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Refus de l’hégémonie

Hayer, Braun-Pivet, Hidalgo à Kiev et des centaines de VAB promis

L’avalanche continue, montrant bien le caractère organisé et savamment coordonné de l’escalade militaire française contre la Russie.

Dans un voyage non annoncé, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s’est rendue à Kiev le 28 mars 2024, pour tenir un discours très offensif au parlement ukrainien. Elle a notamment affirmé que « nous ne mettons pas de limite a priori à notre engagement » et que « rien n’est a priori exclu de ce qui pourrait se révéler nécessaire ».

Lors de son voyage, elle a été accompagnée de Valérie Hayer. Celle-ci est la candidate de la majorité présidentielle aux élections européennes en France. Elle est également la dirigeante du groupe parlementaire européen libéral Renew Europe. Elle a ouvertement prôné l’alignement du régime ukrainien sur l’idéologie de Renew Europe et a bien entendu expliqué que le soutien français était « inébranlable », « aussi longtemps qu’il faudra », « quoi qu’il en coûte », etc.

Anne Hidalgo, maire de Paris, s’est rendue dans la foulée à Kiev également, le 30 mars 2024. Allant à rebours de tout l’esprit officiel des Jeux Olympiques, elle s’est lancée dans une diatribe contre les Russes et les Biélorusses, le tout filmé dans une vidéo reprise en ligne par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Je veux dire aux athlètes russes et aux (athlètes) biélorusses qu’ils ne sont pas les bienvenus à Paris et dire aux athlètes ukrainiens et à l’ensemble du peuple ukrainien que nous les soutenons de façon très active, très forte. »

Enfin, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a accordé une interview au quotidien La Tribune, le 31 mars 2024. Il a annoncé que la France fournirait… des centaines de véhicules blindés (« véhicules de l’avant blindé ») au régime ukrainien. Il est révélateur qu’une telle annonce se fasse le week-end de Pâques, dans un article d’accès payant dans un média dédié à l’économie capitaliste.

Voici les extraits les plus significatifs.

« Le président de la République, à la suite de ses derniers échanges avec le président Zelensky, m’a demandé de travailler à un nouveau paquet d’aides, qui comprendra notamment du matériel ancien issu de nos armées, encore fonctionnel. »

« Pour tenir une ligne de front aussi grande, l’armée ukrainienne a besoin par exemple de nos véhicules de l’avant blindé : c’est absolument clé pour la mobilité des troupes, et cela fait partie des demandes des Ukrainiens (…). On peut en parler en centaines pour 2024 et début 2025. »

« Je m’apprête donc à débloquer un nouveau lot de missiles Aster 30 pour le dispositif SAMP/T [système sol-air moyenne portée/terrestre] donné à Kiev. Nous développons aussi des munitions télé-opérées dans des délais très rapides, pour les livrer aux Ukrainiens dès cet été. »

« Le ralentissement de l’inflation va nous donner des marges de manœuvre au sein du budget du ministère que nous utiliserons pour aider l’Ukraine en passant des commandes aux industriels français (…). Peut-on se servir de toutes les marges de manœuvre pour mieux aider l’Ukraine ? La réponse est oui. »

« L’industrie de défense produit pour les besoins de la France, de l’Ukraine et de nos partenaires. Et des commandes, en particulier françaises, il y en a !

Entre 2012 et 2016, leur montant était en moyenne de 9,5 milliards d’euros. Aujourd’hui, pour la seule année 2023, nous sommes à 20 milliards d’euros de commandes passées en attente de livraison ! »

Il n’est pas bien difficile de comprendre que la France mène un double-jeu. D’une part, elle pousse les soldats ukrainiens à se faire massacrer en leur fournissant du matériel. Un média militariste comme Opex360 explique ouvertement qu’il faut fournir du matériel militaire au régime ukrainien, sans quoi celui-ci aura bien du mal à mener une nouvelle vague de mobilisation.

D’autre part, la France se prépare elle-même à une participation à la guerre, en « musclant » son économie de guerre par en-haut, par la mise en place d’un capitalisme monopoliste d’Etat en ce domaine (ce qui impliquera au fur et à mesure d’autres domaines également). L’Etat s’implique dans la guerre au service du capitalisme, et par là il fusionne avec lui, au lieu de simplement refléter les rapports dominants de la bourgeoisie sur les masses populaires.

On est en pleine poussée vers la guerre – dans le cadre de la bataille mondiale pour le repartage du monde. Et à celle-ci il faut opposer, non pas une abstraction comme « ni les uns ni les autres » (même si au fond c’est juste), mais le défaitisme révolutionnaire, car l’ennemi principal est dans notre propre pays.

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Politique

« 10 choses à retenir du discours d’Anne Hidalgo à Lille »

10 choses surtout totalement hors sol.

Le Parti socialiste n’a pas froid aux yeux après le sidérant fiasco du lancement de la campagne d’Anne Hidalgo à Lille : il assume en bloc en résumant comme suit les mesures proposées, faisant ainsi comme s’il n’y avait ni crise, ni menace de l’extrême-Droite, ni des tensions ininterrompues allant dans le sens de conflits et d’une guerre mondiale à travers l’affrontement sino-américain pour le repartage du monde.

1 – Une rémunération digne pour chacun

« Notre politique du travail sera d’abord celle d’une rémunération digne pour chacune et chacun. Digne pour les « premiers de corvée », en augmentant les salaires. Et digne pour les « premiers de cordée », qui doivent partager équitablement la valeur ajoutée dans les entreprises ! »

2 – Droit de vote à 16 ans

« Pour faire davantage participer les citoyens, le prochain gouvernement d’Allemagne propose d’abaisser l’âge du vote à 16 ans : nous le ferons !

Qu’est-ce qui justifie encore d’exclure de la vie démocratique ceux qui seront le plus concernés par les décisions d’aujourd’hui ? »

3 – Une assurance chômage universelle

« Pour la protection sociale, nous mettrons en place une assurance chômage universelle, nous reviendrons sur la suppression des 5 700 lits d’hôpitaux et nous ferons de la santé mentale, qui est à l’abandon aujourd’hui en France, une grande cause de mon quinquennat. »

4 – Un service public de la petite enfance

« Pour la famille, le cœur de nos vies, nous créerons un service public de la petite enfance. Dans l’attente, nous garantirons aux familles monoparentales un accès renforcé à la garde d’enfants. »

5 – Un droit à mourir dans la dignité

« Par ailleurs, nous ne pouvons pas tolérer que les femmes, les hommes frappés par l’irréversible perte de leur autonomie soient reclus et abandonnés. Nous ferons tout pour les accompagner le mieux possible, en développant massivement les soins palliatifs et en soutenant les aidants pour laisser aux familles la possibilité d’accompagner leurs proches sans risque de perdre leur travail. 

