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Écologie

SPA: «encourageons l’adoption solidaire»

Depuis le début du confinement, les refuges animaliers sont fermés au public et les adoptions sont bloquées, alors que des animaux continuent d’intégrer les structures. La SPA tente d’obtenir la mise en place d’un système d’« adoption solidaire », respectant les règles sanitaires, mais rendant possible les adoptions. Voici la vidéo de présentation de cette initiative qu’il faut absolument soutenir :

 

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Écologie

Crise sanitaire: le dédain sans compassion de l’ordre des vétérinaires

L’ordre des vétérinaires communique de manière régulière pendant cette crise sanitaire, ce qui est cohérent puisqu’il s’agit d’un aspect de la santé en général. Son dernier message est un exemple assez sidérant de mentalité commerciale la plus vulgaire, de réduction de la fonction de vétérinaire à celle de garagiste, dans la négation de tout esprit de compassion.

Les vétérinaires aiment-ils les animaux ? La réponse est plus ou moins oui au début de leur vocation, mais la mentalité capitaliste prime au fur et à mesure plus que tout, ainsi que la mentalité conservatrice propre à une profession « noble ».

Chassez le naturel, il revient au galop : après avoir insisté sur le rôle des vétérinaires qui continuaient leurs activités, on a droit à un mépris cinglant pour ceux qui s’inquiètent pour leurs animaux. Quant aux animaux, on en parle plus. Lisons ces infâmes lignes du Communiqué n°5 – Covid 19. L’Ordre des vétérinaires réaffirme ses recommandations pour la prise en charge de la santé des animaux.

« Continuez à appliquer des mesures de prévention et de biosécurité. Respectez les valeurs qui sont les nôtres, celles d’une profession de santé responsable, qui agit avec détermination face aux multiples sollicitations quotidiennes, parfois déraisonnables, des détenteurs d’animaux, particuliers ou professionnels.

Refusons de céder aux pressions qui résulteraient en l’adoption de comportements irresponsables pouvant potentiellement être à l’origine de la dissémination du coronavirus, de l’atteinte d’êtres humains et d’hospitalisations. D’autant que les uns et les autres pourraient voir leurs responsabilités recherchées par la suite.

La profession doit rester unie tout au long de cette grave crise sanitaire dans une confraternité qui nous honore toutes et tous et qui permet de faire front ensemble.

Recentrons-nous sur les fondamentaux de notre exercice professionnel : soins aux animaux malades ou blessés, permanence et continuité des soins, actes de certification indispensables. Ne transigeons jamais sur la biosécurité, sur la santé : la nôtre, celle de nos collaborateurs, celle de nos clients, celle de nos proches, celle de l’ensemble de la société. Restreindre les contacts humains fait barrage à la contagion et sauve des vies humaines. »

Ainsi donc, l’ordre des vétérinaires n’hésite pas à utiliser le poncif comme quoi les gens en font trop pour leurs animaux. Par contre, pour encaisser des centaines d’euros, là bien entendu c’est autre chose !

Il y a même la mentalité pseudo responsable et de vrai froussard comme quoi « les uns et les autres pourraient voir leurs responsabilités recherchées par la suite ». Ce qui ne veut strictement rien dire, à moins que l’ordre des vétérinaires fasse allusion à quelque chose de précis et de particulièrement grave, mais en ce cas pourquoi ne le dit-il pas ?

Mais il est vrai que les vétérinaires cautionnent, soutiennent et pratiquent l’expérimentation animale, que la condition animale n’a jamais valu de leur part un quelconque engagement. On retrouve ici tout le mépris traditionnel d’une caste assumant d’être à l’écart, d’une corporation ayant une étroitesse d’esprit complète. Ce qui compterait, c’est d’agir « avec détermination face aux multiples sollicitations quotidiennes ».

Avec détermination. Un mot simple, un mot juste, qui en temps normal désigne une capacité à s’engager. Mais là c’est une détermination négative, contre un sentiment juste. Et c’est le mot choisi pour ne surtout pas employer celui d’empathie.

Les vétérinaires, dans leur rapport aux animaux, sont un exemple flagrant d’échec de toute une époque dans son rapport aux animaux.

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Écologie

AVA: «La saison de chasse à courre est officiellement finie»

Voici le communiqué d’AVA pour la fin de la saison de chasse à courre ! Un petit bilan est fait, marquant l’excellent travail de cette formation démocratique et populaire dans les campagnes françaises.

« 🎉 LA SAISON DE CHASSE À COURRE EST OFFICIELLEMENT FINIE 💐

Chaque année, le 31 mars sonne la fin de saison de la chasse à courre en France. La forêt et ses animaux sont partis pour 6 mois de répit. Même si cette fois ce loisir barbare a du s’interrompre avec plusieurs semaines d’avance, c’est la date idéale pour réaliser un petit bilan de la saison. 📣🏡

➡️ 26 INCIDENTS EN 6 MOIS
Accidents de voiture, chiens de meute renversés, villages et jardins envahis, sorties scolaires perturbées…Cette saison comme toutes les autres a été le théâtre d’inacceptables débordements de la vénerie.
Dans l’Oise, un arrêté municipal inédit interdisant la chasse à courre jusqu’à 400 mètres autour des habitations, contesté par la Fédération départementale des Chasseurs, a finalement été validé par la justice !
http://www.ava-france.org/…/saison-20192020-incidents-de-c…/

➡️ VICTOIRE CONTRE l’ONF !
En juillet 2018, l’Office National des Forêts avait assigné en justice trois membres d’AVA, leur réclamant 55 000 € afin d’indemniser les chasseurs à courre s’estimant lésés dans leur droit de chasse.
En décembre dernier, après une procédure d’un an et demi, le Tribunal de Grande Instance de Compiègne a tranché : l’ONF est débouté de toutes ses demandes et condamné à verser 1500€ aux militants ! Une victoire importante qui confortera tous les défenseurs des animaux dans leur cause.

➡️ UN MOUVEMENT DE RÉSISTANCE BIEN ANCRÉ
Cette année encore, ce sont des centaines de personnes qui se sont relayées dans les bois pour surveiller les chasses et intervenir quand cela est possible. Le mouvement s’étend désormais sur 22 forêts françaises ! Bravo à tous.

📅 La saison 2020/2021 reprend le 15 septembre. Soyons prêts tous ensemble !
Rendez-vous dès la fin du confinement dans les rues des villages, lors des brocantes et des festivals printaniers, pour faire vivre ce mouvement populaire de résistance à la barbarie féodale.
🤝 D’ici là, nous souhaitons courage et rétablissement à toutes les personnes touchées par le Covid-19. Toute notre solidarité doit être mise en œuvre pour se protéger les uns les autres face à cette crise, qui n’a pu avoir lieu qu’à cause d’un rapport inadapté entre l’humanité et la vie sauvage. 💚

🎨 Merci à Philippe Marin (le dessinateur de Bibifoc !) d’avoir si magnifiquement symbolisé notre action en dessin ! »

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Culture

Peta publie un guide pour jouer vegan à Animal Crossing: New Horizons

Peta-France a publié la traduction d’un article intéressant de Peta, consistant en un petit guide pour jouer de manière vegan au jeu vidéo Animal Crossing: New Horizons. Ce guide est très bien vu, affirmant l’importance culturelle du combat en faveur des animaux, de la protection animale.

Le jeu Animal Crossing: New Horizons de Nintendo rencontre un immense succès depuis plusieurs années et son dernier opus sortie la semaine dernière n’échappe pas à la règle. Il s’agit d’incarner un personnage sur une île isolée en menant une petite vie avec tout un tas de missions à accomplir à son gré, d’améliorations à obtenir pour faire évoluer son environnement et ses relations avec les autres habitants, etc. Si la plupart des personnages du jeu sont des animaux anthropisés, d’autres n’ont pas cet « honneur » et peuvent être maltraités, tout comme dans la vraie vie.

