. D’après l’Observatoire français des conjonctures économiques, la mesure de chômage partiel pourrait concerner plus du double du nombre de personnes déjà recensées, avec 4,5 millions de salariés en tout.

Ce sont également quatre milliards d’euro pour la santé qui ont été annoncés hier par le Président (en plus de deux milliards déjà budgétés) et le gouvernement sait déjà que les 1,2 milliards prévus pour le fonds de solidarité pour les petites entreprises et les indépendants ne seront pas suffisants. Il faudra certainement compter aussi sur plusieurs milliards d’euros pour recapitaliser ou nationaliser telle ou telle entreprise importante n’ayant pas surmonté la crise, ce qui pourrait être le cas pour Air France par exemple.

À ces dépenses s’ajoute également une baisse drastique des recettes pour l’État.

Il y a les pertes nettes du fait de la récession (moins de taxes et d’impôts), évaluées dans un premier temps à 10,7 milliards (ce sera plus), mais aussi les reports de revenu. Selon le gouvernement, le report du paiement des charges sociales et fiscales pour les entreprises en difficulté représente déjà 32 milliards d’euros pour le mois de mars, mais personne bien entendu ne peut garantir que toutes les entreprises seront en mesure d’honorer ces dettes dans les mois à venir.

En plus de cela, l’État a annoncé qu’il garantira jusqu’à 300 milliards d’euros de prêts accordés à des entreprises, le procédé ayant déjà été activé pour 3,8 milliards d’euros.

Tout cela a donc pour conséquence de faire exploser la dette publique, dans un contexte où les entreprises elles-mêmes vont être endettées, alors que l’État est déjà très endetté à la base. La France n’est pas la seule concernée, évidemment.

On a, pour le dire autrement, des milliards d’euros qui sont dépensés à tout-va… par des États ne disposant pas de cet argent. C’est le principe du crédit, ou de la dette, qui est devenu un mode de fonctionnement structurel pour le capitalisme, tant en ce qui concerne les États que les grandes entreprises.

Seulement voilà, la dette ne crée aucune richesse, ni même la monnaie (on parle de liquidité, et c’est de cela qu’il s’agit avec les 750 milliards d’euros annoncés par la Banque centrale européenne pour racheter des dettes d’État et d’entreprise indéfiniment). Il faut bien que quelqu’un paye au bout du compte, car l’argent doit correspondre à une certaine valeur pour être valable, sinon la monnaie s’effondre comme en Allemagne dans les années 1920.

Quand un État émet de la dette (on parle d’obligations, qui sont des titres de créance), il y en face un investisseur qui prête son argent, de l’argent qui n’a rien de fictif, et qui doit être remboursé à un moment (en plus de recevoir éventuellement une rémunération pendant la durée de ce prêt). Les fonds sont en général gérés par des structures spécialisées, mais proviennent en grande majorité de l’épargne dite des ménages. Ce sont les réserves d’argent de la bourgeoisie et de la petit-bourgeoisie.

Tout cet argent n’est pas extensible, ou en tous cas la quantité de valeur qu’il représente ne l’est pas, d’autant moins que l’économie est en récession. Si beaucoup de dette est émise, il faut en face suffisamment d’investisseurs pour prêter l’argent.

Le problème qui va se poser à l’économie est très simple et facilement compréhensible : personne ne peut garantir qu’il y a suffisamment de valeur en circulation pour valoriser la dette des États.

Il faut bien comprendre une chose ici : actuellement sur les marchés financiers, les placements sont beaucoup moins faits dans le but de s’enrichir (par la spéculation ou l’investissement productif, ce qui induit un risque dans les deux cas), que dans le but de garantir une épargne. Ce qui compte n’est pas tant les bénéfices ou dividendes éventuellement perçus que la solidité d’une dette, car posséder une dette « solide » a en soi beaucoup de valeur.

Dire « l’État italien me doit tant d’argent qu’il me remboursera dans 10 ans », cela a de la valeur pour les épargnants voulant garantir leur épargne. Il existe même un marché très important où ce genre dette est échangée.

Seulement, cela n’a de la valeur que tant que les investisseurs ont confiance dans la capacité de l’État à honorer sa dette, c’est-à-dire à garantir une certaine valeur à cette dette. L’Italie, pour rester sur cet exemple, est déjà dans une situation très compliquée avec une dette publique en 2019 de 2373 milliards d’euros, ce qui correspond à près de 140 % de son PIB. Cela tient encore, car il est considéré que l’Italie « vaut » plus que ce qu’elle produit, ne serait-ce que par son patrimoine public, avec des « villes » comme Venise, Florence, Pise et en partie Rome qui sont devenues de véritables usines à tourisme.

Cela n’est bien sûr pas extensible à l’infini, surtout en période de crise. L’agence de notation Standard & Poor’s (dont le métier consiste justement à évaluer la capacité d’un créancier, y compris d’un pays, à rembourser ses dettes) a par exemple évalué que la croissance italienne va chuter de 2,6% à cause de la pandémie de Covid-19.

Cela fait peser un risque énorme sur la valeur de la dette italienne. Et comme dans le même temps d’autres pays (ainsi que beaucoup d’entreprises) vont contracter encore plus de dette (et le font déjà), les investisseurs vont être tentés de se tourner ailleurs, craignant pour leur épargne. L’État italien, faute de prêteurs, peut alors faire faillite.

Face à ce risque tout à fait concret, l’Italie, mais aussi l’Espagne et d’autres pays, souhaitent des « coronabounds » européens, c’est-à-dire des obligations (de la dette publique) émises au nom de toute l’Union européenne, avec comme motif la crise sanitaire.

Ce serait un moyen pour un État en difficulté comme l’Italie de garantir sa capacité à emprunter sur les marché financier, donc à continuer à s’endetter dans le cadre de la crise. D’autres pays, notamment l’Allemagne, ne veulent absolument pas en entendre parler. Du point de vue de l’Allemagne, cela reviendrait à mutualiser une dette qui n’est pas la sienne, affaiblissant ses propres capacités d’emprunt sur les marchés.

Or, l’Allemagne aussi a besoin de s’endetter, parce que 123 milliards d’euros de dépenses liées à la crise ont déjà été annoncés ( en plus de 822 milliards de garanties accordés aux dettes contractées par les entreprises nationales), dans le cadre d’une récession s’annonçant importante pour le pays en 2020 (entre 2,8 % et 5,4 % du PIB). L’Allemagne, qui n’a normalement aucun déficit, a déjà annoncé prévoir 156 milliards d’euros de déficit, soit une dette d’environ 5 % de son PIB (alors que selon la règle budgétaire européenne défendue bec et ongle par l’Allemagne ces dernières années, celui-ci ne doit être supérieur à 3 %).

On a donc une situation très tendue, qui s’inscrit elle-même dans le cadre d’une situation à l’origine très fragile en ce qui concerne la dette. En novembre 2019, la Banque centrale européenne alertait dans sa revue semestrielle de stabilité financière sur les risques en cours. Pour résumer, du fait de la politique monétaire européenne, l’endettement (public et privé) est fortement encouragé et pratiqué.

Le revers de la médaille constaté par la BCE est que beaucoup de risques sont pris par certains investisseurs en raison de taux d’intérêt faibles. Il était constaté que 45 % des obligations d’entreprises étaient notées « BBB », c’est-à-dire la note la plus faible possible, évoquant ainsi un grand risque pour la stabilité financière.

Tout cela est très technique et peut sembler lointain, mais c’est en fait très simple et concret. L’économie est littéralement pourrie par tout un enchevêtrement de mécanismes de dette, et cela s’accentue de manière radicale tout d’un coup en raison de la crise sanitaire.

Autrement dit, il y a un décalage de plus en plus important entre la masse réelle de la valeur existante et les capacités du système à répartir cette valeur, par le biais des monnaies et des mécanismes financiers. On a d’un côté une économie qui ralentit, de l’autre des États qui ont besoin de s’accaparer d’un coup une masse énorme de valeur (sous forme d’argent) par de la dette.

En vérité, seule la production de marchandises a de la valeur (soit par les marchandises elles-mêmes, soit par l’appareil productif), et donc seul le travail compte réellement. Les États s’imaginent pouvoir contourner le problème par le biais de la dette, mais c’est une véritable folie, relevant d’une fuite en avant inconsidérée.