Et nous ouvrirons à celles et ceux qui le veulent le droit de mourir dans la dignité. Je souhaite qu’une loi encadre ce droit nouveau dès l’année prochaine. »

6 – Un droit réel à la sécurité

« Comment assurer aux Français un droit réel à la sécurité quand la police est éloignée des lieux de vie ? C’est une véritable police de la sécurité du quotidien qu’il faut bâtir ! Une police républicaine respectée et présente partout sur le territoire, dans les petites communes et bien sûr dans nos quartiers. »

7 – 60 % d’une classe d’âge diplômé du supérieur et suppression de ParcourSup

« Le premier objectif sera de porter à 60 % d’une classe d’âge, le nombre de diplômés du supérieur (car il faut préparer la France de demain). 

Je souhaite que les étudiants et les apprentis, plus nombreux soient mieux guidés dans leur choix de formation. Nous abrogerons Parcoursup ! 

Nous donnerons aux universités les moyens de fonctionner, d’investir et d’innover ! 

Nous créerons un dispositif national de suivi et d’accompagnement pour les plus de 100 000 jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme ni formation, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît sur la suite de leur vie. 

Parce que l’école, c’est l’âme de la République, nous bâtirons une République de l’école. »

8 – Atteindre la neutralité carbone en 2050 et instaurer un ISF climatique

« Le deuxième objectif cest d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Je serai pour cela la candidate de l’écologie des solutions. 

Et je veux le dire ici en toute sincérité : ce combat pour l’environnement ne doit pas nous diviser, car ce sont les plus pauvres, les plus fragiles qui souffrent en premier du dérèglement climatique.

Nous créerons une écologie des droits, droits du vivant, droits de la nature, en intégrant la protection des biens communs dans la Constitution, en définissant un crime d’écocide et en instituant un Défenseur de l’environnement, chargé de veiller à son respect en France. »

« Nous conduirons une écologie du partage. Un ISF climatique pèsera sur les ménages aisés dont le patrimoine émet le plus de carbone. »

9 – Egalité totale des salaires en cinq ans

« Ce quinquennat, je m’y engage, sera celui du droit des femmes comme une nation moderne doit le garantir !

Je veux être la première présidente de l’histoire de France parce qu’il est temps d’accomplir une grande avancée, celle de l’égalité des femmes et des hommes au travail. 

Je sais, (pour les avoir vues, pour les avoir subies), ce que les différences de traitement et les discriminations peuvent faire !

Ça suffit les attaques au respect des femmes et de leur corps ! La primauté du droit à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse sera assuré sur l’ensemble du territoire.

Ça suffit les 20 % de discriminations salariales ! Je m’engage à ce qu’une loi de programmation sociale soit votée dès l’été 2022, pour atteindre l’égalité totale des salaires en cinq ans

Ce sera notre première mesure, notre première loi. »

10 – Le droit à la contraception et à l’IVG assurés sur tout le territoire national

« Ça suffit les attaques au respect des femmes et de leur corps ! La primauté du droit à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse, sera assurée sur l’ensemble du territoire. »

Le Bonus  

Parce qu’en vérité, on a pas réussi à en faire que 10…

Garantir qu’aucun ménage ne consacre plus d’un tiers de ses revenus pour se loger et encadrement des loyers

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Politique

Sidérant fiasco du lancement de la campagne d’Anne Hidalgo à Lille

Le Parti socialiste est totalement auto-intoxiqué.

Le samedi 23 octobre s’est tenue à Lille la convention socialiste lançant de manière officielle la campagne d’Anne Hidalgo, même si celle-ci avait déclaré plus d’un mois auparavant qu’elle se lançait dans la présidentielle 2022. Deux faits marquants se sont déroulés entre-temps. Le premier, c’est la faiblesse totale d’Anne Hidalgo dans les sondages, puisqu’elle est crédité de 4 à 7% des voix. Le second, c’est l’affirmation par le dirigeant actuel du Parti socialiste, Olivier Faure, lors du Conseil national du Parti socialiste, qu’Eric Zemmour était un fasciste et proposant une ligne tendant à un certain antifascisme.

Il y avait deux possibilités : soit le premier aspect, électoraliste tranquille, l’emportait et les socialistes s’auto-intoxiquaient, considérant qu’ils allaient inexorablement progresser de toutes façons, ce que l’opposant interne Stéphane Le Foll a parfaitement résumé en disant que « le Parti socialiste fonce dans le mur en klaxonnant ». Soit le second aspect l’emportait et c’était l’affirmation, tel un electro-choc, d’une ligne combative contre le libéralisme et l’extrême-Droite, forçant à une unité de la Gauche dans les faits.

Le résultat est édifiant : cela a été le suicide. 1700 personnes (et certainement pas 2200 « militants » comme le prétend le Parti socialiste) ont constaté qu’Anne Hidalgo a été mièvre comme peut l’être la maire d’une ville bourgeoise et cosmopolite comme Paris. Enfin, constaté est un grand mot car le public a consisté en des bourgeois propres sur eux, modernistes, dont on se demande ce qu’ils peuvent bien reprocher à Emmanuel Macron à part ne pas avoir légalisé encore la consommation de cannabis.

Anne Hidalgo a sciemment tourné le dos à la Gauche historique, elle ne voit ni la guerre venir – alors que c’est une évidence indiscutable -, ni une quelconque crise (que ce soit sanitaire ou économique ou morale ou culturelle), ni une menace fasciste. Sa ligne c’est celle du réformisme béat radical – socialiste – franc-maçon, bien symbolisé par les uniques refrains présents, ceux de la Marseillaise et de l’Hymne à la joie.

La guest star était d’ailleurs Bernard Cazeneuve, ancien ministre de l’Intérieur et premier ministre, qui a tenu un discours de centre-gauche tout à fait lisse. Anne Hidalgo n’a guère fait mieux avec comme leitmotiv:

« Fidèle à notre histoire, je serai la candidate de la reconquête républicaine. Notre impératif n’a pas changé depuis Jean Jaurès : c’est porter la République « jusqu’au bout » pour réinventer notre beau modèle français. »

Et tout cela est censé, on ne sait trop comment, produire une « génération Hidalgo » (c’est un slogan officiel) au moyen de revendications comme l’ISF climatique, le droit de vote à seize ans, l’assurance chômage universelle, etc.

C’est un suicide politique. La situation historique se tend chaque jour avec une vigueur cruelle, angoissante, et le Parti socialiste s’imagine que rien n’a changé, qu’on est encore dans les années 1990-2000. Tout cela parce que les cadres socialistes sont hors-sol, corrompus, vivant au quotidien comme des bourgeois, car ils sont bourgeois.

Ce qui se profile ici, c’est un véritable déchirure politique en France, alors que plus aucun parti politique ne représente rien de connecté à la réalité. Quelque chose va se passer, la balance va commencer à pencher… lourdement.

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Anne Hidalgo : de la révolution de palais à Paris à candidate à la présidentielle 2022

Elle n’a rien à voir avec la Gauche historique… Mais elle est haïe par la Droite.

