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Planète et animaux

Grave crise à Défense de l’animal et au Parti animaliste

La crise frappe très durement l’humanité et il y a un front sur lequel cela ressent très particulièrement : la protection des animaux. Normalement, en ce domaine, il y a un effort subjectif très important, faisant qu’il n’y a pas les mêmes problèmes que dans le monde associatif. Les associations, sportives par exemple, sont en déficit de volontaires, de gens prêts à prendre le relais, les responsabilités. Il y a un échec dans la continuité, en raison de la mentalité consumériste.

Les associations pour les animaux ont toujours eu très peu de moyens en comparaison avec leurs tâches ; beaucoup d’associations sont apparues, ont disparu. Néanmoins, il y a toujours eu un certain fil conducteur. On peut dire que celui-ci est brisé avec la grave crise de la Confédération Nationale Défense de l’animal.

Cette structure fédère 270 associations ; c’est ce qu’on appelait auparavant la « SPA de Lyon ». Cette confédération joue un rôle plus important que la SPA (dite de Paris), bien que cette dernière soit bien plus médiatisée, ou même la seule médiatisée. La SPA de Paris a en effet plus d’aisance sur ce plan de par son caractère centralisé. En même temps, de graves problèmes internes l’ont secoué ces deux dernières décennies, au point que l’État a dû prendre les devants.

Trop d’argent, trop d’ego, des rapports hiérarchiques abusifs, un éloignement culturel et sur le plan des idées de la Cause… on connaît le problème.

Or, il s’avère que désormais la Confédération Nationale Défense de l’animal connaît les mêmes problèmes. Il n’est pas possible de trop en dire. Cependant, il faut avoir conscience que la situation est dramatique. Tout est paralysé structurellement en raison de deux directions concurrentes.

C’est une catastrophe morale et pratique. Morale, car la Confédération Nationale Défense de l’animal apparaissait comme la dernière forteresse imperméable à la confusion régnant dans une société française individualiste. Il y a ici une rupture de confiance massive et cela contribue au désespoir.

Pratique, car on parle ici d’une confédération et les moyens des uns tiennent en raison des moyens des autres. Un rouage grippé, surtout à la direction qui sert de courroie de transmission, et c’est l’asséchement des moyens. C’est comme si les associations se voyaient réduites chacune à sa propre existence, perdant tout ce dont elles profitaient de par l’appartenance à la confédération. Cela concerne tant des questions administratives que les informations importantes, ou encore les dons, les legs.

On parle ici d’une crise d’une ampleur énorme… Qui dure depuis très longtemps désormais. Là encore, nous ne voulons pas trop en dire, mais il faut bien comprendre qu’il faut raisonner en termes de mois et pas de semaines. C’est un désastre.

La faillite se situe en fait sur le plan des idées et de la culture. Le volontarisme a accueilli le carriérisme et a produit l’opportunisme. En l’absence de valeurs et de perspectives, on « gère » et quand on « gère », cela tourne mal.

Quand on n’établit pas de valeurs, comment saisir les choses ? Comment est-il possible qu’en 2023, la Confédération Nationale Défense de l’animal n’ait par exemple jamais assumé de poser la question du véganisme? Ou bien de la nature de la société française pétrie d’individualisme?

La priorité pratique ne saurait être une excuse pour ne pas voir les choses par en haut, afin de justement avoir une pratique bien ancrée dans la réalité, avec une chance de réussir. L’échec de la Confédération Nationale Défense de l’animal est la preuve qu’il ne suffit pas de vouloir forcer le passage pour réussir. C’est une terrible leçon et il faut une sortie de crise qui soit productive, sans quoi c’est un coup de poignard à la cause animale.

C’est bien le facteur humain le problème, au sens d’une incapacité à se mettre au niveau exigé, avec discipline, état d’esprit, fermeté, loyauté. Des traits prolétariens. Pour bien le comprendre, voici un exemple relevant de cet échec complet, propre à notre époque. Il s’agit d’une annonce faite par le Parti animaliste ; nous en avons déjà parlé comme d’un ramassis d’opportunistes prenant les animaux comme fond de commerce pour ramasser des sous aux élections.

Ces gens sont tellement creux qu’ils… ne sont même pas capables de faire leur programme politique eux-mêmes, ils engagent quelqu’un pour ça. Avec l’argent obtenu aux élections, au moyen d’affiches racoleuses avec des chiens et des chats, ils engagent quelqu’un pour de nouveau obtenir de l’argent aux élections…

Voici l’annonce. Elle est froide, sans cœur, rien à voir avec les animaux. Pas d’amour, pas d’empathie, pas de compassion, pas de véganisme, pas d’animaux tout court d’ailleurs. C’est une faillite morale, intellectuelle, culturelle.

OFFRE D’EMPLOI :

chargé·e d’élaboration de programme électoral

Sous la supervision du Bureau national et de la directrice opérationnelle et en lien étroit avec le pôle expertise, vous serez en charge d’élaborer et rédiger le programme politique du Parti animaliste pour les prochaines échéances électorales.

Responsabilités

  • Rédiger le programme politique électoral du parti en accord avec ses valeurs, ses objectifs et sa vision.
  • Effectuer des recherches approfondies sur les enjeux politiques et sociaux afin de formuler des propositions concrètes et cohérentes.
  • Veiller à ce que le programme politique soit clair, accessible et adapté à différents publics.

D’autres tâches complémentaires pourront également être confiées en fonction des besoins.

Profil recherché

  • Très bonne connaissance des enjeux animalistes et environnementaux actuels.
  • Connaissance des enjeux politiques et sociaux actuels.
  • Capacité à effectuer des recherches approfondies.
  • Capacité d’analyse et de synthèse.
  • Bonne capacité rédactionnelle.
  • Capacité à vulgariser de façon claire des notions complexes.
  • Autonomie et proactivité.
  • Force de proposition.
  • Créativité.
  • Discrétion et confidentialité.

Les plus (non obligatoires) :

  • Connaissance du fonctionnement politique européen et des compétences de l’UE.
  • Compétences juridiques.
  • Connaissance des associations animalistes.
  • Expérience de travail dans un environnement politique ou connexe.

Si vous ne correspondez pas à 100 % du profil recherché mais que vous pensez que ce poste est fait pour vous, postulez et expliquez-nous pourquoi ! 

Modalités

  • CDD de 6 mois à temps plein (35 heures).
  • Prise de fonction dès que possible.
  • Télétravail à 100 %.
  • Salaire de 2200 à 2500 € brut mensuel selon le profil.
  • Mutuelle prise en charge à 100 %.
  • Indemnité télétravail de 50 € net / mois.
  • Réunions ponctuelles le soir.

Le Parti animaliste

Depuis 2016, le Parti animaliste contribue à faire émerger la question animale en politique et à la rendre incontournable. En ne se positionnant que sur la question animale et les thématiques qui s’y rapportent, son programme permet d’intégrer pleinement les intérêts des animaux dans les politiques publiques. Parce que la question animale est transversale et universelle, le Parti animaliste est également transpartisan et indépendant.

Lors des élections européennes de 2019, le Parti animaliste a créé la surprise en obtenant 2,17 % des voix.

Aujourd’hui, le Parti animaliste c’est une équipe de 4 salariés et de près de 150 bénévoles assumant des responsabilités variées.

Telle est l’époque : tout est corrompu, à moins d’avoir une base solide. Et la seule base solide, c’est celle de la Gauche historique. Il faut faire face à la réalité et la transformer, dans sa totalité. L’heure est aux grands bouleversements et la Cause animale exige de grandes choses ! Qui ne le comprend pas passe à côté du soutien aux animaux, des animaux eux-mêmes.

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Écologie

L’abandon des animaux, une crise dans la crise

Les animaux subissent encore plus la crise du capitalisme.

La pandémie de Covid-19 n’aura donc eu aucun effet positif et constructif sur les esprits. Elle n’a fait qu’accélérer la fuite en avant des gens, leur basculement dans un individualisme devenu un ultra-individualisme, avec une responsabilité noyée sous des couches de mauvaise foi.

Déjà, il y a eu cette vague d’adoption d’animaux de compagnie pour contrer l’isolement des confinements, comme pour avoir une peluche réconfortante. Une vague qui s’est transformée l’été suivant en une déferlante d’abandons, aboutissant à une situation critique dans des refuges pris à la gorge avec des dons et des bénévoles bien moins nombreux qu’avant la pandémie.

Mais comme si tout cela ne suffisait pas, la SPA France tire dès le mois d’avril la sonnette d’alarme à propos des abandons. Ils auraient augmenté de 15 %, avec près de 6 400 animaux accueillis pour un maximum de 7 500, alors même que l’été et sa vague d’abandons n’a pas commencé. En parallèle, les demandes d’adoption stagnent avec un délai d’attente qui s’est allongé, passant en moyenne de 51 à 56 jours…

En cause, la hausse des prix des produits alimentaires animaliers, qui pourrait atteindre 40 % d’augmentation en 2023. Alors que déjà il n’est pas toujours fait très attention à l’alimentation des animaux, voilà maintenant que l’augmentation des prix provoque tout simplement le rejet d’animaux.

Révélant ainsi combien ils n’étaient pas considérés comme des êtres vivants à part entière mais comme des jouets animés que l’on peut jeter à la déchetterie quand ils deviennent encombrants. Il ne faudrait pas rogner sur telle ou telle dépense absurde dans la société de consommation, résilier son abonnement Netflix ou réduire ses vacances pour ses animaux… tout de même !

Cette hausse est directement liée à la crise de civilisation produite par le crash du capitalisme, dont, pourtant, la pandémie de Covid-19 a été le révélateur. En effet, s’il y a derrière cette hausse des prix la guerre en Ukraine avec le boom du prix de l’énergie mais aussi des céréales nécessaires à la fabrication de l’amidon des croquettes, il y a également une pénurie de « volaille » due à la grippe aviaire, mais aussi de porc avec la grippe porcine. Cela est invisibilisé mais il y a eu en 2022, 16 millions de « volailles » tuées en France !

Enfin, il y a la graisse animale pour l’enrobage des croquettes, et dont le secteur des biocarburants est devenu un gros consommateur, qui a connu une hausse de 200 % sur les deux dernières années… Résultat, les coûts de production ont bondi de 30 % à 50 %, faisant passer le budget annuel moyen pour un animal de compagnie d’environ 640 € à 940 €.

Et ce sont les monopoles capitalistes qui sont à la manœuvre puisque la production alimentaire, dont dérive celle pour les animaux domestiques, est ultraconcentrée avec 80 % de la production détenue par Nestlé et Mars. Un type d’alimentation qui, comme pour les humains, est inadapté pour la santé des animaux.

