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Pas de «consentement» avant 15 ans: tribune de 164 personnalités

Voici une tribune initiée par Tristane Banon au nom du Collectif pour l’enfance et signée par 164 personnalités. Elle est initialement publiée par le Parisien.

« L’appel des 164 personnalités pour défendre les enfants

Le 21 janvier 2021, le Sénat a adopté le projet de proposition de loi Billon qui vise à fixer le seuil du non-consentement sexuel de l’enfant à l’âge de 13 ans. Autrement dit, le Sénat a décidé que l’acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’elle soit entre un mineur de moins de 13 ans et un adulte serait de facto considéré comme un crime, sans possibilité pour l’adulte de se défendre d’un consentement apparent, sous-entendu ou revendiqué par l’enfant.

C’est bien, mais c’est insuffisant. C’est bien, mais c’est dangereux.

Après avoir lu « la Familia Grande », où Camille Kouchner raconte comment son frère jumeau de 14 ans a subi l’inceste de son beau-père, le célèbre constitutionnaliste Olivier Duhamel ; après avoir lu « le Consentement », de Vanessa Springora, où la jeune femme raconte comment elle est tombée à 14 ans (encore) sous l’emprise de l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff ; après avoir lu Christine Angot, après avoir lu Catherine Allégret, après avoir lu les dizaines de milliers de témoignages d’anonymes qui ont trouvé à s’exprimer sous le désormais célèbre hashtag #MeTooInceste…

Après que les victimes ont trouvé la force et le courage d’ouvrir grands les yeux de la société, vous qui faites les lois ne pouvez pas rester les seuls à les garder partiellement clos.

Evidemment que l’instauration d’un seuil de non-consentement fixé à 13 ans est un progrès, mais il est petit et incomplet.

Votre progrès laisse la possibilité, pour un pédocriminel qui violerait un enfant de 13 à 15 ans, de prétendre que l’enfant était consentant. Avec la possibilité du consentement, c’est la requalification de l’acte et l’allègement de la peine qui s’ensuivent.

Votre progrès est sans sens car il n’aligne pas le seuil de non-consentement sur l’interdit à 15 ans posé par la loi Schiappa.

Votre progrès crée une zone trouble pour les crimes sur mineurs de 13 à 15 ans, et cette zone trouble, si vous pouvez vous en contenter, nous ne pouvons l’admettre.

Votre progrès est absurde, car il ne considère pas les victimes d’inceste comme des enfants de leurs parents, des frères ou des sœurs sous emprise, et ceux bien au-delà de votre seuil de 13 ans qui les rendrait apte à consentir. Qui peut dire qu’il n’est pas resté l’enfant de son ascendant légal jusqu’à 18 ans, au moins ? Il n’y a qu’en alignant le seuil du non-consentement sur l’interdit à 15 ans posé par la loi Schiappa que votre progrès sera véritable. Il n’y a qu’en reconnaissant l’impossibilité de consentir à l’inceste avant 18 ans que votre progrès sera remarquable.

Mesdames et messieurs qui faites les lois, nos espoirs étaient grands, votre progrès est tout petit.

Vous brandissez en bouclier le couple que formerait cet adulte de 18 ans avec un enfant de 14 ans et demi, nous voulons vous rappeler ici que les lois doivent être faites pour protéger le plus grand nombre et non pour des situations marginales fantasmagoriques.

Vous criez qu’existent des blocages juridiques qui rendraient inconstitutionnel un seuil de 15 ans, nous voulons vous dire que c’est votre métier de débloquer les choses.

Mesdames et messieurs qui faites les lois, monsieur le président Emmanuel Macron, monsieur le secrétaire d’Etat Adrien Taquet,

Nous anciens enfants, nous parents, nous frères, nous sœurs, nous famille, nous amis, nous Français, nous associations, nous soignants, nous juristes, nous votants, nous… citoyens !

Nous qui voyons les chiffres : 10% des Français qui auraient subi l’inceste, six millions de personnes ; un enfant mineur violé toutes les heures en France ; un Français sur six ou cinq qui aurait subi un acte de pédocriminalité, dix millions de personnes, dix millions de Français, c’est de crime de masse dont nous parlons ;

Nous qui voulons que des lois fermes dissuadent ces actes inacceptables,

Nous tous, qui signons aujourd’hui cette pétition, vous demandons que ce seuil de non-consentement soit fixé à 15 ans, 18 en cas d’inceste. Nous ne saurons nous contenter de votre petit progrès, nos attentes sont bien trop grandes pour cela.

