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Société

Tour de France: le maire EELV de Lyon méprise les classes populaires

Le nouveau maire EELV de Lyon, à l’image de son parti, n’a rien à voir avec la Gauche. Il fait partie d’une frange de la bourgeoisie violemment hostile aux classes populaires et sa critique méprisante du Tour de France en est un bel exemple.

Dans un pays, il y a des monuments. Cela peut être un bâtiment, une sculpture, un tableau, de la musique, une façon de faire certaines choses, ou bien encore un événement sportif. Le Tour de France fait partie des monuments français, du patrimoine de la France.

Cela ne veut pas dire que cela est figé et qu’il est interdit de le faire évoluer. Mais cela nécessite de connaître les choses de l’intérieur, en étant lié de manière organique au peuple, car le patrimoine par définition est porté par le peuple.

C’est tout le contraire d’EELV, qui représente la bourgeoisie cosmopolite vivant dans de riches appartements de centre-villes et s’imaginant écologiste en allant chercher son pain à bicyclette le dimanche matin.

Ainsi, quand Grégory Doucet le nouveau maire EELV de Lyon critique le Tour de France de manière méprisante, cela ne passe pas, car on ne peut pas s’en prendre au patrimoine populaire sans susciter de la réprobation.

Alors que la 14e étape de l’édition 2020 de l’épreuve arrive à Lyon samedi 12 septembre, il a en effet qualifié le Tour de « machiste et polluant ». Sa critique est ici typique du bourgeois de grande métropole, vivant dans sa petite bulle, raisonnant avec des concepts universitaires hors-sol et méprisant la vie quotidienne du peuple.

Cela est particulièrement flagrant quand il interroge de manière hautaine :

« Combien de véhicules à moteur thermique circulent pour faire courir ces coureurs à vélo ? »

En France, ainsi que dans de nombreux pays, des millions de gens adorent le Tour de France. Et comme à chaque fois qu’il y a quelque chose de populaire et massif, cela est fait avec beaucoup de sérieux.

Les coureurs sont donc des professionnels et ils ont logiquement avec eux tout un staff, lui aussi professionnel, engagé de manière très aboutie sur la course, qui est préparée pendant de longs mois.

Comme celle-ci a lieu sur la route, en parcourant une très grande distance quotidienne, cela nécessite des voitures pour suivre les coureurs, afin de leur porter assistance, les ravitailler, changer de roue en cas de crevaison, etc. C’est aussi simple que cela et il faut vraiment tout le mépris du bobo de centre-ville pour ne pas comprendre la raison de la présence de ces « véhicules à moteur thermique » pour suivre « ces coureurs ».

C’est la même chose pour les autres voitures et motos, que ce soit de l’organisation, des médias, des médecins, de la publicité, etc. Tout cela s’explique pour une raison simple : le professionnalisme de l’événement, d’autant plus important en raison de son caractère massif, extrêmement populaire.

Mais le peuple, les gens d’EELV n’en ont rien à faire. Tout ce qui compte pour eux est de calquer des concepts sur la réalité, pour se donner un genre moderne. Là encore, c’est particulièrement flagrant quand Grégory Doucet affirme de manière délirante :

« D’abord, le Tour de France continue à véhiculer une image machiste du sport. Quand on défend les valeurs du sport, on défend l’égalité femmes-hommes. Il devrait y avoir un Tour de France féminin depuis longtemps. C’est la dernière épreuve d’envergure à ne pas avoir franchi le pas. »

Qu’est-ce que cela peut bien lui faire qu’il n’y ait pas de Tour de France féminin ? Et d’ailleurs, pourquoi n’y a t-il pas d’équivalent féminin du Tour de France ? Tout simplement car il n’y a pas beaucoup de femmes cyclistes pratiquant ce sport avec le même niveau de professionnalisme que les hommes cyclistes. Point. Ce n’est ni bien, ni mal, c’est une simple réalité historique, un simple cheminement de l’évolution de la vie du peuple.

Depuis quand d’ailleurs l’horizon des femmes serait de faire forcément la même choses que les hommes ?

De toutes façons, cela ne signifie pas que les femmes sont en dehors du cyclisme masculin. Mais pour savoir cela, il faut faire partie du peuple et s’être déjà rendue sur une course cycliste amateur… où les femmes sont extrêmement nombreuses. Ce sont par exemple presque toujours des femmes qui prennent les photos sur les courses amateurs, de manière très sérieuse. Les mères des coureurs sont très présentes et impliquées, tout comme les femmes qui sont bénévoles dans l’organisation, pour distribuer les dossards par exemple ou servir à la buvette, ou encore dans l’arbitrage où il y a très souvent des femmes, etc. Il y a également les podiums où la tradition veut que ce soient des jeunes femmes qui donnent un bouquet au vainqueur de la course et lui fassent la bise, même sur la plus petite course de village.

On peut trouver cela ringard éventuellement, ou bien déplacé, caricatural, etc. mais cela ne donne pas pour autant le droit de critiquer avec mépris, et encore moins celui de prétendre pouvoir parler à la place des femmes participant à cela.

