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Joe Biden à Varsovie

Un discours très martial depuis la Pologne.

Pratiquement un an après le début de l’offensive russe en Ukraine, la situation est plus que jamais tendue sur la scène mondiale. Le président américain Joe Biden, après s’être rendu personnellement à Kiev, a prononcé un discours très offensif face à la Russie le lendemain mardi 21 février 2023 en Pologne.

Le discours n’a duré qu’une vingtaine de minutes, mais il y avait une mise en scène spectaculaire, typiquement à l’américaine, faite de jeux de lumière, d’une foule en liesse, d’enfants défilants avec des drapeaux et un sourire niais, le tout devant le château royal de Varsovie pour accentuer le côté marquant de l’affaire.

Le discours était directement une réponse à celui de Vladimir Poutine le matin même et on remarquera forcément l’opposition de style. Si Vladimir Poutine a parlé relativement longuement, exposant en détail et de manière minutieuse la situation russe, Joe Biden a été au contraire expéditif, jouant à fond sur l’image d’une Amérique surpuissante, faisant rouleau-compresseur contre toute opposition.

Le président américain a ainsi prétendu que les États-Unis sont là généreusement pour sauver le monde, sur les bases du fameux « monde libre ».

« Nous avons été questionnés sur nos principes fondamentaux : la liberté, la démocratie, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Et maintenant nous avons apporté la réponse : nous avons défendu ces principes, quoi qu’il en coûte ! »

« Tout ce que nous faisons aujourd’hui, c’est pour que nos enfants connaissent un monde libre : l’ennemie des tyrans, c’est la liberté ! »

Bien entendu, à part en occident où les populations baignent dans la consommation capitaliste 24 heures sur 24, la grande majorité de la population mondiale ne croit pas en ces prétentions américaines.

Nous sommes néanmoins à un tournant historique et il va être question maintenant de savoir si les États-Unis ont les moyens de continuer ce discours et cette posture de superpuissance mondiale, ou bien si au contraire l’occident est touché et va vaciller.

La Russie assume totalement de vouloir faire vaciller l’occident et la Chine, à son tour, va s’y mettre prochainement. Les États-Unis le savent, alors ils gonflent les muscles, assumant de mener le monde à la 3e guerre mondiale s’il le faut, afin de maintenir leur hégémonie.

Ce n’est pas autrement qu’il faut comprendre ces propos hallucinants de Joe Biden, qui sont un appel ouvert à ce que la situation dégénère en une guerre mondiale.

« L’article 5 est solide : tous les pays de l’Otan le savent et Poutine le sait aussi. Chaque attaque contre un pays membre de l’Otan est une attaque contre l’Otan. C’est un serment sacré. »

C’est grotesque, car il n’a jamais été question pour la Russie de s’en prendre à un pays de l’Otan. Mais Joe Biden souhaite justement que la situation dégénère, car les États-Unis ont besoin d’aller à l’affrontement pour prendre les devant dans la guerre mondiale de repartage du monde.

Son discours était un discours martial, comme rarement dans l’Histoire moderne, celui d’un faiseur de guerre, impliquant ouvertement l’Otan dans le conflit en Ukraine pour que la situation dégénère.

Et donc, c’est directement et ouvertement Vladimir Poutine qui a été désigné et pris pour cible par le président américain, faisant de l’Ukraine une question personnelle.

Joe Biden est littéralement obnubilé par Vladimir Poutine, et ce de manière caricaturale, tel qu’on peut le voir dans les pires films hollywoodiens. Le mot hollywoodien est tout à fait juste, car c’est là tout un narratif visant à mobiliser les opinions publiques.

Cela correspond à une simple vérité : les États-Unis (et la France avec) sont en guerre contre la Russie, bien que ce ne soit pour l’instant que l’Ukraine qui serve de terrain de guerre (et le peuple ukrainien de chair à canon).

« Poutine a été pris au dépourvu : il voulait obtenir une finlandisation de l’Otan, il a eu une otanisation de la Finlande ».

