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Crise sanitaire: le dédain sans compassion de l’ordre des vétérinaires

L’ordre des vétérinaires communique de manière régulière pendant cette crise sanitaire, ce qui est cohérent puisqu’il s’agit d’un aspect de la santé en général. Son dernier message est un exemple assez sidérant de mentalité commerciale la plus vulgaire, de réduction de la fonction de vétérinaire à celle de garagiste, dans la négation de tout esprit de compassion.

Les vétérinaires aiment-ils les animaux ? La réponse est plus ou moins oui au début de leur vocation, mais la mentalité capitaliste prime au fur et à mesure plus que tout, ainsi que la mentalité conservatrice propre à une profession « noble ».

Chassez le naturel, il revient au galop : après avoir insisté sur le rôle des vétérinaires qui continuaient leurs activités, on a droit à un mépris cinglant pour ceux qui s’inquiètent pour leurs animaux. Quant aux animaux, on en parle plus. Lisons ces infâmes lignes du Communiqué n°5 – Covid 19. L’Ordre des vétérinaires réaffirme ses recommandations pour la prise en charge de la santé des animaux.

« Continuez à appliquer des mesures de prévention et de biosécurité. Respectez les valeurs qui sont les nôtres, celles d’une profession de santé responsable, qui agit avec détermination face aux multiples sollicitations quotidiennes, parfois déraisonnables, des détenteurs d’animaux, particuliers ou professionnels.

Refusons de céder aux pressions qui résulteraient en l’adoption de comportements irresponsables pouvant potentiellement être à l’origine de la dissémination du coronavirus, de l’atteinte d’êtres humains et d’hospitalisations. D’autant que les uns et les autres pourraient voir leurs responsabilités recherchées par la suite.

La profession doit rester unie tout au long de cette grave crise sanitaire dans une confraternité qui nous honore toutes et tous et qui permet de faire front ensemble.

Recentrons-nous sur les fondamentaux de notre exercice professionnel : soins aux animaux malades ou blessés, permanence et continuité des soins, actes de certification indispensables. Ne transigeons jamais sur la biosécurité, sur la santé : la nôtre, celle de nos collaborateurs, celle de nos clients, celle de nos proches, celle de l’ensemble de la société. Restreindre les contacts humains fait barrage à la contagion et sauve des vies humaines. »

Ainsi donc, l’ordre des vétérinaires n’hésite pas à utiliser le poncif comme quoi les gens en font trop pour leurs animaux. Par contre, pour encaisser des centaines d’euros, là bien entendu c’est autre chose !

Il y a même la mentalité pseudo responsable et de vrai froussard comme quoi « les uns et les autres pourraient voir leurs responsabilités recherchées par la suite ». Ce qui ne veut strictement rien dire, à moins que l’ordre des vétérinaires fasse allusion à quelque chose de précis et de particulièrement grave, mais en ce cas pourquoi ne le dit-il pas ?

Mais il est vrai que les vétérinaires cautionnent, soutiennent et pratiquent l’expérimentation animale, que la condition animale n’a jamais valu de leur part un quelconque engagement. On retrouve ici tout le mépris traditionnel d’une caste assumant d’être à l’écart, d’une corporation ayant une étroitesse d’esprit complète. Ce qui compterait, c’est d’agir « avec détermination face aux multiples sollicitations quotidiennes ».

Avec détermination. Un mot simple, un mot juste, qui en temps normal désigne une capacité à s’engager. Mais là c’est une détermination négative, contre un sentiment juste. Et c’est le mot choisi pour ne surtout pas employer celui d’empathie.

Les vétérinaires, dans leur rapport aux animaux, sont un exemple flagrant d’échec de toute une époque dans son rapport aux animaux.

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AVA: «La saison de chasse à courre est officiellement finie»

Voici le communiqué d’AVA pour la fin de la saison de chasse à courre ! Un petit bilan est fait, marquant l’excellent travail de cette formation démocratique et populaire dans les campagnes françaises.

« 🎉 LA SAISON DE CHASSE À COURRE EST OFFICIELLEMENT FINIE 💐

Chaque année, le 31 mars sonne la fin de saison de la chasse à courre en France. La forêt et ses animaux sont partis pour 6 mois de répit. Même si cette fois ce loisir barbare a du s’interrompre avec plusieurs semaines d’avance, c’est la date idéale pour réaliser un petit bilan de la saison. 📣🏡

➡️ 26 INCIDENTS EN 6 MOIS
Accidents de voiture, chiens de meute renversés, villages et jardins envahis, sorties scolaires perturbées…Cette saison comme toutes les autres a été le théâtre d’inacceptables débordements de la vénerie.
Dans l’Oise, un arrêté municipal inédit interdisant la chasse à courre jusqu’à 400 mètres autour des habitations, contesté par la Fédération départementale des Chasseurs, a finalement été validé par la justice !
http://www.ava-france.org/…/saison-20192020-incidents-de-c…/

➡️ VICTOIRE CONTRE l’ONF !
En juillet 2018, l’Office National des Forêts avait assigné en justice trois membres d’AVA, leur réclamant 55 000 € afin d’indemniser les chasseurs à courre s’estimant lésés dans leur droit de chasse.
En décembre dernier, après une procédure d’un an et demi, le Tribunal de Grande Instance de Compiègne a tranché : l’ONF est débouté de toutes ses demandes et condamné à verser 1500€ aux militants ! Une victoire importante qui confortera tous les défenseurs des animaux dans leur cause.

➡️ UN MOUVEMENT DE RÉSISTANCE BIEN ANCRÉ
Cette année encore, ce sont des centaines de personnes qui se sont relayées dans les bois pour surveiller les chasses et intervenir quand cela est possible. Le mouvement s’étend désormais sur 22 forêts françaises ! Bravo à tous.

📅 La saison 2020/2021 reprend le 15 septembre. Soyons prêts tous ensemble !
Rendez-vous dès la fin du confinement dans les rues des villages, lors des brocantes et des festivals printaniers, pour faire vivre ce mouvement populaire de résistance à la barbarie féodale.
🤝 D’ici là, nous souhaitons courage et rétablissement à toutes les personnes touchées par le Covid-19. Toute notre solidarité doit être mise en œuvre pour se protéger les uns les autres face à cette crise, qui n’a pu avoir lieu qu’à cause d’un rapport inadapté entre l’humanité et la vie sauvage. 💚

🎨 Merci à Philippe Marin (le dessinateur de Bibifoc !) d’avoir si magnifiquement symbolisé notre action en dessin ! »

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La baisse de la pollution de l’air n’est que partielle

Nombreuses sont les remarques concernant la baisse de la pollution de l’air dans le monde, du fait de la réduction d’activité de près de 3 milliards d’êtres humains. Toutefois, il faut bien saisir l’ensemble des aspects afin de comprendre pourquoi des niveaux élevés de pollution sont encore perceptibles en certains endroits…

On a pu le constater partout sur la Planète : la pollution aux dioxydes d’azote (No2) baisse drastiquement. Cela est vrai à Paris comme à Pékin, Los Angeles, Milan, Londres… Ce gaz nocif résulte essentiellement de la haute température des moteurs à combustion des voitures et des camions.

On parle ici d’une pollution précise, celle produit par les déplacements humains et de la circulation de marchandises par camions. Cette baisse de la pollution est présentée un peu partout avec des cartes qui superpose les taux de concentration de No2 avant et après le confinement. On y voit une baisse est stupéfiante

Il faut cependant nuancer le propos, car la pollution de l’air ne se résume pas aux émissions liées à la circulation routière. Il y a d’autres émissions gazeuses comme les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), comme le benzène ou le terrible benzo(a)pyrène) et les Composés Organiques Volatiles (COV), tels que par exemple les fluorocarbures utilisés pour le fluide frigorifique). Ces émissions polluantes sont d’ailleurs assez peu connues et étudiées, avec donc une réglementation encore lacunaire.

Là aussi, il est probable que ces pollution soient en baisse du fait qu’elles sont principalement le fait des activités industrielles. Encore que cela doit être étudié au cas par cas puisque certaines usines essentielles à la vie du pays peuvent encore tourner, et à plein régime (ne serait-ce que dans l’agroalimentaire).

La pollution de l’air, c’est également des particules solides et non plus à l’état gazeux comme les métaux lourds (plomb, nickel, cadmium…), ainsi que surtout les particules fines, de différentes tailles avec généralement une attention aux Pm 2,5 et Pm 10 (taille de moins de 10 microns, et moins de 2,5 microns).