Tristane Banon, au nom du Collectif pour l’enfance »

Ils ont signé l’appel : Lionel Abelanski, Sylviane Agacinski, Sophia Aram, Pascale Arbillot, Laurence Arné, Yann Arthus-Bertrand, Lisa Azuelos, Maurice Barthélemy, Valérie Bègue, François Berléand, Marilou Berry, Louis Bertignac, Andréa Bescond, Philippe Besson, Juliette Binoche, Serge Blanco, Laurence Boccolini, Sidonie Bonnec, Claire Borotra, Amandine Bourgeois, Anaïs Bouton, Patrick Braoudé, David Brécourt, Zabou Breitman, Carla Bruni, François Busnel, Ivan Calbérac, Isabelle Carré, Clémentine Célarié, Emmanuel Chain, Karima Charni, Anne Charrier, Jérôme Commandeur, Clovis Cornillac, Olivia Côte, Gérémy Crédeville, Michel Cymes, Audrey Dana, Géraldine Danon, Dany Boon, Julie de Bona, Hélène de Fougerolles, Delphine de Vigan, Vincent Delerm, Philippe Delerm, Emilie Dequenne, Didier Deschamps, Claude Deschamps, Alice Dufour, Marc Dugain, Anny Duperey, Thomas Dutronc, Valérie Expert, Nadia Farès, Isabelle Farrugia, Dominique Farrugia, Cyril Féraud, Laurence Ferrari, David Foenkinos, Lilou Fogli, Elodie Fontan, Maud Fontenoy, Sara Forestier, Guy Forget, Déborah François, Guillaume Gallienne, Christophe Galtier, Rudi Garcia, Julie Gayet, Florian Gazan, Arnaud Gidoin, Sara Giraudeau, Bruno Guillon, Guillermo Guiz, Linda Hardy, Jeanne Herry, Clotilde Hesme, Agnès Hurstel, Donel Jack’sman, Catherine Jacob, Jérémie Janot, Jean-Michel Jarre, Jarry, Marlène Jobert, Joyce Jonathan, Arthur Jugnot, Leïla Kaddour-Boudadi, Keren Ann, Tina Kieffer, Richard Kolinka, Françoise Laborde, Philippe Lacheau, Jonathan Lambert, Alexandra Lamy, Chantal Lauby, Benjamin Lavernhe, Jean Le Cam, Anne Le Nen, Baptiste Lecaplain, Patrice Leconte, Philippe Lelièvre, Claude Lelouch, Jean-Luc Lemoine, Pierre Lescure, Manu Levy, Bixente Lizarazu, Camille Lou, Elise Lucet, Olivier Marchal, Anne Marivin, Pierre-François Martin-Laval, Hervé Mathoux, Mathilda May, Radu Mihaileanu, Olivier Minne, Miou-Miou, Clara Morgane, Daniel Morin, Vincent Moscato, Xavier de Moulins, Nagui, Yael Naim, Mélanie Page, Florent Pagny, Tanguy Pastureau, Raphaël Personnaz, Laurent Petit-Guillaume, Florent Peyre, Alix Poisson, Alice Pol, Barbara Pravi, Caroline Proust, Yann Queffélec, Cristiana Reali, Ali Rebeihi, Jean-Luc Reichmann, Line Renaud, Jérémie Renier, Muriel Robin, Karole Rocher, Sonia Rolland, Gaëtan Roussel, Aurélie Saada, Ludivine Sagnier, Etienne Saldès, Céline Sallette, Fabrice Santoro, Frah (Shaka Ponk), Sam (Shaka Ponk), Bruno Solo, Claudia Tagbo, Sylvie Testud, Mélissa Theuriau, Laury Thillemann, Philippe Torreton, Mali (Tryo), Daniel (Tryo), Guizmo (Tryo), Manu (Tryo), Vianney, Caroline Vigneaux, Tom Villa, François Vincentelli, Michaël Youn. »

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Une cérémonie des Césars teintée de comédie féministe

Vendredi 28 février s’est tenue la soirée des Césars, un événement incontournable pour le cinéma français. Plus qu’un événement, c’est une académie dont la morale douteuse peut nominer douze fois un délinquant sexuel et faire salle comble, faisant de toute entreprise féministe dans ce cadre un simulacre absurde anti-populaire.

Aux Césars, les films sont nominés par environ 4700 académiciens issu de l’industrie du cinéma. Ces personnes sont anonymes, cela donne déjà un aperçu de l’aspect anti-démocratique que cela peut avoir. Ces gens n’ont donc de comptes à rendre à personne et cela passe pour un processus impartial qu’on ne peut pas remettre en cause.

Voici ce que disait le directeur générale de la SACD, Pascal Rogard, à Franceinfo vendredi :

« Ce qu’il a fait dans sa vie privée [R. Polanski, ndlr] est très contestable, peut-être critiqué, mais il a quand même été jugé aux États-Unis et pour le moment il ne fait pas l’objet de plaintes en France »

Il dit en même temps qu’en dernière instance, si les académiciens l’avaient nominés, on ne pouvait remettre ça en cause.

