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Coup de pression des grands laboratoires pour préserver leurs marges de profit

L’État est incapable de collectiviser ce secteur de la santé.

À partir du 14 novembre une prétendue grève est déposée par le syndicat « Alliance de la biologie médicale » (ABM), suite à la volonté du gouvernement de « récupérer » 250 millions d’euros chaque année pendant 4 ans en réduisant les tarifs des actes pratiqués par les laboratoires.

En signe de protestation, de nombreux laboratoires ont décider de fermer leurs portes en plus d’avoir suspendu les remontées du nombre de tests covid positifs. Les dirigeants des groupes de biologie médicale, représentés par l’ABM ont proposé une contribution exceptionnelle en rapport avec les profits des seules années 2020 et 2021.

Derrière cette alliance syndicale, on retrouve les plus gros laboratoires de France tels que Biogroup un leader européen avec 25 % de parts de marché dans le secteur, ou encore le groupe Inovie qui possède plus de 500 laboratoires en France et Cerba Healthcare, 600 laboratoires en France et présent dans 11 pays d’Afrique qui est également signataire de la « grève ». À eux trois, BiogroupInovie et Cerba représentent 40 % du marché.

C’est que le secteur est soumis à d’intenses fusions-acquisitions depuis les années 2000, pour arriver à une situation rapprochant chacune de ces enseignes d’une situation de monopole. En France il y avait 5000 enseignes de laboratoires en 2008, aujourd’hui elles ne sont plus que 400.

À ce titre, le chiffre d’affaire de Biogroup est passé d’un chiffre d’affaire estimé à 600 millions en 2019 à 950 millions d’euros en 2020, 1,3 milliards en 2021. Celui d’Inovie de 465 millions en 2019, à 741 millions en 2020, un peu plus de 1 milliard en 2021. Chez Cerba on est autour du milliard en 2019, 1,3 milliard en 2020 et 1,5 milliards en 2021.

On voit donc bien que les profits de ces groupes ne datent pas du covid et que la privatisation de la santé est un problème général, mais ceux-ci ont en effet augmenté de 85 % durant la pandémie.

Mais ce qu’il faut saisir, c’est que plus le capital grossit, plus d’argent est emprunté, le covid et la confiance des marchés dans ce secteur en ayant amplifié le montant. Ainsi par exemple Biogroup a emprunté un total de 2,8 milliards d’euros en 2021 afin de stabiliser son capital et pouvoir continuer sa série de rachat de laboratoires en France et en Europe.

Il y a donc d’un côté une intense activité de concurrence nécessitant toujours plus d’emprunts pour ne pas perdre sa place, de l’autre, tout ce beau monde s’organise pour la défense de leur intérêt commun à pouvoir continuer à se manger entre eux.

C’est cela que défendent les syndicats de biologistes en fermant les laboratoires qui, plutôt qu’une grève, est un véritable coup de force antipopulaire pour faire pression sur le gouvernement.

C’est un secteur qui a eu un rôle de premier ordre d’un point de vue social durant la pandémie de covid-19, mais les premières lignes étaient davantage les étudiants en médecine, les secrétaires, les employés de laboratoire, les transporteurs des écouvillons que l’Alliance de la Biologie Médicale. Si l’on parle de grève, on s’attendrait à avoir l’avis de ces personnes sur les bénéfices faits par le cartel des biologistes…

Malheureusement l’activité exemplaire de ce secteur ne permet pas une collectivisation de cette richesse pour l’ensemble du secteur de la santé : l’hôpital public, les EHPAD qui sont dans un état catastrophique.

On est face à une contradiction typique de notre époque. La pandémie avait en effet obligé le gouvernement à faire un pas dans le collectivisme en tentant de faire primer le bien-être collectif dicté par la lutte contre le virus avec la politique du « quoiqu’il en coûte ».

Désormais tout un pan de l’économie s’apprête à s’écrouler avec le retour du libéralisme débridé et l’État ne veut assumer ce qui va avec, c’est-à-dire l’austérité en rognant sur les budgets de la sécurité sociale. Alors il tergiverse et s’enfonce dans ses propres contradictions, soulevant une pierre bien trop grosse pour lui : grappiller quelques miettes de profits pour mieux esquiver la nécessité de collectiviser les laboratoires de biologie médicale.

Car collectiviser le secteur de la santé est comme ailleurs une urgence d’époque que seule la Gauche historique est en mesure d’assumer.

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Deux ans de pandémie, deux ans de noyade

Une histoire sans fin.

Cela fait presque deux ans que la pandémie de covid-19 a été déclaré, et l’humanité en est quasiment au même point dans la crise sanitaire. Les variants se succèdent et rendent le coronavirus toujours plus contagieux, mais à chaque fois il n’est fait que constater, presque passivement, son avancée.

Certes, la vaccination de masse dans la plupart des pays riches ou disposants de moyens suffisants, change la donne. Par exemple en France, le nombre d’infections quotidiennes recensées ont explosées, au-delà des records de la première vague, mais le système hospitalier est (pour l’instant) bien moins sous tensions, en raison de l’immunité conférée par les vaccins.

Les non-vaccinés sont immensément plus touchés par la maladie, ainsi que les personnes qui étaient déjà fragiles à la base. Pourtant, pourtant, pourtant, voilà qu’il faut encore et toujours de nouvelles mesures collectives de restrictions, comme celles annoncées par le gouvernement français lundi 27 décembre 2021.

Alors cela ne va pas très loin certes, l’État n’est pas en mesure d’imposer un nouveau confinement ni de faire tomber un rideau de fer sanitaire sur les frontières. Mais tout de même : télétravail obligatoire un jour sur deux, jauges de spectateurs, interdiction de manger dans le train ou les salles de sport, masque à l’extérieur pour les lieux fréquentés, fermeture des lieux de danse et de concerts debout, annulation des cérémonies de vœux 2022, etc.

En fait, la nouvelle crainte n’est pas tant sanitaire au sens strict, qu’une paralysie de la société, avec une sorte de confinement de fait. En effet, la raison sanitaire fait qu’il faut forcément isoler les cas contacts de la maladie, pour casser les chaînes de transmission. C’est une nécessité absolue, pour ne pas se retrouver avec un pays entièrement malade et pied à terre. Mais cela se retourne aussi en son contraire : qui dit beaucoup de contamination et surtout beaucoup de tests allant avec, dit beaucoup de cas contacts donc beaucoup d’isolements.

Ainsi, c’est la nouvelle menace : que le pays se retrouve frappé par une vague de cas contacts. Cela, d’ailleurs, a déjà été le cas avec les écoles. La politique initiale visant à isoler les élèves ayant été en contact avec la maladie (un cas = une fermeture de classe) a dû être assouplie. Une immense vague d’enfants devant être isolés s’est produite, puis leurs parents se sont absentés du travail dans la foulée pour les garder ! Intenable.

Donc il a été lâché du lest du côté des enfants, et cela a, entre autres, contribué à la circulation du variant Delta puis bientôt du variant Omicron avec la rentrée (quoi qu’il circulait déjà avant les vacances de Noël). Et la boucle est bouclée : les parents se retrouvent eux-mêmes cas contacts (ou contaminés) et doivent s’isoler, à mesure que la progression de la maladie s’intensifie. La menace sur la stabilité économique est donc immense.

Cela est particulièrement flagrant dans le secteur aérien où les règles pour le nombre de personnels devant être présent sont strictes. Ainsi dans le monde, pas moins de 8 000 vols ont été annulés le week-end de Noël, principalement aux États-Unis et en Chine, ou encore en Indonésie où les deux compagnies Lion Air et Batik Air ont annulé respectivement 23 % et 28 % de leurs plans de vol. Mais on sait à quel point tout cela va très vite et la menace plane aussi sur la France.

C’est pour cela que le gouvernement français va devoir lâcher du lest sur cette question. Pour éviter une «paralysie» et la «désorganisation» du pays , il est concrètement envisagé d’ici à la fin de semaine de réduire les durées d’isolement (qui peuvent aller dans certains cas pour l’instant jusqu’à 17 jours), avec comme justification le fait de «faire peser une contrainte moindre sur les personnes vaccinées».

Sauf que, évidement, cela peut très vite se retourner en son contraire et contribuer à accélérer la circulation de la maladie. Car moins d’isolement permet plus de circulation du virus, et donc plus de cas, et donc au final des isolement de personnes positives.

L’humanité est donc dans un sale pétrin, n’ayant toujours pas revu son rapport à la nature ni changer sa perspective de civilisation. La planète entière s’attache fermement au 24h sur 24 du capitalisme, et les individus à la consommation de leur propre vie. Hors de question pour la plupart des gens de couper à leur « 1er de l’an », malgré la virulence gigantesque du variant Omicron.

Cela fait donc deux ans que l’humanité court droit dans le mur sur le plan sanitaire, et bien que des mesures collectives se soient imposées à elle depuis ce temps, le basculement n’a pas eu lieu. Personne ne songe, ni même n’envisage ne serait-ce que de changer de braquet. Alors que, pour rester dans la métaphore cycliste, ce n’est même pas de braquet qu’il faudrait changer, c’est carrément de roue, voire de vélo !

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Un exemple du caractère collective de la pandémie : les mesures autrichiennes

Le collectivisme s’impose coûte que coûte historiquement.

L’Autriche avait déjà décidé de confiner les non-vaccinés. Désormais, il y aura une période confinement pour tout le monde, puis elle ne concernera que les non-vaccinés, qui d’ici févier auront obligation de se vacciner. C’est une mesure forte, d’ampleur collective, quelque chose que le capitalisme voulait éviter coûte que coûte afin de maintenir le libéralisme dans les mœurs. Mais c’est l’échec, la pandémie force au collectivisme.

Que le Tadjikistan et le Turkménistan obligent à la vaccination, cela n’a que peu d’incidence idéologique. Ce sont des pays au régime conservateur autoritaire, des pays dépendants économiquement, et loin des pays capitalistes. Mais qu’un pays capitaliste membre de l’Union européenne prenne une telle mesure « autoritaire », voilà qui ébranle les fondements du libéralisme de manière profonde.

Rappelons ici que des figures « autoritaires » comme Marine Le Pen et Eric Zemmour ne sont pas pour la vaccination obligatoire. L’extrême-Droite a toujours prôné l’individualisme, l’individu « acteur », même dans le cadre du nationalisme, du militarisme et de la guerre. Ils n’ont jamais prôné de valeurs de dimension collective, justement par refus du collectivisme. Ni l’Allemagne hitlérienne ni l’Italie fasciste n’ont été « totalitaires » – les seuls « totalitaires », c’est la Gauche historique, et c’est bien.

On le voit très bien aujourd’hui. Si l’humanité avait été unifiée mondialement et capable d’agir collectivement, alors elle aurait affronté la pandémie avec efficacité. Au lieu de cela, cela a été le chacun pour soi. Cela a été le problème en Autriche d’ailleurs, car si initialement le pays a largement évité les vagues de COVID-19, la décentralisation du pays et le refus d’une large partie de la population à se faire vacciner a fait pencher la balance du mauvais côté.

