Catégories
Écologie

Fabien « Astérix » Roussel, chasseur de sangliers

Changer le monde, ou fantasmer le passé ?

Pendant près d’un demi-siècle, après la Seconde Guerre mondiale, le PCF a eu une portée immense en France, tant numériquement que politiquement. Sa base populaire et son assise dans le pays étaient gigantesques : pourtant il n’a jamais été en mesure ne serait-ce que de bousculer le régime. Le plus grand échec du PCF a d’ailleurs été son opposition à la vague de grèves et contestations en mai-juin 1968. La raison est simple, elle est culturelle.

En fait, le PCF ne visait pas à changer le monde, mais simplement à le prendre tel qu’il est pour le rendre plus « juste » avec la CGT dirigeant les entreprises et quelques artistes et intellectuels parisiens dirigeant les affaires publiques. Il ne s’agit pas ici de « radicalité » plus ou moins grande, d’être plus ou moins « gauchiste », mais d’un véritable sujet de fond.

Fabien Roussel, son actuel dirigeant, est un très bon exemple de ce problème, il en est même caricatural. Cela avait déjà été évoqué ici récemment avec sa sortie ironique beauf sur la « libération » des poulets. C’est encore plus flagrant avec deux exemples tout récents, qui vont ensemble.

Sur France info le 18 octobre, le candidat « communiste » à la présidentielle 2022 a expliqué :

« J’en ai un peu marre de ces intellectuels condescendants qui n’arrêtent pas de nous donner des leçons sur nos pratiques, sur nos manières de faire, qui nous disent ce qu’il faut manger et comment il faut conduire ».

Sans même parler du contenu, il y a déjà que la forme est incroyablement rétrograde. Dire cela est ultra-régressif, à peine digne d’un Eric Zemmour : il faudrait donc laisser les gens vivre leur petite vie tranquille, comme avant, sans rien questionner, sans rien bousculer. Drôle de vision du monde pour un prétendu partisan de Karl Marx…

Mais le problème se pose surtout sur le fond, évidemment. Fabien Roussel répondait ici à la question des chasses dites « traditionnelles », en fait surtout particulièrement barbares. Il s’agit de pratiques de piégeage d’oiseaux qui ont été jugées illégales par le Conseil d’État (et par l’Union européenne) tellement c’est atroce, mais que le gouvernement continue quand même d’autoriser.

Ce genre de pratiques ne concerne que quelques énergumènes arriérés, qui se prétendent représentant de la ruralité mais qui ne sont en réalité qu’une minorité de furieux ennemis de la nature et des animaux. Il est évident que la société doit écraser de telles pratiques pour aller de l’avant. C’est le sens de l’Histoire, réfutant la barbarie, allant vers plus de civilisation : au 21e siècle cela signifie évidement de prendre en compte les animaux.

Mais cela, Fabien Roussel en est incapable, car il ne veut pas du 21e siècle, simplement d’un 20e siècle fantasmé. C’est exactement comme Eric Zemmour.

Le pire, c’est que Fabien Roussel sait très bien qu’au fond sa position sur les chasses « traditionnelles » est intenable. Alors il convoque un matérialisme historique passé à la moulinette beauf pour assumer qu’il ne veuille rien changer :

« Il y a un sens de l’histoire qui fait que petit à petit, ces pratiques vont disparaître naturellement, et donc il faut laisser faire la vie »

Cela est évidemment faux. Le vieux monde ne s’effondrera jamais de lui-même si la société ne se soulève pas contre lui ! C’est cela que les communistes nomment révolution… Apparemment, il n’est pas au courant. Et surtout, en l’occurrence, il s’agit effectivement de laisser faire la vie quand on est de Gauche, et donc ne pas laisser faire en France des massacres organisés d’oiseaux comme simples « loisirs ».

Fabien Roussel n’est pas du bon côté dans cette histoire, car il est un partisan de la chasse et des chasseurs. Selon lui, les chasseurs seraient mêmes « essentiels à la préservation de notre environnement » ! Il connaît en effet par cœur toute la propagande du lobby de la chasse et récite leurs arguments, avec le fameux sujet des sangliers :

« Je sais que chez moi, il y a une surpopulation de sangliers et donc tous les ans, c’est la préfecture qui fait appel aux chasseurs pour réguler cette surpopulation de sangliers ».

N’importe qui connaissant les campagnes françaises sait que c’est là un gros mensonge. Déjà car les chasseurs nourrissent les sangliers et en lâchent eux-même dans la nature pour préserver leur loisir. Mais surtout, il ne faut pas se moquer du monde : un pays comme la France aurait déjà liquidé depuis longtemps les sangliers s’ils représentaient un « problème », comme cela a été fait avec le loup. Le capitalisme sait très bien massacrer la nature quand il a besoin.

Le « problème » des sangliers est surtout celui de l’étalement urbain. A un moment donné, à force de construire partout, forcément qu’il y a des sangliers pour « oser » s’aventurer dans des emprises humaines. Alors il y a ensuite les chasseurs pour dire « voilà regardez, nous sommes utiles, notre loisir sert à vous protéger des sangliers ».

La chasse aux sangliers, voilà en tous cas l’horizon de Fabien Roussel… ce grand fan d’Astérix et Obélix, comme le montre cette publication du 21 octobre avec une photo prise dans les locaux du siège du PCF à Paris avec le nouvel épisode de la BD.

Même les gens de droite sont pourtant lassé par Astérix et Obélix, à en croire le Figaro qui trouve ce 39e épisode très ennuyant. Mais Fabien Roussel, lui, adore, et prétend qu’il s’agit là de la culture populaire ! Quelle ringardise, quel populisme, et surtout : quelle arriération culturelle !

Fabien Roussel a tout faux quand il s’affirme « gaulois réfractaire », car c’est tout l’inverse de ce que la Gauche doit viser. Ce qu’il faut, ce n’est pas un village isolé et replié sur lui-même, à la Eric Zemmour. Ce qu’il faut viser, c’est une nouvelle Rome avec sa perspective universelle et sa volonté de civilisation.

Le futur, ce n’est pas la vieille Gaule, c’est une nouvelle Rome sociale, avec la classe ouvrière au pouvoir, avec les femmes aux cœur des décisions, avec la culture au centre de la vie des gens, avec la nature chevillée au corps et l’avenir de la planète Terre comme horizon principal, avec le véganisme d’ailleurs comme exemple de solution pour changer les gens de l’intérieur et changer enfin le sort des animaux.

Le futur se construit dans le débat démocratique populaire et la Gauche historique comme moteur des idées et de la culture, pas avec Astérix, Obélix et autres nostalgies d’un passé idéalisé, que ce soit avec les « ZAD » ou avec Eric Zemmour. Le seul romantisme doit être celui de l’avenir!

Catégories
Écologie Planète et animaux

L’appel du collectif SOS forêt France

Voici un appel qu’il faut soutenir.

À l’initiative du collectif SOS forêt France et soutenue par pas moins de 50 associations (dont l’Aspas et la LPO), cet appel pose une question tout à fait pertinente, celle de la façon dont nous considérons nos forêts et les arbres qui y vivent.

L’appel parle de forêt vivante, il voit les choses de manière globale, la forêt est vivante comme la terre est vivante. C’est une vision a l’opposé de l’anthropocentrisme , voyant la terre en tant que Biosphère. C’est conforme à la sensibilité écologiste qu’il faut avoir à notre époque !

Le lien de l’appel ici : https://sosforetfrance.org/index.php/le-texte-de-lappel-pour-des-foret-vivantes/

Voici la reproduction du texte :

« Les forêts sont riches, diverses, complexes, bref : vivantes. Mais l’industrie aimerait les transformer en monocultures d’arbres bien alignés, faciles à récolter, maîtrisés. Le gouvernement ne s’y oppose pas, il assume : « une forêt, ça se cultive, ça s’exploite ». Pendant ce temps, loin des ministères, la résistance s’organise. Partout en France, des hommes et des femmes, des collectifs et des associations s’activent, inventent des alternatives et défendent les forêts. Le temps est venu d’unir ces forces, pour faire front commun contre l’industrialisation des forêts !

Les forêts sont devenues un champ de bataille en proie aux machines et à l’appétit insatiable des industriels

Partout, dans nos communes, départements et régions de France, nous voyons notre bien commun se faire malmener, les coupes rases et les monocultures se multiplier. C’est un fait palpable que nous éprouvons au quotidien, une violence que nous ressentons dans notre chair. Le productivisme gagne nos massifs forestiers et plie le vivant aux règles du marché.

Des paysages séculaires sont dévastés parfois en quelques heures…

Les arbres sont moissonnés comme du blé. Partout, les forêts sont vues comme un gisement inépuisable que l’industrie est appelée à exploiter et le bois comme un simple matériaux à transformer

Depuis cinq ans, l’action du gouvernement est déplorable. Alors que la Convention citoyenne pour le climat avait émis des propositions ambitieuses pour les forêts, l’Exécutif a tout fait pour s’y opposer, en amoindrir la portée et les vider de leur substance.

Quant au plan de relance, il a capitulé devant les lobbies des planteurs d’arbres sans aucune contrepartie environnementale sérieuse. Tout au long du quinquennat, il n’a cessé de démanteler le service public.

Plus de 1 000 postes de travail ont été supprimés à l’Office national des forêts depuis 2017. 475 postes supplémentaires pourraient disparaître au cours des cinq prochaines années.

Au sommet de l’État, tout est verrouillé. Les solutions ne viendront pas d’en haut. Seule une pression, à la base, sur le terrain, pourra les faire plier. Dans les couloirs feutrés des ministères, les industriels déploient leur stratégie à coup de bulldozers.

Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, s’en fait le porte-voix. Dans une lettre adressée à la Commission européenne, il s’est attristé de voir « les forêts réduites à des considérations environnementales en ne tenant pas compte des aspects socio-économiques ».

A l’Assemblée nationale, il a affirmé qu’ « une forêt, ça se cultive, ça s’exploite ». Le gouvernement veut accroître les prélèvements en forêt de 70 % d’ici 2050 et passer d’environ 60 millions de mètres cubes de bois récoltés par an à plus d’une centaine de million. Nous savons ce que cela implique : une exploitation toujours plus accrue des forêts et une intensification des coupes-rases.

Nous ne voulons pas être les spectateurs passifs de la destruction en cours

Il n’y a aucune fatalité à la situation actuelle et il ne tient qu’à nous d’en inverser la tendance. Un grand mouvement populaire est en train de naître autour de la défense des arbres.

Après avoir été dépossédé.e.s de tout un pan du territoire national, des habitant.e.s, des citoyen.ne.s, des associations, des forestier.e.s ont décidé de se le réapproprier. Nous refusons que les  forêts subissent à leur tour la logique industrielle qui a ravagé et ravage encore  l’agriculture, qui détruit des métiers et des savoir-faire reconnus et appauvrit la biodiversité.

Partout, localement, des résistances sont déjà à l’œuvre. Des alternatives éclosent, des alliances naissent.

D’autres imaginaires s’inventent. Ici, on achète des forêts pour les gérer de manière soutenable ou les laisser en libre évolution. Là, on développe des circuits courts de la grume à la poutre. Là-bas, on s’oppose à un projet de méga-scierie.

Des associations s’engagent pour faire bouger la loi, des forestiers parviennent à s’extraire de pratiques sylvicoles qu’ils savent nocives pour se tourner vers une sylviculture douce, des habitant.e.s créent des vigies citoyennes. Des personnels de l’ONF se mettent aussi en grève. Nos luttes sont multiples. Nos actions s’enrichissent mutuellement.