« Un an après le début de cette guerre, Poutine ne doute plus de notre mobilisation. Mais il doute de nos convictions, de notre capacité à rester unis : nous allons lui montrer que l’Otan ne faiblira pas ! »

« l’Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie, car les peuples refusent de vivre dans un monde d’obscurité et de désespoir. Les autocrates doivent entendre le mot : non ! »

Il est tout sauf anodin que ce discours anti-Poutine ait été prononcé depuis la Pologne, tant ce pays est devenu la place forte de l’hystérie occidentale anti-Russe. Il y a en Pologne un régime fanatique, tout comme en Ukraine, qui n’attend que l’autorisation du maître américain pour se jeter corps et âme dans une guerre acharnée contre la Russie.

La Pologne peut d’ailleurs prendre l’initiative sans l’Otan au départ, pour contribuer à ce que les choses débordent.

La guerre mondiale est l’actualité ; il faut saboter les plans américains, il faut faire tomber l’occident avant qu’il ne fasse sombrer le monde !

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Guerre

Joe Biden en visite à Kiev le 20 février 2023

Le président américain s’est rendu dans la colonie ukrainienne.

C’est la première fois qu’un président américain se rend dans un pays en guerre sans qu’il n’y ait de troupes américaines dans le pays. Cela en dit long sur le statut de l’Ukraine du point de vue américain. L’Ukraine est pratiquement une annexe américaine, une colonie, et pas seulement un pays vassal, aligné.

Les États-Unis y sont chez eux, donnent le la, et viennent en terrain conquis, quoique de manière rocambolesque avec un train présidentiel partie de la Pologne dix heures plus tôt, ainsi que bien sûr un coup de fil à la Russie pour assurer le coup sur le plan de la sécurité.

Ce qui est marquant surtout, c’est de voire à quel point le régime ukrainien s’écrase totalement avec la visite du maître américain. Le propos de Zelensky pour qualifier la visite du chef de la superpuissance américaine est une honte absolue pour l’Ukraine.

Il s’agirait de la visite :

« la plus importante de toute l’Histoire de l’Ukraine ».

Rien que cela ! Comme si la visite d’un banal président américain, pour appuyer une guerre dévastatrice face à la nation sœur qu’est la Russie, avait une quelconques valeur historique pour la nation ukrainienne.

La seule explication rationnelle, c’est de considérer que l’Ukraine n’est rien d’autre qu’un jouet de l’occident, et qu’elle devrait être honorée au plus haut point de recevoir cette visite du dirigeant de la puissance cheffe de l’occident.

Il aurait été discuté lors de cette visite de comment gagner la guerre cette année, alors que le président américain a annoncé un nouveau soutien d’un demi-milliards de dollars d’aide. Un communiqué de la Maison Blanche parle également de la livraison d’autres équipements essentiels, notamment de munitions d’artillerie, de systèmes antiblindage et de radars de surveillance aérienne.

Il a été redit le soutien « indéfectible » à l’Ukraine par les États-Unis, qui dirige l’occident. Le ton martial de Joe Biden en dit très long sur ce qui attend le monde dans les mois, voire les semaines à venir.

« Poutine a cru que l’Ukraine était faible, et l’Occident divisé, il a juste tout faux. »

La superpuissance américaine va se battre contre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien !

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Joe Biden ou comment Wilmington entend prendre la tête du monde

Depuis sa résidence, basée dans la petite ville des principaux sièges sociaux des ogres du capitalisme américain, le président élu Joe Biden a indiqué que son pays était prêt à conduire le monde. C’est naturellement vers la guerre contre la Chine que les États-Unis se dirigent.

Les États-Unis sont une superpuissance qui disposent de l’hégémonie à l’échelle mondiale depuis 1989 et comme ils sont au premier plan dans le capitalisme mondial, ils sont terriblement frappés par la crise ouverte à la fin de l’année 2019. Cela n’a fait qu’accélérer la considération qu’il fallait démanteler la Chine avant que celle-ci ne parvienne à un équilibre stratégique.

