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Défaite de l’Allemagne en football et nationalisme français de la « France Insoumise »

La France Insoumise s’est lancée dans une opération de nationalisme anti-allemand forcené à la suite de l’élimination, au premier tour de la coupe du monde, de l’équipe d’Allemagne. Cette dernière a connu une défaite récurrente ces dernières années de la part du champion en titre s’imaginant pouvoir se reposer sur ses acquis et échouant à reconquérir son titre (et non pas simplement le conserver).

Ce qui ressort ici, ce sont les valeurs du nationalisme français le plus traditionnel qu’on retrouve chez la France Insoumise, en opposition frontale avec les valeurs de la Gauche qui n’ont jamais assimilé un peuple à son gouvernement, ni d’ailleurs un peuple à un préjugé négatif quelconque.

Malheureusement, ce sont bien évidemment les partisans de l’Union Européenne dans sa version libérale, capitaliste, qui ont été aux premières loges pour le dénoncer. Car c’est un affrontement entre libéraux et nationalistes auquel on assiste ici, ce qui est un piège terrible.

Les libéraux, les capitalistes, prétendant améliorer les conditions matérielles et empêcher la guerre grâce à l’Europe, ce qui est de moins en moins vrai et bientôt ne le sera plus du tout.

Les nationalistes veulent que leur pays tirent leur épingle du jeu le plus vite possible, en faisant cavalier seul.

C’est à cette catégorie qu’appartient la France Insoumise et son populisme. C’est bien toute une stratégie, profitant de toutes les opportunités. On a d’ailleurs Manuel Bompard, coordinateur des campagnes de la France insoumise, qui parle à cette occasion de dégagisme.

Djordje Kuzmanovic, responsable « géopolitique » de la France insoumise, a la même interprétation populiste. On remarquera qu’il présente la France comme une colonie allemande, ce qui est un discours relevant de l’idéologie nationale-révolutionnaire.

Bastien Lachaud, député LFI de Seine-Saint-Denis, a publié un tweet enlevé par la suite, disant :

Merci aux Coréens, Battiston est enfin vengé – Séville 1982 ! Dégageons Angela Merkel pour venger les peuples européens

Adrien Quatennens, député LFI du Nord, a tenu des propos dans le même esprit.

Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs tout fait pour souligner le trait, déjà bien forcé.

Preuve de la démagogie de Jean-Luc Mélenchon, voici ce qu’il a pu mettre en avant juste avant ces propos.

Plus de guerre, plus de compétition, puis peu après la dénonciation nationaliste de l’Allemagne. Tout cela est d’ailleurs un fourre-tout lamentable, puisqu’en même temps on trouvait cela : Merkel associée aux panzers, qui dépouillerait la France.

L’échec de la Gauche est terrible : il accorde des espaces aux chauvins, aux nationalistes, aux antisémites, qui se prétendent contre le capitalisme, contre l’impérialisme, pour mieux mobiliser dans un sens nationaliste.

Ce qui est totalement ressemblant à l’Italie des années 1920, l’Allemagne des années 1930, avec l’utilisation du ressort « national » pour mobiliser prétendument pour du « social ».

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Politique

Retour critique sur la «marée humaine» du 26 mai 2018

La France connaît une vague de populisme sans précédent, un populisme qui est en train de balayer la Gauche dans toutes ses valeurs historiques, si ce n’est déjà fait.

C’est l’alliance de l’esprit individualiste et du corporatisme, avec un sens aigu de la paranoïa, un goût assumé pour les simplifications et les explications délirantes.

A chaque fois qu’on lit les discours anarchistes ou de la France Insoumise, on croit que la France est à deux doigts de l’insurrection, que la police matraque, torture et tue, que l’apartheid aurait été instauré, qu’il n’y aurait plus de droits sociaux.

La photographie suivante du 26 mai 2018, où Emmanuel Macron est présenté comme un SS, avec les « S » utilisant le logo du dollar, témoigne tout à fait de cela ; c’est le prolongement populiste de la pendaison de l’effigie d’Emmanuel Macron, de la mise au feu de sa marionnette, lors de précédentes manifestations.

Ce relativisme des crimes nazis est inacceptable ; il reflète bien d’une hystérie de gens des couches sociales intermédiaires utilisant un discours outrancier pour prétendre être les victimes absolues et les vrais protagonistes de l’Histoire.