La situation actuelle est tout simplement insoutenable, menant tout droit à une crise majeure. Nul ne peut savoir quelle forme cela prendra, si ce ne seront que quelques États qui s’effondreront, comme le risque l’Italie, ou bien si ce sont des régions entières qui seront entraînées dans une spirale négative, avec des licenciements à la chaîne, une inflation incontrôlable ou au contraire des dévaluations monétaires massives, etc.

Ce que l’on voit déjà par contre, c’est un resserrement drastique des différents États nationaux, qui vont se retrouver en concurrence exacerbée et tendront de plus en plus à la guerre. Cela est déjà visible concrètement aujourd’hui rien qu’au sein de l’Union européenne, cela l’est d’autant plus à l’échelle mondiale, avec comme fil conducteur l’affrontement entre les deux superpuissances que sont la Chine et les États-Unis.

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Les 11 mesures demandées par la CFDT pour les salariés des commerces alimentaires

Voici la déclaration de la CFDT ce mardi 31 mars 2020 concernant les salariés des commerces, en première ligne dans le cadre de la crise sanitaire en cours :

« Covid-19 : La CFDT services demande 11 mesures pour protéger les salariés des commerces alimentaires

 La Fédération CFDT des services a établi une liste de onze revendications pour protéger les 600 000 salariés du commerce alimentaire dont l’action est indispensable pour permettre aux Français confinés de continuer de se nourrir. Elle estime que ces salariés ne tiendront pas dans la durée si le secteur ne répond pas favorablement ses demandes.

 « Ce que nous voulons c’est une régulation du secteur. Il y a à ce jour trop de disparités entre les enseignes, explique Olivier Guivarch, le secrétaire général de la fédération CFDT des services, il y a beaucoup de différences en temps normal sur les salaires, les avantages, les acquis mais là sur la santé des salariés, c’est inacceptable. C’est la raison pour laquelle nous avons fait des propositions très concrètes. Nous avons les mêmes exigences de protection pour tous. »

Aussi la fédération a réuni les délégués CFDT des enseignes de la grande distribution qui ont défini les mesures à mettre en place pour protéger les 600 000 salariés du commerce alimentaire. La Fédération a transmis ces revendications au gouvernement et à la fédération du commerce et de la distribution (FCD), revendications sans lesquelles elle estime que les salariés de ce secteur ne pourront pas tenir longtemps sans mettre leur santé en péril. Les voici :

  • L’accès prioritaire à un équipement de protection individuelle (dont masques, gel et gants) pour tout le personnel, sous-traitants inclus (propreté, sécurité). quel que soit le format de l’établissement qu’ils soient en hyper, super, en établissement de proximité, en franchise ou location – gérance ;
  • L’aide de l’État pour les entreprises ;
  • La réorganisation des caisses pour respecter la distanciation sociale ;
  • La fermeture de tous les commerces alimentaires le dimanche ;
  • La fermeture au plus tard à 18h00 de tous les magasins, toutes surfaces ;
  • Un nombre maximum de clients par surface ;
  • La mise en rayon en dehors des heures d’ouverture ou neutralisation de la zone fermée à la clientèle (pour limiter le contact avec la clientèle) ;
  • La protection des magasins et des salariés par la force publique (incivilités des clients) ;
  • La sécurisation des établissements sans personnel (tout en caisses automatiques) pour préserver le personnel de sécurité ;
  • La sécurisation des caisses automatiques dans les établissements avec personnel ;
  • La mise en place de procédures en cas de salariés contaminés.

La fédération CFDT des services estime que ces revendications sont d’une urgence absolue.

Par Didier Blain dblain@cfdt.fr »

 

 

 

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Politique

Communiqué du Parti socialiste appelant à la protection des forces de l’ordre

Le Parti socialiste a raison d’appeler à la protection des forces de l’ordre dans leur mission vitale de surveillance du confinement. On peut bien penser ce qu’on veut de l’Etat actuel, de la police et des gendarmes, qu’ils sont vendus au capitalisme ou bien qu’ils sont leurs outils, mais dans une crise sanitaire d’une telle envergure, ils sont en première ligne. Ils ne sont pas là dans une ambiance de guerre civile, contrairement aux vains racontars de l’ultra-gauche.

Les policiers et les gendarmes ne tuent pas, ne répriment pas : ils servent la population en veillant à ce que le confinement réussisse. La mission de surveillance du confinement par les forces de l’ordre est incontournable ; elle n’est pas au-dessus des classes, mais on doit faire avec ce qu’on a, à moins de nier la gravité de la situation.

S’il y a une chose à regretter dans le communiqué du Parti socialiste, c’est que tout cela est vu sous un angle administratif et qu’il n’est nullement considéré que c’est le peuple lui-même qui devrait faire la police et forcer au confinement. C’est d’ailleurs la seule manière que cela marche réellement.

Voici le communiqué de presse du Parti socialiste :

« Les forces de sécurité doivent disposer de masques de protection et de gel hydroalcoolique dans le cadre de leur mission de lutte contre la propagation du Covid-19.

Depuis le 17 mars 2020, plus de 100 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour permettre la mise en oeuvre des consignes de sécurité et des restrictions de déplacement annoncées par le président de la République.

Or, avec près de 900 000 personnes contrôlées à ce jour, policiers et gendarmes sont plus que jamais exposés au risque de contamination. Il est urgent de mettre à leur disposition du matériel de protection, mais également de mieux adapter les consignes de sécurité aux réalités du terrain.

Manque de matériel de protection 
Dès le 17 mars, les policiers et gendarmes nous ont alerté sur le manque de matériel de protection, notamment de masques et de gel hydroalcoolique. Le 25 mars, le ministère de l’Intérieur a annoncé sa décision de mettre à la disposition des Agences régionales de santé un million de masques FFP2, stock initialement attribué à la gendarmerie nationale. Cette décision a été reconnue par l’ensemble des syndicats de police et de gendarmerie, ainsi que par l’ensemble de la classe politique, au vu de l’urgence absolue à soutenir notre équipe soignante. Cependant, l’absence d’alternatives proposées a soulevé l’inquiétude et l’incompréhension de nos forces de l’ordre. Le 27 mars, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a annoncé une première distribution de 300 000 masques à l’intention des forces de sécurité, mis à disposition par le groupe La Poste. Cela ne permettra malheureusement pas de répondre de manière satisfaisante au manque de matériel de protection, en cours depuis le début de la mobilisation.

Difficulté d’appliquer les « gestes barrières » sur le terrain, notamment la distance d’un mètre lors des contrôles 
Nous avons également été interpellés concernant la difficulté des policiers et des gendarmes à appliquer les « gestes barrières » sur le terrain. Les distances de sécurité seraient mal comprises par la population, et la distanciation de sécurité d’un mètre serait difficile à respecter lors de certains contrôles, fixes ou mobiles. Les policiers et les gendarmes ne sont pas suffisamment protégés par la seule mise en place des “gestes barrières” : les consignes doivent être mieux adaptées à la réalité du terrain.

Incompréhension face à certaines consignes du ministère de l’Intérieur 
Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, a récemment réaffirmé que les policiers et gendarmes ne devaient recourir au port du masque qu’en cas de contrôle de personnes « apparemment symptomatiques ». Or, en l’absence de test, il est impossible de savoir avec certitude si une personne est porteuse ou non du Covid-19 ; ce qui rend difficile l’application d’une telle consigne et suscite de nombreuses interrogations sur son efficacité.

Face à cela, il est urgent de répondre de mettre en place un dispositif garantissant la préservation effective de la santé des policiers et gendarmes présents sur le terrain.

Enfin, à l’ensemble des forces de sécurité, nous souhaitons également leur redire toute notre admiration et notre reconnaissance pour leur courage et leur engagement dans la lutte contre le Covid-19. »

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Politique

Crise sanitaire: le yakafocon tragique de la petite-bourgeoisie en panique

Il faut arrêter le confinement ! Il faut réquisitionner et lancer des productions des produits nécessaires ! Relocalisons ! Nationalisons ! C’est l’ère du yakafocon. La petite-bourgeoisie en panique s’imagine que gesticuler comme l’ont fait les gilets jaunes suffit alors que le capitalisme est rentré dans le mur. La seule chose qui aurait pu empêcher la situation actuelle, c’est qu’à Wuhan tout le monde eut été végétalien. Le reste, c’est de la démagogie.