Remarquons ici l’idiotie capitaliste : contents de fournir des vaccins empêchant les crises graves, ils ont oublié que les vaccinés pouvaient être porteurs de la maladie et la diffuser. Tant qu’une large partie de la population n’est pas vaccinée, le risque reste présent, avec notamment en plus ceux chez qui les vaccins font moins d’effet.

En Autriche, c’est bien entendu l’extrême-Droite qui lutte depuis le départ contre la vaccination et le pass sanitaire. Comme d’ailleurs partout dans le monde… à part en France, où l’ensemble de l’ultra-gauche (anarchistes, trotskistes, etc.) s’y est opposée aussi, ce qui en dit long sur sa nature. Il ne faut pas s’étonner d’avoir des Eric Zemmour et des Marine Le Pen qui ont du succès quand on voit que des idiots « ultra-révolutionnaires » soutiennent les gilets jaunes et s’opposent au pass sanitaire.

De toutes façons, que vont faire ces gens quand le vaccin sera obligatoire, qu’il faudra le renouveler tous les neuf mois ? Rien, parce qu’ils brassent du vent. Et ils le font dans un pays qui n’en a rien à faire d’eux, d’ailleurs, comme il n’en a rien à faire de rien. C’est que la France est un pays de petits-bourgeois et on voit mal d’ailleurs comment elle ferait face à une nouvelle vague de COVID-19. Les gens sont las, ils ont une seule envie : qu’on les laisse tranquille dans leur petite vie. Mais la pandémie est là, car le capitalisme bouleverse les équilibres planétaires. Qu’elle le veuille ou non, l’humanité – et les Français y compris ! – devront remettre en cause leur mode de vie.

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La CGT Santé et action sociale soutient les antivaccins

Une position suicidaire.

La fédération Santé et action sociale de la CGT refuse l’obligation vaccinale, comme elle l’a expliqué dans une publication appelant à manifester le mardi 14 septembre 2021.

En effet, à partir de mercredi 15 septembre, les personnels de santé doivent être vaccinés, ou alors ils sont suspendus. C’est tout à fait normal et d’ailleurs la grande majorité des personnels de santé sont déjà vaccinés ou ont reçu leur première dose. La plupart des personnes travaillant auprès de personnes malades ou âgées ne se sont pas poséq de question : dès qu’elles ont eu accès à la vaccination, elles ont assumé leur responsabilité en se vaccinant pour protéger.

Seulement voilà, nous sommes en France, l’un des bastion du libéralisme et de l’esprit petit-bourgeois, alors ils y a toujours des gens pour pleurnicher en refusant de se plier à l’ordre collectif. En l’occurrence, il y a des centaines de personnels de santé en France qui refusent encore la vaccination, et qui vont se résoudre à être suspendu de leur fonction (et de leur rémunération).

Normalement, la CGT devrait broyer de tels gens. Elle devrait les dénoncer comme d’odieux individualistes de droite. Elle devrait porter fièrement l’engagement des personnels de santé qui se sont fait vacciner depuis le début, au nom de l’exigence collective.

Mais là CGT n’a plus aucun repère social. Elle n’est qu’un organisme à la dérive, riche car richement financé institutionnellement, riche également de par son passé, mais très pauvre de part ce qu’elle représente socialement. Alors il est raconté n’importe quoi, pour faire du bruit, en espérant peser. Plutôt que du bruit, il est en fait surtout brassé du vent, car personne en France n’en a grand-chose à faire de ces personnels de santé non-vaccinés, ni des quelques centaines de cégétistes ayant manifesté en France mardi 14 septembre 2021 contre l’obligation vaccinale.

Quelle misère intellectuelle, morale, culturelle !

Il ne faut pas sous-estimer cependant les dégâts que font culturellement de telles manifestations. Car en faisant cela, la CGT Santé et action sociale abîme profondément l’héritage sociale de la lutte des classes, confortant la population dans l’idée qu’il n’y a rien à attendre de la lutte des classes.

En se rangeant du côté d’une minorité d’anti-sociaux, la CGT se coupe ouvertement de la majorité de la population et surtout de l’intérêt collectif. Elle ne propose plus qu’une caricature de syndicalisme, avec des arguments grotesques ne pouvant convaincre personne.

La CGT (y compris la centrale fédérale) voudrait faire croire qu’elle n’est pas contre la vaccination, mais seulement contre l’obligation. Cela n’a aucun sens. Si on considère que la vaccination est une bonne chose, alors il n’y a aucun problème à obliger les personnels soignant à être vaccinés. Sinon, c’est donner de la valeur aux pérégrinations de quelques anti-vaccins hystériques, pour qui d’ailleurs le vaccins n’est en général qu’un prétexte.

La plupart de ces gens refusent le vaccin non pas en tant qu’acte médical auquel ils ne croient pas – même s’il y en a bien sûr -, mais en tant que norme sociale imposée par la collectivité. La CGT Santé et action sociale elle-même adopte la même posture à la fois sinistre et mensongère, comme lorsqu’elle dit:

« Il s’agit de la mise en place d’une obligation vaccinale et de sanctions possibles qui concernent aujourd’hui des millions de salarié.e.s, et cela, dans différents secteurs d’activités. »

Cela est faux, pour la simple et bonne raison que la plupart des travailleurs sont déjà vaccinés ou envisagent de le faire, et ne sont donc par définition pas concernés par une éventuelle « obligation ». Il est complètement mensonger de parler ici de « millions » de personnes se faisant potentiellement « discriminer » ou pénaliser par l’obligation vaccinale. Il faut vraiment être hors sol pour raconter de telles absurdités.

Mais la CGT est hors sol, à tous les niveaux, comme d’ailleurs le syndicalisme en général dès qu’il se pose une question politique, culturelle, sociale… Et, d’ailleurs, toute question politique, culturelle, sociale. Les syndicats doivent savoir se subordonner à la politique, à la Gauche historique!

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140 00 personnes contre le pass sanitaire samedi 4 septembre 2021

Nationalistes, ultra-gauche et délirants, de moins en moins nombreux… pour l’instant ?

Faut-il s’en réjouir, ou craindre le calme avant la tempête ? Les anti-pass sanitaire étaient en tous cas moins nombreux que les semaines précédentes ce samedi 4 septembre 2021. Le ministère de l’Intérieur parle de 140 000 personnes, contre 160 000 la semaine dernière.

Ils étaient 7000 à Montpellier, 3700 à Lyon (en deux cortèges) 2900 à Nice, 2700 à Lille, 2400 à Nantes, 700 à Saint-Nazaire, 1500 à Rennes, 2900 à Bordeaux, 1500 à Besançon et 2200 à Strasbourg. A Paris, les autorités ont annoncé 18 500 manifestants, répartis dans pas moins de 5 cortèges différents…

L’ultra-gauche semble avoir mis la main sur bon nombre de rassemblements dans les différentes villes (plus de 200 en tout), alors qu’une partie des manifestations se font par contre toujours sous l’égide des nationalistes, notamment autour de Florian Philipot à Paris. Les cortèges charrient en tous cas systématiquement leur lots de délirants, pour qui le prétexte est idéal pour rejeter l’État, la police, les règles sociales, la société elle-même et toute forme de raison.

C’est glaçant, mais au moins on peut se dire que ça n’a pas prise sur la société française. A moins que ce soit l’inverse… et qu’une partie du pays fasse littéralement sécession et déraille ouvertement !

On se dira cependant qu’il est toutefois difficile de s’intéresser à ces énergumènes et leur charabia paranoïaque. Comme par exemple ce responsable du syndicat SUD à la Poste qui s’imagine que le pass sanitaire est un complot pour se débarrasser des salariés :

«Le pass sanitaire, c’est le pass licenciement. C’est une facilité plus grande de suspendre le contrat de travail et, au final, de licencier».

Ce qu’il dit là est on ne peut plus typique. Ces gens sont totalement hors-sol, et leur paranoïa anti-État leur fait d’ailleurs passer à côté des véritables enjeux. Car il fallait par exemple plutôt lire le Figaro ce vendredi, qui titrait, martial : « Pourquoi les Français vont devoir travailler d’avantage ».

En effet, telle est l’actualité sociale du moment. Le capitalisme n’a aucune envie de licencier les gens sans raison en ce moment, ni d’ailleurs jamais. Il a ses règles, ou plutôt sa règle : le profit. Et justement il est considéré qu’il va falloir mettre les ouvriers au pas et les faire travailler plus, restructuration oblige. C’est la crise, cela va être de plus en plus la crise, voilà le sujet, le vrai sujet.

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Anti-pass et antivax: toujours aussi nombreux mais encore plus odieux le 21 août 2021

Ils ont trouvé le moyen de faire encore pire.

"touche pas à Raoult" (photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Le Professeur Didier Raoult avait eu son petit moment de gloire à l’époque du confinement du printemps 2020. Les Français étaient alors trop content de trouver quelqu’un ayant l’air sérieux et compétent, et qui leur donnait l’occasion de nier la réalité de la crise sanitaire.

Seulement, tout ceci s’est effondré comme un château de carte dès la « deuxième vague » de la pandémie à la rentrée 2020. Les faits étant les faits, la crise s’est imposé et le professeur marseillais n’est plus devenu qu’un « original », disparaissant des radars aussi vite qu’il était apparu.

On notera d’ailleurs qu’à part en France, personne n’a jamais remarqué son existence dans le contexte de la pandémie. Sa médiatisation fut un événement purement franco-français.

Il est donc significatif de le voir réapparaître ce samedi 21 août 2021, mis en avant lors des manifestations anti pass sanitaire à l’occasion de son départ à la retraite considéré comme un complot pour le marginaliser. Cela en dit très long sur la ringardise des manifestants, qui se raccrochent à tout et n’importe quoi du moment que ça leur permet d’être « anti ».

On a les héros qu’on mérite quand ce qui compte c’est de râler, de refuser les responsabilité collectives, l’engagement social.

On notera d’ailleurs que c’est surtout via le nationalistes plutôt marginalisé Florian Philippot que tout se déroule. Il avait à ses côté, lors de « sa » manifestation parisienne, pas moins que l’avocat de Didier Raoult à ses côtés ! Il s’agit en l’occurrence de Fabrice di Vizio, dont les vidéos ont une audience (toute relative) chez les populistes.

Bien sûr, il ne faut pas sous-estimer la portée d’une telle actualité. L’irrationalisme n’est jamais une bonne chose, surtout quant il concerne des dizaines de milliers de personnes partout dans le pays. Ils étaient ce 21 août présents à 200 rassemblements, comptant en tout 175 000 personnes selon les chiffres officiels.

C’est un peu moins que la semaine précédente, mais cela reste énorme au mois d’août, et avec probablement derrière la perspective qu’il se passe « quelque chose » à la rentrée.