On remarquera aussi ce qui semble bien être le drapeau israélien sur le bras droit, une allusion désormais classique dans la mouvance d’ultra-gauche et de la France Insoumise, avec cet antisémitisme classique comme socialisme des imbéciles.

C’est là en rupture avec toutes les valeurs historiques de la Gauche, et on ne s’étonnera donc pas que Jean-Luc Mélenchon, dans une interview accordée à Libération, récuse le terme de gauche.

– Pourquoi ne voulez-vous plus revendiquer le mot «gauche» ?

Il a été tellement faussé par la période Hollande…

– L’enjeu n’est-il pas alors de le réinvestir ?

Il est réinvesti par les contenus que nous mettons sur la table : planification écologique, Constituante, partage des richesses. Les idées sont des matières vivantes, elles deviennent des forces matérielles si les gens s’en emparent. Tant que le mot «gauche» signifiera «la bande à Hollande», il repoussera plus qu’il n’agrégera.

– Le mot «gauche» ne se réduit pas à Hollande ! Pour beaucoup de gens, la gauche, ça veut encore dire quelque chose…

Je suis un homme issu de la gauche. Tout notre groupe parlementaire de même. Parmi les responsables politiques, je suis sûrement celui qui a le plus écrit sur l’idée de gauche et qui l’a le plus nourrie. Je n’ai jamais dit que ça ne voulait plus rien dire !

Mais dans le combat que nous menons, il faut laisser de côté la fausse monnaie. La gauche, ça n’a jamais été la politique de l’offre ou la soumission aux traités libéraux de l’Union européenne. L’enjeu majeur de 1789 à aujourd’hui, c’est la souveraineté politique du peuple. Le mot «gauche» est né de cela ! Notre stratégie révolutionnaire, c’est la révolution citoyenne par la Constituante.

La Gauche, c’est le mouvement ouvrier, et certainement pas François Hollande… On ne raye pas plus de cent ans d’histoire, d’expériences, de lerçons comme cela! Jean-Luc Mélenchon est un démolisseur, un liquidateur, un fossoyeur.

Et il est terrible qu’il y a une capitulation face à lui, comme en témoigne la très longue liste des soutiens à son initiative de prétendue marée humaine :

Alternative et autogestion – Alternative libertaire – EPEIS -ATTAC – Climat social – Collectif des Associations Citoyennes – Collectif National pour les Droits des Femmes – Collectif La Fête à Macron – CGT – Coordination nationale de défense des hôpitaux et maternités de proximité – Convergence nationale de défense des services publics – DIDF – DIEM25 – Droit au Logement – Ecologie sociale – EELV – Les effronté.es – Ensemble – Femmes Egalité – Fondation Copernic – France Insoumise – Gauche Démocratique et Sociale – MJCF – Mouvement Ecolo – Mouvement National des Chômeurs et Précaires – Nouvelle Donne – NPA – PCF – PG – Parti Ouvrier Indépendant Démocratique – PCOF – PCRF – République et Socialisme – Résistance Sociale – Snesup-FSU – Solidaires  – Syndicat des Avocats de France  – Syndicat de la Magistrature – UEC – UNEF – Union Nationale Lycéenne (ont également appelé la FCPE et la FSU)

Mais de cela, tout le monde se fout, à part les gens liés aux syndicats et à leur corporatisme, ou bien à une sorte de romantisme anarchiste totalement hors sol. Le résultat est ainsi très clair pour la pseudo marée humaine.

La police a compté 21 000 personnes à Paris, le cabinet Occurrence travaillant pour des médias institutionnels en a dénombré 31 700, la CGT 80 000.

A l’échelle du pays, la CGT a revendiqué 250 000 personnes, le ministère de l’intérieur en a compté 93 315 (on remarquera le souci de précision).

En clair, la population française a totalement boudé cette pseudo révolte, ayant très bien compris de quoi il en retournait. Malgré le printemps et la grève des cheminots, la sauce ne prend pas, car personne n’est dupe : c’est le populisme et le corporatisme qui sont à l’oeuvre.