Cette prise en compte de tous ces facteurs de pollution nous amène à voir que si la pollution en dioxyde d’azote baisse, cela n’est pas forcément le cas pour les autres sources. Par-exemple, les particules fines sont massivement issues de la combustion de biomasse (feux de cheminée et brûlage de déchets verts) et des épandages d’engrais agricoles.

Selon les régions, telle ou telle source de particules fines va être plus importante que d’autres. Dans les zones montagneuses soumises encore à des vagues de froid, les feux de cheminée engendrent des taux élevés de particules fines, et cela d’autant plus que le confinement renforce la quête du « cocon » du foyer.

Dans la vallée de l’Arve, déjà soumise à une pollution chronique, il a été constaté des dépassements temporaires des seuils réglementaires aux particules fines. Avec des pics dans certains endroits à presque 46 μg/m3 (microgrammes par mètres cubes d’air), le seuil de 20 en moyenne annuelle selon l’UE et 10 selon l’OMS est largement dépassé. Il y a là indéniablement l’effet de la combustion de biomasse (écobuage et feux de cheminée).

À cela s’ajoute dans les zones résidentielles avec jardin, des « écobuages » puisque les propriétaires aménagent leur jardin à l’arrivée du printemps. Avec la fermeture des déchetteries, le brûlage des déchets verts peut exploser, obligeant ainsi par exemple la préfecture des Alpes Maritimes a rappeler l’arrêté d’interdiction de cette pratique…

Mais on retrouve également cette problématique de la combustion de biomasse à Paris où on relevait samedi 28 mars, une concentration de 52,4 μg/m3 de Pm 2,5. Cela rappelle la polémique à propos de la contribution des feux de cheminée dans la pollution en Île-de-France qui opposa Ségolène Royal et les organismes scientifiques, comme Airparif.

En janvier 2015, la ministre de l’écologie Ségolène Royal rendait caduc un arrêté préfectoral émis dans le cadre du Plan de Protection de l’Atmosphère (2013) d’interdiction des cheminées à foyers ouverts. Ségolène Royal parlait là d’une mesure « ridicule » et « punitive », s’appuyant sur le fait que la pollution était issue de la circulation routière. C’est juste mais partiel. On ne peut que le constater avec ce confinement : samedi 28 mars à 14h, on relevait 52,4 μg/m3 de Pm2,5 dans le 1er arrondissement, et jusqu’à 56,1μg/m3 à Gennevilliers.

Dans d’autres endroits, cela va être de manière plus importante les épandages d’engrais issu de l’agriculture. Ainsi, dans la zone agricole française qu’est le Nord-Ouest, on constate là aussi des taux élevés de particules fines.

Dans l’Orne, un département où 10,7 % de l’emploi est agricole, notamment laitier (contre 4,6 % en moyenne nationale), le petit village de Coulonche (493 habitants) a connu une concentration de 65 μg/m3 de Pm 2,5, en début d’après-midi du samedi 28 mars. À Angers, on a relevé 58μg/m3.

Cela ne veut pas dire d’ailleurs que la combustion de biomasse n’a pas aussi son rôle dans les zones agricoles, tout comme dans les zones montagneuses l’agriculture a également une part de responsabilité. De la même manière que les conditions météorologiques ont un rôle, comme les vents pouvant ramener des particules fines par ailleurs d’origine naturelle (sable du Sahara, respiration du sol, etc.) Par exemple, on relevait dans la nuit du 28 au 29 mars, 76 μg/m3 de Pm 2,5 dans le petit village italien de San Giovanni.

Mais la pollution de l’air résulte d’une dynamique complexe, avec plusieurs sources d’émission et inter-agissant dans le cadre plus général des processus de la Biosphère. Cela demande tout à la fois des études scientifiques approfondies et une planification des activités humaines en se fondant sur des valeurs d’harmonie avec la nature, objectifs que la Gauche historique porte dans le cadre du Socialisme.

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Confinement: les associations doivent avoir accès aux animaux en détresse!

L’humanité a déjà été stupide de ne pas prendre en compte la nature et de se retrouver avec un coronavirus mutant. Elle continue dans la lancée en « oubliant » les animaux plus ou moins liés à notre environnement et se retrouvant en détresse.

Il existe des parcs en France où, depuis la grippe aviaire, les oiseaux à qui on a coupé les ailes pour ne pas qu’ils volent se voyaient nourris par des bénévoles, l’administration refusant de s’en occuper. Que deviennent-ils en période de confinement ? L’AFP peut bien mettre des images de canards déambulant devant la Comédie française en arguant que c’est pittoresque : c’est la faim qui les amène là.

Une faim qui concerne évidemment également les pigeons bisets, nos voisins urbains. Qui va s’occuper de leur fournir une alimentation qu’on leur a indirectement donné jusqu’à présent ? Les pigeons ont l’habitude en effet de chercher la nourriture dans les parcs, sur les trottoirs, là où les humains laissent tomber miettes et déchets. Les rues étant vides, ils se trouvent sans ressources et complètement démunis.

Pour donner un exemple de cette situation plus qu’alarmante, dramatique, le 19 mars, une jeune habitante de Le Pouliguen a été verbalisée et devra s’acquitter d’une amende de 135 euros pour avoir été… abreuver ses chevaux dans le pré à 500 mètres de chez elle, munie de son attestation, avec deux bidons de 20 litres d’eau sur son scooter.

Les forces de l’ordre lui ont mentionné que cela n’était pas « vital », la priorité étant « aux humains et non aux animaux ». Si ce n’est pas vital pour l’humain, c’est vital pour les chevaux. Un cheval qui ne boit pas risque très vite une occlusion intestinale, qui sans soins immédiats entraîne une mort lente et terriblement douloureuse : une douleur comparable chez l’humain à de violentes coliques néphrétiques.

De plus, ne pas subvenir aux besoins vitaux de ses animaux est considéré comme de la maltraitance. On marche sur la tête et les cas traités de manière absurdes se succèdent les uns aux autres. Il est malheureusement difficile de recenser cela, parce que les associations s’occupant des animaux ne sont souvent pas centralisés, n’ont pas de moyens et de toutes façons ont bien d’autres priorités en ce moment ! Elles voient en effet les bénévoles ne plus pouvoir venir, elles voient les dons s’arrêter, etc.

Légende : Chien trouvé pendant le confinement dans le Pas-de-Calais et amené en fourrière

Il existe aussi un autre problème pendant ce temps du confinement, qui est celui du nourrissage des chats libres. Beaucoup de nourrisseurs s’inquiètent d’être verbalisés lorsqu’ils se rendent sur les sites de nourrissage des colonies de chats libres. Rien n’est stipulé dans les attestations et c’est au bon vouloir de la localité, voir des municipaux ou gendarmes.

Pourtant, les chats libres ont un statut (article L210-10 et L210-11 du code rural), ils sont sous la responsabilité de l’association et de ses bénévoles. Le chat errant est reconnu animal domestique par l’arrêté du 3 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques relevant du IV de l’article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime. Or, « le fait de priver de nourriture et d’abreuvement un animal domestique est reconnu cruauté passive conformément à l’Article R214-17 du Code Rural ».

Légende : Un nourrissage sur site de chats errants

On voit ici très bien comment le droit, qui n’existe déjà pratiquement pas pour les animaux à part pour les « gérer », disparaît si besoin en ce qui les concerne. C’est quelque chose de très grave, qui reflète le caractère totalement arriérée de la société française, et d’ailleurs de l’humanité en général.

L’humanité se retrouve face à un coronavirus pour avoir détruit les zones naturelles, et malgré cela elle persiste dans son déni de la réalité, dans sa vision du monde anthropocentriste totalement en décalage avec les faits concrets. En ce sens, la question animale se pose en toute acuité en ce début du 21e siècle.

Et le premier pas ne peut être que pratique, en cherchant un moyen d’aider les animaux dans le besoin, en voyant comment aider concrètement les associations.

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Les animaux domestiques, grands oubliés de la crise sanitaires

S’ils ne sont pas officiellement oubliés de l’attestation de sortie, il n’y a pour autant aucune réflexion d’ensemble, ni évidemment de mesures, en ce qui concerne les animaux domestiques. Ils sont considérés comme devant passer par pertes et profits.

Dans ce qu’on doit appeler la désorganisation actuelle, les animaux domestiques se sont trouvés, comme d’habitude, des victimes collatérales et secondaires. Alors qu’ils font partie du « monde des humains », ils n’ont pas été pris en compte, ou très peu dans l’organisation de la vie quotidienne pendant le temps du confinement. Il est juste fait allusion aux chiens principalement dans le formulaire d’attestation de sortie, précisant qu’il est possible de promener son animal à proximité du domicile. C’est tout.