Il s’agit notamment dès le début du jeu de la possibilité de pêcher des poissons. Peta a donc écrit un petit guide montrant qu’il est tout à fait possible d’évoluer dans le jeu en respectant ses convictions vegan, en ne pêchant pas ces poissons par exemple.

Si les animaux virtuels ne « souffrent » pas, par définition, il n’est pas question pour autant de céder aux valeurs dominantes propageant l’exploitation des animaux jusque dans les jeux vidéos. Savoir qu’il est possible de jouer à Animal Crossing: New Horizons sans s’en prendre aux animaux virtuels est donc une très bonne nouvelle !

Voici un petit extrait de ce guide pour se donner une idée :

« Thibou aimerait construire un musée de poissons et d’insectes sur votre île. Ne le laissez pas faire !

Tout comme les poissons n’ont pas leur place dans les aquariums, les insectes n’ont pas leur place dans les caisses exiguës d’un musée pour que les autres villageois puissent les admirer. Votre île doit être un lieu où les animaux sauvages sont libres de vivre sans être capturés et exploités. Dans le monde réel, les animaux souffrent en captivité dans des endroits comme les parcs marins ou les zoos. Ils sont privés de tout ce qui est naturel et important pour eux. Dans Animal Crossing, vous avez le choix de laisser les animaux de votre île vivre à l’abri de la maltraitance, alors s’il vous plaît, laissez-les tranquilles ! »

Voilà qui est très bien dit !

> Retrouver le guide complet en français à cette adresse :

petafrance.com/actualites/guide-vegan-de-peta-pour-animal-crossing-new-horizons

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Écologie

Confinement: les associations doivent avoir accès aux animaux en détresse!

L’humanité a déjà été stupide de ne pas prendre en compte la nature et de se retrouver avec un coronavirus mutant. Elle continue dans la lancée en « oubliant » les animaux plus ou moins liés à notre environnement et se retrouvant en détresse.

Il existe des parcs en France où, depuis la grippe aviaire, les oiseaux à qui on a coupé les ailes pour ne pas qu’ils volent se voyaient nourris par des bénévoles, l’administration refusant de s’en occuper. Que deviennent-ils en période de confinement ? L’AFP peut bien mettre des images de canards déambulant devant la Comédie française en arguant que c’est pittoresque : c’est la faim qui les amène là.

Une faim qui concerne évidemment également les pigeons bisets, nos voisins urbains. Qui va s’occuper de leur fournir une alimentation qu’on leur a indirectement donné jusqu’à présent ? Les pigeons ont l’habitude en effet de chercher la nourriture dans les parcs, sur les trottoirs, là où les humains laissent tomber miettes et déchets. Les rues étant vides, ils se trouvent sans ressources et complètement démunis.

Pour donner un exemple de cette situation plus qu’alarmante, dramatique, le 19 mars, une jeune habitante de Le Pouliguen a été verbalisée et devra s’acquitter d’une amende de 135 euros pour avoir été… abreuver ses chevaux dans le pré à 500 mètres de chez elle, munie de son attestation, avec deux bidons de 20 litres d’eau sur son scooter.

Les forces de l’ordre lui ont mentionné que cela n’était pas « vital », la priorité étant « aux humains et non aux animaux ». Si ce n’est pas vital pour l’humain, c’est vital pour les chevaux. Un cheval qui ne boit pas risque très vite une occlusion intestinale, qui sans soins immédiats entraîne une mort lente et terriblement douloureuse : une douleur comparable chez l’humain à de violentes coliques néphrétiques.

De plus, ne pas subvenir aux besoins vitaux de ses animaux est considéré comme de la maltraitance. On marche sur la tête et les cas traités de manière absurdes se succèdent les uns aux autres. Il est malheureusement difficile de recenser cela, parce que les associations s’occupant des animaux ne sont souvent pas centralisés, n’ont pas de moyens et de toutes façons ont bien d’autres priorités en ce moment ! Elles voient en effet les bénévoles ne plus pouvoir venir, elles voient les dons s’arrêter, etc.

Légende : Chien trouvé pendant le confinement dans le Pas-de-Calais et amené en fourrière

Il existe aussi un autre problème pendant ce temps du confinement, qui est celui du nourrissage des chats libres. Beaucoup de nourrisseurs s’inquiètent d’être verbalisés lorsqu’ils se rendent sur les sites de nourrissage des colonies de chats libres. Rien n’est stipulé dans les attestations et c’est au bon vouloir de la localité, voir des municipaux ou gendarmes.

Pourtant, les chats libres ont un statut (article L210-10 et L210-11 du code rural), ils sont sous la responsabilité de l’association et de ses bénévoles. Le chat errant est reconnu animal domestique par l’arrêté du 3 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques relevant du IV de l’article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime. Or, « le fait de priver de nourriture et d’abreuvement un animal domestique est reconnu cruauté passive conformément à l’Article R214-17 du Code Rural ».

Légende : Un nourrissage sur site de chats errants

On voit ici très bien comment le droit, qui n’existe déjà pratiquement pas pour les animaux à part pour les « gérer », disparaît si besoin en ce qui les concerne. C’est quelque chose de très grave, qui reflète le caractère totalement arriérée de la société française, et d’ailleurs de l’humanité en général.

L’humanité se retrouve face à un coronavirus pour avoir détruit les zones naturelles, et malgré cela elle persiste dans son déni de la réalité, dans sa vision du monde anthropocentriste totalement en décalage avec les faits concrets. En ce sens, la question animale se pose en toute acuité en ce début du 21e siècle.

Et le premier pas ne peut être que pratique, en cherchant un moyen d’aider les animaux dans le besoin, en voyant comment aider concrètement les associations.

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Les animaux domestiques, grands oubliés de la crise sanitaires

S’ils ne sont pas officiellement oubliés de l’attestation de sortie, il n’y a pour autant aucune réflexion d’ensemble, ni évidemment de mesures, en ce qui concerne les animaux domestiques. Ils sont considérés comme devant passer par pertes et profits.

Dans ce qu’on doit appeler la désorganisation actuelle, les animaux domestiques se sont trouvés, comme d’habitude, des victimes collatérales et secondaires. Alors qu’ils font partie du « monde des humains », ils n’ont pas été pris en compte, ou très peu dans l’organisation de la vie quotidienne pendant le temps du confinement. Il est juste fait allusion aux chiens principalement dans le formulaire d’attestation de sortie, précisant qu’il est possible de promener son animal à proximité du domicile. C’est tout.

Les vétérinaires restent ouverts, mais cela n’est pas du tout clair dans les formulaires officiels à imprimer pour avoir le droit de sortir. C’était couru d’avance, les institutions se déchargent de manière générale de la question animale.

Pourtant, dès le début de la crise, l’une des principales structures de protection animale, la SPA, a alerté les français concernant les cas d’abandons de chiens, et chats principalement, en raison de fausses rumeurs selon lesquelles les animaux domestiques seraient susceptibles de transmettre le virus aux humains. Or, toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

Cela n’empêche pas les médias parfois de continuer à prétendre que des chiens auraient été contaminés à Hong Kong. Les rappels des associations de protection animale à ce sujet continuent donc d’être nécessaires, comme ici la SPA par l’intermédiaire de son président Jacques-Charles Fombonne :

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! »

La situation qui se profile pour les animaux domestiques dans les semaines et mois à venir reste pourtant catastrophique. Car les refuges tournent au ralenti, il n’y a pas d’adoptions car ils fermés au public.

> Lire également : Défense de l’animal: «Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!»