Mais nous ne vivons pas dans une société démocratique, et donc le peuple n’a jamais la parole. À la place, ce sont des bourgeois comme Grégory Doucet qui s’arrogent la prétention de savoir ce qui est bon ou mauvais. Les bourgeois comme Grégory Doucet d’EELV représente ici tout l’inverse de la Gauche historique, qui au contraire est liée organiquement au peuple en incarnant le meilleur de la tradition populaire dans tous les domaines.

Et on voit que le masque d’EELV tombe de plus en plus, alors que son espoir est de démolir définitivement la Gauche, de la cannibaliser pour devenir un parti politique majeur. Outre que son écologie est toujours plus au service d’un renouveau du capitalisme, son opposition à ce qui est le noyau de la Gauche populaire est toujours plus agressive.

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Culture

Le vrai Michel 2, la hype prolétaire

Le vrai Michel 2 de Michel sortie vendredi 4 septembre met la barre très haut en combinant une esthétique prolétaire masculine très typique avec toute une attitude parisienne ultra-branchée. C’est d’une fraîcheur incroyable et il faudrait vraiment être en dehors du temps pour ne pas y être sensible.

Si l’on combine le meilleur de la musique de niche pour jeunes urbains branchés avec ce que la pop-rap, frôlant la variété, a de mieux à offrir, on a le rappeur-chanteur Michel. C’est léger, aérien, bien ficelé, entraînant et plein de subtilité, bref, c’est de la très très bonne musique.

> Lire également : Michel: beaux-arts style et culture pop

 

Michel vient de la périphérie de Valenciennes dans le Nord et sa culture est incontestablement prolétaire. Cela produit forcément un décalage quand on est artiste musical, tant en France les artistes musicaux sont dans une perspective petite-bourgeoise ou bourgeoise, surtout à Paris.

Il exprime cela avec une profondeur incroyable dans le morceau « Air Max », l’un des plus brillant qu’il ait fait jusqu’à présent :

À côté de cela, Michel communique beaucoup sur les réseaux sociaux avec un très grand sens de la mise en scène. Il s’est ainsi construit un personnage très subtil, à la fois outrancièrement benêt, qui ne pense qu’à jouer à Fifa ou à épater la galerie sans en avoir les moyens, et en même temps toujours très sincère, particulièrement avenant, etc.

Voici la compilation des petits épisodes ayant servit de teasing à la sortie de son EP (présentée comme une mixtape), qui sont franchement très drôles :

Michel est un des artistes musicaux les plus marquants de ce début des années 2020 et il reflète un véritable changement de fond dans la société. Les grilles de lecture s’estompent, s’effacent, le côté populaire part à la conquête du style, en assumant un haut niveau. C’est un signe des temps : en profondeur, le peuple prend toujours plus de hauteur, il a gagne en densité, il est prêt à prendre les commandes de la société.

Le peuple n’en a encore pas du tout conscience, il n’en entrevoit la nécessité que de manière floue, mais il est déjà dans l’affirmation.

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Société

Football: des ultras refusent de revenir au stade en raison du Covid-19

Le peuple, quand il s’organise, a l’esprit collectif et la responsabilité sociale chevillés au corps. On a un bel exemple de cela avec les communiqués de différents groupes de supporters « ultra » qui expliquent pourquoi ils refusent de revenir dans les stades en raison de la crise sanitaire.

Malgré la possibilité (pour l’instant) d’avoir 5000 supporters dans un stade, il y a l’idée que soit tout le monde peut venir au stade, soit personne. Il n’est pas question d’avoir un quelconque favoritisme ou bien d’engendrer des frustrations. On a là une haute conscience sociale, de la part de personnes souvent jeunes. Mais ce n’est pas la seule raison.

Les ultras, bien qu’ils soient relativement criminalisés en France, sont des gens responsables, en tous cas pour la plupart d’entre eux. Ils savent très bien que leurs tribunes sont des lieux de promiscuité et de liesse collective. Impossible de respecter les mesures sanitaires dans ce cas et comme il n’est pas question de refuser les mesures sanitaires (les ultras ont souvent été à la pointe de la solidarité avec les soignants pendant le confinement), alors l’évidence s’impose : pas de retour au stade dans de telles conditions.

Gageons que l’ensemble des groupes d’ultras rejoignent cette position dans les jours qui suivent, alors que le championnat de France doit reprendre le 21 août pour la Ligue 1 et le lendemain pour la Ligue 2.

Nous reproduisons ci-dessous quelques exemples typiques.