Le comportement des gens avec leurs animaux est donc un reflet de la crise dans la crise. Plutôt que de choisir la voie de la rébellion contre le capitalisme qui broie tout, ils se conforment à sa « morale » ignoble de la transformation de toute chose en marchandise consommable, jetable

La leçon de la pandémie a en fait été assimilée par les français sur le mode : oui le monde part à la dérive, alors je profite au maximum sans aucune responsabilité autre que satisfaire mes désirs égocentrés…jusqu’à la fin du monde !

C’est abominable et cela montre, s’il le fallait encore, combien la civilisation a besoin d’une avant-garde pour la défendre et l’approfondir au risque de la voir se dissoudre toujours dans la barbarie généralisée.

Il s’agit de reformater entièrement une société à la dérive qui se laisse porter par un capitalisme générant des comportements cyniques, anti-sociaux. L’enjeu du Socialisme, c’est d’uploader de nouvelles consciences dans une nouvelle culture en rupture avec l’abomination, sans excuses, sans exceptions, sans pardon, sans compromis avec l’ancien monde.

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Écologie

« Stop aux abandons » (Nine lives Paris)

L’association parisienne de protection animale «Nine Lives Paris» a publié mi-juillet un rappel concernant les abandons. La France détient depuis quelques années consécutives le record du nombre d’abandons en Europe et les choses ne sont pas prêtes de s’améliorer.

nine live paris - bannière

Le texte tire la sonnette d’alarme : les associations et les refuges sont pour la plupart déjà au maximum de leur capacité dès le début de la période de vacances. Et les abandons ne sont pas partis pour s’arrêter.

Ce sont donc toujours plus d’animaux errants qui seront d’abord déboussolés, terrifiés par ce changement radical de situation : comment les personnes en qui ils avaient confiance ont pu disparaître du jour au lendemain ? Des animaux totalement inadaptés seront incapables de survivre tandis que les autres retrouveront une vie sauvage par la force des choses mais dans un environnement anti-naturel : voitures, poisons, densité d’animaux beaucoup trop élevés, très peu de nourriture, transmission de maladies facilitée, etc.

Face au cynisme ambiant, il y a de quoi se décourager et se replier, se couper du monde autant que possible : ça devient parfois une question de survie, mentalement parlant. Certaines personnes continuent mais cèdent au nihilisme et à la misanthropie. D’autres essaient de garder espoir. Chacun se retrouve vite à naviguer entre ces différentes phases.

Il devient très difficile de garder son calme et de tenir sur le long terme car toutes les mentalités sont à révolutionner : des personnes qui achètent en animalerie un lapin pour Pâques et l’abandonnent quelques mois après, des particuliers qui se comportent comme d’immondes consommateurs façonnés par la devise «le client est roi» en passant par celles qui abandonnent leur chat au bout de quelques suite à des fictifs «problèmes personnels» et autres allergies d’une violence inégalées.

Face à cela, des textes comme celui de «Nine lives Paris» sont à partager pour le bilan dépeint terriblement juste et par la justesse des mots visant à éduquer et faire changer les mentalités : chaque vie sauvée compte.

Nous reproduisons ci-dessous le texte de l’association ainsi que les visuels très réussis qui donnent une idée des messages qu’elle reçoit dans ces périodes, suivi de photos de chats actuellement à l’adoption (pour plus d’informations : aller sur le site de Nine lives Paris)

STOP aux abandons.

Cette année est cruelle pour les animaux.

Championne d’Europe des abandons en 2019 et 2020, la France risque de garder ce titre honteux en 2021.

Nous voulions partager avec vous des extraits de quelques-uns des messages que nous avons reçus dernièrement, cela en moins d’une semaine.

Comme presque toutes les associations d’Ile de France, nous sommes complets.

Nous ne pouvons plus accueillir d’animaux. Nous avons dû répondre par la négative à toutes ces demandes, et à bien d’autres encore, et ce n’était pas par gaité de cœur. Et nous ne pouvons même plus orienter les demandes vers d’autres associations, car nous n’en connaissons pas une seule qui ait de la place.

Tous ces SOS ne pourront pas être soulagés.

Nous sommes impuissantes face à la recrudescence d’abandons et d’animaux errants.

Nous ne sommes qu’une petite association et les demandes débordent. A la SPA, c’est 9 000 animaux abandonnés entre mai et début juillet cette année.

Qui peut changer les choses ?

C’est vous qui pouvez agir pour qu’à l’avenir, nous puissions répondre favorablement à la majorité des demandes de prise en charge

Comment ?

En stérilisant vos animaux.

La stérilisation est le premier maillon de la chaîne.

Lorsque tout le monde aura compris que le nombre exponentiel de chats errants en France est directement lié aux naissances non contrôlées chez les particuliers, nous aurons fait un grand pas et nous pourrons enfin souffler un peu.

La quasi totalité des chats sociables dits « errants » que nous récupérons ont été donnés « contre bons soins » quand ils étaient petits.

En identifiant vos animaux.

L’identification est obligatoire en France et c’est la responsabilité de chaque propriétaire.

Il est très difficile de retrouver les propriétaires d’un chat non identifié. Beaucoup finissent à la fourrière, et en plus de vivre une expérience traumatisante, participent à la surcharge des refuges.

En adoptant responsable.

Le premier confinement a augmenté les adoptions de lapins surtout mais aussi de chats et de chiens.

Animaux qui aujourd’hui, au retour de la vie « normale », n’ont plus leur place dans les foyers.

On n’adopte pas un animal comme on achète une paire de chaussures. On n’offre pas un animal à quelqu’un.

L’adoption doit être un acte réfléchi et personnel.

En devenant famille d’accueil !

Pour que nous puissions continuer à sauver ces animaux, nous avons besoin de familles d’accueil !

Pour être famille d’accueil :

https://ninelives.fr/devenir-benevole/

En nous aidant financièrement

Afin que nous puissions continuer de prendre en charge des animaux et de leur prodiguer les soins nécessaires :

https://www.helloasso.com/…/nine-lives-paris/formulaires/1

Vos dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66%.

Nous avons une pensée pour les autres petites associations d’Ile de France avec qui nous travaillons main dans la main, et qui poussent toujours plus les murs. Qui s’épuisent et qui se désespèrent, chaque année, de voir les choses empirer.

Merci à Coraline, qui a rejoint le pôle communication récemment, pour ces jolis visuels. Et bienvenue à elle

Soyons responsables de nos animaux, qui sont des membres de nos familles à part entière, et des autres

Voici donc des photos de chats à l’adoption (cliquer sur l’image pour se rendre sur la page que l’association lui a dédié).

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Écologie Société

L’enfer est pavé de bonnes intentions: les chats errants

Dans cette série d’article, nous vous proposons d’aborder des attitudes tirées de la vie quotidienne, illustrant le chaos de la société française du XXIe siècle. Des mentalités et des actes illustrant la célèbre expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Abordons aujourd’hui la question du nourrissage des chats errants.

Des chats abandonnés et non stérilisés se retrouvent dans le rue du jour au lendemain sans comprendre ce qui leur arrive. Et n’en déplaisent à l’individualiste sans âme qui s’imagine que cet acte immonde n’impactera qu’un seul animal, ce nouveau chat errant reste un animal et se comportera selon sa vraie nature. Ainsi, les femelles auront une première portée, puis une deuxième, puis une troisième… jusqu’à ce qu’elle soit recueillie par une association (dans le meilleur des cas), ou jusqu’à ce qu’elle agonise dehors. Ses petits vivront eux aussi dans la même précarité, pour ne pas dire la même détresse. Et le cycle continuera.

Certaines personnes, pleine de bonnes intentions, décident alors individuellement d’aller donner à manger à ces chats errants. Certaines donneront tous les jours au même endroit, d’autres de façon plus disséminée dans le temps et l’espace. Quel est le donc problème ? Les chats ont faim et soif, des personnes leur viennent en aide, tout semble correct.

Le problème est que, sans le vouloir, ces personnes peuvent mettre des bâtons dans les roues d’associations s’occupant de chats errants. Ces dernières essaient de les attraper afin de les stériliser à l’aide des trappes, ce qui ne fonctionne plus si des individus isolés les attirent ailleurs avec de la nourriture.

Ceci a été exprimé très clairement par l’association Pattes-en-rond du sud de la Seine-et-Marne mi-avril, via un message Facebook sans pincettes envers une dame qui continue de nourrir des chats. Et ce alors que l’association lui a demandé d’arrêter pour qu’une chatte puisse être attrapée et stérilisée :

« Donc pour faire simple : les personnes qui nourrissent les chats dehors sans les stériliser, vous n’aidez pas ces chats : vous prolongez leur agonie dans la rue et l’agonie de leur descendance.

Ce que vous faites est ignoble. Quand on décide de nourrir des chats, on fait appel à une asso pour stériliser, on participe à la capture pour offrir une meilleure vie à ces chats. On ne les nourrit pas sans leur apporter les soins dont ils ont besoin, on n’entrave pas les tentatives de secours. Ce n’est pas aimer les chats de faire ça ni même les aider.

La tricolore va finir par mettre bas dehors comme une merde dans la crasse, le danger et tout ça pour regarder ses petits crever eux aussi. Alors que si elle avait faim, elle entrerait dans les trappes et pourrait être prise en charge et mise en sécurité. »

Association Pattes-en-rond

Cet exemple est encore pire puisque cette dame est bien au courant des conséquences de ses actions. Malheureusement, les animaux font trop les frais les frais de personnes qui les prennent en otage : des vies sont en jeux et les intérêts individuels l’emportent.

De la rue à l’adoption, les bénévoles d’associations comme Pattes-en-rond font face aux egos et aux caprices de de consommateurs : ceux qui abandonnent leur animal comme ils jettent leur cigarette par terre ; ceux qui s’offusquent des critères d’adoption stricts, habitués à au « client est roi ».

S’ajoutent enfin ceux pensant bien faire, ceux qui comprennent et s’arrêtent jusqu’à ce qu’une autre personne pleine de bonnes intentions fasse de même.

Tout ceci semblera criminel aux yeux des humains dans plusieurs siècles : comment une société capable de connecter le monde entier via internet arrive-t-elle à laisser des associations seules contre tous ? Comment une société capable d’envoyer des hommes dans l’espace peut-elle laisser de côté tous ces chats errants ?

Il n’y a aucun frein technologique, logistique et humain. Une société basée non plus sur l’entrepreneur individuel, face au monde et au marché, mais sur la coopération et les intérêts collectifs pourrait venir en aide à tous ces chats. Tous pourraient être pris en charge très rapidement, tous pourraient être identifiés, soignés, stérilisés et adoptés.