Ils sont au bord de la saturation en permanence qui plus est, et les stocks de nourriture s’amenuisent. Si la vague d’abandons continue, les animaux risquent l’euthanasie.

Qui plus est, les rues sont désertes, les personnes bienveillantes pouvant éventuellement venir en aide à ceux présents dans les rues, les nourrir, ne seront pas présentes. Qui leur portera assistance ? La fourrière éventuellement. En bout de course, ce sera l’euthanasie.

Les animaux sont livrés à eux-même ou condamnés si nous les abandonnons. Il en va d’une responsabilité collective qui peine émerger. Cela pose question sur la fragile position dans laquelle sont placés les animaux dans notre société, tributaires de l’éventuelle bienveillance de tel ou tel propriétaire, balancés comme des marchandises qu’on jette, qu’on échange, ou qu’on remplace.

C’est effroyable et il est impératif de triompher de l’individualisme, pour le remplacer par le sens de l’engagement, à la fois pour la responsabilité collective mais également pour, par et à travers la compassion.

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Écologie

Défense de l’animal: «Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!»

Nous relayons ici un appel très important émis par laConfédération Défense de l’animal – Réseau des refuges indépendants :

« Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!

Confinement des bénévoles, diminution des stocks alimentaires, arrêt des adoptions et des stérilisations, chute des dons, les refuges indépendants s’inquiètent quant à leurs missions et à leur avenir. Pour faire face à ces défis sans précédent, et en soutien à ses associations membres, Défense de l’Animal débloque un FONDS D’URGENCE EXCEPTIONNEL et lance un GRAND APPEL A LA dangerosité PUBLIQUE.

Afin d’éviter la propagation du coronavirus, les refuges indépendants sont fermés au public depuis le 15 mars dernier.

Du fait du confinement de la population, les refuges et fourrières fonctionnent au ralenti mais continuent d’accueillir les animaux errants et abandonnés. Pour les mêmes raisons, les adoptions sont suspendues ou très limitées. Or, les capacités d’accueil des animaux ne sont pas extensibles à l’infini. Nos associations, qui prennent soins de 30 000 animaux chaque jour, seront très rapidement saturées et s’en inquiètent. A cela, viendront s’ajouter les nombreuses portées de chatons dans les prochaines semaines… Si les abandons augmentent, comme on peut le craindre, comment pourra-t-on durablement faire face ? Sollicité à de nombreuses reprises, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation  n’est pas en mesure d’apporter de solutions à ce jour, ce qui laisse nos associations, en première ligne dans le combat en faveur des animaux,  dans un brouillard total et sans aucune aide.

Face aux stocks alimentaires qui diminuent, les associations s’inquiètent. Dans une lettre adressée vendredi 20 mars aux ministres de l’Économie et des Finances et de l’Agriculture et de l’Alimentation, Défense de l’Animal demande à Bruno Le Maire et Didier Guillaume de solliciter et d’inciter les fournisseurs et enseignes de vente d’aliments pour animaux, à réserver une partie des stocks aux associations ou à faire don de leurs invendus plutôt que de détruire.

Composées à 70 % de bénévoles pour administrer les associations et aider les salariés dans leurs missions, nos associations constatent que le confinement, bien que manifestement arme majeure dans la lutte contre l’épidémie, vire au casse-tête des responsables : déplacement des bénévoles non prévu dans l’attestation de déplacement dérogatoire et augmentation des arrêts maladie du personnel salarié deviennent le quotidien des gestionnaires.  Et quid du nourrissage des centaines de colonies de chats libres et de la récupération de l’alimentation pour nourrir les animaux… Sans bénévole et sans soutien clair des autorités à destination des associations, comment assurer la continuité de nos missions de service public ?

Fonctionnant uniquement grâce à la générosité publique et aux produits des adoptions, nombre des associations risquent de très rapidement n’être plus en mesure de simplement nourrir les animaux.

Face à ces situations inédites et en réponse aux inquiétudes des associations, Défense de l’Animal vient de débloquer un fonds d’urgence sans précédent afin de répondre aux difficultés rencontrées par les associations dans ce contexte si particulier ; les dons sont en chute libre ce qui nous impose cet appel.

« A situation exceptionnelle, dispositions exceptionnelles. La Confédération Nationale Défense de l’Animal débloque un fonds de secours d’urgence pour aider ses associations et leurs milliers de protégés ! Cependant, nous le savons, ce fonds ne suffira pas. La générosité publique est essentielle ! Les animaux ne peuvent pas être les grands oubliés et les victimes de cette situation inédite et ô combien anxiogène. »

Valérie ROMANO, présidente de Défense de l’Animal 


Vous aussi vous soutenez les refuges et leurs protégés dans cette période particulière :

Je fais un don à Défense de l’Animal pour aider l’ensemble des refuges indépendants

Je fais un don au refuge indépendant de mon choix

MERCI POUR EUX, MERCI DE VOTRE SOUTIEN !

Par exemple, votre don de 50 € vous revient ainsi à 17 € après réduction d’impôts et permet de prendre soin d’un chien ou d’un chat pendant 10 jours, dans l’un des refuges indépendants. 66 % de votre don à Défense de l’Animal sont déductibles de vos impôts dans la limite de 20% de votre revenu imposable. »

 

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Écologie

Confinement: les vétérinaires restent ouverts

Les vétérinaires sont ouverts seulement pour les urgences et si on les prévient auparavant. C’est déjà cela, mais mieux vaut prévenir que guérir et particulièrement surveiller les animaux dont on a la responsabilité.

[ MISE À JOUR 24 MARS

Le formulaire de l’attestation de déplacement dérogatoire a changé et il faut cocher désormais une nouvelle case :

Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie

ATTENTION : comme le vétérinaire peut se retrouver à plus d’un kilomètre et qu’il ne s’agit pas de « promener son chien », il semble judicieux d’imprimer ce formulaire de l’ordre des vétérinaires ou de l’avoir sur son téléphone :

https://www.veterinaire.fr/fileadmin/cru-1584883441/user_upload/documents/actualites/COVID_19/Tableau_recapitaulatif_des_actes_a_differer_ou_a_annuler.pdf
]

Les vétérinaires ont fermé leurs portes de manière relative : tout ce qui relève de la convenance est stoppée. Cela concerne les vaccins aussi.

En cas de rendez-vous chez le vétérinaire, mieux vaut imprimer ce message de la Direction générale de l’alimentation du 20 mars 2020, en portant son attention sur la page 3 (commençant en gras : « A titre d’exemple, les activités suivantes peuvent être considérées comme ne pouvant ne pas être reportées »).

Dans l’attestation de déplacement dérogatoire, il faut cocher la dernière case :

« déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie. »

Attention toutefois à vérifier s’il n’est pas de changement légal effectué entre-temps dans une situation changeante.

Il faut également bien penser que tous les vétérinaires ne sont pas restés ouvert et surtout qu’est en cours un recensement des vétérinaires (en activité ou jeunes retraités) et des étudiants vétérinaires disponibles pour rejoindre la réserve sanitaire.

Lors d’un moment de crise grave, il y aura donc encore moins de vétérinaires. La plus grande prudence est donc de mise envers nos protégés ! Pensez aussi à être prévoyant et à vous organiser pour le cas d’une hospitalisation subite !

[ MISE À JOUR 24 MARS

le formulaire de l’attestation de déplacement dérogatoire a changé et il faut cocher désormais une nouvelle case:

Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie
ATTENTION comme le vétérinaire peut se retrouver à plus d’un kilomètre et qu’il ne s’agit pas de promener son chien, il semble judicieux d’imprimer ce formulaire de l’ordre des vétérinaires:
https://www.veterinaire.fr/fileadmin/cru-1584883441/user_upload/documents/actualites/COVID_19/Tableau_recapitaulatif_des_actes_a_differer_ou_a_annuler.pdf ]
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Écologie

La situation compliquée des SPA avec la crise du Covid-19

Voici le communiqué de la SPA alertant sur la situation très compliquée dans les refuges et contre les fausses rumeurs concernant les animaux de compagnie, qui pourraient amener à une recrudescence des abandons.

