Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être…
Le mouvement syndical du 7 mars 2023 censé bloquer l’économie n’ayant été rien d’autre que traditionnel, c’est-à-dire gesticulatoire, il ne restait plus qu’une carte pour l’intersyndicale, vite abattue. Cela consiste à rappeler aux institutions étatiques que les syndicats sont eux-mêmes une partie de ces institutions, un appendice du capitalisme.
Sauvez-nous, disent les syndicats, ou bien les masses vont agir de manière autonome par rapport aux institutions, et là le capitalisme peut être remise en cause.
Les gens sont contre la réforme, disent les syndicats, et si nous n’aboutissons à rien nous n’aurons plus ni légitimité ni crédibilité, « la situation pourrait devenir explosive ». Donnez-nous au moins des miettes, pour sauver la face !
Et pour que cette soumission syndicale soit sans ambiguïtés, elle passe par une lettre envoyée au président de la République, qui comme on le sait est censé être, dans le régime de la Ve République, « au-delà » des intérêts partisans.
Cela révèle parfaitement la nature des syndicats, un appendice du capitalisme pour corrompre et neutraliser, accompagner un mode de vie beauf.
Il y a par ailleurs des idiots utiles du capitalisme qui depuis des mois (ou des années), surtout à gauche de la gauche, présentent la CGT comme un rempart populaire : c’est mensonger, et cette lettre de soumission complète qu’elle signe avec tous les autres en témoigne parfaitement.
Les syndicats sont simplement un aspect du 24 heures sur 24 du capitalisme, ils sont une partie du problème, certainement pas de la solution. C’est tout l’occident qui doit tomber, avec son mode de vie, avec ses institutions. Les syndicats de la cogestion ou de la prétendue cogestion de la richesse occidentale sont en opposition aux intérêts des masses mondiales !
Intersyndicale-Lettre-au-PR-8-mars-2023