Il existe une « coalition » saisissant le conseil d’État, avec Act Up-Paris, ADELICO (Association de défense des libertés constitutionnelles), Collectif Inter-Hôpitaux, Collectif Inter-Urgences, Syndicat CNI – Coordination nationale infirmière / interprofessionnelle, Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament. Elle reflète parfaitement la peur panique d’une petite-bourgeoisie qui a cru au capitalisme et qui voit le sol se dérober sous ses pieds.

Il est appelé à ce que, par magie, le capitalisme sache faire ce qu’il ne sait pas faire :

« La France dispose du savoir-faire, des infrastructures, capacités industrielles, notamment de production, pour mettre en place des mesures décisives maintenant.

La production nationale de masques, de ventilateurs mécaniques et de matériels de réanimation comme des pousses seringues qui manquent pour prendre en charge les patients en réanimation et dans d’autres services de soins intensifs (y compris pour des patients non COVID) et pour accompagner les patients en fin de vie, permettrait de répondre à la demande qui ne cesse d’augmenter avec des stocks qui s’amenuisent chaque jour. »

C’est là soit de la démagogie pure et simple, soit de la folie. Il est totalement mensonger ou fou de dire que dans un pays individualiste, où règne la propriété privée, on puisse disposer d’une telle capacité de décision, d’une telle transformation des mentalités, d’une telle aisance à modifier le tissu productif.

Seulement voilà, les petits-bourgeois ont la trouille. Ce retour du collectif les traumatise et il n’est pas étonnant ici de trouver Act Up, fer de lance historique du libéralisme libertaire. Tout est fait pour nier la crise, pour nier qu’il faut des mesures étatiques, de dimension collective. La « gauche » libérale culturellement se heurte ici de plein fouet à la réalité.

Qui plus est, la crise est fondamentalement liée au sort des animaux sur la planète. Mais les petits-bourgeois ne vont certainement pas assumer la discipline végétalienne. Pourquoi pas devenir vegan pendant qu’on y est ! Hors de question pour ces gens. Il faut donc trouver un fautif.

Un fautif qui ne peut être que l’État, ce représentant de l’ogre collectif qui fait saisir d’effroi le petit-bourgeois qui ne veut aucun contrôle, fut-ce en situation de crise ! Ainsi les petites entreprises parlent déjà parfois de relancer l’activité et tous les démagogues se lancent dans la dénonciation de la « nullité » de l’État, qui empêche les individus de continuer à tout faire comme avant. François Ruffin est ici d’une démagogie abjecte, maniant le mensonge de manière forcenée :

« Si des soignants décèdent aujourd’hui ce n’est pas à cause du virus : c’est à cause de leur nullité. Parce que, dans les hôpitaux français, on se croirait dans un pays du tiers-monde, économisant sur les masques, en appelant aux dons, recevant des stocks moisis. »

« Parce que, depuis un an que les soignants protestent, font grève, voire démissionnent, eux n’entendent rien, ne voient rien, ferment des lits, en obsédés du porte-monnaie, en experts-comptables de la politique. »

Dire que les hôpitaux français sont le tiers-monde, alors qu’il s’agit littéralement des meilleurs du monde, c’est incroyable. Mais tout cela a un but : nier que le ciel soit tombé sur la tête du capitalisme et de l’humanité massacrant la planète avec son béton et ses monocultures. Il faudrait « autre chose » : c’est le retour de l’altermondialisme, comme avec la tribune toute récente sur « le jour d’après ».

Voilà pourquoi tant Jean-Luc Mélenchon que François Ruffin dénonce le confinement, cette preuve du caractère absolu de la crise. Ils en parlent comme si c’était une mesure « moyen-âgeuse », afin de faire croire qu’autre chose est possible, que tout aurait pu été gérer différemment.

Eh bien, non. L’humanité a semé son béton, elle a récolté. Elle n’a pas fini de récolter, d’ailleurs, tellement elle trouble toute forme de vie sur la planète, tellement elle engloutit la vie sauvage. Mais Jean-Luc Mélenchon peut bien s’agiter, cela ne saurait cacher que, comme il l’a d’ailleurs dit dès le départ, plus rien ne sera pareil.

Il s’aperçoit finalement qu’il regrette cela, qu’il aimerait simplement mieux « gérer » la crise, et non pas que tout change. C’est trop tard. C’est Rosa Luxembourg qui a raison et pas lui : c’est soit le socialisme, soit le retour à la barbarie. Comme cette dernière hypothèse est impossible, alors ce sera la grande remise en cause pour assumer l’esprit collectif complet.

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Écologie

La baisse de la pollution de l’air n’est que partielle

Nombreuses sont les remarques concernant la baisse de la pollution de l’air dans le monde, du fait de la réduction d’activité de près de 3 milliards d’êtres humains. Toutefois, il faut bien saisir l’ensemble des aspects afin de comprendre pourquoi des niveaux élevés de pollution sont encore perceptibles en certains endroits…

On a pu le constater partout sur la Planète : la pollution aux dioxydes d’azote (No2) baisse drastiquement. Cela est vrai à Paris comme à Pékin, Los Angeles, Milan, Londres… Ce gaz nocif résulte essentiellement de la haute température des moteurs à combustion des voitures et des camions.

On parle ici d’une pollution précise, celle produit par les déplacements humains et de la circulation de marchandises par camions. Cette baisse de la pollution est présentée un peu partout avec des cartes qui superpose les taux de concentration de No2 avant et après le confinement. On y voit une baisse est stupéfiante

Il faut cependant nuancer le propos, car la pollution de l’air ne se résume pas aux émissions liées à la circulation routière. Il y a d’autres émissions gazeuses comme les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), comme le benzène ou le terrible benzo(a)pyrène) et les Composés Organiques Volatiles (COV), tels que par exemple les fluorocarbures utilisés pour le fluide frigorifique). Ces émissions polluantes sont d’ailleurs assez peu connues et étudiées, avec donc une réglementation encore lacunaire.

Là aussi, il est probable que ces pollution soient en baisse du fait qu’elles sont principalement le fait des activités industrielles. Encore que cela doit être étudié au cas par cas puisque certaines usines essentielles à la vie du pays peuvent encore tourner, et à plein régime (ne serait-ce que dans l’agroalimentaire).

La pollution de l’air, c’est également des particules solides et non plus à l’état gazeux comme les métaux lourds (plomb, nickel, cadmium…), ainsi que surtout les particules fines, de différentes tailles avec généralement une attention aux Pm 2,5 et Pm 10 (taille de moins de 10 microns, et moins de 2,5 microns).

Cette prise en compte de tous ces facteurs de pollution nous amène à voir que si la pollution en dioxyde d’azote baisse, cela n’est pas forcément le cas pour les autres sources. Par-exemple, les particules fines sont massivement issues de la combustion de biomasse (feux de cheminée et brûlage de déchets verts) et des épandages d’engrais agricoles.

Selon les régions, telle ou telle source de particules fines va être plus importante que d’autres. Dans les zones montagneuses soumises encore à des vagues de froid, les feux de cheminée engendrent des taux élevés de particules fines, et cela d’autant plus que le confinement renforce la quête du « cocon » du foyer.

Dans la vallée de l’Arve, déjà soumise à une pollution chronique, il a été constaté des dépassements temporaires des seuils réglementaires aux particules fines. Avec des pics dans certains endroits à presque 46 μg/m3 (microgrammes par mètres cubes d’air), le seuil de 20 en moyenne annuelle selon l’UE et 10 selon l’OMS est largement dépassé. Il y a là indéniablement l’effet de la combustion de biomasse (écobuage et feux de cheminée).

À cela s’ajoute dans les zones résidentielles avec jardin, des « écobuages » puisque les propriétaires aménagent leur jardin à l’arrivée du printemps. Avec la fermeture des déchetteries, le brûlage des déchets verts peut exploser, obligeant ainsi par exemple la préfecture des Alpes Maritimes a rappeler l’arrêté d’interdiction de cette pratique…

Mais on retrouve également cette problématique de la combustion de biomasse à Paris où on relevait samedi 28 mars, une concentration de 52,4 μg/m3 de Pm 2,5. Cela rappelle la polémique à propos de la contribution des feux de cheminée dans la pollution en Île-de-France qui opposa Ségolène Royal et les organismes scientifiques, comme Airparif.