Elles font bruisser le monde que nous souhaitons voir advenir. Elles lui donnent corps.

Mais ce n’est pas suffisant. Pour gagner, nous devons passer à un cran supérieur, tisser la toile d’un récit commun, constituer un front. Tout porte à croire que c’est maintenant ou jamais. Nos forêts sont à la croisée des chemins.

Nous appelons à une année de mobilisation pour les forêts françaises. La question des forêts ne concerne pas seulement l’autre bout de la planète l’Amazonie, la Sibérie ou l’Ouest Canadien qui sont touchés par les grands feux ou la déforestation.

Elle se joue ici sur nos territoires, en bas de chez nous. Ici aussi, les conséquences du réchauffement climatique se font sentir, les sécheresses représentent une menace devenue réalité, les forêts dépérissent et la vision extractiviste continue de se propager. Ici aussi, les indicateurs sont dans le rouge. L’horizon se couvre. Il y a urgence à agir.

Nous appelons chaque collectif et association engagés dans les forêts à participer à une campagne nationale contre leur industrialisation.

Celle-ci se déroulera au cours des trois prochaines saisons, en trois temps. C’est une première étape, le début d’une lente montée de sève ! »

Catégories
Écologie

Communiqué de France Nature Environnement sur la pollution lumineuse

Le constat dramatique d’une situation affligeante.

Voici le communiqué de l’association, qui aborde un thème essentiel, qui à lui seul témoigne bien du changement complet d’orientation que l’humanité doit assumer.

web_CP20211008-Le-jour-sans-fin-pres-de-1600-eclairages-illegaux-recenses

Catégories
Écologie

Le dossier complet des «marches des terres» contre l’urbanisation en Île-de-France

L’écologie est forcément une question globale, avec en premier lieu le réchauffement climatique et les émissions mondiales de CO2. Mais c’est aussi une question se posant chaque jour sous nos yeux partout en France, avec l’étalement urbain.

Zones humides, terres agricoles, prairies, forêts, friches urbaines : au 21e siècle le capitalisme est toujours en expansion, il ne cesse jamais de s’étaler en bitumant le pays. L’Île-de-France est particulièrement concernée par l’étalement urbain, cette folie morbide, comme si la région parisienne n’était pas déjà un monstre contre-nature.

Alors c’est un véritable crève-cœur de constater la faiblesse des « marches des terres » ayant eu lieu ce samedi 9 octobre 2021. Depuis le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest de la région, quatre départs de marches étaient organisés pour converger à Paris ; les marches n’ont rassemblé que quelques centaines de personnes.

Où sont ces soit-disant « jeunes pour le climat » dont les médias se gargarisaient il n’y a pas si longtemps ? Pourquoi les jeunes franciliens ne sont pas terrifiés et révoltés par l’avenir qui leur est dessiné ? Les « marches des terres » ne font peut-être pas rêver dans leur forme et par la perspective qu’elles proposent. Mais on ne pourra pas leur reprocher par contre de ne pas être concrètement attaché à leur sujet.

En l’occurrence, il y a un vrai travail de fond qui est mené, et la documentation proposée par le collectif d’associations au sujet de l’artificialisation des sols en Île-de-France est très dense et minutieuse. C’est, pour le dire autrement, tout l’inverse de l’immédiateté consommatrice et superficielle d’Instagram ou Tiktok. Mais c’est de ce genre de document dont on a pourtant besoin pour la nécessaire réflexion afin de mener correctement la bataille pour l’écologie.

Le document est disponible sur le site du collectif à cette adresse : les-marches-des-terres.com


Le voici également ci dessous (faire apparaître les boutons de navigation pour changer de page) :

2021-10-09-dossier-de-presse-Marches-des-Terres

Catégories
Écologie

Le problème du VTT dans les Vosges

La tendance est partout et tout le temps à l’écocide.

Le VTT est une pratique particulièrement impactante pour les espaces naturels et les sentiers de randonnée. De grosses roues cramponnées, à vive allure, par centaines, cela forcément creuse la terre, déchire les racines, dérange les animaux. C’est quelque-chose de connu de longue date par les randonneurs et les gens véritablement tournés vers la nature.

Dans la plupart des cas, le VTT n’a rien d’un loisir écologique mais relève de la consommation tout ce qu’il y a de plus libérale et individualiste, voire beauf. Surtout depuis la généralisation des « vélos » à assistance électrique. Et comme nous vivons une époque où c’est la fuite en avant dans la consommation, avec le capitalisme se généralisant 24 heure 24 et jusque dans les moindres interstices de la vie quotidienne, alors forcément tout cela prend de l’ampleur. C’est ce qui se passe actuellement dans les Vosges, où les tensions sont de plus en plus vives à ce sujet.

Un fait récent a attisé le feu : un jeune homme a été gravement blessé à VTT en raison d’un piège. Il s’agissait d’une planche cloutée cachée sous des feuilles. Ce sont les écologistes locaux qui sont directement accusés, car ils mènent actuellement une campagne contre les pratiques invasives des VTTistes et une pétition est en cours. Le peloton de gendarmerie de montagne du Haut-Rhin se scandalise et considère qu’une « ligne rouge a été franchie », car il est déjà constaté depuis quelques temps aussi la pose de barbelés anti-VTT.

L’association SOS Massif des Vosges, directement mise en cause, se défend bien sûr de tout acte criminel, et elle condamne fermement la mise en danger de la vie d’autrui. Pour autant, elle a beaucoup de choses à dire à ce sujet, car la colère est grande. Voici un extrait récent, où ce qui est dit est très pertinent :

« Que recherche le pratiquant de VTT enduro, tout terrain ?

La vitesse, l’adrénaline, la prise de risque, toutes choses, n’est-ce-pas, qui caractérisent l’amoureux de la nature, du silence et de la quiétude !

Le développement de ces sports en pleine nature sur les pentes escarpées du massif vosgien est la garantie de profits immenses des marchands, et fabricants de vélos. C’est la garantie de voir se développer ce marché, bien au delà des VTT enduro et tout terrain vers des VTT électriques, qui permettront à un public peu ou pas sportif de grimper ces mêmes sentiers sans efforts et de les descendre la main sur le frein en se prenant pour des aventuriers.

C’est demain l’ouverture déjà programmée à toutes sortes de nouveaux « produits » motorisés ou non qui envahiront les pentes forestières et les chaumes.

C’est l’envahissement de la nature par des machines et objets inutiles, consommateurs d’énergie et de ressources rares.

C’est l’industrialisation des sites dorénavant consacrés aux loisirs fabriqués artificiellement par les marchands en tous genres, avec la complicité active des offices de tourismes, des collectivités dont l’horizon se limite aux statistiques de fréquentation et au chiffre d’affaire, soutenus en cela par quelques Présidents d’associations de marcheurs en recherche de notoriété, et pour couronner le tout, avec le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges comme caution.

Parc qui semble trahir bien souvent la charte qui devrait encadrer son action.

C’est également la garantie d’une dégradation accélérée des sols forestiers, les pratiquants de VTT enduro s’écartant systématiquement des pistes même lorsque celles-ci sont spécialement aménagées à leur intention.

C’est plus drôle et plus « fun » de couper les virages et de s’élancer en hors pistes. Nous tenons à disposition des vidéos tournées par les pratiquants eux-mêmes. »

Voilà la réalité de ce genre de loisir pseudo-sportif, et en fait surtout ultra-consommateur de la « nature ». Les régions montagneuses paient déjà depuis des dizaines d’années le prix de ce genre de pratiques poussées à fond par le capitalisme consommateur d’espaces, de « paysages », et de « sensations ». Mais à notre époque, cela prend une ampleur fulgurante.

Comme le dit très bien Stéphane Giraud, le directeur d’Alsace Nature (membre du réseau France nature environnement) :

« Le modèle économique actuel, qui privilégie le développement d’un tourisme de masse, risque de transformer le massif en un immense parc d’attraction. »

On ne peut rester indifférent face à un tel phénomène qui relève de la tendance à l’écocide. C’est un enjeu majeur de notre époque, et la Gauche doit s’en saisir à bras le corps. Et l’un des aspects essentiels, c’est la situation des animaux sauvages. Il est absolument flagrant que l’humanité vivant dans le capitalisme mène une agression généralisée de tout ce qui est naturel.

En ce sens, le développement des VTT est une sorte de conquête de l’Ouest convergeant à la bétonnisation du monde. Et le pire c’est que pour fuir le béton que la pratique du VTT se développe, alors que c’est une réponse qui est totalement intégrée à la philosophie du béton elle-même.

Cela indique bien que sans reconnaissance de la question animale, on est forcément pris au piège. La reconnaissance des animaux sauvages, de leur existence naturelle, de la Nature elle-même d’ailleurs, est un préalable à toute considération qui ne soit pas aliénée par le capitalisme conquérant et destructeur.

Catégories
Écologie

Le Sénat détricote la proposition de loi sur la maltraitance animale

La société française ne peut faire que semblant de changer les choses pour les animaux.

Le Sénat, c’est un peu la voix de la « vieille France », car en pratique c’est le parlement des notables élus locaux, où les forces traditionnelles sont toujours majoritaires. Il n’est donc pas étonnant que sur un sujet aussi actuel et brûlant que la question animale, il ait joué son rôle réactionnaire.

En l’espèce, il y avait une proposition de loi sur la maltraitance animale, votée par l’Assemblée nationale (c’est-à-dire les députés) avec comme mesure phare la fermeture d’ici à 2024 des animaleries. C’est un peu la moindre des choses, car ces lieux sont une barbarie : des animaux isus d’élevages visant le profit (voire de traffics), mal sevrés, stressés, mis en vitrine comme des peluches, puis des achats compulsifs conduisant à une absence de responsabilité et d’engagement réel vis-à-vis des animaux.

Bien souvent, ces animaux finissent délaissés, prisonniers d’une maison ou d’une cage, et dans le pire des cas, ils sont lâchement abandonnés.

La période du confinement a été de ce point de vue une catastrophe. Cet été 2021, la SPA dite de Paris, qui n’est pas le seul réseau de refuges, loin de là, a annoncé avoir recueilli 17 000 animaux. C’est abominable. Mais cela n’empêche pas le Sénat donc, de réviser la proposition de loi en préférant défendre le commerce des animaux, en s’opposant à l’interdiction de la vente d’animaux de compagnie en animalerie.

Le rapporteur LR de la proposition de loi, Anne Chain-Larché, a eu des mots très provocateurs pour dénigrer la protection animale (qui est résumée ici à la seule SPA, preuve qu’elle n’y connaît rien) :

« Nous entendons bien dans chacun de ces amendements la voix de la SPA. Mais je considère que la SPA n’a pas le monopole de la bientraitance. »

C’est que tout cela est bien trop lourd à porter pour une société française refusant de regarder les animaux dans les yeux, s’obstinant à penser qu’ils ne sont que des meubles un peu particuliers.

Quelques sénateurs de gauche ou dit écologistes ont bien sûr exprimé leur opposition, en rappelant quelques vérités.

Mais tout cela ne mène pas bien loin, car il n’y a aucune perspective nouvelle et concrète visant à changer réellement le rapport aux animaux dans notre société. Il ne s’agit pas de faire confiance aux « éleveurs » plutôt qu’aux animaleries-magasins, il faut toute une révolution des mentalités pour que change réellement le sort des animaux.

Cela, pour le vouloir, il faut avoir la culture de la rupture avec un monde superficiel, un monde cynique, un monde du paraître, un monde où l’insensibilité a une grande part. C’est la culture de la Gauche historique.

