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La pétition pour libérer Jumbo, l’hippopotame prisonnier d’un cirque

Hier est sorti sur les écran une nouvelle version du film Dumbo par Walt Disney. C’est un classique, qui résonne forcément dans l’esprit des adultes les plus avancés culturellement comme une illustration de l’horreur que sont les cirques pour les animaux qui y vivent.

Une autre illustration concrète de cette horreur en France est la situation de Jumbo, un  hippopotame enfermé dans un cirque depuis 30 ans, dont l’association One Voice réclame en ce moment la libération avec cette pétition :

Depuis 30 ans, la vie de l’hippopotame Jumbo est un enfer. 

Lui qui devrait vivre et communiquer avec son troupeau en permanence, entouré d’une dizaine de femelles, est enfermé, désespérément seul, dans un camion.

Lui qui devrait passer ses journées dans l’eau, y plonger longtemps, dont le corps tout entier est fait pour ce mode de vie semi aquatique, doit supporter la pesanteur en continu et se contenter de l’eau dont on l’asperge depuis un tuyau d’arrosage.

Lui qui pourrait courir jusqu’à 30km/h, ne peut que piétiner sur quelques mètres, durant les 30mn où on le sort du camion pour l’exhiber au public.

Lui qui devrait brouter, la nuit, jusqu’à 68kg de nourriture, est nourri la journée de foin et de céréales pour chevaux.

L’existence de Jumbo n’a rien d’une vie d’hippopotame. Ses besoins fondamentaux sont niés de bout en bout.

Pour lui, nous soussignés, soutenons la demande de One Voice qu’il soit libéré du cirque qui le détient et placé dans un sanctuaire où ses besoins physiologiques et comportementaux seront respectés.

> Pour signer la pétition, cliquez sur ce lien.

Ce sympathique clip d’Arcade Fire, extrait de la Bande Originale du dernier Dumbo, bien que n’étant pas une critique de la présence des animaux dans les cirques en tant que telle, est une jolie interprétation de la sensibilité des animaux, qui ne peux que faire écho à la souffrance de l’hippopotame Jumbo dans le cirque où il est prisonnier :

> Lire également : Agression de militants One Voice devant un cirque

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Rassemblement anti-chasse à Paris le 13 octobre 2018

Le 13 Octobre se tiendra à Paris un rassemblement contre la chasse. L’objectif de cet évènement revendicatif « stop-chasse » est d’obtenir des pouvoirs publics une réforme de la chasse constituant un pas vers son interdiction. Il s’agit d’une avancée qui pourrait s’avérer décisive, même si ce mouvement est comme entravé de l’intérieur.

One voice Marche unitaire contre la chasse

L’association animaliste et non-violente One Voice a pris l’initiative d’un évènement à portée nationale qui se tiendra autour de la place de la République. Il consiste dans sa forme en une marche (dont le parcours n’est pas encore connu à ce jour) et d’un village associatif. De nombreuses associations ont déjà confirmé leur présence (voir la liste ici). Les participants réclament une réforme de la chasse qui se veut radicale.

Cette revendication est appuyée, en plus de la manifestation parisienne, par une pétition (que l’on peut signer ici) et relayée par un site internet dédié.

La réforme souhaitée tient en 10 propositions :

  1. indépendance de la police de la chasse ;
  2. interdiction de chasser les espèces en mauvais état de conservation ;
  3. interdiction de chasser en périodes de reproduction ;
  4. interdiction des pièges tuants ;
  5. fin des chasses dites « traditionnelles » (glu, lèques, lacs, pentes, tendelles)
  6. abolition de la vénerie sous terre pour toutes les espèces ;
  7. abolition de la chasse à courre pour toutes les espèces ;
  8. abolition de la chasse dans les espaces protégés (Parcs Nationaux, Réserves naturelles, réserves biologiques) ;
  9. deux jours par semaine sans chasse ni piégeage (dont le dimanche) et l’intégralité des vacances scolaires ;
  10. la visite médicale annuelle obligatoire pour le permis de chasse avec contrôle de la vue.

Cela intervient six semaines après la dernière rencontre au sommet de l’État ayant précédé la réforme de la chasse. « Stop-chasse » propose donc une stratégie de réforme contre réforme, en opposant un projet de réforme venant de l’extérieur du milieu de la chasse (et même clairement donc du camp anti-chasse) à la réforme voulue par les chasseurs eux-mêmes. C’est la première fois en France qu’un aussi grand nombre d’associations se regroupent pour lancer ce qui pourrait devenir un authentique débat démocratique sur la chasse.