Voici pour commencer le communiqué du 16 août 2020 des Merlus Ultras 1995, supporters du FC Lorient, qui expliquent avec une très grande dignité pourquoi et comment ils ont « essayé » pendant un match amical, avant de se rendre compte dès la mi-temps que ce n’était pas possible :

Voici le communiqué du 17 août 2020 des Red Tigers 1994, supporters du RC Lens, particulièrement actifs pour la solidarité populaire pendant le confinement :

Voici le communiqué du 16 août 2020 de la Brigade Loire 1999, supporters du FC Nantes, avec une critique très intelligente et très bien vue du « laxisme » ambiant dans la société quant aux mesures sanitaires :

Voici le communiqué du 17 aout 2020 des Ultrem 1995, supporters du Stade de Reims :

Voici un extrait du communiqué des South Winners 1987, supporters de l’Olympique de Marseille, qui déjà le 6 août 2020 entrevoyaient l’impossibilité de reprendre l’activité en tribune et appelaient à la plus grande responsabilité sanitaire :

On notera que certains groupes d’ultras n’ont pas le même sens des responsabilités ni la même dignité populaire. C’est le cas du Collectif Ultra Paris (PSG) qui a organisé un lamentable rassemblement sauvage devant le Parc des Princes pour « fêter » une victoire de leur club en 1/4 de finale de coupe d’Europe mercredi 12 août (comme si c’était une victoire de la coupe), avec banderoles, chants, fumigènes, etc.


Mais il faut noter ici que le CUP ne représente qu’une petite partie des ultras parisiens historique, celle qui a accepté l’état de fait où leur club est rentré en possession du Qatar.

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Culture

Liverpool FC x Nike: «Tell us never»

Le peuple dit qu’il peut tout changer, car lui seul est en mesure de le faire. La vidéo de Nike pour/avec le club de football de Liverpool reflète un changement d’époque : le peuple s’impose, partout.

Il y avait le « yes we can » de Barack Obama, qui était un idéalisme américain tout à fait caricatural. Le « Tell us never » de Nike dans sa collaboration avec le club de football de Liverpool est bien différent. On y voit en effet, en quelque sorte, la classe ouvrière dire qu’elle a un mode de vie qui lui est propre et qu’elle est capable d’apporter un débordement, un saut en qualité.

Dis : « jamais » [cela ne pourra être fait] et la réponse est : « C’est déjà fait ».
(tell us « never », it’s already done.)

C’est là le reflet de la collision entre un capitalisme toujours plus de masse et la culture de masse. Le peuple s’impose à travers les interstices d’une consommation se voulant aliénante, mais obligée de coller à la réalité populaire. La contradiction est explosive et on lit déjà l’avenir, avec un peuple coloré dans son style et stylé dans ses couleurs.

De fait, il n’y a qu’à socialiser Nike et on a déjà une base solide. Le capitalisme touche vraiment à sa fin, il est déjà hors-jeu.

Il suffit d’ailleurs de comparer cette vidéo de très haut niveau à la campagne d’affiches délirante, d’une esthétique très fasciste, que Nike avait réalisé en 1998 lors de la coupe du monde de football en France, avec sa « république populaire du football ». La Mairie de Paris avait d’ailleurs interdit ces affiches faisant la promotion du Nike Park établi sur le Parvis de la Défense (Adidas étant également le sponsor de la coupe du monde, cela a dû joué).

Il est évident, cependant, qu’une telle vidéo s’appuie sur la particularité du club de Liverpool, qui assume directement sa dimension populaire. Paradoxalement, ce n’est pas forcément le cas de clubs éminemment populaires comme le Racing Club de Lens, par exemple, et ce même pour les organisations de supporters, qui ne jouent pas au sens strict de manière ouverte sur cette dimension.

On a une démarche localiste de soutien, mais cela ne s’élève pas à une dimension populaire, ouvrière, alors que dans le fond c’est pourtant évident. On a là un refus de faire de la politique, en quelque sorte, même indirectement. Il y a bien entendu l’erreur inverse, avec d’autres clubs se voulant de gauche de manière assumée, de manière forcée et donc folklorique (l’AS Livorno en Italie, Hapoel Tel Aviv, Sankt-Pauli à Hambourg, etc.).

Rares sont les clubs se revendiquant de la classe ouvrière en tant que telle, en se fondant sur une réelle tradition. Cela se lit dans les détails ; sur le site de Schalke 04, par exemple, au lieu de « bonjour », on a l’expression des mineurs : « Glück auf ! » (soit « à la chance »). On a également le symbole des mineurs sur les annonces des prochaines rencontres.

Et de manière encore plus intelligente, sur le logo de son magasin en ligne, le caddie est remplacé… par une berline de mine. Subtile, fin, populaire !

Le sweat shirt « Love your hood » (soit en anglais « aime là d’où tu viens ») est pareillement une affirmation de l’identité ouvrière (et en promo ici à trente euros).

Le club de l’Union de Berlin s’assume pareillement ouvrier (Nous de l’Est nous allons toujours de l’avant / Épaule contre épaule pour l’Union de fer / Durs sont les temps et dure est l’équipe / Aussi gagnons avec l’Union de fer (…) Qui ne se laisse pas acheter par l’Ouest ? / Union de fer, Union de fer). Mais c’est surtout le Rapid de Vienne qui se pose dans cette perspective avec le plus de netteté, avec une définition officielle comme un « club ouvrier », le club appartenant indirectement au Parti socialiste avec même un contrôle de l’identité du club par les ultras.

