Le premier confinement avait été marqué par de nombreux retours de la vie sauvage dans les villes. Le refus de confiner est également un refus de laisser la Nature reprendre du terrain.
Les êtres humains ne veulent pas changer leurs habitudes. Pourquoi ? Parce qu’ils sont pétris par le capitalisme, leurs comportements s’insèrent dans une société où le capitalisme se trouve au début, au milieu et à la fin de toute chose. Il y a bien entendu des tendances contraires, mais globalement les gens se comportent comme le capitalisme le veut.
Or, le capitalisme a besoin de rassurer, en particulier face à ce qui est naturel. Être naturel n’est pas acceptable pour le capitalisme qui veut qu’on rajoute des couches et des couches de consommation dans ses attitudes, ses comportements. Quelqu’un qui est naturel, qui est simplement lui-même… ce n’est pas bon pour le commerce.
D’où la grande valorisation des « trans » par le capitalisme moderne, puisque c’est un choix de consommation, avec toute une industrie, la constitution d’une identité « au-delà » de la Nature. L’idéologie LGBTQ+ est à la fois le reflet et le vecteur du capitalisme ayant conquis un maximum d’aspects de la vie. Si elle est valorisée par la CIA, Apple et le gouvernement américain, c’est qu’il y a une raison objective…
Alors, forcément, les canards se baladant en ville ne sont pas conformes à l’idéologie de la consommation. Il ne faut donc pas tolérer cela et c’est aussi une raison pour le capitalisme d’éviter un véritable confinement. Ce n’est pas du tout la seule raison et il ne faut pas se dire que c’est calculé. Le capitalisme ne calcule rien du tout et les fantasmes d’une « surveillance » généralisée sont totalement petit-bourgeois. C’est simplement une question de valeurs et de réflexes par rapport à ces valeurs. Pour le capitalisme, chaque aspect de la vie doit être consommable, comme chaque vie d’ailleurs.
Inversement, ce n’est pas pour rien que la Nature est valorisée par les humanistes, les Lumières, le mouvement ouvrier. Pour ces trois mises en perspective, qui relèvent d’une seule et même chose d’ailleurs, le « matérialisme », l’espèce humaine est une espèce animale. Il n’y a pas de séparation entre le corps et l’esprit, pas de « moi » s’imaginant être dans un mauvais corps, pas de « pensée » qui soit indépendante.
Comme Spinoza l’a formulé il y a déjà plusieurs siècles, l’homme dans la Nature n’est pas comme un empire dans un empire, il n’a certainement pas de toute puissance sur elle, bien au contraire il est lui-même un animal. Un animal avec un parcours spécial… mais qui ne devrait pas être contre-productif par rapport à l’ensemble, sinon les choses se dérèglent et on voit le résultat avec la crise sanitaire…
Il ne s’agit pas d’une « punition », mais de la simple cohérence d’un ensemble qui est la planète Terre, avec tous ses aspects. Les générations du début du 21e siècle seront-elles celles qui paieront passivement le prix du réchauffement climatique et de la crise sanitaire, conséquences de la guerre humaine contre la Nature ? Ou seront-elles celles d’un vaste soulèvement contre une vision du monde capitaliste qui asservit la vie ?
Parce qu’à bien regarder les choses, l’humanité va avoir à volontairement se confiner, à grande échelle pour cesser la destruction de la Nature… et cela crise sanitaire ou pas. Qu’est-ce qu’on s’imagine, une planète avec du béton et des Humains ? Et quand on a tout cassé, on trouve une autre planète et on fait de même ?
Non, c’est également pour cela que le capitalisme veut éviter le confinement en France : confiner, pour le capitalisme, c’est reculer, et il préfère ne pas reculer alors que la situation sociale se tend : cela pourrait fournir une aide à la lutte des classes, qui comprendrait qu’il faut voir les choses en grand, et non pas comme les syndicalistes avec leurs merguez ou bien les anarchistes avec leur obsession policière.
La vérité est que de toutes façons tout a changé, tout le monde a changé, que les nouvelles générations sont telle une page blanche sur laquelle s’écrit la réalité. Et quand les nouvelles générations voudront tout simplement vivre, vivre tout simplement, elles renverseront tout. Les décennies à venir seront ceux de changement comme jamais vus encore par l’humanité… pour le plus grand biens des animaux et de la Nature.