Anne Hidalgo a une particularité: elle est haïe par la Droite. Il ne s’agit pas d’un simple mépris, d’une dévalorisation et d’une hostilité. Il y a une sorte de haine sourde à son encontre, dans un mélange de patriarcat et littéralement de fanatisme. C’est sans doute le produit de la Droite parisienne, traditionaliste dans son mode de vie et littéralement en guerre contre celle qui représente la bourgeoisie moderne, cosmopolite, branchée.

Car Paris a radicalement changé ces trente dernières années, les bobos prenant largement le dessus en ce qui concerne le style de vie, même l’Ouest parisien ayant en large partie capitulé. Cela enrage d’autant plus les conservateurs classiques nostalgiques d’une Droite classique, corrompue, à l’imagerie populaire comme avec Jacques Chirac. Il faut rappeler ici que ce dernier a été le premier maire de Paris, la capitale étant sous contrôle étatique auparavant à la suite de la Commune de Paris de 1871.

En ce sens, Anne Hidalgo est le symbole d’une révolution de palais, avec un Paris s’embourgeoisant toujours plus (les cadres supérieurs forment le tiers des ménages et ensuite on trouve les retraités). Et elle a beau être d’origine immigrée (elle est née en Espagne), de parents relevant du peuple, elle vit en tant que maire de la capitale dans le faste bourgeois d’une ville incontournable pour la haute bourgeoisie mondiale. Qu’elle soit proche des Qataris suffit à comprendre sa mentalité tout à fait opportuniste.

Elle a, de fait, accompagné, avec son prédécesseur Bertrand Delanoë, la transformation de la capitale française en un mélange de lumpen et de bourgeois aisés, avec une importante disneylandisation de nombreux quartiers.

Cela la rend paradoxalement tout à fait crédible pour se présenter comme une version plus sociale et consensuelle d’Emmanuel Macron, surtout qu’elle peut espérer le soutien d’une partie de la Gauche. Il n’y a de toutes façons pas de programme, une site (idées en commun) étant censé fédérer des contributions. Et, surtout, il y a le soutien ouvert de la direction du Parti socialiste.

Si on ajoute à cela une crédibilité internationale en raison de son poste de maire de Paris, elle a de très nombreuses cartes en main. Même si elle n’est qu’à 7-9% dans les sondages, lorsque sa campagne se mettra en branle, lorsque l’appareil électoral du Parti socialiste va se mettre à tourner, elle va obtenir rapidement une bonne position.

Elle est assez intelligente pour comprendre qu’elle ne doit pas donner une image de parisienne pour autant et a annoncé sa candidature à Rouen. Etant en même temps encore en activité en tant que maire, cela lui empêche également de parler trop vite au sujet de n’importe quoi.

On notera pour l’anecdote qu’au moment des élections municipales de 2020, Anne Hidalgo n’avait pas cessé de souligner qu’elle resterait maire de Paris, qu’elle ne tenterait pas la présidentielle 2022, etc. (par exemple au Figaro en juin 2020: « Je ne cesserai de le répéter : Paris me comble. Je ne serai pas candidate à la présidentielle »).

Anne Hidalgo est donc, pour résumer, la candidate du Paris du Quartier latin, de la Gauche caviar, des élus socialistes. Cela peut tout à fait l’amener à gagner la présidentielle 2022. Pour cela, elle devra donner davantage de gages à la Gauche, et en même temps pas du tout. Beaucoup de choses se jouent ici.

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Tribune « Pour nous, c’est Anne Hidalgo »

200 maires et élus locaux appellent la maire de Paris à se présenter à la présidentielle 2022.

Cet appel suit le résultat des élections régionales, qui a amené le responsable du Parti Olivier Faure a considéré que le Parti socialiste devait être au centre de la recomposition pour une candidature écologiste et de Gauche à la présidentielle 2021. Il est signé par des élus justement afin de souligner le maillage territorial des élus du Parti socialiste et donc sa capacité – unique – à catalyser et canaliser un vote à Gauche pour la présidentielle.

De par l’orientation du Parti socialiste, les signataires ne précisent par contre évidemment pas leur propre nature politique et formulent un appel tout à fait généraliste, sur une ligne de centre-gauche, à rebours de toute valeur propre à la Gauche historique. Les élus signataires prétendent également appeler Anne Hidalgo à se présenter, au moyen du site Idées en commun, comme si c’était un appel de la base, alors qu’en réalité évidemment tout est parfaitement orchestré, c’est une mise en scène pour masquer qu’on est là dans une pure initiative d’appareil.

Il est vrai qu’il est malaisé de mettre en avant celle qui est la maire d’une ville bourgeoise, et d’une ville par ailleurs faisant partie des 3-4 villes majeures du monde, cœur du capitalisme mondial. On notera également l’appel à rejeter la « violence des extrémismes », une phrase totalement bourgeoise alors que la crise s’exprime toujours plus et va ré-impulser la lutte des classes.

« APPEL

La France qu’on aime, généreuse et ouverte, qui agit, aide, travaille et crée, a besoin d’être reconnue et valorisée, de s’exprimer et d’être dignement représentée, pour retrouver l’espoir.

Après des mois marqués par la pandémie, il est temps d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire et de préparer l’avenir.

Un avenir où chacune et chacun a toute sa place. Un avenir où l’on se considère et où l’on se respecte. Un avenir où notre démocratie vit et s’exprime. Un avenir où notre jeunesse a de nouveau le droit de rêver de justice, d’égalité et d’émancipation. Un avenir qui protège notre planète, notre bien commun.

Nous sommes à un moment décisif.

Après quatre années d’une présidence qui a divisé les Français et s’est tenue si loin de leurs attentes, nous, élus de la République, partout en France, dans nos villes, petites ou grandes, dans nos départements et nos régions, urbains comme ruraux, de métropole et d’Outre-mer, nous agissons pour aider nos concitoyens à trouver un travail, à éduquer leurs enfants, à se loger, à se déplacer, à prendre soin d’eux et de leurs anciens, à veiller à leur sécurité, à garantir l’accès au service public.

C’est ainsi que nous travaillons au quotidien pour rendre concrète la transition écologique et réduire les inégalités qui minent plus que jamais notre pays.

Aujourd’hui, nous sommes convaincus que tout ce qui nous motive et nous anime pour agir au niveau local peut et doit s’incarner dans un projet global, ambitieux pour la France, les Françaises et les Français.

Un projet qui répond aux attentes légitimes de nos compatriotes comme aux grandes évolutions du monde. Un projet où chacun peut vivre dignement de son travail. Un projet où l’école offre un bel avenir à nos enfants. Un projet où chacun peut se soigner près de chez lui. Un projet où les familles des classes moyennes et populaires retrouvent l’espoir et l’ascension sociale. Un projet où la transition écologique sera le fer de lance de la réindustrialisation du pays et de sa souveraineté. Un projet qui tient la promesse de la devise de la République : Liberté, Égalité, Fraternité et qui, en fidélité avec l’esprit des Lumières, réaffirme la laïcité comme principe de concorde, de respect et d’unité.