« BREAKING NEWS À DIFFUSER MASSIVEMENT

En conformité avec le plan d’action COVID-19 du gouvernement, la SPA, comme toutes les associations de protection animale, ferme au public tous ses refuges, Maisons SPA et dispensaires à partir de ce dimanche 15 mars, et ce jusqu’à nouvel ordre.

Au-delà de la question sanitaire humaine mise en place par l’État, la SPA alerte les Français sur une situation catastrophique concernant nos animaux de compagnie.

Nous rappelons, qu’à ce jour, le message est clair : aucun élément ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliqués dans la circulation du virus. Toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en tête, concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

En conséquence, la SPA en appelle à la responsabilité des propriétaires d’animaux de compagnie à ne pas croire les rumeurs à ce sujet qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques en termes d’abandon. Très concrètement, les fourrières publiques, ainsi que les refuges des associations de protection animale qui récupèrent les animaux auprès de ces fourrières pour les faire réadopter, sont déjà pratiquement tous saturés en termes de capacité d’accueil. Or, la fermeture au public des refuges va freiner drastiquement les adoptions. La conclusion de cette situation exceptionnelle est très simple :

Si une vague massive d’abandons d’animaux de compagnie intervient, cela entraînera une vague d’euthanasie massive dans les fourrières, comme le prévoit la loi française. Les associations ne seront plus en capacité d’absorber le flux d’abandons venu des fourrières.

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! » Jacques-Charles Fombonne, Président de la SPA.

La SPA communiquera dans les jours à venir sur son site Internet et ses réseaux sociaux, la stratégie d’adoption responsable qui sera mise en place pour tenter de limiter la saturation de nos refuges : prise de rendez-vous individuel, animal déjà repéré au préalable sur notre site Internet, premier entretien par téléphone au préalable d’une potentielle venue. »

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Société

Affaire Pilarski: Valeurs Actuelles, en service commandé pour défendre la chasse à courre

La chasse à courre est suspectée dans l’affaire Élisa Pilarski, mais on ne touche pas à ce monument sacré du dispositif réactionnaire français. Le journal de la Droite réactionnaire Valeurs Actuelles est donc en service commandé pour la défendre coûte que coûte… quitte à raconter n’importe quoi.

Quoi qu’il se soit passé dans la forêt de Retz en novembre dernier, il y a un flou immense entourant cette affaire, un flou pour le moins suspect. Il y a eu cette histoire rocambolesque des tests ADN qui n’avaient jamais été commandés, malgré ce qui avait été dit, il y a eu le responsable de la Gendarmerie de l’Aisne, présent avec sa famille derrière la chasse à courre ce jour-là, qui a été mis au placard suite à l’affaire. Et finalement, on ne sait pas grand-chose dans cette histoire, alors que beaucoup d’informations fausses sont diffusées dans tous les sens, pour brouiller les pistes.

Valeurs Actuelles participe ici directement à cette opération d’enfumage en écrivant un article à charge contre Élisa Pilarski, sa famille et son chien. Le but de l’opération est simple : diffuser une « vérité » qui mette hors de cause la chasse à courre.

On se dit en lisant l’article que le journal sait beaucoup de choses, comme s’il avait accès au dossier et révélait des informations par encore connues. Il y a cependant certaines choses qui sont connues et avérées, et c’est là qu’on se rend compte qu’il raconte n’importe quoi.

Il est parlé d’un « Bellinois » pour un chien croisé plus tôt par Élisa Pilarski, alors que cela n’existe pas comme chien. C’était un malinois. Il est utilisé l’argument, mainte fois répété, que les chiens de chasse à courre sont des chiens d’arrêt, qui ne sont pas entraînés à dévorer leur proie d’eux-mêmes. Ce n’était pas le cas des chiens présents en forêt ce jour-là, qui étaient des chiens de chasse au chevreuil, donc des chiens d’attaque, entraînés à déchiqueter leur proie.

En ce qui concerne Curtis, le chien d’Élisa Pilarski, Valeurs Actuelles prétend savoir des choses que personne ne sait en disant qu’ « aucune trace de morsure ou de blessure n’a été identifiée » sur lui. Le problème, et c’est un véritable problème démocratique, c’est que le procureur ne communique pas sur cette question essentielle depuis le début de l’affaire, et donc personne ne sait rien.

Au passage, Valeurs Actuelle participe, sans aucune preuve, à la petite campagne de diffamation consistant à dire, « selon un proche de l’enquête », qu’« Élisa aurait été victime de morsures de son chien à l’été 2019 ». Cela n’est aucunement avéré et d’ailleurs la famille a même dû ressortir des documents de l’hôpital pour prouver qu’elle avait été mordue par un chat errant qu’elle nourrissait.

Il est également parlé du détournement de l’argent d’une caisse de soutien… alors que tout le monde sait que ce n’est pas la famille qui est en cause et que l’argent a été rendu. On a le droit également à une analyse fumeuse sur la durée de l’appel au secours d’Élisa Pilarski à son compagnon, ou alors l’itinéraire de ce dernier pour se rendre en forêt, tout cela pour faire croire que la chasse à courre a été désignée comme coupable afin de cacher quelque-chose.

Quant au déroulé des faits, Valeurs Actuelles invente totalement, en affirmant une chronologie qui l’arrange (« il faudra attendre encore une demi-heure avant que les chiens passent dans la zone »), sans que cela ne soit étayé nulle part.

Cela est d’autant plus problématique qu’il y a une ambiguïté entre le début effectif de la chasse, qui pourrait ne pas correspondre avec l’heure de l’attaque d’Élisa Pilarski, et l’heure de la présence réelle des chiens en forêt, après la messe s’étant déroulé le matin.

De toutes façons, si le médecin légiste parle d’un décès « aux environs de 13h30 », comme le rappel Valeurs Actuelles, ce médecin a également précisé qu’il y a une période d’incertitude de 2h par rapport à l’heure annoncée. Cela, bien sûr, Valeurs Actuelles ne le précise pas, puisque cela ne va pas dans le sens de la « vérité » qui est déroulée pour défendre la chasse à courre.

La même méthode est employée à propos des morsures, où là encore les citations sont tronquées. Nulle mention de cette précision du procureur de la République de Soisson parlant des morsures : « probablement de plusieurs chiens au regard de la répartition des plaies ».

Quant aux chiens de la chasse à courre, on devrait se contenter de croire, malgré la scandaleuse absence de test ADN, malgré aucune version officielle, qu’il n’y avait sur ces chiens « aucune trace de morsure ou de blessure »… simplement parce que le vétérinaire des veneurs le dit.

Mais comme cela vient de la chasse à courre, Valeurs Actuelles prétend que c’est vrai, puisque son but est uniquement de défendre la chasse à courre. Cette accumulation d’approximations, de mensonges et d’inventions va même très loin puisqu’il est insinué en arrière plan que Curtis aurait dévoré sa maîtresse… par jalousie pour l’enfant qu’elle portait.

Ce sous-entendu, telle une affirmation sans aucune preuve évidemment, est inacceptable et en dit très long sur l’état d’esprit des gens défendant la chasse à courre. On a là une mentalité arriérée, de la part de gens défendant la barbarie dans les forêts, au nom d’un prétendu patrimoine culturel.