Le débat parlementaire sur la maltraitance animale n’a d’ailleurs de toute façon pas mené de manière démocratique : il faudrait d’abord à la base une véritable expression de l’opinion public à ce sujet.

Mais pour cela, il faudrait bien sûr qu’il existe une réflexion publique, ce qui n’est pas du tout le cas, loin de là. La France s’imagine un grand pays d’universalité, de culture et de progrès social, mais il a surtout une population à la foi ultra libérale et aux mentalités ringardes dans le rapport à la vie quotidienne.

D’où une situation où rien n’avance pour les animaux, à part en apparence. Et encore, pour les animaux en liberté, il n’y a même pas d’apparence de changement. C’est une catastrophe et il faut changer tout cela, absolument, résolument.

Catégories
Écologie

« Morts, violences et abus liés à la chasse: plus jamais ça! »

Le collectif Un jour Un chasseur mène un travail démocratique de fond sur un sujet de première importance.

La vie dans les campagnes l’automne et l’hiver est profondément abîmée par la chasse. Il ne s’agit pas ici que des animaux, persécutés et assassinés en masse pour le loisir de quelques-uns, mais aussi des habitants et des promeneurs.

Le collectif Un jour Un chasseur parle de cela avec beaucoup de justesse et de conviction, pour réclamer des droits démocratiques fondamentaux aux habitants des campagnes et aux promeneurs amoureux de la nature.

Le collectif parle juste, car ce qu’il a à dire est tout à fait concret et tristement réel : Un jour Un chasseur est né après la mort Morgan Keane, victime d’une balle de chasseur alors qu’il coupait du bois à côté de chez lui.

Depuis, la mission est de recueillir et relayer des témoignages de comportements abusifs liés à la chasse. Voici des exemples terrifiants en vidéo :

Ce n’est pas tout, car il y a également une pétition qui a été lancée récemment. Celle-ci a la particularité d’être une pétition citoyenne sur le site du Sénat : l’objectif est donc d’obtenir 100 000 signatures en six mois, pour que les parlementaires soient obligés légalement de la prendre en compte. La date butoir est le 10 mars 2022.

Voici les 5 modifications de la loi qui sont revendiquées :

  • Dimanche et mercredi sans chasse ;
  • Formation plus stricte et renforcement des règles de sécurité ;
  • Contrôle et suivi des armes de chasse et des comportements à risque ;
  • Des sanctions pénales à la hauteur des délits commis ;
  • Libération de la parole et reconnaissance des victimes de la chasse par l’État.

Naturellement, ces modifications de la loi espèrent en fin de compte une modernisation de la chasse et des chasseurs. Ce n’est pas possible (ni d’ailleurs souhaitable). La chasse est substantiellement une démarche réactionnaire de masse. Le collectif, né sur le tas, n’a ici pas un positionnement adéquat ; il est une expression immédiate d’un des aspects sombres de la chasse.

Un jour Un chasseur est présent sur Instagram, Twitter et Facebook ; pour la pétition, voici la page où se rendre sur le site du Sénat : petitions.senat.fr/initiatives/i-742

Voici le texte complet de la pétition citoyenne.

« Morts, violences et abus liés à la chasse : plus jamais ça !

Texte législatif

Le 2 décembre dernier, en plein confinement, Morgan Keane, 25 ans, a été abattu par un chasseur alors qu’il coupait du bois dans son jardin. Le tireur l’aurait “confondu” avec un sanglier. Morgan. Un prénom qui vient s’ajouter à ceux de Gaël, Annie, Mark, Samuel, Frank, Marcel, et tant d’autres.

En 20 ans, les “accidents” de chasse ont provoqué la mort de plus de 400 personnes. À ces 400 “accidents” mortels, il faut ajouter les 158 accidents par an (en moyenne) déclarés à la gendarmerie. Un chiffre qui ne signifie rien, si l’on considère que la majorité des incidents ne sont pas déclarés, et que ceux qui le sont ne font que très rarement l’objet d’une enquête.

Nous refusons d’accepter la banalisation de ces drames, que le terme “d’accident” vise à normaliser et à rendre supportables. Qu’ils provoquent la mort, des blessures physiques, ou entraînent des séquelles psychologiques, il est de notre devoir, de celui des autorités et du gouvernement de les dénoncer, de leur faire face et de ne surtout pas tolérer l’intolérable.

Le collectif Un jour un chasseur, créé à la suite de la mort de Morgan, qui collecte et relaie des témoignages de violences et d’abus liés à la chasse, exige la mise en place des mesures ci-dessous et la modification en profondeur de lois qui, de toute évidence, ne garantissent ni notre sécurité, ni notre bien-être.

I – Dimanche et mercredi sans chasse

Nous demandons l’interdiction de la chasse le dimanche et le mercredi, sur l’ensemble du territoire français et sans possibilité aucune de dérogation. L’inquiétude et l’insécurité ressenties en période de chasse par les usagers de la nature non-chasseurs est intolérable. Nous demandons un juste partage de nos campagnes.

Rappelons que nos voisins européens ont, pour la plupart, adopté au moins un jour hebdomadaire sans chasse.

Par exemple, au Royaume-Uni, la chasse est interdite le dimanche depuis 1831. Aux Pays-Bas, la chasse est également interdite le dimanche, ainsi que dans plusieurs États d’Allemagne, cantons suisses et régions espagnoles.

II – Formation plus stricte et renforcement des règles de sécurité

Le permis de chasser permettant l’acquisition et la détention d’armes de catégorie C et leurs munitions, son obtention ne peut en aucun cas être considérée comme anodine.

La formation du permis de chasser doit être revue (âge minimum, difficultés des épreuves, renouvellement du permis chaque année avec certificat médical et test psychologique).

D’autre part, les règles de sécurité sont actuellement insuffisantes.

Nous demandons un renforcement général de ces règles : instauration d’une zone de protection autour des habitations égale à la portée maximale des armes utilisées, interdiction de l’alcool à la chasse, encadrement strict des battues et amélioration de la communication à leur sujet, mise en place de contrôles fréquents par des personnes étrangères aux fédérations de chasseurs pour faire respecter les règles de sécurité et rapporter les incidents en gendarmerie.

III- Contrôle et suivi des armes de chasse et des comportements à risque

Le 11 juin dernier, une mère de famille a été abattue par son ex-compagnon sur un parking public à Monéteau. Celui-ci, titulaire d’un permis de chasse, a utilisé son arme de chasse pour perpétrer cet homicide, et était déjà connu de la justice pour violences conjugales. En avril 2018, à Aurillac, un homme qui avait effectué un séjour en hôpital psychiatrique quelques mois plus tôt, a abattu son ex-femme avec son arme de chasse.

Combien de faits divers similaires ? Combien d’homicides et de féminicides commis avec des armes de chasse par des personnes qui les détenaient de manière complètement légale ?

Nous demandons un réel contrôle et suivi des armes sur le territoire national. Étant donné la facilité d’acquisition et de détention d’armes en France via le permis de chasse, celles-ci doivent être contrôlées et leurs détenteurs suivis.

Par exemple, il existe déjà le fichier FINIADA, censé recenser les personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes. La mise à jour régulière de ce fichier, et la possibilité d’y faire inscrire une personne suite à une infraction constatée, si elles étaient respectées, pourraient permettre la diminution des incidents liés à l’utilisation d’une arme de chasse, pendant et hors actions de chasse (suicides, règlements de compte, féminicides, homicides volontaires…).

IV- Des sanctions pénales à la hauteur des délits commis

Nous remarquons, à travers les témoignages reçus par le collectif Un jour un chasseur, que les plaintes déposées par les victimes se voient généralement refusées ou classées sans suite. Les victimes doivent pouvoir porter plainte facilement pour dénoncer tout comportement abusif.

D’autre part, nous demandons des sanctions pénales systématiques en réponse à tout incident survenu lors d’une action de chasse : la possibilité du retrait immédiat du permis de chasser, l’interdiction de détenir ou d’acquérir une arme, des dédommagements et intérêts conséquents et des peines d’emprisonnement strictes et fermes.

Rappelons qu’un homicide involontaire commis par un conducteur est puni jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Ces peines peuvent être alourdies en cas de circonstances aggravantes.

Cependant, l’auteur d’un homicide involontaire d’un autre genre, dont les chasseurs, peut être sanctionné jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Dans certains cas, le tribunal peut prononcer une ou plusieurs peines complémentaires, comme l’interdiction de porter une arme soumise à autorisation pendant 5 ans au plus, la confiscation d’armes ou le retrait temporaire du permis de chasser.

Quelques questions se posent. En quoi est-ce moins condamnable d’abattre quelqu’un dans son jardin que de le tuer sur la route ? Comment se fait-il que le permis de chasser ne soit pas retiré à vie à l’auteur d’un homicide involontaire ? Ces lois traduisent encore une fois la banalisation de la mort par arme à feu, une banalisation inacceptable dans notre pays, au 21ème siècle.

V- Libération de la parole et reconnaissance des victimes de la chasse par l’État

Il est primordial et nécessaire de laisser un espace d’expression aux victimes et/ou proches des victimes des chasseurs. Tous les parents, les enfants, conjoints et amis des victimes mortelles de la chasse sont aussi des victimes collatérales qui doivent continuer à vivre avec le traumatisme d’une mort violente et injuste, à laquelle ils ont parfois assisté.

Nous demandons une reconnaissance officielle et publique des victimes de la chasse par l’État ainsi que la mise en place systématique d’un soutien psychologique et financier. »

Catégories
Écologie

Pétition contre les pollutions sonores et atmosphériques des scooters et motos

Une pétition initiée par le collectif « Ras le scoot« .

Le lien pour signer : mesopinions.com

Voici le texte de la pétition :

« M. Macron, Stop au vacarme des motos

Le 11 août 2021, nous fûmes nombreux à nous réjouir d’apprendre la mise en place du contrôle technique pour les scooters et motos. Et tous très déçus d’apprendre le lendemain que vous, Président de la République, annuliez cette décision, sous prétexte de ne pas embêter les français. 

En ville ou à la campagne, chacun constate que les deux roues motorisés font beaucoup plus de bruit que les voitures. Les motos et scooters sont la deuxième cause de nuisance sonore citée par les Franciliens. Selon BruitParif, une moto débridée peut réveiller à elle seule dix mille riverains en traversant Paris. En vallée de Chevreuse, dans les Vosges, en Provence, les élus et les habitants se mobilisent contre le vacarme des motards qui prennent les petites routes pour un circuit, dégradant la qualité de vie des habitants. Une récente étude[1] chiffre à 156 milliards d’euros par an le coût social du bruit. Car la lutte contre le bruit est un enjeu de santé publique.

D’autre part, plusieurs études[2] ont démontré que les véhicules deux roues motorisés polluent beaucoup plus que les voitures à essence : 2 à 15 fois plus d’oxydes d’azote (NOX), 3 à 20 fois plus de monoxyde de carbone (CO) et 15 à 1 000 fois plus d’hydro­carbures (HC). Des émissions de polluants qui ont de sérieux impacts sanitaires.

Il existe des normes de bruit et de pollution atmosphérique. Constatant les pollutions sonores et atmosphériques excessives et sachant que de nombreux motards modifient leur échappement pour faire encore plus de bruit, il est incompréhensible que vous exemptiez ces véhicules du contrôle de conformité que constitue le contrôle technique. De plus, ce contrôle est prévu par une directive européenne de 2014, comment comprendre que la France – qui assurera la présidence du Conseil européen au premier semestre 2022 – décide de ne pas appliquer la législation européenne ?