On a donc un délinquant sexuel fugitif (il est toujours inscrit comme recherché par Interpol) dont le travail cinématographique pourrait être apprécié car violer des gens, de surcroît des enfants, ferait partie de la vie privée et ne regarderait personne.

Une telle manière de penser est en fait représentative de la morale, ou plutôt la non morale de cette institution bourgeoise issue de mai 68 sur le plan des mœurs.

L’académie des Césars veut conserver un mode de vie issu de la « libération sexuelle » qui est en fait de prôner l’absence de limites. Une absence de limites profitant en général aux hommes, aux personnes ayant l’ascendant sur les autres.

C’est là l’héritage d’une gauche moderniste, bourgeoise, libertaire, libertine et amorale.

Face à cela, la fausse-gauche postmoderne essaie de s’ériger en alternative en réclamant une modernisation de l’intérieur. C’est ainsi que la présidence des Césars démissionne, proposant comme présidente par intérim Margaret Ménégoz. Cette décision provoque le contentement chez les personnalités frondeuses des Césars, ayant signé la pétition dénonçant le fonctionnement élitiste de cette institution.

Comme pour la question du manque de représentation des « minorités » dans le cinéma français, l’idée c’est que si on met plus de femmes, plus de noirs et d’arabes, plus de « LGBTQI++ », on aura une institution nouvelle, pouvant influencer positivement la société.

C’est le sens de la démarche de Florence Foresti, qui avait été désignée pour présider la séance. Elle n’a pas renoncé à son rôle, pensant qu’elle pouvait en tant qu’individu, faire passer un message à travers un one woman show déplacé. Elle y a tourné à la dérision le Roman Polanski des années soixante-dix et pas la même occasion faire rire de ses victimes aussi dans un moment extrêmement malaisant.

Pour la plupart des gens présents, la grogne est acceptable, mais complètement faire capoter la cérémonie, c’est impensable.

Adèle Haenel est venue y assister, sachant pourtant que Polanski était nominé douze fois, espérant encore que l’agitation virtuelle aurait pu changer quoique ce soit à l’esprit de tout un milieu. Elle a donc quitté la salle avec une dizaine d’autres actrices pour marquer le coup, sincèrement choquée, mais prisonnière de son propre milieu.

Cette « fronde » au sein de l’institution conservatrice patriarcale du cinéma français, n’est autre que l’affirmation du post-modernisme, qui pour s’opposer au patriarcat est capable d’inventer par ailleurs quelque chose comme la pornographie féministe.

La réelle opposition à tout cela est en fait la morale populaire, intransigeante avec toute déviance. Si on plaçait Polanski au milieux des gens normaux en disant qui il est et ce qu’il a fait, il n’y aurait pas lieu de tergiverser sur son art. Un « pointeur » reste un « pointeur ».

Mais les gens du peuple qui font du cinéma se font aspirer par la bourgeoisie, laissant derrière eux une bonne partie de leur valeurs.

La culture populaire voudrait une démarche complète, incorruptible et avec pour objectif de combattre la décadence morale et de mettre en avant le réalisme, l’émancipation collective.
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L’affaire esthético-littéraire criminelle Gabriel Matzneff

Vanessa Springora publie le 2 janvier prochain Le Consentement où elle raconte comment à 14 ans elle est tombée sous l’emprise d’un écrivain reconnu par le tout-Paris des années 1980. À l’époque, cet écrivain faisait d’ailleurs ouvertement la promotion de sa démarche, dans une tradition même bien ancrée dans la haute bourgeoisie littéraire liée à l’idéologie pédéraste du Banquet de Platon.

À l’occasion de l’anniversaire de mai 1968, on trouve sur agauche.org un article au titre très perturbant : Mai 1968 et la promotion libérale-libertaire de la pédophilie. Cela parle déjà de l’écrivain concerné par le scandale actuel.

S’il est désigné comme G.M. dans le livre, tout le monde sait qu’il s’agit de Gabriel Matzneff. Il était alors quinquagénaire alors que Vanessa Springora, devenue son esclave sexuelle, avait 14 ans.

On a affaire ici à un mélange d’esprit grand-bourgeois et d’esprit décadent libéral-libertaire. Gabriel Matzneff est d’ailleurs chroniqueur dans le très réactionnaire hebdomadaire Le Point. On est dans un refus élitiste de la norme, une exigence d’expérience au-delà de la morale à la Nietzsche, d’où le soutien total de la « gauche » postmoderne.

On est dans une démarche se voulant à la fois transgression et transcendance. Cet idéalisme esthético-littéraire est très prégnant en France. La pédophilie et la pédérastie sont considérés, dans une mouvance où l’on trouve notamment André Gide et Alain Robbe-Grillet, comme une forme de relation au-delà des contingences matérielles, une forme pratiquement sacrée, de maître à disciple dans un « amour » représentant une beauté pure.

