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Adidas et l’Ajax Amsterdam mettent des oiseaux en cage

Il ne suffit pas d’avoir l’air moderne, il faut l’être vraiment.

Depuis 20 ans, la marque Adidas est l’équipementier de l’Ajax, le fameux club de football d’Amsterdam. Cette saison, il a été décidé de marquer le coup en proposant un maillot dédié à Bob Marley.

C’est plutôt bien vu a priori, d’autant plus que cela ne tombe pas du ciel puisqu’il y a toute une tradition (bien que récente) derrière ce choix. Un très grand soin a donc été apporté à la réalisation d’un clip de promotion. C’est aérien, c’est moderne, cela donne envie… Mais le clip se finit sur l’image de trois oiseaux en cage, ce qui gâche littéralement tout.

Mettre des oiseaux dans une cage, c’est ni plus ni moins que de la maltraitance animale. C’est une véritable torture et on se demande pourquoi en 2021 cela n’est pas strictement interdit. D’autant plus dans un clip de promotion commercial se voulant moderne, avec des valeurs censées être positives, universelles, etc.

Il faut rappeler ici que l’Ajax Amsterdam est un club de football à l’identité très forte, tant de part son jeu que par l’attitude de ses supporters. Ils sont connus pour mettre en avant une identité juive et cosmopolite-urbaine, directement liée au traumatisme de l’holocauste. Une partie importante des habitants de la ville étaient juifs et ont été exterminés par les nazis.

Aujourd’hui encore, les supporters ultra de l’Ajax se surnomment eux-mêmes « joden » (juifs) et mettent en avant des symboles liés au judaïsme, alors qu’au contraire des hooligans d’autre clubs assument un antisémitisme provocateur des plus abjects, jusqu’à imiter le bruit de chambres à gaz…

Ce n’est donc pas pour rien que les supporters du club se sont finalement trouvé une affection collective pour Bob Marley et sa chanson « Three little birds », qui est un hymne universel et pacifiste bien connu (avec son fameux refrain « Don’t worry about a thing, ‘Cause every little thing gonna be all right »).

Cela part d’une anecdote en 2008 lors d’un match amical à l’extérieur contre le Cardiff City FC aux Pays de Galles. Le DJ gallois Ali Yassine avait pour mission de faire patienter les supporters ajacides et il a joué cette fameuse chanson, qui fut immédiatement reprise en cœur.

Plus tard, il expliquera :

« J’avais l’habitude de jouer de la guitare dans un groupe de reggae et j’ai toujours trouvé que l’Ajax était un beau club. L’une des raisons [au fait d’avoir joué « three little birds »] est l’amour qu’Amsterdam a pour le reggae, mais aussi à cause du football total. Une fois que j’ai su que nous jouerions un match amical contre l’Ajax, j’ai décidé de jouer du reggae autant que possible. »

Depuis, la chanson est jouée à la mi-temps des matchs à la Johan Cruyff Arena, le stade de l’Ajax. Il y a même eu en 2018 un fils de l’artiste jamaïcain, Ky-Mani Marley, qui est venu chanter avec tout le stade lors d’un match.

On notera également que Robert Nesta Marley était lui-même un grand amateur de football. Par exemple, à l’occasion d’un concert à Nantes en 1980, il était venu rencontrer les joueurs du FC Nantes à l’entraînement, le club étant à l’époque très réputé.

Tout cela pour dire que l’Ajax d’Amsterdam et la marque Adidas passent ici vraiment à côté de quelque chose en mettant trois oiseaux en cage dans le clip. Cela n’a d’ailleurs aucun rapport avec la chanson, qui parlent de trois oiseaux volant à la fenêtre le matin pour chanter un message positif. Il ne s’agit évidemment pas d’oiseaux en cage.

Les anecdotes sont d’ailleurs nombreuses à ce sujet. Certains prétendent que Bob Marley avait l’habitude de voir trois canaris se poser et chanter à la fenêtre de sa maison à Hope Road. D’autres disent que c’est une référence à I Threes, (« je suis trois »), un groupe féminin (dont la femme de Bob Marley) qui chantait les chœurs de ses premières chansons. D’autres encore prétendent qu’il s’agit d’une référence religieuse avec le soleil levant représentant Dieu et les trois oiseaux représentant la Sainte trinité (le père, le fils et le saint esprit).

On peut également regarder le clip original de la chanson, qui montre un loup voulant manger un cochon, mais qui finalement devient ami avec lui, alors que trois oiseaux, bien évidement libres, viennent chanter à plusieurs reprises.

À aucun moment il n’est donc question d’oiseaux en cage ; le clip promotionnel d’Adidas et de l’Ajax est ici une très grosse erreur, en plus d’être une faute morale vis à vis des animaux. C’est une faute d’autant plus absurde que cela ne colle pas avec le dessin sur le maillot, très bien vu, où l’ont voit justement trois oiseaux posés sur chacun des trois « x » représentatifs d’Amsterdam.