A la Gauche historique de faire vivre l’idéal socialiste pour l’humanité et tous ses habitants !

Vous pouvez aider l’association Pattes-en-rond, tout est expliqué ici.

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Écologie

L’Assemblée nationale adopte une petite loi pour les animaux

L’Assemblée nationale a voté vendredi 29 janvier 2021 une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale. C’est un petit pas, allant clairement dans le bon sens, mais qui ne suffira pas à changer le sort général des animaux dans le pays tellement la tâche est immense.

La proposition de loi « visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale », portée par les députés de la majorité Laëtitia Romeiro Dias, Dimitri Houbron, Loïc Dombreval et Aurore Bergé, a été adoptée suite à une procédure accélérée avec 79 voix pour (et 2 contre) à l’Assemblée nationale.

Il y a des bonnes choses dans ce texte, montrant une évolution des mentalités en France. C’est toutefois très limité par rapport aux exigences de la protection animale. On a d’abord trois mesures pour les animaux de compagnie :

  • l’instauration d’un « certificat de connaissance des besoins spécifiques de l’espèce » pour l’achat d’un animal de compagnie ou d’un équidé ;
  • l’interdiction de la vente d’animaux en ligne (par petite annonce) pour les particuliers ;
  • l’interdiction à partir de 2024 de la vente de chiens et de chats en animalerie.

C’est intéressant, mais certainement pas à la hauteur de la situation, qui exige qu’un véritable passeport soit élaboré pour chaque animal de compagnie, afin qu’il se voie reconnaître son existence personnelle. Cela permettrait d’établir de réelles obligations pour les familles prenant la responsabilité d’un animal.

Mais pour organiser cela, il faudrait en fait un véritable service public des animaux de compagnie, prenant en charge un réseau de centres de soins et de refuges publics, organisant lui-même l’adoption et l’achat d’animaux de compagnie et disposant d’agents dédiés pour surveiller et faire respecter l’intégrité des animaux dans les familles et dans la société.

Sans cela, les mesures de la proposition de loi visant à renforcer la répression de la maltraitance animale n’auront qu’un faible impact dans une société où règne le libéralisme. Elles consistent en :

  • le durcissement des sanctions pour maltraitance, avec jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende en cas de mort de l’animal ;
  • la considération, comme circonstance aggravante de l’acte d’abandon, le fait de le perpétrer dans des conditions mettant en péril, directement ou indirectement, la vie de l’animal (l’abandonner dans une cage, au milieu de la forêt, dans un endroit non fréquenté, etc.) Cela est puni d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende.
  • la condamnation de la zoopornographie à trois ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende, y compris dans le cas de la simple diffusion des images. La peine peut être portée à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende lorsque les faits sont commis en présence de mineurs, par le propriétaire de l’animal ou un membre de sa famille ou par un professionnel exerçant une activité en lien avec les animaux.

L’autre volet de la loi concerne les animaux sauvages détenus.

Il y a d’abord la fermeture des élevages de visons d’Amérique pour leur fourrure, qui est prévue pour dans deux ans. Si cela est appliqué, ce sera une grande victoire… En attendant, deux ans c’est très long, alors que la fermeture de ces lieux abject devrait être immédiate, ne serait-ce que face aux risques récents liés aux covid-19 que l’on connaît (encore est-il que cette question sanitaire, aussi importante soit-elle, n’est pas ce qui compte ici).

La proposition de loi prévoit également la fin des animaux sauvage pour le spectacle, à la télévision, en cirque ou en delphinarium. Ces deux dernières interdictions sont très marquantes, car elles sont une revendication ancienne et très importante de la protection animale, avec notamment le grand travail fourni sur cette question par One Voice depuis des années.

Si la satisfaction est là, il y a malgré tout une méfiance, car cela n’offre pour l’instant aucune garantie. Rappelons ici que la loi est loin d’être effective, car elle doit ensuite passer devant le Sénat, à majorité de Droite, qui pourrait tout à fait la détricoter. Ensuite, à l’issue d’une éventuelle navette parlementaire, il faudra que la loi soit promulguée… puis qu’il y ait les décrets d’application mettant en place formellement les mesures, puis que celles-ci soient appliquées dans les faits, etc.

Notons au passage qu’il a été remarqué des « détails », comme par exemple le fait que l’article 12 sur les « dispositions relatives aux animaux sauvages détenus en captivité à des fins de divertissement » parle d’établissements… « itinérants ». On se demande ainsi, comme le souligne One Voice, « combien vont rester aux mains des dresseurs qui vont se sédentariser ?! »

Cela a l’apparence d’un détail, mais il n’en est rien. Car l’exploitation des animaux en France relève d’une industrie et d’une culture très ancrée, solidement implantée dans les mentalités. Il ne suffira pas d’une petite loi pour changer les choses par enchantement, car en face les résistances sont fortes, et il y aura forcément des brèches dans lesquels ne manqueront pas de s’engouffrer ceux qui vivent et s’enrichissent aux dépens des animaux.

De toute façon, la proposition de loi, aussi bienveillante soit-elle, passe totalement à côté de la question essentielle des animaux destinés à l’alimentation et exploités en masse par l’agro-industrie… et de la question autant essentielle des animaux sauvages dont les lieux de vie devraient être sanctuarisés.

Car c’est là le cœur du problème, c’est là où tout se joue, dans un sens où dans l’autre.

En effet, si on commence à reconnaître l’existence des animaux, il devient impossible de les manger… Et comme la société n’est pas prête culturellement à changer ses habitudes alimentaires, ni à s’affronter à l’agro-industrie, alors elle va forcément freiner pour la reconnaissance des animaux, y compris ceux de compagnie.

Inversement, à partir du moment où il est question de refuser de manger les animaux, alors là tout se débloque. Et ce n’est plus seulement de l’intégrité des animaux de compagnie ou de l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques dont il est question, mais de tout ce qui concerne les animaux, avec la chasse, la pêche, la corrida, le massacre des animaux sur les routes, les zoos, l’expérimentation animale !

La question animale est tout simplement la boîte de Pandore d’un capitalisme dénaturé qui engloutit la planète elle-même…

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Écologie

Noël: la confédération Défense de l’animal rappelle que les animaux ne sont pas des objets à offrir

Voici un rappel très important fait par la confédération Défense de l’animal, qui regroupe beaucoup de refuges animaliers en France : les animaux ne sont pas des cadeaux de noël que l’on offre par surprise comme on offrirait une console de jeu ou une poupée.

C’est un texte à diffuser, pour inlassablement travailler l’opinion publique !

Les animaux de compagnie, quand les enfants en ont fini avec eux, ne finissent pas dans un carton au fond d’un placard… mais ils vivent une vie terriblement malheureuse et sont parfois abandonnés et viennent surcharger les refuges. C’est abominable, et pourtant cela existe massivement, car nous vivons dans une société où tout doit devenir une marchandise, y compris les êtres vivants. On ne peut pas être sincèrement de gauche et ne pas se dresser contre une telle situation !

Voici le communiqué :

« ❌ NON, l’animal n’est pas un cadeau surprise 🎁

A l’approche des fêtes de fin d’année, on ne le dira jamais assez mais 🐶🐱🐭 ne sont pas des 🎁 🎄

En cette période de fêtes de fin d’année, l’envie de faire plaisir à ses proches est grande. De nombreuses personnes seront tentées d’offrir un animal (chat, chien, rongeurs, oiseaux, poissons…) en cadeau de Noël, succombant ainsi à un achat compulsif et irréfléchi.

Même si la tentation est grande, Défense de l’Animal vous met en garde : offrir un animal en cadeau est une très mauvaise idée !

👉 Retrouvez l’article de Lalia Andasmas  « Un animal ne peut pas être un cadeau surprise » de notre magazine n°99 📰 Défendons les Animaux 📰 – en cours de diffusion.

 » Un animal ne peut pas être un cadeau surprise !

Noël approche, les achats des cadeaux ont déjà commencé. Certains d’entre vous vont peut-être être tentés d’offrir un animal de compagnie à un membre de leur famille, voire à un ami. Or ce cadeau ne devrait pas être possible sans une longue discussion et l’accord préalable de la personne qui le reçoit, dans la mesure où l’animal n’est pas une chose et qu’il risque d’être abandonné.

L’animal n’est pas une chose

L’animal ne peut pas être un cadeau comme les autres puisqu’il est un être vivant doué de sensibilité. En effet, depuis la loi n° 2015-177 du 16 février 2015 relative à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures, l’article 515-14 du Code civil dispose : « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens ». Par conséquent, l’animal n’est plus une chose même s’il se voit encore appliquer les règles du droit des biens. Ainsi, selon le Professeur Marguénaud, une véritable révolution théorique a lieu dans le domaine du statut des animaux domestiques. Certes, bien avant l’article 515-14 du Code civil, on pouvait se fonder sur l’article L.214 du Code rural et de la pêche maritime pour affirmer que l’animal est un être sensible (« Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ») mais il convient de rappeler que le Code civil a un rôle plus important, notamment dans le domaine du statut de l’animal.

Outre la remise en cause du statut de l’animal, offrir un animal non désiré peut conduire à son abandon.

Le risque de voir un être vivant doué de sensibilité abandonné

Oser un tel cadeau surprise, c’est prendre le risque que l’animal soit abandonné quelque temps  après. Or, en principe, cet acte relève du Code pénal, mettant ainsi dans une position très inconfortable le destinataire du cadeau. En effet, abandonner son animal est un délit. Ainsi, selon l’article 521-1, alinéa 9 du Code pénal, la personne qui abandonne son animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité à l’exception des animaux destinés au repeuplement est passible de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. De plus, cette infraction est autonome : il n’est pas nécessaire de constater de sévices ou d’actes de cruauté pour constituer le délit d’abandon.

Certes, il est également possible d’abandonner son animal dans un refuge mais ces derniers sont confrontés à un manque de place et de moyens. Par conséquent, l’abandon d’un « animal-cadeau » dans un refuge participe à son engorgement. Par ailleurs, l’animal prend alors la place d’un autre qui pourrait être confié pour des raisons plus légitimes et risque l’euthanasie, même si les refuges évitent au maximum d’en arriver à cette extrémité. Il faut savoir que la capacité des refuges est limitée par l’administration : lorsqu’un refuge refuse un animal, ce n’est pas pour obliger son propriétaire à le garder mais uniquement pour respecter la réglementation en vigueur.