Ainsi que, ne l’oublions pas, le néo-libéralisme culturel, que cette photo de la sénatrice Esther Benbassa résume parfaitement. La nouvelle pseudo gauche prend entièrement l’ancienne Gauche à contre-pied sur le plan des valeurs culturelles.

C’est à cause de cela que de jeunes ouvriers vont chez les nazis, s’imaginant que la Gauche ce serait juste un néo-libéralisme où chacun peut faire ce qu’il veut, sans responsabilités ni devoirs, sans morale ni valeurs.

Une autre photographie est également emblématique : celle où un manifestant tient une pancarte où il est écrit qu’un poulet serait mieux grillé. C’est bien entendu une allusion aux policiers, avec un goût sinistrement morbide.

Cet anarchisme de pacotille – très ironique quand on voit la drapeau d’air France, depuis quand un travailleur assume le drapeau de son entreprise ? – prêterait au mieux à sourire (cela ne sera pas notre cas) si désormais la condition animale n’était connue de tous.

Culturellement, là aussi on voit bien la faillite morale et intellectuelle, au profit de la posture.

Ce populisme, cette négation du contenu, est intolérable et montre bien la nécessité d’en revenir aux fondamentaux du mouvement ouvrier.

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La raison pour laquelle Jean-Luc Mélenchon défend Laurent Wauquiez

Jean-Luc Mélenchon a défendu Laurent Wauquiez contre le « parti médiatique ». Comment quelqu’un se voulant engagé contre la droite peut-il défendre des propos ultra-populistes dits par le président des Républicains, le grand représentant de la droite dure ?

La raison en est simple, finalement : le populisme va au populisme. Car Laurent Wauquiez a joué les Donald Trump, jouant sur la corde du « peuple » contre l’élite, comme hier au salon de l’agriculture.

Ce n’est pas pour déplaire à Jean-Luc Mélenchon, qui prône un populisme de gauche.

Rappelons les faits : jeudi 15 février 2018, Laurent Wauquiez a tenu des propos devant des étudiants de l’une des trois meilleures écoles de commerce, l’EM Lyon, où il est professeur, sachant pertinemment qu’ils seraient enregistrés et qu’ils provoqueraient un tollé.

Il dit d’ailleurs alors pertinemment à ses élèves :

« La caractéristique quand on est un élu, surtout dans le monde actuel, c’est que tout ce que vous dites, à tout moment, peut être utilisé, repris, et détourné contre vous. En gros, dans ma vie politique, dès que j’ai plus deux personnes autour de moi, il faut toujours que je me dise que tout ce que je dis va sortir. »

Il ne peut pas par la suite prétendre ne pas se douter qu’il aurait été enregistré, et d’ailleurs sur BFMTV où il était interviewé par la suite pour s’expliquer, il était pratiquement mort de rire en écoutant chaque extrait, tout en feignant après d’être une victime.

Voici quelques uns de ses propos tenus à l’EM Lyon, sur un mode populiste extrême, exactement comme Donald Trump.

« Si j’ai la moindre interface qui sort par le moindre élève, là pour le coup ça se passera très mal.

Si on veut que ce lieu soit un lieu de liberté, il faut que tout ce que je dise reste entre nous. Donc, pas de tweets, pas de posts sur les réseaux sociaux, pas de transcription de ce que je dis. Parce que sinon, ça ne peut pas être un espace de liberté et ce que je vais vous sortir sera juste le bullshit que je peux sortir sur un plateau médiatique. »

« Le président de la République actuel, Macron, lui, pour faire cool, il fait comme moi ! Il se met en chemise, bras de chemise. Jamais un président ne s’était mis en bras de chemise. »

« On parlera beaucoup d’enjeux de sécurité. Je ne suis pas un adepte de la thèse du complot, mais je pense qu’il est assez vraisemblable que dans les trois à quatre ans, ça va péter très très mal et très très dur. »

« Nicolas Sarkozy en était arrivé au point où il contrôlait les téléphones portables de ceux qui rentraient en conseil des ministres. Il les mettait sur écoute pour pomper tous les mails, tous les textos, et vérifiait ce que chacun de ses ministres disait au moment où on rentrait en conseil des ministres. »