Les vétérinaires restent ouverts, mais cela n’est pas du tout clair dans les formulaires officiels à imprimer pour avoir le droit de sortir. C’était couru d’avance, les institutions se déchargent de manière générale de la question animale.

Pourtant, dès le début de la crise, l’une des principales structures de protection animale, la SPA, a alerté les français concernant les cas d’abandons de chiens, et chats principalement, en raison de fausses rumeurs selon lesquelles les animaux domestiques seraient susceptibles de transmettre le virus aux humains. Or, toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

Cela n’empêche pas les médias parfois de continuer à prétendre que des chiens auraient été contaminés à Hong Kong. Les rappels des associations de protection animale à ce sujet continuent donc d’être nécessaires, comme ici la SPA par l’intermédiaire de son président Jacques-Charles Fombonne :

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! »

La situation qui se profile pour les animaux domestiques dans les semaines et mois à venir reste pourtant catastrophique. Car les refuges tournent au ralenti, il n’y a pas d’adoptions car ils fermés au public.

> Lire également : Défense de l’animal: «Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!»

Ils sont au bord de la saturation en permanence qui plus est, et les stocks de nourriture s’amenuisent. Si la vague d’abandons continue, les animaux risquent l’euthanasie.

Qui plus est, les rues sont désertes, les personnes bienveillantes pouvant éventuellement venir en aide à ceux présents dans les rues, les nourrir, ne seront pas présentes. Qui leur portera assistance ? La fourrière éventuellement. En bout de course, ce sera l’euthanasie.

Les animaux sont livrés à eux-même ou condamnés si nous les abandonnons. Il en va d’une responsabilité collective qui peine émerger. Cela pose question sur la fragile position dans laquelle sont placés les animaux dans notre société, tributaires de l’éventuelle bienveillance de tel ou tel propriétaire, balancés comme des marchandises qu’on jette, qu’on échange, ou qu’on remplace.

C’est effroyable et il est impératif de triompher de l’individualisme, pour le remplacer par le sens de l’engagement, à la fois pour la responsabilité collective mais également pour, par et à travers la compassion.

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Défense de l’animal: «Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!»

Nous relayons ici un appel très important émis par laConfédération Défense de l’animal – Réseau des refuges indépendants :

« Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!

Confinement des bénévoles, diminution des stocks alimentaires, arrêt des adoptions et des stérilisations, chute des dons, les refuges indépendants s’inquiètent quant à leurs missions et à leur avenir. Pour faire face à ces défis sans précédent, et en soutien à ses associations membres, Défense de l’Animal débloque un FONDS D’URGENCE EXCEPTIONNEL et lance un GRAND APPEL A LA dangerosité PUBLIQUE.

Afin d’éviter la propagation du coronavirus, les refuges indépendants sont fermés au public depuis le 15 mars dernier.

Du fait du confinement de la population, les refuges et fourrières fonctionnent au ralenti mais continuent d’accueillir les animaux errants et abandonnés. Pour les mêmes raisons, les adoptions sont suspendues ou très limitées. Or, les capacités d’accueil des animaux ne sont pas extensibles à l’infini. Nos associations, qui prennent soins de 30 000 animaux chaque jour, seront très rapidement saturées et s’en inquiètent. A cela, viendront s’ajouter les nombreuses portées de chatons dans les prochaines semaines… Si les abandons augmentent, comme on peut le craindre, comment pourra-t-on durablement faire face ? Sollicité à de nombreuses reprises, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation  n’est pas en mesure d’apporter de solutions à ce jour, ce qui laisse nos associations, en première ligne dans le combat en faveur des animaux,  dans un brouillard total et sans aucune aide.

Face aux stocks alimentaires qui diminuent, les associations s’inquiètent. Dans une lettre adressée vendredi 20 mars aux ministres de l’Économie et des Finances et de l’Agriculture et de l’Alimentation, Défense de l’Animal demande à Bruno Le Maire et Didier Guillaume de solliciter et d’inciter les fournisseurs et enseignes de vente d’aliments pour animaux, à réserver une partie des stocks aux associations ou à faire don de leurs invendus plutôt que de détruire.

Composées à 70 % de bénévoles pour administrer les associations et aider les salariés dans leurs missions, nos associations constatent que le confinement, bien que manifestement arme majeure dans la lutte contre l’épidémie, vire au casse-tête des responsables : déplacement des bénévoles non prévu dans l’attestation de déplacement dérogatoire et augmentation des arrêts maladie du personnel salarié deviennent le quotidien des gestionnaires.  Et quid du nourrissage des centaines de colonies de chats libres et de la récupération de l’alimentation pour nourrir les animaux… Sans bénévole et sans soutien clair des autorités à destination des associations, comment assurer la continuité de nos missions de service public ?

Fonctionnant uniquement grâce à la générosité publique et aux produits des adoptions, nombre des associations risquent de très rapidement n’être plus en mesure de simplement nourrir les animaux.

Face à ces situations inédites et en réponse aux inquiétudes des associations, Défense de l’Animal vient de débloquer un fonds d’urgence sans précédent afin de répondre aux difficultés rencontrées par les associations dans ce contexte si particulier ; les dons sont en chute libre ce qui nous impose cet appel.

« A situation exceptionnelle, dispositions exceptionnelles. La Confédération Nationale Défense de l’Animal débloque un fonds de secours d’urgence pour aider ses associations et leurs milliers de protégés ! Cependant, nous le savons, ce fonds ne suffira pas. La générosité publique est essentielle ! Les animaux ne peuvent pas être les grands oubliés et les victimes de cette situation inédite et ô combien anxiogène. »

Valérie ROMANO, présidente de Défense de l’Animal 


Vous aussi vous soutenez les refuges et leurs protégés dans cette période particulière :

Je fais un don à Défense de l’Animal pour aider l’ensemble des refuges indépendants

Je fais un don au refuge indépendant de mon choix

MERCI POUR EUX, MERCI DE VOTRE SOUTIEN !

Par exemple, votre don de 50 € vous revient ainsi à 17 € après réduction d’impôts et permet de prendre soin d’un chien ou d’un chat pendant 10 jours, dans l’un des refuges indépendants. 66 % de votre don à Défense de l’Animal sont déductibles de vos impôts dans la limite de 20% de votre revenu imposable. »

 

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Confinement: les vétérinaires restent ouverts

Les vétérinaires sont ouverts seulement pour les urgences et si on les prévient auparavant. C’est déjà cela, mais mieux vaut prévenir que guérir et particulièrement surveiller les animaux dont on a la responsabilité.

[ MISE À JOUR 24 MARS

Le formulaire de l’attestation de déplacement dérogatoire a changé et il faut cocher désormais une nouvelle case :

Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie

ATTENTION : comme le vétérinaire peut se retrouver à plus d’un kilomètre et qu’il ne s’agit pas de « promener son chien », il semble judicieux d’imprimer ce formulaire de l’ordre des vétérinaires ou de l’avoir sur son téléphone :

https://www.veterinaire.fr/fileadmin/cru-1584883441/user_upload/documents/actualites/COVID_19/Tableau_recapitaulatif_des_actes_a_differer_ou_a_annuler.pdf
]

Les vétérinaires ont fermé leurs portes de manière relative : tout ce qui relève de la convenance est stoppée. Cela concerne les vaccins aussi.

En cas de rendez-vous chez le vétérinaire, mieux vaut imprimer ce message de la Direction générale de l’alimentation du 20 mars 2020, en portant son attention sur la page 3 (commençant en gras : « A titre d’exemple, les activités suivantes peuvent être considérées comme ne pouvant ne pas être reportées »).

Dans l’attestation de déplacement dérogatoire, il faut cocher la dernière case :

« déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie. »

Attention toutefois à vérifier s’il n’est pas de changement légal effectué entre-temps dans une situation changeante.

Il faut également bien penser que tous les vétérinaires ne sont pas restés ouvert et surtout qu’est en cours un recensement des vétérinaires (en activité ou jeunes retraités) et des étudiants vétérinaires disponibles pour rejoindre la réserve sanitaire.

Lors d’un moment de crise grave, il y aura donc encore moins de vétérinaires. La plus grande prudence est donc de mise envers nos protégés ! Pensez aussi à être prévoyant et à vous organiser pour le cas d’une hospitalisation subite !