De quoi faire sauter au plafond tout prolétaire. Mais de quoi donner un « sens » à la vie d’un grand bourgeois esthétisant ayant peur de la vie d’adulte et romançant une activité perverse d’emprise.

À des moment-clefs, tant Le Monde que Libération ont d’ailleurs été des vecteurs sciemment employés pour la promotion de cette ignoble perversité et un texte comme celui écrit par Gabriel Matzneff a été signé par Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, André Glucksmann, Gilles Deleuze, etc.

L’affaire Gabriel Matzneff n’en a que davantage de sens aujourd’hui. Tous les idéologues, théoriciens et philosophes « post-moderne », tous, sans exception, ont défendu le rejet des normes allant jusqu’à la pédophilie. Les théoriciens de l’ultra-individualisme, de la « spontanéité », de l’écriture inclusive et autres folies identitaires plaçant l’individu comme irréductiblement « différent » ont toujours réfuté toute frontière morale.

Ce qui est logique : si tout le monde est différent, alors il n’y a plus de morale universelle possible. Inversement, la morale universelle exige le socialisme et le rejet de la notion d’individu tout puissant…

Pour ceux qui reconnaissent « l’individu » et son absolue différence, du moment qu’il y a « choix », alors on peut faire n’importe quoi, depuis se dire homme ou femme comme on le veut, jusqu’à la pédérastie ou la pédophilie s’il y a « choix », comme dans un contrat au sein de la société capitaliste. Personne ne pourrait juger, puisque chacun est différent.

C’est là une application strictement logique du libéralisme. Gabriel Matzneff ne s’est donc jamais caché ; sur son blog, il montre quelques « petites amies » adolescentes. C’est son mode de vie.

Sa théorie est très bien élaborée, à tous les niveaux. Cela le conduit par exemple à flétrir la « génération Bataclan » sur laquelle il crache dans Le Point au nom d’un élitisme « spirituel », paraphrasant somme toute l’idéal « spiritualiste » de l’État islamique contre une vie quotidienne « vide ».

Cela l’amène surtout à valoriser la valeur « spirituelle » de la pédophilie, de la pédérastie comme horizon de liberté, comme ici dans une interview de 1974 :

« Des moins de seize ans, il y en a dans tous mes livres. C’est en vérité une de mes idées fixes majeures, non au sens malsain que peut avoir l’expression « idée fixe » mais au contraire dans un sens joyeux, créateur, ludique. L’adolescence c’est l’âge du refus, de la rupture. Rester fidèle à l’esprit de cet âge, c’est dire non à ce que Nietzsche appelle le « cul de plomb », c’est à dire le faux-sérieux, les faux-devoirs, toute la sclérose qui rend le monde adulte si terne et si ennuyeux.
La nostalgie de l’androgyne est une des nostalgies fondamentales de l’humanité. Elle est, par essence, nostalgie paradisiaque. Si mes histoires de petits garçons et de petites filles font scandale c’est simplement parce que les gens ont peur du paradis. »

De par sa logique libérale du « contrat » et sa quête esthétisante et élitiste, Gabriel Matzneff a été considéré – à juste titre – comme relevant du patrimoine littéraire bourgeois. Un « lettré » comme Bernard Pivot – en fait un fonctionnaire du vide littéraire et artistique – pouvait parler tranquillement de Gabriel Matzneff et de ses activités sordides, comme si de rien n’était, comme ici en 1990.

 

Il est d’ailleurs encore défendu, dans le scandale actuel, par de très nombreuses figures littéraires. Lui-même s’est plaint dans Le Nouvel Obs, avec une rhétorique impeccablement esthético-littéraire, avec le Banquet de Platon à l’arrière-plan :

« Apprendre que le livre que Vanessa a décidé d’écrire de mon vivant n’est nullement le récit de nos lumineuses et brûlantes amours, mais un ouvrage hostile, méchant, dénigrant, destiné à me nuire, un triste mixte de réquisitoire de procureur et de diagnostic concocté dans le cabinet d’un psychanalyste, provoque en moi une tristesse qui me suffoque. »

Au sens strict, aucun libéral ne peut critiquer Gabriel Matzneff. Ceux qui acceptent le libéralisme dans les mœurs sont obligés d’accepter sa démarche, du moment qu’il y a « contrat » avec l’adolescent ou l’enfant, qu’il y a « accord »… Car on ne pourrait pas juger.

Pour ceux qui n’adhèrent pas au libéralisme dans les mœurs, le jugement de gens comme cela est, évidemment, plus sommaire, pour ne pas dire plus expéditif.