À notre époque, la question animale est absolument incontournable. On ne peut plus mettre les animaux de côté si l’on a une vocation pacifiste, universaliste, positive. Voir trois oiseaux dans une cage lors d’un hommage à Bob Marley est donc aussi cruel que ringard. C’est en dehors du temps. Et c’est un symbole de toute la limite que le capitalisme impose aux avancées historiques nécessaires.

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L’Union Européenne et la restriction d’usage de certains antibiotiques vétérinaires à l’usage humain

La mesure vise les élevages mais également, par la bande, les vétérinaires.

C’est un problème récurrent et bien connu dans la question des soins pour animaux. Les antibiotiques sont en effet trop employés par les humains et ils sont moins efficaces, ce qui aboutit à des tentatives de freiner leur emploi. Le souci c’est qu’à chaque fois, l’emploi de ces mêmes antibiotiques pour les animaux dits de compagnie est oublié. On se retrouve alors dans une situation intenable.

Une nouvelle réglementation européenne arrivant possiblement, l’Union Professionnelle Vétérinaire de Belgique intervient en appelant à prendre leur situation en compte (il n’y a pas de réactions en France encore).

On notera ici deux choses au passage : d’abord, l’emploi d’antibiotiques ou de divers produits pharmaceutiques par les élevages existe également de manière inofficielle (ou, si l’on veut, de manière illégale). Les réglementations peuvent dire ce qu’elles veulent, sans contrôle cela peut être contourné surtout dans des milieux hypercapitalistiques comme les élevages. Ensuite, les vétérinaires relèvent eux-mêmes de plus en plus de groupes monopolistiques (voir à ce sujet le constat sur l’Atlas des vétérinaires en 2020). Leur positionnement est ainsi à prendre avec méfiance.

Pétition contre la restriction d’usage de certains Antibiotiques vétérinaires à l’usage humain

Attention à tous les propriétaires d’animaux :  L’UE veut une interdiction radicale des antibiotiques pour les animaux – un vrai danger pour nos animaux !

Le (nouveau) règlement européen sur les médicaments vétérinaires 2019/6 a été adopté il y a deux ans. La Commission européenne, les États membres et le Parlement européen doivent désormais déterminer quels antibiotiques seront réservés à l’homme et donc interdits à la médecine vétérinaire à l’avenir jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi en janvier 2022.

En commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen, un projet de règlement présenté par la Commission sur les « Critères de classification des agents antimicrobiens réservés au traitement de certaines infections chez l’homme »  a été soumis au vote. 

Malheureusement, l’ENVI a rejeté cette proposition de la commission scientifique, bien que la proposition ait été techniquement coordonnée avec toutes les institutions (scientifiques) pertinentes, à savoir l’Agence européenne des médicaments (EMA), l’EFSA, l’ECDC, l’OIE et l’OMS.

Le Parlement européen votera sur la proposition à la mi-septembre.

Si la résolution amenée par le rapporteur responsable de l’ENVI (Les Verts, Allemagne) trouve également désormais la majorité au Parlement européen, alors une interdiction totale de l’utilisation des fluoroquinolones, des céphalosporines de 3e et 4e générations, des polymyxines et des macrolides dans la médecine vétérinaire n’y échapperait plus guère.

Toutes les espèces animales seraient affectées par l’interdiction d’utilisation, avec des effets dramatiques sur la thérapie des animaux. Les exceptions pour les animaux individuels ne seraient alors plus possibles dans le cadre juridique actuel.

De nombreuses infections bactériennes chez les animaux ne pouvaient alors plus ou plus être traitées de manière adéquate. Cela aurait un impact significatif sur le bien-être animal chez les chiens, les chats, les chevaux et les animaux de ferme !

Soutenez la campagne lancée par l’Union Professionnelle Vétérinaire (UPV) appelant le Parlement européen à rejeter la demande ENVI et à accepter la proposition de l’EMA afin que tous les antibiotiques approuvés puissent continuer à être utilisés pour le traitement de tous les animaux du futur !

Si vous êtes d’accord avec ce texte, merci de signer la prise de position en cliquant ici.

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Appel au gouvernement contre l’abandon des animaux

La tribune est signée quelques acteurs, humoristes, chanteurs, influenceuses…

C’est une tribune intéressante, forcément, de par le thème. L’abandon des animaux est en effet commun à tous les pays occidentaux en général et il a augmenté de manière très significative ces derniers mois, à la suite d’achats compulsifs au moment du confinement.

Il y a ici un véritable drame historique et cette tribune témoigne qu’en France, il y a une véritable opinion démocratique qui se maintient.

Après, cela a ses limites, car cela relève souvent de ce qu’on peut ou doit appeler la petite-bourgeoisie intellectuelle – et dans le capitalisme, les humoristes et les miss France en font partie…

Pour cette tribune, les problèmes sont ainsi flagrants. Déjà, elle est à l’origine publiée de manière payante sur Lemonde.fr. Ce n’est pas démocratique.

Ensuite, on y trouve un éloge du gouvernement qui se serait mis à soutenir les associations face aux abandons.