[ MISE À JOUR 24 MARS

le formulaire de l’attestation de déplacement dérogatoire a changé et il faut cocher désormais une nouvelle case:

Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie
ATTENTION comme le vétérinaire peut se retrouver à plus d’un kilomètre et qu’il ne s’agit pas de promener son chien, il semble judicieux d’imprimer ce formulaire de l’ordre des vétérinaires:
https://www.veterinaire.fr/fileadmin/cru-1584883441/user_upload/documents/actualites/COVID_19/Tableau_recapitaulatif_des_actes_a_differer_ou_a_annuler.pdf ]
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La situation compliquée des SPA avec la crise du Covid-19

Voici le communiqué de la SPA alertant sur la situation très compliquée dans les refuges et contre les fausses rumeurs concernant les animaux de compagnie, qui pourraient amener à une recrudescence des abandons.

« BREAKING NEWS À DIFFUSER MASSIVEMENT

En conformité avec le plan d’action COVID-19 du gouvernement, la SPA, comme toutes les associations de protection animale, ferme au public tous ses refuges, Maisons SPA et dispensaires à partir de ce dimanche 15 mars, et ce jusqu’à nouvel ordre.

Au-delà de la question sanitaire humaine mise en place par l’État, la SPA alerte les Français sur une situation catastrophique concernant nos animaux de compagnie.

Nous rappelons, qu’à ce jour, le message est clair : aucun élément ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliqués dans la circulation du virus. Toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en tête, concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

En conséquence, la SPA en appelle à la responsabilité des propriétaires d’animaux de compagnie à ne pas croire les rumeurs à ce sujet qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques en termes d’abandon. Très concrètement, les fourrières publiques, ainsi que les refuges des associations de protection animale qui récupèrent les animaux auprès de ces fourrières pour les faire réadopter, sont déjà pratiquement tous saturés en termes de capacité d’accueil. Or, la fermeture au public des refuges va freiner drastiquement les adoptions. La conclusion de cette situation exceptionnelle est très simple :

Si une vague massive d’abandons d’animaux de compagnie intervient, cela entraînera une vague d’euthanasie massive dans les fourrières, comme le prévoit la loi française. Les associations ne seront plus en capacité d’absorber le flux d’abandons venu des fourrières.

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! » Jacques-Charles Fombonne, Président de la SPA.

La SPA communiquera dans les jours à venir sur son site Internet et ses réseaux sociaux, la stratégie d’adoption responsable qui sera mise en place pour tenter de limiter la saturation de nos refuges : prise de rendez-vous individuel, animal déjà repéré au préalable sur notre site Internet, premier entretien par téléphone au préalable d’une potentielle venue. »

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Élevage de faisans et perdrix destinés à la chasse: des images insoutenables

Le naturaliste Pierre Rigaux s’est rendu dans un élevage industriel de perdrix et de faisans, destinés à la chasse. Il a filmé des images absolument insoutenables, relevant ni plus ni moins que de la barbarie. On ne peut pas rester indifférent face à l’existence de tels lieux qui sont une honte pour l’humanité.

Le naturaliste Pierre Rigaux a effectué un travail démocratique d’une grande importance. Il s’est rendu dans l’un des nombreux élevages industriels destinés à la chasse et a filmé, pour montrer au grand public cette sordide pratique.

Le visionnage et la diffusion de sa vidéo est très important. Le monde de la chasse est un milieu marginal, qui cultive sa discrétion vis-à-vis du reste de la société afin de faire ce qu’il veut dans son coin. Cela n’est pas acceptable et cela le sera de moins en moins, à mesure que la société évolue et soit en mesure d’écraser ces pratiques arriérées.

Notons que France 3 Occitanie a relayé cette vidéo et fait un travail d’enquête l’amenant à contacter la fédération de chasse de l’Aveyron, dont la réaction de son président Jean-Pierre Authier est effarante :

« ce gibier d’élevage, on en a besoin pour repeupler les milieux. Certaines espèces comme les faisans et les perdrix ont presque disparu. L’élevage reste le seul moyen de les réintroduire. »

On a ainsi des gens qui assassinent des animaux par loisir, puis font des élevages pour continuer à les assassiner, et prétendent ensuite avoir un rôle utile. Une telle réponse, dédaigneuse, méprisante, en dit long sur le caractère anti-démocratique et profondément réactionnaire du monde de la chasse.

France 3 Occitanie a également interrogé l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) qui explique qu’en France, 19 millions de faisans et perdrix sont élevés pour la chasse. C’est un chiffre immense, relevant donc d’une pratique massive, mais cachée au reste de la société.

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22 millions de victimes de l’expérimentation animale dans l’UE en 2017

L’association One voice a publié un article très intéressant, pour ne pas dire incontournable, sur l’expérimentation animale. On y trouve en effet une présentation réelle des statistiques européennes sur l’expérimentation animale. Cela fait froid dans le dos.

L’article « Des chiffres qui tuent… » vaut le détour, non seulement pour connaître le nombre de victimes animales pour l’année 2017 dans l’Union Européenne, mais également pour comprendre comment il faut un investissement prolongé pour comprendre la situation des animaux.

Regardons directement la complexité ici en jeu :

« Les chiffres officiels de Bruxelles, compilant les données des 28 États membres en 2017, nous disent moins de 10 millions de victimes dans les laboratoires européens, 9,58 millions précisément.

Nous le disons tout net : il s’agit-là d’une vision tronquée, cosmétique, et qui ne prend pas en compte l’ensemble des animaux utilisés de façon directe ou indirecte à des fins scientifiques ! (…)

On a extrait de ce total tous les animaux génétiquement modifiés, présentés séparément, et tous les animaux réutilisés plusieurs fois.

Mais pas seulement…

On ne tient pas non plus compte des expériences réalisées sur des formes fœtales alors que la Directive européenne les inclut dans son périmètre. On écarte également les animaux tués pour prélever des organes et tissus, pourtant largement employés dans les recherches in vitro (…).

Et surtout on oublie un chiffre terrible, relevé par les scientifiques de l’ECEAE, la coalition européenne que One Voice représente en France : quelques 12,6 millions d’animaux élevés dans les laboratoires de l’Union meurent ou sont euthanasiés sans même avoir été « expérimentés », car trop vieux, malades ou simplement inutiles. »

On a donc en réalité 22 millions de victimes animales, et non pas 9,58 millions. On voit ici le double jeu de l’Union Européenne, qui masque la réalité, et on voit l’utilité d’un travail professionnel au service des animaux.

Car, les soucis sont multiples. Il faut établir la vérité… la diffuser… savoir comment la diffuser… avoir les moyens de la diffuser… se heurter à l’absence d’empathie, au dédain d’une société aliénée par la consommation et le travail brisant les esprits… Tout cela fait beaucoup et il y a une abnégation énorme des défenseurs des animaux, il en faut pour tenir face à la pression.

C’est à cela qu’on reconnaît que notre société n’est pas démocratique. Il y a des murs et les animaux sont emprisonnés entre ces murs. Briser ces murs est une tâche inévitable pour qui n’a pas oublié d’avoir un cœur, pour qui n’a pas basculé dans l’indifférence.

Le refus de l’expérimentation animale est un marqueur essentiel de qui veut changer le monde dans le bon sens, de qui veut contribuer à l’établissement d’une société reconnaissant la sensibilité. Et ce refus ne peut consister qu’en un refus complet.

Le rejet de l’expérimentation animale doit être total. Aucun compromis n’est possible à ce niveau, car il serait une tâche morale annulant le principe même de rejet. La torture d’un être sensible est inacceptable, voilà tout.

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Écologie

«Les ch’tites Cocottes de réforme», une association de sauvetage de poules

Voici une initiative tout à fait représentative de l’esprit populaire démocratique. Elle est plein de dignité, et même si elle ne porte pas la question à son niveau le plus général – ce que seule la Gauche peut faire, ou plutôt devrait faire pour les animaux – elle a le mérite de fixer son orientation par rapport au concret. Les animaux ne sont ici nullement un lieu de projection, ils sont une fin en soi, ce qui est juste.

« Bonjour et bienvenue dans notre groupe Facebook de sauvetage de poules pondeuses de réforme géré par l’équipe de l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie ! L’association Les Ch’tites Cocottes & Cie est une association à but non lucratif. Notre but ? Sortir un maximum de poules pondeuses lors des vides sanitaires des élevages professionnels pour leur offrir la vie qu’elles méritent vraiment et leur éviter à tout prix l’abattoir, c’est ce qu’est le tragique destin des poules pondeuses ayant atteint les 18 mois d’âge.