Un projet européen, résolument humaniste, profondément solidaire, radicalement écologique. Un projet qui rassemble.

Ce projet, nous souhaitons en débattre avec les Françaises et les Français, dans la sérénité et le respect que nous leur devons, loin des invectives, loin des caricatures, loin des vociférations et de la violence des extrémismes.

Ce projet social, écologiste et républicain doit être incarné. C’est tout l’enjeu de l’élection présidentielle.

Et pour porter ce projet, la vision, l’expérience, la détermination et le courage sont essentiels.

Maire, élue et réélue, de la plus grande ville de France, que tous nos territoires ont peuplée, qu’elle a profondément transformée, Anne Hidalgo, grandie dans les quartiers populaires de Lyon, devenue inspectrice du travail pour défendre les droits des salariés, Européenne reconnue, porte une vision claire de notre société, riche de sa diversité, apaisée, mobilisée face au défi climatique. Sa capacité à gérer les crises terroristes comme sanitaires, a partout été reconnue, en France comme à l’international où ses pairs l’ont portée à la Présidence des grandes villes du monde, tout comme sa détermination à porter et mener ses combats jusqu’au bout, notamment en obtenant le retour en France, bénéfique pour tous nos territoires, 100 ans après, des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Pour nous, Anne Hidalgo représentera dignement la France et possède toutes les qualités pour être la prochaine Présidente de la République Française.

Nous l’appelons avec enthousiasme, conviction et promesse de soutien déterminé, à être candidate à l’élection présidentielle.

Ci-dessous la liste des premiers signataires.

Magali ADAM, Adjointe au Maire d’Elbeuf-sur-Seine (76)

Dominique ADENOT, Conseiller municipal de Clermont-Ferrand (63)

Lounes ADJROUD, Adjoint au Maire de Châtillon, conseiller départemental des Hauts-de-Seine (92)

Zohra AMIMI, Conseillère municipale de Rouen (76)

Catherine ANAVOIZARD, Conseillère municipale de Villeurbanne (69)

Alain ANZIANI, Maire de Mérignac, Président de Bordeaux Métropole (33)

Nathalie APPÉRÉ, Maire de Rennes, Présidente de Rennes Métropole (35)

Benoît ARRIVE, Maire de Cherbourg-en-Cotentin (50)

Michel ARROUY, Maire de Frontignan (34)

Viviane ARTIGALAS, Sénatrice des Hautes-Pyrénées (65)

Isabelle ASSIH, Maire de Quimper (29)

David ASSOULINE, Sénateur de Paris (75)

Marie ATINAULT, Conseillère municipale de Rouen, Vice-Présidente de la Métropole Rouen Normandie (76)

Martine AUBRY, Maire de Lille (59)

Nadège AZZAZ, Maire de Châtillon, conseillère régionale d’Ile-de-France (92)

Brigitte BAGES, Conseillère municipale d’Aureilhan (65)

Laurent BARON, Maire du Pré Saint-Gervais (93)

Christophe BERTUCAT, Adjoint au Maire de Clermont-Ferrand (63)

Martial BEYAERT, Maire de Grande Synthe et conseiller régional des Hauts de France (59)

Christine BEYSSI, Adjointe au Maire de Villeurbanne (69)

Olivier BIANCHI, Maire de Clermont-Ferrand, Président de Clermont Auvergne métropole (63)

Joël BIGOT, Sénateur du Maine-et-Loire (49)

Michel BISSON, Maire de Lieusaint, Président de Grand Paris Sud (77)

Florence BLATRIX CONTAT, Sénatrice de l’Ain (1)

Celia BLAUEL, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Patrick BLOCHE, Adjoint à la Maire de Paris, membre honoraire du Parlement (75)

Nicole BONNEFOY, Sénatrice de la Charente (16)

Malika BONNOT, Maire-adjointe du 9ème arrondissement de Lyon (69)

Denis BOUAD, Sénateur du Gard (30)

Flavie BOUKHENOUFA, Adjointe à la Maire de Rennes (35)

Annie BOULON-FAHMY, Conseillère municipale de Rouen (76)

Mickaël BOULOUX, Maire de Le Rheu (35)

Pascale BOUSQUET-PITT, Adjointe au Maire de Bordeaux, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine (33)

Dominique Bizat, Maire de Saint-Céré (46)

Matthieu BRASSE, Conseiller régional de Normandie (76)

Jean-Pierre BREUGNOT, Maire de Gouy, Vice président Métropole Rouen Normandie (76)

Dominique BRIAT, Conseillère départementale du Puy-de-Dôme (63)

Isabelle BRIQUET, Sénatrice de la Haute-Vienne (87)

Colombe BROSSEL, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Charlotte BRUN, Adjointe au Maire de Lille (59)

Philippe BUISSON, Maire de Libourne (33)

Thomas CAILLOT, Adjoint au Maire d’Elbeuf-sur-Seine (76)

Renaud CALVAT, Conseiller départemental de l’Hérault (34)

Marion CANALÈS, Adjointe au Maire de Clermont-Ferrand (63)

Rémi CARDON, Sénateur de la Somme (80)

Nathalie CARDONA, Conseillère municipale de Pont-du-Château (64)

Marie-Arlette CARLOTTI, Sénatrice des Bouches-du-Rhône (13)

Luc CARVOUNAS, Maire d’Alfortville, Vice Président de la Métropole du Grand Paris (94)

Arnaud CATHERINE, Maire adjoint de Cherbourg-en-Cotentin, Vice-président de l’agglomération Le Cotentin (50)

Fanny CHAPPÉ, Maire de Paimpol (22)

Regis CHARBONNIER, Maire de Boissy-Saint-Léger (94)

Marie CHAVANON, Maire de Fresnes (94)

Kader CHEKHEMANI, Adjoint au Maire de Rouen (76)

Frédéric CHÉREAU, Maire de Douai (59)

Christiane CONSTANT, Conseillère municipale de Brignais, conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes (69)

Helene CONWAY-MOURET, Sénatrice des Français de l’étranger, ancienne ministre (99)

Alexandra CORDEBARD, Maire du 10e arrondissement de Paris (75)

Jérôme COUMET, Maire du 13e arrondissement de Paris (75)

Benoît COURTIN, Maire de Ferrière-la-Grande, Vice-président de la Communauté d’agglomération Maubeuge Val de Sambre (59)

Yann CROMBECQUE, Adjoint au Maire de Villeurbanne, conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (69)

Benoît CUVILLIER, Adjoint au Maire de Grande-Synthe (59)

Maxime DES GAYETS, Conseiller régional d’Ile-de-France (75)

François DAGNAUD, Maire du 19e arrondissement de Paris (75)

Isabelle DAHAN, Conseillère municipale de Bois-Colombes (92)