Quelque chose… mais quoi ? Car le fait est que l’immense majorité de la population française s’accommode tout à fait du vaccin et du pass sanitaire, qui d’ailleurs n’en est pas vraiment un. Au passage, c’est là encore une preuve très flagrante de la ringardise, et surtout du grand décalage de la part des manifestants.

Ces dernier crient en effet  au totalitarisme et à la privation de liberté. En pratique, la société française a largement esquivé le pass sanitaire et ne subit aucune coercition réelle à ce sujet. Chacun fait à peu près ce qu’il veut comme avant, et quand il s’agit de montrer un QR code ici et là, il n’y a jamais personne pour vérifier que celui-ci corresponde bien à une identité réelle.

Mais c’est là le propre d’une situation de décadence : des pans entiers de la société déraillent avec la crise, alors que la société elle-même n’est pas à la hauteur des défis historiques. Et ce n’est qu’un début. La France commence à vaciller !

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Crise sanitaire et Covid-19: un vaccin annuel?

Le caractère périodique de la vaccination est une réelle possibilité.

Alors que le pass sanitaire devient la règle en France, il faut rappeler une chose essentielle : on navigue à vue et on n’a aucune idée de la durée de la validité des vaccins réalisés.

C’est cela qui rend d’autant plus odieux les anti-pass sanitaire, puisque ils se comportent dans le déni, dans la négation de la crise sanitaire. Ils veulent que tout reprenne comme avant, comme s’il y avait un complot pour les empêcher de consommer tranquillement comme dans le passé.

En réalité, le situation est tendue et même doublement tendue. Car non seulement la vaccination n’atteint pas une partie suffisante de la population, mais en plus on ne sait pas combien de temps les vaccins opèrent.

C’est là où on aurait besoin d’une opinion publique éclairée, d’une participation populaire pour relayer les informations sanitaires. Au lieu de cela, on a une gestion administrative – bureaucratique, par an haut, et une contestation plébéienne hors-sol.

Ce qui implique une hypocrisie de la part de l’État. On peut en effet considérer que, du point de vue des États, la crise sanitaire formera un arrière-plan sur le long terme. Il n’y aurait pas de mise en place d’un pass sanitaire sans cette perspective. C’est une bonne chose que de mettre en place le pass sanitaire, mais il faudrait, de manière démocratique, dire ouvertement que c’est sur le long terme.

Au lieu de cela, l’État français ne fait que souligner que c’est temporaire, que cela ne durera pas, etc. Ce faisant il croit bien faire en prenant les gens pour des idiots et permet justement aux idiots de protester. Alors que si la gravité de la situation était montrée, les choses seraient claires pour les esprits.

En ce sens, il faut aller voir vers l’Autriche, ce pays qui sert depuis des mois de « laboratoire » pour les mesures prises. La raison historique d’une telle situation est assez facile à comprendre: l’Allemagne se sert de son satellite autrichien, qui a un haut niveau administratif, comme « testeur » et cela se répercute ensuite sur le reste.

D’ailleurs, le pass sanitaire ne pose là-bas aucun problème pratique depuis quelques temps déjà et n’est prétexte à pratiquement aucune contestation, à part chez une poignée d’ésotériques et d’activistes d’extrême-Droite.

Et donc, en Autriche, la durée de la validité de la vaccination après la piqûre de rappel est de 270 jours.

L’État autrichien, dans son formalisme administratif et juridique, dit les choses clairement. Légalement, le vaccin n’a une validité que de 270 jours.

L’État se protège ainsi de tout recours juridique et annonce surtout la couleur, de manière indirecte. Ce qui est sous-entendu, c’est une vaccination annuelle.

Que voit-on, d’ailleurs? Le patron de Moderna vient de saluer les résultats de tests montrant que le vaccin de son entreprise est efficace à 93%… pour six mois. Il va de soi que cela implique un prolongement de la vaccination.

Dans des articles ultra-racoleurs, le site Futura Sciences dit qu’éventuellement l’immunité pourrait durer plusieurs années. L’Académie des sciences naturelles de Suisse est elle plus réaliste :

Combien de temps dure la protection fournie par les vaccins à ARNm autorisés ?

On ne le sait pas encore avec certitude. On sait, toutefois, que l’efficacité des vaccins à ARNm a été testée deux à trois mois après la vaccination. Cela signifie qu’ils fonctionnent bien pendant au moins ce délai.

Comme ces études n’ont été réalisées que récemment, des données à long terme ne sont pas encore disponibles. Toutefois, les volontaires des essais cliniques continueront à être observé·e·s et examiné·e·s. De cette façon, la durée de l’effet pourra être évaluée pour des périodes de plus en plus longues.

En fait, le problème principal, ce sont les anticorps, qu’on ne sait pas encore évaluer correctement. C’est ce qui fait qu’on a du mal à évaluer la situation des millions de personnes déjà infectées. Non seulement les effets prolongés du virus ne sont pas vraiment connus (le fameux covid long), mais en plus on ne sait pas vraiment dans quelle mesure le système immunitaire conserve la capacité à repousser le virus ou pas.

Il faudrait une enquête de masse… mais pour cela une administration démocratique dans un cadre populaire. On a évidemment rien de tout cela.

Et comme le résume la BBC à la mi-juillet:

Il est désormais difficile de dire avec certitude si la population générale aura besoin de cette dose supplémentaire. Tout dépendra de la durée de l’immunité offerte et des variantes qui apparaîtront.

L’article de la BBC rappelle ainsi bien entendu qu’il faut distinguer entre un rappel nécessaire car l’effet du vaccin faiblit et un vaccin modifié en raison d’un variant. Et de citer un scientifique mentionnant une possibilité tout à fait concrète:

« Chaque année, on analyse les variantes de la grippe qui circulent dans le monde et qui ne coïncident pas toujours dans le même hémisphère ou continent.

Chaque pays prépare ensuite des vaccins spécifiques pour ces variantes. Quelque chose de similaire se produirait avec le coronavirus », a souligné il y a quelques mois à la BBC Mundo le Dr José Manuel Bautista, professeur au département de biochimie et de biologie moléculaire de l’université Complutense de Madrid, en Espagne.

Si l’on prend les 270 jours autrichiens, on a cette perspective là. Et ce ne serait guère étonnant. L’humanité, en détraquant la planète, en massacrant la Biosphère provoque des catastrophes de grande ampleur. La crise sanitaire en est une de plus.

Et les anti-pass sanitaire qui veulent vivre comme avant ne sont que les nostalgiques d’un monde conduisant à la catastrophe.

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La lie de la société manifeste encore contre les mesures sanitaires

La France craque, au milieu de l’été.

Anarchistes, nationalistes, gilets jaunes, populistes en tout genre : c’était le pire de la société française qui était à nouveau réuni ce samedi 31 juillet 2021 pour protester contre les mesures sanitaires. Encore plus nombreux que la semaine précédente, ils étaient cette fois plus de 200 000 dans 184 villes françaises. Ce qui, au plein milieu de l’été, est tout à fait remarquable, et surtout terrifiant.

Pour les principaux rassemblements, ils étaient 13 000 à Toulon, 8500 à Montpellier, 6500 à Nice, 5500 à Bordeaux, 4000 à Nantes, 3400 à Pau, 3200 à Strasbourg, 3000 à Metz, 3000 à Avignon ou encore 15 000 à Paris.

Tout ces gens assument le nihilisme, ils assument de rejeter la société, le collectivisme, au nom de leur petite individualité, au nom de qu’ils appellent la « liberté ». C’est, au sens strict, de la graine de facho, c’est-à-dire des gens farouchement anti-communistes, anti-socialistes.

Le summum de l’ignominie anti-sociale a probablement été atteint lors de la manifestation montpelliéraine, où le cortège s’en ai pris physiquement à un stand de dépistage, en osant crier « collabo ». C’est pour le moins glaçant, surtout quand on sait que dans cette région Occitanie, le nombre de nouvelles hospitalisations a été multiplié par dix en un mois…

Le variant Delta se diffuse à vitesse grand V en raison de sa très grande virulence… mais aussi car il est aidé par ces milliers de gens ayant décider de refuser les mesures sanitaires. La France craque, et ce sont les esprits les plus faibles qui cèdent en premier.

Et quand on dit les plus faibles, il faut comprendre : les plus petits-bourgeois, les plus complaisants avec leur ego, avec leur mesquinerie, avec leur attitude anti-sociale, anti-culturelle, anti-intellectuelle.

Et quand on voit que même à la CGT il y a des soignants capables de s’exprimer contre l’obligation vaccinale, comme ceux de l’hôpital de Bastia parlant de « choix individuel » devant primer… Il y a de quoi être vraiment inquiet. Et même plus qu’inquiet. C’est un désastre.

Et l’une des racines de ce désastre, il faut le souligner, ce sont les gilets jaunes. Les gens de gauche qui ont soutenu ces gilets jaunes tout proches des chemises noires ont agi de manière criminelle. Ils ont encouragé le populisme, les positions plébéiennes, la négation de l’importance de la conscience, de la culture.

Si les gilets jaunes avaient été politiquement et culturellement écrasés, par le blocus total de la Gauche, on ne serait pas dans cette situation calamiteuse!

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L’idée d’un capitalisme organisé laissant courir les virus…

C’est un classique de la paranoïa petite-bourgeoise.

Au sens strict, c’est anecdotique au point de n’avoir aucune importance. C’est un petit article, publié sur un blog d’ultra-gauche, traitant de la question de la pandémie selon un point de vue délirant. Ce n’est pas lu, cela n’intéresse personne.

Seulement, on l’a vu, la société française est travaillée au corps par les points de vue délirants. Alors, autant mentionner cette curiosité ou plutôt cette monstruosité puisque l’article dit que les capitalistes font exprès de laisser courir les virus pour faire du profit.

En ce sens, c’est intéressant, car c’est un point de vue qu’on retrouve de manière régulière chez les anti-pass sanitaires. La paranoïa visant ce qui est dénommé « Big Pharma » est typique du genre. Voici ce que cela donne :

L’annonce de l’OMS selon laquelle le coronavirus n’est pas d’origine humaine n’est pas vraie, le coronavirus est d’une responsabilité humaine.

Les puissances impérialistes sont également responsables de l’apparition de nombreux virus qui ont tué des millions de personnes dans le monde, parmi ces virus, le V.I.H./SIDA a tué plus de vingt-deux millions de personnes dans le monde et les gens meurent encore aujourd’hui de la pandémie du V.I.H./SIDA et il y a encore beaucoup de gens qui sont infectés par ce virus.

Les populations de la région d’Afrique australe sont les plus infectées au monde par le V.I.H. et la pandémie de SIDA.

Tous les efforts déployés par d’autres scientifiques, comme le professeur J. Segal, dans le cadre de leur projet intitulé “New Direction”, qui visait à produire l’anti-P24 afin de guérir la pandémie de VHI/SIDA, ont été rejetés par le régime impérialiste dirigé par l’impérialisme américain.

