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Le FLNC revendique l’attaque des villas illégales de l’homme d’affaires Pierre Ferracci

Ayant pourtant démilitarisé depuis plusieurs années, le FLNC dit du « 22 octobre » a revendiqué l’attaque des villas illégales de l’homme d’affaires Pierre Ferracci. Il dénonce une prise de contrôle de la Corse par cinquante entrepreneurs ainsi que la grande distribution. C’est que le risque d’une bétonisation au service des riches et dans un esprit mafieux, comme en Côte d’Azur, plane dangereusement sur l’île.

Voici le communiqué du FLNC dit du « 22 octobre », suivi de la prise de position de Corsica Libera. Cette dernière est très agressive dans son expression, sans doute en raison de la profonde angoisse du véritable mur d’indifférence de la part de l’État français auquel font face les mouvements corses ayant choisi une institutionnalisation afin de faire avancer les choses.

> lire également : Corse: une villa construite illégalement dans une baie protégée détruite à l’explosif
Le communiqué de Corsica Libera
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Brétignolles-sur-mer: communiqué commun d’EELV, du PCF du PS sur la situation du projet de port

EELV, le PCF et le PS signent un communiqué commun. Il appellent au rassemblement citoyen de ce samedi 19 octobre à la Roche-sur-Yon en Vendée contre le projet de port de plaisance à Brétignolles-sur-mer.

> Lire également : Littoral : un projet de port de plaisance contesté à Bretignolles-sur-Mer en Vendée

« Face au début des travaux sur le site de la Normandelière à Brétignolles, une vaste contestation s’est mise en place. Des citoyens et citoyennes ont découvert un site « massacré » pour réaliser un futur port. Depuis la contestation se poursuit de façon pacifique dans le respect du droit.

Cette contestation vient souligner l’exigence des populations et des associations d’être entendues (les avis contre ce projet n’ont pas été assez pris en compte lors de l’enquête publique)

L’addition de signatures d’élus(es), certes respectables, ne suffit pas pour valider un projet.

Sans renier la légitimité des élus(es), nous rappelons qu’ils et elles ont aussi la charge d’anticiper l’avenir de nos territoires et de les protéger au regard du dérèglement climatique

Nul ne peut ignorer que le trait de côte est menacé partout dans le monde et donc, en particulier, à Brétignolles sur mer en Vendée. Comment peut-on après les derniers rapports de GIEC, soutenir un tel projet ?

Nous, partis politiques appelons la Ministre de la transition écologique à faire stopper ce projet destructeur qui doit être définitivement abandonné.

Une alternative existe pour ce territoire fort de nombreux atouts environnementaux et humains. Dans ce sens, et afin de sortir de l’impasse actuelle, il faut reprendre les échanges et écouter les citoyennes et les citoyens mais aussi les associations qui ont des propositions à faire

L’intérêt général, la sécurité des populations imposent la préservation du trait de côte et donc celle des zones fragiles et de la biodiversité qui en dépendent.

Claudine GOICHON  EELV 85 
Stéphane IBARRA  PS 
Marie –Françoise MICHENEAU PCF

Restons mobilisés #balancetonport ACT2 : rassemblement citoyen pour protester contre la déclaration d’Utilité Publique signée par Mr le Préfet.

NON à ce projet  destructeur, non-sens écologique, et qui fait fi des réserves émises par les commissaires enquêteurs  des 2 enquêtes publiques du port et du PLU de Brétignolles. Les travaux compensatoires ont démarré avant même le résultat des recours posés en justice…

Soyons nombreux le samedi 19 octobre à 15h place Napoléon à la Roche-sur-Yon. »

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Littoral : un projet de port de plaisance contesté à Bretignolles-sur-Mer en Vendée

Un projet de port de plaisance sur la commune de Bretignolles-sur-Mer en Vendée fait face à une mobilisation écologiste depuis de nombreuses années. Une manifestation est prévue dimanche 6 octobre 2019 pour s’opposer au début des travaux.

Dans les grands projets d’urbanisation, les dossiers traînent souvent dans les tiroirs des tribunaux jusqu’à leur dénouement final. À Bretignolles-sur-Mer, une petite ville d’un peu plus 4 000 habitants, le projet de construction d’un port de plaisance existe depuis 1990. Il doit bientôt être lancée, malgré une opposition populaire locale qui dénonce l’atteinte écologique à un site remarquable.

À la tête de la mairie depuis 2001, Christophe Chabot, ancien chef d’entreprise « divers droite », est le principal défenseur et artisan de ce port de plaisance. Il est censé voir le jour sur une zone de plus de 80 hectares autour de la place de la Normandelière.

Pour une somme de 43 millions d’euros avec 915 places de port prévues, ce projet d’aménagement portuaire s’attaque frontalement aux politiques nationales et européennes de protection littorale qui sont de préserver de manière absolue le caractère naturel des côtes dunaires.

En effet, le port doit déchirer le cordon dunaire en deux pour enfoncer un chenal à plus de 600 mètres dans les terres. Les dunes de sables sont pourtant des écosystèmes extrêmement fragiles qui sont déjà, bien malheureusement, dégradées par la fréquentation touristique et des tempêtes d’hivers toujours plus intenses (notamment avec la hausse du niveau des océans). À ce titre, remarquons également que l’entrée du port serait prisonnière de deux barres rocheuses avec de puissantes déferlantes, rendant périlleuse l’arrivée jusqu’au chenal.

Ce n’est pas tout puisque ces mêmes terres abritent le « marais girard », reconnu comme abritant une vaste zone humide de plus de 14 hectares , de la même manière qu’une ancienne carrière s’est reconverti avec le temps en un bassin de 340 000 m³ d’eau douce, lui-aussi menacé de destruction.

Classée Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II, la plage de la Normandelière est, comme le souligne l’association de « veille citoyenne et écologique » La Vigie, un site des plus remarquables. On comprend qu’il y a là tout un écosystème en inter-action entre terre, mer et espaces humides, dont la fragilité et la nécessité de le protéger n’est plus à prouver.

Alors, que rétorque le maire Christophe Chabot pour défendre son projet ? Avec cynisme et pragmatisme, il affirme :

« cette dune n’a aucun statuts, pas de valeurs, alors, oui, on va la couper » (Le Canard enchaîné).

Parlant du bassin d’eau douce, des plus précieux dans le contexte de sécheresse durable qui touche les Pays-de-la-Loire, il affirme :

« elle en sert à rien. On va la vidanger, la boucher, avec des terres de déblaiement et en faire un endroit extraordinaire » (Le Canard enchaîné). 

Malgré le soutien populaire de l’association de défense de la Normandelière, le projet a été signé par le préfet au mois de juillet après qu’une enquête publique 2 608 avis favorables contre 2 589 défavorables. Le relevé de l’enquête publique laisse apparaître que 88 % des avis favorable sont « peu argumentés » alors que 70 % des avis défavorables sont relevés comme argumentés, voir très argumentés.

La Vigie dénonce ainsi, à juste titre, un tour de force anti-démocratique, anti-populaire, alors que plusieurs mobilisations se sont succédé depuis plusieurs années, avec plus d’une centaine de personnes début mai et encore 300 personnes début août.

Ainsi, l’association appelle, en lien avec d’autres associations écologistes, à un grand rassemblement le dimanche 6 octobre 2019. Cette mobilisation s’annonce comme un moment clef d’une lutte, alors que « le passage en force des prédateurs sera un défi qui engage le combat politique sur le terrain ».

> Retrouvez plus d’infos et un dossier complet sur : la-vigie.org