Christine DE CINTRÉ, Conseillère municipale de Rouen, conseillère métropolitaine de la métropole Rouen Normandie (76)

Hélène DE COMARMOND, Maire de Cachan (94)

Marie Pierre DE LA GONTRIE, Sénatrice de Paris (75)

Jean-François DEBAT, Maire de Bourg en Bresse (1)

Michaël DELAFOSSE, Maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole (34)

Ludovic DELESQUE, Conseiller régional de Normandie (76)

Benjamin DELRIEUX, Conseiller Régional de Nouvelle-Aquitaine (24)

Victor DENOUVION, Conseiller départemental de la Haute-Garonne (31)

Arnaud DESLANDES, Adjoint au Maire de Lille (59)

Gilbert-Luc DEVINAZ, Sénateur du Rhône (69)

Mamadou DIALLO, Conseiller municipal délégué de Rouen (76)

Dieynaba DIOP, Adjointe au Maire des Mureaux, conseillère régionale d’Ile de France (78)

Sylvie DONATI, Conseillère municipale de Villeurbanne (69)

Thibaut DROUET, Conseiller municipal de Rouen (76)

Marie DUCAMIN, Maire de Saint-Jacques-de-la-Lande (35)

Christian DUPESSEY, Maire d’Annemasse (74)

Laurent DUPORGE, Maire de Lievin (62)

Caroline DUTARTE, Conseillère départementale de Seine-Maritime (76)

Michele EDERY, Adjointe au Maire de Saint-Fons, conseillère métropolitaine de Lyon (69)

Lamia EL AARAJE, Députée de Paris (75)

Sondès EL HAFIDHI, Adjointe au Maire de Clermont-Ferrand (63)

Thierry FALCONNET, Maire de Chenôve, Vice-président de Dijon Métropole (21)

Rémi FÉRAUD, Sénateur de Paris (75)

Christelle FERON, Adjointe au Maire de Grand-Quevilly (76)

Martine FILLEUL, Sénatrice du Nord (59)

Clotilde FLAMANT, Conseillère municipale du 8ème arrondissement de Lyon (69)

Christophe FOUILLÈRE, Adjoint à la Maire de Rennes (35)

Michel FOURCADE, Maire de Pierrefitte-sur-Seine, conseiller départemental de Seine-Saint-Denis (93)

Stéphane FRIOUX, Adjoint au Maire de Villeurbanne (69)

Afaf GABELOTAUD, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Loïc GACHON, Maire de Vitrolles (13)

Guillaume GAROT, Député de la Mayenne et conseiller régional des Pays de la Loire (44)

Laura GANDOLFI, Adjointe au Maire de Villeurbanne (69)

Emmanuelle GAZEL, Maire de Millau (12)

Hervé GILLÉ, Sénateur de la Gironde (33)

Jean Luc GLEYZE, Président du Conseil Départemental de la Gironde (33)

Sandrine GOMBERT, Maire de Petite-Forêt et conseillère régionale du Nord (59)

Charlotte GOUJON, Maire de Petit-Quevilly (76)

Emmanuel GREGOIRE, Premier adjoint à la Maire de Paris (75)

Marc GRICOURT, Maire de Blois, Premier Vice-président de la Région Centre-Val de Loire (41)

Jérôme GUEDJ, Conseiller régional d’Ile de France (91)

Sylvie GUILLAUME, Députée européenne

Antoine GUILLOU, Adjoint à la Maire de Paris (75)

Daniel GUIRAUD, Premier Vice-président du Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis (93)

Florent GUITTON, Conseiller municipal d’Aubière, conseiller métropolitain de Clermont Auvergne Métropole (63)

Patrick HADDAD, Maire de Sarcelles (95)

Melouka HADJ MIMOUNE, Adjointe au maire de Villeurbanne (69)

Béatrice HAKNI-ROBIN, Adjointe à la Maire de Rennes (35)

Estelle HAMEL, Conseillère municipale de Cherbourg-en-Cotentin (50)

Laurence HARRIBEY, Sénatrice de la Gironde (33)

Mathieu HAZOUARD, Adjoint au Maire de Bordeaux, conseiller régional de la Nouvelle-Aquitaine (33)

Dominique HEBERT, Adjoint au Maire de Cherbourg-en-Cotentin (50)

Lori HELLOCO, Premier Adjoint au Maire de Flers, conseiller départemental de l’Orne (61)

Florence HÉROUIN LÉAUTEY, Adjointe au Maire de Rouen, conseillère départementale de Seine-Maritime (76)

Olivier JACQUIN, Sénateur de Meurthe-et-Moselle (54)

Pierre JANNIN, Conseiller municipal de Rennes (35)

Victoire JASMIN, Sénatrice de la Guadeloupe (97)

Jules JOASSARD, Conseiller municipal de Sérézin-du-Rhône (69)

Bernard JOMIER, Sénateur de Paris (75)

Nicaise JOSEPH, Adjointe au Maire de Clermont-Ferrand (63)

Thierry JOUENNE, Maire de Sahurs (76)

Chantal JOURDAN, Députée de l’Orne (61)

Pierre JOUVET, Maire de Saint-Vallier, Président de la communauté de communes DrômArdèche (26)

Patrick KANNER, Sénateur du Nord, Président du groupe socialiste, écologiste et république du Sénat (59)

Bertrand KERN, Maire de Pantin (93)

Eric KERROUCHE, Sénateur des Landes (40)

Claudine KHATCHADOURIAN, Conseillère municipale de Clermont-Ferrand (63)

Jonathan KIENZLEN, Conseiller régional d’Ile-de-France (94)

Mathieu KLEIN, Maire de Nancy, Président de la métropole du Grand Nancy (54)

Lucie KOCEVAR, Adjointe au Maire de Fameck (57)

Pénélope KOMITES, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Delphine LABAILS, Maire de Périgueux (24)

Elizabeth LABAYE, Conseillère municipale de Rouen (76)

André LAIGNEL, Maire d’Issoudun (36)

Hugo LANGLOIS, Maire d’Amfreville-la-Mivoie (76)

Philippe LE GOFF, Maire de Guingamp (22)

Jean-Claude LEBLOIS, Président du Conseil Départemental de la Haute-Vienne (87)

Eric LEJOINDRE, Maire du 18e arrondissement de Paris (75)

Marie-Christine LEMARDELEY, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Claudine LEPAGE, Sénatrice des Français établis hors de France (99)

Luc LESIEUR, Conseiller Métropolitain Rouen Métropole Normandie (76)

Véronique LEVIEUX, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Michel LIEBGOTT, Maire de Fameck, président de communauté d’agglomération du Val de Fenschet, Député honoraire (57)

Audrey LINKENHELD, Première adjointe au maire de Lille et Vice-Présidente de la Métropole Européenne de Lille (59)

Jean-Jacques LOZACH, Sénateur de la Creuse (23)

Gerard LURÇON, Maire de Saint-Germain-du-Corbéis (61)