Ce n’était pas une erreur de la part des puissances impérialistes de bloquer tout effort visant à produire un remède contre le virus du sida, car leurs grandes sociétés pharmaceutiques tirent de gros profits de l’apparition de ces virus.

Les pays du tiers monde sont les plus désavantagés financièrement et économiquement par l’apparition de ces virus, comme c’est le cas actuellement avec la pandémie de corona.

C’est la rhétorique petite-bourgeoise classique : le grand capital tire les ficelles, tout ce qui se passe lui est conforme, étant prévu et mis en place par des complots.

Et par ce qui se passe, il faut comprendre ce qui empêche le petit-bourgeois d’être petit-bourgeois. Plutôt que de dénoncer la condition animale amenant la pandémie, le petit-bourgeois va imaginer un complot organisé afin de l’appauvrir et de l’empêcher de devenir un bourgeois, en verrouillant les richesses.

Cette dénonciation d’un capitalisme organisé secrètement et manipulant les gens tels des marionnettes relève très exactement du fascisme, historiquement.

Le point de vue sur le SIDA n’étonnera pas non plus si l’on sait que cet article vient en fait d’Afrique du Sud (du Parti Communiste d’Afrique du Sud Marxiste-léniniste, et non pas du Parti Communiste d’Afrique du Sud comme le prétend le blog d’ultra-gauche concerné). Il y a dans ce pays depuis le début une intense propagande, à un moment même gouvernementale, affirmant que le SIDA et le VIH ne sont pas liés, qu’il y a un complot impérialiste, etc.

Quant au professeur J. Segal mentionné, c’est en fait Jakob Segal, un agent du KGB lié à une opération d’intox affirmant que les États-Unis auraient fabriqué le VIH.

On notera pour conclure que ce thème d’une manipulation médicale par un capitalisme organisé est un classique cinématographique. C’est très exactement le thème de la série des films « Alien », ou encore du film post-apocalyptique Absolon de 2003 avec Christophe Lambert, une horreur littéralement exemplaire dans le genre.

C’est en quelque sorte une conception des choses propre à une couche sociale ayant profité de toute une époque, celle d’un capitalisme qui a suffisamment tourné pour lui permettre d’exister.

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Politique

Crise sanitaire et « bascule historique »: le projet libéral-démocrate de restructuration

Il y a en ce moment une très puissante vague politique prétendant gérer la crise.

Plus de 380 élus ont signé une tribune saluant les nouvelles mesures d’Emmanuel Macron concernant la crise sanitaire.

Parmi eux, on trouve entre autres le maire de Nice Christian Estrosi (ex-LR), le maire de Créteil Laurent Cathala (PS), le maire de Toulon Hubert Falco (ex-LR), le maire de Clichy-sous-Bois Olivier Klein (PS), le maire de Reims Arnaud Robinet (LR), le maire de Valenciennes Laurent Degallaix (centre), la présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône Martine Vassal (LR), le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (LR), le maire de Dijon François Rebsamen (PS), le maire d’Angers Christophe Béchu (ex-LR), la maire de Mulhouse Michèle Lutz (LR), le maire d’Évry-Courcouronnes Stéphane Beaudet (LR).

Ces 300 élus saluent, ni plus ni moins, un Emmanuel Macron visionnaire qui porterait avec lui une véritable utopie, un eldorado capitaliste moderne. C’est que pour beaucoup de représentants de l’appareil d’État, notamment à travers les communes, la remise en cause de l’économie va générer une nouvelle situation, amenant une ré-impulsion du capitalisme.

Il y a à l’arrière-plan l’idée d’une gigantesque restructuration. C’est en fait la partie des couches dominantes qui dit qu’il n’est pas besoin d’aller à la guerre de manière prioritaire, que ce qui compte, ce sont les restructurations, qu’il y a autant à gagner en passant par là.

Pourquoi en effet courir à l’aventure nationaliste avec la Russie, alors que les Français sont passifs et qu’on peut les modeler comme le capitalisme l’entend, alors que les États-Unis sont à l’offensive ?

Voici la tribune, avec les passages essentiels soulignés :

« Comme des millions de Français, nous, maires et responsables de collectivités territoriales, avons suivi avec attention la récente adresse à la Nation du Président de la République. Et si nos sensibilités politiques sont différentes, nos parcours divers, nous nous retrouvons tous aujourd’hui pour saluer le courage des décisions prises, la clarté du cap fixé

Sur le plan sanitaire, l’objectif de vacciner tous les Français est ambitieux mais nécessaire. Ce n’est en effet qu’en atteignant un taux de couverture vaccinale supérieur à 90% de la population que nous pourrons tourner durablement la page, retrouver une vie normale dans nos villes et dans nos villages.

Mise en place de centres de vaccination, campagnes de communication : depuis le début de l’année, nous sommes en première ligne de combat. Nous serons au rendez-vous de cette nouvelle phase à la fois pour organiser la vaccination des Français qui, par millions, ont pris rendez-vous ces derniers jours et pour accompagner entrepreneurs, commerçants et responsables d’établissements publics dans la mise en place du passe sanitaire

Sur le plan économique, nous partageons également les orientations annoncées, la priorité donnée au travail, à la production et au mérite. Nous voulons dire, en particulier, notre disponibilité totale pour accompagner le plan d’investissement qui sera présenté à la rentrée.

A la tête de nos collectivités, nous œuvrons chaque jour pour rapprocher grands groupes, PME, start up et monde de l’université et de la recherche et ainsi faire émerger dans notre pays l’avant-garde industrielle. Amplifier ce mouvement est primordial pour permettre à la France de retrouver son indépendance, reprendre le contrôle de notre destin et réinscrire le pays dans une trajectoire de plein emploi.  

C’est aussi par l’investissement, par des innovations issues du terrain, que nous relèverons le défi du siècle : la lutte contre le réchauffement climatique. Transports propres, réseaux électriques intelligents, matériaux biosourcés, bâtiments à énergie positive, industrie décarbonée : nous inventons déjà au quotidien l’écologie de progrès dans nos territoires. Pour l’avenir de notre planète, pour nos enfants, nous sommes prêts à faire plus encore.  

Notre conviction est que nous vivons un moment de bascule comme l’Histoire en offre parfois.

L’alternative est simple : soit nous nous divisons dans des guerres picrocholines. Alors, la France passera à côté des révolutions en cours : numérique, technologique, écologique, démographique. Soit, nous faisons bloc, Etat et collectivités locales, dans un pacte de confiance renouvelé.

Alors, notre Nation se donnera une chance de participer à l’invention du monde qui vient.  

Dans l’intérêt du pays comme dans celui de nos territoires, nous, maires et responsables de collectivités territoriales, avons choisi d’agir ensemble pour l’avenir. D’agir ensemble pour la France. Voilà pourquoi nous soutenons les actions que vient d’annoncer le Président Emmanuel Macron.

Cet appel est hyper-moderne ; il vise à dire que le maillage des collectivités locales permet un encadrement des gens suffisamment puissants pour valider le projet libéral-démocrate, consistant en une restructuration complète.

C’est un projet très ambitieux, mais quiconque connaît le ton dans les collectivités locales sait que c’est pratiquement le triomphalisme qui prédomine. La passivité totale des travailleurs et la capacité économique de l’Etat a grandement rassuré sur l’absence de luttes de classe. Partant de là, les cadres de l’administration se placent de manière volontaire en première ligne pour la grande modernisation du capitalisme.

Ce sont deux projets qui se dessinent pour la prochaine présidentielle : la mobilisation par en bas par le populisme ou le nationalisme au service de l’aventure militariste d’une France en solitaire alliée à la Russie, la restructuration parallèlement à l’offensive américaine contre la Russie et la Chine. »

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Société

Crise sanitaire: appel à ne pas oublier les immunodéprimés sévères

Les plus fragiles ne doivent pas être mis de côté par une société cynique.

Réalisé par l’association Renaloo, dédiée au malades rénaux, cet appel a la forme d’une lettre ouverte au président de la République. Le voici :

« Nous ne devons pas être abandonnés »

« Monsieur Le Président de la République,

Nous nous adressons à vous au sujet de la situation critique dans laquelle se trouvent les 250.000 personnes immunodéprimées sévères, dont font partie les patients transplantés et dialysés que notre association représente.

Leur mortalité en cas de contamination par le Covid19 est de l’ordre de 15 à 20 %, sensiblement supérieure à celle des résidents d’Ehpad, pourtant bien plus âgés. De nombreux travaux à travers le monde, dont l’étude EPIPHARE en France, ont confirmé que la dialyse et la transplantation figurent dans le groupe de tête des pathologies entraînant les risques de forme grave et de décès les plus élevés.

La mise en évidence de cette très grande vulnérabilité a notamment justifié notre inclusion dans la liste des patients ultra-prioritaires pour la vaccination anti-Covid-19 quel que soit leur âge, dès janvier 2021. Malheureusement :

– 20 % des patients greffés et 18 % des patients dialysés n’étaient toujours pas vaccinés au 30 juin dernier.

– La vaccination a pour nous une efficacité souvent très diminuée, qui a justifié le recours à une 3e dose systématique à compter d’avril 2021.

Cette 3e dose semble suffisante pour la majorité des patients dialysés, mais un tiers des patients greffés n’a toujours pas d’anticorps à son issue, et près des trois quarts d’entre eux restent insuffisamment protégés. Ces constats sont très préoccupants dans le contexte de l’émergence du variant delta, trois fois plus contagieux et entraînant en population générale un risque doublé d’hospitalisation.

Des informations alarmantes nous parviennent du Royaume-Uni. Dans les environs de Bolton, qui ont connu en mai/juin une circulation importante du variant Delta, le nombre de patients transplantés contaminés est comparable à celui de mars avril 2020. Tous avaient reçu deux doses de vaccin.

Leur mortalité aurait atteint le taux dramatique de 30 %. Des essais sont bien prévus en France pour explorer différentes stratégies de renforcement vaccinal (augmentation des doses, recours à d’autres plateformes…), mais leur démarrage n’interviendra pas avant la rentrée 2021. Leurs résultats ne seront donc pas disponibles avant plusieurs mois.

Alors que les experts s’accordent pour considérer que la réalisation d’une 4e dose permettrait de renforcer la protection d’une large part d’entre nous, son accès reste à ce jour extrêmement limité et ne fait l’objet d’aucune recommandation officielle.

Alors que plus de 70 % des patients greffés ont reçu leurs vaccins en centre de vaccination, il n’est à ce jour pas prévu que la 4e dose y soit administrée. Une piste d’alternative à la vaccination, consistant à recourir de façon préventive (prophylactique) à des anticorps monoclonaux pour nous protéger du virus, semble très prometteuse, mais les délais réglementaires sont incompatibles avec un accès rapide à ces traitements, qui pourraient, au mieux, être disponibles courant septembre.