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Benoît XVI sur l’Église catholique et la dégénérescence du monde moderne

Le pape « retraité » Benoît XVI a fait une longue lettre publiée au sein de l’Église catholique. Il y explique que celle-ci connaît une attaque venant de ceux qui veulent la moderniser, l’adapter à des mœurs qu’ils considère somme toute comme dégénérées. C’est toute la logique mystique d’une « révolte contre le monde moderne ».

La Gauche historique a un grand point commun avec le catholicisme, et cela la distingue de la gauche post-moderne, post-industrielle. Ce point commun, c’est l’affirmation d’une morale et de valeurs bien déterminées, d’une éthique du quotidien. Ni la Gauche historique, ni le catholicisme ne professent le libéralisme. Ni l’une, ni l’autre n’acceptent le discours libéral-libertaire de déconstruction des normes et des valeurs.

Naturellement, la Gauche historique et le catholicisme ont des visions du monde bien différentes. Mais les deux ont des valeurs et en cela, ils sont opposés à une « modernité » capitaliste faisant de l’individu, de ses caprices, de ses « choix », l’alpha et l’oméga du sens de la vie. C’est pour cette raison que l’Église catholique, comme elle professe un mysticisme, est catégoriquement contre le mariage des prêtres. On ne peut être marié qu’à l’Église comme intermédiaire avec le divin.

Cela semble incompréhensible pour une écrasante majorité de Français, catholiques ou pas. Car les Français sont libéraux et ne comprennent pas que tout ne soit pas relatif. Ils ont accepté les règles culturelles du capitalisme comme quoi tout se vaut. Or, les religions ne sont pas relatives, elles viennent de Dieu, si on accepte leur discours.

Évidemment, il n’y a pas de Dieu, donc ce qui est dit est relatif, car le produit de l’Histoire. Le christianisme a joué un rôle progressiste, le catholicisme d’abord, le protestantisme ensuite. Mais c’est du passé et aujourd’hui on n’en a plus besoin. Beaucoup de gens l’ont compris, même de ceux qui croient en les religions ! Et cette incohérence est un problème, car les religions, de leur côté, maintiennent forcément leur discours.

Pour le pape Benoît XVI, donc, la religion n’est du passé, mais un présent ininterrompu, celui de la révélation, et dans un long texte, il défend le caractère sacré des institutions religieuses. Il formule cela avec lyrisme, refusant toute modification, toute « innovation » comme le disent les musulmans :

« L’idée d’une meilleure Église, créée par nous-mêmes, est en fait une proposition du Diable, par laquelle il veut nous éloigner du Dieu vivant, à travers une logique trompeuse par laquelle nous sommes trop facilement dupés. »

Tout cela ne peut évidemment que perturber les catholiques français. « Abus sexuels, un texte troublant de Benoît XVI », dit d’ailleurs le titre d’un article à ce sujet dans La Croix, le quotidien catholique. Le sous-titre de l’article tente de désamorcer l’affaire :

« Analyse Une revue allemande a publié un texte de Benoît XVI dans lequel le pape émérite semble prendre le contre-pied du pape François sur la question des abus sexuels. »

La Croix ment ici et cherche à masquer le problème en tordant les faits. Ce n’est en effet pas une revue allemande, mais la revue du clergé catholique de Bavière et du Palatinat rhénan. Il y a donc une dimension tout à fait légale à ce texte, publié dans un cadre relevant directement de l’Église catholique romaine.

À cela s’ajoute que le texte est d’un pape « retraité », une sommité théologique. Et il a été bien précisé lors de la parution de l’article qu’il y avait l’accord du pape François pour sa sortie. Les derniers mots du texte sont d’ailleurs :

« À la fin de mes réflexions, j’aimerais remercier le pape François pour tout ce qu’il fait afin de nous montrer, de manière toujours renouvelée, la lumière de Dieu, qui encore aujourd’hui n’a pas disparu. Merci, Saint Père ! »

Il est vrai que le texte fait mal à tous ceux qui tentent de réinterpréter le catholicisme de manière libérale ; le quotidien italien le Corriere della Sera parle d’ailleurs d’un « véritable coup de poing dans l’estomac ». La Croix est même obligé de conclure l’article par un autre pieux mensonge :

« Certains vont toutefois jusqu’à mettre en doute la paternité d’un texte dans lequel ils ne reconnaissent pas la plume habituelle de l’ancien pape qui, à 92 ans la semaine prochaine, leur apparaît plus que jamais sous la coupe de son entourage. »

De tels propos sont risibles pour qui sait que Benoît XVI est l’un des plus grands théologiens catholiques de la seconde moitié du 20e siècle et qu’il a toujours défendu les mêmes positions.

