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Indignations suite à des études barbares sur des macaques à Harvard

C’est du terrorisme.

Une publication soi-disant scientifique de septembre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) a suscité de nombreuses réactions : plus modérées de la part de scientifiques et incendiaires de la part de PeTA (People for the Ethical Treatment of Animals). Il est ici question de séparer des mères macaques de leurs nouveaux-nés, les remplacer par des peluches, et de suturer les yeux de certains !

Note : nous ne publierons pas ici des images des mères et leurs enfants, en souffrance, dont il est question ici. Par respect de leur dignité.

Arracher des nouveaux-nés de leurs mères… et les remplacer par des peluches

Dans un article intitulé « Triggers for mother love » (déclencheurs de l’amour maternel), publié le 19 septembre 2022, Margaret Livingstone explique que des mères à qui l’on a retiré l’enfant s’attachent à des peluches de remplacements. De même pour les nouveaux-nés.

Disons ici les choses clairement : il s’agit de terrorisme. Il n’y a pas d’autres mots pour décrire l’horreur de non seulement arracher un petit à sa mère, mais en plus d’essayer de proposer à chacun une peluche afin de les tromper et de voir leurs réactions.

La perversité de ces gens va jusqu’à retirer un enfant mort-né des bras de sa mère. Pourquoi ? Parce qu’il était nécessaire d’examiner l’enfant… Même le deuil d’un enfant est interdit. Comment peut-on aller aussi loin dans la perversité ? Tout cela pour étudier… l’amour maternel ?

Sans surprise, la mère a dû être anesthésiée et est devenue très énervée à son réveil. Afin de réduire le stress, Margaret Livingstone a décidé de placer une peluche de quinze centimètres dans sa cage : celle d’une souris… sans visage. Elle note que la mère s’est calmée, a tenu la peluche près d’elle durant les deux semaines suivantes et s’est montré très protectrice : les signes d’une mère avec son enfant observe fièrement la soi-disant scientifique.

D’autres mères et d’autres enfants ont été victimes de la perversité de cette personne. Tout cela au nom de la science.

Ceci a mis en lumière d’autres études de cette même personne impliquant aussi de jeunes macaques… dont on a suturé les paupières.

Britches

Il faut bien comprendre que ceci renvoie à l’histoire tristement célèbre du singe Britches, aux États-Unis.

Ce jeune macaque né en mars 1985 a été arraché des bras de sa mère le jour de sa naissance, ses yeux ont été suturés et une sonde placée sur sa crâne afin de réaliser diverses expériences sadiques.

En avril 1985, une cellule de l’ALF s’introduit dans un laboratoire de l’université de Californie et vient sortir Britches de cet enfer, ainsi que 467 autres animaux. L’affaire prendra une ampleur considérable lorsque la PeTA diffusera un film monté grâce aux images tournées par l’ALF en avril 1985.

Le symbole est ici très fort. Cette affaire a mis en lumière que d’autres jeunes macaques ont connu un sort similaire à celui de Britches, dans le cadre de travaux menés par cette soi-disant scientifique au cours des vingt, trente dernières années.

D’autres jeunes macaques ont été arrachés des bras de leurs mères et ont vu leurs paupières suturées… d’autres Britches, d’autres mère de Britches ont connu l’enfer des laboratoires de vivisection.

En 1985, l’affaire avait suscité un vif haut-le-cœur : comment rester de marbre lorsque l’on apprend , lorsque l’on voit ce que certains terroristes sont capables de faire ?

Des réactions officielles en défense de l’indéfendable

En 2022, ces crimes crimes continuent et restent impunis. Face aux attaques, documentées, de la PeTA, l’université a été contrainte de prendre une position officielle à la mi-octobre. S’en est suivi un communiqué de la principale concernée.

L’université commence par expliquer que les images et vidéos des articles de PeTA ne proviennent pas de recherches menées par l’équipe de Margaret Livingstone. Ce qui est juste : l’article rappelle l’histoire du jeune Britches qui a connu un sort similaire. La PeTA ne cherche à aucun moment à faire passer ces images pour celles des expériences de la terroriste Livingstone.

S’ensuit le grand classique, le récit pompeux des découvertes fondamentales réalisées par cette dame au niveau de la vision, du développement cérébral et de troubles neuronaux. Le communiqué évoque fièrement la découverte de traitements contre Alzheimer et certains cancers très agressifs – chacun au stade expérimental. Celui de l’intéressée reprendra également l’argument des traitements dont la découverte aurait été impossible sans expérimentation animale.

Le problème ? Il semblerait que ces communiqués exagèrent légèrement la réalité.

La neuroscientifique Katherine Roe a vivement réagi, dans un article relayé par PeTA, à ce sujet. Elle y dit, entre autres :

« Si la moindre de ses expériences dépravées a permis de découvrir des traitements contre Alzheimer, le glioblastome ou les tremblements – comme elle le prétend dans son communiqué – elle n’a publié aucun de ces travaux, donc ne la croyons pas sur parole. Nous demandons des preuves. »

https://www.peta.org/media/news-releases/peta-demands-proof-of-human-benefits-claimed-by-harvards-margaret-livingstone/

Et effectivement, les liens proposés ne renvoient pas vers des études ou des publications scientifiques, mais vers un article de presse ou un vague communiqué d’un autre département de l’université.

Ceci est un grand classique : les défenseurs de la vivisection prétendent qu’elle est un mal nécessaire. Face à de la barbarie pure et simple, des prestigieuses instances évoquent alors fièrement tel ou tel traitement en cours de validation… peu importe que cela débouche sur quoi que ce soit derrière, peu importe l’absence d’études scientifiques, peu importe l’absence totale de conscience, peu importe les résultats faussés dès le début, peu importe la réalité…

Enfin, tout le monde s’accorde pour dire qu’il serait idéal de se passer des animaux mais que cela est impossible aujourd’hui. Avec bien évidemment, des longues phrases au sujet du respect du bien-être animal, des normes en vigueur, etc.