Pire, la Haute Autorité de santé s’est prononcée contre le recours et le remboursement des tests sérologiques permettant de mesurer nos titres d’anticorps post-vaccinaux. L’absence d’accès à ces tests interdit la mise en œuvre de toute stratégie de renforcement vaccinal personnalisé.

Le sens de cette décision est simple : nous sommes désormais arbitrairement condamnés, quelle que soit notre réponse à la vaccination, à poursuivre le confinement volontaire total auquel nous sommes astreints depuis le début de la crise, sans qu’aucun espoir de sortie ne nous soit laissé. Cette situation d’enfermement et de privation d’interaction sociale est évidemment devenue intenable. Ses conséquences psychologiques, familiales, professionnelles, humaines, sont dévastatrices.

Alors que la France a toujours affirmé la primauté de la protection des plus fragiles, qu’elle a été pionnière en nous proposant très tôt une 3e dose, après tous les efforts et les sacrifices que nous avons déjà accomplis pour survivre, nous aurions ainsi perdu notre place dans la société ?

Nous ne sommes pas prêts à la résignation. Nous ne devons pas être abandonnés à notre triste sort et à la menace du variant delta. Monsieur le Président de la République, chaque jour, chaque semaine, comptent. Vous seul êtes en mesure de faire en sorte qu’une protection effective nous soit apportée dans des délais compatibles avec cette urgence.

Les moyens à mettre en œuvre sont simples : il s’agit de bousculer l’inertie et la torpeur estivale, de vacciner ceux d’entre nous qui ne le sont pas encore, de nous permettre sans délai et de façon équitable d’accéder, selon nos besoins, à une 4e dose de vaccin en centre de vaccination et/ou à des anticorps monoclonaux en pré-exposition.

Il s’agit aussi de prioriser la recherche publique et privée sur le renforcement vaccinal des personnes immunodéprimées, afin qu’elle devienne un enjeu collectif partagé, qui permettra de répondre aux futurs défis de l’épidémie et pour lequel tous les acteurs, y compris les industriels, ont leur rôle à jouer.

Enfin, dans l’attente que ces stratégies fonctionnent, la non-obligation de port du masque dans les lieux accessibles avec un pass sanitaire impliquerait que nous en soyons totalement exclus. Nous vous demandons de renoncer à cette mesure, qui légaliserait notre mort sociale. Nous comptons sur vous pour affirmer que nous ne serons pas ignorés, oubliés, laissés de côté, dans notre immense vulnérabilité, mais qu’au contraire nos vies sont précieuses et que notre pays se mobilisera pour les sauver.

Nathalie Mesny, Présidente de Renaloo »

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Société

Le pass sanitaire est-il une mesure machiavélique ?

L’ultra-gauche a largement diffusé sa conception d’un État qui « pense ».

Depuis l’allocution du 12 juillet 2021 d’Emmanuel Macron, un grand débat existe chez les gens de gauche : le pass sanitaire est-il une mesure anti-populaire, et même directement hostile à l’encontre des travailleurs ? La question s’est posée avec d’autant plus d’acuité qu’une partie importante des masses laborieuses, dans ce qu’elles ont de plus large, a eu un véritable haut-le-cœur à l’annonce des mesures étatiques.

La lassitude dans la crise sanitaire et la fatigue du salariat ont amené bon nombre de travailleurs à exprimer un refus de suivre une exigence décidée de manière unilatérale. Il y a un sentiment diffus de ne plus vouloir suivre les règles imposées. Tout cela est très confus, évidemment, vue la nullité complète du niveau de conscience sociale, politique, idéologique, culturel. Il y a cependant quelque chose, et c’est suffisant pour avoir été remarqué.

Comme on le sait, il y a en effet en France une grande tradition syndicaliste révolutionnaire ; à vrai dire, on considère même qu’être à gauche de la gauche serait d’exprimer la colère populaire revendicative. D’où une vague de refus du pass sanitaire exprimée politiquement de manière ouverte.

Il faut cependant prendre garde à ne pas rater la question de fond. En effet, les travailleurs refusant le pass sanitaire ont pris cela pour eux, au sens de : « on va encore nous ennuyer, nous agresser ». Ils ont une vision machiavélique d’Emmanuel Macron, comme de Nicolas Sarkozy hier. Il y aurait un calcul, ce serait un coup fourré, un coup de Jarnac, etc.

Or, que voit-on ? Que les dénonciations du pass sanitaire se placent à ce niveau. Elles ont toutes comme arrière-plan intellectuel d’imaginer le capitalisme organisé, avec des gens savant pertinemment ce qu’ils font. Il est pourtant évident que l’État est débordé et que le pass sanitaire est le minimum objectif à réaliser pour essayer que la société sorte la tête de l’eau.

C’est là qu’on voit comment prédomine la conception d’ultra-gauche d’un État « calculateur », d’un État à la « 1984 », d’un capitalisme conscient et cynique, calculateur et machiavélique. C’est une vraie paranoïa, qui s’exprime très largement. Lutte Ouvrière, par exemple, est formelle dans son article Passe sanitaire et vaccination forcée : c’est non ! : c’est une mesure calculée, un coup machiavélique.

« Qu’arrivera-t-il aux salariés qui n’auront pas de passe sanitaire à jour ou à ceux qui ne voudront pas se plier à l’obligation vaccinale ? Seront-ils mis à l’amende, suspendus, licenciés ? La non-vaccination est devenue un nouveau motif de licenciement, eh bien voilà une attaque anti-ouvrière de plus à combattre ! 

La vaccination est un moyen puissant pour combattre l’épidémie, mais Macron s’en sert comme une arme politique pour dissimuler sa propre responsabilité. Il s’en sert pour cacher combien la gestion capitaliste des hôpitaux est criminelle. Il s’en sert pour faire oublier le manque de moyens humains et matériels du système de santé.

Macron est en campagne et il utilise la crise sanitaire pour resserrer les rangs derrière lui, en dressant les vaccinés contre les non-vaccinés. Il aimerait que nous passions le temps à nous dénigrer, nous déchirer et nous contrôler les uns les autres, plutôt que juger de son action et lui demander des comptes. »

L’idée de fond, c’est que le pass sanitaire serait une mesure afin de diviser pour régner, avec aux commandes un super-calculateur prévoyant les coups à l’avance. Le PCRF parle de « Macron l’autocrate jupitérien » réalisant une « avalanche continue des mesures liberticides et réactionnaires ». Le PRCF parle du « tyranneau Macron« , qui empile les mesures liberticides :

« Préparées par un intense pilonnage médiatique, les annonces de Macron sont inadmissibles sur toute la ligne. Plus arrogant que jamais alors même que le parti macroniste LREM a obtenu moins de 4% des inscrits aux régionales et aux départementales, le “libéral” Macron institue à la fois l’obligation vaccinale pour les soignants et le passe sanitaire individuel obligatoire pour une interminable série d’activités : ce qui revient de fait quasiment à assigner à résidence, voire à interdire de vie sociale, politique et culturelle toute une partie de la population!

Cette approche ultra-autoritaire et diviseuse, typique des mesures liberticides empilées sans fin par les présidents et par les gouvernements maastrichtiens successifs, fait l’impasse sur l’euro-casse austéritaire de l’hôpital, qui continue de plus belle, et sur le désintérêt total du pouvoir pour les politiques de soin et de prévention. »

Le média Lundi.am, porte-parole d’une ultra-gauche spontanéiste et intellectuelle, parle pareillement de contrôle et de répression :

« Emmanuel Macron l’a annoncé lundi dernier, la stratégie de lutte contre la 4e vague épidémique s’articulera autour de valeurs phares : la menace et le chantage, le contrôle et la répression. Il y a beaucoup à dire et à penser de ce que va produire le Pass sanitaire et les mille frontières invisibles qu’il va faire exister autour de nous, de la division entre bon citoyen et marginal co-responsable de l’épidémie. »

Révolution Permanente, courant du Nouveau Parti Anticapitaliste en phase de fonder un nouveau parti, formule cela de la manière suivante dans Pass sanitaire : un autoritarisme made in Macron pour masquer l’échec de sa stratégie vaccinale :

« Lundi 12 juillet, Emmanuel Macron a annoncé l’extension du pass sanitaire à l’ensemble des bars, restaurants, centres commerciaux et trains. A travers cette mesure, Macron cherche à faire peser le poids des restrictions sur les non-vaccinés, créant ainsi des citoyens de seconde zone. Si la généralisation de la vaccination est une nécessité, cette mesure est intrinsèquement autoritaire et liberticide. Pire, loin de créer de la confiance envers la vaccination, elle va accentuer la défiance. »

Tout cela est bien erroné et rate le vrai fond du problème: que le capitalisme a fait le tour de lui-même, que l’État est débordé, que tout se fait au jour le jour… Croire que les couches dominantes, totalement décadentes, peuvent gérer quelque chose, c’est « croire » en un capitalisme qui peut se comprendre lui-même, ce qui est absurde. Le pass sanitaire n’est pas une mesure machiavélique : c’est simplement une réponse objective d’une société essayant de traverser la crise sanitaire. Et loin de parler de mesures liberticides, il faudrait au contraire se plaindre que ces mesures ne le sont pas assez!

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Écologie

L’étude sur l’Ivermectine rappelle le sort des animaux cobayes

Le médicament Ivermectine est brandi comme une solution contre le covid-19 bien qu’il soit le produit d’une odieuse exploitation des animaux.

Le monde continue de tourner à l’envers. Les expériences animales en laboratoire sont des choses qui révulsent la morale, mais elles continuent de tourner à plein régime dans une société qui se refuse à changer d’orientation.

Ainsi en est-il de l’Ivermectine, un médicament qui, après la Hydroxychloroquine, est mis en avant comme une solution pour lutter contre certains symptômes de la maladie Covid-19. En réalité, cette solution n’est pas une car elle est tirée d’expérimentations en laboratoire sur des animaux qui n’ont rien demandé à personne et utilisés à des fins de pures expériences sordides pour le compte d’une humanité qui se croit au-dessus de la nature.

Publiée le 22 novembre 2020 sur BioRxiv, une base de données biologiques anglaise financée par le fonds philanthropique « Initiative Chan Zuckerberg » du nom du fondateur de Facebook Mark Zuckerberg et de son épouse Priscilla Chan, une étude de de onze chercheurs de l’institut Pasteur, l’institut Imagine et du CHU Necker montre les résultats des effets de l’Ivermectine contre certains symptômes respiratoires et pourrait éviter la perte d’odorat lié au Covid-19.

Dans cette étude, on y apprend que 18 hamsters roux, principalement originaires de Syrie et de Turquie, ont été utilisés dans cette étude de laboratoire. Parmi eux, il y avait 12 mâles et 6 femelles « âgés de 5 à 6 semaines […] achetés auprès du Laboratoire Janvier », une structure biomédicale spécialisée dans l’élevage de rongeurs destinés à l’expérimentation animale « biomédicale ».