En les accueillant chez vous, vous vous engagez à ne pas les manger, ne pas les revendre, et à leur faire bénéficier de conditions de vie dignes : alimentation équilibrée, poulailler bien conçu et enclos extérieur suffisamment grand (en sachant qu’il convient de prévoir au moins 20 m2/par poule de superficie pour cet enclos).

Les dates de sortie et les points de retrait sont communiqués en temps voulu. A vous de suivre l’actualité du groupe. Vous pouvez nous aider à leur trouver une famille, tout simplement avec un seul clic en partageant les publications qui seront faites lors des sorties. On compte sur vous !

L’équipe d’administration vous informe que toutes les publications où les conseils demandés concernent la reproduction des poules et l’élevage de poussins seront systématiquement refusées, y compris s’agissant de conseils suite à l’achat de poussins. En effet, il y a tant de poules à sauver que nous jugeons absurde de vouloir les faire reproduire. C’est comme si vous alliez demander sur un groupe Facebook qui gère un refuge de chats et chiens abandonnés comment on procède pour faire naître et gérer une portée ! Vous êtes ici sur un groupe Facebook d’une association de protection animale.

Par conséquent, les conseils pour exterminer les rats, les souris, les renards et autres prédateurs qui pourraient s’introduire dans l’environnement de vos poules, ne sont pas tolérés et seront donc systématiquement supprimés et sera radié du groupe sans avis préalable tout membre qui enfreindra à cette ligne éthique qui est celle de l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie. Merci pour votre compréhension et n’hésitez pas à nous signaler ce genre de publications et les éventuels commentaires qui dérogeront à cette règle. Nous ne pouvons en effet pas avoir les yeux partout et en permanence.

L’équipe d’administration de ce groupe Facebook : – l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie, – Nadège Pauwels, présidente de l’association, – Pierre Pauwels, trésorier de l’association.

Page Facebook de l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie https://www.facebook.com/Association-Les-Chtites-Cocottes-Cie-208840633352732/ »

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Écologie

«Le réacteur n°1 de Fessenheim s’arrête enfin: un arrêt qui doit ouvrir le bal des autres fermetures!»

Voici le communiqué commun du Réseau « Sortir du nucléaire » et des associations Stop Fessenheim, CSFR, Stop Transports-Halte au Nucléaire et Citoyens Vigilants des Environs de Fessenheim :

« Le réacteur n°1 de Fessenheim s’arrête enfin : un arrêt qui doit ouvrir le bal des autres fermetures !

Enfin ! Après 8 ans de reports et de marchandages, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim doit fermer ce 22 février, suivi le 30 juin par le réacteur n° 2. Nous nous réjouissons de cette avancée, résultat de plus 50 ans de mobilisation dans la vallée du Rhin et partout en France.

Vieille, enchaînant les pannes, vulnérable par son implantation en zone sismique et en contrebas du grand canal d’Alsace : la centrale nucléaire de Fessenheim cumulait les risques. Sa fermeture était un impératif pour éviter un accident. À la mi-2020, l’Alsace sera enfin débarrassée du risque nucléaire actif [1] et pourra aborder l’avenir avec plus de sérénité… sans pour autant être plongée dans le noir (comme le rappelle RTE), ni voir ses émissions de CO2 monter en flèche ! Cette fermeture rendra d’ailleurs la région plus résiliente face au changement climatique, les eaux du Rhin cessant d’être réchauffées par les rejets de la centrale.

Si nous nous réjouissons de cette fermeture imminente, nous dénonçons vivement l’attitude d’EDF, qui a tout fait pour la repousser et s’est livrée à tous les marchandages. Il est indécent que l’entreprise reçoive à ce titre, aux frais du contribuable, une compensation pour des dépenses dont elle aurait déjà dû provisionner le montant, ainsi qu’une indemnisation pour une électricité qu’elle n’aurait certainement pas pu produire [2]. Cette affaire a fait l’objet d’une plainte devant la Commission Européenne. EDF a par ailleurs pratiqué le fait accompli et prétexté de cette fermeture pour ne pas réaliser certains travaux de mise aux normes, qui restaient pourtant nécessaires une fois la centrale arrêtée. Coûteux travaux évités et indemnisation juteuse : l’entreprise a obtenu le beurre et l’argent du beurre !

Nous attendons avec impatience la fermeture du 2ème réacteur. Mais cette perspective ne doit pas faire oublier le sort des autres réacteurs français, à peine plus récents. A la fin de cette année, 49 réacteurs auront dépassé les 30 ans de fonctionnement, et 13 les 40 ans. Si 12 réacteurs pourraient être arrêtés d’ici 2035, 44 autres sont censés continuer à tourner, un fonctionnement à 50 ans, voire plus, étant désormais considéré comme la norme ! Nous dénonçons fermement cette prolongation de l’ensemble du parc nucléaire, au mépris de la sécurité des populations et de la sûreté des installations.

L’arrêt de Fessenheim ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt ! Il est nécessaire et urgent que d’autres fermetures suivent, pour engager enfin la sortie du nucléaire et une transition énergétique digne de ce nom. »

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Écologie

[AVA Compiègne] «CHASSE À COURRE: Accidents, invasions, ça suffit !»

Voici une publication récente d’AVA Compiègne qui illustre très bien la mentalité de la chasse à courre. Il est plus que jamais temps d’en finir avec cette pratique d’un autre âge.

 

 

« 🗡  CHASSE À COURRE : Accidents, invasions, ça suffit !

Jeudi 13 février, forêt de Compiègne. 🌳
Comme quasiment chaque jour de la semaine chez nous, la chasse à courre occupe la forêt et les villages, s’approprie les routes et sème la panique chez les animaux sauvages. 🏰🗡

Après avoir envahi la propriété d’une habitante d’Orrouy, l’équipage « Vautrait Tiens Bon Picard » (bien connu localement pour sa violence sans limite) poursuit sa traque sur un sanglier jusque sur la route de Crépy, où celui-ci finit renversé par une voiture.
Les valets présents sur place le laissent agoniser, menaçant de ne pas l’achever tant qu’il y aura des témoins !

La barbarie, les comportements féodaux, la violence, les invasions de propriétés privées : cela suffit ! 🙅‍♂🙅‍♀

La fin de saison approche : le samedi 4 avril, rassemblons nous tous pour fêter la fin de cette pratique odieuse.
📆 Inscrivez-vous sur l’évenement :
https://www.facebook.com/events/605605643317103 »

 

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Écologie

LPO: «Le gouvernement veut offrir l’été aux chasseurs»

Le gouvernement entend faire passer l’ouverture de la chasse  du 15 août au… 1er juin. Voici le communiqué de la LPO, qui dénonce avec justesse les chasseurs comme les premiers responsables du nombre croissant de sangliers, qui leur sert ensuite de prétexte pour mener leurs sordides activités.

« Le gouvernement veut offrir l’été aux chasseurs

Après avoir récemment étendu la période de chasse au sanglier du dernier jour de février jusqu’au 31 mars, l’État s’apprête maintenant à simplifier par décret la possibilité de commencer à chasser à partir du 1er juin, au lieu du 15 août aujourd’hui. La LPO appelle à s’opposer en masse à cette nouvelle régression ou il ne restera bientôt plus que les mois d’avril et de mai pour profiter d’une nature sans chasse en France.

Une fois encore, la manœuvre se veut discrète. Chasser le sanglier ou le chevreuil à partir du 1er juin était déjà possible, mais strictement conditionné à l’obtention d’une autorisation individuelle préfectorale de chasse anticipée, garde-fou indispensable à la sécurité des promeneurs. Dans les faits, la majorité des chasseurs attendait la fin des vacances d’été pour ressortir le fusil. Grâce à un nouveau décret en préparation, plus besoin d’autorisation préalable : feu à volonté dès le 1er juin.

Ce projet de décret est ouvert à la consultation publique sur le site du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire jusqu’au 3 mars. La LPO invite tous les citoyens à y déposer un commentaire pour dire non à cette énième concession gouvernementale aux lobbies de la chasse.

Pompiers pyromanes

Comme l’indique son intitulé, l’objectif de ce décret est « la maîtrise des populations de grand gibier et de leurs dégâts. » Mais si l’explosion démographique des sangliers en France et ses conséquences en termes de préjudices subis par les agriculteurs sont bien réelles, les chasseurs en sont d’abord à l’origine.