Afin d’éviter d’être confronté à une telle situation, n’oubliez pas, au moment de vos achats de Noël qu’un animal n’est pas une chose mais un être vivant doué de sensibilité. Il ne doit pas être offert sans l’autorisation expresse de son futur propriétaire.

Lalia Andasmas – Juriste spécialisée en droit animalier« 

L’ANIMAL N’EST PAS UN CADEAU SURPRISE | Accueillir un animal à ses côtés est une décision trop importante pour être prise à la légère. Même s’il est possible de se rendre en animalerie ou sur un site marchand et d’acheter un chien, un chat ou d’autres animaux de compagnie comme un simple produit, l’engagement qui doit en résulter est évidemment tout autre !

L’accueil d’un animal représente une lourde responsabilité, sur le long terme et ne peut être pris à la légère : il en va de son bien-être ! Il est donc essentiel que le futur propriétaire et son foyer prennent  le temps de la réflexion et préparent l’accueil de l’animal ! Ce qui est difficile lorsqu’il s’agit d’un cadeau !

LA RENCONTRE UNE ÉTAPE INDISPENSABLE | La rencontre avec son futur animal est une étape indispensable qui va conditionner l’harmonie et l’équilibre familial au cours des années à venir. Pour cela les équipes des refuges vous accompagnent dans le choix et pour accueillir au mieux votre futur compagnon de vie.

ANIMAL CADEAU, FUTURES VICTIMES DE L’ABANDON | Ces animaux, offerts en cadeaux de Noël ou lors d’anniversaires par exemple, risquent fort de finir sur la liste des nombreuses victimes d’abandon au sein des refuges.

Si vous aimez les animaux, ne participez pas à cette marchandisation. Ils méritent plus de considération.

VOUS ÊTES PRÊTS A CHANGER UNE VIE ? | Soutenez les refuges indépendants et la Confédération Nationale Défense de l’Animal qui luttent depuis de nombreuses années, sans relâche, contre l’animal-objet.

Si vous avez conscience qu’accueillir un animal domestique est un engagement à long terme et si tous les membres de la famille adhèrent à ce beau projet, nous vous invitons à vous rendre au sein du refuge indépendant proche de chez vous, qui saura vous apporter les conseils nécessaires pour débuter une relation riche en émotions.

Allez à la rencontre des animaux ! Nous mettons à votre disposition la liste des associations membres de notre réseau et prenez contact avec le refuge proche de chez vous. »

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Cédric Villani et le «bien-être animal»: mensonge sur mensonge

En prétendant proposer une loi sur le « bien-être animal », Cédric Villani témoigne de tout un opportunisme sur cette question s’étant développé ces dernières années.

Le problème d’une société où les petits-bourgeois sont nombreux, c’est qu’ils se la ramènent particulièrement. Et plus ils ont des moyens, plus ils donnent des leçons. Ces dernières années auront mis les nerfs à rude épreuve en ce qui concerne les animaux.

On avait déjà eu Aymeric Caron comme chroniqueur parlant de manière ininterrompue de la question animale, se faisant valoir auprès des gens à ce sujet. Bon, au moins il est devenu vegan par la suite. Oui, par la suite, car on l’aura compris c’est Aymeric Caron d’abord, la réalité ensuite. La réalité lui a depuis appris que cela ne se passait pas ainsi et son egotrip l’a amené à une insignifiance complète. De figure nationale, il est passé au statut d’objet médiatique du passé. Vanitas vanitatum, omnia vanitas ! Vanité des vanités, tout est vanité !

On a aussi Aurélien Barreau, un astrophysicien prônant la décroissance et dénonçant la viande, immorale et polluante. Avec ses cheveux longs et ses bracelets indiens, cela change du style beau gosse d’Aymeric Caron. Enfin de la sincérité ! Enfin quelqu’un qui vit ses idées ! Si ce n’était qu’au milieu des bracelets, on trouve une Rolex, Aurélien Barreau les collectionnant. Il ne doit pas y voir une quelconque incohérence, car il se refuse pareillement à dénoncer l’expérimentation animale. De toutes façons maintenant ce qui compte c’est sa philosophie, sa poésie, ses discours sur des univers parallèles. La réalité ? Allons donc, elle ne vaut pas le coup !

On n’est pas gâté, tout de même. Alors, passons. Passons sur telle association de défense des animaux, millionnaire et médiatique, pour qui le véganisme n’est même pas un critère dans son organigramme de direction. Passons sur ces trois milliardaires ayant lancé le référendum sur les animaux, qui n’auront finalement amené ni argent, ni relais, ni réseaux, ni rien.

Passons tout cela, pour voir que tout cela est en définitive politique, et que la politique ne s’improvise pas. Surtout, on est dedans ou dehors, on en fait ou pas. C’est pour cela que les gens détestent la politique, ils pensent que c’est de la poudre aux yeux. Ils ont tort : une politique d’une Gauche authentique, historique, c’est une expression réelle de la base. Mais pour cela il faut se bouger, il faut prendre la parole, et la garder. Cela demande une implication, des responsabilités, sur le long terme.

Sinon, on laisse faire des gens comme Cédric Villani. Il a proposé une loi sur le bien-être animal, qui a été prétexte à deux heures de théâtre de boulevard à l’Assemblée jeudi 8 octobre 2020. Cela chahute, cela hue, cela raconte n’importe quoi, un socialiste cite la nouvelle encyclique du pape, le responsable du PCF s’agite comme un fou s’imaginant avoir un poids… C’est une caricature, c’est à la fois ridicule et sinistre, pathétique et surprenant.

Cédric Villani, bien entendu, s’en moque que sa proposition de loi n’a pas été votée. Il est là pour faire carrière. Député de l’Essonne, il a essayé de devenir maire de Paris et a totalement échoué. Alors il fait comme les actrices américaines : pour se faire bien voir, il parle des animaux.

Et il appartient au groupe Écologie, démocratie et solidarité, une fausse scission de LREM qui sert à faire passer en contre-bande les réformes tout en prétendant qu’elles ne sont pas du gouvernement. Comme cela par la suite le groupe bidon peut appeler à voter Emmanuel Macron, malgré son « opposition ». Les figures importantes de LREM ont d’ailleurs souligné qu’il serait rediscuté de la proposition de loi.

Et Cédric Villani avait prévenu déjà que sa proposition de loi était du Emmanuel Macron au carré :

« Cette proposition ne vise ni à interdire la chasse, ni à interdire l’élevage. Elle souhaite mettre fin aux pratiques les plus cruelles et conforter la France dans son statut de grande nation d’élevage et d’agriculture, mettant en valeur sa qualité, son respect de l’environnement et la compétitivité de ses éleveurs. »

Tout cela est vain, ridicule, et on se passerait même de le constater s’il n’était la réalité des animaux. La situation empire chaque jour, mais il est prétendu qu’il y a des améliorations, qu’il y en aura. C’est aussi vain que celui qui ramasse une bouteille en plastique dans un parc et s’imagine un rebelle changeant le monde. Car il ne change rien du tout et le monde garde ses fondements, entraînant inexorablement… la nécessité de tout renverser.

Pour cela il ne faut toutefois pas être un petit-bourgeois, il faut de l’envergure. C’est peut-être à cela qu’on voit qui est réellement de Gauche et qui soutient vraiment les animaux : à l’envergure des sentiments, des exigences, du sens de l’urgence.

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Nouvelle campagne de «30 millions d’amis» contre l’abandon d’animaux

La fondation 30 millions d’amis, qui soutient directement de nombreux refuges, lance une nouvelle campagne contre l’abandon d’animaux.

Le slogan de la campagne pointe du doigt une chose terrifiante, malheureusement bien réelle :

« En France, la peine de mort n’existe plus.
Sauf pour les innocents. »

En effet, comme l’explique « 30 millions d’amis », des milliers d’animaux abandonnés sont tués (il est parlé de manière impropre d’ « euthanasie »)  chaque année, faute de place dans les refuges, faute d’adoption.

L’association pointe directement trois problèmes majeurs, en portant ces revendications très justes :

« – NON aux animaleries – L’animal n’est pas un objet

– NON aux petites annonces – L’animal n’est pas une marchandise

– NON aux acquisitions coup de coeur – L’animal n’est pas un cadeau »

Dix propositions sont ensuite faites sur le site dédié à la campagne, avec une pétition pour les soutenir.

Pour connaître ces dix propositions et signer la pétition, rendez-vous sur la page :

30millionsdamis.fr/la-fondation/nos-campagnes/les-innocents/

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La nouvelle campagne de la SPA contre les abandons

En cette période de crise sanitaire, la Société Protectrice des Animaux (SPA) a décidé de lancer une campagne de sensibilisation imaginée par l’agence WNP, pour lutter contre les abandons qui explosent pendant l’été. La SPA est une des fédérations regroupant des refuges pour animaux.

Voici le court métrage :

Chaque année, la période estivale est une période critique pour les animaux, et donc forcément pour les SPA, les associations de protection animale, les refuges. Tous les ans, il faut sensibiliser à nouveau, il faut évoquer la situation des animaux pour qu’ils ne soient pas oubliés, il faut dire et redire inlassablement les mêmes choses.

Il faut reconnaître que la France a le triste statut de championne d’Europe de l’abandon, comme le présentait l’association 30 millions d’amis l’année dernière dans sa campagne estivale 2019. Dans son clip, les diverses et terribles formes d’abandon étaient mises en scène : de l’abandon cruel en forêt ou sur une route, ne laissant aucune chance à l’animal de s’en sortir, à l’abandon « planifié » en SPA.

On y apprenait que 100 000 animaux étaient abandonnés dans l’année, dont 60 000 au cours de l’été. Ces chiffres sont effarants.

Comme nous l’avions évoqué récemment, les animaux ont subi le confinement de plein fouet. Les adoptions ont été gelées, puis autorisées sur prises de rendez-vous, les bénévoles nourrisseurs ont dû se débrouiller pour nourrir les chats libres, des associations se sont trouvées dans l’incapacité de venir en aide à certains animaux.

Et comme d’habitude, quand tout va mal, c’est forcément pire pour les animaux. Qu’on se le dise, l’abandon et les situations dramatiques pour eux ne sont pas le propre de la période estivale, c’est un fléau quotidien. La crise économique ne les épargne pas, des gens ne s’en sortent plus, n’ont plus les moyens de s’en occuper, mais surtout les animaux sont considérés comme des marchandises : alors au lieu de chercher une solution, de demander de l’aide, on peut abandonner celui-ci, on le remplacera bien par un autre. On se cherche des excuses, on se donne bonne conscience : l’arrivée d’un bébé, un déménagement, « je n’ai plus le temps, il sera mieux à la SPA », etc …

Alors que l’économie va droit dans le mur, que l’ État cherche à donner le change, alors que la ministre du travail Mme Penicaud elle-même appelle les français à « consommer », à « dépenser leur épargne », comme si tout allait bien, nous savons que la période extrêmement difficile qui se profile le sera aussi pour les animaux. Concrètement, que les français partent massivement ou non en vacances cet été, il y aura des abandons, des drames se joueront.