Que dit-il, d’ailleurs, dans le texte, ou plutôt que rappelle-t-il ? Que les affaires de pédophilie qui ont récemment fait scandale dans l’Église romaine, où l’on s’aperçoit toujours plus que c’est une forme de violence s’exprimant de manière récurrente dans le clergé, auraient des sources extérieures à l’Église. Il ne va pas dire le contraire, puisque pour lui tous les problèmes viennent du monde matériel et toutes les solutions du monde spirituel. L’Église étant une forme spirituelle, elle est donc intouchable.

Tous les problèmes sont attribués par Benoît XVI à une dégénérescence, le monde moderne en étant son expression la plus complète. C’est pour cela qu’il faut rétablir la Gauche historique et dénoncer la décadence. Il n’y a que trois interprétations : le « monde moderne » est bien car libéral, le « monde moderne » est mauvais car dégénéré, ou bien la société capitaliste est décadente. Le libéralisme et le conservatisme sont d’ailleurs une image inversée l’un de l’autre ; seule la vision socialiste dépasse réellement le capitalisme.

Et, donc, Benoît XVI attaque la dégénérescence. D’où ses dénonciations de la « révolution sexuelle » apparue dans les années 1960, l’hypersexualisation mercantile qui s’est développée, jusqu’à la pornographie, et qui aurait contaminé des pans entiers de l’Église, dans la mesure où il y aurait des propositions de « s’adapter » au monde moderne.

Un exemple notamment mentionnée est le manifeste de Cologne de 1989, signé par des centaines de théologiens allemands, autrichiens, suisses et néerlandais. Un autre est la formation, qui n’est nullement un secret, de clubs homosexuels à l’intérieur de l’Église, menant une très importante guerre d’influence. Le pape François en a également parlé.

C’est que le conservatisme ne peut pas tenir face au libéralisme, effectivement. La religion catholique étant un mysticisme avec un clergé censé être « pur », il y a forcément une contamination par la décadence. Et effectivement, s’il y a davantage de pédophilie dans une société capitaliste en pleine décadence, alors cela se reflète d’autant plus dans une structure comme le clergé catholique avec ses mœurs anti-naturelles.

En fait, Benoît XVI a raison, sauf qu’il croit voir une dégénérescence alors que c’est une décadence, et il croit voir en l’Église quelque chose de pur qui pourrait tenir le choc, alors qu’en réalité c’est une relique du passé, condamnée à être balayée. En ce sens, l’anticléricalisme primaire résumant la pédophilie à l’Église est fondamentalement erroné. Il faut dénoncer la pédophilie en général, et bien voir qu’elle s’étend dans l’Église en particulier, de par ses mœurs mystiques par définition délirantes.

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Bac littérature 2018 : pédérastie et inceste au programme

Ainsi, le sujet au Bac littérature hier pour les Terminales Littéraires était directement consacré à la pédérastie. C’est révélateur d’à quel point un esprit « moderne » pratiquement dégénéré a obtenu la main-mise sur de vastes sphères intellectuelles, dans le prolongement de la promotion libérale-libertaire de la pédophilie par des intellectuels dans les années 1970.

Et le constat est sans appel. Il ne s’agit pas simplement d’avoir choisi non pas l’autre roman au programme, Madame de Montpensier de Madame de Lafayette. Il s’agit d’avoir posé une question directement liée à la pédérastie dans le roman Les Faux-monnayeurs d’André Gide.

Voici les deux questions posées au Bac littérature hier, la première étant celle qui nous intéresse directement :

Une critique déclare qu’à la fin des Faux-monnayeurs « tout rentre dans l’ordre ». Qu’en pensez vous ? (8 points)

André Gide avait d’abord envisagé d’inscrire les réflexions d’Edouard sur le roman dans un premier chapitre pouvant servir de préface. Il y a pourtant renoncé. Selon vous, pourquoi ? (12 points)

Or, la toute fin des Faux-Monnayeurs consiste en la phrase suivante :

« Je suis bien curieux de connaître Caloub. »

Caloub est justement un très jeune adolescent…dont le nom est un anagramme de « boucle », comme reflet de l’éternel retour vers les jeunes à soumettre.

Car celui qui dit cela est un écrivain de 38 ans, Édouard, qui couche avec son propre neveu dont il est le « mentor ». Tout le roman consiste justement à raconter comment deux pédérastes tentent d’obtenir des faveurs des lycéens, le tout à mots couverts.

Mais quand on dit à mots couverts, il faut relativiser ; les propos de l’oncle sur son propre neveu sont très clairs :

« Dès que je le vis, ce premier jour, dès qu’il se fut assis à la table de famille, dès mon premier regard, ou plus exactement dès son premier regard, j’ai senti que ce regard s’emparait de moi et que je ne disposais plus de ma vie ».

Le jeune peut d’ailleurs écrire, dans une lettre, que :

« Pour cacher son identité, Laura passe pour la femme d’Édouard ; mais chaque nuit c’est elle qui occupe la petite chambre et je vais retrouver Édouard dans la sienne. Chaque matin c’est tout un trimbalement pour donner le change aux domestiques. »

Le roman est d’ailleurs d’une large portée autobiographique.