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Écologie

Élevage de faisans et perdrix destinés à la chasse: des images insoutenables

Le naturaliste Pierre Rigaux s’est rendu dans un élevage industriel de perdrix et de faisans, destinés à la chasse. Il a filmé des images absolument insoutenables, relevant ni plus ni moins que de la barbarie. On ne peut pas rester indifférent face à l’existence de tels lieux qui sont une honte pour l’humanité.

Le naturaliste Pierre Rigaux a effectué un travail démocratique d’une grande importance. Il s’est rendu dans l’un des nombreux élevages industriels destinés à la chasse et a filmé, pour montrer au grand public cette sordide pratique.

Le visionnage et la diffusion de sa vidéo est très important. Le monde de la chasse est un milieu marginal, qui cultive sa discrétion vis-à-vis du reste de la société afin de faire ce qu’il veut dans son coin. Cela n’est pas acceptable et cela le sera de moins en moins, à mesure que la société évolue et soit en mesure d’écraser ces pratiques arriérées.

Notons que France 3 Occitanie a relayé cette vidéo et fait un travail d’enquête l’amenant à contacter la fédération de chasse de l’Aveyron, dont la réaction de son président Jean-Pierre Authier est effarante :

« ce gibier d’élevage, on en a besoin pour repeupler les milieux. Certaines espèces comme les faisans et les perdrix ont presque disparu. L’élevage reste le seul moyen de les réintroduire. »

On a ainsi des gens qui assassinent des animaux par loisir, puis font des élevages pour continuer à les assassiner, et prétendent ensuite avoir un rôle utile. Une telle réponse, dédaigneuse, méprisante, en dit long sur le caractère anti-démocratique et profondément réactionnaire du monde de la chasse.

France 3 Occitanie a également interrogé l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) qui explique qu’en France, 19 millions de faisans et perdrix sont élevés pour la chasse. C’est un chiffre immense, relevant donc d’une pratique massive, mais cachée au reste de la société.

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Politique

La Gauche ratera-t-elle la question animale?

La question animale est désormais un thème qui fait partie du paysage politique. Il n’y a pourtant pas de remise en cause sur le plan culturel. C’est considéré comme quelque chose s’ajoutant simplement à la liste des thèmes à aborder. Pourtant, il va de soi que cela ne saurait être le cas.

Historiquement, c’est dans les milieux les plus à gauche, en mode « alternatif », que la question animale est apparue comme directement politique. On ne pouvait pas être lié à la culture squat des années 1990 – que ce soit à Berlin ou à Lille – sans se tourner vers le véganisme. Par la suite, c’est l’extrême-Droite qui a fait des tentatives pour « draguer » les milieux de la protection animale.

Puis, ces dernières années, le thème est devenu « mainstream ». Jean-Luc Mélenchon s’est mis à parler quinoa, Benoît Hamon à mentionner les refuges, mais rien de cela n’est allé bien loin : cela a été un thème s’ajoutant à une liste déjà bien remplie de thèmes incontournables.

Ces derniers temps, c’est EELV qui a mis le paquet, voyant en l’élevage bio une manière de se lier à la question au moyen du développement durable. Mais là encore, la question animale n’apparaît qu’en filigrane. Le rapport aux animaux n’est pas remis en cause, il y a simplement le souhait de le réaménager.

Il est pourtant évident qu’une réflexion ne suffit pas, ni même un aménagement. Le rapport aux animaux qui a existé jusqu’à présent ne tient tout simplement plus. On peut bien sûr chercher à reculer à une date où cela aurai été moins flagrant, il y a dix ans, il y a vingt ans, il y a cinquante ans. Mais on ne fait alors que chercher dans le passé ce qui ne peut exister que dans le futur : la question animale est, en effet, avant tout celle de l’empathie.

On ne peut pas dire qu’on est révolté par la condition animale et limiter son empathie à agrandir une cage. Ce serait là passer à côté du principe de la prise de conscience. Quand on prend conscience, on fait autre chose. On ne fait pas « moins » ou « différemment ». Si on comprend que McDonalds, c’est mal, la réponse n’est pas d’y aller moins, d’y acheter d’autres produits, voire de rêver d’un McSundae vegan (qui vient justement d’arriver en Allemagne).

La Gauche a toujours considéré que le capitalisme façonnait les esprits dans un sens lui étant utiles. On pourrait donc s’attendre à une grande remise en cause du capitalisme de par le constat de la condition animale. Mais cela présuppose changer ses manières de vivre. Du point de vue de la Gauche historique, rien de plus normal. Pour une Gauche devenue libérale culturellement, c’est par contre quelque chose d’impossible.

Une Gauche libérale peut dire que les vegans c’est très bien. Mais elle ne peut pas dire : le véganisme, c’est bien. Or, la question se pose forcément comme cela. Ou bien le véganisme, c’est bien et il faut y aller, à tel ou tel rythme. Ou bien c’est mal et alors c’est une simple lubie dont on doit se passer.

On ne peut pas dire : je veux changer le monde, je ne mange pas de steak mais tu peux le faire. Pas plus qu’on ne peut dire : je veux changer le monde, je mange un steak, mais tu peux ne pas le faire. Agir ainsi, c’est se conformer au libéralisme, au principe du marché. Le capitalisme rêve d’un monde de consommation… et d’un monde de consommateurs ! Plus les gens sont différents, mieux c’est.

Soit on accompagne cela comme le fait la Gauche libérale, et on bascule dans la soumission à une société post-moderne, post-industrielle, post-on ne sait plus trop quoi. Soit on s’oppose à cela et alors on assume l’universalisme des valeurs.

Quel est alors le rapport universel à avoir aux animaux ? Telle est alors la question.

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Écologie

22 millions de victimes de l’expérimentation animale dans l’UE en 2017

L’association One voice a publié un article très intéressant, pour ne pas dire incontournable, sur l’expérimentation animale. On y trouve en effet une présentation réelle des statistiques européennes sur l’expérimentation animale. Cela fait froid dans le dos.

L’article « Des chiffres qui tuent… » vaut le détour, non seulement pour connaître le nombre de victimes animales pour l’année 2017 dans l’Union Européenne, mais également pour comprendre comment il faut un investissement prolongé pour comprendre la situation des animaux.

Regardons directement la complexité ici en jeu :

« Les chiffres officiels de Bruxelles, compilant les données des 28 États membres en 2017, nous disent moins de 10 millions de victimes dans les laboratoires européens, 9,58 millions précisément.

Nous le disons tout net : il s’agit-là d’une vision tronquée, cosmétique, et qui ne prend pas en compte l’ensemble des animaux utilisés de façon directe ou indirecte à des fins scientifiques ! (…)

On a extrait de ce total tous les animaux génétiquement modifiés, présentés séparément, et tous les animaux réutilisés plusieurs fois.

Mais pas seulement…

On ne tient pas non plus compte des expériences réalisées sur des formes fœtales alors que la Directive européenne les inclut dans son périmètre. On écarte également les animaux tués pour prélever des organes et tissus, pourtant largement employés dans les recherches in vitro (…).

Et surtout on oublie un chiffre terrible, relevé par les scientifiques de l’ECEAE, la coalition européenne que One Voice représente en France : quelques 12,6 millions d’animaux élevés dans les laboratoires de l’Union meurent ou sont euthanasiés sans même avoir été « expérimentés », car trop vieux, malades ou simplement inutiles. »

On a donc en réalité 22 millions de victimes animales, et non pas 9,58 millions. On voit ici le double jeu de l’Union Européenne, qui masque la réalité, et on voit l’utilité d’un travail professionnel au service des animaux.

Car, les soucis sont multiples. Il faut établir la vérité… la diffuser… savoir comment la diffuser… avoir les moyens de la diffuser… se heurter à l’absence d’empathie, au dédain d’une société aliénée par la consommation et le travail brisant les esprits… Tout cela fait beaucoup et il y a une abnégation énorme des défenseurs des animaux, il en faut pour tenir face à la pression.