On voit ici évidemment comment la Gauche historique est capable d’insuffler des véritables valeurs, parce qu’elle se situe dans un prolongement. La démarche de Liverpool FC repose ainsi clairement sur les fondements de la Gauche historique, en l’occurrence du Labour Party britannique en général et de son identité locale en particulier. Cela a ses limites, mais c’est vrai, c’est authentique et c’est donc cent fois plus radical que les revendications folkloriques « de gauche », qui sont décalées de tout contenu populaire et ne satisfont que des petits-bourgeois en mal d’aventure identitaire.

Le peuple n’aime pas parader, il aime la vérité, il manifeste.

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Réflexions Vie quotidienne

5 leçons pour être productif

Jean-François Millet, Le semeur, 1865
Jean-François Millet, Le semeur, 1865

Leçon numéro 1 : rien ne vient de rien

Pour être productif, il faut puiser non pas en soi-même, mais dans la culture. Pour écrire il faut avoir des connaissances littéraires, pour faire de la musique il faut avoir des connaissances musicales, etc. C’est une fiction du capitalisme de croire qu’il y a des choses qui s’inventeraient. Rien ne vient de rien. Pour produire, il faut se tourner vers ce qui a été produit et apporter sa sensibilité.

Voici un exemple avec le Prélude n° 20 en Do Mineur, Opus 28 de Frédéric Chopin.

Et voici la chanson « Could It Be Magic » composé par Barry Manilow en partant de la base de Frédéric Chopin.

Leçon numéro 2 : le principe, c’est de célébrer

Barry Manilow n’aurait jamais pu composer « Could It Be Magic » sans un certain niveau d’exigence artistique, de capacité technique, mais surtout de capacité émotionnelle à célébrer. Sans célébration, aucune production n’est possible, dans aucun domaine.

Il y a des gens qui voient des pistes, des idées et qui décident de se comporter comme des voleurs. Ils se disent qu’ils peuvent avancer dans la vie sans être redevable à personne. Comme ils se voilent la face, ils haïssent même ceux qu’ils ont volé, dénigrent ceux à qui ils doivent tout.

C’est là conforme à une mentalité corrompue propre au capitalisme et qui est incapable de célébrer, de distinguer le juste et l’injustice, l’harmonieux du dis-harmonieux.

Et surtout, dans le mensonge il n’y a pas la capacité humaine à aller jusqu’au bout d’une entreprise.

C’est pour cela que la chanson de George Harrison « My Sweet Lord » n’est pas religieuse en réalité, mais universelle.

Leçon numéro 3 : tout le monde peut briller

Le capitalisme veut des gens efficaces pour ses propres besoins. Il dévalue tout le reste. Il est donc normal de n’avoir aucune confiance en soi pour tout ce qui compte – car cela ne compte pas pour le capitalisme.

Le premier pas est de comprendre que ce n’est pas qu’on est faible sur le plan de la créativité, de la productivité, mais qu’on a été rendu faible. Comme il est dit dans la chanson Instant Karma de John Lennon, tout le monde brille « comme la lune et les étoiles et le soleil – tout le monde ! »

Leçon numéro 4 : être authentique

On peut penser avoir raison et se planter. Mais humainement, il y a des erreurs qu’on doit assumer dans son vécu pendant des années. Il faut donc être authentique, tout le temps, sinon dans les moments d’épreuve on se voile la face et on échoue.

C’est d’autant plus vrai par rapport à soi-même. On ne peut pas produire en étant à côté de soi, ou pas entièrement soi-même. C’est vrai pour écrire une ligne, avoir une relation amoureuse, choisir un habit…

Et quand on a quelqu’un qui se trompe en face, il faut oser aller jusqu’au bout pour chercher à discuter jusqu’au bout, quitte à se faire massacrer. C’est le prix à payer parfois pour rester authentique.

La chanson « We can it work out », « On peut le faire », est un magistral appel à quelqu’un s’étant enfermé sur soi-même et ayant perdu de vue l’important, ne voyant plus pourquoi justement il y a intérêt à faire les choses…

Leçon numéro 5 : se lier à la Cause

Impossible d’avoir de l’énergie sur le plan personnel sans se lier à la Cause. Si l’on vit pas en soi, à travers les fibres de son existence, la Cause du socialisme ou l’un de ses aspects, on rapetisse et on disparaît dans l’aliénation.

Il faut savoir se plier à la Cause et s’écraser… Tel John Lennon l’a fait dans la chanson « Woman » (« Pour l’autre moitié du ciel (…) Après tout ma dette envers toi dure toujours (…) Femme je sais que tu comprends le petit enfant à l’inérieur de l’homme S’il te plaît rappelle toi ma vie est dans tes mains »).

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Écologie

Chasse à courre: quand des habitants sauvent un cerf

AVA a publié il y a quelques jours une vidéo en appelant à la diffuser en masse. En effet, il faut la voir, il faut voir ces habitants de Pont-Sainte-Maxence dans l’Oise s’engager sans retenue pour sauver ce cerf, acculé par une meute de chiens de chasse à courre. Ces gens sont de véritables héros du quotidien, des héros du peuple, pour les animaux et la nature.