Ainsi, Monsieur le Président de la République, nous demandons d’agir pour réduire les pollutions sonores et atmosphériques occasionnées par les scooters et motos :

1 En instaurant le contrôle technique pour tous les deux-roues motorisés thermiques (y compris cyclomoteurs) au 1er janvier 2023

2 En révisant les normes et modalités d’homologation des deux-roues motorisés pour limiter l’émission sonore réelle à 68 dB (comme les voitures – cible 2024)

3 En accélérant le déploiement de radars anti-bruit fixes pour contrôler et verbaliser les nuisances sonores des véhicules

4 En augmentant les moyens permettant aux forces de l’ordre de procéder à des contrôles aléatoires portant sur la conformité des véhicules deux roues motorisés ; mener des campagnes de contrôle régulières

5 En créant un observatoire des nuisances sonores pour surveiller ces nuisances et proposer des solutions adaptées à chaque environnement pour les réduire.

Après la signature, n’hésitez pas à compléter votre profil avec vos noms et prénoms afin de donner plus de poids à la pétition!

Vous pouvez adhérer à l’association RasLeScoot en suivant ce lien : https://www.helloasso.com/associations/raslescoot/adhesions/adhesion-individuelle

[1] Source : Le coût social du bruit, étude Ademe/Conseil national du bruit, 2021

[2] Source : D Pillot, Analyse des émissions de 2 roues et quadricycles motorisés, Ifsttar-Ademe, 2017 et ICCT, Emissions polluantes provenant de cyclomoteurs, motocycles et autres véhicules de catégorie L à Paris, fiche d’information du TRUE (the real urban emissions initiative), 2019, 2 p »

Catégories
Écologie

Balles de tennis, peinture, croquettes, familles d’accueil, couvertures, peluches… les refuges ont besoin de vous

Les refuges dressent des listes de besoins, à chacun d’œuvrer.

Balles de tennis, peinture, croquettes, familles d’accueil, couvertures, peluches, climatiseurs, torchons, corbeilles, polaires, bricoleurs, plombiers, électriciens… Les refuges et les associations pour animaux en général ont toujours des soucis matériels.

Il faut donc savoir répondre aux besoins et organiser les aides de manière prolongée, en structurant des réseaux de soutiens. Même quelques heures comptent, tout comme le moindre euro joue un rôle.

On trouve une liste actualisée des demandes sur cette page : secondechance.org/petites-annonces, mais à chacun d’être en contact avec les refuges et associations dans son entourage, en veillant à ne jamais faire perdre du temps et de l’énergie à des gens plein d’abnégation en permanence sur la brèche!

Catégories
Écologie

La SPA annonce un record d’abandons d’animaux pour l’été 2021

La même tendance est vue par l’ensemble des associations et refuges.

La Société Protectrice des Animaux (dite de Paris) a publié un communiqué faisant le bilan d’un été 2021 qui a été dramatique pour toutes les associations et les refuges. Tous les journaux locaux, inlassablement, ont publié des interview de responsables d’associations constatant une véritable catastrophe.

Celle-ci est clairement due au confinement, à des achats compulsifs qui sont suivis par la suite d’abandons barbares dans un grand déni de toute responsabilité. C’est un aspect essentiel de la crise morale et matérielle que nous connaissons.

« TRISTE RECORD D’ABANDONS POUR L’ÉTÉ 2021 : STOPPONS L’HÉMORRAGIE

Les 700 salariés et 4 000 bénévoles de la Société Protectrice des Animaux (SPA) ont œuvré sans relâche tout l’été pour faire face à une vague d’abandons sans précédent. 

16 894 animaux ont été recueillis entre le 1er mai et le 31 août dans les refuges de l’association, un nombre historiquement à son plus haut niveau pour une période estivale, soit une augmentation de 7 % par rapport au dernier record de 2019. 

CE SONT LES NOUVEAUX ANIMAUX DE COMPAGNIE (NAC’S) ET LES CHATS QUI PAYENT LE PLUS LOURD TRIBUT

850 NAC’s, trop facilement achetés en animalerie ou sur internet, ont été abandonnés depuis mai. C’est une augmentation très inquiétante de 82 % par rapport à 2019. 

Les chats sont également victimes du business non régulé de « l’animal objet », mais aussi un cruel manque de stérilisation et d’identification de cette espèce. 11 669 chats ont été recueillis cet été, soit une augmentation de 19 % par rapport à 2019. Les chatons recueillis et sauvés sont, à eux-seuls, en augmentation de 30 % par rapport à 2019. 

Grisou, star de notre film d’animation #VeryCatTrip est le symbole de ces abandons. Nos amis félins souffrent d’idées reçues, de clichés qui justifient trop souvent des lâches abandons : un chat ne s’attache pas à son maître, un chat abandonné se débrouille très bien tout seul … Autant de « raisons » qui poussent certains maîtres à abandonner leurs chats.

LES CHIENS, RESPONSABILISATION ET IMPACT DE L’IDENTIFICATION.

Concernant les chiens, si l’été 2020 marqué par le COVID, avait engendré une baisse importante d’abandons directs en refuge, cet été marque un retour malheureux au niveau des années précédentes avec un total de 4 360 chiens recueillis dont plus de 2 000 abandonnés directement à la SPA. 

On enregistre cependant une baisse significative et continue des chiens issus des fourrières. L’identification entraine la responsabilisation des propriétaires et incarne bien un des meilleurs remparts à l’abandon sauvage. 

LA SPA A SAUVÉ 856 ANIMAUX DE LA MALTRAITANCE

Viennent s’ajouter à ce bilan vertigineux, les sauvetages d’animaux menés aux côtés des autorités judiciaires. Ces interventions font suite à des enquêtes de maltraitance ou négligence. Cet été, ce sont 856 animaux qui ont pu être sauvés et recueillis au sein des refuges de la SPA, soit 5 fois plus qu’en 2019.

VOTE DE LA PROPOSITION DE LOI SUR LA PROTECTION ANIMALE AU SÉNAT : UN NOUVEAU REMPART POUR ÉVITER UN NOUVEL ÉTÉ TRAGIQUE.

La fin du mois de septembre marquera la première lecture devant le Sénat de la proposition de loi sur la maltraitance animale. La SPA rappelle que le sauvetage de tous les animaux abandonnés sur notre territoire est réalisé également par des associations locales indépendantes, souvent sans refuge, qui sont essentielles au travail quotidien de protection des animaux en France. 

La SPA se joint à l’ensemble des associations françaises de protection animale pour demander le retrait de l’article 3 bis* qui interdirait aux petites associations sans refuge de recueillir et donc de sauver des animaux.

Enfin, deux nouveaux articles de cette proposition de loi visent à interdire la vente d’animaux en animalerie et à mieux encadrer les ventes et cessions sur internet en les réservant aux seuls professionnels éleveurs. Il est primordial et essentiel, que les sénateurs valident ces deux nouvelles dispositions, fondamentales pour stopper le business de « l’animal objet » dont les effets pervers se mesurent tristement à la lecture du bilan de l’été 2021.

*L’article 3 bis indique que les refuges seront les seuls à pouvoir faire appel aux familles d’accueil et de ce fait les associations n’ayant pas de structure « refuge », ne pourront plus recueillir d’animaux« 

Catégories
Écologie

Adidas et l’Ajax Amsterdam mettent des oiseaux en cage

Il ne suffit pas d’avoir l’air moderne, il faut l’être vraiment.

Depuis 20 ans, la marque Adidas est l’équipementier de l’Ajax, le fameux club de football d’Amsterdam. Cette saison, il a été décidé de marquer le coup en proposant un maillot dédié à Bob Marley.

C’est plutôt bien vu a priori, d’autant plus que cela ne tombe pas du ciel puisqu’il y a toute une tradition (bien que récente) derrière ce choix. Un très grand soin a donc été apporté à la réalisation d’un clip de promotion. C’est aérien, c’est moderne, cela donne envie… Mais le clip se finit sur l’image de trois oiseaux en cage, ce qui gâche littéralement tout.

Mettre des oiseaux dans une cage, c’est ni plus ni moins que de la maltraitance animale. C’est une véritable torture et on se demande pourquoi en 2021 cela n’est pas strictement interdit. D’autant plus dans un clip de promotion commercial se voulant moderne, avec des valeurs censées être positives, universelles, etc.

Il faut rappeler ici que l’Ajax Amsterdam est un club de football à l’identité très forte, tant de part son jeu que par l’attitude de ses supporters. Ils sont connus pour mettre en avant une identité juive et cosmopolite-urbaine, directement liée au traumatisme de l’holocauste. Une partie importante des habitants de la ville étaient juifs et ont été exterminés par les nazis.

Aujourd’hui encore, les supporters ultra de l’Ajax se surnomment eux-mêmes « joden » (juifs) et mettent en avant des symboles liés au judaïsme, alors qu’au contraire des hooligans d’autre clubs assument un antisémitisme provocateur des plus abjects, jusqu’à imiter le bruit de chambres à gaz…

Ce n’est donc pas pour rien que les supporters du club se sont finalement trouvé une affection collective pour Bob Marley et sa chanson « Three little birds », qui est un hymne universel et pacifiste bien connu (avec son fameux refrain « Don’t worry about a thing, ‘Cause every little thing gonna be all right »).

Cela part d’une anecdote en 2008 lors d’un match amical à l’extérieur contre le Cardiff City FC aux Pays de Galles. Le DJ gallois Ali Yassine avait pour mission de faire patienter les supporters ajacides et il a joué cette fameuse chanson, qui fut immédiatement reprise en cœur.

Plus tard, il expliquera :

« J’avais l’habitude de jouer de la guitare dans un groupe de reggae et j’ai toujours trouvé que l’Ajax était un beau club. L’une des raisons [au fait d’avoir joué « three little birds »] est l’amour qu’Amsterdam a pour le reggae, mais aussi à cause du football total. Une fois que j’ai su que nous jouerions un match amical contre l’Ajax, j’ai décidé de jouer du reggae autant que possible. »

Depuis, la chanson est jouée à la mi-temps des matchs à la Johan Cruyff Arena, le stade de l’Ajax. Il y a même eu en 2018 un fils de l’artiste jamaïcain, Ky-Mani Marley, qui est venu chanter avec tout le stade lors d’un match.

On notera également que Robert Nesta Marley était lui-même un grand amateur de football. Par exemple, à l’occasion d’un concert à Nantes en 1980, il était venu rencontrer les joueurs du FC Nantes à l’entraînement, le club étant à l’époque très réputé.

Tout cela pour dire que l’Ajax d’Amsterdam et la marque Adidas passent ici vraiment à côté de quelque chose en mettant trois oiseaux en cage dans le clip. Cela n’a d’ailleurs aucun rapport avec la chanson, qui parlent de trois oiseaux volant à la fenêtre le matin pour chanter un message positif. Il ne s’agit évidemment pas d’oiseaux en cage.

Les anecdotes sont d’ailleurs nombreuses à ce sujet. Certains prétendent que Bob Marley avait l’habitude de voir trois canaris se poser et chanter à la fenêtre de sa maison à Hope Road. D’autres disent que c’est une référence à I Threes, (« je suis trois »), un groupe féminin (dont la femme de Bob Marley) qui chantait les chœurs de ses premières chansons. D’autres encore prétendent qu’il s’agit d’une référence religieuse avec le soleil levant représentant Dieu et les trois oiseaux représentant la Sainte trinité (le père, le fils et le saint esprit).