En janvier 2015, la ministre de l’écologie Ségolène Royal rendait caduc un arrêté préfectoral émis dans le cadre du Plan de Protection de l’Atmosphère (2013) d’interdiction des cheminées à foyers ouverts. Ségolène Royal parlait là d’une mesure « ridicule » et « punitive », s’appuyant sur le fait que la pollution était issue de la circulation routière. C’est juste mais partiel. On ne peut que le constater avec ce confinement : samedi 28 mars à 14h, on relevait 52,4 μg/m3 de Pm2,5 dans le 1er arrondissement, et jusqu’à 56,1μg/m3 à Gennevilliers.

Dans d’autres endroits, cela va être de manière plus importante les épandages d’engrais issu de l’agriculture. Ainsi, dans la zone agricole française qu’est le Nord-Ouest, on constate là aussi des taux élevés de particules fines.

Dans l’Orne, un département où 10,7 % de l’emploi est agricole, notamment laitier (contre 4,6 % en moyenne nationale), le petit village de Coulonche (493 habitants) a connu une concentration de 65 μg/m3 de Pm 2,5, en début d’après-midi du samedi 28 mars. À Angers, on a relevé 58μg/m3.

Cela ne veut pas dire d’ailleurs que la combustion de biomasse n’a pas aussi son rôle dans les zones agricoles, tout comme dans les zones montagneuses l’agriculture a également une part de responsabilité. De la même manière que les conditions météorologiques ont un rôle, comme les vents pouvant ramener des particules fines par ailleurs d’origine naturelle (sable du Sahara, respiration du sol, etc.) Par exemple, on relevait dans la nuit du 28 au 29 mars, 76 μg/m3 de Pm 2,5 dans le petit village italien de San Giovanni.

Mais la pollution de l’air résulte d’une dynamique complexe, avec plusieurs sources d’émission et inter-agissant dans le cadre plus général des processus de la Biosphère. Cela demande tout à la fois des études scientifiques approfondies et une planification des activités humaines en se fondant sur des valeurs d’harmonie avec la nature, objectifs que la Gauche historique porte dans le cadre du Socialisme.

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Politique

Crise sanitaire et réactivation du véritable fascisme français

Le fascisme est un romantisme réactionnaire ; il ne peut s’appuyer que sur des mentalités propres à un pays. En France, ce fascisme consiste en la nostalgie des campagnes à l’ancienne, d’une spiritualité non marquée par l’urbanisme, avec également la fascination pour le « paysage ». La crise sanitaire va puissamment le renforcer, donnant aux néo-zadistes un élan toujours plus franchement d’extrême-Droite.

Les zadistes ont été l’avant-garde du fascisme français et les gilets jaunes des proto-fascistes. Avec la crise sanitaire, toute cette accumulation romantique réactionnaire va être en mesure de se structurer. Elle l’aurait fait de toutes façons, mais là la nostalgie d’un passé idéalisé va être encore plus aisée à mettre en avant.

Le meilleur moyen pour saisir cela, c’est de se pencher sur le communiqué suite au Covid-19 d’Extinction Rébellion, cette escroquerie pseudo-activiste née dans le cadre de la médiatisation de Greta Thunberg.

Ces pseudos écolos ne sont pas seulement incapables de relier la crise sanitaire actuelle à l’écologie, ce que pourtant même 30 millions d’amis fait dans un excellent communiqué (C’est en altérant la vie sauvage que l’Homme accroît le risque d’épidémies). Rien qu’en voyant cela, on voit qu’Extinction Rébellion n’est qu’une escroquerie d’aventuriers petits-bourgeois malades du capitalisme.

Mais on sait également où mène l’aventurisme petite-bourgeois : au fascisme. Et lorsqu’on voit qu’il est parlé de « culture régénératrice », on voit qu’un cap est passé. Seuls des fascistes peuvent parler ainsi, peuvent penser ainsi.

Dans l’histoire des idées, seul le fascisme prétend régénérer. Le Socialisme affirme qu’il faut aller vers le futur, le libéralisme que le présent émancipe. Le fascisme place lui dans le passé la situation idéale qu’il s’agirait de rétablir – contre le libéralisme et contre le Socialisme.

Les zadistes n’ont jamais dit autre chose, les gilets jaunes non plus. On va en France vers l’établissement de l’idéologie de la troisième voie, avec l’identitarisme régionaliste, la décentralisation anti-étatique, l’idéologie de l’auto-suffisance économique et spirituelle, le repli individualiste sur la petite propriété paisible, le culte de « la terre qui, elle, ne ment pas », la fascination pour un artisanat idéalisé et abstrait.

Marine Le Pen représentait tout autant le Fascisme, comme Alain Soral et Dieudonné, et bien d’autres. Cependant, il s’agissait là de Fascisme par en haut. Le mouvement de Marine Le Pen, malgré ses immenses succès électoraux, n’a jamais été en mesure d’asseoir un mouvement populaire ; son parti politique reste purement électoral, sans base organisée avec une dimension de masse.

Les sociaux-réactionnaires, avec leur discours nostalgique, sont eux en mesure de donner au Fascisme français une base de masse. Et ces gens là viennent de la Gauche au sens le plus général du terme, ils viennent plus précisément de l’anarchisme, du proudhonisme, du spiritualisme, de l’existentialisme. Leur scène est un très vaste monde associatif, dont les principaux acteurs signaient début mars le « pacte du pouvoir de vivre ».

On reconnaît ces sociaux-réactionnaires au moyen de critères très précis : le mouvement ouvrier n’existe pas pour eux, ils haïssent le véganisme, leur vision du monde revient au village d’Astérix et Obélix cherchant à se préserver de l’empire romain de la finance.

Ces gens sont les ennemis de la Gauche et plus vite ils sont démasqués et dénoncés, mieux c’est.

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Écologie

Les animaux domestiques, grands oubliés de la crise sanitaires

S’ils ne sont pas officiellement oubliés de l’attestation de sortie, il n’y a pour autant aucune réflexion d’ensemble, ni évidemment de mesures, en ce qui concerne les animaux domestiques. Ils sont considérés comme devant passer par pertes et profits.

Dans ce qu’on doit appeler la désorganisation actuelle, les animaux domestiques se sont trouvés, comme d’habitude, des victimes collatérales et secondaires. Alors qu’ils font partie du « monde des humains », ils n’ont pas été pris en compte, ou très peu dans l’organisation de la vie quotidienne pendant le temps du confinement. Il est juste fait allusion aux chiens principalement dans le formulaire d’attestation de sortie, précisant qu’il est possible de promener son animal à proximité du domicile. C’est tout.

Les vétérinaires restent ouverts, mais cela n’est pas du tout clair dans les formulaires officiels à imprimer pour avoir le droit de sortir. C’était couru d’avance, les institutions se déchargent de manière générale de la question animale.

Pourtant, dès le début de la crise, l’une des principales structures de protection animale, la SPA, a alerté les français concernant les cas d’abandons de chiens, et chats principalement, en raison de fausses rumeurs selon lesquelles les animaux domestiques seraient susceptibles de transmettre le virus aux humains. Or, toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

Cela n’empêche pas les médias parfois de continuer à prétendre que des chiens auraient été contaminés à Hong Kong. Les rappels des associations de protection animale à ce sujet continuent donc d’être nécessaires, comme ici la SPA par l’intermédiaire de son président Jacques-Charles Fombonne :

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! »

La situation qui se profile pour les animaux domestiques dans les semaines et mois à venir reste pourtant catastrophique. Car les refuges tournent au ralenti, il n’y a pas d’adoptions car ils fermés au public.

> Lire également : Défense de l’animal: «Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!»

Ils sont au bord de la saturation en permanence qui plus est, et les stocks de nourriture s’amenuisent. Si la vague d’abandons continue, les animaux risquent l’euthanasie.

Qui plus est, les rues sont désertes, les personnes bienveillantes pouvant éventuellement venir en aide à ceux présents dans les rues, les nourrir, ne seront pas présentes. Qui leur portera assistance ? La fourrière éventuellement. En bout de course, ce sera l’euthanasie.