Voilà une opportunité de rompre avec les critiques superficielles d’un Emmanuel Macron faisant des « cadeaux » au milieu de la chasse ou subissant l’influence quasi-surnaturelle des lobyistes de la chasse. Car les chasseurs ont su s’imposer en faisant de la politique. Alors, enfin, voici que le sujet de la chasse pourrait s’ouvrir à une critique radicale par un débat public.

L’enjeu est bel et bien démocratique, car, comme l’appel « stop-chasse » le relève justement, les chasseurs ne représentent que 3% de la population. Mais, bien évidemment, leur influence politique est nettement supérieure. Ceci, le mouvement « stop-chasse » ne se l’explique pas. L’appel se cantonne à une définition négative de la chasse qui n’est (justement) « ni un art de vivre, ni un loisir ».

Alors on voit la principale limite du mouvement. On envisage l’entrave à un véritable bond en avant dans l’offensive contre la chasse. C’est que d’un côté la volonté des organisateurs est de peser sur les institutions, et que, d’un autre côté, il s’agit d’un mouvement unitaire. Or, unitaire ne veut pas dire populaire. Le rassemblement est en fait un conglomérat de militants de différentes associations.

Le mérite d’une telle proposition est sa capacité d’organisation. Les associations enrôlent leurs adhérents et affrètent des autocars, impriment des t-shirt et des banderoles, entrent facilement en contact avec les services de police pour définir le tracé de la manif, etc. Mais les associations ne dépassent que rarement la somme de leurs adhérents les plus engagés.

On retrouve précisément ici le principal argument de défense des chasseurs face à leurs contradicteurs. Les chasseurs disqualifient toute critique en caricaturant les « écolo-bobo-urbains » dont les associations vivent de subventions pour défendre la nature sans jamais mettre les pieds à la campagne.

Le fait est que pour pouvoir imposer aux pouvoirs publics une réforme radicale de la chasse, il faut peser lourd et avec une grande légitimité. Pour être légitime, il est nécessaire de connaître avec précision la chasse qui, n’étant « ni un art de vivre, ni un loisir », constitue une activité qui structure de nombreuses branches de l’économie soit-disant « rurale ».

Hors des villes, les masses rurbaines, sont témoins de l’emprise qu’exercent les chasseurs sur la vie quotidienne en même temps que de nombreux autres aspects des problèmes écologiques. Aucun débat démocratique authentique sur la chasse ne prendra corps sans que le plus grand nombre de ceux qui y sont confrontés ne donne du poids aux arguments en faveur de l’abolition.

Alors, sans conteste, l’initiative « stop-chasse » est d’une grande valeur. Pour que le mouvement s’amplifie et qu’un débat de société favorable à l’abolition de la chasse s’initie, la manifestation en ville et par représentation des gens de territoires rurbains au travers d’associations ne suffira pas.

L’appel de One voice :

Le 13 octobre, One Voice appelle à une manifestation unitaire pour dire non à la chasse.

Soyons nombreux, le 13 octobre à Paris, pour dire que la très grande majorité de nos concitoyens reprouve cette pratique archaïque, son cortège de morts, de violence et de mutilations pour des millions d’animaux. Notre Président de la République couvre la chasse de cadeaux. Nicolas Hulot, son ministre démissionnaire de l’écologie a fini par comprendre que le respect de la faune sauvage ou la préservation des espèces protégées étaient les derniers de ses soucis. Rappelons à Emmanuel Macron que les chasseurs ne sont que 2% de la population et que nos voix sont bien plus nombreuses que celles de ces électeurs à gibecière. L’éthique de la chasse est la mort, ce n’est ni un art de vivre ni un loisir.

La chasse, sous toutes ses formes, est destructrice. Ces spadassins de la gâchette doivent comprendre que nous les combattrons, que nous ne sommes pas dupes de leur logorrhée d’écologistes autoproclamés qui prétendent sauvegarder la nature à coups de fusil. Les claquements des pièges tuants, les détonations des cartouches ou le raffut des cors de chasse à particules n’étoufferont pas les cris de terreur et de douleur de 45 millions de trépassés de la faune sauvage.

Le 13 octobre, affirmons votre volonté d’en finir avec la chasse et ses mascarades, ses fusils, ses pièges, ses traditions sanglantes et ses apparats prétentieux. Pour que chacun puisse aller à la rencontre de la faune et la flore de nos territoires sans risquer d’être victimes d’un piège ou d’une cartouche comme cette fillette de 10 ans, en promenade avec ses parents, grièvement blessée à Limoges par un chasseur qui visait un faisan, ce dimanche 16 septembre 2018.

A lire intégralement ici

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Agression de militants One Voice devant un cirque

Hier matin, des militants de l’association One Voice se sont rendus devant le cirque Muller à Narbonne dans le cadre d’une manifestation pacifique et autorisée. Cette démonstration s’inscrit dans le cadre d’une campagne pour la libération d’un hippopotame, « Jumbo », et son transfert dans un sanctuaire.

