Le groupe Mauvais Œil qui vient tout récemment de sortir son mini-album pose une combinaison qu’on peut, pour résumer en raccourcissant la complexité de la chose, qualifier de rencontre entre l’Orient et l’Occident. « Afrita » et « Constantine » sont des titres qu’il faut impérativement découvrir, en étant forcément fasciné par le côté lancinant qui emporte telle une vague mélodique.
Ce mélange est extrêmement ardu à réaliser et il est ici somptueux. Il y a bien entendu énormément de rencontres musicales qui ont déjà été faites, notamment en France pour des raisons historiques. Mais le syncrétisme ou plus exactement la synthèse est extrêmement difficile à réaliser.
La raison en est la nature particulière de la musique orientale (la définition d’orientale étant ici extensive), avec son principe de plages, d’atmosphères. Un tel résumé est lui-même caricatural, mais on saisit la différence d’avec la base blues de la chanson qui s’est généralisée en Occident (et si on omet le folklore et ses refrains, tout comme le classique).
La synthèse n’a de ce fait, romantisme oblige, était tentée et réussie souvent que dans le milieu gothique / electro-industriel, l’Orient ayant une dimension puissamment romantique. En voici quelques exemple, par ailleurs des classiques au sens strict dans cette perspective musicale.