Et même là, les communiqués parviennent à mentir en minimisant les horreurs commises au cours des dernières années. Un article de PeTA, en anglais, relève ces mensonges, preuves à l’appui.

Ces gens torturent quotidiennement des animaux dans leurs établissements et viennent parler de respect des animaux ? Ces gens travaillent pour l’expérimentation animale qui est d’une opacité sans nom, qui n’hésite pas à mentir et faire du chantage affectif immonde et s’inventent une conscience qu’ils ont perdu depuis des lustres ?

Car aucun des ces soi-disant scientifiques n’assumera la réalité de la vivisection. Aucun n’assumera le nombre d’animaux tués et torturés chaque loin des regards.

Qu’ils expliquent concrètement au grand public ce qui se passe dans leurs laboratoires. Qu’ils arrêtent d’inventer des découvertes fracassantes qui donnent rien. Qu’ils donnent un aperçu réel de ce que représente la vivisection, au quotidien.

Qu’ils assument de mener des expériences dans lesquelles on arrache des nouveaux-nés à leurs mères. Des expériences dans lesquelles des jeunes macaques sont brisés à vie pour que des scientifiques aient des données à publier dans des revues prestigieuses. Peu importe les avancées réelles de la science : il ne s’agit que d’accumuler, tâtonner, sans jamais rien expliquer.

Qu’ils assument d’être des terroristes et des sadiques.

La question de la vivisection est une question brûlante. C’est une question de civilisation fondamentale, la devise « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » doit être défendue et appliquée partout. L’humanité doit se relever de la barbarie dans laquelle elle s’enfonce chaque jour davantage.

A la Gauche de relever le drapeau de la civilisation, de libérer tous les animaux des laboratoires de vivisection et de traîner leurs bourreaux devant des tribunaux qui les jugeront pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils portent : des démons de l’ancien monde.

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L’étude sur l’Ivermectine rappelle le sort des animaux cobayes

Le médicament Ivermectine est brandi comme une solution contre le covid-19 bien qu’il soit le produit d’une odieuse exploitation des animaux.

Le monde continue de tourner à l’envers. Les expériences animales en laboratoire sont des choses qui révulsent la morale, mais elles continuent de tourner à plein régime dans une société qui se refuse à changer d’orientation.

Ainsi en est-il de l’Ivermectine, un médicament qui, après la Hydroxychloroquine, est mis en avant comme une solution pour lutter contre certains symptômes de la maladie Covid-19. En réalité, cette solution n’est pas une car elle est tirée d’expérimentations en laboratoire sur des animaux qui n’ont rien demandé à personne et utilisés à des fins de pures expériences sordides pour le compte d’une humanité qui se croit au-dessus de la nature.

Publiée le 22 novembre 2020 sur BioRxiv, une base de données biologiques anglaise financée par le fonds philanthropique « Initiative Chan Zuckerberg » du nom du fondateur de Facebook Mark Zuckerberg et de son épouse Priscilla Chan, une étude de de onze chercheurs de l’institut Pasteur, l’institut Imagine et du CHU Necker montre les résultats des effets de l’Ivermectine contre certains symptômes respiratoires et pourrait éviter la perte d’odorat lié au Covid-19.

Dans cette étude, on y apprend que 18 hamsters roux, principalement originaires de Syrie et de Turquie, ont été utilisés dans cette étude de laboratoire. Parmi eux, il y avait 12 mâles et 6 femelles « âgés de 5 à 6 semaines […] achetés auprès du Laboratoire Janvier », une structure biomédicale spécialisée dans l’élevage de rongeurs destinés à l’expérimentation animale « biomédicale ».

Produits comme de vulgaires matériaux, achetés, infectés puis « soignés » avec l’Ivermectine, les chercheurs osent encore déclarer de manière cynique que « tous les animaux ont été manipulés dans le strict respect des bonnes pratiques animales« . Comme si anesthésier par l’abdomen à base de Kétamine et Xylazine puis injecter de l’Ivermectine à des animaux en présence d’autres animaux infectés volontairement du Sars-Cov-2, tout cela dans des « isolateurs », de surcroit des hamsters roux qui sont des animaux vivant la nuit et dormant le jour, relevaient de « bonnes pratiques animales »…

Type d’isolateurs utilisés pour l’expérience

On y apprend également que pour les hamsters roux, le coronavirus actuel est un virus inoffensif avec comme symptômes principaux une perte de poids transitif et une altération des neurones sensoriels olfactifs (jouant le rôle chez l’être humain de l’odorat et du goût), le virus étant rapidement éliminé chez les hamsters par le biais d’anticorps neutralisants.

Des choses que l’on savait déjà du fait d’une autre expérience de laboratoire lors de laquelle le virus Sars-Cov-2 avait été inoculés par voies nasales chez des hamsters roux puis laissés dans une cage avec d’autres hamsters sains, confirmant par là la transmission par aérosols.

Les résultats de cette étude publiée en mai 2020 dans la revue Nature et confirmant de manière froide et insensible que « le hamster doré est un modèle animal expérimental approprié pour étudier les infections par le SRAS-CoV-2 » ou bien encore que « les hamsters sont faciles à manipuler et il existe des réactifs pour soutenir les études immunologiques pour le développement de vaccins »…

L’humanité n’a décidément rien compris aux enjeux de civilisation posés par le Covid-19. Si des tests des vaccins ont également été réalisés sur des animaux en laboratoire qui n’ont rien demandé à personne, tels que des singes ou des souris, les vaccins ont au moins le mérite, si l’on peut dire cela ainsi et bien que cela soit moralement cynique ou bien criminel, de créer une immunité collective, ce qui freine la circulation du virus et donc l’apparition de nouveaux variants plus pathogènes, voir parfois plus mortels.