Voici la vidéo, accompagnée du commentaire d’AVA :

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Culture

Incendie d’une installation d’«art» contemporain dans un quartier HLM de Nantes

Dans la nuit de mardi à mercredi, une installation prétendument artistique sur une grande place d’un quartier HLM de Nantes a été brûlée. Il s’agissait d’une voiture installée autour d’un arbre de manière à donner l’impression qu’il est encastré dedans. Cette œuvre était non-seulement une insulte à la nature, mais également d’une grande stupidité sur le plan culturel, comme tout l’« art » contemporain. Le rejet était inévitable.

Auparavant, les prétendues œuvres d’« art » contemporain étaient restreintes aux sphères les plus hautes de la bourgeoisie, surtout dans les grandes villes. Cependant, cela a aussi été une idéologie « moderniste » largement utilisée par la Gauche gouvernementale pour souligner sa rupture avec le passé.

Les bâtiments construits sous l’égide de François Mitterrand en témoignent. Un exemple connu sont les « colonnes de Buren » à Paris, dont le projet avait été stoppé par la Commission supérieure des monuments historiques, le ministre de la culture Jack Lang passant ensuite en force.

De l’eau a coulé sous les ponts et beaucoup d’argent dans l’« art » contemporain, désormais un art tout à fait officiel assumé par les institutions. Il est même vecteur de projets pour véhiculer une image moderniste, particulièrement dans la métropole nantaise. Cela fait quasiment partie de l’identité de la ville depuis un peu moins de 10 ans, avec chaque été un certain nombre d’installations dans le cadre du « voyage à Nantes ».

À ce titre, la marque de fabrique locale, la « touche » nantaise, c’est le loufoque. L’idée est de donner une image vivante et jeune, de prétendre à une vie culturelle. L’important serait de « suggérer » quelque-chose, chacun y voyant ce qu’il souhaite y voir, etc.

Tout cela est naturellement entièrement étranger au peuple, qui s’oppose fondamentalement à l’« art » contemporain, qu’il méprise. Il y a cette fameuse scène du film Intouchables où le grand bourgeois fait la leçon à un prolétaire « incapable » de cerner la prétendue profondeur de cet « art ». On peut même dire que les prolétaires portent en horreur ce genre d’installations par définition dis-harmonieuses, élitaires et intellectualisantes sur un mode individualiste subjectif.

La voiture autour d’un arbre dans le quartier HLM de Bellevue à Nantes était ainsi une sorte de happening dans le cadre d’un programme destiné aux écoliers qui dure depuis plusieurs mois… Mais aussi une terrible provocation.

D’un côté, il y avait la naïveté, la candeur propre à une activité « artistique » censée être amenée aux gens. Des personnages loufoques ont ainsi été inventés avec toute une mise en scène avec des courriers lus aux enfants, etc. Une voiture et une toile de tente géante avec un acteur dedans avaient même été installés sur deux immeubles du quartier au printemps dernier.

De l’autre, il y a la réalité concrète, totalement hermétique à ces initiatives stupides, sans valeur culturelle historique. Les tenants de l’« art » contemporain le savaient bien, d’ailleurs, et ont ainsi mené une action pour faire « peuple » – tels qu’ils imaginent le peuple, bien sûr. Mardi, le jour précédent la nuit de l’incendie, une « mémé rodéo » a ainsi débarqué sur la place du marché sur un scooter « en Y », c’est-à-dire en roulant sur la roue arrière…

Le résultat de cette dialectique fut l’incendie de cette « œuvre » qu’était le Renault Scénic blanc transpercé par un arbre. Deux hommes sont venus en voiture, se filmant, se débarrassant du vigile – car il y avait un vigile pour « protéger » cette horreur –, cassant une vitre de la voiture pour mettre le feu à l’intérieur, tout en disant des grossièretés. On a ici un mélange de patriarcat et de rejet populaire d’une conquête « spirituelle » par ce qui est extérieur.

Car tout cela est le marqueur d’une grande tensions sociale à notre époque, s’exprimant ici sur le plan culturel, en assumant une grande détermination. C’est, à n’en point douter, un épisode de la lutte des classes, de manière déformée en raison de l’absence de conscience. Mais on ne peut pas se revendiquer de la Gauche historique et ne pas voir le caractère de conquête intellectuelle que représente le grand vide qu’est l’« art »contemporain.

Il suffit par ailleurs de lire le communiqué de la Maire de Nantes pour voir en quoi ce genre d’installations est un instrument de lessivage des exigences culturelles au profit d’un divertissement stupide :

« Aujourd’hui les habitants de Bellevue sont tristes et en colère. Je veux leur dire que nous ne renoncerons ni à la culture sur l’espace public, ni à la sécurité. Oui la magie de Royal de Luxe a le droit de cité à Bellevue et au cœur de la place Mendès-France. Nous ne comptons sûrement pas renoncer ! »

La mairie bourgeoise veut imposer sa « magie » à un quartier où vit le peuple. De force ! Cela veut tout dire.