C’est à cela qu’on reconnaît que notre société n’est pas démocratique. Il y a des murs et les animaux sont emprisonnés entre ces murs. Briser ces murs est une tâche inévitable pour qui n’a pas oublié d’avoir un cœur, pour qui n’a pas basculé dans l’indifférence.

Le refus de l’expérimentation animale est un marqueur essentiel de qui veut changer le monde dans le bon sens, de qui veut contribuer à l’établissement d’une société reconnaissant la sensibilité. Et ce refus ne peut consister qu’en un refus complet.

Le rejet de l’expérimentation animale doit être total. Aucun compromis n’est possible à ce niveau, car il serait une tâche morale annulant le principe même de rejet. La torture d’un être sensible est inacceptable, voilà tout.

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Écologie

«Les ch’tites Cocottes de réforme», une association de sauvetage de poules

Voici une initiative tout à fait représentative de l’esprit populaire démocratique. Elle est plein de dignité, et même si elle ne porte pas la question à son niveau le plus général – ce que seule la Gauche peut faire, ou plutôt devrait faire pour les animaux – elle a le mérite de fixer son orientation par rapport au concret. Les animaux ne sont ici nullement un lieu de projection, ils sont une fin en soi, ce qui est juste.

« Bonjour et bienvenue dans notre groupe Facebook de sauvetage de poules pondeuses de réforme géré par l’équipe de l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie ! L’association Les Ch’tites Cocottes & Cie est une association à but non lucratif. Notre but ? Sortir un maximum de poules pondeuses lors des vides sanitaires des élevages professionnels pour leur offrir la vie qu’elles méritent vraiment et leur éviter à tout prix l’abattoir, c’est ce qu’est le tragique destin des poules pondeuses ayant atteint les 18 mois d’âge.

En les accueillant chez vous, vous vous engagez à ne pas les manger, ne pas les revendre, et à leur faire bénéficier de conditions de vie dignes : alimentation équilibrée, poulailler bien conçu et enclos extérieur suffisamment grand (en sachant qu’il convient de prévoir au moins 20 m2/par poule de superficie pour cet enclos).

Les dates de sortie et les points de retrait sont communiqués en temps voulu. A vous de suivre l’actualité du groupe. Vous pouvez nous aider à leur trouver une famille, tout simplement avec un seul clic en partageant les publications qui seront faites lors des sorties. On compte sur vous !

L’équipe d’administration vous informe que toutes les publications où les conseils demandés concernent la reproduction des poules et l’élevage de poussins seront systématiquement refusées, y compris s’agissant de conseils suite à l’achat de poussins. En effet, il y a tant de poules à sauver que nous jugeons absurde de vouloir les faire reproduire. C’est comme si vous alliez demander sur un groupe Facebook qui gère un refuge de chats et chiens abandonnés comment on procède pour faire naître et gérer une portée ! Vous êtes ici sur un groupe Facebook d’une association de protection animale.

Par conséquent, les conseils pour exterminer les rats, les souris, les renards et autres prédateurs qui pourraient s’introduire dans l’environnement de vos poules, ne sont pas tolérés et seront donc systématiquement supprimés et sera radié du groupe sans avis préalable tout membre qui enfreindra à cette ligne éthique qui est celle de l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie. Merci pour votre compréhension et n’hésitez pas à nous signaler ce genre de publications et les éventuels commentaires qui dérogeront à cette règle. Nous ne pouvons en effet pas avoir les yeux partout et en permanence.

L’équipe d’administration de ce groupe Facebook : – l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie, – Nadège Pauwels, présidente de l’association, – Pierre Pauwels, trésorier de l’association.

Page Facebook de l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie https://www.facebook.com/Association-Les-Chtites-Cocottes-Cie-208840633352732/ »

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Société

Mort d’Élisa Pilarski et de son bébé: toujours pas de résultat des tests ADN, d’ailleurs non réalisés

C’est terrible : alors qu’on attend les résultats des analyses des tests ADN, on apprend désormais qu’ils n’ont en fait pas été réalisés ! Le laboratoire coûterait trop cher, il faudrait voir si un autre n’a pas moins cher à proposer… En réalité, il s’agit de gagner du temps, tout simplement. Pour faire oublier l’affaire par l’opinion publique.

forêt

On a vu se faire débarquer le responsable de la gendarmerie présent à la chasse à courre le jour de la mort d’Élisa Pilarski. Discrètement, mais sûrement. Et maintenant on a cette affaire rocambolesque de tests ADN coûtant trop cher pour les mener. Et on apprend cela trois mois après.

Cela ne tient pas debout une seule seconde. Aucun État riche et puissant comme on l’a en France ne peut prétendre ne pas avoir les moyens de réaliser des tests ADN, alors qu’il y a une question d’ordre public à l’arrière-plan. Il est évident qu’ici, en fin de compte, c’est la chasse à courre qui est protégée.

Une source proche de l’enquête a d’ailleurs diffusé hier en fin de soirée l’information que les tests auraient bien lieu, qu’il s’agit de 200 000 euros pour plus de 350 analyses, que c’est l’argent du contribuable, etc. Les médias se sont empressés de reprendre cette affirmation.

En réalité, pour qui n’est pas naïf, l’annonce de non-réalisation des tests ADN était un ballon d’essai. En plus de repousser encore et toujours les résultats, il est évident que les réactions à l’absence de réalisation des tests ont été évaluées, soupesées, étudiées. La sortie de la « source proche de l’enquête » rassure donc : la pression est bien là et l’État a été obligé de prétendre agir.

En même temps, il est à peu près évident que la vérité aura bien du mal à ressortir. Au lieu d’agir vite pour savoir, l’État cherche à temporiser, à maintenir le flou, le trouble quant à de nombreux aspects de l’affaire, comme le fait qu’une seconde meute de chiens de chasse à courre censée être présente le même jour a littéralement disparu des radars.

Il y a également une vaste campagne de criminalisation de Curtis, le chien d’Élisa Pilarski, un croisé lévrier Whippet et Patterdale terrier âgé de deux ans, soit un chien adolescent, qui a pu être terrorisé par la meute de chiens de chasse, une hypothèse tout à fait sérieuse que les médias, par contre, ne mentionnent pas. Curtis a d’ailleurs été mordu : il n’a pas pu le faire tout seul, pourquoi cela aussi est-il passé à la trappe ?

On l’aura compris, tout cela est trop flou, trop lent, pour ne pas qu’on devine un problème de fond. L’affaire dérange, et si elle dérange c’est qu’elle dérange les classes dominantes, le milieu de la chasse à courre, la chasse à courre elle-même. Cette dernière est un puissant levier de contrôle social de la « France profonde », c’est un véritable dispositif de la Droite pour rendre les masses soumises.

C’est donc quelque chose d’intouchable. La ligne populaire d’Abolissons la Vènerie Aujourd’hui a ébranlé l’édifice et on imagine très bien les forces réactionnaires s’arc-bouter pour protéger à tout prix la chasse à courre. Cette affaire prend, en tout cas, une dimension historique. Sa dimension est tellement grande, son opacité si forte, l’incohérence de l’enquête si profonde, qu’il est évident qu’on est là à un endroit nœud de terribles contradictions.

La pression démocratique doit se maintenir, l’opinion publique ne pas détourner son attention, les gens conscients doivent maintenir une capacité d’informer, se tenir aux aguets pour réfléchir à la manière dont l’État cherche à faire passer cette histoire sous le tapis.

À voir tout cela, on a du mal à croire qu’on est au début du 21e siècle. Et pourtant !