Ce qui n’est pas le cas de l’Ivermectine qui a donc utilisés des hamsters pour une étude dont on ne peut rien tirer pour les êtres humains et qui en plus ne permettra pas de limiter la circulation virale, et par conséquent la réplication du Sars-Cov-2.

D’ailleurs l’Institut Pasteur déclare lui-même que l’Ivermectine « protège des symptômes dans un modèle animal »… Quels propos indécents que de réduire les animaux a des « modèles » à expériences. Finalement, l’étude sur ces pauvres hamsters dorés ne vaut rien, ou presque rien et les blouses blanches auront joués au docteur Jekyll sur des être vivants.

Il est tout à fait pathétique et ô combien révélateur que toute l’extrême droite anti-vaccin se prononce en faveur de ce médicament, tout comme elle était pro-hydroxychloroquine au début de la crise sanitaire au printemps 2020. Il y a bel et bien là un fond idéologique qui rejette toutes mesures collectives, telle que le suppose le vaccin comme moyen de lutte contre la circulation virale, et l’acceptation d’un rapport déformé et morbide à la nature.

Que les animaux restent les véritables victimes, les vrais cobayes d’une humanité qui joue aux apprentis sorciers, cela est très bien pour une extrême droite qui est le relais des intérêts les plus obscurs et barbares du capitalisme. Il faut bien n’avoir aucune morale, et osons le mot être un monstre pour tolérer consciemment de telles choses.

Car le Covid-19 n’est-il pas le produit de la destruction des conditions naturelles de la vie sur terre ? Est-ce aux animaux de payer encore et toujours le prix des erreurs mortifères du développement humain ? Après les millions de visons assassinés un peu partout dans le monde dans l’indifférence générale, les hamsters, les souris, les cochons d’Inde… les beagles doivent-ils encore et toujours faire les frais d’une humanité prisonnière d’un capitalisme destructeur ?

Il faut rejeter au maximum toutes ces expériences de laboratoire d’ailleurs inutiles qui font honte à une humanité appartenant à la nature. Avec le vaccin, ce mal nécessaire, on peut endiguer l’épidémie et se permettre de penser au plus vite à un monde nouveau, avec un humanité nouvelle réconciliée avec la nature afin de s’éviter la douloureuse expérience d’une nouvelle pandémie et refusant catégoriquement l’odieuse expérimentation animale.

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Écologie Planète et animaux

Animal testing: deux témoignages d’employés sur la cruauté dans les laboratoires

L’expérimentation animale est une abomination. Cela n’a rien de nouveau, cela n’a rien d’inconnu. Cela fait des années que partout dans le monde des associations alertent, dénoncent, diffusent des images ou des témoignages.

Pourtant, c’est toujours le silence et l’opacité la plus totale règne face à ce qui se passe dans les laboratoires. Les animaux y sont lâchement abandonnés à leur sort par une société qui ne veut pas savoir. C’est particulièrement vrai en France. Alors il faut sans cesse dénoncer cette barbarie, et chaque témoignage est très utile.

Voici deux témoignages saisissants, recueillis par l’association Animal Testing. Personne n’a le droit de fermer les yeux à ce sujet, il faut que la société entière sache ce qui se passe… pour le refuser !

On retrouvera l’intégralité des témoignages sur le site Animal testing, ainsi qu’une pétition et un communiqué de presse.

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One Voice: une pétition contre l’expérimentation animale

L’expérimentation animale est une cruauté, une cruauté très française. Il se passe des choses abominables qui sont cachées aux yeux du public. L’association One Voice, comme elle le fait depuis des années, lance une nouvelle campagne d’information à ce sujet, cette fois à propos de macaques torturés dans un établissement de l’Université de Strasbourg.

Tout cela n’a rien de nouveau, c’est même terriblement ancré depuis des années, comme le rappelle l’association dans l’article « La France au coeur d’un commerce opaque… et cruel ».

La situation particulière des singes de l’établissement Silabe est dénoncée dans l’article « Dans les laboratoires, l’agonie sans fin des macaques« .

Voici le texte de la pétition accompagnant cette campagne :

« Pour une recherche transparente et le remplacement de l’expérimentation animale par des méthodes substitutives !

Les animaux sont plus de deux millions à souffrir et mourir après des expériences sans fin chaque année dans les laboratoires de notre pays.

Selon les données officielles de 2017, plus de 30 % des primates subissant des expériences dans l’Union européenne sont en France. De même, notre pays est le plus gros « consommateur » de chats parmi nos voisins, deuxième plus important pour les chiens après le Royaume-Uni.

Qui plus est, sur l’ensemble des procédures entraînant des douleurs sévères tous animaux confondus dans l’UE, la France détient largement le taux le plus élevé d’Europe : près d’un tiers d’entre elles, loin devant les pays suivants !

La France, via ses universités, est un pays où transitent des milliers de singes venus de l’étranger et d’où certains repartent vers nos voisins européens. Dans les laboratoires, des souris, des lapins, des chevaux, des poissons, des chats, des cochons et tant d’autres animaux subissent test sur test leur vie durant, entre souffrance et angoisse, jusqu’à mourir dans la plus froide solitude.

Officiellement, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne, la France est le troisième pays le plus tueur d’Europe.  En réalité, ce chiffre est sous-estimé, la France ne publiant pas certaines données, à la différence de ses voisins.