Donald Trump a représenté l’avènement de cette ligne et il serait erroné de penser que Joe Biden, le président élu, changera d’orientation. Celle-ci découle de la situation. Que voit-on d’ailleurs le 24 novembre 2020, alors que Joe Biden a nommé ses prochains secrétaire d’État, secrétaire de la sécurité intérieure du pays, conseiller de la sécurité nationale et envoyé spécial présidentiel pour le climat ? Qu’a-t-il dit ?

America is back

Joe Biden a dit : les États-Unis sont de retour (« America is back »). Ces propos ont été formulés en présentant son équipe dans la petite ville de Wilmington où il réside. Voici la phrase entière :

« C’est une équipe qui reflète que les États-Unis sont de retour, prêts à mener le monde [=to lead the world], pas à s’en retirer, à s’asseoir encore une fois à la table, prêt à se confronter à ses adversaires et pas à rejeter ses alliés, prêts à se lever pour défendre ses valeurs. »

C’est là ouvertement agressif. Les commentateurs américains ont tous compris d’ailleurs que cela signifiait que Joe Biden allait constituer un front pour pratiquer le rentre-dedans. Il n’est de toutes façons qu’une marionnette pour le complexe militaro-industriel américain et un pur produit du capitalisme américain : il est élu sénateur en 1972 ! Et pas n’importe où, au Delaware…

Le Delaware et Wilmington comme capitale des sièges sociaux des grandes entreprises américaines

Regardons ce qu’est Wilmington, où Joe Biden habite depuis la fin des années 1960 et où il a tenu sa conférence de presse, puisqu’il ne sera président que le 20 janvier. C’est une petite ville, de 70 000 habitants, mais la plus grande du Delaware, État américain qui sert de paradis fiscal. Elle héberge ainsi de nombreux sièges sociaux… beaucoup de sièges sociaux !

On a ainsi ceux de deux géants de la chimie : DuPont et Hercules Inc ; on a Alphabet qui est en fait le conglomérat Google, The Home Depot qui est un géant également dans la distribution d’équipement de maison. On a Kimberly-Clark, le groupe financier Wells Fargo, le conglomérat United Technologies, le laboratoire pharmaceutique Gilead Sciences, etc.

Si l’on prend les 500 plus grandes entreprises américaines, 60 % d’entre elles ont leur siège social à Wilmington !

Joe Biden, c’est l’homme de Wilmington, directement façonné par Wilmington, alors que Donald Trump était un animateur télé qui a réussi à animer les foules en faveur de la frange la plus agressive. Le déséquilibre est désormais terminé, mais pas aux dépens de la frange la plus agressive, c’est au contraire l’ensemble du capitalisme américain qui dit désormais : d’accord, on va au conflit, mais en gérant tous ensemble et comme on l’a toujours fait, et en essayant si possible de limiter la casse.

La tendance à la guerre va s’accélérer

Ce que va faire Joe Biden, c’est constituer un front et commencer à faire en sorte que les États-Unis interviennent avec d’autres, pour rétablir l’équilibre en sa faveur. L’idée est de compenser les faiblesses en pratiquant des alliances, là où Donald Trump représentait la ligne du cavalier seul. Non seulement cela ne suffira pas, mais en plus cela va ajouter de l’huile sur le feu de la bataille pour le repartage du monde.

Cela va bien entendu changer beaucoup de choses en France également. La ligne de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon, consistant en un appel au cavalier seul, perd alors beaucoup de valeur, puisque désormais la France peut tout naturellement s’aligner sur l’initiative américaine, maintenant ouverte aux alliances. Sans le savoir, la France vient de connaître un tournant : c’est un alignement direct sur la superpuissance américaine qui se profile.

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Joe Biden président des États-Unis, à coup de milliards

Les États-Unis sont un monstre anti-démocratique aux mains des grandes entreprises et du complexe militaro-industriel. Joe Biden, le président élu, n’est qu’une marionnette de plus.

