Voilà sortie du chapeau une nouvelle baguette magique : les français seraient à 81 % favorable à ce que les jeunes délinquants soient encadrés par l’armée dans des centres fermés. A priori, on peut se dire pourquoi pas mais en réalité, c’est une mesure populiste et démagogique pour rassurer le peuple dans le fait que l’État, la bourgeoisie, puisse encore contrôler la situation.
Le problème de la bourgeoisie c’est de tout voir à l’aune du relâchement du « respect » et des valeurs traditionnelles. L’armée serait alors la garante de telles valeurs à inculquer aux jeunes délinquants embrigadés dans le narcotrafic. Mais c’est là pure illusion, car sinon l’Amérique latine ne serait pas gangrénée par ce phénomène comme elle l’est… avec déjà une gestion militarisée des narcos.
Car la question n’est pas de « moraliser » la jeunesse délinquante, mais de réprimer les lumpen zombifiés, au moyen de la mobilisation du peuple tout entier sur la base des valeurs collectivistes. Les jeunes narcos ne sont pas des « âmes errantes » mais des zombies façonnés par un capitalisme moribond. Ils prennent le dessus non pas parce qu’il y aurait un relâchement, mais parce qu’au travers de son pourrissement il y a renforcement de la société bourgeoise. Les narcos sont le pire de la morale bourgeoise décadente !
Ainsi, encadrement militaire ou non, rien ne sera réglé tant que la société bourgeoise restera ce qu’elle est, elle et ses valeurs de businessman, de relativisme et de banalisation de la violence psychique quotidienne, de mépris de la sensibilité, le tout dans dans des métropoles occidentales qui végètent dans leur ambiance anti-industrielle…
Sans remise en cause de tout cela, comment entrevoir une perspective réelle contre le narco-banditisme ? Ou alors la seule perspective est-elle de réintégrer les jeunes narcos dans l’armée elle-même, pour en faire de la chair à canon apte à défendre la puissance française dans la nouvelle guerre mondiale qui s’installe ?
La vérité, c’est que la réintégration passe par l’investissement dans le travail. Un travail qui ne peut être un job de service, de domestique, ni même un travail manuel aliénant pour le compte d’intérêts privés. Non, il faut un travail lié à la transformation consciente et collective de la vie et c’est là le sens de l’industrialisation socialiste.
Évidemment, la réintégration doit passer par des camps de travail strictement encadrés et isolés de la collectivité, en parallèle à la liquidation des chefs des cartels. Mais cela ne peut être suffisant car il faut un revers productif, transformateur, émancipateur et cela ne peut qu’être le fait de relier les camps de travail à la dynamique du plan général de production pour qu’il y ait pleine participation à l’effort de la société, seule garantie d’une réintégration productive.
Si on conjugue cela au fait que l’encadrement se devra d’être féminin, opéré par des miliciennes issues du peuple, porteuses des valeurs de civilisation et dispensant des leçons politiques et idéologiques révolutionnaires, alors on se donne pleinement les moyens de reformater les zombies des narcotrafics.
Car ce qui compte avant tout, c’est d’être investie de manière positive et active dans la transformation du monde, d’apporter réellement et consciemment sa pierre à l’édifice, et non plus d’être un zombie aliéné pour le compte d’intérêts mortifères.
Au fond, à quoi a abouti la mondialisation, cet autre terme de la « division du travail international », si ce n’est le fait de laisser son propre pays végéter, avec à la clef des poches ultra-précarisées basculant dans le cannibalisme social et la pire des mentalités lumpen ? Voilà la vérité que la bourgeoisie ne veut pas soulever !
Et seule la classe ouvrière peut s’en emparer en imposant une industrialisation socialiste permettant de reprendre le contrôle des besoins sociaux et culturels. L’enjeu ne sera pas de produire on ne sait quelle « nouvelle » batterie ou voiture électrique, mais de changer la vie de tous, d’améliorer en qualité la vie et ainsi réintégrer tout le monde dans l’effort productif national. Et les récalcitrants auront donc le camp de travail comme sas de re-socialisation.
Des usines, des ateliers, des chantiers, bref des moyens de production en masse pour produire ce dont le peuple a besoin pour changer la vie et non plus déléguer tout cela à d’autres pays. Une participation active pour de nouvelles lignes de train et de tramway partout dans le pays, pour le démantèlement des zones moches périphériques et des « grands ensembles » et leur remplacement par des habitations vivantes intégrés à la nature… Il y a tout un programme à établir et à réaliser !
Un plan pour l’industrialisation et des camps de travail leur étant liés pour les plus récalcitrants, un programme à la hauteur des exigences pour dézombifier le pays… Le programme de la révolution socialiste !