La campagne de la SPA tend à montrer que l’abandon n’est pas uniquement cette triste image du chien attaché à un arbre en pleine forêt ou de ce chat au poil sali errant affamé dans la ville, c’est un véritable cataclysme émotionnel pour l’animal qui subira épreuves sur épreuves pour s’en sortir. Nous savons que beaucoup de fins ne seront pas heureuses, que beaucoup d’abandons sont ni plus ni moins des condamnations à mort.

L’abandon est d’autant plus difficile à vivre pour un chien, un chat, un NAC, enfin tout animal domestique, qu’ils sont extrêmement routiniers, attachés à leur territoire, à leurs habitudes, à leur famille, à leur routine rassurante. Tout leur monde s’écroule à la mesure que notre aliénation grandit toujours plus.

Alors que la population méprise ses actes honteux, alors que l’indignation est grande, on voit bien que cela n’est pas suffisant et que chaque année il faut recommencer.

Ce sont les associations qui prennent en charge le travail de l’État, de la société qui n’assume rien du tout, alors qu’elles croulent littéralement sous les abandons, sous les factures de plusieurs centaines voire milliers d’euros. Ce sont aussi des personnes isolées qui viennent en aide dans leur quartier parce que c’est tout simplement insupportable pour elles de voir des animaux livrés à eux-mêmes. Alors que la législation prévoit des peines pouvant s’élever jusqu’ à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende (article 521-1 du code pénal) pour quiconque se rend coupable de l’abandon d’un animal, les sanctions sont rarement, voire jamais appliquées faute de moyens, faute de détermination !

Face à cela, nous savons que nous ne pourrons pas rester là indéfiniment, d’année en année, à regarder déferler la vague incapables de réagir, et qu’il faudra agir de manière collective si nous ne voulons pas sombrer davantage dans la barbarie.

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Confinement: les associations doivent avoir accès aux animaux en détresse!

L’humanité a déjà été stupide de ne pas prendre en compte la nature et de se retrouver avec un coronavirus mutant. Elle continue dans la lancée en « oubliant » les animaux plus ou moins liés à notre environnement et se retrouvant en détresse.

Il existe des parcs en France où, depuis la grippe aviaire, les oiseaux à qui on a coupé les ailes pour ne pas qu’ils volent se voyaient nourris par des bénévoles, l’administration refusant de s’en occuper. Que deviennent-ils en période de confinement ? L’AFP peut bien mettre des images de canards déambulant devant la Comédie française en arguant que c’est pittoresque : c’est la faim qui les amène là.

Une faim qui concerne évidemment également les pigeons bisets, nos voisins urbains. Qui va s’occuper de leur fournir une alimentation qu’on leur a indirectement donné jusqu’à présent ? Les pigeons ont l’habitude en effet de chercher la nourriture dans les parcs, sur les trottoirs, là où les humains laissent tomber miettes et déchets. Les rues étant vides, ils se trouvent sans ressources et complètement démunis.

Pour donner un exemple de cette situation plus qu’alarmante, dramatique, le 19 mars, une jeune habitante de Le Pouliguen a été verbalisée et devra s’acquitter d’une amende de 135 euros pour avoir été… abreuver ses chevaux dans le pré à 500 mètres de chez elle, munie de son attestation, avec deux bidons de 20 litres d’eau sur son scooter.

Les forces de l’ordre lui ont mentionné que cela n’était pas « vital », la priorité étant « aux humains et non aux animaux ». Si ce n’est pas vital pour l’humain, c’est vital pour les chevaux. Un cheval qui ne boit pas risque très vite une occlusion intestinale, qui sans soins immédiats entraîne une mort lente et terriblement douloureuse : une douleur comparable chez l’humain à de violentes coliques néphrétiques.

De plus, ne pas subvenir aux besoins vitaux de ses animaux est considéré comme de la maltraitance. On marche sur la tête et les cas traités de manière absurdes se succèdent les uns aux autres. Il est malheureusement difficile de recenser cela, parce que les associations s’occupant des animaux ne sont souvent pas centralisés, n’ont pas de moyens et de toutes façons ont bien d’autres priorités en ce moment ! Elles voient en effet les bénévoles ne plus pouvoir venir, elles voient les dons s’arrêter, etc.

Légende : Chien trouvé pendant le confinement dans le Pas-de-Calais et amené en fourrière

Il existe aussi un autre problème pendant ce temps du confinement, qui est celui du nourrissage des chats libres. Beaucoup de nourrisseurs s’inquiètent d’être verbalisés lorsqu’ils se rendent sur les sites de nourrissage des colonies de chats libres. Rien n’est stipulé dans les attestations et c’est au bon vouloir de la localité, voir des municipaux ou gendarmes.

Pourtant, les chats libres ont un statut (article L210-10 et L210-11 du code rural), ils sont sous la responsabilité de l’association et de ses bénévoles. Le chat errant est reconnu animal domestique par l’arrêté du 3 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques relevant du IV de l’article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime. Or, « le fait de priver de nourriture et d’abreuvement un animal domestique est reconnu cruauté passive conformément à l’Article R214-17 du Code Rural ».

Légende : Un nourrissage sur site de chats errants

On voit ici très bien comment le droit, qui n’existe déjà pratiquement pas pour les animaux à part pour les « gérer », disparaît si besoin en ce qui les concerne. C’est quelque chose de très grave, qui reflète le caractère totalement arriérée de la société française, et d’ailleurs de l’humanité en général.

L’humanité se retrouve face à un coronavirus pour avoir détruit les zones naturelles, et malgré cela elle persiste dans son déni de la réalité, dans sa vision du monde anthropocentriste totalement en décalage avec les faits concrets. En ce sens, la question animale se pose en toute acuité en ce début du 21e siècle.

Et le premier pas ne peut être que pratique, en cherchant un moyen d’aider les animaux dans le besoin, en voyant comment aider concrètement les associations.

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Les animaux domestiques, grands oubliés de la crise sanitaires

S’ils ne sont pas officiellement oubliés de l’attestation de sortie, il n’y a pour autant aucune réflexion d’ensemble, ni évidemment de mesures, en ce qui concerne les animaux domestiques. Ils sont considérés comme devant passer par pertes et profits.

Dans ce qu’on doit appeler la désorganisation actuelle, les animaux domestiques se sont trouvés, comme d’habitude, des victimes collatérales et secondaires. Alors qu’ils font partie du « monde des humains », ils n’ont pas été pris en compte, ou très peu dans l’organisation de la vie quotidienne pendant le temps du confinement. Il est juste fait allusion aux chiens principalement dans le formulaire d’attestation de sortie, précisant qu’il est possible de promener son animal à proximité du domicile. C’est tout.

Les vétérinaires restent ouverts, mais cela n’est pas du tout clair dans les formulaires officiels à imprimer pour avoir le droit de sortir. C’était couru d’avance, les institutions se déchargent de manière générale de la question animale.

Pourtant, dès le début de la crise, l’une des principales structures de protection animale, la SPA, a alerté les français concernant les cas d’abandons de chiens, et chats principalement, en raison de fausses rumeurs selon lesquelles les animaux domestiques seraient susceptibles de transmettre le virus aux humains. Or, toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

Cela n’empêche pas les médias parfois de continuer à prétendre que des chiens auraient été contaminés à Hong Kong. Les rappels des associations de protection animale à ce sujet continuent donc d’être nécessaires, comme ici la SPA par l’intermédiaire de son président Jacques-Charles Fombonne :

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! »

La situation qui se profile pour les animaux domestiques dans les semaines et mois à venir reste pourtant catastrophique. Car les refuges tournent au ralenti, il n’y a pas d’adoptions car ils fermés au public.

> Lire également : Défense de l’animal: «Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!»

Ils sont au bord de la saturation en permanence qui plus est, et les stocks de nourriture s’amenuisent. Si la vague d’abandons continue, les animaux risquent l’euthanasie.

Qui plus est, les rues sont désertes, les personnes bienveillantes pouvant éventuellement venir en aide à ceux présents dans les rues, les nourrir, ne seront pas présentes. Qui leur portera assistance ? La fourrière éventuellement. En bout de course, ce sera l’euthanasie.

Les animaux sont livrés à eux-même ou condamnés si nous les abandonnons. Il en va d’une responsabilité collective qui peine émerger. Cela pose question sur la fragile position dans laquelle sont placés les animaux dans notre société, tributaires de l’éventuelle bienveillance de tel ou tel propriétaire, balancés comme des marchandises qu’on jette, qu’on échange, ou qu’on remplace.

C’est effroyable et il est impératif de triompher de l’individualisme, pour le remplacer par le sens de l’engagement, à la fois pour la responsabilité collective mais également pour, par et à travers la compassion.

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Défense de l’animal: «Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!»

Nous relayons ici un appel très important émis par laConfédération Défense de l’animal – Réseau des refuges indépendants :

« Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!

Confinement des bénévoles, diminution des stocks alimentaires, arrêt des adoptions et des stérilisations, chute des dons, les refuges indépendants s’inquiètent quant à leurs missions et à leur avenir. Pour faire face à ces défis sans précédent, et en soutien à ses associations membres, Défense de l’Animal débloque un FONDS D’URGENCE EXCEPTIONNEL et lance un GRAND APPEL A LA dangerosité PUBLIQUE.

Afin d’éviter la propagation du coronavirus, les refuges indépendants sont fermés au public depuis le 15 mars dernier.

Du fait du confinement de la population, les refuges et fourrières fonctionnent au ralenti mais continuent d’accueillir les animaux errants et abandonnés. Pour les mêmes raisons, les adoptions sont suspendues ou très limitées. Or, les capacités d’accueil des animaux ne sont pas extensibles à l’infini. Nos associations, qui prennent soins de 30 000 animaux chaque jour, seront très rapidement saturées et s’en inquiètent. A cela, viendront s’ajouter les nombreuses portées de chatons dans les prochaines semaines… Si les abandons augmentent, comme on peut le craindre, comment pourra-t-on durablement faire face ? Sollicité à de nombreuses reprises, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation  n’est pas en mesure d’apporter de solutions à ce jour, ce qui laisse nos associations, en première ligne dans le combat en faveur des animaux,  dans un brouillard total et sans aucune aide.