On peut également regarder le clip original de la chanson, qui montre un loup voulant manger un cochon, mais qui finalement devient ami avec lui, alors que trois oiseaux, bien évidement libres, viennent chanter à plusieurs reprises.

À aucun moment il n’est donc question d’oiseaux en cage ; le clip promotionnel d’Adidas et de l’Ajax est ici une très grosse erreur, en plus d’être une faute morale vis à vis des animaux. C’est une faute d’autant plus absurde que cela ne colle pas avec le dessin sur le maillot, très bien vu, où l’ont voit justement trois oiseaux posés sur chacun des trois « x » représentatifs d’Amsterdam.

À notre époque, la question animale est absolument incontournable. On ne peut plus mettre les animaux de côté si l’on a une vocation pacifiste, universaliste, positive. Voir trois oiseaux dans une cage lors d’un hommage à Bob Marley est donc aussi cruel que ringard. C’est en dehors du temps. Et c’est un symbole de toute la limite que le capitalisme impose aux avancées historiques nécessaires.

Catégories
Écologie

L’Union Européenne et la restriction d’usage de certains antibiotiques vétérinaires à l’usage humain

La mesure vise les élevages mais également, par la bande, les vétérinaires.

C’est un problème récurrent et bien connu dans la question des soins pour animaux. Les antibiotiques sont en effet trop employés par les humains et ils sont moins efficaces, ce qui aboutit à des tentatives de freiner leur emploi. Le souci c’est qu’à chaque fois, l’emploi de ces mêmes antibiotiques pour les animaux dits de compagnie est oublié. On se retrouve alors dans une situation intenable.

Une nouvelle réglementation européenne arrivant possiblement, l’Union Professionnelle Vétérinaire de Belgique intervient en appelant à prendre leur situation en compte (il n’y a pas de réactions en France encore).

On notera ici deux choses au passage : d’abord, l’emploi d’antibiotiques ou de divers produits pharmaceutiques par les élevages existe également de manière inofficielle (ou, si l’on veut, de manière illégale). Les réglementations peuvent dire ce qu’elles veulent, sans contrôle cela peut être contourné surtout dans des milieux hypercapitalistiques comme les élevages. Ensuite, les vétérinaires relèvent eux-mêmes de plus en plus de groupes monopolistiques (voir à ce sujet le constat sur l’Atlas des vétérinaires en 2020). Leur positionnement est ainsi à prendre avec méfiance.

Pétition contre la restriction d’usage de certains Antibiotiques vétérinaires à l’usage humain

Attention à tous les propriétaires d’animaux :  L’UE veut une interdiction radicale des antibiotiques pour les animaux – un vrai danger pour nos animaux !

Le (nouveau) règlement européen sur les médicaments vétérinaires 2019/6 a été adopté il y a deux ans. La Commission européenne, les États membres et le Parlement européen doivent désormais déterminer quels antibiotiques seront réservés à l’homme et donc interdits à la médecine vétérinaire à l’avenir jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi en janvier 2022.

En commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen, un projet de règlement présenté par la Commission sur les « Critères de classification des agents antimicrobiens réservés au traitement de certaines infections chez l’homme »  a été soumis au vote. 

Malheureusement, l’ENVI a rejeté cette proposition de la commission scientifique, bien que la proposition ait été techniquement coordonnée avec toutes les institutions (scientifiques) pertinentes, à savoir l’Agence européenne des médicaments (EMA), l’EFSA, l’ECDC, l’OIE et l’OMS.

Le Parlement européen votera sur la proposition à la mi-septembre.

Si la résolution amenée par le rapporteur responsable de l’ENVI (Les Verts, Allemagne) trouve également désormais la majorité au Parlement européen, alors une interdiction totale de l’utilisation des fluoroquinolones, des céphalosporines de 3e et 4e générations, des polymyxines et des macrolides dans la médecine vétérinaire n’y échapperait plus guère.

Toutes les espèces animales seraient affectées par l’interdiction d’utilisation, avec des effets dramatiques sur la thérapie des animaux. Les exceptions pour les animaux individuels ne seraient alors plus possibles dans le cadre juridique actuel.

De nombreuses infections bactériennes chez les animaux ne pouvaient alors plus ou plus être traitées de manière adéquate. Cela aurait un impact significatif sur le bien-être animal chez les chiens, les chats, les chevaux et les animaux de ferme !

Soutenez la campagne lancée par l’Union Professionnelle Vétérinaire (UPV) appelant le Parlement européen à rejeter la demande ENVI et à accepter la proposition de l’EMA afin que tous les antibiotiques approuvés puissent continuer à être utilisés pour le traitement de tous les animaux du futur !

Si vous êtes d’accord avec ce texte, merci de signer la prise de position en cliquant ici.

Catégories
Écologie

Appel au gouvernement contre l’abandon des animaux

La tribune est signée quelques acteurs, humoristes, chanteurs, influenceuses…

C’est une tribune intéressante, forcément, de par le thème. L’abandon des animaux est en effet commun à tous les pays occidentaux en général et il a augmenté de manière très significative ces derniers mois, à la suite d’achats compulsifs au moment du confinement.

Il y a ici un véritable drame historique et cette tribune témoigne qu’en France, il y a une véritable opinion démocratique qui se maintient.

Après, cela a ses limites, car cela relève souvent de ce qu’on peut ou doit appeler la petite-bourgeoisie intellectuelle – et dans le capitalisme, les humoristes et les miss France en font partie…

Pour cette tribune, les problèmes sont ainsi flagrants. Déjà, elle est à l’origine publiée de manière payante sur Lemonde.fr. Ce n’est pas démocratique.

Ensuite, on y trouve un éloge du gouvernement qui se serait mis à soutenir les associations face aux abandons.

Là, ce n’est pas seulement pas démocratique, c’est anti-démocratique. Parce que même en admettant que ce soit le cas – et ce n’est pas le cas, évidemment – c’est aux associations de le dire, pas aux signataires de la tribune.

Ici ce n’est pas une erreur, mais une faute, de la part d’humoristes, d’un moine bouddhiste, d’une influenceuse dont la dernière vidéo est une publicité pour le site d’habits fashion-luxe Farfetch… Cela ne veut pas dire que ces gens ne veulent pas bien faire, ni qu’ils ne font pas déjà des choses bien. Mais il faut savoir servir une cause, s’y insérer, et non pas venir plaquer des sentiments ou des idées.

Rappelons ici que le gouvernement prétend avoir pris différentes mesures (sensibiliser, accompagner, sanctionner), « accompagner » signifiant enfin se mettre à évaluer le nombre d’animaux abandonnés et fournir 20 millions d’euros aux associations et refuges.

Or, cet argent, on attend de le voir ; ensuite, qui l’aura? On attend de le voir. Est-ce suffisant? Cela, pas la peine d’attendre de le voir, c’est tout vu, c’est non.

Et rappelons que ces 20 millions d’euros font partie du plan de relance de l’économie dans le cadre de la pandémie. Ce plan de relance est de…  100 milliards d’euros. C’est dire le caractère faible de la chose.

En ce sens la tribune part de bons sentiments, mais son axe est erroné. Il aurait fallu voir dans les faits ce que cela donne et non pas de manière abstraite en intellectuel.

On peut bien sûr ne pas attendre de gens aux bons sentiments d’avoir un vrai regard sur les choses et d’appeler à la nationalisation de tous les refuges et à leur gestion publique et démocratique. Mais dire que le choses avancent… alors que non, c’est erroné.

« Nous appelons le gouvernement à aller beaucoup plus loin pour lutter contre l’abandon des animaux »

Il est impossible d’ignorer la situation critique qui s’abat aujourd’hui sur les refuges animaliers de France, saturés partout sur le territoire et peinant à faire face à la vague d’abandons sans précédent qui déferle depuis le déconfinement. Il nous revient de prêter notre voix aux chiens, chats, lapins, hamsters et autres individus délaissés par milliers, dont le traumatisme et le tourment d’être abandonnés par les familles censées les protéger sont déchirants.

Notre gouvernement a publiquement reconnu l’ampleur de la crise et a mis en place certaines mesures, et nous en sommes profondément reconnaissants. Il est en effet vital et essentiel d’aider et de soutenir concrètement et financièrement les refuges et les associations qui les gèrent.

Néanmoins, aucun refuge ne sera jamais assez grand pour pouvoir accueillir tous les animaux mis au monde de manière irresponsable et achetés sur un coup de tête. Des solutions doivent urgemment être mises en œuvre pour s’attaquer à la racine du problème : il est indispensable de promouvoir la stérilisation et, de manière encore plus cruciale, d’interdire de vendre des animaux en ligne et dans les animaleries.

Des experts, des vétérinaires et des députés en attestent, une des solutions les plus efficaces pour endiguer cette catastrophe est la stérilisation des animaux de compagnie. Rappelons que, sans stérilisation, une chienne et sa progéniture peuvent mener à la naissance de 67 000 chiots en à peine six ans et, en sept ans, une chatte et ses petits peuvent engendrer le nombre astronomique de 370 000 chatons, tout cela dans un contexte où il y a déjà des milliers d’animaux adoptables et affectueux attendant dans les refuges de France.

La vente d’animaux de compagnie a suscité un vif débat à l’Assemblée nationale en mai 2021, avec une proposition de loi visant à interdire la vente d’animaux de compagnie sur les sites et plates-formes non spécialisés.

Pas étonnant, lorsqu’on sait que ce commerce mène à une transformation de l’animal en objet. Celui-ci est mis au monde pour le profit ; il est vendu comme une vulgaire marchandise, et subit dans d’innombrables cas négligence, maltraitance ou abandon.

Nous faisons face également à de nombreux vols de chiens de race qui sont ensuite revendus sans scrupule à travers des annonces en ligne, mais aussi à la découverte d’élevages clandestins qui cherchent à tirer profit de la demande en animaux de compagnie et enfin à des réseaux de trafiquants d’animaux de compagnie.

Ainsi, nous remercions le gouvernement d’avoir enfin pris conscience de l’immensité du problème et de la nécessité d’agir, mais nous l’appelons à aller beaucoup plus loin en mettant en place des mesures réellement efficaces pour lutter à la source contre les abandons, en promouvant la stérilisation des animaux de compagnie et en interdisant leur vente en magasin et en ligne, sur des sites comme Leboncoin.

L’immense intérêt pour la cause animale est impossible à ignorer – 89 % des Français déclarent que la protection et le bien-être des animaux de compagnie sont une problématique qui leur tient à cœur – et, aujourd’hui, les Françaises et les Français attendent des actions décisives pour faire cesser la maltraitance, la négligence et les souffrances des chiens, chats, lapins et autres animaux qui méritent une vie meilleure.

Signataires :

Nathalie Baye, actrice ; Marilou Berry, actrice et réalisatrice ; Laëtitia Bléger, hôtesse de l’air et viticultrice, Miss France 2004 ; Jacques Dutronc, acteur et chanteur ; Karine Ferri, animatrice de télévision et mannequin ; Rémi Gaillard, vidéaste et militant de la cause animale ; Greg Guillotin, vidéaste, scénariste et humoriste français ; David Hallyday, chanteur et musicien ; Bérengère Krief, comédienne et humoriste ; Raphaël Mezrahi, acteur et humoriste ; Jérôme Niel, acteur, humoriste et vidéaste ; Monsieur Poulpe, animateur de télévision et humoriste ; Matthieu Ricard, moine bouddhiste et écrivain ; Romy, influenceuse; Bruno Sanches, acteur ; Delphine Wespiser, animatrice de télévision, Miss France 2012 ; Lambert Wilson, acteur.