Produits comme de vulgaires matériaux, achetés, infectés puis « soignés » avec l’Ivermectine, les chercheurs osent encore déclarer de manière cynique que « tous les animaux ont été manipulés dans le strict respect des bonnes pratiques animales« . Comme si anesthésier par l’abdomen à base de Kétamine et Xylazine puis injecter de l’Ivermectine à des animaux en présence d’autres animaux infectés volontairement du Sars-Cov-2, tout cela dans des « isolateurs », de surcroit des hamsters roux qui sont des animaux vivant la nuit et dormant le jour, relevaient de « bonnes pratiques animales »…

Type d’isolateurs utilisés pour l’expérience

On y apprend également que pour les hamsters roux, le coronavirus actuel est un virus inoffensif avec comme symptômes principaux une perte de poids transitif et une altération des neurones sensoriels olfactifs (jouant le rôle chez l’être humain de l’odorat et du goût), le virus étant rapidement éliminé chez les hamsters par le biais d’anticorps neutralisants.

Des choses que l’on savait déjà du fait d’une autre expérience de laboratoire lors de laquelle le virus Sars-Cov-2 avait été inoculés par voies nasales chez des hamsters roux puis laissés dans une cage avec d’autres hamsters sains, confirmant par là la transmission par aérosols.

Les résultats de cette étude publiée en mai 2020 dans la revue Nature et confirmant de manière froide et insensible que « le hamster doré est un modèle animal expérimental approprié pour étudier les infections par le SRAS-CoV-2 » ou bien encore que « les hamsters sont faciles à manipuler et il existe des réactifs pour soutenir les études immunologiques pour le développement de vaccins »…

L’humanité n’a décidément rien compris aux enjeux de civilisation posés par le Covid-19. Si des tests des vaccins ont également été réalisés sur des animaux en laboratoire qui n’ont rien demandé à personne, tels que des singes ou des souris, les vaccins ont au moins le mérite, si l’on peut dire cela ainsi et bien que cela soit moralement cynique ou bien criminel, de créer une immunité collective, ce qui freine la circulation du virus et donc l’apparition de nouveaux variants plus pathogènes, voir parfois plus mortels.

Ce qui n’est pas le cas de l’Ivermectine qui a donc utilisés des hamsters pour une étude dont on ne peut rien tirer pour les êtres humains et qui en plus ne permettra pas de limiter la circulation virale, et par conséquent la réplication du Sars-Cov-2.

D’ailleurs l’Institut Pasteur déclare lui-même que l’Ivermectine « protège des symptômes dans un modèle animal »… Quels propos indécents que de réduire les animaux a des « modèles » à expériences. Finalement, l’étude sur ces pauvres hamsters dorés ne vaut rien, ou presque rien et les blouses blanches auront joués au docteur Jekyll sur des être vivants.

Il est tout à fait pathétique et ô combien révélateur que toute l’extrême droite anti-vaccin se prononce en faveur de ce médicament, tout comme elle était pro-hydroxychloroquine au début de la crise sanitaire au printemps 2020. Il y a bel et bien là un fond idéologique qui rejette toutes mesures collectives, telle que le suppose le vaccin comme moyen de lutte contre la circulation virale, et l’acceptation d’un rapport déformé et morbide à la nature.

Que les animaux restent les véritables victimes, les vrais cobayes d’une humanité qui joue aux apprentis sorciers, cela est très bien pour une extrême droite qui est le relais des intérêts les plus obscurs et barbares du capitalisme. Il faut bien n’avoir aucune morale, et osons le mot être un monstre pour tolérer consciemment de telles choses.

Car le Covid-19 n’est-il pas le produit de la destruction des conditions naturelles de la vie sur terre ? Est-ce aux animaux de payer encore et toujours le prix des erreurs mortifères du développement humain ? Après les millions de visons assassinés un peu partout dans le monde dans l’indifférence générale, les hamsters, les souris, les cochons d’Inde… les beagles doivent-ils encore et toujours faire les frais d’une humanité prisonnière d’un capitalisme destructeur ?

Il faut rejeter au maximum toutes ces expériences de laboratoire d’ailleurs inutiles qui font honte à une humanité appartenant à la nature. Avec le vaccin, ce mal nécessaire, on peut endiguer l’épidémie et se permettre de penser au plus vite à un monde nouveau, avec un humanité nouvelle réconciliée avec la nature afin de s’éviter la douloureuse expérience d’une nouvelle pandémie et refusant catégoriquement l’odieuse expérimentation animale.

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Politique

L’importante allocution du 12 juillet 2021 d’Emmanuel Macron

C’est le moment où le régime est fort.

Comme prévu, l’Autriche a servi de laboratoire et la France va instaurer le principe du pass sanitaire systématique. Pour accéder à un lieu public, il faudra être vacciné, guéri de moins de six mois ou disposer d’un test PCR négatif récent, ce dernier devenant payant. Emmanuel Macron a d’ailleurs été très clair : il faudra vivre avec le virus tout le reste de l’année 2021 et les premiers mois de 2022. Le pass sanitaire s’inscrit donc dans la durée et rien que cela est une terrible défaite pour le capitalisme, qui doit réorganiser la société.

Ce qui va se faire dans la douleur, car on voit mal des Français individualistes accepter les contrôles pour le pass sanitaire dans les trains longue distance ou pour simplement prendre un café.

La crise n’est toutefois pas que sanitaire et ce qui fait l’importance de l’allocution du 12 juillet 2021, c’est le ton offensif d’Emmanuel Macron, qui annonce les luttes de classes à venir. Ce qui attend les travailleurs, c’est la restructuration. La réforme des retraites sera reprise dès que possible et surtout, le président l’a martelé, la valeur « travail » doit être mise au centre de tout. La moitié des entreprises françaises a des problèmes à trouver des travailleurs, cela doit cesser et le moyen capitaliste pour cela c’est de baisser les aides sociales ainsi que les allocations pour le chômage.

Emmanuel Macron en a profité pour insister sur le fait que la France serait le premier pays pour le numérique, qu’il y a beaucoup d’investissements internationaux, bref pour présenter le pays comme un bastion du capitalisme, ce qu’il est par ailleurs.

C’est en ce sens qu’il faut comprendre l’obligation de vaccination pour tous les soignants. Les vacances sont finies : désormais c’est l’ordre capitaliste qui doit primer et plus personne ne doit gripper la machine. La France a été une sorte de « joyeux bordel » comme le dit l’expression bien connue, désormais c’est terminé. Il y a une compétition internationale à assumer et les caractères particuliers des Français doivent s’effacer.

Il faut que le capitalisme français reprenne son cours, coûte que coûte et Emmanuel Macron a même été très optimiste, considérant qu’on reprendrait un cours progressif vers le « plein emploi » – une sacrée fiction – grosso modo d’ici une année. Il est payé pour cela : pour nier la crise, la faire payer aux travailleurs, avancer à marche forcée. En ce sens, le Emmanuel Macron de la dernière année du quinquennat va être très différent du précédent. Il va être directif, parce qu’il sait que le capitalisme attend cela de lui.

Les travailleurs vont prendre très cher. Ils vont payer le prix d’avoir accepté sans broncher qu’il y ait une pluie de milliards qui tombent sur les entreprises pour les soutenir. Ils n’ont pas voulu remettre en cause le capitalisme, considérant qu’ils tiraient leur épingle du jeu, par la consommation, un certain niveau de vie… ils vont s’apercevoir brutalement que le capitalisme leur doit tout… et qu’ils vont devoir payer la crise, en attendant la guerre.

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Société

Le pass sanitaire européen, une avancée vers la socialisation de la société

Toute mesure collective implique la collectivité.

C’est une mesure dont les conséquences sont énormes, et même gigantesques. Elle exprime toute une formidable contradiction entre un capitalisme qui atomise les individus et une pandémie qui exige un décision collective à l’échelle de la société elle-même.

Le principe est simple : un pass sanitaire européen a été instauré dans pays de l’Union européenne, ainsi que la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Il indique si on est vacciné, ou guéri, ou récemment testé. Il se fonde sur un QR code lisible dans tous les pays concernés. Il s’ajoute au document d’identité afin de pouvoir franchir les frontières, au premier juillet.

Or, les libéraux hurlent, avec justesse, que c’est là du socialisme. C’est indubitablement une réduction des droits individuels et la primauté de l’intérêt collectif sur les droits personnels. S’il est présenté comme « gratuit et non-obligatoire », en pratique sa gratuité implique qu’il soit fournit par la société et que la société le rende obligatoire par la force des choses.

Impossible de prouver qu’on est vacciné en France à des policiers aux frontières slovaques sourcilleux peu désireux de vérifier que le document soit un original et que ce qu’il dit en français et en anglais soit vrai. Il faudra bien s’y plier. D’ailleurs, en Belgique les tests PCR vont devenir payants pour qui n’est pas vacciné ou n’a pas fait la demande de vaccin. Les administrations des États sont obligés de rationaliser la lutte pour la pandémie et, malgré elles, de faire avancer la cause du collectivisme.

Mais ce n’est pas tout. On sait qu’en France les cafés et les restaurants doivent, légalement, demander les coordonnées personnelles des clients. Cela n’est évidemment pas fait. Le modèle administratif est toutefois que cela soit fait, de manière systématique. On retrouve ici encore et toujours l’Autriche comme laboratoire. Pour accéder dans ce pays aux cafés, restaurants, et même aux commerces, il faut montrer patte blanche : un QR code doit prouver qu’on est vacciné, guéri ou récemment testé. Et c’est naturellement vérifié à l’entrée… avec même le droit de demander la carte d’identité !

Inconcevable en France dans l’état actuel des choses, mais si la pandémie se prolonge, si elle s’installe, ce sera obligatoire. Cela deviendra une norme de par la situation, et cela peut même être une norme pour des années, une décennie, plusieurs décennies, etc. L’humanité joue aux apprentis-sorciers en massacrant la Nature, le retour de bâton est inévitable.

Or, quand on est de gauche, on sait qu’il fait une culture pour qu’une norme s’impose. Cela signifie que les gens devront changer de culture. On peut prendre ici un exemple très simple. L’État français a pris en compte le 20 avril le principe du pass sanitaire européen. Comme il est amené à réaliser cela administrativement, mais n’a pas l’esprit pour cela, pas la culture, que s’est-il passé ? Eh bien l’Etat a oublié qu’il y avait deux millions de personnes qui avaient eu le COVID-19 avant le 20 avril.

Résultat, le pass sanitaire européen établi en France ne permet pas de valider le fait d’avoir été guéri avant le 20 avril ! Si on multiplie ces situations à grande échelle, on obtient la nécessité de remplacer le vieil État bureaucratique sclérosé par le capitalisme par un État démocratique porté par le peuple.

Et, d’ailleurs, les vaccinations… n’ont une durée de validité que de neuf mois. Il faudra prendre cela en compte, jongler entre les anciennes et les nouvelles vaccinations, les variants… La situation exige le collectivisme. Et pour des décisions collectives, il faut des gens à la hauteur du collectivisme.