Victorin LUREL, Sénateur de la Guadeloupe (97)

Line MAGNE, Maire de Moissy-Cramayel (77)

Antonin MAHÉ, Conseiller municipal de Paimpol (22)

Philippe MAITRIAS, Premier Adjoint au Maire de Cournon-d’Auvergne (63)

Marie-Andrée MALLEVILLE, Adjointe au Maire de Rouen (76)

Christine MANDON, Maire d’Aulnat (63)

Abdelkrim MARCHANI, Conseiller municipal de Rouen, Vice Président de la métropole Rouen Normandie (76)

Didier MARIE, Senateur de la Seine Maritime, conseiller départemental d’Elbeuf (76)

David MARTI, Maire du Creusot, Président de la communauté urbaine Creusot Montceau (71)

Jacques MARTIAL, Adjoint à la Maire de Paris (75)

Fabrice MATTEUCCI, Conseiller municipal de Caluire (69)

Nicolas MAYER-ROSSIGNOL, Maire de Rouen, Président de la Métropole Rouen Normandie (76)

Slim MAZNI, Conseiller municipal de Tarare (69)

Peggy MAZZERO, Conseillère régionale Grand Est (57)

Amin MBARKI, Conseiller municipal à Montreuil (93)

Nicole MENDY, Conseillère municipale de Châtillon (92)

Djoudé MERABET, Maire d’Elbeuf-sur-Seine, Vice président Metropole Rouen Normandie (76)

Georges MÉRIC, Président du Conseil départemental de la Haute-Garonne (31)

Nadia MEZRAR, Maire de Saint-Pierre-lès-Elbeuf (76)

Jean Jacques MICHAU, Sénateur de l’Ariège (9)

Ali MOHAMED AHAMADA, Adjoint au maire de Villeurbanne (69)

Jacques MOIGNARD, Maire de Montech (82)

Franck MONTAUGÉ, Sénateur du Gers (32)

Laurence MOULIN, Première Adjointe de Corbas (69)

Adrien NAIZET, Conseiller municipal de Rouen (76)

Christophe NAJDOVSKI, Adjoint à la Maire de Paris (75)

Yohann NÉDÉLEC, Adjoint au Maire de Brest (29)

Nicolas NORDMAN, Adjoint à la Maire de Paris (75)

Bruno NOUALI, Adjoint à la maire de Petit-Quevilly (76)

Henri OCTAVE, Maire de Gandrange (57)

Luce PANE, Maire de Sotteville-lès-Rouen (76)

Sophie PANTEL, Présidente du Conseil Départemental de la Lozère (48)

Marie Christine PARROT, Conseillère municipale de Paimpol (22)

Germinal PEIRO, Président du Conseil Départemental de la Dordogne (24)

Eric PENSO, Maire de Clapiers, Vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole (34)

Eric PLIEZ, Maire du 20e arrondissement de Paris (75)

Olivia POLSKI, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Pascal PRAS, Maire de Saint-Jean-de-Boiseau (44)

Angèle PRÉVILLE, Sénatrice du Lot (46)

Audrey PULVAR, Adjointe à la Maire de Paris et conseillère Régionale d’Ile-de-France (75)

Michaël QUERNEZ, Maire de Quimperlé (29)

Pierre RABADAN, Adjoint à la Maire de Paris (75)

François RAGE, Maire de Cournon-d’Auvergne (63)

Valentin RASSE LAMBRECQ, Conseiller municipal de Rouen, conseiller départemental de Seine-Maritime (76)

Laurence RENOU, Adjointe au Maire de Sotteville-lès-Rouen, vice-présidente de la Métropole Rouen Normandie (76)

René RÉTHORÉ, Maire de Nandy (77)

Bertrand RINGOT, Maire de Gravelines (59)

Sylvie ROBERT, Sénatrice d’Ille-et-Vilaine (35)

Frédéric ROIG, Pégairolles-de-l’Escalette (34)

Gilbert ROGER, Sénateur de la Seine Sain-Denis (93)

Carine ROLLAND, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Johanna ROLLAND, Maire de Nantes et Présidente de Nantes métropole (44)

Jean-Luc ROMERO MICHEL, Adjoint à la Maire de Paris (75)

Chantal RONSIN, Conseillère municipale de Cherbourg-en-Cotentin (50)

Margaux ROUCHET, Conseillère régionale Hauts de France (59)

Nicolas ROULY, Maire de Grand-Quevilly (76)

Fabrice ROUSSEL, Maire de la Chapelle-sur-Erdre (44)

Sandrine RUNEL, Adjointe au Maire de Lyon (69)

Pierre SABATIER, Conseiller municipal de Clermont-Ferrand (63)

Benjamin SAINT-HUILE, Maire de Jeumont (59)

Isabelle SANTIAGO, Députée du Val-de-Marne, conseillère départementale (94)

Sylvaine SANTO, Maire de Roncherolles-sur-le-Vivier (76)

Maxime SAUVAGE, Adjoint au Maire du 20e arrondissement de Paris (75)

Sébastien SÉMERIL, Adjoint au maire de Rennes (35)

Paul SIMONDON, Adjoint à la Maire de Paris (75)

Nicolas SORET, Maire de Joigny (89)

Sileymane SOW, Adjoint au maire de Rouen (76)

Lucien STANZIONE, Sénateur du Vaucluse (84)

Jean-Pierre SUEUR, Sénateur du Loiret, ancien ministre (45)

Eric SWARTVAGHER, Conseiller municipale de Paimpol (22)

Agnès TAVARD, Adjointe au Maire de Querqueville (50)

Karen Taieb, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Amel TEBESSI, Adjointe au Maire de Le Rheu (35)

Rachid TEMAL, Sénateur du Val d’Oise, conseiller régional d’Ile-de-France (95)

Jean Pierre THEVENOT, Maire de Cany-​Barville (76)

Jean-François TIMMERMAN, Conseiller Métropolitain Rouen-Normandie (76)

Anouch TORANIAN, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Selene TONON, Conseillère municipale de Rennes (35)

David TRAVERS, Adjoint au Maire de Rennes (35)

Yannick TRIGANCE, Conseiller régional Ile-de-France (93)

Stéphane TROUSSEL, Président du Département de la Seine-Saint-Denis (93)

Jérôme UCHAN, Maire de Lombrès (65)

Laurent UGHETTO, Conseiller départemental de l’Ardèche, ancien président du département (7)

Cédric VAN STYVENDAEL, Maire de Villeurbanne (69)

Claudine VASSAS MEJRI, Maire de Castries (34)

François VAUGLIN, Maire du 11e arrondissement de Paris (75)

Sarah VAUZELLE, Adjointe au Maire de Rouen (76)

Jean-Marc VAYSSOUZE-FAURE, Maire de Cahors (46)

Dominique VERSINI, Adjointe à la Maire de Paris (75)

Christophe VIAL, Maire de Saint-Genès-Champanelle (63)

Roger VICOT, Maire de Lomme, conseiller départemental du Nord, vice-président de la Métropole Européenne de Lille (59)

Jean-Claude VILLEMAIN, Maire de Creil, président de l’Agglomération Creil Sud Oise (60)

Sébastien VINCINI, Maire de Cintegabelle, conseiller départemental de Haute-Garonne (31)

Michaël WEBER, Maire de Woelfling lès Sarreguemines, conseiller régional du Grand Est (57)

Ariel WEIL, Maire de Paris Centre (75)

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Anne Hidalgo : une allée des jardins des Champs-Elysées prend le nom du seigneur de la guerre Massoud

Anne Hidalgo a en tant que maire de Paris réalisé quelque chose qui n’a rien à voir avec la Gauche, ni de près ni de loin.