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Il suffit de voir les investissements dans la propagande électorale pour comprendre à quel point les élections américaines de 2020 relèvent de la face anti-démocratique. Les états-majors démocrate et républicain ont investi, pour les élections à la présidence et au congrès, quatorze milliards de dollars. Et encore parle-t-on ici de ce qui est légal.

On se doute en effet que – il suffit de voir l’histoire américaine pour s’en apercevoir – il faut ajouter à cela d’innombrables magouilles, notamment par l’intermédiaire des mafias. Si Donald Trump peut aussi facilement accuser les démocrates de tromperies, de bourrages d’urne, c’est en raison de cet arrière-plan, par ailleurs typiques des grands centres urbains où ne vivent pas les soutiens de Donald Trump et où ils ne veulent surtout pas vivre.

Là est bien le problème, d’ailleurs : les villes sont remplies de gens abrutis par le libéralisme libertaire, profitant d’une manière ou d’une autre de la « mondialisation », les campagnes sont elles remplies de gens terre à terre mais ayant basculé dans un style beauf pour tenir face à la pression de l’isolement. D’un côté, le relativisme, la décadence, les LGBTQ+… de l’autre, la Bible, le fusil et la mécanique des grosses voitures. D’un côté, le post-modernisme, de l’autre le patriarcat entre style redneck et hipster.

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Les États-Unis sont un excellent exemple de capitalisme entièrement libre dans son expansion et il n’est pas bien difficile de voir qu’on a en France quelque chose de toujours plus proches, même si heureusement la lutte des classes bien plus âpre a posé des frontières par endroits. Les États-Unis se précipitent d’autant plus massivement dans la crise qu’ils sont incapables de faire face à une crise sanitaire en raison de leur système de santé capitaliste et de leur société atomisée.

Joe Biden ne changera rien à cela et, de toutes façons, les décisions sont prises au niveau stratégique, pas simplement par un président qui ne représente qu’un style, une approche. Le Pentagone, voilà la véritable maison blanche et les États-Unis n’ont de toutes façons pas d’autre stratégie que d’aller au conflit avec son challenger, la Chine, avant que celle-ci n’ait les moyens de prendre sa place pour l’hégémonie mondiale.

Cela est tellement vrai que Donald Trump peut encore ajouter de l’huile sur le feu, car il sait que la tendance américaine est au militarisme, à la centralisation, à la mobilisation générale, au nationalisme. En fait, les États-Unis rencontrent pour la première fois de leur histoire une véritable crise, touchant tout le pays, toute la nature de ce pays. Le capitalisme mondial est en crise et son bastion depuis 1918, forcément, est aux premières loges.

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L’effondrement de l’empire américain est donc inévitable et malheureusement, il n’y a pas de Gauche. En soutenant Joe Biden, Bernie Sanders a littéralement tué la Gauche américaine, qui s’est mise définitivement à la remorque des Démocrates, qui sont l’équivalent de LREM avec Emmanuel Macron, en moins social encore. Les « postmodernes » ont joué ici un rôle extrêmement négatif, avec leur libéralisme libertaire happant toute une partie de la jeunesse s’imaginant œuvrer pour la bonne cause et contribuant en réalité à l’atomisation et à la négation de la lutte des classes.

Il va falloir pour la Gauche américaine parvenir à s’affirmer comme troisième force, comme elle a su le faire jusqu’au début du 20e siècle. Mais les efforts à fournir sont gigantesques et on est plutôt parti pour une implosion des États-Unis avant que cela n’arrive… On se dit alors qu’il ne faut pas attendre des États-Unis qu’il en ressorte quelque chose de positif pouvant contribuer à notre processus en France.

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Comment la crise emporte l’empire américain

Le peuple américain produit une vaste culture, mais il est emprisonné et aliéné par un capitalisme d’une terrible brutalité, avec en son cœur un complexe militaro-industriel et carcéral. Avec la crise s’étant ouverte en 2020, il va à un destin similaire à celui de l’URSS.