Cela doit cesser, les données de l’expérimentation animale doivent devenir transparentes ! Combien de fois avons-nous dû réclamer ces chiffres pour qu’ils soient publiés ? Et les données doivent intégrer non seulement les animaux expérimentés mais aussi ceux, non comptabilisés actuellement, qui sont tués pour analyse de leurs organes, les animaux transgéniques, les animaux sous forme fœtale, etc.

La France est le pays qui opère le moins de contrôles inopinés : 20 % contre une moyenne européenne de 40 %. Elle est aussi l’État membre qui fait le plus souffrir les animaux. Pourtant, les exigences européennes sont claires : il faut diminuer le nombre d’animaux expérimentés et leur souffrance.

Les méthodes alternatives qui existent doivent être systématiquement mises en œuvre en lieu et place de l’expérimentation animale. Et il faut que ces méthodes soient développées pour les autres expériences sur les animaux. Pour cela, les fonds publics nécessaires doivent être investis !

Je soussigné.e, demande une transparence totale sur les animaux expérimentés, le financement des méthodes substitutives et l’emploi systématique de celles-ci quand elles existent ! « 

POUR SIGNER LA PÉTITION, C’EST ICI : experimentation-animale.com/#petition

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Lancement du projet «référendum pour les animaux»

Un référendum pour faire progresser la condition animale : tel est le projet lancé par en haut, mais avec le soutien logique d’associations disposant de peu de moyens et de peu de leviers pour faire avancer les choses.

Quand il n’y a pas d’initiative par en bas, il y en a par en haut, car un espace démocratique inoccupé se voit forcément utiliser. En l’occurrence, on a une proposition de référendum qui a été lancée à l’initiative de Hugo Clément, Marc Simoncini, Jennifer Bierna, Marie Tabarly, Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon.

Hugo Clément est un journaliste végétarien totalement extérieur à la tradition de la lutte vegan, mais ayant un énorme succès médiatique ces derniers mois autour du thème de la condition animale ; Marie Tabarly est une navigatrice et comportementaliste équin.

À leurs côtés on a donc des capitalistes chevronnés formant des poids lourds financiers : Xavier Niel (Free), Marc Simoncini (Meetic), Jacques-Antoine Granjon (vente-privee.com).

En ce qui concerne Jennifer Bierna, c’est une juriste, qui s’occupe de la communication du groupe Illiad auquel appartient Free (et accessoirement ou pas, elle est une cadre de la Droite, conseillère au plus haut niveau possible, y compris gouvernemental).

Ce sont eux qui sont à l’initiative du projet « référendum pour les animaux », présenté comme une « initiative citoyenne, engagée et politique en faveur de la cause animale ». Ce sont eux d’ailleurs qui ont pris la parole pour présenter pendant 1h30 le projet, à la Station F, un campus de startups ouvert par Xavier Niel à Paris.

Comme quoi, la politique c’est quand des citoyens multimillionnaires prennent la parole ? Et pourquoi le font-ils ? Par philanthropie à l’américaine ? Par calcul ? Par intérêt ?

En tout cas, de nombreuses associations se sont insérées dans l’initiative, n’ayant, de facto, pas le choix. En effet, la situation est dramatique : il n’y a ni relais, ni financement, ni investissement humain suffisant dans la défense des animaux. Pour faire du bruit, il y a toujours des gens. Pour remplir son Facebook ou son compte Instagram, les gens sont prêts à agir de manière véhémente. Mais dès qu’il y a toutefois un travail de fond à mener, silencieux et ingrat, invisible et difficile, il n’y a plus personne.

L’idée de pousser à un référendum apparaît donc comme soit une utopie formidable, soit au moins un levier de plus. Mobiliser en faveur de la signature de 185 parlementaires et de 10% des personnes inscrites sur les listes électorales (ce qui fait presque 5 millions de signatures à recueillir) va faire du bruit et c’est déjà bon à prendre. Et si cela marche, un référendum d’initiative partagée imposerait encore plus le thème de la condition animale.

Participent donc à la proposition d’un référendum pour les animaux les associations ASPAS, AVA, CIWF, Code Animal, CRAC, Fondation Brigitte Bardot, Fondation GoodPlanet, L214, L’alliance anti-corrida, LPO, On est prêt, One Voice, PAZ, PeTA, Pro Anima, Rewild, Sea Shepherd, la SPA, Welfarm.

On note évidemment tout de suite l’absence de la principale structure de refuges en France qu’est la Confédération Nationale Défense de l’Animal. C’est fort dommageable. En même temps c’est tout autant de galères en moins pour elle. Car les associations signataires se retrouvent dans une situation compliquée.

D’un côté, elles avaient, au moins pour beaucoup d’entre elles, intérêt à signer car le référendum consiste en des points les concernant directement :

1 : Interdiction de l’élevage en cage

2 : Interdiction des élevages à fourrure

3 : En finir avec l’élevage intensif

4 : Interdiction de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites traditionnelles

5 : Interdiction des spectacles avec animaux sauvages

6 : Fin de l’expérimentation animale

Cela va faire du bruit en leur faveur ; il y a déjà des soutiens people, artistiques, etc. comme avec Alessandra Sublet, Nicolas Hulot, Juliette Binoche, Tryo, Stéphane Bern, Nagui, Nicolas Sirkis, Julien Courbet, Sheila, Pascal Obispo, Bruno Solo, etc.

De l’autre, il y a trois obstacles, insurmontables.