Voici comment l’association des femmes afghanes RAWA décrit quelques épisodes de ce qui se passe en Afghanistan, à l’occasion de la journée de la femme, le 8 mars 2001 (L’Alliance du nord : les violateurs les plus meurtriers des droits de l’homme) :

« Cette année l’Association Révolutionnaire des Femmes Afghanes (RAWA) souhaitait ardemment célébrer la Journée internationale des droits de l’homme en Afghanistan.

Mais, la réapparition des criminels de l' »Alliance du nord » dans différentes parties du pays, au service des forces américaines, a mis fin à cet espoir.

L' »Alliance du nord » ne saurait oublier les années 1992 à 1996 lorsqu’elle était au pouvoir, lorsque la bande maudite de Golbodin Hekmatyar (Hezb-i-Islami) a anéanti Kaboul par des bombardements et des tirs de roquettes aveugles ; lorsque la bande infâme de Mazari-Khalili (Wahdat-i-Islami) arrachait les yeux des non-Hazaras ; lorsque la bande sauvage de Sayyaf (Ittehad-i-Islami) enfonçait des clous de 15 cm dans le crâne des Hazaras et les brûlait vifs dans des containers métalliques ; lorsque les bandes perfides de Rabbani-Massoud (Jamiat-i-Islami et Shorai Nazar) massacraient les habitants de Afshar et d’autres quartiers résidentiels de Kaboul et qu’ils blanchissaient les pires meurtriers, violeurs et pillards de l’histoire en terme d’infamies et de barbaries perpétrées contre de nombreuses femmes, filles et garçons innocents et sans défense. »

L’Alliance du Nord, c’est un rassemblement de clans et de groupes armés dirigé par Ahmed Chah Massoud, très connu en France sous la désignation de « commandant Massoud ». Il est toujours présenté comme une sorte de Che Guevara de l’Afghanistan, un musulman modéré qui ne serait pas anti-occidental et même pro-démocratie.

En réalité, Massoud fut simplement un seigneur de la guerre et l’extrait du texte de RAWA montre bien de quoi il est responsable !

Anne Hidalgo montre ici son caractère vraiment opportuniste. Il est impossible de se prétendre favorable aux droits des femmes et de valoriser un seigneur de la guerre mêlant religion islamique, nationalisme (tadjik) et traditionalisme. On voit tout de suite que Massoud, chef de « l’Alliance du Nord » composé en fait de clans tadjiks, est valorisé parce qu’il a lutté contre l’URSS et ensuite contre les talibans, et qu’il a accepté d’être un pion pour des grandes puissances.

Tout part d’ailleurs de l’invasion de l’Afghanistan en 1979 par un monstre soviétique ayant des visées impériales. L’Afghanistan s’est effondré avec cette attaque militaire divisant les ethnies et renforçant les clans. La grande victime a alors été l’ethnie hazara, à la fois de culture persane et musulmane chiite. Déjà victime historiquement de la domination pachtoune, avec des viols, de l’esclavage et des meurtres en masse de proportion génocidaire, les Hazaras ont été attaqués de toute part.

Dont régulièrement, donc, par les troupes de Massoud, notamment en mars 1995, alors qu’il était « ministre de la Défense », lors de la prise de contrôle de Karte Seh, majoritairement hazara, près de Kaboul. Les troupes de Massoud s’étaient également fameusement illustrés avec l’incendie en masse d’ouvrages de la bibliothèque de l’université de Kaboul, en 1993.

Et comme Massoud était tadjik, et même le dirigeant des clans tadjiks, il s’opposait aux clans d’ethnie pashtoune, qui formaient les talibans. Ces derniers étaient appuyés par le Pakistan ; les Tadjiks étaient eux appuyés par l’Inde, qui construisit d’ailleurs l’hôpital en Afghanistan où Massoud fut déclaré mort après un attentat taliban deux jours avant le 11 septembre 2001.

Massoud était également appuyé par la Russie et la France, à un moment aussi par les États-Unis. Le Parlement européen l’avait d’ailleurs officiellement invité il y a exactement vingt ans de cela. D’où une allée des jardins des Champs-Elysées portant son nom, comme symbole des chefs de clans et autres féodaux qui font allégeance aux grandes puissances.

Et c’est cela qu’on valorise qu’on est opportuniste et qu’on soutient le jeu criminel des grandes puissances. C’est le contraire de la Gauche et de ses valeurs.

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Hidalgo, Montebourg et Taubira se placent pour la présidentielle de 2022

C’est de manière indirecte mais tout à fait claire que Christiane Taubira, Anne Hidalgo et Arnaud Montebourg affichent leurs ambitions pour 2022.

Les gens à Gauche veulent un seul candidat lors de la présidentielle de 2022, car ils savent que sinon il n’y a aucune chance d’arriver au second tour. La peur n’est pas tant de voir Emmanuel Macron réélu que celle de voir un succès de l’extrême-Droite ou d’une Droite radicalisée.

La situation va par contre dans le sens inverse. La France Insoumise a déjà annoncé son candidat (Jean-Luc Mélenchon), le PCF compte le faire mais c’est déjà officiellement prévu, et on a désormais trois têtes d’affiche qui mettent en place leurs pions. Sachant que ce serait mal vu de le faire ouvertement, ils agissent de manière voilée, ce qui témoigne de leur incroyable hypocrisie.

On doit ici forcément mentionner Christiane Taubira en premier. Cette ex-indépendantiste guyanaise devenue une centriste, responsable par sa candidature en 2002 de l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour, une opportuniste tellement complète qu’il est impossible de savoir par quel bout la prendre. Cela en fait une figure très utile par des institutions n’ayant cessé de la présenter comme une figure humaniste, ce qui était d’autant plus facile que Christiane Taubira ne dit jamais rien de concret. Pour annoncer sa candidature, elle est passée par une pétition en ligne, qui aurait été mise en place de manière indépendante d’elle : Appel citoyen à la candidature de Christiane Taubira pour l’élection présidentielle de 2022.