Face aux stocks alimentaires qui diminuent, les associations s’inquiètent. Dans une lettre adressée vendredi 20 mars aux ministres de l’Économie et des Finances et de l’Agriculture et de l’Alimentation, Défense de l’Animal demande à Bruno Le Maire et Didier Guillaume de solliciter et d’inciter les fournisseurs et enseignes de vente d’aliments pour animaux, à réserver une partie des stocks aux associations ou à faire don de leurs invendus plutôt que de détruire.

Composées à 70 % de bénévoles pour administrer les associations et aider les salariés dans leurs missions, nos associations constatent que le confinement, bien que manifestement arme majeure dans la lutte contre l’épidémie, vire au casse-tête des responsables : déplacement des bénévoles non prévu dans l’attestation de déplacement dérogatoire et augmentation des arrêts maladie du personnel salarié deviennent le quotidien des gestionnaires.  Et quid du nourrissage des centaines de colonies de chats libres et de la récupération de l’alimentation pour nourrir les animaux… Sans bénévole et sans soutien clair des autorités à destination des associations, comment assurer la continuité de nos missions de service public ?

Fonctionnant uniquement grâce à la générosité publique et aux produits des adoptions, nombre des associations risquent de très rapidement n’être plus en mesure de simplement nourrir les animaux.

Face à ces situations inédites et en réponse aux inquiétudes des associations, Défense de l’Animal vient de débloquer un fonds d’urgence sans précédent afin de répondre aux difficultés rencontrées par les associations dans ce contexte si particulier ; les dons sont en chute libre ce qui nous impose cet appel.

« A situation exceptionnelle, dispositions exceptionnelles. La Confédération Nationale Défense de l’Animal débloque un fonds de secours d’urgence pour aider ses associations et leurs milliers de protégés ! Cependant, nous le savons, ce fonds ne suffira pas. La générosité publique est essentielle ! Les animaux ne peuvent pas être les grands oubliés et les victimes de cette situation inédite et ô combien anxiogène. »

Valérie ROMANO, présidente de Défense de l’Animal 


Vous aussi vous soutenez les refuges et leurs protégés dans cette période particulière :

Je fais un don à Défense de l’Animal pour aider l’ensemble des refuges indépendants

Je fais un don au refuge indépendant de mon choix

MERCI POUR EUX, MERCI DE VOTRE SOUTIEN !

Par exemple, votre don de 50 € vous revient ainsi à 17 € après réduction d’impôts et permet de prendre soin d’un chien ou d’un chat pendant 10 jours, dans l’un des refuges indépendants. 66 % de votre don à Défense de l’Animal sont déductibles de vos impôts dans la limite de 20% de votre revenu imposable. »

 

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La situation compliquée des SPA avec la crise du Covid-19

Voici le communiqué de la SPA alertant sur la situation très compliquée dans les refuges et contre les fausses rumeurs concernant les animaux de compagnie, qui pourraient amener à une recrudescence des abandons.

« BREAKING NEWS À DIFFUSER MASSIVEMENT

En conformité avec le plan d’action COVID-19 du gouvernement, la SPA, comme toutes les associations de protection animale, ferme au public tous ses refuges, Maisons SPA et dispensaires à partir de ce dimanche 15 mars, et ce jusqu’à nouvel ordre.

Au-delà de la question sanitaire humaine mise en place par l’État, la SPA alerte les Français sur une situation catastrophique concernant nos animaux de compagnie.

Nous rappelons, qu’à ce jour, le message est clair : aucun élément ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliqués dans la circulation du virus. Toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en tête, concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

En conséquence, la SPA en appelle à la responsabilité des propriétaires d’animaux de compagnie à ne pas croire les rumeurs à ce sujet qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques en termes d’abandon. Très concrètement, les fourrières publiques, ainsi que les refuges des associations de protection animale qui récupèrent les animaux auprès de ces fourrières pour les faire réadopter, sont déjà pratiquement tous saturés en termes de capacité d’accueil. Or, la fermeture au public des refuges va freiner drastiquement les adoptions. La conclusion de cette situation exceptionnelle est très simple :

Si une vague massive d’abandons d’animaux de compagnie intervient, cela entraînera une vague d’euthanasie massive dans les fourrières, comme le prévoit la loi française. Les associations ne seront plus en capacité d’absorber le flux d’abandons venu des fourrières.

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! » Jacques-Charles Fombonne, Président de la SPA.

La SPA communiquera dans les jours à venir sur son site Internet et ses réseaux sociaux, la stratégie d’adoption responsable qui sera mise en place pour tenter de limiter la saturation de nos refuges : prise de rendez-vous individuel, animal déjà repéré au préalable sur notre site Internet, premier entretien par téléphone au préalable d’une potentielle venue. »

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Noël 2019: donnez aux refuges pour animaux

Chaque Noël, de très nombreux animaux sont offerts tels des jouets et sont abandonnés par la suite. C’est un phénomène à la fois ignoble moralement et aux conséquences terribles pour les animaux concernés. Contribuer à combattre cette tendance passe également par le soutien matériel aux refuges et, évidemment, par l’adoption.

Voici une liste de liens menant directement à une page indiquant comment aider matériellement des associations s’occupant d’animaux, que ce soit par une adhésion ou un don. Dans certains rares cas il n’existe pas de site internet mais une page Facebook avec un contact, nous vous invitons à prendre contact pour l’envoi d’un don.

Chaque contribution compte dans un monde de dédain, d’indifférence, d’égoïsme !

ADA Saint Chamond

Alerte SOS

Animaux en détresse

L’Ambassade des lévriers andalous (dans la colonne de droite)

Ani’meaux (en bas de la page)

Apa 63

Apak

Association ani nounou

Association COPA

Association Galia

Association Pattes & Cœurs Horizons

Association Pénélope

Association RPA

Association Solana

Association Vivre Libre

Association WOF

Audacce

Au Bazar des NAC

Cat’s city

Centre d’Hébergement d’Equidés Vétérans Antenne Languedoc

Chat’K’rat (liens vers différentes plateformes sur la gauche)

Collier de perle

Cosa Animalia

Défense animale Belfort

Des Animaux et des Hommes

École du chat de l’Aube

École du chat libre de Bordeaux

École du chat du pays d’Arles

École du chat phocéenne

Galgos France

Gamelle sans frontières

Grouin grouin

L’étoile féline

Le chat agathois

Les chats de Stella

Les chats libres de Béziers

Le clan des lévriers (ainsi qu’une boutique avec manteaux pour chiens, snoods, petits colliers, etc.)

Les cagnottes d’Espoir Réunion

La Maison de l’Espoir Retrouvé

Marguerite et cie

Mon ami le chat

Moustaches et compagnie (ainsi qu’une boutique)

Nos Amis Les Chats du Pays de Montbéliard

Oasis veg’animaux

Oeuvre de Pech Petit

Pile Poil Sauvetage

Protection animale 16

Le Refuge 61

Refuge animalier du Ramier

Refuge animalier du pays de Landerneau

Refuge des amis des bêtes de Royan

Refuge Ava

Refuge de Bagnoles

Refuge des Bérauds

Refuge de chats à Yerres (colonne de gauche)

Refuge de la Destrousse

Refuge de l’étang bleu (tout en bas de la page)

Refuge de Gerbey

Refuge du Jolibois-Moineville

Refuge de Jouvence

Refuge Manosque

Refuge de Nargis

Refuge de la Picoterie

Refuge rêves de chiens

Sans collier Provence

Société Berrichonne de protection des animaux

Société havraise de protection des animaux

Société vosgienne de protection animale

SOS animaux pays de Gex

SOS animaux Var

SOS vies de chiens

SPA d’Angers

SPA d’Arles et de la Vallée des Baux

SPA de Bergerac

SPA de Besançon

SPA Cournonterral

SPA de Nailly

SPA de Pontarlier

SPA Pays de Neubourg

SPA Rodez

SPA de Saintes

SPA Sud Alpine

Le tichodrome

Un cœur pour eux

Un gîte une gamelle (les membres de l’association ont passé la soirée du réveillon avec les animaux!)

Vieux Coeurs Battants PA

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Écologie

La fondation « 30 Millions d’Amis » propose d’interdire la vente d’animaux en animaleries et par petites annonces

La Fondation 30 Millions d’Amis a publié récemment un document consistant en 10 propositions qui sont des « pistes législatives » pour lutter contre l’abandon d’animaux.

La mesure la plus marquante est l’interdiction de la vente d’animaux en animaleries et par petites annonces. Cela peut paraître étrange pour une personne ne s’étant jamais intéressée de près à l’abandon des animaux. C’est au contraire une mesure qui paraît évidente et indispensable pour toutes les personnes s’investissant dans les refuges et qui sont confrontées à cette masse de compagnons abandonnés par des gens sans scrupules.

Les animaleries, en plus de servir de vitrine à des trafics sordides ayant lieu en arrière-plan, favorisent les achats compulsifs par des familles qui repartent avec un animal comme on repart avec un jouet d’une grande surface. L’idée d’établir un permis de détention d’animal de compagnie semble ici être une mesure indispensable, comme base pour encadrer de manière efficace et positive la vie des animaux de compagnie dans notre pays.

Les dix mesures proposées par la Fondation 30 millions d’amis sont en tous cas une base de travail très utile, qui devrait être étudiée de très près par gouvernement démocratique et populaire porté par la Gauche, en vu d’établir un arsenal législatif puissant pour lutter enfin contre les trafics, les abandons et la maltraitance des animaux de compagnie.

« Les 10 pistes législatives de la Fondation 30 Millions d’Amis pour lutter contre l’abandon

100 000 animaux de compagnie sont abandonnés tous les ans, dont 60 000 pendant la période estivale. Pour lutter contre ce fléau, la Fondation 30 Millions d’Amis – qui a placé la lutte contre l’abandon au rang de ses priorités – propose 10 pistes législatives concrètes. Elles ont été adressées au ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, ainsi qu’aux 240 parlementaires qui se sont mobilisés sous l’égide du député Loïc Dombreval et du sénateur Arnaud Bazin, à la suite de la campagne de la Fondation contre l’abandon.

Acquisition / détention

1. Animaleries : Interdire la vente de tous les animaux de compagnie, qu’il s’agisse de chiens, de chats, de lapins, de rongeurs ou autres « nouveaux animaux de compagnie » (NAC) dans les animaleries.
L’animal, considéré comme un être vivant doué de sensibilité dans notre Code civil, ne devrait pas être présenté en vitrine telle une marchandise. Les animaleries peuvent être alimentées par des fermes-usines produisant des animaux par milliers, voire par un trafic venu de pays de l’Est. La Fondation 30 Millions d’Amis propose de suivre l’exemple de la Californie, où ces établissements proposent uniquement des animaux issus des refuges.