Catégories
Écologie

« Nouveaux aliments »: l’expérimentation animale systématique

Le capitalisme agit vite et mal.

C’est quelque chose de tout à fait sordide et de malheureusement profondément méconnu : la réglementation européenne exige des tests sur les animaux pour les « nouveaux aliments ».

De quoi parle-t-on ici? Eh bien, de tout ce qui n’était pas traditionnellement consommé en Europe avant 1997.

Si l’on peut prouver qu’il existait un équivalent avec 1997, alors on peut en partie contourner la réglementation, mais pas pour le reste, que ce soit pour des produits naturels venant hors d’Europe ou bien des nouveautés issues des avancées techniques.

Graines de chia, pulpe sèche de baobab, açaï, pulpe de noni, huile d’algue extraite de la microalgue Ulkenia, gomme de guar, Oléorésine de lycopène extrait de la tomate, extrait d’écorce de magnolia, méthylcellulose, extrait mycélien du shiitaké, extrait d’huile de tournesol… rien n’y échappe et parfois même le produit fini, comme un jus de fruit, peut être concerné, car les tests concernent également les utilisations nouvelles, les procédés nouveaux.

Nestlé présente cette exigence comme suit :

« Toutes les autorités réglementaires s’appuient sur les tests sur les animaux, dans le cadre du dossier, pour démontrer que les nouveaux aliments, ou les aliments qui contiennent de nouveaux ingrédients, sont sans danger pour la consommation.

Par conséquent, Nestlé utilise les tests sur les animaux lorsque l’autorisation de commercialiser des aliments avec de nouveaux ingrédients nécessite ce type de tests. »

On notera que cette explication provient du site britannique, le site français n’abordant pas la question, alors que le site belge propose quant à lui un très long texte pour prétendre que les tests seraient très rares, que pour les nouveaux aliments les tests auraient dans « certains cas », etc.

En réalité, les tests sont systématiques pour les « nouveaux aliments ». Bien entendu, il est très important de vérifier que des produits mis sur le marché ne sont pas nocifs pour la santé. Cependant, il est intolérable que ce soit des animaux qui soient les victimes de cela. Il est moralement inacceptable qu’au lieu de la science, on ait des expérimentations sur des êtres vivants en cherchant des rapprochements. C’est un fiasco moral et scientifique.

C’est d’autant plus vrai que, administrativement, on a quelque chose de très sérieux. Demander l’autorisation d’un « nouvel aliment », c’est devoir attendre plusieurs années et payer de quelques centaines d’euros jusqu’à un million, avec entre 20 000 et 45 000 euros en moyenne. On pourrait, on devrait donc s’attendre à quelque chose en phase avec les exigences de notre époque, pas à une boucherie.

Pourquoi en est-on là? Que signifie cette exigence de tests sur les animaux? En fait, il est parlé de santé, mais en réalité, les exigences visent à renforcer le monopole des entreprises les plus grandes, de par l’ampleur financière dont il faut disposer pour effectuer des tests. Exiger de tels tests, c’est protéger une industrie contre une autre, les gros contre les petits. Si jamais un amateur de cuisine découvre une nouvelle manière de mélanger des graines de chia et du baobab en utilisant alternativement la cuisson et le refroidissement… il lui faudra allonger une petite fortune.

De plus, et c’est absolument essentiel, cela sert à appuyer la tendance à « complexifier » les produits de manière artificielle, conformément à l’esprit capitaliste d’élargir les marchés. Les tests permettent de vérifier à court terme si une chose va ou ne va pas. On n’atteint pas une connaissance substantielle du produit nouveau, mais à court terme, voire à moyen terme, cela passe pour des êtres vivants, donc on considère que c’est bon et le capitalisme peut tourner.

Les exigences de l’Union Européenne sont ainsi ainsi une aide ouverte aux nouveaux produits industriels, tels les aliments à base d’insecte, tout ce qui est modification chimique, tout ce qui est relatif aux OGM, etc. Les exigences sécuritaires visent à permettre rapidement l’expansion de nouveaux marchés. C’est strictement la même chose que pour les vaccins anti-COVID 19, à ceci près évidemment que pour les vaccins il y a une réelle urgence sanitaire, pas pour la mise sur le marché de nouveaux produits hautement industrialisés.

On notera d’ailleurs au sujet de cette question industrielle cet exemple intéressant: l’entreprise Impossible Foods a décidé de mettre un burger vegan, en affirmant s’opposer à tout ce qui cause du tort aux animaux. Mais un élément du burger provient d’une nouveauté de l’ingénierie chimique et cet élément, l’hème, a été testé sur les animaux aux Etats-Unis, conformément à la loi, l’entreprise acceptant cela de manière ouverte, comme un moindre mal pour aller de l’avant. Le burger est ainsi végétalien, mais pas vegan, puisque historiquement testé sur les animaux…

Mais, donc, il en va de même pour les graines de chia. Des rats et des souris ont dû en manger et se les voir directement pompés dans l’estomac, avant la mise sur le marché… Elles sont donc végétaliennes, mais cependant pas vegans.

On peut considérer qu’on ne peut pas mettre sur le même plan des aliments traditionnels non-européens, ou de belles découvertes naturelles, et la fuite en avant chimico-industriel d’une industrie capitaliste cherchant simplement de nouvelles parts de marchés, de nouvelles consommation. Le problème n’en est pas moins que les « superfoods » consistent en de « nouveaux aliments », qu’ils sont donc passés par l’expérimentation animale…

Ce monde est un cauchemar de bout en bout.

Catégories
Écologie

Tribune LREM contre la corrida

Les libéraux ont compris l’air du temps.

La question animale est brûlante, elle est portée par toute l’époque. Malheureusement, le PS et le PCF n’en ont rien à faire, sans même faire semblant. Europe écologie-Les Verts fait par contre semblant. Et le parti présidentiel, La République En Marche, s’y met aussi. Encore faut-il voir une part de sincérité dans cette tribune parlementaire contre la corrida.

En effet, la question animale est tellement historique qu’elle dynamite les faux-semblants, y compris là où on s’y attend le moins. De ce point de vue, Brigitte Bardot n’est pas une facho, mais une romantique déboussolée qui, au moins, relève d’une certaine dignité du réel.

En tout cas cette tribune est une honte pour la Gauche, qui devrait faire pareil, et même mieux… Beaucoup mieux.

La tribune est parue à l’origine dans le Journal du Dimanche.

« Fin du broyage des poussins et de la castration à vif des porcelets, interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants et des delphinariums, fin de l’élevage de visons… La question de la condition animale n’a jamais été aussi présente sur la scène politique française et européenne.

Les nombreuses mesures annoncées ces derniers mois par le gouvernement et le Parlement témoignent d’une prise de conscience accrue concernant la protection des animaux, considérés comme des « êtres vivants doués de sensibilité » par le Code civil depuis 2015.

Or, si certaines pratiques vivement décriées mobilisent à juste titre l’attention des représentants politiques, l’abolition de la corrida semble manifestement demeurer un sujet tabou.

Pourtant il n’est pas de démonstration plus évidente de maltraitances exercées sur des animaux que le spectacle donné dans les arènes, mettant en scène la persécution d’un taureau désorienté et sa mise à mort, après capitulation, sans étourdissement préalable.

Pour dénoncer la cruauté de cette pratique, la Fondation Brigitte Bardot a récemment diffusé les images d’une corrida organisée le 14 juillet dans le Gard, au cours de laquelle deux veaux et quatre taureaux ont été tués pour le plaisir des aficionados, parallèlement au lancement d’une campagne d’affichage dans plusieurs villes taurines. Ces images insoutenables parlent d’elles-mêmes et doivent trouver un écho auprès des décideurs politiques.  

Depuis plusieurs mois, députés et sénateurs s’impliquent sur la question de la condition animale et oeuvrent pour adapter la législation française aux connaissances scientifiques actuelles et répondre aux attentes sociétales. La proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale adoptée par l’Assemblée nationale en janvier dernier sera débattue au Sénat à la rentrée.

Dans ce contexte de vive considération pour l’animal, il est intolérable que des corridas se déroulent encore en toute impunité dans quelques régions françaises au nom d’une « tradition locale », alors qu’en tout lieu du territoire français, les actes de cruauté envers les animaux sont sanctionnés d’une peine d’emprisonnement et d’une amende par le code pénal.

La corrida est une pratique barbare et n’est pas digne du pays civilisé dont nous sommes les élus. Ces spectacles d’une cruauté sans nom sont en total décalage avec la sensibilité des Français pour les animaux et avec les évolutions éthiques engagées dans notre pays pour rattraper le retard accumulé pendant des années de mépris pour la condition animale.

Les sondages montrent que le rejet des citoyens à l’égard de la corrida est en constante augmentation : selon un sondage réalisé en 2019 par l’Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot, 82% des Français estimaient que tout acte de cruauté commis envers un animal devait être condamné sur l’ensemble du territoire français, sans dérogation pour la corrida.

Le Chili, l’Argentine, Cuba et l’Uruguay ont fait le choix d’interdire progressivement cette pratique cruelle qui a désormais totalement disparu sur leurs territoires. En Europe, la Catalogne a eu le courage de voter l’interdiction des corridas en juillet 2010, faisant figure d’exception en Espagne.

La France doit remettre en question ce droit acquis à la souffrance animale, et cesser d’autoriser cette torture d’animaux en public dans certaines de ses régions.

Nous demandons l’interdiction des spectacles mettant en scène la torture et la mise à mort d’animaux, sans aucune exception.

Nous souhaitons donc que soit abrogé l’alinéa 7 de l’article 521-1 du code pénal, qui exclut la répression prévue pour les actes de cruauté et sévices graves lorsque la corrida est pratiquée au nom d’une tradition locale ininterrompue.

Dans l’attente de cette abrogation, nous demandons l’interdiction immédiate de l’accès des mineurs aux arènes, que ce soit en tant que spectateurs ou en tant que participants à une corrida.