Les animaux sont livrés à eux-même ou condamnés si nous les abandonnons. Il en va d’une responsabilité collective qui peine émerger. Cela pose question sur la fragile position dans laquelle sont placés les animaux dans notre société, tributaires de l’éventuelle bienveillance de tel ou tel propriétaire, balancés comme des marchandises qu’on jette, qu’on échange, ou qu’on remplace.

C’est effroyable et il est impératif de triompher de l’individualisme, pour le remplacer par le sens de l’engagement, à la fois pour la responsabilité collective mais également pour, par et à travers la compassion.

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Politique

Les médecins hospitaliers appellent à un renforcement des mesures de confinement

Voici la tribune, initialement publiée hier par le Parisien, des médecins hospitaliers appelant le Président et le gouvernement à la mise en place d’une application plus stricte du confinement. C’est le seul moyen d’éviter que la catastrophe, déjà là, n’empire, alors qu’il y a déjà un médecin hospitalier décédé en raison du Covid-19.

« Appel au Président de la République et aux Membres du Gouvernement

Nous, professeurs des universités-praticiens hospitaliers et praticiens hospitaliers de France, chefs de cliniques, internes, demandons avec gravité un respect strict des mesures de confinement à domicile à nos concitoyens sur tout le territoire, accompagné d’une communication plus explicite.

L’ensemble des soignants médicaux paramédicaux, à l’hôpital ou en ville, œuvre sans relâche, et pour répondre continuera à le faire le plus efficacement possible à cette épidémie d’une ampleur exceptionnelle.

Nous aider, c’est respecter strictement le confinement. Malgré cet engagement sans faille de l’ensemble de nos équipes soignantes, nos capacités de soins arrivent à saturation. Dès à présent, des conditions de soins extrêmement difficiles et éprouvantes s’imposent aux professionnels du soin qui se mobilisent avec une solidarité exemplaire.

Nous pouvons encore éviter des milliers de décès. Nos collègues chinois, bien que ne connaissant pas initialement l’histoire naturelle, les symptômes possibles et la contagiosité de l’infection Covid-19, ont pu, par un confinement massif et contrôlé, réussir à maitriser l’épidémie et limiter le nombre de décès. Leur expérience et l’analyse des nombreuses publications scientifiques qui paraissent aujourd’hui nous permettent de mieux définir les moyens pour contenir cette épidémie. Ainsi, seul un respect strict du confinement à domicile peut limiter les conséquences de l’épidémie en arrêtant la propagation du Covid-19. En effet, malgré le travail acharné de nos chercheurs, il ne faut pas compter à court terme sur des vaccins ou thérapies efficaces et validées, qui arriveront surement, mais trop tard.

L’Inter-syndicale nationale des internes, qui sont en première ligne dans cette bataille épuisante et sans merci contre le Covid-19, a envoyé hier une lettre au président de la République qui souligne l’incontournable nécessité d’un confinement strict. Cette lettre a pour but de relayer et d’amplifier ce message.

Nous sommes conscients que l’efficacité des mesures de confinement nécessite une pédagogie pour leur acceptabilité, avec la garantie de la subsistance de chacun pendant leur application. C’est pourquoi nous avons tenu à rappeler avec force l’impérieux respect du confinement à domicile.

Tous les soignants sont très émus des marques de soutien de l’ensemble de la population chaque soir à 20 heures. Ils le seront encore plus si chacun suit scrupuleusement les règles de vie qui permettront de contenir l’épidémie. Les dérives que nous observons nous apparaissent inacceptables pour la sécurité collective. Aussi, nous considérons que le non-respect des mesures de confinement imposerait un renforcement de ces mesures. »

Les signataires

Le collectif de signataires dit représenter « plus de 50 000 médecins hospitaliers français, internes, chefs de clinique, praticiens hospitaliers, professeurs de médecine de toute la France, des Antilles à Paris et de toutes les disciplines, médicales, psychiatriques et chirurgicales ». Parmi les signataires, figurent l’Intersyndicat des praticiens hospitaliers (INPH) qui fédère les 17 syndicats de praticiens hospitaliers, et l’Intersyndicat des internes (ISNI ) qui représente les 18 000 internes.