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Déconfinement partiel du 19 mai 2021: l’idéologie bourgeoise parisienne aux commandes

La réouverture partielle des terrasses des cafés a été prétexte à un matraquage pro-aliénation.

Les cafés et leurs terrasses sont un aspect essentiel de la vie culturelle des Français ; il y a une dimension paisible et un regard sur les gens qui passent en même temps, c’est une attitude très française que de porter un regard ingénieux sur ce qui se passe, en observateur.

Après, il ne faut pas se leurrer, ces cafés sont l’expression du fait que les logements étant trop exigus et peu conviviaux, il fallait un endroit pour pouvoir se retrouver. De plus, les cafetiers sont devenus des petits commerçants tout à fait éloignés de leur culture initiale, où le tenant du lieu se devait d’être un équivalent du gentil organisateur au Club Méditerranée.

Et c’est ainsi désormais surtout un lieu de superficialité où on cherche à faire voir autant qu’on regarde, où on tient des propos sans intérêts corroborés par des propos du même genre, bref c’est un lieu de fausse socialisation caractéristique d’un capitalisme touchant tous les domaines de la vie.

Et le déconfinement partiel du 19 mai ayant impliqué un couvre-feu plus tardif (21h au lieu de 19h), l’ouverture relative des commerces et de certains lieux culturels, et la réouverture des terrasses, on eu droit à une campagne acharnée en faveur d’une vie normale retrouvée, d’un style de vie reprenant ses droits, naturellement principalement à Paris.

Paris, forcément, parce que c’est à Paris qu’on trouve une grande présence des cafés et des porte-feuilles allant avec, et du style allant avec. Emmanuel Macron a tout à fait compris l’importance de cette idéologie de la légèreté, de « Paris est une fête » et autre fausse joie bourgeoise urbaine.

Tout le Paris bourgeois en une photographie

Ce matraquage des médias ou de l’Elysée montre bien une cassure fondamentale entre une bourgeoisie ayant un style de vie propre et le reste de la population qui ne vit pas du tout au même rythme, ni avec la même approche. Et il souligne également la tentative ininterrompue de l’idéologie dominante de présenter le style de vie bourgeois parisien comme raffiné, abouti, culturellement élevé, représentatif de la civilisation française, etc.

L’idéologie bourgeoise parisienne a donc été aux commandes du déconfinement partiel, pour rappeler les « fondamentaux »… qui ne parlent pas du tout à la grande majorité des gens en France, tout en leur parlant. C’est à cela qu’on reconnaît la lutte des classes, dans la réappropriation de ce qui est un patrimoine, pour le réajuster à ce qu’il devrait être.

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Restaurants clandestins à Paris: on veut les noms et la guillotine

C’était un secret de polichinelle, mais la chaîne M6 a mis les pieds dans le plat avec un reportage en caméra cachée. Il y a en pleine crise sanitaire des restaurants clandestins de luxe ainsi que de nombreuses soirées privées pour le « tout Paris », et il se dit même que des ministres y participent. Il va falloir que des noms sortent et que des têtes tombent rapidement, car le scandale est explosif dans un pays à bout de nerfs, traumatisé par un an de crise sanitaire et des nouvelles mesures de restrictions…

Le reportage de M6 info est un véritable pavé dans la mare. Du champagne, du caviar, des menus à plusieurs centaines d’euros dans des hôtels privés parisiens où tout le monde se fait la bise en pleine crise sanitaire, puis un farfelu amoral qui explique ne pas voir le problème, arguant même de croiser régulièrement des ministres !

Voilà une belle caricature, pourtant bien réelle. Et alors que les Français subissent depuis un an l’inconsistance du gouvernement et du chef de l’État face à l’épidémie de Covid-19, la pilule ne passe pas, ne peut pas passer.

La ministre « de la citoyenneté » Marlène Schiappa a également commis une grosse bourde en expliquant à la télévision simplement que si des ministres ou des députés étaient concernés, ils devraient avoir des amendes. Sa légèreté aurait pu lui coûter cher immédiatement ; heureusement pour elle, un auditeur a posé la question de la démission et elle a dû acquiescer.

C’est en effet la moindre des choses, et une démission ne serait d’ailleurs qu’un préalable à un procès retentissant. On ne parle pas ici de simples écarts, mais d’une atteinte très grave à l’ordre public et à la collectivité, par des personnes en ayant la responsabilité.

La cassure entre le gouvernement et le peuple est littéralement cristallisé. Et le procureur de Paris Rémy Heitz a été contraint d’ouvrir une enquête pénale dimanche 4 avril, confiée à la BRDP (Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes) pour les chefs de mise en danger de la vie d’autrui et travail dissimulé.

L’organisateur de la soirée filmée par M6 a été rapidement identifié par de nombreuses personnes comme étant Pierre-Jean Chalançon. Le reportage est lui-même explicite en parlant d’un « collectionneur renommé » puis en montrant un tableau de Napoléon, alors qu’il est un collectionneur fanatique de Napoléon et que sa résidence le Palais Vivienne est facilement reconnaissable sur les images.

D’ailleurs, l’impunité est telle dans le milieu des mondanités parisiennes que tout ça était affiché publiquement sur Instagram, de la part du chef Christophe Leroy conviant au Palais Vivienne avec une photo de Pierre-Jean Chalançon !

Mais ce n’est pas tout. Voici une vidéo récente, datant du 1er février 2021, pour se rendre compte de qui on a à faire :

C’est bien sûr imbuvable, mais tellement typique de la grande bourgeoisie parisienne (y compris de nombreuses personnalités politiques) qui adore littéralement ce genre d’hurluberlu. Mais surtout, Pierre-Jean Chalançon y explique avec la plus grande quiétude qu’il organise à partir de la semaine suivante un « club des gastronomes », pour faire venir « tout ce qui est made in France », qu’il recevra deux fois par mois avec le chef Christophe Leroy aux fourneaux dans ce qui est donc un restaurant clandestin.

Il explique également beaucoup travailler avec Yves Jégot (ancien secrétaire d’État), régulièrement reçut à l’Élysée. Il explique avoir « beaucoup d’amis au gouvernement », bien connaître Jean-Baptiste Lemoyne (Secrétaire d’État chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie), Franck Riester (Ministre du Commerce extérieur et de l’Attractivité), Roselyne Bachelot (ministre de la Culture), avoir des amis « dans les ministères » à différents postes, par exemple chez Gabriel Attal, le porte parole du gouvernement.

Et Pierre-Jean Chalançon affirme dans la foulée que Attal doit « venir dîner prochainement » !

Ce monsieur affirme également avoir « pas mal de copains au Sénat et à l’Assemblée nationale », citant Florian Bachelier, un de ses « meilleurs amis », qui s’avère être le premier questeur de l’Assemblée nationale.

On a ensuite le droit à un étalage de son spectre amical dans le monde politique, avec Robert Hue, ancien premier secrétaire du PCF, qui aurait été le premier à lui envoyer ses vœux cette année, puis des figures de la droite comme Rachida Dati, Michèle Alliot-Marie. Il serait aussi très amis avec les cousins de François Hollande, qu’il connaît également.

Son spectre est tellement large qu’il va jusqu’à Jean-Marie Le Pen… chez qui il s’est rendu en juin 2020 à l’anniversaire. L’affaire avait fait scandale puisqu’il y posait, sans masque, au côté de… Dieudonné, antisémite notoire condamné à plusieurs reprises.

Suite à cette photo intolérable, il avait logiquement été exclu d’une émission sur France 2.

À propos de Jean-Marie Le Pen, Pierre-Jean Chalançon joue les candides, expliquant aller régulièrement à tous plein d’anniversaires et ne pas voir de mal à aller à celui-ci plutôt qu’un autre, ne pas se poser la question de qui pense quoi, etc.

C’est très bourgeois. Comme toute cette affaire. Et c’est exactement ce genre de choses que, dans l’Histoire populaire française, on déteste de la manière la plus complète. C’est de la même veine que le  « Eh bien ! Qu’il mange de la brioche » de Marie-Antoinette en 1789.

C’est exactement le genre d’anecdote historique qui donne son sens à toute une nouvelle séquence, une nouvelle époque pour les Français.

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Mineurs vaccinés, un président fantomatique, un libéralisme sanitaire généralisé…

La crise du COVID-19 est un crash-test et la France plonge dans l’échec après s’être enlisée.

Il y a en France de nombreux mineurs qui sont vaccinés. C’est normalement impossible, mais en France tout est possible, justement. Le libéralisme a triomphé dans les mentalités et l’esprit de corruption prédomine tendanciellement partout. Personne ne se sent responsable de rien.

D’ailleurs, non seulement il y a des doses de vaccins qui sont jetées, ce qui est une honte mais parfois il y a même des gens arrivant « comme par hasard » avant que ces doses soient jetés, et ils sont vaccinés. On devine qu’il s’agit évidemment souvent de magouilles bien plus que de gens tentant leur chance. L’administration n’est même pas capable de faire comme dans d’autres pays et d’avoir des gens bien précis à appeler pour se faire vacciner en cas de doses restantes.

Dans un État de droit, comme on sait forcément qui est vacciné, on devrait retrouver aisément ces mineurs. Une simple recherche informatique de la part des organismes sanitaires concernés permettrait très facilement de retrouver les médecins et les parents coupables. Les médecins responsables d’un tel acte, surtout, alors qu’on ne connaît pas les effets secondaires sur les mineurs, devraient être réprimés.

Mais en France l’État n’est même plus celui d’un droit bourgeois, c’est celui d’un droit post-bourgeois, où les choses tiennent comme elles peuvent, par la force de l’habitude capitaliste. Quand on voit le rassemblement impuni à Lyon le 30 mars…

Lyon, le 30 mars 2021

On a pu d’ailleurs voir que dans allocution du 31 mars 2021, le président Emmanuel Macron a été d’une faiblesse inouïe. Il n’a pas été capable d’être ferme, il n’a pas été capable d’aller à contre-courant de l’opinion publique partisane d’une absence de vraies mesures.

D’ailleurs, lui-même est finalement content de faire tourner le capitalisme autant que possible, et tant pis pour les morts. Il fait comme si les choses sont allées en s’améliorant, comme si ne pas confiner plus tôt s’est avéré une bonne chose pour continuer à vivre… Et comme les Français ne veulent pas voir les choses en face de toutes façons, Emmanuel Macron a pu faire son satisfecit.

Les mesures prises sont d’ailleurs le minimum possible vue la situation : un couvre-feu à 19 heures partout en France métropolitaine (qui n’est pas vraiment respecté), un appel à un télétravail systématique (qui ne concerne qu’une minorité de gens), une fermeture de certains commerces (qui arrive trop tardivement), pas de déplacements inter-régionaux après le 5 avril sauf motif impérieux (ce qu’on ne peut pas vérifier), pas de déplacement en journée au-delà de 10 kilomètres du domicile sauf motif impérieux (ce qu’on ne peut pas vérifier non plus).