Dans les années 1970-1980, l’URSS était la principale force militaire mondiale, d’une incroyable agressivité, avec un complexe militaro-industriel engloutissant les richesses et réformant tout le pays pour le placer sur la ligne de la mobilisation générale pour l’expansion. De l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1968 à celle de l’Afghanistan en 1979, en passant par le soutien à l’invasion vietnamienne du Cambodge, l’URSS a mis tout en œuvre pour s’imposer mondialement.

On sait ce qu’il en advint. Et c’est pareil pour les États-Unis. La crise a montré que ce pays, dont le peuple est entreprenant, d’une grande richesse dans ses activités… est en déclin parce que sa base est totalement pourrie. Le personnel politique est totalement corrompu depuis un siècle, un long siècle où les États-Unis ont pu asseoir une hégémonie mondiale, sans contestation intérieure à part dans les années 1960-1970, et encore seulement dans certains secteurs, et en tout cas certainement pas de la part des ouvriers.

Gouverneurs vendus aux grandes entreprises, mafias largement présentes dans la société, ultra-violence avec les gangs et un immense système carcéral, complexe militaro-industriel omniprésent… le rêve américain est un cauchemar.

Les Etats-Unis, bastion du capitalisme modernisateur

Depuis l’écrasement du mouvement ouvrier par l’ultra-violence au début du 20e siècle, les États-Unis ont été le bastion du capitalisme se modernisant en permanence, systématisant l’expansion à de nouveaux domaines. Le travail à la chaîne des usines d’automobiles ne fait d’ailleurs que prolonger les immenses productions de viande qui forment l’un des premiers, si ce n’est le premier maillon d’une longue chaîne infernale.

Consommation élargie, aliénation élargie, soumission à cette aliénation au nom de l’acceptation d’un mode de vie beauf… Les ouvriers se sont fait entraînés dans un processus les brisant physiquement et moralement. Les États-Unis ont été le modèle de l’asservissement des larges masses par la consommation, de leur propre participation à leur exploitation.

Pense-t-on alors réellement que l’alternative Joe Biden ou Donald Trump change quelque chose avec un tel arrière-plan ? Comme si Barack Obama avait lui-même changé quoi que ce soit au fait que les États-Unis sont une puissance avec des bases militaires dans le monde entier, avec un capitalisme présent partout, le tout avec une démesure impériale !

Obama ou Trump, il y a Guantanamo. C’est cela la réalité, le reste est de la poudre aux yeux. En France on a également régulièrement dénoncé tel ou tel président américain en les traitant d’idiots, comme pour l’invasion de l’Irak. C’est là ne rien comprendre au fait que les États-Unis défendent leurs intérêts et que la question n’est pas l’intelligence ou la stupidité. Ce ne sont pas les présidents qui décident, mais des stratégies élaborées, notamment au Pentagone, que les présidents accompagnent.

La crise emporte les Etats-Unis

Tout cela apparaît d’autant plus clairement que la crise est en train d’emporter le capitalisme en général et l’empire américain en particulier. La crise a provoqué la fracturation du pays, donnant naissance à un antagonisme jamais vu depuis cent ans. Pour la première fois depuis cent ans, il y a deux visions du monde s’affrontant de manière frontale, reconnue, au lieu d’une pacification complète sur la base de la consommation généralisée et de la Bible, de l’expansionnisme et de l’aliénation.

Les États-Unis ne peuvent plus se sortir de cette situation. Leur seule orientation est de toutes façons l’affrontement avec la Chine, une superpuissance en devenir ayant l’ambition de prendre la place de numéro 1 pour les années 2030-2035. Profitant d’un capitalisme d’État exerçant une pression fasciste sur les gens, les ambitions chinoises sont agressives et militarisées, ouvertement conflictuelles malgré un discours pseudo-tiers-mondiste.

Les États-Unis sont donc obligés d’être toujours plus crispés, toujours plus agressifs, pour maintenir leur place hégémoniste dans le monde. Cela va accentuer leur effondrement : c’est la fin de l’empire américain.