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Écologie

[AVA Compiègne] «CHASSE À COURRE: Accidents, invasions, ça suffit !»

Voici une publication récente d’AVA Compiègne qui illustre très bien la mentalité de la chasse à courre. Il est plus que jamais temps d’en finir avec cette pratique d’un autre âge.

 

 

« 🗡  CHASSE À COURRE : Accidents, invasions, ça suffit !

Jeudi 13 février, forêt de Compiègne. 🌳
Comme quasiment chaque jour de la semaine chez nous, la chasse à courre occupe la forêt et les villages, s’approprie les routes et sème la panique chez les animaux sauvages. 🏰🗡

Après avoir envahi la propriété d’une habitante d’Orrouy, l’équipage « Vautrait Tiens Bon Picard » (bien connu localement pour sa violence sans limite) poursuit sa traque sur un sanglier jusque sur la route de Crépy, où celui-ci finit renversé par une voiture.
Les valets présents sur place le laissent agoniser, menaçant de ne pas l’achever tant qu’il y aura des témoins !

La barbarie, les comportements féodaux, la violence, les invasions de propriétés privées : cela suffit ! 🙅‍♂🙅‍♀

La fin de saison approche : le samedi 4 avril, rassemblons nous tous pour fêter la fin de cette pratique odieuse.
📆 Inscrivez-vous sur l’évenement :
https://www.facebook.com/events/605605643317103 »

 

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Société

Affaire Elisa Pilarski: trois mois après, un silence outrageant

L’État a tout fait pour que la mort d’Elisa Pilarski sorte de l’attention de l’opinion publique. On n’a toujours pas les résultats des tests ADN, alors que quelques jours suffisent normalement. Même le responsable de la gendarmerie de l’Aisne, présent à la chasse à courre le jour du décès, a été discrètement mis de côté… Tout cela fait beaucoup… Beaucoup trop.

Il faut normalement quelques jours seulement pour obtenir des résultats des tests d’ADN. Et pourtant, on ne sait encore strictement rien des tests ADN des cinq chiens d’Elisa Pilarski et des 62 chiens de la chasse à courre. Va-t-on croire que les tests n’ont pas encore été effectués ? Que personne n’a de résultats ? C’est douteux.

Même la juge d’instruction n’aurait pas les résultats, officiellement. Alors elle meuble, elle remplit une fonction symbolique. Elle vient d’aller sur les lieux ce mercredi 12 février 2020 – la forêt de Retz – en présence du compagnon d’Elisa Pilarski et du propriétaire des chiens du rallye la Passion menant une chasse à courre le même jour. Ce dernier a été écouté cinq heures. Pour apprendre quoi ? Tout ce qu’elle savait déjà, ou tout ce qu’elle devait déjà savoir.

A-t-on ici une enquête bâclée ou au contraire suivie de très près, avec comme but d’endormir ? En tout cas, le choix de la date est assez infâme, car Elisa Pilarski était enceinte et son fils devait justement naître le 15 février. Il n’y a ici ni esprit, ni cœur. Et même pas grand-chose.

Tellement pas grand-chose que les petites choses en disent long. Ainsi, le lieutenant-colonel de gendarmerie, responsable des gendarmes de l’Aisne, est en train d’abandonner sa fonction. Il avait suivi, en présence de sa femme et de ses quatre enfants, la chasse à courre le jour de la mort d’Elisa Pilarski.

Sauf qu’en fait, il y a quelque chose de troublant. La presse avait annoncé ce départ, disant qu’il quittait l’armée, qu’il passait à autre chose. En réalité, c’est clairement une mise au placard et la volonté de départ est liée à cela.

L’essor de la Gendarmerie nationale le dit même ouvertement. Il s’agit littéralement du journal des gendarmes. L’article s’intitule « Comment l’affaire Pilarski a emporté l’officier Jean-Charles Métras » et on y lit :

« Le patron des gendarmes de l’Aisne, le lieutenant-colonel Jean-Charles Métras, va rejoindre ce lundi 17 février sa nouvelle affectation. Il devient chargé de projet au commandement de la gendarmerie d’outre-mer (CGOM). L’officier supérieur était en difficulté depuis le début de l’affaire Pilarski (…).

Pour la direction générale, la mutation de Jean-Charles Métras loin de l’Aisne doit permettre de “protéger l’officier et de ramener de la sérénité dans la conduite du groupement”. Il était en effet compliqué de maintenir le commandant sur place.

La raison? “Le battage médiatique autour de cette affaire”, précise-t-on au fort d’Issy-les-Moulineaux, le siège de la direction générale. L’histoire dramatique a été en effet abondamment couverte par la presse et commentée sur les réseaux sociaux. La page Facebook lancée par le compagnon d’Elisa Pilarksi est ainsi suivie par près de 45.000 internautes.

Pour autant, précisent les gendarmes, le départ de Jean-Charles Métras de l’Aisne “n’est pas du tout une sanction disciplinaire”.

Le changement de poste du lieutenant-colonel ressemble pourtant bien à une mutation sanction. Certes, son départ était déjà prévu pour cet été. Mais l’officier quitte un groupement à forte activité. Et les contours flous de son nouveau poste lui donnent bien des airs de placard. »

Et le journal d’expliquer que le lieutenant-colonel propose sur Linkedin son parcours au service du secteur privé, ce qui d’ailleurs avait été annoncé par la presse il y a quelques temps. Sauf qu’il était parlé de départ volontaire hors de l’armée. Il n’avait été pas parlé de mutation par la direction de la gendarmerie et parallèlement de volonté de quitter l’armée…

C’est un signe de nervosité. La gendarmerie n’aurait pas réalisé cela aussi rapidement, aussi secrètement, s’il n’y avait pas un problème. Et qu’on ne dise pas que la présence à la chasse à courre poserait en général un problème de déontologie. Il y a des accords entre chasseurs et gendarmes, et de toutes façons les gendarmes ne sont pas les policiers. Si les policiers ont une partie significative qui est républicaine, voire même démocratique, les gendarmes c’est l’armée et une culture hyper-réactionnaire.

La vérité est que la gendarmerie a le réflexe de l’armée : elle veut évitée d’être salie. Et cela, associée à l’absence de résultats des tests d’ADN, ne peut qu’inquiéter. L’objectif est de faire passer toute l’affaire aux oubliettes, lentement, mais sûrement.

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Écologie

Pour l’interdiction des élevages de visons en France

Combien y a-t-il d’élevages de visons en France ? On ne le sait pas exactement, sans doute neuf. Combien de visons meurent-ils après une vie atroce, dans de minuscules cages ? On ne le sait pas précisément, mais autour de 150 000 par an. L’opacité de ces élevages correspond bien à l’esprit criminel qui en est sous-jacent.

Il existe vraisemblablement neuf élevages de visons en France. L’association One Voice sait qu’il existe au moins ceux de Spincourt (Meuse), Montarlot-lès-Rioz (Haute-Saône), La Chapelle-d’Andaine (Orne) et Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir). Il y a diverses estimations, mais le nombre de visons concernés tourne autour de 150 000 par an.

C’est un chiffre énorme, traumatisant, un vrai cauchemar. Un cauchemar industriel, puisqu’une fourrure demande la mort de cinquante visons, que pour un kilo de cette horreur qu’est la fourrure, il faut fournir à dix animaux mille litres d’eau, plus de 500 kilos de nourriture. On est ici dans ce qu’on doit appeler un crime organisé.