2. Petites annonces : Interdire la vente d’animaux de compagnie par petites annonces, qu’elles soient imprimées ou publiées sur des plateformes de vente en ligne.
Selon l’ordonnance du 1er janvier 2016, tout individu désirant vendre un chiot ou un chaton par petite annonce doit se déclarer auprès de la chambre d’agriculture afin d’obtenir un numéro SIREN. Compte-tenu du nombre d’escroqueries et de faux numéros de SIREN utilisés, cette réglementation ne suffit pas. La Fondation 30 Millions d’Amis propose donc une interdiction pure et simple de la vente d’animaux par petites annonces.

3. Trafics : Interdire la vente des chiens non inscrits au LOF (Livre des Origines Françaises).
Importés en France depuis l’étranger, notamment des pays de l’Est, les chiens non inscrits au LOF sont souvent issus des trafics d’animaux. Près de 100 000 chiots et chatons sont illégalement importés en France chaque année, avec des documents falsifiés.

4. Permis : Instaurer un permis de détention d’animal de compagnie, délivré au moment de l’acquisition, associé à un fichier central national et lié à la carte nationale d’identité. Il sera retiré à toute personne coupable d’abandon ou de maltraitance, qui ne pourra plus acquérir de nouveau un animal.
Un tel système existe déjà pour les chiens de sécurité, pour lesquels les agents disposent d’une carte professionnelle associée au numéro d’identification de l’animal (fichier central géré par le CNAPS).
Remarque : La Fondation 30 Millions d’Amis ne propose pas d’instaurer une taxe sur la détention d’un animal de compagnie, considérant que cela inciterait les propriétaires à faire des portées pour « rentabiliser » leur animal.

Prévention / Sensibilisation

5. Stérilisation : Rendre obligatoire la stérilisation des chats non inscrits au LOF (Livre des Origines Françaises).
Les chats se reproduisent à un rythme effréné : à partir d’un seul couple, on obtient au bout de 4 ans un total de 20 736 individus. Statistiquement, environ 5000 d’entre eux trouveront un foyer. Les autres vivront en refuge ou s’installeront sur un terrain avec d’autres « chats libres ». Ces derniers meurent souvent de maladies, finissent écrasés sur la route, et se reproduisent à leur tour.

6. Education : Sensibiliser les enfants à leur responsabilité envers les animaux dans les programmes scolaires, notamment en classe primaire.
Véritable enjeu de société, le respect des animaux doit se développer dès le plus jeune âge. Un apprentissage primordial pour lequel l’Éducation nationale devrait prendre toute sa part. La Fondation 30 Millions d’Amis a contribué à l’élaboration d’un livret pédagogique pour sensibiliser les élèves d’école primaire à la protection des animaux.

7. Personnes âgées : Les établissements chargés de l’accueil des personnes âgées ou dépendantes doivent accepter le résident, accompagné de son animal qui est bien souvent son dernier compagnon de vie.

Répression

8. Identification : Identifier son animal est une obligation. Or, les contrôles sont insuffisants. Les associations de protection animale et les vétérinaires devraient être assermentés pour renforcer ces contrôles et sanctionner les propriétaires qui ne font pas identifier leur animal de compagnie.
En Angleterre, la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA) est assermentée pour contrôler et sanctionner le défaut d’identification des animaux.

9. Vacances : Interdire aux lieux de villégiature (hôtels, locations saisonnières…) de refuser les animaux de compagnie, et ce, sans surcoût indécent facturé au vacancier (« supplément animal »).
La Fondation 30 Millions d’Amis propose toutes les solutions pour organiser aux mieux les vacances des animaux, avec ou sans leur propriétaire. Notre plateforme nosvacancesentreamis.com propose des conseils et de nombreuses informations pratiques.

10. Justice : Renforcer et faire appliquer les peines encourues en cas d’abandon d’un animal de compagnie.
Il est anormal que l’abandon, les actes de cruauté et les sévices soient seulement punis de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende, alors que le vol d’un meuble est aujourd’hui puni de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. La Fondation 30 Millions d’Amis demande donc que tous ces délits soient également passibles de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, et que ces peines soient appliquées avec rigueur. »

> Lire également : Les animaux abandonnés en été, une catastrophe de grande ampleur

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Les animaux abandonnés en été, une catastrophe de grande ampleur

Comme pour chaque été, de nombreuses associations s’engagent contre les abandons d’animaux dans notre pays. C’est que la chose prend une proportion toujours plus importante, reflétant l’individualisme toujours plus intense d’un côté et le mépris pour les animaux de l’autre. On peut prendre le problème par tous les sens, notamment celui de l’éducation, la question reste cependant culturelle.

Toute société a une culture et une fois celle-ci façonnée, il est difficile de la changer. Il faut une révolution dans les mœurs pour qu’il y ait modification. Un pays qui célèbre les chasseurs ne peut pas se réformer, il ne peut que se transformer et il en va de même pour l’abandon des animaux chaque été.

C’est un phénomène bien connu, qui existe depuis longtemps. Il est également bien connu que les refuges sont débordés et cela depuis des années. Qu’est-ce qui change pourtant ? Rien, car rien ne peut changer sans mobilisation de masses.

Il faudrait ainsi que des milliers de gens se décident à aller aider dans les refuges. Il faudrait que des milliers de gens fassent attention à leur environnement et se mettent à se préoccuper des chiens et des chats des voisins. Or, les gens n’ont ni le temps, ni l’envie. Leur intensité psychique est tournée vers leur propre vie et ils ne se sentent pas concernés par rien ni personne, à part leur propre ego.

Ne disons en effet pas que les gens s’occupent d’eux-mêmes, car ils ne le font même pas. C’est l’image d’eux-mêmes qui compte et le fait de flatter son propre ego. Tout ce qui se trouve sur la route de cela est éliminé : sens des responsabilités, devoir, reconnaissance de la vie des autres.

Si on ajoute à cela deux industries – celle des éleveurs et celle des animaux dits de compagnie, des « nouveaux amis de compagnie » – alors l’ensemble devient explosif et aboutit à la souffrance de centaines de milliers d’animaux.

Car c’est bien le chaos complet. Il ne faut pas prêter attention aux chiffres d’articles qui, tout en dénonçant les abandons, disent qu’il y a tant et tant d’abandons d’animaux. En réalité en effet, personne n’en sait rien. Les refuges ne sont pas centralisés, énormément sont dispersés, il y a bien une SPA principale (dite de Paris) mais qui est moins importante que la confédération SPA dite de Lyon.

Il n’y a donc aucune centralisation des chiffres et de toutes façons personne n’a de regard objectif sur le nombre de cochons d’Inde, de rats, de gerbilles, de furets… qui sont achetés, qui connaissent la reproduction par des gens de manière privée, qui sont abandonnés. Personne n’en sait rien, personne ne gère rien et c’est entièrement dans la nature du capitalisme.

Pour donner un exemple, les chiens et les chats doivent disposer d’une puce électronique d’identification. C’est de la taille d’un grain de riz et injecté au niveau du cou environ. Que risque-t-on si on ne le fait pas ? Strictement rien.

Comme les règles du capitalisme s’imposent, la seule chose qu’il est possible de faire dans ce cadre est de demander un « choix » meilleur. Il faut que les vendeurs soient plus responsables, que les acheteurs soient plus responsables. Il faut que les marchands et les clients aient des comportements plus rationnels, etc.

Les 240 parlementaires La République En Marche et Les Républicains qui ont signé il y a deux semaines une tribune ensemble au sujet des abandons d’animaux, dans le Journal du Dimanche, ne parviennent pas à proposer autre chose (« Un être sensible ne se jette pas »). Et c’est normal : les valeurs du capitalisme sont ce qu’elles sont. Un animal est une marchandise, le client est roi.

La seule réponse réaliste, c’est bien la transformation des mœurs, la promotion de l’amour de la nature, de la valorisation des êtres vivants. Il faut se construire une identité personnelle en rapport avec l’universel et l’universel c’est le monde autour de soi, les êtres sensibles qui apprécient de vivre, qui veulent vivre. Personne n’a envie de faire la guerre, de tuer, de faire du mal aux autres.

C’est la société, avec sa réduction des êtres humains à des consommateurs égocentriques et maniaques de leur propre individualité, qui produit des comportements abjects, destructeurs, hostiles à la vie elle-même.

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« Qui va me venir en aide ? »

Le refuge « Sauvegarde Animalière Risle Seine » dans l’Eure a lancé un appel début juillet 2019 pour une de ses protégées : Eloïse, une chienne de 10 ans dont l’arrière-train « ne fonctionne plus ». Le message a gagné en ampleur sur les réseaux sociaux grâce au compte Facebook du site Seconde chance (sorte de moteur de recherche pour aider l’adoption d’animaux, notamment soutenu par l’animalerie en ligne wanimo.com).

« Qui va me venir en aide ? »

Eloïse a besoin d’aide. Elle ne demande qu’à vivre, mais ses problèmes moteurs la gênent dans sa vie. Un chariot ou n’importe quelle autre solution durable lui permettrait de retrouver une plus grande mobilité et une vie de chien presque normale.

Voici le message de la publication Facebook de l’association :

« J’ai 10 Ans et je m’appelle Éloïse. Je suis au refuge depuis quelques temps car mon maitre n’a plus voulu de moi,bref…
Maintenant,c’est mon train arrière qui ne fonctionne plus,on doit m’aidé à me mettre debout pour me faire marcher et faire mes besoins. Hormis ça, j’ai toute ma tête et bon appétit mais ne plus pouvoir courrir ou marcher est vraiment très embêtant au quotidien,pour moi mais aussi pour les personnes qui s’occupe de moi. Il me faudrait peut-être un chariot mais le refuge n’a pas beaucoup de moyen. Alors, si une Asso spécialisée serait prête à m’accueillir et m’aidé se serait super. Je n’ai pas envie de mourrir car oui,certain pense sûrement qu’une fameuse piqûre serait l’idéal et que de toute façon personne ne voudra jamais de moi ! Heureusement que le refuge nous garde jusqu’au bout, même vieux. En attendant une solution, je vais continué d’y croire encore …… merci »

L’histoire n’est malheureusement pas originale. Elle est bien trop classique. Un chien qui a fait confiance a des êtres humains qui l’ont abandonné, qui commence à vieillir et dont la santé se dégrade et se retrouve abandonnée une deuxième fois : cette chienne aurait dû avoir un chariot dès l’apparition des premiers signes troubles moteurs. Le refuge et les personnes qui s’occupent d’elle ne sont pas en cause. Cette chienne a été abandonnée par la société des hommes, par une société qui sera jugée barbare par les générations futures.