Le premier, c’est l’arrière-plan. Les multimillionnaires à la barre, c’est quelque chose qui fait qu’on ne sait pas où on va. Le 30 juin 2020, Xavier Niel a racheté Paris Turf, le quotidien des courses hippiques. Et le 2 juillet 2020, il prend la défense des animaux ? C’est un bon exemple du fait que pour les grands capitalistes, tout sert de pion.

Le second, c’est que pour rassembler les signatures pour que le référendum se tienne, il faut d’abord avoir les 185 parlementaires. Cela signifie composer et se soumettre à ces parlementaires. Or, cela converge parfaitement avec l’apparition toute récente d’un nouveau mouvement « écologiste » et de « gauche » lancé par d’ex-macronistes.

Emmanuel Macron a besoin d’un mouvement écologiste en sa faveur aux prochaines présidentielles et là tout tombe très bien. Les lanceurs multimillionnaires de l’idée de référendum sont d’ailleurs eux-mêmes exactement des macronistes.

Le troisième, c’est l’obstacle culturel. Si on ne change pas les mentalités on ne change rien. Prenons par exemple le thème de la fin de l’expérimentation animale. C’est un combat tellement impossible que les vegans français ne l’ont absolument jamais assumé, à part le mouvement International Campaigns et bien entendu les tenants (très minoritaires) de la libération animale sans compromis.

C’est pourtant un combat juste. Cependant, c’est un combat culturel et il faut une base pour l’assumer. Et elle est de haut niveau. Même des végétariens ne peuvent ainsi pas l’assumer : on ne peut pas dire qu’on s’oppose à l’expérimentation animale tout en consommant du fromage qui contient par définition des morceaux d’estomac de jeunes ruminants.

Pour que ce référendum ait ainsi un sens, il faut un changement des mentalités, un changement culturel. Sinon, c’est de la rhétorique.

Et c’est là justement qu’on tombe sur l’Histoire. Car, finalement, la question animale est une problématique relevant du Socialisme. Soit on fait le Socialisme et on dit qu’on fait en sorte de l’élargir aux animaux, soit on parle des animaux mais cela tourne à l’abstraction, au fantasme bobo d’un capitalisme pacifié avec des élevages bio, qui est anti-historique par définition.

Ce référendum est donc voué à l’échec… Ou à une réussite, mais alors cela ne sera pas un référendum, mais un soulèvement en faveur des animaux. Et ce ne seront pas les multimillionnaires qui décideront de comment cela se passera, puisqu’ils sont une partie du problème, pas une partie de la solution.

> Le site de l’initiative : referendumpourlesanimaux.fr/

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Expérimentation animale: le rôle néfaste de Loïc Dombreval

Loïc Dombreval, député LREM, a été mis en avant comme un grand défenseur des animaux. C’est en réalité de la mythomanie la plus complète et son rôle est de piéger les gens.

Le député Loïc Dombreval a réagi au décret tout récent sur l’expérimentation animale libéralisant de manière générale l’accès aux animaux comme véritables matières premières pour l’expérimentation animale. Toutefois, il l’a fait en surprenant même ses partisans. Car il l’a fait en posant une question à la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche… afin qu’elle dise que tout va bien !

Les associations de défense des animaux ayant critiqué le décret seraient en fait composées de gens stupides n’ayant rien compris au décret. Cela semble bien le cas : 30 millions d’amis recule d’ailleurs en se mettant sur la ligne de Loïc Dombreval. Et, d’ailleurs, il y a des associations dans la commission nationale de l’expérimentation animale (Fondation Brigitte-Bardot, Fondation droit animal, éthique et sciences, Graal). Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Il y en a heureusement qui ne reculent pas, tel One Voice. Car l’arnaque est la suivante : l’accès aux animaux hors élevages serait uniquement scientifique et pas économique. Ce serait pour des raisons exceptionnelles, pour se procurer des animaux particuliers introuvables ailleurs et bien spécifiques, que les laboratoires pourraient se procurer des animaux pour l’expérimentation. Un tel argument suffit évidemment pour les traîtres pactisant avec l’expérimentation animale, traîtres pour qui Loïc Dombreval est devenu la plaque tournante entre eux et le gouvernement.

Mais concrètement, rien n’empêche une entreprise X de chercher des animaux malades spécifiquement et de les acheter à des particuliers pour les revendre. Acheter ou autre chose. Loïc Dombreval, dans un commentaire ignoble validant le décret, après avoir fait miroiter auparavant qu’il le dénonçait, précise que le vol d’animaux à destination des laboratoires est impossible. Comme si cela n’avait pas été le cas par le passé, tout en disant officiellement que non !

Voici d’ailleurs son commentaire, pour bien comprendre le rôle néfaste de ce sinistre personnage… Il s’est d’ailleurs largement démasqué auprès des gens ayant cru en lui. Ils auraient dû davantage se renseigner, il a toujours assumé d’être simplement une sorte d’humaniste réformiste (Je ne veux pas un monde végan n’hésite-t-il pas à dire)

« Expérimentation sur les animaux – mon analyse du décret

Devant l’émotion suscitée par le décret lié à l’approvisionnement des animaux utilisés à des fins d’expérimentation, initié avec sincérité par certains défenseurs des animaux, j’ai souhaité apaiser la situation en rédigeant une question officielle à Mme la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal.

Mon analyse de ce décret et de ses conséquences est la suivante:

Le décret du 17 mars 2020 apporte une amélioration dans la transposition de la directive européenne sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques, directive transposée dans le droit français en 2013.

Le décret vient rétablir l’équilibre au sein de la Commission Nationale de l’Expérimentation Animale (CNEA) et double le nombre de représentants de la protection animale. Ils passent de 3 à 6.

L’autre modification est celle qui est à l’origine de la polémique : elle autorise l’utilisation d’un animal provenant d’un élevage non agréé, à la seule condition de fournir des «éléments scientifiques dûment justifiés ».