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Société

Décès du cycliste Raymond Poulidor, figure populaire française

Raymond Poulidor, décédé ce 13 novembre 2019 à l’âge de 83 ans, est de ces figures françaises ayant traversé les générations et représentant quelque chose d’important dans le pays et au-delà. Champion cycliste, il incarne une tradition populaire des campagnes françaises où le cyclisme a été si important.

Raymond Poulidor, c’est une figure affable, appréciée comme une sorte de représentant de la France populaire et de ses valeurs. Si l’on parle souvent de lui comme un « éternel second » pour ses trois deuxième place (et cinq troisième place) au Tour de France, ce n’est pas par fascination pour la défaite.

Ce qui a plu en lui, c’est la volonté et l’abnégation qu’il représente, tout en restant une personne considérée comme simple, généreuse et ayant un sens moral. Il faut noter également sa fidélité à son équipe, qu’il n’a jamais quitté en 17 ans, chose qu’on imagine impossible de nos jours.

Raymond Poulidor n’est pas qu’un second du Tour de France : il a un très beau palmarès de coureur cycliste, sport trop souvent réduit à « la grande boucle ». Il a été champion de France, il a remporté des courses prestigieuses comme les classiques Milan-San Remo et la Flèche wallonne, les courses d’une semaine Paris-Nice et le Critérium du Dauphiné ou encore la course de trois semaines le Tour d’Espagne.

Issu d’une famille de métayers dans le Limousin, il représente tout à fait cette France des campagnes de l’après-guerre, qui filait vers la modernité. Le cyclisme, qui a d’abord été un sport urbain, s’est ancré dans les campagnes à mesure que les routes devenaient de plus en plus praticables.

Les fameuses courses de clocher, c’est-à-dire des courses cyclistes amateurs ou de jeunes organisées sur un petit circuit passant à de nombreuses reprises devant la place de l’Église d’un bourg, ont largement rythmé la vie des campagnes françaises durant la seconde moitié du XXe siècle. Il en existe encore de nombreuse dans l’Ouest de la France, surtout dans les régions Bretagne et Pays-de-la Loire.

Ailleurs dans le pays, les courses sont beaucoup plus rares du fait d’une grande érosion des effectifs. Le cyclisme a beaucoup souffert de la diversification de l’« offre » sportive, contrairement au football qui a sur rester énormément populaire chez les jeunes.

En plus de cela, il est de plus en plus difficile d’organiser des courses cyclistes, du fait des aménagements urbains – notamment les ralentisseurs en dos-d’âne ou des « haricots », et du nombre important de bénévoles requis.

Pour une course en circuit (en général des circuits de 5 km environ), il faut au moins une voiture suiveuse et une voiture ouvreuse, ainsi que des signaleurs à chaque intersection, pour arrêter les voitures et ne les autoriser à passer qu’entre les coureurs. Pour une course en ligne, c’est-à-dire partant d’un point A et arrivant à un point B sans rester sur un circuit (comme une étape du Tour de France par exemple), c’est encore pire : non seulement il faut des signaleurs aux principaux carrefours et dans chaque village traversé, mais en plus il faut des motards, qui anticipent la course en arrêtant les voitures en face, puis doivent doubler le peloton des coureurs pour de nouveau être disponibles pour arrêter les voitures en face ou signaler un danger sur la route, etc.

Il faut également une voiture ambulance, un médecin, des voitures pour transporter les commissaires (arbitres), des assistants sur le bord des routes pour passer les bidons et les voitures des équipes des coureurs, pour les dépanner ou les embarquer en cas d’abandon. Il faut ensuite sécuriser l’arrivée, un podium et un protocole, etc.

C’est une logistique énorme, bien plus que pour un simple match de football. Cela demande l’implication de nombreuses personnes bénévoles. À part pour les arbitres qui touchent une indemnité comme dans de nombreux sports, tout le reste de l’organisation est du travail gratuit. Même pour les courses de niveau national.

À une époque de replis sur soi et de délitement du tissu social, notamment dans les campagnes et les périphéries des villes, on comprend qu’il soit de plus en plus difficile de mobiliser ces gens, héros ordinaires donnant de leur temps pour le plaisir des jeunes et de la vie collective.

Raymond Poulidor, au-delà de la figure sportive médiatique, représente en fait beaucoup cela. On ne peut pas comprendre pourquoi il est encore si apprécié, si on ne connaît pas cet arrière-plan populaire lié au cyclisme, directement ou non.

Le Tour de France maintient en partie cette tradition, d’ailleurs Raymond Poulidor y était présent chaque année jusqu’à cette année et il disait sans hésiter qu’il en était accros, « comme une drogue » ! Cependant, l’engouement du Tour n’est qu’une exception épisodique du début de l’été, pour un sport qui intéresse très peu le reste de l’année, surtout dans sa pratique amateur (de haut niveau, pas de loisir) et jeune.