« Par exemple, les associations syndicales recevaient à peu près 5 millions d’euros chaque de la région. La CGT se faisait un joli chèque de 3 millions d’euros sur le budget de la région, chaque année. Moi je les ai reçues, et je leur ai dit : ‘Je suis extrêmement attaché à l’indépendance des syndicats. Et donc, comme je ne veux surtout pas que vous dépendiez de moi et bah c’est zéro.’ Et le pire, si on est très honnêtes entre nous, c’est que les plus catastrophiques, c’est le Medef et c’est la CGPME. Eux, c’est le pire de tout. C’est-à-dire, eux ils n’en ont rien à foutre de savoir si on augmente les cotisations sur les entreprises, si on augmente le truc. La seule chose qu’ils veulent, c’est encaisser l’argent. »

« L’équilibre des pouvoirs… Ça, ça fait vraiment partie d’une illusion. Vous croyez qu’un parlementaire a le moindre pouvoir aujourd’hui ? Vous avez vu les guignols d’En Marche !, là ? Ils sont tous avec le petit doigt sur la couture, et ils doivent tous voter la même chose. Quand ils osent apporter la moindre dissonance, ils se font taper dessus avec une matraque. Il n’y a aucun équilibre des pouvoirs en France. Donc il y a une dictature totale en France ! L’alignement entre l’exécutif et le législatif, c’est une vaste foutaise. »

Le régime est une dictature avec des gens qui de toutes façons ne pensent qu’à encaisser, MEDEF comme CGT, et tout ce qui peut être dit publiquement ne serait que du « bullshit médiatique ».

De tels propos sont tels risibles venant de la part d’un responsable d’une formation de droite, qui a fait comme études Sciences-po, l’Ecole Normale Supérieure et l’ENA, qui est Président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui a été Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que Ministre chargé des Affaires européennes, Porte-parole du gouvernement, deux fois secrétaire d’État, etc. etc.

Cette révolte « de l’intérieur » contre le système est un exemple flagrant de populisme, allant de pair avec le style « parka rouge » de Laurent Wauquiez, pour faire « classes moyennes », élaboré mais pas raffiné, cultivé mais pas sophistiqué, etc.

Alors, pourquoi plus d’une semaine après, Jean-Luc Mélenchon s’est-il lancé dans la défense de Laurent Wauquiez ?

Parce que lui fait pareil, mais à gauche. D’où sa défense de son alter-ego, avec des propos sans ambiguïtés sur le plan populiste : le « parti médiatique », des « seaux de boue », « on ne peut plus nulle part parler librement »…

« Wauquiez s’est pris une lourde attaque globale du parti médiatique. « L’affaire » est ridicule : trois phrases volées dans une conférence. Mais « l’affaire » a tenu cinq jours de médias. Sans aucun contenu, l’opération est destinée à empêcher la droite de se regrouper autour de son parti traditionnel au moment où l’opération « Macron chef de toutes les droites » a du plomb dans l’aile du fait des sondages.

On sent que cette équipe Wauquiez n’est pas encore rodée. Elle a eu du mal à trouver la réplique aux seaux de boue. Mais elle a fini par trouver son registre. Et les rangs se sont reformés. La salve est de mauvaise qualité. Elle fonctionne donc comme un vaccin pour la nouvelle direction de la droite.

Déjà, Wauquiez a appris l’essentiel : ne pas reculer. Et même prendre appui sur l’effet voulu par la pauvre cloche de journaliste à la manoeuvre. En effet, la plupart d’entre eux ne connaissent de l’art du combat que les méthodes des coups tordus des salles de rédaction.

Ils ne savent rien de la façon avec laquelle se construit l’opinion populaire qui nous intéresse. Leur culture de classe les handicape. Dans l’épisode des « écoutes aux portes », Wauquiez a fortifié son autorité et s’est débarrassé d’une nouvelle poignée de traitres. De son point de vue il s’est renforcé. Autant de tireurs dans le dos de moins pour le prochain épisode.

Mais la leçon reste. Dorénavant, on ne peut plus nulle part parler librement. La presse est ainsi la première ennemie de la liberté d’expression qui ne se confond pas avec la liberté de « tout répéter » ni avec le délire névrotique de la transparence absolue que réclament les médias (et qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes).