Avant ce décret, deux autres conditions alternatives existaient et ont été retirées : ⁃ une production des éleveurs agréés insuffisante ⁃ une production des éleveurs agréés qui ne conviendrait pas aux besoins spécifiques du projet de recherche.

Désormais la justification scientifique constitue donc la seule raison valable à la fourniture alternative d’animaux.

La modification apportée permet de clarifier le contexte dérogatoire exceptionnel, qui ne doit s’appuyer que sur des éléments scientifiques dûment justifiés auprès des ministres concernés (recherche, agriculture, environnement) en écartant toute contingence économique.

La provenance des animaux utilisés à des fins scientifiques est réglementée et les DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) sont en charge de vérifier cette provenance.

Il est évidemment totalement illégal et impossible de s’approvisionner en dehors d’éleveurs et de fournisseurs agréés et, en aucun cas, les laboratoires ne peuvent utiliser des chiens volés, cédés ou vendus par des particuliers.

En l’attente d’une réponse officielle de Frédérique Vidal, j’appelle à un apaisement du débat autour de ce décret.

La règle dite des « 3R » qui consiste à Réduire, Raffiner et Remplacer l’expérimentation animale, doit être appliquée de façon plus volontaire en France, à l’image, par exemple, des pratiques de nos voisins anglais.Cette démarche essentielle, qui permet d’améliorer la protection des animaux, menée par le ministère de l’enseignement et de la recherche, est en cours.

Je reste bien sûr attentif à ce que la France se dote de vrais moyens et s’engage avec détermination pour développer autant que cela est possible les méthodes alternatives à l’expérimentation sur les animaux. »

Sur Facebook, il a ensuite annoncé :

« La polémique sur la modification du décret du 17 mars sur l’expérimentation animale est close. La réponse de la ministre à ma question est très claire. La France doit cependant s’engager plus fortement vers les méthodes alternatives à l’expérimentation. »

Circulez, il n’y a rien à voir ! Voilà le rôle de Loïc Dombreval, cet imposteur qui prétend défendre les animaux mais qui est là pour faire croire qu’il y aurait un progrès possible dans une telle société.

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Les chiffres de l’expérimentation animale en France en 2018, donnés deux ans après

Pratiquement deux millions d’animaux connaissent l’enfer de l’expérimentation chaque année en France. Dans l’ombre, on torture et on assassine ; dans l’ombre et dans le silence.

C’est censé être très bien organisé et pourtant on a les chiffres deux ans après. C’est que c’est trop bien organisé et que tout est fait pour neutraliser l’opinion publique. D’ailleurs, on n’a pas entendu le gouvernement ni les laboratoires expliquer qu’en raison du confinement, les animaux destinés à l’expérimentation ont été tués, car il n’y avait plus personne pour « s’en occuper ».

Telle est la réalité infernale imposée par des criminels.

Voici le rapport publié par le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (tournez les pages avec le bouton en bas de page ou téléchargez directement le PDF ) :

STAT2018_Utilisation_animaux_fins_scientifiques_1287557

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L’expérimentation animale française généralise son approvisionnement

Finies les élevages spécifiques : désormais l’expérimentation animale pourra se procurer les animaux auprès de n’importe qui.

Il y a eu pendant des décennies un énorme trafic en France : des animaux comme les chats et les chiens étaient volés et livrés à l’expérimentation animale. Cela sera désormais de nouveau possible, en raison du décret n° 2020-274 du 17 mars 2020 modifiant certaines dispositions relatives à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques.

On lit à l’article 1 que :

« 3° Au dernier alinéa de l’article R. 214-90, les mots : « lorsque la production des éleveurs agréés est insuffisante ou ne convient pas aux besoins spécifiques du projet » sont supprimés »

Cela signifie que l’approvisionnement exceptionnel ailleurs qu’à des éleveurs agréés – des criminels innommables qu’on devrait justement nommer – peut désormais être généralisé sans entraves aucune. On voit déjà les « chercheurs » dire que cela ne sera pas le cas, car il faut des animaux spécifiques, souvent génétiquement modifiés. Mais alors pourquoi la loi a-t-elle été modifiée ?

En réalité l’expérimentation animale est toujours autant généralisée, c’est une vision du monde. On ne cherche pas : on expérimente en essayant trouver. Au moyen de ce qui est concrètement de la torture de la part de tortionnaires.

Et c’est la règle. Le rapport 2020 de l’Echa, l’agence européenne sur les produits chimiques, sur l’utilisation d’alternatives à l’expérimentation animale constate d’ailleurs que rien n’a changé depuis 2017.

La modification de la loi est un appui complet à cette démarche, qui a largement été valorisée depuis l’émergence du Covid-19. L’ordre des vétérinaires a lui-même fait un éloge de l’expérimentation animale dans son communiqué de la fin mars 2020 :

« Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), comme de l’avis de l’ANSES, à ce jour, rien ne prouve que les animaux de compagnie propagent la maladie (la propagation du COVID-19 est le résultat d’une transmission d’homme à homme) et il n’est donc pas justifié de prendre des mesures à l’encontre des animaux de compagnie qui pourraient compromettre leur bien-être.

De ce fait, des tests à grande échelle sur les animaux de compagnie ne sont actuellement pas recommandés par les autorités, et l’opportunité et la justification de telles initiatives apparaissent discutables dans les circonstances actuelles.