ADAMS David ; ABADIE Veronique ; ACHARD Sophie ; ADAM Jean Philippe ; ADAMSBAUM Catherine ; AGHAKHANI Nozar ; AKKARI Mohamed ; ALBOUY Marion ; ALEZRA Eric ; ALKHODER Soleiman ; AMARENCO Pierre ; AMOURA Isabelle ; AMOURIQ Yves ; AMOUYEL Philippe ; AMSELEM Serge ; ANDRES Emmanuel ; ANDRIEU Sandrine ; ANDUJAR Pascal ; ANGOULVANT Denis ; ANHEIM Mathieu ; ANNWEILER Cedric ; AOUIZERATE Bruno ; APARICIO Thomas ; ARNULF Isabelle ; ASFAR Marine ; ATTALI Claude ; ATTARIAN Shahram ; AUCOUTURIER Pierre ; AUDARD Vincent ; AUDARD Virginie; AUDUREAU Etienne ; AUPY Jérôme ; AYACHE Denis ; AZIZI Michel ; BADAOUI Bouchra ; BAHI-BUISSON Nadia ; BAKCHINE Serge ; BAKHOS David ; BALEYTE Jean-Marc ; BARAT Maxime ; BARDIER Armelle ; BARRE Jean ; BARREAU Xavier ; BARTOLUCCI Pablo ; BASTUJI-GARIN Sylvie ; BATS Anne-Sophie ; BAUBET Thierry ; BAYLE Catherine ; BEAUDREUIL Johann ; BÉGUÉ Thierry ; BELIN Catherine ; BELKACEMI Yazid ; BELKESSA Helima ; BENAROUS Xavier ; BENHAMOU Pierre-Yves ; BENHAMOU Dan ; BENMOUSSA Leila ; BENVENISTE Olivier ; BENYAMINA Amine ; BÉRARD Xavier ; BERENBAUM Francis ; BERNA Fabrice ; BERNARD-BOURZEIX Laurence ; BERNHARD Jean-Christophe ; BERTHERAT Jérôme ; BERTSCHY Gilles ; BIAIS Matthieu ; BILHOU-NABERA Chrystele ; BILLAUD Eliane ; BING Fabrice ; BIOULAC ROGIER Stéphanie ; BLANCO Patrick ; BLASCO Hélène ; BLAUWBLOMME Thomas; BOCHER Rachel ; Boddaert Nathalie ; Bodemer Christine ; BODERE Françoise ; BONGARD Vanina ; BONNARD Damien ; BONNET-BRIHAULT Frederique ; BONNEVILLE Fabrice ; BOUCCARA Didier ; Boudghene Frank ; Bouhnik Yoram ; BOUILLERET Viviane ; Boulanger Éric ; BOULOUIS Gregoire ; BOURNET Barbara ; BOURZEIX Jean Vincent BOUSSON Valérie ; BRANGIER Antoine ; Bremond Dominique ; BRENHARD Jean-Christophe ; Bretzner Martin; BREYSSE Julien ; BRIHAULT Jean ; Brocheriou Isabelle ; BROCHET Bruno ; Budor Philippe; Cadranel Jacques ; CAHEN DOIDY Laurence; CALVEZ Vincent ; Campana Matthieu; CANALES Justine; CANDELIER Gaelle Canouï-Poitrine Florence ; Cantagrel Alain ; CARLIER Robert ; Carpentier Françoise ; Carrat Fabrice ; CARRIE Alain ; CASTETBON Vincent Cattin Françoise; CAUQUIL Cecile CECCALDI Mathieu ; CHA-BANUS Florence; Chalouhi Christel; Champroux Thierry; Charbonneau Frédérique; CHARLIER Caroline; CHARRON Philippe ; CHASSAING Augustin CHASSIN Olivier CHATELUS Emmanuel; Chau Yves Chauveau Dominique ; CHAUVIRE Valerie Chevalier Xavier ; CHEVRET Sylvie; Cholley Bernard ; Chougar Lydia CHOUGAR Taous CHOUGHRI Hussein Ciambelli Luca; Clarençon Frédéric ; Claudepierre Pascal ; Claudon Noémie; Clément Karine ; Clément Olivier ; Clement Delmas COHEN SOLAL Alain ; COLLET Jean-Philippe ; Combes Alain ; Compérat Eva ; Conroy Thierry ; Corcia Philippe ; Cordel Hugues; Coriat Romain ; Cornelis François ; CORRE Alain CORRUBLE Emmanuelle ; Costalat Vincent ; COTTON Francois COULOIGNIER Vincent ; COURATIER Philippe ; CRENN Pascal ; RESTANI Bruno; CREUX Aurore Sage Femme; Czernichow Sebastien ; Da Silva Fabio; DAHMANI Souhayl ; Darrouzet Vincent ; Daruich-Matet Alejandra MCUPH; Daubigney Antoine; DAUGER Stéphane ; DAVI Frédéric ; David Valérie; DE BOUVERIE Marc ; DE GABORY Ludovic ; DE KERVILER Eric ; De Monès Erwan ; Debrix Isabelle Dechartres Agnes; Delacourt Christophe ; Delattre Jean-Yves; DELHOMMEAU François ; Deniziaut Gabrielle; DENOYELLE Françoise ; Descriaud Celine; Desguerre Isabelle ; Désilles Jean-Philippe Destrieux Christophe ; DI MEGLIO Lucas Président de l’ANAINF; Dillard Clementine; DIMITRI BOULOS Dalia DINOMAIS Mickael ; Diop Abdoul Aziz Dormont Didier ; Douri Alexandra; Dubois-LAFORGUE Danielle; DUCOU LE POINTE Hubert ; DUGRAVIER Romain Dugue Cecile; DUPIN Nicolas ; DUPONT Charlotte; Durand François ; DURDUX Catherine ; DUVAL GuillaumeGuillaume Duvoux Christophe ; ECHANIZ-LAGUNA Andoni ; Edjlali-Goujon Myriam ; Ehrmann Stephan ; Eker Omer ; EL BEHI Nawel EL-HAGE Wissam ; ELGHONEIMI Alaa ; EMERAUD Cécile; Escalard Simon EVEN SILBERSTEIN Marc; Extramiana Fabrice ; Fabbro-Peray Pascale; Faber Camille; FARGE-BANCEL Dominique ; FARGEOT Guillaume Fartoukh Muriel; FARZIER Aline; Febvre Sylvie ; FERNANDEZ Christine; FILIPPINI Jean François; Fléjou Jean-François ; FLORENTIN Arnaud ; FOSSATI Philippe ; Fouzi Bala PHC; FRANCO Valerie ; FRAZIER-MIRONER Aline FREDERIC Charlotte MCUPH; Freynet Nicolas; Froelich Sebastien ; Funck-Brentano Christian ; Gaillard Raphaël ; Galanaud Damien ; GAMBIER Arsène GANGI Afsin ; GARABEDIAN Noël ; Gardette Virginie; GARIN Antoine GARIN Tristan ; Gaume Mathilde; GEHANNO Pascal; GENDRON Christophe ; GEORGES WALRYCK Agnes GEORGIN-LAVIALLE Sophie ; Ghodhbane Walid; GHORAB Karima Gignon Maxime ; GILAIN Laurent ; Gilbert Ferretti ; Gille Olivier ; GIRODEAU Amelie Sage femme; Gligorov Joseph ; Glorion Christophe ; GODARD Sophie GOROCHOV Guy ; GOSSEC Laure ; GOUDOT Patrick ; Goujard Cécile ; Goupille Philippe ; GOURONNEC Adeline Grapin-Dagorno Christine ; Grenier Nicolas; GRENIER Nicolas ; GRESSIER Florence Gronnier Caroline MCUPH; Guédon Alexis Guignard Sandra; GUIGU Pierre ; Guillotte Marie-Laure; Haas Jessica; Haesebaert Julie; Hajage David MCUPH; HALIMI Jean Michel Hamamah Samir ; Hammel Pascal ; HANACHI Mouna HANACHI GUIDOUM Mouna; HAPPIETTE Adele; HAYMANN Jean-Philippe ; Hélénon Olivier ; HELFT Gérard ; HENNEQUIN Christophe ; Herman Philipe ; Hernandorena Intza HERVIER Baptiste HINDLET Patrick MCUPH; HOCKE Claude ; Horion Julien Houdart Professeur Emmanuel Houdart ; Houenou Josselin ; HOUENOU Josselin ; HOUSSET Bruno ; Housset Chantal ; HUBAT Maxime Hue Sophie ; Ilharreborde Brice ; Irsutti Fjortoft Muriel; Isnard Richard ; Jabot Laurence ; JANIAN Pascale Secrétaire générale adjointe du SYNPREFH; Jenkins Marine Joannes-Boyau Olivier Joly Francisca ; Jondeau Guillaume ; Julia Pierre ; Juvanon Jean-Marc; Kadlub Natacha ; KAHILA Laurent Kamenický Peter Kamenický ; KAPEL Nathalie ; Kas Aurélie ; Kastler Adrian KEITA-MEYER Hawa ; KERIMIAN Mélodie KERLAN Veronique ; Korobelnik Jean-François ; KOSKAS Sarah KROLAK-SALMON Pierre ; LABAUGE Pierre ; LABEYRIE Celine LACAVE Roger ; LACOMBE Didier ; LACORTE Jean-Marc ; LACROIX Claire Lagard Daniel; Laloi Marie; LANDAIS Paul ; Lantz Brigitte LAPILLONE Hélène ; Larabi Amine; Larger Etienne ; Laribe-Caget Sandra Lasocki Lasocki ; LASPOUGEAS Alban AHU; Latrémouille Christian ; LAUNAY Odile ; LAURENT Christophe ; Lawrence Christine; Le Gouez Morgane; Le GUERN Eric ; LE TAILLANDIER DE GABORY Ludovic ; LEBOULANGER Nicolas ; Leboyer Marion ; LEBRUN FRENAY Christine ; Lechowski Laurent ; LECLUSE Alderic Lecoeur Anne; Léglise Alain INPH; LEGRIS Nicolas LEJEUNE Julie; LEJEUNNE Claire ; Lelièvre Jean-Daniel ; Lemogne Cédric ; Lemoine Antoinette ; LEPAJOLEC Christine Leplay Céline PHC; Leprince Pascal ; LERSY François; LESCANNE Emannuel ; LEVY Raphael Lévy Rachel ; Lévy Philippe ; LIGUORO Dominique ; LISTRAT Antoine LLEONART Sebastien LOEB Emmanuel LOMBRAIL Pierre ; Longrois Dan ; Lubicz Boris Bruxelles; LUTEYN Alexandra Mahévas Matthieu ; Mailloux Agnès; Maingon Philippe ; MAJOUFRE Claire ; Mallet Luc ; MALLET Cindy MALLET Luc ; Mandonnet Emmanuel ; MANIER Salomon MCUPH; Mansour-Hendili Lamisse; Manzo Silberman Stéphane; MARCELIN Anne-Geneviève ; MARIA Alexandre ; Marini Hélène Marjanovic Zora MARTELLI Catherine MARTIN Severine ; Maruani Annabel ; Maubec Eve ; MAUROUSSET Aude ; MAZARI Assia Mebazaa Alexandre ; MEJEAN Arnaud ; Melica Giovanna; Menegaux Fabrice ; MERLE Veronique ; Meyer Laurence ; MEYTADIER Helène MEZZACAPPA Antonia ; MICHEL Marc ; MILADI Lofti ; MOLIMARD Mathieu ; MONNET Elisabeth ; Montravers Françoise ; MORINIERE Sylvain ; Morizot Bruno; Morlat Philippe ; MORLENT Fanny ; Mournet Sandy; Mouthon Luc; Msika Simon ; NABBOUT Rima ; Nabhan Abou Nabhan Abou; NETCHINE Irène ; NEVOUX Jerome MCUPH; NGUYEN KHAC Florence ; Niemczyk Sophie NIZARD Remy ; NORKOWSKI Emma AHU; NOT Adeline NOUETTE-GAULAIN Karine ; ODRI Guillaume; OPPENHEIM Catherine ; Catherine ; OPPERT Jean-Michel ; Orliaguet Gilles ; ORSSAUD Christophe; OUBAYA Nadia ; Oudard Stéphane ; Oziol Eric Paillaud Elena ; Panis Yves ; Pannier Stéphanie ; PAPON Jean François ; PAPON Jean-François ; PAQUET Claire; Para Marylou; PARAF Francois ; PARKER Fabrice ; PAULHAC Sophie PAUTAS Eric ; PAVLOV Ioana ; PAWLOTSKY Jean-Michel ; PAYA Christophe ; PAYE François ; PEFFAULT DE LATOUR Regis ; PELISOLLO Antoine ; PELISSIER Philippe ; PERLEMUTER Gabriel ; Perouse de Montclos Marie Odile; PERRIGAULT Pierre Francois ; PIARROUX Renaud ; Picard Arnaud ; PINLONG Eric PINSOLLE Vincent ; PIRNAY Philippe ; Pirnay Philippe ; PLAINARD Xavier; PLAUD Benoît ; PLU BUREAU Geneviève; POL Christine ; Polak Michel ; POLO DEVOTO Jose ; PONDAVEN LETOURMY Soizick ; POUCHOT Jacques ; PRUVO Jean-Pierre ; Puy Hervé ; Puybasset Louis ; Pyatigorskaya Nadya; QUIRINS Marion RABAUD Christian ; RABEL Constance Assistante spécialiste; RABEL Constance Assistante spécialiste; RANQUE Brigitte ; Raphaël Pierre; Raspaud Sylvie; Ravaud Philippe; Rebours Vinciane Reffet Kévin; Revelo Feli ; REYRE Anthony ; Ribadeau Dumas Alix; Ricard Jean-Damien ; Rigaud Anne-Sophie ; Riveline Jean-Pierre ; ROBERT Jérôme ; ROBERT Gregoire ; Robert Elodie Sage-femme; Roger Vivien; ROQUELAURE Yves ; Rouanet François; ROUCHAUD Aymeric ; ROUF Charles Edouard; Roulot Dominique ; ROUSSELOT Dominique ; ROUSSET Pascal ; Rufat Pierre ; Ruszniewski Philippe ; Sabaté Jean-Marc ; SACCONI Sabrina ; Saiag Philippe ; SAIN MARTIN Pauline ; Salomon Philippe; Samama Marc ; Samimi Mahtab ; SANS Nicolas ; SAROV Mariana Sauvanet Alain ; Sazio Charline; SCHERER Clarisse Schiff Manuel ; Schröder Carmen ; SCHURHOFF Franck ; SEMAH Frank ; Sermet-Gaudelus Isabelle ; Siauve Nathalie ; Sibon Igor; Sifer Christophe; SIFFROI Jean Pierre PUP; SIMILOWSKI Thomas ; SOBHANI Iradj ; Sola Gazagnes Agnès; SOLE Guilhem ; Soubrane Olivier ; Souchet Philippe; SOUDRIE Brigitte ; SPELLE Laurent ; Speranza Mario ; STEPHANT Maeva ; Stephant Maeva ; Tabassome Simon Simon ; Tachdjian Gérard ; Tadayoni Ramin ; Tahon Florence; TANKERE Fréderic ; Tavitian Bertrand ; Teillet Laurent ; Teissier Natacha ; Tezenas du Montcel Sophie ; Thomassin-Naggara Isabelle ; THUILLEAUX Denise; TIMSIT Serge ; TISON Francois Francois ; TOUBOUL David ; Touraine Philippe ; TOURNIGAND Christophe ; TRETON Xavier ; TRINGALI Stéphane ; Trivalle Christophe; Trunet Stéphanie; Trystram Denis; Vaillant Jean-Christophe ; VALENSI Paul ; VALLA Dominique; VAN DEN ABBEELE Thierry ; Vaubourdolle Michel; Vazquez Marie-Paule ; VELUT Stéphane ; VENDITTI Laura Verny Christophe ; VERNY Marc ; VEYRAT-MASSON Hélène VICAUT Eric ; Vidal Jean-Sébastien VITAL Jean Marc ; Vodovar Dominique ; Vourc’h Patrick ; WAGNER-BALLON Orianne ; WEISS Laurence ; Wendum Dominique ; WICART Philippe ; WIELART Joy; YAKOUB-AGHA Ibrahim ; YOUNG Jacques ; ZELEK ZELEK ; ZEMMOURA Ilyess ; ZINS Marie. »