Nourrissage, préservation des laies reproductrices, lâcher d’individus élevés en captivité, importation des pays de l’Est, chasse en enclos, hybridation avec le cochon, tout a été fait au cours des cinquante dernières années pour favoriser la prolifération de l’espèce en France.

Il est donc bien normal que les fédérations de chasse soient légalement tenues d’indemniser les dégâts causés sur les parcelles agricoles, responsabilité à laquelle elles aimeraient aujourd’hui échapper tant elle est devenue coûteuse (30 millions d’euros par an).

Eté meurtrier

La solution n’est certainement pas de prolonger la période de chasse pendant l’été, engendrant un dérangement pour l’ensemble de la faune sauvage en pleine période de reproduction ainsi qu’une interdiction supplémentaire de la fréquentation de la nature et des dangers croissants pour les non chasseurs. Dix accidents mortels ont eu lieu lors de la saison de chasse 2019-2020, toujours en cours, contre 7 la saison précédente.

Les solutions sont plutôt l’interdiction totale de l’agrainage des sangliers et de leur élevage ou importation dans un but cynégétique, la fin des enclos de chasse desquels ils s’échappent ; ainsi que laisser leur prédateur le loup se développer au lieu de vouloir en tuer toujours plus.

Résoudre durablement cette problématique passe également par une refonte en profondeur du modèle agricole intensif qui encourage l’expansion continue des productions céréalières, en particulier du maïs très apprécié par les sangliers et dont la France est le premier pays exportateur en Europe.

Les renards seraient aussi concernés par une telle libéralisation de la période de chasse, alors que plus d’un demi-million sont déjà inutilement exterminés chaque année en France. Un renard consomme pourtant 4 000 rongeurs par an, ce qui en fait un véritable allié de l’agriculture ! »

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Écologie

Pour l’interdiction des élevages de visons en France

Combien y a-t-il d’élevages de visons en France ? On ne le sait pas exactement, sans doute neuf. Combien de visons meurent-ils après une vie atroce, dans de minuscules cages ? On ne le sait pas précisément, mais autour de 150 000 par an. L’opacité de ces élevages correspond bien à l’esprit criminel qui en est sous-jacent.

Il existe vraisemblablement neuf élevages de visons en France. L’association One Voice sait qu’il existe au moins ceux de Spincourt (Meuse), Montarlot-lès-Rioz (Haute-Saône), La Chapelle-d’Andaine (Orne) et Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir). Il y a diverses estimations, mais le nombre de visons concernés tourne autour de 150 000 par an.

C’est un chiffre énorme, traumatisant, un vrai cauchemar. Un cauchemar industriel, puisqu’une fourrure demande la mort de cinquante visons, que pour un kilo de cette horreur qu’est la fourrure, il faut fournir à dix animaux mille litres d’eau, plus de 500 kilos de nourriture. On est ici dans ce qu’on doit appeler un crime organisé.

D’ailleurs, signe de la nature de l’entreprise menée, cette industrie s’évertue à passer sous les radars, masquant ses activités, tant vis-à-vis du grand public que des associations et des médias en général, diffusant des discours faussement rassurants, tel Vison France, qui regroupes les élevages français (en dépendant sans doute sous le label « opera » d’un monopole américain ou scandinave à l’arrière-plan) :

« Les animaux sont logés dans des cages ou des parcours offrant un espace suffisant pour se mouvoir et se détendre. Il y est adjoint un refuge pour se reposer, qui les met à l’abri des intempéries, des extrêmes de température et des évènements extérieurs ; les animaux disposent d’un coin à déjections permettant leur évacuation continue. »

Il faut être aliéné par le capitalisme au plus haut point pour croire cela. Ce à quoi on a droit ici, c’est l’enfer. Et qui veut l’enfer ? Personne, à part de riches personnes, ayant basculé dans le cynisme de la consommation du luxe. L’écrasante majorité des gens est pour l’interdiction de ces élevages. Pourquoi existent-ils alors encore ?

Ils existent parce qu’il n’y a pas de pression démocratique suffisante, que l’indifférence prédomine, que le capitalisme fait ce qu’il fait tant qu’on lui met pas des freins, qu’on le repousse, qu’on le brise. Car que doit-on demander, la nationalisation de tels élevages ? Un agrandissement des cages ? Un meilleur traitement des animaux ? Cela serait à la fois immoral, et puis trompeur, car le capitalisme c’est la compétition, la concurrence, et donc aucune réforme réelle ne peut avoir lieu.

Qui veut de toutes façons que de tels élevages existent ? Seule la passivité anti-démocratique des gens maintient ces lieux infernaux, dont l’interdiction est une exigence morale. Élever le niveau démocratique populaire est une exigence en générale, et quoi de plus concret que de refuser la torture, la mort, le goût du meurtre, l’industrialisation de la violence ?

L’opposition aux élevages de vison est une exigence et ses diverses formes sont par essence respectables, car elles portent l’exigence du respect, de l’harmonie, de la justice !

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Écologie

Le libéralisme d’Emmanuel Macron ne peut rien contre la pollution de la vallée de l’Arve au pied du Mont-Blanc

Emmanuel Macron est en visite autour du Mont-Blanc pour parler d’écologie et annoncer des mesures, alors que le « Conseil de défense écologique » s’est réuni pour la quatrième fois de son mandat hier. Cependant, concrètement, le président se montre incapable d’apporter une réponse immédiate et efficace à la terrible pollution de la vallée de l’Arve, au pied du Mont-Blanc. La raison ? Son libéralisme économique, mais aussi culturel.

Le choix fait par Emmanuel Macron de se rendre dans la région du Mont-Blanc pour parler d’écologie est tout à fait pertinent. Il y a condensé là-bas de nombreux effets de la catastrophe écologique en cours. Il a donné une longue interview dans la presse locale, en l’occurrence dans le Dauphiné, qui s’intéresse beaucoup à sa visite de la Mer de Glace, marqueur hautement symbolique du réchauffement climatique.

Forcément, une question concrète à propos de la pollution de la vallée de l’Arve était inévitable dans l’interview. Il faut rappeler que cette vallée, constituée de quelques communes très peuplées et industrielles au pied du Mont-Blanc, est l’un des endroits les plus pollués de France. Un dramatique pic de pollution persistant 36 jours avait marqué les esprits pendant l’hiver 2016/2017, et depuis rien n’a vraiment changé.

La question du Dauphiné à Emmanuel Macron est présentée comme étant celle d’un enfant et correspond tout à fait à la préoccupation des gens sur place :

« Que répondez-vous à Lilian, 6 ans, domicilié à Passy, qui vous demande : pourquoi je n’ai pas le droit de courir et pourquoi les camions ont le droit de rouler ? »

Voici la longue réponse que fait Emmanuel Macron, qui est très intéressante car tout à fait typique de sa façon d’aborder l’écologie :

« Je connais cette situation, je suis allé dans la vallée de l’Arve. C’est un sujet de santé publique, les enfants de Fourvière [à Lyon] vivent aussi cela. Il n’y a pas de solution miracle, il faut un changement profond. Les premiers résultats sont en train de payer, on est en train d’infléchir la courbe, ce qui n’a pas été fait depuis des années. Il a raison ce jeune garçon, sa question est pleine de bon sens et très forte.

Je ne peux pas interdire aux camions de passer, si je le fais, cela veut dire que je coupe la frontière, comme je ne peux pas couper le tunnel de Fourvière [à Lyon] le jour de retours de congés scolaires.

Il faut continuer la politique que nous avons commencé, le renouvellement du parc de camions et aussi la taxation des vieux camions qui polluent là où ils passent et en particulier dans la vallée.

La lutte contre les émissions par les transports, c’est une politique européenne pour laquelle je me bats. Si j’impose ce renouvellement seulement aux camions de la région, je les tue, car des camions viendront d’Espagne ou de Roumanie.

La question est comment on oblige tous les roulants en Europe à renouveler leur parc pour aller vers de nouvelles générations de camions beaucoup moins polluants.

Il faut aussi accélérer le renouvellement de tous les véhicules avec la prime à la conversion,  pour que les habitants du bassin de l’Arve puissent eux aussi en changer. Et enfin, cela passe aussi par le renouvellement des chaudières. C’est un ensemble et cela requiert une mobilisation de tous, de l’Etat et des collectivités territoriales.  Il faut continuer à agir en transparence avec les associations. »

Ce raisonnement d’Emmanuel Macron est celui du libéralisme, qui dit qu’il ne faut surtout pas perturber le capitalisme, seulement l’accompagner petit à petit. En l’occurrence, la circulation massive et rapide des marchandises, en flux tendu, est devenue indispensable pour les entreprises, y compris pour les PME. Emmanuel Macron explique donc à Lilian, 6 ans, que les camions sont intouchables et qu’ils doivent avoir le droit de rouler, tant pis si cela l’empêche de courir en raison de la pollution.