One Voice Jumbo

Jumbo et le cirque Muller

Jumbo est un hippopotame qui est maintenu en captivité par un cirque, dans de terribles conditions. Dans la nature, un tel animal passe la majeure partie de son temps dans l’eau. Jumbo, ne peut pas se baigner et est simplement aspergé d’eau lors de sa sortie quotidienne d’une demi heure. De plus, son alimentation n’est pas adaptée et une fois sa sortie quotidienne terminée, il retourne dans un espace clos.

Maintenir un animal en captivité est en soi un acte de grande cruauté, mais le faire dans de telles conditions est tout simplement barbare.

L’association One Voice a ainsi mandaté un enquêteur et un vétérinaire afin d’établir un constat sans appel concernant Jumbo. La manifestation d’hier matin ce situe donc dans ce cadre, et d’une manière plus générale pour l’interdiction des cirques avec animaux.

One Voice à Narbonne

L’association a filmé la manifestation qui n’aura pas pu arriver à destination. Quelques personnes, visiblement liées au cirque, voient la manifestation arriver devant le cirque. L’un d’entre elle va immédiatement à la rencontre des manifestants, leur ordonne de partir en arrachant des pancartes et commence à s’en prendre à eux.

Des pancartes ont ainsi été saisies de force, le téléphone servant à filmer a été endommagé et les manifestants violemment pris à parti. La vidéo ne dure que deux minutes mais montre très bien de quel côté est la violence : celui du cirque.

Elle montre également que cette même personne ne voit aucun problème à envoyer un adolescent au contact pour l’aider à saisir des pancartes et à chasser les militants de l’association. La mentalité arriérée et barbare de ce milieu fait, malheureusement, encore parler d’elle.

La porte parole a annoncé sur Twitter que les manifestations ont été entendus par la police.

One Voice Narbonne

Réaction du cirque et propos mensongers

Quelques heures après l’incident, le journal La Dépêche a publié un court article sensé présenté la situation. Le problème est qu’il accorde beaucoup de crédit aux propos de Franck Muller, patron du cirque.

Celui-ci n’hésite pas à affirmer :

  • que des manifestants ont essayé d’ouvrir des cages et de libérer des animaux (« Mais enfin, on ne libère des autruches, des zèbres, des chameaux, qui pèsent une tonne, comme ça en ville ! »),
  • que les manifestants s’en sont pris à un enfant de douze ans (« Enfin, ces gens s’en sont pris à mon fils de 12 ans. Il est couvert d’hématomes. Il était assis sur la barrière et ils l’ont fait tomber… »).

Une militante a décrit la manifestation et a réagi aux accusations de Franck Muller, dans le journal l’indépendant :

« Il faut savoir que One Voice est une association non-violente. Pacifique. Nous manifestons toujours avec des banderoles et en silence.

Au printemps dernier, nous avions manifesté devant le crique la Piste aux étoiles à Montredon-des-Corbières, et tout s’était bien passé. Nous nous sommes présentés ce matin devant 100% Cirque avec une autorisation de la préfecture. Nous étions une vingtaine. Malheureusement, sur place, il n’y avait pas la police parce qu’elle était occupée à gérer des incidents survenus sur un vide-greniers et provoqués par quelqu’un du cirque justement…

Aucun de nous, personne n’a tenté de libérer les animaux. Jamais de la vie. Et personne, absolument personne, n’a touché ce garçon de 12 ans. Moi, je n’avais jamais vu autant d’agressivité, autant de violences. Nous étions une majorité de femmes, ils nous ont frappées, ils se sont attaqués à nous, ont cassé des lunettes, des téléphones portables. Ils ont menacé de sortir des fusils.

Nous les avons croisés, à nouveau, à l’hôpital, car une militante a été blessée, et devant le commissariat… Nous avons porté plainte. Ils nous ont menacés de représailles… Nous ne sommes restés sur place que quelques secondes, devant le cirque.. Nous avons eu peur vraiment. On ne pensait qu’à une chose devant ce déferlement de violences, à s’enfuir! »

L’association One Voice a réagi très rapidement a annoncé qu’elle compte porter plainte pour « pour diffamation, dénonciation calomnieuse & pour atteinte à la liberté de manifester ».

One Voice Narbonne

Les animaux n’ont rien à faire dans des cirques

La place d’un hippopotame, d’un tigre et de n’importe quel animal de cirque est dans son milieu naturel. Maintenir un animal en captivité et le briser afin qu’il réalise des « tours » ou simplement que sa simple présence serve d’attraction est inacceptable. Comment prétendre vivre dans un pays civilisé lorsque de telles situations existent encore ?