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Écologie

La situation compliquée des SPA avec la crise du Covid-19

Voici le communiqué de la SPA alertant sur la situation très compliquée dans les refuges et contre les fausses rumeurs concernant les animaux de compagnie, qui pourraient amener à une recrudescence des abandons.

« BREAKING NEWS À DIFFUSER MASSIVEMENT

En conformité avec le plan d’action COVID-19 du gouvernement, la SPA, comme toutes les associations de protection animale, ferme au public tous ses refuges, Maisons SPA et dispensaires à partir de ce dimanche 15 mars, et ce jusqu’à nouvel ordre.

Au-delà de la question sanitaire humaine mise en place par l’État, la SPA alerte les Français sur une situation catastrophique concernant nos animaux de compagnie.

Nous rappelons, qu’à ce jour, le message est clair : aucun élément ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliqués dans la circulation du virus. Toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en tête, concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

En conséquence, la SPA en appelle à la responsabilité des propriétaires d’animaux de compagnie à ne pas croire les rumeurs à ce sujet qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques en termes d’abandon. Très concrètement, les fourrières publiques, ainsi que les refuges des associations de protection animale qui récupèrent les animaux auprès de ces fourrières pour les faire réadopter, sont déjà pratiquement tous saturés en termes de capacité d’accueil. Or, la fermeture au public des refuges va freiner drastiquement les adoptions. La conclusion de cette situation exceptionnelle est très simple :

Si une vague massive d’abandons d’animaux de compagnie intervient, cela entraînera une vague d’euthanasie massive dans les fourrières, comme le prévoit la loi française. Les associations ne seront plus en capacité d’absorber le flux d’abandons venu des fourrières.

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! » Jacques-Charles Fombonne, Président de la SPA.

La SPA communiquera dans les jours à venir sur son site Internet et ses réseaux sociaux, la stratégie d’adoption responsable qui sera mise en place pour tenter de limiter la saturation de nos refuges : prise de rendez-vous individuel, animal déjà repéré au préalable sur notre site Internet, premier entretien par téléphone au préalable d’une potentielle venue. »

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Politique

La crise du coronavirus COVID-19 précipite le capitalisme

Le capitalisme a des limites : celles de sa propre volonté de croissance exponentielle. La crise du coronavirus COVID-19 qu’il subit, et qu’il a lui-même provoqué, va lui porter un terrible coup. C’est le début d’un vaste effondrement et les Bourses l’ont compris, autant qu’elles sont en mesure de le comprendre.

La Bourse de Paris a chuté le 12 mars de 12,28 %, sa pire chute historique. Et la Bourse ce n’est plus une salle avec des gens qui crient et qui réagissent à l’emporte-pièce. Aujourd’hui, cela passe par des algorithmes, de larges prévisions, des décisions à haut niveau par des cadres financiers éprouvés, etc.

Pareillement, les autres bourses ont décroché : Londres de 9,81 %, Francfort de 12,81 %, Madrid de 14,06 %, Milan de 16,62 %, New York de 9,99 %. C’est donc une panique, mais une panique rationnelle, choisie. Car la raison de fond, c’est que l’accumulation du capital est bloquée. Or, le capitalisme ce n’est pas que la croissance des revenus du capital, c’est toujours plus de revenu du capital.

Les secteurs du tourisme et du voyage sont déjà très affectés, la production industrielle est ralentie dans de nombreux secteurs alors que dans le même temps une crise de surproduction de pétrole provoque un effondrement des cours.

Il est absurde de penser que le capitalisme est infini, qu’il ne connaîtrait aucune limite, qu’il pourrait toujours se régénérer, qu’il suffirait d’un peu de petite production et tout serait relancé, etc. Ce n’est pas le petit commerce de kebab qui peut sauver le capitalisme une fois qu’il a atteint une situation monopolistique. Seule la guerre le peut… et encore, à court terme, puisque de nouveau la limite sera atteinte.