Emmanuel Macron a de toutes façons dit qu’il faisait confiance aux Français, ce qui implique de jouer les Ponce Pilate. Pour parer aux extrêmes, il y a le passage à 10 000 lit en réanimation (contre 7600 en ce moment, et 5 000 en janvier), et il y a le grand espoir d’une vaccination de masse. Cela passera et cela cassera, mais surtout cela passera, tel est le raisonnement cynique.

Et c’est conforme à une masse de Français passifs et poseurs, apolitiques et anti-politiques, individualistes et régressifs, attendant que cela passe pour que tout retourne comme avant, dans un cocooning capitaliste coupé de la réalité du monde et de ses exigences. C’est une faillite historique… Qui montre la maturité de la situation historique, mais aussi sa gravité.

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Hôpitaux parisiens: «Nous n’avons jamais connu une telle situation»

La situation sanitaire en raison de la pandémie de Covid-19 est grave, très grave, et les médecins notamment réanimateurs et urgentistes qui sont chargés de la gestion de crise pour les 39 hôpitaux publiques parisiens ne mâchent pas leurs mots pour alerter de la situation. Ils vont bientôt être contraint de faire un tri entre les patients, alors que cela fait déjà plusieurs semaines que des soins sont déprogrammés.

Voici leur tribune, initialement publiée dans le Journal du Dimanche du 28 mars 2021 :

« L’épidémie de Covid-19 est de nouveau en progression constante dans toutes les Régions, et l’Île-de-France se retrouve malheureusement parmi les Régions en première ligne. Dans les quinze prochains jours, les contaminations ayant déjà eu lieu, nous avons une quasi-certitude sur le nombre de lits de soins critiques qui seront nécessaires et nous savons d’ores et déjà que nos capacités de prise en charge seront dépassées au terme de cette période. Il est trop tôt pour que la campagne de vaccination puisse améliorer significativement l’évolution de l’épidémie pendant cette période critique. Nous rappelons, s’il en était besoin, que la vaccination reste l’arme essentielle à moyen et long termes. Tous les indicateurs concordent pour affirmer que les mesures actuelles sont et seront insuffisantes pour inverser rapidement la courbe alarmante des contaminations.

Dans un but d’information et d’alerte légitime de nos concitoyens, de nos futurs patients et de leurs familles, nous souhaitons expliquer de manière transparente la situation à laquelle nous allons devoir faire face et comment nous allons l’affronter. Dans cette situation de médecine de catastrophe où il y aura une discordance flagrante entre les besoins et les ressources disponibles, nous serons contraints de faire un tri des patients afin de sauver le plus de vies possible. Ce tri concernera tous les patients, Covid et non Covid, en particulier pour l’accès des patients adultes aux soins critiques.

Nous n’avons jamais connu une telle situation, même pendant les pires attentats subis ces dernières années. Avant d’en arriver à cette période douloureuse mais proche, nous mettrons tout en œuvre pour en retarder l’échéance en utilisant toutes les ressources humaines et matérielles disponibles, en procédant à des évacuations sanitaires au maximum des possibilités même si celles-ci se réduisent de jour en jour du fait même de la progression de l’épidémie dans toutes les autres Régions. Nous utiliserons toutes les solutions innovantes qui pourraient permettre de limiter l’évolution vers des formes graves et de réduire la durée des séjours en réanimation. Ce tri se fera avec l’objectif permanent de garantir la disponibilité des ressources en soins critiques de manière collective, équitable, et homogène sur l’ensemble de notre territoire.

Le tri des patients a déjà commencé puisque des déprogrammations médicales et chirurgicales importantes nous ont déjà été imposées et que nous savons pertinemment que celles-ci sont associées à des pertes de chances et des non-accès aux soins pour certains patients. Ces déprogrammations vont devoir s’intensifier dans les jours qui viennent, n’épargnant bientôt plus que les urgences vitales. Depuis plusieurs jours, nous sommes déjà contraints de peser soigneusement les indications de certaines techniques de recours exceptionnel comme l’assistance circulatoire.

Nous, médecins impliqués dans la prise en charge des victimes graves de la pandémie, affirmons que nous serons présents auprès de tous les patients et de leurs familles pour les prendre en charge quelles que soient les difficultés de nos conditions d’exercice car c’est notre mission. Nous savons pouvoir compter sur la mobilisation sans faille de l’ensemble des soignants quelle que soit leur lassitude et malgré des conditions d’exercice qu’ils n’imaginaient pas connaître un jour.

Nous ne pouvons rester silencieux sans trahir le serment d’Hippocrate que nous avons prêté un jour.

Par 41 médecins, notamment réanimateurs et urgentistes chargés de la gestion de crise :

* Bruno Riou, directeur médical de crise (DMC) de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Frédéric Adnet, Alain Cariou, Marie-Pierre Dilly, Jacques Duranteau, Olivier Langeron, Jennifer Sobotka, DMC de groupe hospitalier (AP-HP). Élisabeth Balladur, Sébastien Beaune, Anne Bourgarit-Durand, Olivier Corcos, Bruno Crestani, Benjamin Davido, Pierre Deblois, Olivier Drunat, Albert Faye, Renato Fior, Pierre Frange, Hélène Goulet, Anne-Sophie Grancher, Bérangère Gruwez, Emmanuel Guérot, Magali Guichardon, Olivier Hanon, Nicolas Javaud, Nadia Ladjouzi, Thibault Lecarpentier, Jean-Laurent Le Quintrec, Galdric Orvoen, Éric Pautas, Benoît Plaud, Pierre-Alexis Raynal, Éric Revue, Véronique Simha, Brigitte Soudrie, Dominique Thabut, Samir Tine, Jean Vidal, DMC de site (AP-HP). Hawa Keita-Meyer, présidente de la Collégiale d’anesthésie-réanimation d’Île-de-France. Dominique Pateron, président de la Collégiale AP-HP des urgentistes. Antoine Vieillard-Baron, Président de la Collégiale de médecine intensive et réanimation d’Île-de-France. »

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L’Europe se confine davantage, pas la France

Les mesures sont toujours plus dures en Europe, mais pas en France malgré une situation toujours plus catastrophique.

Depuis des mois, les Français font comme avant et les mesures sont à l’image de la pesanteur française. Par exemple, ce n’est que le 24 mars 2021 qu’il a été décidé qu’une personne positive au COVID-19 débarquant à l’aéroport Charles-de-Gaulle serait nécessairement stoppée ! Autant dire que rien que l’absence d’une telle mesure coule à la base toute lutte sanitaire concrète…

Il est vrai, de toutes façons que la vie quotidienne des Français prime sur tout le reste : il ne faut pas déranger. Et braver la loi mérite de toutes façons la bienveillance du capitaliste cynique, de l’anarchiste proudhonien, de l’indifférent individualiste. Et ce même pour des initiatives se prétendant pittoresques mais étant grotesques tel ce carnaval à Marseille.

Jean-Luc Mélenchon a justement défendu les participants au carnaval en exprimant bien ce point de vue franco-français :

« Je ne suis pas leur papa ni leur maman, ça suffit maintenant.

Les gens qui vont faire un carnaval le font en responsabilité, en sachant ce qu’ils sont en train de faire, en prenant certaines précautions et ils ont raison de rire au nez des bonnes consciences qui leur font des reproches, quand vous voyez comment ça se passe tous les matins sur les quais du métro ou du RER en région parisienne.

Dans le monde entier il y a des actes de rébellion contre ces confiscations de libertés, pas contre les gestes barrières. En France évidemment, comme nous sommes un peuple de tradition assez rebelle nous avons des événements comme celui qu’on a vu à Marseille »

Marine Le Pen a pareillement dit que la culpabilisation des Français l’excédait. Tous les populistes ont le même discours et il faut citer François Ruffin, l’un des pires de tous dans le genre, qui à l’Assemblée a été véhément :

« Nous n’allons plus attendre. Nous n’allons plus attendre votre permission pour vivre, pour rire, pour danser, pour chanter, même masqués. »

Pour dire, il y a même le 29 mars des rassemblements « Pour une vraie loi climat » prévus dans plus d’une centaine de villes ! C’est totalement irresponsable. La France est un vaste théâtre rempli d’acteurs jouant une très mauvaise pièce : celle de leurs egos.

Personne ne prend rien au sérieux, le niveau politique est à zéro, l’individualisme est complet, le degré de culture commence à passer en-dessous de zéro. Les Français ne veulent pas changer leurs habitudes, ceux qui veulent du collectivisme ou de la réflexion sont ignorés ou traités en ennemis empêchant le cinéma de continuer.

Mais la crise sanitaire, d’immense ampleur, comme l’ont compris les gens sérieux il y a un an, se dresse telle une immense vague. Les gens qui ont une conscience ont par contre observé que les pays voisins confinaient encore davantage… alors qu’ils avaient déjà des mesures strictes et de meilleurs chiffres. Il faut dire la France est tellement libérale en comparaison…

Comparons la France à l’Allemagne, l’Autriche et la Belgique. Leurs populations respectives sont de 70 millions d’habitants, 83 millions, 8,8 millions et 11,5 millions. Voici le nombre de cas confirmés par jour.

Voici l’évolution du nombre de décès, avec deux graphiques différents. Selon qu’on se focalise sur l’un ou l’autre, on ne « voit » en effet pas la même chose. Le premier montre le nombre de mort déclarés par jour, le second montre le nombre général.

Le gouvernement français s’appuie sur le premier tableau, il pense qu’on n’est pas si mal en ce moment… en comparaison et de toutes façons les Français ne veulent pas de mesures « liberticides ». Donc peu de choses sont faites. Les autres pensent : troisième vague, on doit freiner à tout prix, sinon cela va mal tourner.

L’Autriche a ainsi décidé de faire en sorte que pour aller dans les magasins, il faudra s’être fait testé au préalable. Il est vrai qu’il existe des centres de tests à travers tout le pays. Et quand on est avec quelqu’un en lieu clos, il faudra porter un masque FFP2, déjà nécessaire dans les magasins et dans les transports.

La Belgique ferme les écoles sauf les maternelles, les commerces non essentiels fonctionneront par rendez-vous, les voyages hors du pays sont interdits. L’Allemagne voulait accentuer les mesures pour Pâques, ce qu’elle ne fera pas, mais dans ce pays sont fermés  les lieux de culture et de loisirs, les bars et les restaurants, les commerces non essentiels.

Tout cela est on ne peut plus clair. Mais les Français ont choisi de nier la réalité et d’en plus de se croire intelligent pour cela. C’est un travers très triste qu’on voit souvent chez nous… Gageons qu’une prise de conscience matérialiste se dégagera et que cela signifiera aussi que seront balayés tous les escrocs peuplant la vie intellectuelle de notre pays.