Marc Allegret et André Gide en 1920

André Gode, dans son Journal, raconte en novembre 1918 sa définition de la pédérastie :

« J’appelle pédéraste celui qui, comme le mot l’indique, s’éprend des jeunes garçons. J’appelle sodomite […] celui dont le désir s’adresse aux hommes faits. J’appelle inverti celui qui, dans la comédie de l’amour, assume le rôle d’une femme et désire être possédé.

Ces trois sortes d’homosexuels ne sont point toujours nettement tranchées ; il y a des glissements possibles de l’une à l’autre ; mais le plus souvent, la différence entre eux est telle qu’ils éprouvent un profond dégoût les uns pour les autres ; dégoût accompagné d’une réprobation qui ne le cède parfois en rien à celle que vous (hétérosexuels) manifestez âprement pour les trois.

Les pédérastes, dont je suis (pourquoi ne puis-je dire cela tout simplement, sans qu’aussitôt vous prétendiez voir, dans mon aveu, forfanterie ?) sont beaucoup plus rares, les sodomites beaucoup plus nombreux, que je ne pouvais croire d’abord ».

Là encore, il faut être prudent. Dans le Tome II de son Journal publié dans la prestigieuse Pléiade, André Gide peut écrire des choses comme :

« La compagnie de très jeunes enfants me requiert irrésistiblement. Il en a toujours été de même et nul plaisir n’est chez moi plus sincère. »

Cela en fait davantage un pédophile et par ailleurs tous ses écrits littéraires tournent autour de cette obsession. On remarquera comme les éditions Folio jouent de cette question des jeunes garçons comme ici sur une couverture!

Les Faux-monnayeurs racontent comment des gens des milieux les plus aisés font de la pédérastie un style de vie : qu’en 2018, l’Éducation Nationale n’ait rien de mieux à proposer en dit long sur ses valeurs, sur la décadence générale sur le plan culturel, sur la corruption par le capitalisme.

Seule une Gauche ancrée dans la population qui travaille, loin des styles de vie individualistes et corrompus, peut renverser une telle situation.

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Mai 1968 et la promotion libérale-libertaire de la pédophilie

Il serait erroné de ne pas comprendre que Mai 1968 possède une forte charge libérale-libertaire, qui a largement conditionné la société française. L’un des aspects les plus révélateurs de cela est le soutien de la tendance « spontanéiste » à la pédophilie, sous des prétextes d’« ouverture sexuelle ».

Libération fit au départ l’éloge de la pédophilie.

On a là évidemment une cassure complète avec le peuple qui, lui, de manière fort juste, entend pendre et haut et court les promoteurs ou acteurs d’un tel crime.

Cependant, la « révolution sexuelle » prônée par la gauche anti-ouvrière fut si prégnante dans la foulée de Mai 1968 qu’il y eut pas moins de trois appels pro-pédophiles publiés dans la presse liée à la gauche « moderne ».

Le premier consista en une lettre ouverte publiée dans Le Monde du 26 janvier 1977, appelant à la libération de trois personnes ayant eu des rapports sexuels – en fait il s’agit bien entendu de viols – avec des filles et des garçons de 13 et 14 ans.

Cette lettre, anonyme alors, fut en fait écrite par Gabriel Matzneff, un écrivain faisant toute une théorisation de la pédophilie comme rapport qui serait authentique, consenti, etc., alors qu’en même temps il assume d’avoir pratiqué le « tourisme sexuel » aux Philippines.

En voici l’ignoble texte :

Les 27, 28 et 29 janvier, devant la cour d’assises des Yvelines, vont comparaître, pour attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de quinze ans, Bernard Dejager, Jean-Claude Gallien et Jean Burckhardt, qui, arrêtés à l’automne 1973, sont déjà restés plus de trois ans en détention provisoire. Seul Bernard Dejager a récemment bénéficié du principe de la liberté des inculpés.

Une si longue détention préventive pour instruire une simple affaire de  » mœurs « , où les enfants n’ont pas été victimes de la moindre violence, mais, au contraire, ont précisé aux juges d’instruction qu’ils étaient consentants (quoique la justice leur dénie actuellement tout droit au consentement), une si longue détention préventive nous paraît déjà scandaleuse.

Aujourd’hui, ils risquent d’être condamnés à une grave peine de réclusion criminelle soit pour avoir eu des relations sexuelles avec ces mineurs, garçons et filles, soit pour avoir favorisé et photographié leurs jeux sexuels.

Nous considérons qu’il y a une disproportion manifeste, d’une part, entre la qualification de  » crime  » qui justifie une telle sévérité, et la nature des faits reprochés ; d’autre part, entre le caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d’une société qui tend à reconnaître chez les enfants et les adolescents l’existence d’une vie sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ?).