Il existe des solutions pourtant, comme le report par ferroutage (des camions sur des trains pour traverser la montagne). Cependant, cela est inacceptable pour le capitalisme, car cela requiert de la planification… ce dont il est incapable de part la nature de son fonctionnement : des entreprises séparées les unes des autres se faisant concurrence et devant en permanence chercher à réduire les coûts, notamment en faisant circuler les marchandises rapidement.

On a donc une contradiction énorme entre la population, incarnée ici par la question de Lilan, 6 ans, et l’économie capitaliste. La population demande tout simplement à ce que les camions ne roulent plus, pour ne pas polluer son air. Les personnes les plus averties sur le sujet connaissant même concrètement des solutions alternatives permettant aux marchandises d’éviter la vallée. Le capitalisme ne peut cependant pas accepter cela, comme l’explique Emmanuel Macron, en bon libéral.

Il faut noter également de manière très intéressante ici que le libéralisme économique va de pair avec le libéralisme culturel. C’est la même chose, la même idéologie, avec les mêmes conséquences pour la population.

En effet, il y a un autre aspect encore plus important que la circulation des camions en ce qui concerne la pollution de la vallée de l’Arve : c’est la pollution générée par le chauffage au bois. Les scientifiques connaissent très bien ce problème et expliquent que la part la plus importante de la pollution dans la vallée provient de la combustion de biomasse, surtout lors des pics de pollution.

Emmanuel Macron le sait très bien car c’est connu, et d’ailleurs il évoque le renouvellement des chaudières dans sa réponse. Seulement, il se garde bien d’en parler concrètement, alors que c’est au cœur du problème soulevé par la question qui lui est posée.

Le libéralisme culturel ici ne veut surtout pas s’affronter aux pratiques individuelles en prônant de réelles mesures contre les feux de cheminée.

On a donc des habitations sur les montagnes, dont beaucoup de chalets bourgeois occupés surtout pour les vacances d’hiver, qui polluent avec leurs cheminées, et des habitants de la vallée, dont beaucoup d’ouvriers, qui en subissent les conséquences dramatiques.

Un « plan » existe pour changer les équipements, mais c’est très faible, mal évalué… et pas forcément efficace puisque des systèmes de chauffage restant polluants font quand même partie du plan de renouvellement.

Il s’agirait pourtant d’interdire purement et simplement les feux de cheminée, et pas simplement en foyer ouvert, tellement l’effet des particules fines qu’ils émettent est dévastateur. Les particules fines des feux de cheminée sont bien plus nombreuses que celles des camions.

Si le chauffage au bois reste éventuellement incontournable dans un premier temps pour certains logements isolés, il ne peut être acceptable qu’avec les technologies les plus récentes permettant le meilleur rendement possible, comme des poêles à granule parfaitement réglés. La question qui se pose cependant est celle de la pertinence de l’habitat individuel et isolé.

Il est beaucoup plus facile et efficace de bien chauffer de l’habitat collectif. Il existe d’ailleurs dans la vallée de l’Arve un système performant via des canalisations d’eau chauffée. Cela est d’autant plus intéressant que dans la région, l’électricité alimentant la chaudière centralisée (chauffant plus de 3000 habitants) n’est pas le nucléaire, mais l’hydroélectricité.

Seul un puissant mouvement démocratique et populaire parviendra à prendre de telles mesures, pour lutter concrètement et immédiatement contre la pollution de la vallée de l’Arve, et de toute la planète. Ce mouvement devra faire face au libéralisme économique qui ne veut pas empêcher les camions de rouler, mais aussi au libéralisme culturel qui maintient le chauffage au bois.

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Écologie

Saccage de BlackRock: l’ultra-gauche se sert de l’écologie pour se sentir exister

Une poignée de militants d’ultra-gauche s’est invitée dans les locaux parisiens du gestionnaire d’actifs financiers BlackRock pour un petit saccage spectaculaire et médiatique ce lundi 10 février 2020. L’action était organisée par « Youth for Climate Paris », qui prend prétexte de l’écologie pour servir un discours « anticapitaliste » radicalisé en mode gilets jaunes.


Des jeunes disent vouloir défendre radicalement la planète. On pourrait imaginer qu’ils aillent démanteler des chantiers détruisant des zones humides. Mieux, on pourrait penser qu’ils s’investissent pour organiser le mouvement démocratique et populaire partout où il faut défendre la planète concrètement.

Cela cependant demande beaucoup de travail et d’abnégation, avec un investissement sur le long terme engageant sa propre personnalité, qui se transforme elle-même en étant au service de la cause. Il est donc bien plus facile de s’imaginer exister en allant taguer les murs du siège d’un groupe financier en direct sur internet. C’est plus conforme à l’attitude consommatrice et passive requise par le capitalisme. Il suffit alors d’un petit communiqué pour dire « BlackRocks sont méchants car ils détruisent la planète », et voilà le tour est joué.

Le gestionnaire d’actif BlackRock est régulièrement la cible de pleurnicheries d’ONG qui lui reprochent son « greenwashing ». En France, il est également la cible symbolique de tout une frange anticapitaliste romantique qui en a fait le responsable de la réforme des retraites. Cela faisait donc deux prétextes pour les activistes de « Youth for Climate Paris » pour organiser leur petite opération coup de poing.

Il faut noter ici la grande prétention de ces gens qui dans le communiqué annonçant leur opération « Avenir en feu, reprenons le contrôle » affirmaient :

« Nous nous attaquerons à une grande entreprise, qui exploite le vivant et les plus démunis, en enrichissant les actionnaires »

En guise d’« attaque », on a donc des tags d’ultra-gauche et des bureaux renversés, avec pour le symbole des « trophées » du groupe qui ont été souillés et mis à la poubelle. Tout cela est tellement radical et subversif que le rendez-vous dans un parc parisien le matin était publiquement annoncé sur les réseaux sociaux. Il faut dire que l’État français se moque bien de ce genre d’action symboliques médiatiques et n’a rien fait pour les empêcher.

L’opération était bien sûr diffusée en direct sur internet, notamment par le fameux Taha Bouhafs de la France insoumise qui a trouvé le filon et est toujours dans les « bons coups » médiatiques. On a donc pu constater sur tout un tas d’images le contenu de leurs tags, typiques de l’ultra-gauche :

« écologie libérale, mensonge du capital », « anticapitaliste, -impérialiste, -patriarcat », « notre planète votre crime », « LGBTQI++ avec nous ! La retraite à 20 ans, pour baiser il faut du temps ! », « black rock meurtriers », « black rock + black blocs = <3 [coeur] », « qui sème le BlackRock récolte le black bloc », « le kerozen c’est pas pour les avions, c’est pour brûler les flics et les patrons » ou encore « les gilets jaunes triompheront ».

D’ailleurs, c’est en scandant l’insupportable gimmick des gilets jaunes (un chant de football détourné) « on est là, même si Macron ne veut pas », que ces gens sont sortis du bâtiment, alors que la police ne se pressait pas pour venir les déloger.

L’écologie ne doit pas être prétexte à un anticapitalisme romantique radicalisé de la part de petits-bourgeois s’imaginant représenter une menace pour le capitalisme. L’écologie est une cause bien trop importante pour être laissées à ces gens-là ; la planète n’a pas besoin d’eux, mais d’une jeunesse véritablement investie pour elle.

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Communiqué du collectif «Zone Humide Sallanches» en Haute-Savoie

Entre septembre 2017 et mars 2019, un collectif a lutté contre la destruction d’une zone humide par un projet de centre commercial à Sallanches en Haute-Savoie. Nous en avions déjà parlé ici. À l’occasion de la 39e journée mondiale des zones humides initiée par la conférence de Ramsar en Iran en 1971, ce collectif a publié un communiqué très intéressant de part l’arrière-plan qu’il sous-tend.
Ce communiqué est à la fois très concret, abordable, et en même temps d’une grande radicalité, nécessaire face à la catastrophe écologique en cours. En effet, cette zone humide est une énième passée sous le rouleau compresseur du capitalisme, puisque le centre commercial va être inauguré dans quelques mois.
Voici le communiqué :

« Journée Mondiale des Zones Humides 2020 : retour sur l’année écoulée

Ce dimanche 2 février 2020 se déroule la 39ème journée mondiale des zones humides (JMZH). Cette journée est dédiée à la découverte des zones humides afin de mieux comprendre leurs fonctionnements et leurs utilités essentielles dans le cycle de l’eau et au sein d’écosystèmes fragiles, donc précieux. Cet événement est l’occasion pour nous de revenir sur ce qu’il s’est passé durant cette année.