De manière également hypocrite, on a Anne Hidalgo, qui a bien souligné aux dernières élections municipales qu’elle ne serait pas candidate à la présidentielle, se mettant entièrement au service de Paris. C’était mensonger bien entendu. Elle n’a cessé d’envoyer des signaux lors de la rentrée politique de 2020 et lance une plate-forme, « Idées en commun ». Il ne faut guère s’attendre à grand chose, puisque Anne Hidalgo joue sur deux aspects : qu’elle est une femme, qu’elle a l’habitude des hautes responsabilités. En tant que maire de Paris, avec ses amabilités pour les Qataris, elle a de quoi se faire valoir en effet et le Parti socialiste, notamment par son dirigeant Olivier Faure, la soutient, au grand dam de François Hollande qui aimerait bien revenir.

Arnaud Montebourg sait d’ailleurs qu’Anne Hidalgo a placé ses hommes un peu partout dans le Parti socialiste et pour cette raison, il est dans l’optique de fonder un nouveau mouvement politique. Bien entendu il ne peut pas le faire directement, ce serait mal vu, alors des proches ont fondé « L’Engagement », mouvement reprenant le nom de l’ouvrage publié en 2020 par Arnaud Montebourg ! Aux manettes, on a Vincent Przyluski, chef d’une entreprise spécialisée en hautes technologies et conseiller d’Arnaud Montebourg lorsqu’il était ministre de l’Économie. La ligne est bien entendu un nationalisme de gauche, affirmant l’importance des entreprises nationales, etc.

Il va de soi que personne à Gauche ne peut soutenir de telles initiatives individuelles combinées à des idéologies qui relèvent d’une sorte de capitalisme libéral social au mieux, d’un capitalisme national social de l’autre. Il faut même s’y opposer fermement et l’axe est facilement trouvé. Christiane Taubira et Anne Hidalgo, c’est le retour de François Hollande sous une autre forme. Arnaud Montebourg, c’est du Jean-Luc Mélenchon délavé. Cela représente d’ailleurs les deux principales déviations du moment : la soumission au libéralisme libertaire d’un côté, le passage au nationalisme de l’autre.

Il va de soi qu’il est difficile de contribuer à quelque chose évitant ces deux déviations, car elles ont de puissants soutiens. En même temps, Christiane Taubira et Anne Hidalgo ne peuvent pas plus tenir face à Emmanuel Macron que François Hollande. Quant à Arnaud Montebourg, il ne fait pas le poids face à Jean-Luc Mélenchon. Il est donc possible de les dénoncer, même si évidemment cet important nombre d’opportunistes parasitent terriblement le paysage.

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Politique

Anne Hidalgo et la marque Paris vendue au Qatar

Si elle se prétend de gauche, Anne Hidalgo gère en ardente partisane du capitalisme l’une des plus grandes villes du monde, en étroite relation d’ailleurs avec le Qatar.

Le 13 août l’équipe du Paris Saint-Germain gagnait son match de quart de finales de la Ligue des Champions en marquant deux buts dans les toutes dernières minutes, un renversement qui a été source d’émotions (positives comme négatives). Dans la foulée, Anne Hidalgo a publié sur Twitter un message intitulé « Paris La plus belle des équipes ».

Cela n’a l’air de rien, mais cela relève d’une gigantesque opération politico-commerciale, dont Anne Hidalgo est un élément clef en tant que maire de Paris. On sait en effet que le Paris Saint-Germain a été acheté par le Qatar, une dictature totalement réactionnaire où une petite oligarchie profite du gaz et du pétrole. Sur pratiquement trois millions d’habitants, les Qataris ne sont d’ailleurs que 10 %, le reste étant de la main d’œuvre.

Avec le Paris Saint-Germain, les Qataris ont acheté une « marque » dans leur démarche de « soft power » ; rappelons qu’ils sont historiquement les représentants des « frères musulmans » avec la Turquie, et ainsi les concurrents de l’Arabie Saoudite qui est « wahabite ». On est là dans un jeu de relations internationales, de jeux expansionnistes, bref de magouilles comme les États capitalistes ou corrompus savent les faire.

Dans ce cadre, les Qataris font en sorte que le club du Paris Saint-Germain devienne le plus possible le club de « Paris » tout court, « Saint-Germain » se réduisant toujours plus. C’est une question de prestige ; plus il grandit, plus les retombées sont bonnes, directement et indirectement, pour le Qatar. Si le Qatar se faisait attaquer il y a vingt ans, personne ne savait même qu’il existait ; aujourd’hui, il est très connu alors qu’il n’est qu’une parodie de pays, au sens strict.

En disant ainsi « Paris La plus belle des équipes », Anne Hidalgo intègre totalement la démarche des Qataris, dont elle est par ailleurs très proche. On est en effet dans le donnant-donnant, au point que, miracle, on a par exemple eu le financement à hauteur de 60 % par le Qatar des ignobles fontaines du Rond-Point des Champs-Elysées, qui ont coûté 6,3 millions d’euros.

D’où la langue de bois d’Anne Hidalgo depuis le rachat du Paris Saint-Germain, ce qui donne par exemple en 2016 :

« Ce que je peux dire sur Paris et la relation que l’on a avec le PSG et le patron du PSG, c’est une relation extrêmement positive, forte, je les remercie d’avoir mis le club de Paris au niveau auquel il est et puis de soutenir des choses qui m’importaient beaucoup. Je pense au foot féminin.

Ils ont vraiment mis les moyens et l’accompagnement pour construire une équipe magnifique. Et puis dans toute la lutte contre l’homophobie et le racisme dans les stades. Nous travaillons main dans la main et avec les gamins de Paris. Je suis heureuse de cette collaboration avec eux ».

Aucun mot sur l’oligarchie quatarie, ses financements d’une variété de l’islamisme, ses multiples casseroles à l’internationale pour obtenir la coupe du monde de football en 2022, etc. etc. Aucune critique du football business, au point que Neymar, arraché 222 millions d’euros au FC Barcelone, a eu droit à la Tour Eiffel le saluant en 2017 !

On comprend qu’Anne Hidalgo apprécie, de par son mode de vie et sa vision du monde, les Qataris qui possèdent à Paris l’hôtel Lambert, l’hôtel Kinski, l’hôtel Landolfo-Carcano, l’hôtel d’Évreux, le palace The Peninsula Paris, l’hôtel Gray d’Albion15, l’hôtel de Coislin, les immeubles des Galaries Lafayette, de HSBC et du Lido sur les Champs-Élysées, le Royal Monceau.

C’est la corruption complète. Comme on est loin du Paris des années 1930 où le Parti Communiste était le premier parti électoralement, sans parler de la banlieue rouge tout autour ! C’est désormais une ville bourgeois et petite-bourgeoise, avec de gens comme Ian Brossat pour servir de caution de « gauche ».

Il faut oser poser la question : lorsque la France basculera, enfin, un jour, dans le socialisme, que va-t-on faire de ces Parisiens, ou plutôt de ces néo-Parisiens, vivant dans leur bulle argentée ?