Cette compréhension est celle de la Gauche historique et s’est largement perdue car, en raison de la longue croissance du capitalisme, il y a eu capitulation et la croyance que le capitalisme serait toujours stable. Cette idée s’est d’autant plus renforcée que tout un confort s’est installé – et beaucoup de gens de gauche dans ce confort.

Maintenant, tout cela est fini. D’où la suspension par Donald Trump de toutes les liaisons transatlantiques avec l’Europe. D’où d’ailleurs le repli national de chacun des principaux États, un phénomène qui date d’ailleurs de bien avant, comme on l’a vu avec le Brexit. C’est là tout simplement la tendance à la guerre, une répétition de ce qui a eu lieu pour les première et seconde guerres mondiales.

La crise qu’implique le coronavirus COVID-19 ne fait dont que renforcer une tendance déjà présente. C’est une crise dans la crise – et une crise d’ailleurs directement conséquence de la mondialisation, avec la destruction de la vie sauvage sur la planète. On connaît en fait une période d’accélération de la crise, qui s’affirme à tous les niveaux : militaire par les conflits, climatique en raison du CO2 produit, sanitaire en raison des conséquences des dérèglements produits, etc.

On comprend que la plupart des gens ne veulent pas voir tout cela. Qu’il y ait l’espoir que tout va se calmer, ou que tout va être loin. Cependant, la crise du coronavirus COVID-19 montre qu’il n’existe pas de frontières. Toute la planète est embarquée dans un processus de conflagration générale. Les tâches qui attendent ceux qui n’ont rien à perdre dans le capitalisme sont donc absolument immenses.

Et pour l’instant, on est très mal parti avec des ouvriers français qui préfèrent voter Marine Le Pen en espérant qu’un retour en arrière de type protectionniste – nationaliste va les sauver. La société française va connaître un désenchantement immense, un décrochage général. C’est le début de l’Histoire et de ses tourments.

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Société

Coronavirus Covid-19: les supporters turinois n’auraient pas dû être autorisés à Lyon

Alors que la rencontre entre l’Italie et l’Irlande du tournoi des six nations à Dublin a été reporté, le stade lyonnais de Décines-Charpieu quant à lui recevait 3000 supporters de la Juventus de Turin hier soir. Cela a pu être possible car en France le libéralisme est encore trop fort, même après l’expansion éclair du coronavirus Covid-19 en Italie.

On saura dans les prochains jours si le maintien du déplacement des supporters aura été une erreur. Mais parfois dans le doute, quand les conséquences peuvent être dramatiques, on s’abstient. C’est le principe de précaution.

Mais malheureusement le principe de précaution est ici maintenu dans le flou du libéralisme.

Quand on a d’un coté des relativistes et de l’autre des gens qui paniquent, la confusion aggrave la situation. Car remplir un stade avec des personnes à risque, c’est ouvrir les vannes, et laisser dévaliser les pharmacies en ne laissant aucun équipement de protection pour les personnes fragiles. C’est exposer certains de nos concitoyens.

Les mesures collectives permettent justement la diminution de la panique chez certains, car on se dit que cela est géré et qu’on peut suivre le protocole et tout le monde ira bien. Mais il n’y a pas de protocole ni sur les événements publics ni sur les déplacements.

Si on écoute ceux qui disent que le Covid-19 est moins létal que la grippe saisonnière, moins contagieux que le SRAS alors oui on ne fait pas grand-chose et on vit sa vie en s’attendant à ne pas être entravé dans ses activités.

On a pourtant tendance à oublier que, si la grippe tue, c’est bien parce qu’en partie les français refusent massivement la vaccination. Ce mouvement « anti-vaccin » est d’ailleurs né en Belgique contre une possible obligation de vaccination contre la grippe porcine de 2009.

Aujourd’hui, un français sur trois estime qu’il est plus risqué de se faire vacciner que de mourir d’une maladie virale (grippe, rougeole…). Les « antivax » sont comme les gens ne voulant pas de mesures importantes contre le coronavirus, ils ne pensent qu’à eux, n’ont aucun esprit collectif. Si on est en pleine santé, effectivement on a presque rien à craindre, mais il s’agit de penser aux personnes âgées, aux personnes immunodéprimées car greffées ou traitées contre le cancer ou encore les enfants.

Les arguments relativistes ne sont pas l’apanage de quelques individus sceptiques, mais sont aussi diffusés par la presse ou les responsables politiques même s’ils n’ont alors pas la même substance.

Le Monde diffuse ainsi les chiffres montrant que la létalité et la contagiosité du coronavirus sont bas respectivement par rapport au SRAS de 2003 et la varicelle ou la rougeole, donc pas d’inquiétude.

Ce n’est pas prendre en compte une détection difficile car les symptômes se confondent avec la grippe saisonnière ou même une simple angine. Cela peut aussi bien ne pas se déclarer tout en se transmettant. On a donc un risque plus élevé d’avoir des cas contagieux non pris en charge à bon escient, engendrant des cas ne revenant pas de zone à risque et ne pouvant localiser leur transmetteur. Ça a été le cas du patient n°1 en Italie ou de l’instituteur de l’Oise, malheureusement décédé hier.

Le fait qu’il faille être exposé plus d’une heure à moins d’un mètre d’une personne contaminée pour être contaminé à son tour peut donc être contrebalancé par le fait qu’on sait beaucoup moins discerner quelqu’un qui l’a. C’est ainsi que ça s’est répandu en Italie.

Il y a aussi le temps d’incubation dont on pensait qu’il était de 10 jours au début, puis 14, puis peut-être 21 ou 24. En fait les données qu’on a sur le virus sont fluctuantes, on ne doit donc rien considérer comme acquis.

Lorsque le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari déclare que renforcer les contrôles au frontières «n’aurait pas beaucoup d’intérêt parce que la circulation du virus ne se fait pas selon les frontières administratives», on a aussi la manifestation d’un relativisme de type pragmatique dans une phrase qui n’a aucun sens. Il s’agit de concilier la bonne marche de l’économie avec la santé publique. Un grand écart qui, si la pandémie se confirme, risque d’être intenable.

Deux mesures sont sur toutes les lèvres, celle de procéder à des contrôles sanitaires à la frontière et celle de fermer les frontières communes à l’Italie.

Les deux sont qualifiées d’inefficaces par les autorités, ce qui est incontestablement vrai et justifié par le temps d’incubation pour la première.

Mais les justifications de la seconde sont extrêmement bancales. On se sert même d’études de comportement du virus du sida pour prédire qu’une fermeture de frontière ne servirait à rien. C’est une sorte de blague ? Le virus du sida n’a d’abord rien à voir dans son mode de transmission avec le coronavirus.

Et quand bien même, ce n’est vrai pour ni l’un ni l’autre de dire :

« Pour que cela soit un petit peu efficace, cela nécessiterait une mise en œuvre très compliquée à réaliser parce que les virus n’ont pas de passeport et peuvent passer les frontières. »

Nous devons ces propos à l’épidémiologiste Antoine Flahault, qui semble caractériser ces virus comme voyageant au gré du vent, hors de toute considération scientifique.

Le coronavirus n’est pas un nuage, il se base sur les humains et les humains peuvent être bloqués par un simple barrage routier. Contrôler les gens pour savoir où ils vont, d’où ils viennent ce n’est pas infaisable.

Les surfaces inanimées ne transportant pas le virus plus de 5 jours en moyenne, il serait envisageable de simplement installer des temps de latence dans la livraison des marchandises.

Mais déjà cela dans une société basée sur le flux-tendu, c’est demander beaucoup pour certains, d’autres le mettent déjà en place à l’échelle de leur entreprise. Encore le libre-arbitre…

Voici le réel argument pour ne pas prendre de mesures de frontières : les intérêts économiques s’entrechoquent avec cette idée.

Pour être correct, il aurait fallu supprimer les vols allant et revenant de Chine dès le début de l’épidémie, et faire de même pour chaque pays présentant des nouveaux cas liés aux mondes des affaires, du tourisme notamment. Cela ne permet pas de stopper la crise mais permet un gain de temps, tout est bon à prendre dans la course contre le virus.

Bloqué dans une gestion libérale, forcément que la société va vers le chaos, car chacun va devoir compenser les manquements de l’État par des précautions personnelles, parfois au détriment des autres.