Mais cela ne veut pas dire que rien ne doit être entrepris : afin d’approfondir les connaissances scientifiques et de faire la lumière sur la dynamique possible de l’infection par le SARS-CoV-2 chez différentes espèces animales, des recherches avec des protocoles stricts sont menées actuellement en Europe sous le contrôle des autorités ou des agences sanitaires des États membres. »

Il est parlé de protocoles stricts : c’est une sinistre farce, et encore plus alors que désormais les bouchers expérimentateurs pourront s’approvisionner où bon leur semblera.

C’est tout à fait dans l’ambiance du moment : le vieux monde pratique la fuite en avant. Les animaux en sont les premières victimes.

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Covid-19 : déclaration de la coalition européenne pour la fin des tests sur les animaux

Voici la déclaration de la coalition européenne pour la fin des tests sur les animaux, publiée par One Voice qui en est le représentant français. 

« C’est un inconvénient bien connu et majeur des expérimentations animales : elles sont lentes – trop lentes en période de pandémie comme celle du SRAS-CoV-2 à laquelle nous sommes actuellement confrontés. Scientifiques et ONG dénoncent depuis longtemps l’inefficacité de la recherche basée sur l’expérimentation animale – en particulier dans le domaine de la modélisation des maladies et du développement de médicaments. En outre, des échanges ont lieu depuis des années avec différents acteurs du monde médical. Les conclusions en sont que des modèles pertinents pour l’humain doivent être établis, optimisés et validés. De nombreux modèles de recherche avant-gardistes sont déjà au point, comme les modèles cellulaires tridimensionnels du poumon humain et du système immunitaire, ou encore les fameux organes sur puce.

Pourtant, le financement de la recherche est largement affecté à des projets recourant à l’expérimentation animale alors que très peu d’argent est investi dans l’optimisation et la mise en place de technologies basées sur l’humain. Il serait sage de déplacer notre paradigme scientifique vers une recherche sans animaux afin de disposer de modèles de recherche pertinents pour notre espèce en prévision des futures pandémies. De tels modèles in vitro sont plus rapides et plus efficaces que la recherche animale car ils ne butent pas contre le problème des différences spécifiques. D’innombrables animaux souffrent actuellement d’expérimentations liées au COVID-19, effectuées dans le but de trouver « le bon modèle animal » pour étudier le virus et ses propriétés infectieuses. Les furets sont maintenant considérés comme un excellent « modèle », car ils sont infectés par le SRAS-CoV-2. Cependant, les furets ne développent aucun symptôme de la maladie tel qu’observé chez les humains, ce qui fait de cette approche une voie sans issue.

Ce type de stratégie est malheureusement établi de longue date : les résultats d’expériences menées sur des animaux et qui ne s’appliqueront probablement jamais aux humains sont présentés au public comme de grandes réussites. D’autres espèces animales sont utilisées pour la recherche sur le COVID-19 bien qu’elles ne soient même pas infectées – les souris par exemple. Les souris génétiquement modifiées précédemment créées pour étudier d’autres virus de type corona, sont maintenant vendues comme des « boîtes à outils » spéciales afin de déterminer si elles peuvent être utiles à la recherche sur le SRAS-CoV-2. D’autres approches prônent le recours aux souris humanisées afin de les rendre sensibles à une infection virale lors de l’insertion de gènes humains dans leur génome. Outre de très faibles chances de succès, de telles tentatives sont contraires à l’éthique et prennent beaucoup de temps. La génération et la reproduction d’animaux génétiquement modifiés réclament des mois. Les expériences in vivo s’étalent sur plusieurs mois ou années et les chances d’obtenir des résultats expérimentaux pertinents pour les humains sont très faibles.

L’histoire nous a enseigné à maintes reprises que les expériences sur les animaux ne sont pas la méthode adéquate pour trouver des vaccins. Elles exigent des années de travail et des coûts s’élevant à des centaines de millions d’euros, voire davantage. Pour de nombreuses maladies virales telles que le VIH, le MERS ou d’autres virus du SRAS, nous n’avons pas réussi à développer de vaccins efficaces à ce jour en dépit d’années de recherches approfondies.

Chaque pandémie, à l’instar de celle qui nous affecte actuellement, est une chance pour les politiques et les décideurs d’apprendre des erreurs passées. La prochaine arrivera tôt ou tard et nous devrons être préparés à l’affronter, armés de modèles de recherche pertinents permettant le développement rapide et fiable de médicaments. Ceci au nom de la sécurité humaine et de tant d’animaux qui souffrent pour une recherche qui ne tient pas ses promesses.

Déclaration commune de l’ECEAE (coalition européenne pour la fin des tests sur les animaux) sur la recherche sur le COVID-19. »

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22 millions de victimes de l’expérimentation animale dans l’UE en 2017

L’association One voice a publié un article très intéressant, pour ne pas dire incontournable, sur l’expérimentation animale. On y trouve en effet une présentation réelle des statistiques européennes sur l’expérimentation animale. Cela fait froid dans le dos.

L’article « Des chiffres qui tuent… » vaut le détour, non seulement pour connaître le nombre de victimes animales pour l’année 2017 dans l’Union Européenne, mais également pour comprendre comment il faut un investissement prolongé pour comprendre la situation des animaux.

Regardons directement la complexité ici en jeu :

« Les chiffres officiels de Bruxelles, compilant les données des 28 États membres en 2017, nous disent moins de 10 millions de victimes dans les laboratoires européens, 9,58 millions précisément.

Nous le disons tout net : il s’agit-là d’une vision tronquée, cosmétique, et qui ne prend pas en compte l’ensemble des animaux utilisés de façon directe ou indirecte à des fins scientifiques ! (…)

On a extrait de ce total tous les animaux génétiquement modifiés, présentés séparément, et tous les animaux réutilisés plusieurs fois.