Cette mesure de précaution, soutenue par 86% des Français, n’est pas une fin en soi mais doit être adoptée immédiatement, dans l’attente de l’interdiction stricte de ces spectacles sanglants sur l’ensemble du territoire national. »

Les signataires 

  1. Loïc DOMBREVAL, député LREM des Alpes-Maritimes, docteur vétérinaire, président du groupe d’études parlementaire « Condition animale » ;
  2. Arnaud BAZIN, sénateur LR du Val-d’Oise ; Docteur vétérinaire, Vice-président du groupe d’études parlementaire « Elevage » en charge de la thématique « Animal et Société »;
  3. Erwan BALANANT, député MoDem du Finistère ;
  4. Françoise BALLET-BLU, députée LREM de la Vienne ;
  5. Aurore BERGÉ, députée LREM des Yvelines ;
  6. Bertrand BOUYX, député LREM du Calvados ;
  7. Samantha CAZEBONNE, députée LREM des Français établis hors de France ;
  8. Philippe CHALUMEAU, député LREM d’Indre-et-Loire ;
  9. Mireille CLAPOT, députée LREM de la Drôme ;
  10. Fabienne COLBOC, députée LREM d’Indre-et-Loire ;
  11. Yves DANIEL, député LREM de Loire-Atlantique ;
  12. Typhanie DEGOIS, députée LREM de Savoie ;
  13. Eric DIARD, député LR des Bouches-du-Rhône ;
  14. M’Jid EL GUERRAB, député Agir des Français établis hors de France ;
  15. Yannick HAURY, député LREM de Loire-Atlantique ;
  16. Dimitri HOUBRON, député Agir du Nord ;
  17. Anissa KHEDHER, députée LREM du Rhône ;
  18. Mohamed LAQHILA, député MoDem des Bouches-du-Rhône ;
  19. Vincent LEDOUX, député Agir du Nord ;
  20. Patricia LEMOINE, députée Agir de Seine-et-Marne ;
  21. Didier MARTIN, député LREM de Côte-d’Or ;
  22. Marjolaine MEYNIER-MILLEFERT, députée LREM d’Isère ;
  23. Philippe MICHEL-KLEISBAUER, député MoDem du Var ;
  24. Jean-Michel MIS, député LREM de la Loire ;
  25. Éric PAUGET, député LR des Alpes-Maritimes ;
  26. Anne-Laurence PETEL, députée LREM des Bouches-du-Rhône ;
  27. Cécile RILHAC, députée LREM du Val-d’Oise ;
  28. Laëtitia ROMEIRO-DIAS, députée LREM de l’Essonne ;
  29. Alice THOUROT, députée LREM de la Drôme ;
  30. Huguette TIEGNA, députée LREM du Lot ;
  31. Nicole TRISSE, députée LREM de la Moselle ;
  32. Frédérique TUFFNELL, députée MoDem de Charente-Maritime ;
  33. Corinne VIGNON, députée LREM de Haute-Garonne ;
  34. Sylvain WASERMAN, député MoDem du Bas-Rhin ;
  35. Hélène ZANNIER, députée LREM de la Moselle
Catégories
Écologie

Communiqué sur les raves-partys dans les monts d’Arrée et la biodiversité

Un communiqué du Parc naturel régional d’Armorique et de l’association environnementale Bretagne vivante.

On remarquera que le communiqué appelle uniquement à l’intervention de l’Etat pour dialoguer avec les participants des raves. Ces derniers ne sont pas critiqués, et encore moins dénoncés.

Outre que c’est du populisme, cela se fonde sur le fait qu’il serait nécessaire d’insister sur la dimension économique et culturelle des lieux. C’est totalement incohérent si l’on vise à défendre la Nature. On ne peut pas dire, comme c’est fait ici, qu’on vise à protéger et en même temps que les chasseurs et les organisateurs de manifestations sportives ont toute leur place. Tout de même, à un moment, il faut savoir choisir son camp.

Face aux destructions, il faut tracer une ligne claire et aller dans le sens de sanctuariser. Il est naïf ou mensonger de croire qu’une humanité façonnée par l’égoïsme capitaliste puisse gérer quoi que ce soit en ce domaine – et d’ailleurs, elle n’a pas à le faire : encore une fois, la sanctuarisation est incontournable.

Voici le communiqué, qui fait deux pages.

communique-arree

Catégories
Écologie

« Stop aux abandons » (Nine lives Paris)

L’association parisienne de protection animale «Nine Lives Paris» a publié mi-juillet un rappel concernant les abandons. La France détient depuis quelques années consécutives le record du nombre d’abandons en Europe et les choses ne sont pas prêtes de s’améliorer.

nine live paris - bannière

Le texte tire la sonnette d’alarme : les associations et les refuges sont pour la plupart déjà au maximum de leur capacité dès le début de la période de vacances. Et les abandons ne sont pas partis pour s’arrêter.

Ce sont donc toujours plus d’animaux errants qui seront d’abord déboussolés, terrifiés par ce changement radical de situation : comment les personnes en qui ils avaient confiance ont pu disparaître du jour au lendemain ? Des animaux totalement inadaptés seront incapables de survivre tandis que les autres retrouveront une vie sauvage par la force des choses mais dans un environnement anti-naturel : voitures, poisons, densité d’animaux beaucoup trop élevés, très peu de nourriture, transmission de maladies facilitée, etc.

Face au cynisme ambiant, il y a de quoi se décourager et se replier, se couper du monde autant que possible : ça devient parfois une question de survie, mentalement parlant. Certaines personnes continuent mais cèdent au nihilisme et à la misanthropie. D’autres essaient de garder espoir. Chacun se retrouve vite à naviguer entre ces différentes phases.

Il devient très difficile de garder son calme et de tenir sur le long terme car toutes les mentalités sont à révolutionner : des personnes qui achètent en animalerie un lapin pour Pâques et l’abandonnent quelques mois après, des particuliers qui se comportent comme d’immondes consommateurs façonnés par la devise «le client est roi» en passant par celles qui abandonnent leur chat au bout de quelques suite à des fictifs «problèmes personnels» et autres allergies d’une violence inégalées.

Face à cela, des textes comme celui de «Nine lives Paris» sont à partager pour le bilan dépeint terriblement juste et par la justesse des mots visant à éduquer et faire changer les mentalités : chaque vie sauvée compte.

Nous reproduisons ci-dessous le texte de l’association ainsi que les visuels très réussis qui donnent une idée des messages qu’elle reçoit dans ces périodes, suivi de photos de chats actuellement à l’adoption (pour plus d’informations : aller sur le site de Nine lives Paris)

STOP aux abandons.

Cette année est cruelle pour les animaux.

Championne d’Europe des abandons en 2019 et 2020, la France risque de garder ce titre honteux en 2021.

Nous voulions partager avec vous des extraits de quelques-uns des messages que nous avons reçus dernièrement, cela en moins d’une semaine.

Comme presque toutes les associations d’Ile de France, nous sommes complets.

Nous ne pouvons plus accueillir d’animaux. Nous avons dû répondre par la négative à toutes ces demandes, et à bien d’autres encore, et ce n’était pas par gaité de cœur. Et nous ne pouvons même plus orienter les demandes vers d’autres associations, car nous n’en connaissons pas une seule qui ait de la place.

Tous ces SOS ne pourront pas être soulagés.

Nous sommes impuissantes face à la recrudescence d’abandons et d’animaux errants.

Nous ne sommes qu’une petite association et les demandes débordent. A la SPA, c’est 9 000 animaux abandonnés entre mai et début juillet cette année.

Qui peut changer les choses ?

C’est vous qui pouvez agir pour qu’à l’avenir, nous puissions répondre favorablement à la majorité des demandes de prise en charge

Comment ?

En stérilisant vos animaux.

La stérilisation est le premier maillon de la chaîne.

Lorsque tout le monde aura compris que le nombre exponentiel de chats errants en France est directement lié aux naissances non contrôlées chez les particuliers, nous aurons fait un grand pas et nous pourrons enfin souffler un peu.

La quasi totalité des chats sociables dits « errants » que nous récupérons ont été donnés « contre bons soins » quand ils étaient petits.

En identifiant vos animaux.

L’identification est obligatoire en France et c’est la responsabilité de chaque propriétaire.

Il est très difficile de retrouver les propriétaires d’un chat non identifié. Beaucoup finissent à la fourrière, et en plus de vivre une expérience traumatisante, participent à la surcharge des refuges.

En adoptant responsable.

Le premier confinement a augmenté les adoptions de lapins surtout mais aussi de chats et de chiens.

Animaux qui aujourd’hui, au retour de la vie « normale », n’ont plus leur place dans les foyers.

On n’adopte pas un animal comme on achète une paire de chaussures. On n’offre pas un animal à quelqu’un.

L’adoption doit être un acte réfléchi et personnel.

En devenant famille d’accueil !

Pour que nous puissions continuer à sauver ces animaux, nous avons besoin de familles d’accueil !

Pour être famille d’accueil :

https://ninelives.fr/devenir-benevole/

En nous aidant financièrement

Afin que nous puissions continuer de prendre en charge des animaux et de leur prodiguer les soins nécessaires :

https://www.helloasso.com/…/nine-lives-paris/formulaires/1

Vos dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66%.

Nous avons une pensée pour les autres petites associations d’Ile de France avec qui nous travaillons main dans la main, et qui poussent toujours plus les murs. Qui s’épuisent et qui se désespèrent, chaque année, de voir les choses empirer.

Merci à Coraline, qui a rejoint le pôle communication récemment, pour ces jolis visuels. Et bienvenue à elle

Soyons responsables de nos animaux, qui sont des membres de nos familles à part entière, et des autres

Voici donc des photos de chats à l’adoption (cliquer sur l’image pour se rendre sur la page que l’association lui a dédié).

Catégories
Écologie

L’association toulousaine « Les 4 pattounes »

L’association « Les 4 pattounes » existe depuis avril 2019 dans le sud-ouest de la France et plus particulièrement autour de Toulouse, là où elle est née. Sa particularité ? Sa présidente est capitaine de Police et l’une de ses missions est de sensibiliser et former les forces de l’ordre du « Grand Toulouse » afin d’intervenir plus efficacement lors de maltraitances.

Adopte un animal dans une association... c'est en sauver deux !

L’association s’est donnée quatre missions : aider financièrement les associations et les refuges locaux, promouvoir l’adoption, sensibiliser les plus jeunes et enfin lutter contre la maltraitance animale via des actions coordonnées entre policiers, gendarmes et pompiers.

Tout ceci se traduit concrètement par exemple par :

  • participer à des brocantes afin de récolter de l’argent pour les associations et les refuges ;
  • organiser une collecte dans un supermarché pendant plusieurs jours ;
  • sensibiliser des collégiens et leur proposer de s’impliquer en vendant des goodies de l’association dans le but de financer une lourde opération pour un chien blessé ;
  • lancer une formation en ligne, gratuite, pensée avant tout pour les forces de l’ordre et ouverte à tous.

Et bien sûr : partager des annonces d’adoption sur le site de l’association ou sa page Facebook. Toujours avec ce mot d’ordre très juste : « Ensemble, nous pouvons les aider ! ».

L’association est vraiment digne d’intérêt de par les mises en perspective qu’elles proposent. On voit vraiment que cela vient du peuple, de la réalité du terrain. La réalité est reconnue et assumée : pas de faux-semblants. La cause animale ne le permet tout simplement pas.

Créer une unité d’intervention spécialisée en maltraitance animale

La maltraitance animale est punie par la loi française : les peines maximales prévues restent faibles au vu des situations rencontrées et il est en plus difficile d’arriver jusqu’au bout et de faire condamner ces actes.

Les forces de l’ordre ne connaissent pas suffisamment, voire pas du tout, les lois et les règlements que toute personne doit respecter dans son rapport aux animaux : que ce soit en tant que propriétaire, qu’éleveur, etc. De plus, beaucoup ne savent pas comment se comporter et comment ne pas effrayer ou blesser les animaux : on ne se comporte pas de la même manière avec un chien et un lapin. ou encore une tortue.

Il existe des initiatives qui ne tiennent à pas grand-chose, cela va d’un réseau comme la Brigade de Protection Animale (qui n’est pas une unité de la Police Nationale mais une initiative constituée essentiellement de forces de l’ordre) ou de personnes dévouées aux animaux et connues dans tel ou tel commissariat. Tout cela permet de sauver des vies, mais force est constater que les choses pourraient être différentes : plus de vies pourraient être sauvées et plus de coupables jugés.

Dans ce sens, une unité spécialisée en maltraitance animale permettant d’agir beaucoup plus efficacement et de mener à bien des enquêtes en lien avec différents acteurs : les forces de l’ordre bien sûr, mais aussi les pompiers ainsi que les membres d’associations et de refuges. Ce projet est soutenu par la député LREM Corinne Vignon : une phase d’expérimentation de trois ans pourrait être mise en place.

Et au-delà de l’unité elle-même, la formation des gardien de la paix est aussi une initiative pertinente et à partir de 2022 ces questions seront intégrées à la formation des gardiens de la paix et des policiers adjoints.