La loi française se contredit lorsqu’elle reconnaît une capacité de discernement à un mineur de treize ou quatorze ans qu’elle peut juger et condamner, alors qu’elle lui refuse cette capacité quand il s’agit de sa vie affective et sexuelle.

Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit. Nous ne comprendrions pas que le 29 janvier Dejager, Gallien et Burckhardt ne retrouvent pas la liberté.

On trouve parmi les signataires de la lettre ouverte l’ensemble des figures de la gauche « moderne », entendant nier le mouvement ouvrier au nom de l’individu libre, spontané, etc.

On a ainsi Félix Guattari et Gilles Deleuze (théoriciens « désirants »), Guy Hocquenghem, Françoise d’Eaubonne et Daniel Guérin (théoriciens d’une homosexualité comme subversion), André Glucksmann et Bernard Kouchner (des « nouveaux philosophes »), Michel Leiris et Francis Ponge (prétendus poètes de la modernité), Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir (les existentialistes), Grisélidis Réal (théoricienne de la prostitution comme subversion) et Catherine Millet (théoricienne de l’art contemporain), Anne Querrien et Jean-Marie Vincent (des post-marxistes), etc.

Le second appel fut publié également dans Le Monde, le 23 mai 1977. Il reprend la défense des trois personnes faite dans le premier appel et se pose pour une « liberté » totale :

« Les signataires de la présente lettre considèrent que l’entière liberté des partenaires d’une relation sexuelle est la condition nécessaire et suffisante de la licéité de cette relation (…).

Ils estiment, enfin, de façon plus générale, que les dispositions prétendant à une « protection » de l’enfance et de la jeunesse (…) doivent être abrogés, ou profondément modifiés, dans le sens d’une reconnaissance du droit de l’enfant et de l’adolescent à entretenir des relations avec des personnes de son choix. »

Le lettre fut envoyée au Parlement avec 80 signatures de personnalités et intellectuels. Parmi les signataires, en plus souvent des mêmes que le précédent appel, on a Michel Foucault et Jacques Derrida (philosophes de la « French Theory »), le metteur en scène Patrice Chéreau, la neuro-psychiatre Françoise Dolto, etc.

Enfin, la page courrier de Libération publie en mars 1979 une lettre signé par quelques personnalités en soutien, à un adulte attendant son procès, expliquant il vit avec des jeunes filles de 6 à 12 ans « dont l’air épanoui montre aux yeux de tous, y compris leurs parents, le bonheur qu’elles trouvent en lui ».

Libération va être coutumier du fait, n’hésitant pas à publier deux jours d’affilée, comme deux mois plus tôt, un éloge de la pédophilie écrit par un proxénète d’enfants, où on lit que « l’enfant qui aime un adulte (…) aime ressentir dans son corps le membre viril de celui qu’il aime, d’être uni à lui, par la chair », qu’il faut « qu’on arrête de persécuter ceux qui aiment les enfants, même s’ils les aiment aussi avec leur corps ».

Dans Libération du 20 juin 1981, on peut lire dans l’article « Câlins enfantins » :

« Je faisais un cunnilingus à une amie. Sa fille, âgée de cinq ans, paraissait dormir dans son petit lit mitoyen. Quand j’ai eu fini, la petite s’est placée sur le dos en écartant les cuisses et, très sérieusement, me dit « à mon tour, maintenant ». Elle était adorable. Nos rapports se sont poursuivis pendant trois ans. »

L’article est précédé de la présentation suivante :

« Benoît et son amie ont les mêmes goûts. Ils aiment les petits enfants, beaucoup. Quand Benoît parle des enfants, ses yeux sombres de pâtre grec s’embrasent de tendresse. »

On est là dans une pseudo-subversion témoignant surtout de la décadence des intellectuels basculant dans la perversité ; l’éloge pédophile d’un René Schérer, philosophe « moderne » de Paris 8 n’est qu’un écho de celui de la pédérastie dans les années 1920 par André Gide 

Ce dernier a d’ailleurs son œuvre intitulée Les faux-monnayeurs – apologie claire et nette de la pédérastie comme seul couple « normal » – au programme aujourd’hui de l’épreuve de littérature pour les terminales littéraires, en littérature.

Cela témoigne de tout un esprit malsain, célébrant le transgressif, l’aventure artistique aux dépens de toute norme.

C’est en réalité pourriture et décadence et historiquement la Gauche n’a jamais eu que mépris pour de telles postures criminelles, aux antipodes de la moralité ouvrière.

Et on voit bien comment le libéralisme libertaire, aidée de la gauche prétendument moderne, vise justement à briser tout esprit de moralité, à mettre en scène une fausse révolution de la vie quotidienne.