Mais pas seulement…

On ne tient pas non plus compte des expériences réalisées sur des formes fœtales alors que la Directive européenne les inclut dans son périmètre. On écarte également les animaux tués pour prélever des organes et tissus, pourtant largement employés dans les recherches in vitro (…).

Et surtout on oublie un chiffre terrible, relevé par les scientifiques de l’ECEAE, la coalition européenne que One Voice représente en France : quelques 12,6 millions d’animaux élevés dans les laboratoires de l’Union meurent ou sont euthanasiés sans même avoir été « expérimentés », car trop vieux, malades ou simplement inutiles. »

On a donc en réalité 22 millions de victimes animales, et non pas 9,58 millions. On voit ici le double jeu de l’Union Européenne, qui masque la réalité, et on voit l’utilité d’un travail professionnel au service des animaux.

Car, les soucis sont multiples. Il faut établir la vérité… la diffuser… savoir comment la diffuser… avoir les moyens de la diffuser… se heurter à l’absence d’empathie, au dédain d’une société aliénée par la consommation et le travail brisant les esprits… Tout cela fait beaucoup et il y a une abnégation énorme des défenseurs des animaux, il en faut pour tenir face à la pression.

C’est à cela qu’on reconnaît que notre société n’est pas démocratique. Il y a des murs et les animaux sont emprisonnés entre ces murs. Briser ces murs est une tâche inévitable pour qui n’a pas oublié d’avoir un cœur, pour qui n’a pas basculé dans l’indifférence.

Le refus de l’expérimentation animale est un marqueur essentiel de qui veut changer le monde dans le bon sens, de qui veut contribuer à l’établissement d’une société reconnaissant la sensibilité. Et ce refus ne peut consister qu’en un refus complet.

Le rejet de l’expérimentation animale doit être total. Aucun compromis n’est possible à ce niveau, car il serait une tâche morale annulant le principe même de rejet. La torture d’un être sensible est inacceptable, voilà tout.

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Téléthon: comment les sans-âmes «justifient» l’expérimentation animale

C’est chaque année la même chose : le Téléthon qui joue sur les bons sentiments se fait critiquer à juste titre pour sa gigantesque hypocrisie morale. D’effroyables expérimentations animales ont en effet lieu grâce au financement obtenu. Cette année, la brèche a été enfin faite et les justificatifs des responsables sont innommables.

L’expérimentation animale ne peut disposer d’aucun justificatif moral. Elle n’existe d’ailleurs de manière absolument massive que pour pratiquer des test aléatoires, essayer de trouver au hasard, vérifier qu’on ne sort pas trop du cadre sur le plan de l’impact, etc.

C’est la science réduite à de l’expérimentation hasardeuse et dans le déni de toute morale. Morale pas seulement pour les animaux, car à quoi se réduit la psychologie d’une personne pratiquant objectivement la torture ?

Pratiquement deux millions d’animaux sont chaque année les victimes des plus infâmes imaginations de la part d’individus tout puissants se prétendant scientifiques et n’ayant en réalité même pas appris que sans science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

Cette année, il y a enfin une prise de conscience de cette situation, de par l’activité de l’association Peta (mais d’autres ont bien entendu lutté contre), plaçant le Téléthon sur la défensive. La vidéo montrant ce qui se passe à l’École nationale vétérinaire d’Alfort, en région parisienne, est horrible. En la relayant de nouveau (elle a quelques années), Peta reprend ici une méthode qui a fait son succès aux États-Unis dans des années 1980, lorsqu’elle diffusait des vidéos prises par l’Animal Liberation Front.

Alexandre Méjat, chargé de mission à la direction scientifique du Téléthon, y répond par un langage stéréotypé pétri de mauvaise foi, ou plutôt personnification de la mauvaise foi :

« Les élevages et écoles vétérinaires sont dotés de personnes expérimentées pour prendre en compte leurs difficultés et les soulager au maximum »

Il est vrai cependant qu’il a un concurrent de haut niveau, en la personne de Christophe Degueurce, directeur de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort. Ses propos sont il est vrai davantage proche du surréalisme :

« Jamais un animal n’agonise chez nous. En outre, chaque protocole expérimental est soumis à un comité d’éthique. Au quotidien, les chiens disposent de boxs de huit mètres carrés et d’espaces extérieurs et intérieurs pour se dépenser. »

Osera-t-il montrer les photos de ces box ? Évidemment non et quiconque a vu des photos de tels box sait très bien que ce sont de simples cellules le plus souvent en sous-sol. Ils sont d’ailleurs plusieurs, alors qu’est-ce que 8m² ? Ce type est incroyable !

Des espaces pour se dépenser ? Les animaux sont sélectionnés génétiquement pour être myopathes ! Un comité d’éthique ? La première éthique c’est d’être démocratique et transparent. Où sont les documents de ce comité d’éthique ? Et qui sont ses membres ? Tout cela est-il public et accessible aisément ?

Quant à ne jamais agoniser, c’est incohérent avec le principe même de l’expérimentation qui exige de suivre un processus du début à la fin. Les animaux ne sont ici considérés que comme des objets, des moyens matériels de procéder à une expérience.

L’association Peta a d’ailleurs tort ici de dire que des méthodes alternatives existent, ce qui est récusé par ceux expérimentant sur la myopathie. Car qu’elles existent ou pas, ce n’est pas la question. La question est celle du respect des êtres vivants, de ne pas ajouter du malheur au malheur.

Aucune société démocratique n’accepterait l’expérimentation animale : si le peuple connaissait les faits, il dirait non. C’est comme le principe d’avoir un bouton pour lancer des bombes atomiques. Jamais le peuple ne validerait le fait d’appuyer !

Cela montre la bataille qu’il faut mener !