Aujourd’hui le sport cycliste (sur route) connaît une phase évidente de modernisation, mais qui ne vient pas de France. Il est en effet flagrant de voir à quel point en France ce qui relève de la culture populaire des campagnes (ou d’un ancrage ancien dans les quartiers anciennement populaires des villes, mais liés aux campagnes) est largement ostracisé.

Ailleurs, le cyclisme n’a pas cette image rurale et ringarde culturellement. Il est mis en avant de façon moderne, notamment par des marques ou différentes entreprises qui en font un vecteur de valeurs.

Finissons donc pour illustrer par cette jolie vidéo de la marque de vélo Canyon, qui met en scène justement le petit-fils de Raymond Poulidor, Mathieu Van Der Pool.

Les images le lient à son grand-père et à son père le néerlandais Adrie Van der Pool, lui aussi un champion cycliste. Mathieu Van Der Pool, 24 ans, est déjà bien connu par les suiveurs du cyclisme, notamment pour ses exploits hivernaux en cyclo-cross, sport extrêmement populaire dans les campagnes flandriènnes. Il est d’ailleurs champion du monde 2019 de cyclo-cross (également de VTT cross-country). Sur route, Mathieu Van Der Pool a déjà remporté la classique Amstel Gold Race et n’est pas passé très loin du titre de champion du Monde pour lequel il était un grand favoris.

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Politique

La manifestation du 10 novembre est une erreur, quasiment une faute

La manifestation « contre l’islamophobie » du 10 novembre 2019 n’aidera pas la lutte contre le racisme et ne fera pas disparaître les préjugés au sujet de l’islam. On ne combat pas le feu par le feu, mais par l’eau de la connaissance, de la raison, du savoir, de l’érudition. Et par la loi. Au lieu de cela, la manifestation du 10 novembre joue à une sorte de bataille de positions typique de la Gauche anglo-saxonne.

Le Taj Mahal, fleuron de l’architecture islamique en Inde

Dans le monde du travail, on travaille. Même si on a des préjugés sur la personne à côté de soi, on est obligé de les gommer, parce qu’il faut bien aller de l’avant. Ce n’est pas simplement pour ne pas se faire licencier, c’est aussi par respect de l’outil de travail. Et parce que la haine, c’est fatiguant. La haine est un luxe. Il faut disposer d’un certain patrimoine – pas trop sans quoi on s’assagit – ou au contraire être un déclassé.

Les gens n’ont donc pas la haine. Ils ne sont ni des lumpens, ni des racailles, ni des petits-bourgeois enragés. Ils sont les gens. C’est pour cela qu’il n’ont pas suivi les gilets jaunes, tout en les comprenant. Les gens ont leur vie et ils ne peuvent pas se permettre de la jeter à la poubelle. Partir à l’aventure est un luxe, réservé aux couches plus aisées.

La manifestation du 10 novembre est donc une erreur. Car les gens ne sont pas racistes. Ils ne peuvent pas être racistes. Le peuple est l’avenir de la société, il ne peut être ni raciste, ni antisémite, ni réactionnaire. Il y a bien sûr des racistes, des antisémites, des réactionnaires, des gens incapables de placer l’islam dans son contexte historique et culturel. Mais ce n’est pas le peuple. Ce sont des gens qui se trompent, qui fautent.

Une fascinante affiche soviétique de 1947 appelant à rejoindre la société du croissant rouge et de la croix rouge

C’est comme si on disait : tel conducteur à 7 heures du matin manque d’écraser les gens, car c’est un idiot, un sauvage. C’est vrai en un certain sens pour son comportement, son attitude. Cependant le fond du problème, c’est que c’est un travailleur épuisé, aliéné. Voilà le fond véritable de la question.

Le peuple le sait, car il sait ce que c’est que de vivre dans une société épuisante, suffocante. Il n’en a par conséquent rien à faire que quelqu’un préfère le pop corn salé ou sucré, qu’il se passionne pour la mécanique, l’Inde ou voit le port du voile comme une sorte d’abri dans un monde en décomposition.

Inversement, ceux qui tremblent pour leur petite propriété ont besoin de boucs-émissaires et ils mentent. Dans la vie quotidienne, ils sont obligés de faire comme tout le monde, mais parallèlement, schizophrènes, ils diffusent une peur panique à travers des thèses complotistes, dont le « grand remplacement » est devenu le grand fourre-tout. Le petit-bourgeois a peur de perdre son bien, d’être « remplacé ». Il critiquerait bien les riches qui sont ses ennemis justement, mais il a envie d’être riche lui-même… donc il ne le fait pas.

Attention toutefois, le petit-bourgeois ment, mais les gens aussi. Ils savent très bien que leurs fuites ont un côté mensonger. Les musulmans n’ont pas le droit d’écouter de la musique. L’immense majorité le fait quand même, ce qui n’a aucun sens. On voit bien ici que la religion est une culture, un refuge et nullement une entité religieuse bien déterminée, comme le pensent les religieux et les anti-religieux primaires.