L’humanité est capable d’envoyer des êtres humains sur la Lune, mais est incapable de fabriquer un chariot sur mesure pour une chienne qui ne demande qu’à vivre ?

La folie du mode de production capitaliste préfère produire en masse des objets abrutissants et gadgets inutiles et polluants plutôt que de se donner les moyens de défendre la vie ?

Et comme toujours, ce sont des commentaires sur des publications Facebook, quelques milliers de partages pour essayer de trouver une solution. Ce sera une demande envoyé à un refuge spécialisé dans l’accueil de chiens handicapés et globalement une sorte de bricolage pour arriver à régler un nouveau problème avant le prochain : comptes dans le rouge, abandons de l’été…

La situation des animaux handicapés est terrible. Alors qu’ils ne demandent qu’à vivre, bon nombre sont tout simplement tués (les plus hypocrites parleront à tort d’euthanasie) en raison de l’espèce, de sa prétendue nuisibilité, des certificats de la structure d’accueil, etc. Sans parler de personnes qui décrètent, par exemple, qu’un oiseau dans l’incapacité de voler serait forcément malheureux et que la mort vaut mieux que la vie dans ce cas-là.

Ces personnes n’ont probablement jamais connu des oiseaux, par exemple, qui, tellement désespérés, ont non seulement trouvé un partenaire mais se sont en plus reproduits. Ces personnes considèrent-elles que seuls les êtres au bord du gouffre cherchent à enfanter ? Qui a entendu ce genre de raisonnements sait très bien qu’ils émanent de personnes et de structures qui ont malheureusement cédé en partie aux valeurs dominantes.

Très tôt, la question du rapport aux animaux s’est posée au sein du mouvement ouvrier. De manière trop faible ou trop en marge dans l’ensemble, mais avec la question de la vivisection, du végétarisme et plus généralement d’un idéal de vie harmonieuse et en paix avec la nature.

Il est temps reprendre le flambeau et de dépasser les limites propres à la fin XIXe et au début du XXe siècles. La question des animaux doit être centrale : personne ne doit rester sur le bord de la route.

L’idéal socialiste du XXIe siècle ne peut pas éviter la question animale. Et il ne peut pas la poser à la façon d’associations ancrées dans les institutions comme L214. Le Socialisme doit intégrer pleinement les animaux : généralisation des dispensaires, réseaux de refuges et de centres de soins gérés par l’État, recherches pour améliorer la vie des animaux sauvages et domestiques…

L’exemple d’Éloïse ne pourra plus arriver : des ateliers dédiés seront chargés de produire tout type d’équipement médicaux pour tous types d’animaux. L’humanité en est capable, elle doit retrouver sa dignité perdue.

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«Journée mondiale contre l’abandon des animaux»

La journée mondiale contre l’abandon des animaux a lieu pour la première fois ce 29 juin 2019. C’est une initiative commune à de nombreuses associations et plate-formes œuvrant à la défense des animaux, mais à la base produite par une entreprise de médias au sujet des animaux.

Au-delà de son approche, cela rappelle un aspect essentiel de notre pays : dans une société caractérisée par l’esprit de consommation débridée et l’individualisme, avec l’indifférence à la sensibilité, les animaux sont des victimes innombrables.

Voici les principaux points notables, mis en avant par Solidarité refuges. On notera que ces extraits relèvent d’un appel effectué par des entités relevant d’une entreprise visant la question animale.

Une date symbolique

Cette première Journée mondiale a été fixée, pour 2019, au 29 juin. Le dernier samedi du mois de juin qui marque, dans la plupart des pays d’Europe du Nord, dont la France, le départ en vacances d’été. Si c’est un jour de fête pour les familles, il sonne pour beaucoup de chats et de chiens le glas de l’abandon.

Les étés de la honte

Chaque année, c’est la même rengaine : les abandons ne diminuent pas. Officiellement, ils se chiffreraient aux alentours des 100 000 par an sur notre territoire.

La plupart faits directement auprès des refuges et associations par les maîtres eux-mêmes, d’autres, plus lâches, sur les routes, dans les bois, la campagne ou au pied du portail des refuges qu’ils n’ont pas voulu (ou osé) franchir. La honte ? La lâcheté ? Le coût que représente un abandon ?

Si les abandons en France se répartissent tout le long de l’année, un pic est rituellement observé en été : 60 000 selon les estimations, soit plus de la moitié. Mais il faut bien reconnaître que l’absence d’un recensement national centralisé et fiable laisse planer un flou qui profite à la fois à ceux qui veulent minimiser la situation et à ceux qui veulent alerter en estimant que la réalité des chiffres est plus proche des 200 000, voire des 400 à 500 000 abandons si on inclut tous les chats errants, non stérilisés…

Pas de recensement fiable en France

En principe, les refuges et associations doivent tenir un registre de leurs entrées et sorties, mais si la majorité répond à cette obligation, beaucoup l’oublient par manque de temps et de personnel. Pour le refuge d’Auxerre, la surpopulation est aussi due à une baisse des adoptions qui ne permet pas de libérer des boxes pour les nouveaux arrivants.

Ce qui contraint la structure à « refuser » les chiens abandonnés directement par leurs maîtres ou issus des fourrières. Les conséquences sont importantes pour les refuges qui, depuis l’arrêt des contrats aidés par l’Etat (fin 2017), disposent de moins de personnel et de moyens financiers.

A Auxerre, une personne a dû être embauchée pour renforcer l’équipe de salariés et de bénévoles, diminuant d’autant le budget pour les soins et le confort des animaux. Ces restrictions ont même stoppé les enquêtes pour maltraitance qui monopolisent une partie du personnel du refuge qui, de toute manière, n’a plus de place pour accueillir les rescapés d’un sauvetage.

Même l’accueil des animaux issus de fourrière au terme du délai des huit jours ouvrables est compromis. Ce qui, pour ces chats et ces chiens, signe souvent l’euthanasie. En France, 7 % des chiens et 36 % des chats (chiffres Opav*) arrivés en fourrière sont euthanasiés pour raison de santé ou de comportement. Ce qui représente des dizaines de milliers d’animaux par an.

13 propositions pour lutter contre l’abandon des animaux de compagnie

A l’occasion de la première Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie, Solidarite-refuges.com et animaux-online.com proposent 13 mesures pour lutter contre ce fléau qui, chaque année, envoie derrière des grilles de refuges ou à la mort des milliers de chats et de chiens.

  1. Que la lutte contre l’abandon des animaux de compagnie devienne une cause nationale

  2. Qu’un recensement national et centralisé soit réalisé auprès de tous les refuges, fourrières et associations qui recueillent des animaux perdus et/ou abandonnés

  3. Que l’animal de compagnie soit considéré dans le droit comme une personnalité juridique non humaine.

  4. Que les commerces et organismes de vente d’animaux de compagnie soient contraints d’informer leurs acheteurs des risques encourus en cas d’abandon ou de maltraitance de leur animal.

  5. Que les contrôles soient renforcés pour les sites d’annonces de ventes et de dons d’animaux de compagnie (réseaux sociaux compris)

  6. Que les programmes scolaires de primaire sensibilisent les enfants à l’animal et à l’empathie envers les animaux

  7. Que des contrôles d’identification soient assurés et le manquement à cette obligation sanctionné afin de lutter contre les trafics et les abandons sauvages.

  8. Qu’un vaste plan de stérilisation des chats errants soit engagé au niveau national

  9. Que la stérilisation des animaux non destinés à la reproduction soit obligatoire.

  10. Que les villes soient dans l’obligation de soutenir par des subventions les associations qui recueillent les animaux abandonnés issus des fourrières (qui elles, sont rémunérées).

  11. Que les villes répondent toutes à l’obligation de fourrière (article L. 211-24 du code rural et de la pêche maritime). Aujourd’hui 1 commune sur 4 n’y répond pas.

  12. Que les Ehpad et autres établissements chargés de l’accueil des personnes âgées et dépendantes favorisent le maintien du lien avec l’animal en acceptant le résident et son animal.

  13. Que les villes développent des structures d’accueil temporaire des animaux de compagnie des personnes fragilisées hospitalisées (haltes canine et féline), en lien direct avec les services d’urgence (pompiers, Samu, etc).

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30 millions d’amis : la France championne d’Europe de l’abandon d’animaux

La Fondation 30 millions d’amis lance comme chaque été une campagne sur le thème de l’abandon des animaux, en pointant du doigt cette fois le fait que la France est championne d’Europe en la matière.

À l’approche de l’été, les abandons d’animaux vont connaître un pic avec une moyenne estimée par la Fondation 30 millions d’amis à 60 000 abandons chaque été, pour 100 000 abandons en tout chaque année.

C’est une statistique terrible qui ne peut que glacer le sang des personnes ayant le sens des valeurs et de la morale. Abandonner un animal est un acte d’une grande cruauté qui devrait être condamné très violemment par la société comme relevant de la barbarie et du mépris de la nature le plus arriéré.

Le fait que la France soit championne d’Europe en la matière n’est cependant nullement étonnant. Au pays du libéralisme des mœurs où on relativise tout avec une mauvaise fois incroyable, l’esprit « cartésien » assumant le rejet de la réalité naturelle est une norme, presque un way of life

Les refuges croulent alors sous l’activité toute l’année et se retrouvent encore plus débordés chaque été dans l’indifférence générale d’un pays qui s’imagine pourtant à la pointe de la civilisation et des valeurs.

Les animaux ne sont considérés que comme des choses sans valeurs dont on pourrait se débarrasser sans scrupule puisqu’il suffirait de nier la réalité de leur place dans le foyer et de leurs sensations. Cette négation de la réalité, cette capacité à prendre ses idées pour la réalité est un mal tellement français, qui cause un tord énorme à notre pays et au développement des causes démocratiques qui devraient être portées par le peuple.

On pensera ce qu’on veut de la Fondation 30 millions d’amis qui est peut-être une grosse structure institutionnelle, assumant un certain « pragmatisme » qui peut rebuter parfois. Elle a en tous le cas le mérite de vouloir faire un travail de masse en travaillant au corps chaque été l’opinion sur ce thème de l’abandon.

Voici donc le clip de cette année qui, de manière assez subtile, moque l’esprit français si prompte à se croire les meilleurs pour tout et donc ici pour le pire :

On retrouvera également le site de la campagne avec un appel au don et à l’indignation, pour que cesse cette terrible habitude des abandons estivaux :

30millionsdamis.fr/la-fondation/nos-campagnes/we-are-the-champions