Depuis la Journée Mondiale des Zones Humides de 2019 que nous avons célébré par un rassemblement et le déploiement d’une banderole sur la zone de la Paccoterie, les travaux ont connu une avancée plus que significative. Les différents rassemblements populaires et les différentes actions n’ont malheureusement pas suffit à enrayer de manière décisive le projet.

Cela nous montre que la reconnaissance de la Nature ne suffit pas à la protéger. Depuis la conférence de Ramsar en Iran en 1971 amenant à la reconnaissance des zones humides comme bien commun avec une journée leur étant dédiée, jamais autant de zones humides n’ont été détruites dans le monde, et particulièrement en France.

L’Etat montre ici son incapacité à agir de manière forte : les zones humides jusque là protégées deviennent destructibles sous condition de compensation, au moment même où les scientifiques disent que chaque jours compte dans la lutte mondiale contre l’écocide.

Grace à l’arsenal législatif mis au point par l’Etat, les préfets et les maires ne se privent pas pour mettre en place toute sorte de projets plus fous les uns que les autres sur des zones humides ; centre commercial, centre de vacances, centre de loisir… C’est une défaillance à tous les étages.

Le résultat est là : l’immonde centre commercial « The Snow » est bien avancé. Cela fait plusieurs mois que les entreprises de BTP s’acharnent à terrasser la zone humide, à se battre par tous les moyens possibles contre l’eau ; des mois que quiconque a un minimum de sensibilité a le cœur déchiré en passant devant la Paccoterie.

Mais tout cela est si peu face aux dizaines ou peut être même aux centaines d’espèces d’animaux qui ont dû fuir leur habitat pour échapper aux travaux. Des milliers de petits animaux du sol ont certainement péri. Les grenouilles, symbole de notre résistance, ont dû trouver de nouveaux endroits où pondre.

Malgré tout ce désastre, nous restons optimiste pour l’avenir. Nous n’avons pas pu empêcher cette zone humide de se faire détruire mais nous ou les générations futures pourront, devront la délivrer du béton qui l’enserre. Et d’ici là, œuvrons pour que les mots de Martha Rojas Urrego la secrétaire générale à la convention des zones humides ne soient pas vains : « Plus aucune Zone Humide ne doit disparaître » !

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«Stop à la diffusion d’images et d’annonces zoophiles sur internet!»

Voici une pétition importante, dans le sens où c’est une initiative démocratique tout à fait juste pour préserver les animaux de comportements barbares comme notre société sait en produire à foison…

> Voici le lien pour signer la pétition : mesopinions.com/petition/animaux/stop-diffusion-images-annonces-zoophiles-internet/79479

« Stop à la diffusion d’images et d’annonces zoophiles sur internet !

À l’attention : des représentants en France des moteurs de recherche (ex : Google), des hébergeurs de sites internet (ex : OVH), des fournisseurs d’accès à internet (ex : Orange)

Madame, Monsieur,

Internet est devenu le lieu de diffusion de contenus zoophiles et de rencontre zoophiles, qui font subir des sévices de nature sexuelle aux animaux.

La réalité de la situation est effrayante :

– Plus de 1,5 million de films zoopornographiques sont vus chaque mois dans notre pays ;
– Plus de 10 000 personnes fréquentent les sites internet de petites annonces pour des expériences sexuelles avec des animaux ;
– Des images insoutenables sont accessibles en seulement quelques clics par des enfants.

Le développement d’internet a permis la constitution d’une communauté zoophile et transformé des milliers d’animaux en nouveaux sex toys. Les chiens et les équidés sont les principales victimes.

Nous vous demandons de suivre une charte de bonne conduite afin de :

  • Supprimer volontairement et de manière pro-active les contenus zoophiles (ex. vidéos, textes, petites annonces), et fermer les sites et comptes de leurs auteurs,
  • Supprimer les contenus zoophiles des moteurs de recherche
  • Répondre aux demandes des associations de protection des animaux ou des autorités judiciaires pour supprimer sous 24h tout contenu zoophile,
  • Faciliter le travail des autorités judiciaires pour identifier les auteurs des contenus zoophiles de toutes sortes,
  • Désigner une personne physique responsable de ce travail et facilement accessible,
  • Publier une analyse annuelle des moyens utilisés et des résultats obtenus dans la lutte contre la zoophilie par votre entreprise.

Constituent des sévices de nature sexuelle envers un animal tout acte sexuel avec ou sans pénétration, de quelque nature qu’il soit, commis par une être humain sur un animal domestique ou par animal domestique sur un être humain, sans nécessaire condition de violence, contrainte, menace ou surprise.

Nous considérons que l’animal doit être protégé des prédateurs sexuels, au même titre que l’enfant, et qu’il ne donne jamais son consentement.

Sincères salutations »

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Écologie

Migration des amphibiens: la LPO appelle à ouvrir l’œil sur les routes

Voici un communiqué de la LPO rappelant que la migration des amphibiens commence bientôt et qu’il convient d’être prudent sur les routes pour ne pas contribuer au massacre qui s’annonce comme chaque année… En effet, l’humanité s’imagine seule sur Terre et que tout lui appartient, alors les routes sont partout est les crapauds, grenouilles, tritons ou salamandres doivent risquer leur vie pour se reproduire dans les zones humides (quand celles-ci n’ont pas été bétonnées par des entrepreneurs).

Une bonne nouvelle est toutefois annoncée dans ce communiqué avec une route temporairement fermée pour l’occasion en Bretagne. La LPO propose également de rejoindre une des nombreuses opérations locales destinées à aider ces animaux à traverser les routes.

Ouvrez l’œil : il arrive souvent que la faune aquatique doive traverser une route pour atteindre son site de reproduction.

Comme chaque année, crapauds, grenouilles, tritons et salamandres se préparent à quitter les forêts où ils ont passé l’hiver à l’abri du froid, terrés au fond d’un trou ou d’une mare. Durant les mois de février et mars, quelques millions d’amphibiens vont tenter de rejoindre les zones humides qui les ont vus naître pour s’y reproduire à leur tour : c’est la période de migration.

Une route semée d’embûches

C’est une étape essentielle pour assurer la prochaine génération de ces espèces, pourtant la migration devient meurtrière pour les amphibiens quand ils croisent nos routes inadaptées à leur passage. Nombre d’entre eux périssent sous les roues des voitures en tentant de traverser les voies de circulation pour rejoindre les mares et les étangs…

En l’absence de mesure pour les protéger, le déclin de ces petits organismes aquatiques pourrait provoquer un fort déséquilibre au sein des écosystèmes qu’ils occupent. En effet, les amphibiens jouent un rôle central dans la chaîne alimentaire, car ils sont à la fois proie et prédateur. Les adultes mangent des petits invertébrés (moustiques, limaces, vers, fourmis…) et entrent à leur tour dans le régime alimentaire de divers prédateurs tels que les hérons cendrés, couleuvres à collier, renards roux… Les têtards quant à eux se nourrissent d’algues durant toute leur croissance et sont chassés par de nombreux animaux aquatiques (larves de libellules, dytiques, punaises, poissons).

Des opérations de sauvetage

En attendant de trouver des solutions pérennes pour sécuriser la traversée des animaux, des mesures existent pour réduire la mortalité lors des flux migratoires. Un exemple se déroule actuellement en Bretagne, à Lamballe, dans les Côtes-d’Armor. Tous les ans, des milliers d’amphibiens traversent la route départementale 28 pour atteindre les mares des landes de La Poterie. Pour la première fois, l’axe a été fermé à la circulation pour la période couvrant la migration de la faune aquatique et une déviation contourne le site.

À la LPO nous mettons en place depuis plusieurs années des opérations de sauvetage des amphibiens un peu partout en France. Les équipes installent des barrières-pièges le long des routes pour les intercepter avant qu’ils ne traversent et les relâchent de l’autre côté afin de leur permettre de poursuivre leur migration en toute sécurité. Vous pouvez participer à ces opérations ou nous informer si vous repérez des cas de collision. Pour cela il suffit de prendre contact avec l’association locale la plus proche de chez vous. Dépêchez-vous, les amphibiens sont en route !