D’ailleurs, signe de la nature de l’entreprise menée, cette industrie s’évertue à passer sous les radars, masquant ses activités, tant vis-à-vis du grand public que des associations et des médias en général, diffusant des discours faussement rassurants, tel Vison France, qui regroupes les élevages français (en dépendant sans doute sous le label « opera » d’un monopole américain ou scandinave à l’arrière-plan) :

« Les animaux sont logés dans des cages ou des parcours offrant un espace suffisant pour se mouvoir et se détendre. Il y est adjoint un refuge pour se reposer, qui les met à l’abri des intempéries, des extrêmes de température et des évènements extérieurs ; les animaux disposent d’un coin à déjections permettant leur évacuation continue. »

Il faut être aliéné par le capitalisme au plus haut point pour croire cela. Ce à quoi on a droit ici, c’est l’enfer. Et qui veut l’enfer ? Personne, à part de riches personnes, ayant basculé dans le cynisme de la consommation du luxe. L’écrasante majorité des gens est pour l’interdiction de ces élevages. Pourquoi existent-ils alors encore ?

Ils existent parce qu’il n’y a pas de pression démocratique suffisante, que l’indifférence prédomine, que le capitalisme fait ce qu’il fait tant qu’on lui met pas des freins, qu’on le repousse, qu’on le brise. Car que doit-on demander, la nationalisation de tels élevages ? Un agrandissement des cages ? Un meilleur traitement des animaux ? Cela serait à la fois immoral, et puis trompeur, car le capitalisme c’est la compétition, la concurrence, et donc aucune réforme réelle ne peut avoir lieu.

Qui veut de toutes façons que de tels élevages existent ? Seule la passivité anti-démocratique des gens maintient ces lieux infernaux, dont l’interdiction est une exigence morale. Élever le niveau démocratique populaire est une exigence en générale, et quoi de plus concret que de refuser la torture, la mort, le goût du meurtre, l’industrialisation de la violence ?

L’opposition aux élevages de vison est une exigence et ses diverses formes sont par essence respectables, car elles portent l’exigence du respect, de l’harmonie, de la justice !

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«Stop à la diffusion d’images et d’annonces zoophiles sur internet!»

Voici une pétition importante, dans le sens où c’est une initiative démocratique tout à fait juste pour préserver les animaux de comportements barbares comme notre société sait en produire à foison…

> Voici le lien pour signer la pétition : mesopinions.com/petition/animaux/stop-diffusion-images-annonces-zoophiles-internet/79479

« Stop à la diffusion d’images et d’annonces zoophiles sur internet !

À l’attention : des représentants en France des moteurs de recherche (ex : Google), des hébergeurs de sites internet (ex : OVH), des fournisseurs d’accès à internet (ex : Orange)

Madame, Monsieur,

Internet est devenu le lieu de diffusion de contenus zoophiles et de rencontre zoophiles, qui font subir des sévices de nature sexuelle aux animaux.

La réalité de la situation est effrayante :

– Plus de 1,5 million de films zoopornographiques sont vus chaque mois dans notre pays ;
– Plus de 10 000 personnes fréquentent les sites internet de petites annonces pour des expériences sexuelles avec des animaux ;
– Des images insoutenables sont accessibles en seulement quelques clics par des enfants.

Le développement d’internet a permis la constitution d’une communauté zoophile et transformé des milliers d’animaux en nouveaux sex toys. Les chiens et les équidés sont les principales victimes.

Nous vous demandons de suivre une charte de bonne conduite afin de :

  • Supprimer volontairement et de manière pro-active les contenus zoophiles (ex. vidéos, textes, petites annonces), et fermer les sites et comptes de leurs auteurs,
  • Supprimer les contenus zoophiles des moteurs de recherche
  • Répondre aux demandes des associations de protection des animaux ou des autorités judiciaires pour supprimer sous 24h tout contenu zoophile,
  • Faciliter le travail des autorités judiciaires pour identifier les auteurs des contenus zoophiles de toutes sortes,
  • Désigner une personne physique responsable de ce travail et facilement accessible,
  • Publier une analyse annuelle des moyens utilisés et des résultats obtenus dans la lutte contre la zoophilie par votre entreprise.

Constituent des sévices de nature sexuelle envers un animal tout acte sexuel avec ou sans pénétration, de quelque nature qu’il soit, commis par une être humain sur un animal domestique ou par animal domestique sur un être humain, sans nécessaire condition de violence, contrainte, menace ou surprise.

Nous considérons que l’animal doit être protégé des prédateurs sexuels, au même titre que l’enfant, et qu’il ne donne jamais son consentement.

Sincères salutations »

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Migration des amphibiens: la LPO appelle à ouvrir l’œil sur les routes

Voici un communiqué de la LPO rappelant que la migration des amphibiens commence bientôt et qu’il convient d’être prudent sur les routes pour ne pas contribuer au massacre qui s’annonce comme chaque année… En effet, l’humanité s’imagine seule sur Terre et que tout lui appartient, alors les routes sont partout est les crapauds, grenouilles, tritons ou salamandres doivent risquer leur vie pour se reproduire dans les zones humides (quand celles-ci n’ont pas été bétonnées par des entrepreneurs).

Une bonne nouvelle est toutefois annoncée dans ce communiqué avec une route temporairement fermée pour l’occasion en Bretagne. La LPO propose également de rejoindre une des nombreuses opérations locales destinées à aider ces animaux à traverser les routes.

Ouvrez l’œil : il arrive souvent que la faune aquatique doive traverser une route pour atteindre son site de reproduction.

Comme chaque année, crapauds, grenouilles, tritons et salamandres se préparent à quitter les forêts où ils ont passé l’hiver à l’abri du froid, terrés au fond d’un trou ou d’une mare. Durant les mois de février et mars, quelques millions d’amphibiens vont tenter de rejoindre les zones humides qui les ont vus naître pour s’y reproduire à leur tour : c’est la période de migration.

Une route semée d’embûches

C’est une étape essentielle pour assurer la prochaine génération de ces espèces, pourtant la migration devient meurtrière pour les amphibiens quand ils croisent nos routes inadaptées à leur passage. Nombre d’entre eux périssent sous les roues des voitures en tentant de traverser les voies de circulation pour rejoindre les mares et les étangs…

En l’absence de mesure pour les protéger, le déclin de ces petits organismes aquatiques pourrait provoquer un fort déséquilibre au sein des écosystèmes qu’ils occupent. En effet, les amphibiens jouent un rôle central dans la chaîne alimentaire, car ils sont à la fois proie et prédateur. Les adultes mangent des petits invertébrés (moustiques, limaces, vers, fourmis…) et entrent à leur tour dans le régime alimentaire de divers prédateurs tels que les hérons cendrés, couleuvres à collier, renards roux… Les têtards quant à eux se nourrissent d’algues durant toute leur croissance et sont chassés par de nombreux animaux aquatiques (larves de libellules, dytiques, punaises, poissons).

Des opérations de sauvetage

En attendant de trouver des solutions pérennes pour sécuriser la traversée des animaux, des mesures existent pour réduire la mortalité lors des flux migratoires. Un exemple se déroule actuellement en Bretagne, à Lamballe, dans les Côtes-d’Armor. Tous les ans, des milliers d’amphibiens traversent la route départementale 28 pour atteindre les mares des landes de La Poterie. Pour la première fois, l’axe a été fermé à la circulation pour la période couvrant la migration de la faune aquatique et une déviation contourne le site.

À la LPO nous mettons en place depuis plusieurs années des opérations de sauvetage des amphibiens un peu partout en France. Les équipes installent des barrières-pièges le long des routes pour les intercepter avant qu’ils ne traversent et les relâchent de l’autre côté afin de leur permettre de poursuivre leur migration en toute sécurité. Vous pouvez participer à ces opérations ou nous informer si vous repérez des cas de collision. Pour cela il suffit de prendre contact avec l’association locale la plus proche de chez vous. Dépêchez-vous, les amphibiens sont en route !