Au vu de l’urgence et de la détresse des animaux qui se retrouvent dans des situations effroyables, c’est assurément une bonne chose. Ces changements suffiront-ils à enrayer la maltraitance animale ? Peu probable, mais rappelons-nous toujours qu’à chaque fois qu’un animal est sorti de l’enfer, une vie est sauvée : c’est déjà une petite victoire en soi.

C’est ainsi que la présidente a adopté son chien Hancock : son ancien propriétaire a été reconnu coupable de maltraitance et a écopé d’une peine de quatre mois de prison ferme. Difficile d’imaginer à quel point sa vie a dû changer !

Signaler la maltraitance

Le site de l’association donne des informations très utiles pour les personnes qui ne sauraient pas quoi faire :

Si vous pensez être témoin de maltraitance ou de cruauté envers un animal, vous pouvez contacter une association qui couvre le secteur géographique considéré.

Pour le secteur de Toulouse et des environs, merci de contacter la SPA au 05 61 47 62 62 ou par mail : enquetes_spa@orange.fr. Vous pouvez également nous écrire directement via le formulaire présent dans l’onglet « contact » de ce site.

Vous pouvez aussi déposer plainte, au commissariat ou à la gendarmerie les plus proches du lieu de l’infraction. La plainte est ensuite transmise au procureur de la République.

Enfin, vous pouvez vous adresser directement au procureur, en envoyant une lettre au tribunal du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.

Ainsi que des extraits du code pénal qui permettent de comprendre ce que permet malgré tout la loi française.

Un animal ne pleure pas... il souffre en silence.

Comment aider Les 4 pattounes ?

Il est possible de soutenir l’association financièrement en devenant membre, en faisant un don ou encore en achetant un goodie. Tout ceci est décrit plus en détail sur la page du site de l’association.

Et bien entendu : partager les annonces de demande de famille d’accueil et d’adoption.
Et d’une manière plus générale : adopter ou devenir famille d’accueil au sein d’une association locale.

Catégories
Écologie

L’étude sur l’Ivermectine rappelle le sort des animaux cobayes

Le médicament Ivermectine est brandi comme une solution contre le covid-19 bien qu’il soit le produit d’une odieuse exploitation des animaux.

Le monde continue de tourner à l’envers. Les expériences animales en laboratoire sont des choses qui révulsent la morale, mais elles continuent de tourner à plein régime dans une société qui se refuse à changer d’orientation.

Ainsi en est-il de l’Ivermectine, un médicament qui, après la Hydroxychloroquine, est mis en avant comme une solution pour lutter contre certains symptômes de la maladie Covid-19. En réalité, cette solution n’est pas une car elle est tirée d’expérimentations en laboratoire sur des animaux qui n’ont rien demandé à personne et utilisés à des fins de pures expériences sordides pour le compte d’une humanité qui se croit au-dessus de la nature.

Publiée le 22 novembre 2020 sur BioRxiv, une base de données biologiques anglaise financée par le fonds philanthropique « Initiative Chan Zuckerberg » du nom du fondateur de Facebook Mark Zuckerberg et de son épouse Priscilla Chan, une étude de de onze chercheurs de l’institut Pasteur, l’institut Imagine et du CHU Necker montre les résultats des effets de l’Ivermectine contre certains symptômes respiratoires et pourrait éviter la perte d’odorat lié au Covid-19.

Dans cette étude, on y apprend que 18 hamsters roux, principalement originaires de Syrie et de Turquie, ont été utilisés dans cette étude de laboratoire. Parmi eux, il y avait 12 mâles et 6 femelles « âgés de 5 à 6 semaines […] achetés auprès du Laboratoire Janvier », une structure biomédicale spécialisée dans l’élevage de rongeurs destinés à l’expérimentation animale « biomédicale ».

Produits comme de vulgaires matériaux, achetés, infectés puis « soignés » avec l’Ivermectine, les chercheurs osent encore déclarer de manière cynique que « tous les animaux ont été manipulés dans le strict respect des bonnes pratiques animales« . Comme si anesthésier par l’abdomen à base de Kétamine et Xylazine puis injecter de l’Ivermectine à des animaux en présence d’autres animaux infectés volontairement du Sars-Cov-2, tout cela dans des « isolateurs », de surcroit des hamsters roux qui sont des animaux vivant la nuit et dormant le jour, relevaient de « bonnes pratiques animales »…

Type d’isolateurs utilisés pour l’expérience

On y apprend également que pour les hamsters roux, le coronavirus actuel est un virus inoffensif avec comme symptômes principaux une perte de poids transitif et une altération des neurones sensoriels olfactifs (jouant le rôle chez l’être humain de l’odorat et du goût), le virus étant rapidement éliminé chez les hamsters par le biais d’anticorps neutralisants.

Des choses que l’on savait déjà du fait d’une autre expérience de laboratoire lors de laquelle le virus Sars-Cov-2 avait été inoculés par voies nasales chez des hamsters roux puis laissés dans une cage avec d’autres hamsters sains, confirmant par là la transmission par aérosols.

Les résultats de cette étude publiée en mai 2020 dans la revue Nature et confirmant de manière froide et insensible que « le hamster doré est un modèle animal expérimental approprié pour étudier les infections par le SRAS-CoV-2 » ou bien encore que « les hamsters sont faciles à manipuler et il existe des réactifs pour soutenir les études immunologiques pour le développement de vaccins »…

L’humanité n’a décidément rien compris aux enjeux de civilisation posés par le Covid-19. Si des tests des vaccins ont également été réalisés sur des animaux en laboratoire qui n’ont rien demandé à personne, tels que des singes ou des souris, les vaccins ont au moins le mérite, si l’on peut dire cela ainsi et bien que cela soit moralement cynique ou bien criminel, de créer une immunité collective, ce qui freine la circulation du virus et donc l’apparition de nouveaux variants plus pathogènes, voir parfois plus mortels.

Ce qui n’est pas le cas de l’Ivermectine qui a donc utilisés des hamsters pour une étude dont on ne peut rien tirer pour les êtres humains et qui en plus ne permettra pas de limiter la circulation virale, et par conséquent la réplication du Sars-Cov-2.

D’ailleurs l’Institut Pasteur déclare lui-même que l’Ivermectine « protège des symptômes dans un modèle animal »… Quels propos indécents que de réduire les animaux a des « modèles » à expériences. Finalement, l’étude sur ces pauvres hamsters dorés ne vaut rien, ou presque rien et les blouses blanches auront joués au docteur Jekyll sur des être vivants.

Il est tout à fait pathétique et ô combien révélateur que toute l’extrême droite anti-vaccin se prononce en faveur de ce médicament, tout comme elle était pro-hydroxychloroquine au début de la crise sanitaire au printemps 2020. Il y a bel et bien là un fond idéologique qui rejette toutes mesures collectives, telle que le suppose le vaccin comme moyen de lutte contre la circulation virale, et l’acceptation d’un rapport déformé et morbide à la nature.

Que les animaux restent les véritables victimes, les vrais cobayes d’une humanité qui joue aux apprentis sorciers, cela est très bien pour une extrême droite qui est le relais des intérêts les plus obscurs et barbares du capitalisme. Il faut bien n’avoir aucune morale, et osons le mot être un monstre pour tolérer consciemment de telles choses.

Car le Covid-19 n’est-il pas le produit de la destruction des conditions naturelles de la vie sur terre ? Est-ce aux animaux de payer encore et toujours le prix des erreurs mortifères du développement humain ? Après les millions de visons assassinés un peu partout dans le monde dans l’indifférence générale, les hamsters, les souris, les cochons d’Inde… les beagles doivent-ils encore et toujours faire les frais d’une humanité prisonnière d’un capitalisme destructeur ?

Il faut rejeter au maximum toutes ces expériences de laboratoire d’ailleurs inutiles qui font honte à une humanité appartenant à la nature. Avec le vaccin, ce mal nécessaire, on peut endiguer l’épidémie et se permettre de penser au plus vite à un monde nouveau, avec un humanité nouvelle réconciliée avec la nature afin de s’éviter la douloureuse expérience d’une nouvelle pandémie et refusant catégoriquement l’odieuse expérimentation animale.

Catégories
Écologie

Fin en trompe-l-œil du broyage des poussins et de la castration à vif des porcelets

C’est la simple modernisation d’une condition animale terrifiante.

De manière étonnante, c’est à l’occasion d’une interview au Parisien que le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a annoncé deux mesures dont il était parlé depuis quelques temps déjà. Le gouvernement va en effet exiger qu’au premier janvier 2022, les entreprises pratiquant l’élevage disposent de machines (payés à 40% par l’État) permettant d’analyser les œufs au moyen d’un halo de lumière.

La couleur des plumes de l’embryon étant différentes selon que celui-ci soit masculin ou féminin, il sera alors fait un tri : les œufs masculins seront détruits au lieu que les poussins masculins, après triage, soient broyés vivants. C’est littéralement ignoble et il faut vraiment que le capitalisme ait aliéné les gens au plus haut degré pour qu’on imagine qu’une telle modernisation soit un « progrès ».

Car, le fond du problème reste le même : on a plus de 42 millions de poules pondeuses en France qui sont totalement dénaturées pour être transformées en machines, afin de satisfaire une production annuelle de plus de 14 milliards d’œufs. Normalement, de manière naturelle, une poule est un oiseau qui pond entre 5 et 20 œufs par an…

On parle là de la souffrance d’êtres vivants, d’un rejet de la sensibilité à très grande échelle. Et, si on voit cet arrière-plan, alors la destruction d’œufs est tout autant inacceptable si on part de la dignité de la sensibilité que le massacre des poussins.

De la même manière, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a annoncé l’interdiction de la castration à vif des porcelets. Là encore, c’est cynique, puisque la castration absolument barbare était induite par des situations totalement dénaturées et totalement stressantes pour les animaux, provoquant des violences. Pour cette raison, on coupe également à vif la queue des porcelets.

Faut-il alors imaginer que la condition des porcelets va totalement changer ? Non, bien évidemment. Et, de toutes manières, il n’y a aucune modification de prévue du rapport de l’humanité avec les animaux. Même la pandémie n’a pas produit de prise de conscience !

C’est là qu’on saisit que tout cela ne répond qu’à une modernisation. Un porcelet non castré mange moins qu’un porcelet castré (200 grammes par kilo en moins), donc c’est tout bénéfice pour les cyniques. Et comme il est considéré que la viande des cochons est moins bonne s’il n’y a pas eu castration, il pourra y avoir castration, mais cela élèvera d’autant le prix : c’est un nouveau marché qui s’ouvre.

On peut d’ailleurs être certain que les œufs triés seront également réutilisés, sous une forme ou une autre. Il faut en effet se rappeler que si la moitié des œufs est vendue au supermarché, un peu moins de l’autre moitié est destinée à la restauration et l’industrie agro-alimentaire. Il y a de l’espace pour trouver une utilisé dans une industrie de transformation.

Ajoutons à cela que ces mesures vont exiger une réorganisation de la part des entreprises : celles qui ne pourront pas suivre devront vendre ou fermer. C’est aussi à cela que servent les exigences de l’Union européenne. En apparence, on aide le consommateur, on le satisfait, en réalité on ouvre des marchés ou bien on épaule une centralisation économique à travers des exigences toujours plus intenables pour les petites structures.

Et cela contribue à l’idée d’un capitalisme à « visage humain »… Bien que, pour qui n’est pas aliéné, c’est bien une réalité infernale à laquelle on fait face.