Mais le fondamental est que, petit à petit, la scène politique à droite retourne à sa configuration ancienne RPR/UDF. D’un côté la droite de toujours, les bourgeois flanqués de petit bourgeois qui s’y croient. De l’autre le marais avec Macron. »

Jean-Luc Mélenchon a été malin : il a conclu sa défense de Laurent Wauquiez en disant que la droite ce sont des bourgeois. Sauf que lui-même est un bourgeois, que tous les gens autour de lui en sont.

Leur style de vie, leur manière de concevoir la vie quotidienne, leurs salaires, leur sens de la propriété, leur rapport à l’argent, leur rapport au travail surtout, tout cela en fait des bourgeois.

Mais vu que Jean-Luc Mélenchon oppose ces bourgeois au camp d’Emmanuel Macron, on comprend qu’il ne veut pas dire bourgeois au sens classique du terme, comme la gauche le fait historiquement, mais le bourgeois comme bourgeois conservateur, celui de Neuilly-Auteuil-Passy, tourné vers le catholicisme de manière marquée.

Les autres bourgeois ne seraient alors plus des bourgeois… Cependant, comment se masquer ? En dénonçant justement une prétendue « oligarchie » qui contrôlerait le pays, la presse, etc., comme il le fait dans le même article où il défend Laurent Wauquiez :

« Macron est là comme candidat à être le chef raisonnable de toutes les droites raisonnables. Une sorte de Giscard mâtiné de Sarkozy… L’oligarchie le soutient fermement et ne veut pas d’autre champion. Le coup monté des « écoute aux portes » à l’école de commerce de Lyon montre comment le parti médiatique, qui est dans la main des neufs milliardaires, est prêt à le hacher menu. »

On est là dans la théorie du complot orchestré par les médias au service d’une oligarchie contrôlant le pays… C’est le genre de fantasme de l’extrême-droite, des gens critiquant le capitalisme, mais sans reconnaître les classes sociales.

Inévitablement, avec une telle vision du monde, Laurent Wauquiez « victime » du « système » devient alors une sorte d’allié objectif aux yeux de Jean-Luc Mélenchon, qui n’avait pas appelé, au second tour des présidentielles, à voter Emmanuel Macron pour barrer la route à Marine Le Pen.

Tout cela pourquoi ? Parce qu’au fond, Jean-Luc Mélenchon n’est jamais sorti du trotskysme et de son machiavélisme forcené. Il est dans le calcul, pas dans les valeurs. Cela va jusqu’à ne pas appeler à voter Emmanuel Macron… Ou jusqu’à défendre le style Donald Trump de Laurenz Wauquiez.

Afin de mieux apparaître comme le rebelle « anti-système ». Ce qui contribue au populisme ambiant, se renforçant, et amenant la société française droit dans le mur.

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Jean-Luc Mélenchon dénonce la perfidie et les liens « familiaux », « communautaires » de Léa Salamé

Après le message twitter indéfendable de Gérard Filoche, c’est Jean-Luc Mélenchon dont « la langue a fourché ». Il a tenu des propos en effet très particuliers, dans son compte-rendu critique de son passage le 30 novembre à l’émission « L’Émission politique » sur France 2.

Dans son article Le lendemain de l’émission, publié le 4 décembre, Jean-Luc Mélenchon raconte qu’il a été piégé par la journaliste Léa Salamé et dresse le constat suivant :

 « Je ne me suis pas préoccupé de ses liens familiaux, politiques et communautaires. »

Il a modifié ce passage le lundi à 21h45. Le passage donne alors :

« Je ne me suis pas préoccupé de ses liens familiaux et communautaires politiques. »

Or, des liens « communautaires politiques », cela ne veut rien dire. Jean-Luc a juste déplacé le mot « politique », afin de laisser penser qu’il avait mal tourné sa phrase. Il est évident toutefois que cela n’est pas crédible.

Surtout que, dans les faits, cela ne change pas grand chose, puisque les liens « familiaux » sont censés rester un problème. C’est une allusion au fait que Léa Salamé, journaliste franco-libanaise, est marié à Raphaël Glucksmann.

Impossible de ne pas voir, en la réaction de Jean-Luc Mélenchon, une allusion de type antisémite, une dénonciation masquée des « journalistes juifs ».

Cela est d’autant plus vrai que Jean-Luc Mélenchon dénonce un complot, une manipulation, c’est-à-dire en français, la « perfidie »…

C’est là une véritable accumulation de clichés.