Une image appelant à participer à la lutte contre le harcèlement anti-musulman présenté ici comme « islamophobe », proposé par le site musulman Saphirnews. Au-delà de l’intention, l’approche est au sens strict « islamophobe » car la représentation d’être vivants est fondamentalement interdite dans la religion musulmane…

La manifestation du 10 novembre est ainsi une erreur, quasiment une faute. Elle prend au sérieux des choses qui ne le sont pas. Elle accepte de se placer sur le terrain des racistes et des religieux, ce qui est une grossière erreur. C’est exactement la même erreur qui avait faite lors de l’interdiction du port du voile à l’école.

Il aurait fallu tout simplement permettre des discussions au cas par cas, dans l’esprit que tout cela concerne la vie du peuple, avec sa richesse, ses exigences et ses incohérences, etc. Au lieu de cela on a eu une loi qui a été une vraie boîte de Pandore. La preuve en est que ce sont des militants d’une organisation d’extrême-gauche qui ont provoqué toute cette affaire du port du voile à l’école, en ruant dans les brancards. Cette même organisation se retrouve à manifester désormais le 10 novembre

Il n’y a pas de barrières ethniques, religieuses ou communautaires dans le monde du travail.
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Le piège de la polémique sur le voile lancée par Julien Odoul du Rassemblement national

Les polémiques actuelles sur le voile sont totalement coupées de la vie quotidienne. Elles sont nourries par une extrême-Droite cherchant des boucs-émissaires et une « Gauche » post-moderne, post-industrielle pratiquant l’hystérie pour contribuer à l’individualisme capitaliste. L’objectif convergent est la négation de la lutte des classes, alors que la France craque toujours plus de partout.

L’interdiction du voile à l’école pour ce qui était alors un phénomène secondaire a été un terrible piège, la boîte de Pandore de tous les problèmes. Le pire c’est que ce sont des militants d’ultra-Gauche – de Lutte ouvrière en l’occurrence – qui ont amené tout cela il y a quelques années. Et maintenant, on se retrouve avec une affaire comme celle de l’affiche électorale récente de la FCPE, l’association des parents d’élèves liée à la Gauche. Celle-ci racole de manière éhontée, totalement communautariste, afin clairement d’essayer de sauver les meubles en termes de vote.

Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre.

Car le fond du problème est simple : on a d’un côté une Gauche qui a raison d’être contre la religion, mais qui ne comprend rien à la dimension culturelle de la religion et qui se comporte malheureusement souvent de manière simpliste. On a de l’autre une Gauche qui fait de la lutte anti-raciste une cause indéniablement importante, mais qui raisonne en termes de catalogues d’oppressions et aboutit ainsi à une véritable méthodologie de la différenciation individualiste.

Tout cela est d’autant plus grave que la polémique a été lancée véritablement par un mode opératoire classique. Julien Odoul a obtenu sa célébrité en jouant la dénonciation d’un bouc-émissaire. C’est évident et la Gauche aurait dû aisément faire bloc pour étouffer cette opération.

Le procédé est en effet terriblement choquant, car c’est une mère qui a été agressée et sur le plan des valeurs populaires, c‘est un crime. On en a rien faire du voile ici, c’est totalement secondaire. C’est une question de principe, de vie quotidienne. Il y a des choses qui ne se font pas.

Le migrant ayant frappé un enfant de deux ans et sa mère à Saint-Denis lundi dernier l’a appris à ses dépens, en se faisant démonter par les gens présents. Le peuple déteste les comportements anti-sociaux et voue une haine farouche à ses représentants.

Julien Odoul a agi clairement sur le même mode opératoire que le migrant à Saint-Denis, en prenant à partie de manière très agressive une mère accompagnant son fils et toute une classe de CM2 au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, en raison de son voile. Il a cherché à ostraciser une mère. C’est inacceptable.

Et c’est pareil pour le pompier ayant interdit pareillement à une mère accompagnatrice l’entrée d’une caserne de Creil lors d’une visite de classe, lundi dernier. Et c’est pareil pour Stéphane Guillon, qui sous prétexte d’humour a tenu des propos parmi les plus crapuleux qu’on puisse tenir peu avant le second tour des présidentielles. Nicolas Dupont-Aignan avait choisi de soutenir Marine Le Pen et alors que sa mère venait justement de décéder, Stéphane Guillon a expliqué :

« Il a perdu sa maman il y a deux jours donc j’ai respecté ce moment. Je me suis dit que ma mère aurait fait la même chose si je m’étais engagé aux côtés de Marine Le Pen et si j’avais déclaré être son Premier ministre, vouloir travailler avec elle : je pense que ma mère se serait aussi laissée mourir comme madame Dupont-Aignan. »

C’est ignoble. Et c’est à cause de gens comme cela qu’on ne parle pas de la vie des gens, de la vie populaire, comme de cette mère de deux enfants, morte à 23 ans dans un accident de manège à Firminy, dans le département de la Loire, lundi dernier. Ou donc, de cette femme à Saint-Denis. Alors que c’est la vie du peuple, la vraie actualité.