Là, ce n’est pas seulement pas démocratique, c’est anti-démocratique. Parce que même en admettant que ce soit le cas – et ce n’est pas le cas, évidemment – c’est aux associations de le dire, pas aux signataires de la tribune.

Ici ce n’est pas une erreur, mais une faute, de la part d’humoristes, d’un moine bouddhiste, d’une influenceuse dont la dernière vidéo est une publicité pour le site d’habits fashion-luxe Farfetch… Cela ne veut pas dire que ces gens ne veulent pas bien faire, ni qu’ils ne font pas déjà des choses bien. Mais il faut savoir servir une cause, s’y insérer, et non pas venir plaquer des sentiments ou des idées.

Rappelons ici que le gouvernement prétend avoir pris différentes mesures (sensibiliser, accompagner, sanctionner), « accompagner » signifiant enfin se mettre à évaluer le nombre d’animaux abandonnés et fournir 20 millions d’euros aux associations et refuges.

Or, cet argent, on attend de le voir ; ensuite, qui l’aura? On attend de le voir. Est-ce suffisant? Cela, pas la peine d’attendre de le voir, c’est tout vu, c’est non.

Et rappelons que ces 20 millions d’euros font partie du plan de relance de l’économie dans le cadre de la pandémie. Ce plan de relance est de…  100 milliards d’euros. C’est dire le caractère faible de la chose.

En ce sens la tribune part de bons sentiments, mais son axe est erroné. Il aurait fallu voir dans les faits ce que cela donne et non pas de manière abstraite en intellectuel.

On peut bien sûr ne pas attendre de gens aux bons sentiments d’avoir un vrai regard sur les choses et d’appeler à la nationalisation de tous les refuges et à leur gestion publique et démocratique. Mais dire que le choses avancent… alors que non, c’est erroné.

« Nous appelons le gouvernement à aller beaucoup plus loin pour lutter contre l’abandon des animaux »

Il est impossible d’ignorer la situation critique qui s’abat aujourd’hui sur les refuges animaliers de France, saturés partout sur le territoire et peinant à faire face à la vague d’abandons sans précédent qui déferle depuis le déconfinement. Il nous revient de prêter notre voix aux chiens, chats, lapins, hamsters et autres individus délaissés par milliers, dont le traumatisme et le tourment d’être abandonnés par les familles censées les protéger sont déchirants.

Notre gouvernement a publiquement reconnu l’ampleur de la crise et a mis en place certaines mesures, et nous en sommes profondément reconnaissants. Il est en effet vital et essentiel d’aider et de soutenir concrètement et financièrement les refuges et les associations qui les gèrent.

Néanmoins, aucun refuge ne sera jamais assez grand pour pouvoir accueillir tous les animaux mis au monde de manière irresponsable et achetés sur un coup de tête. Des solutions doivent urgemment être mises en œuvre pour s’attaquer à la racine du problème : il est indispensable de promouvoir la stérilisation et, de manière encore plus cruciale, d’interdire de vendre des animaux en ligne et dans les animaleries.

Des experts, des vétérinaires et des députés en attestent, une des solutions les plus efficaces pour endiguer cette catastrophe est la stérilisation des animaux de compagnie. Rappelons que, sans stérilisation, une chienne et sa progéniture peuvent mener à la naissance de 67 000 chiots en à peine six ans et, en sept ans, une chatte et ses petits peuvent engendrer le nombre astronomique de 370 000 chatons, tout cela dans un contexte où il y a déjà des milliers d’animaux adoptables et affectueux attendant dans les refuges de France.

La vente d’animaux de compagnie a suscité un vif débat à l’Assemblée nationale en mai 2021, avec une proposition de loi visant à interdire la vente d’animaux de compagnie sur les sites et plates-formes non spécialisés.

Pas étonnant, lorsqu’on sait que ce commerce mène à une transformation de l’animal en objet. Celui-ci est mis au monde pour le profit ; il est vendu comme une vulgaire marchandise, et subit dans d’innombrables cas négligence, maltraitance ou abandon.

Nous faisons face également à de nombreux vols de chiens de race qui sont ensuite revendus sans scrupule à travers des annonces en ligne, mais aussi à la découverte d’élevages clandestins qui cherchent à tirer profit de la demande en animaux de compagnie et enfin à des réseaux de trafiquants d’animaux de compagnie.

Ainsi, nous remercions le gouvernement d’avoir enfin pris conscience de l’immensité du problème et de la nécessité d’agir, mais nous l’appelons à aller beaucoup plus loin en mettant en place des mesures réellement efficaces pour lutter à la source contre les abandons, en promouvant la stérilisation des animaux de compagnie et en interdisant leur vente en magasin et en ligne, sur des sites comme Leboncoin.

L’immense intérêt pour la cause animale est impossible à ignorer – 89 % des Français déclarent que la protection et le bien-être des animaux de compagnie sont une problématique qui leur tient à cœur – et, aujourd’hui, les Françaises et les Français attendent des actions décisives pour faire cesser la maltraitance, la négligence et les souffrances des chiens, chats, lapins et autres animaux qui méritent une vie meilleure.

Signataires :

Nathalie Baye, actrice ; Marilou Berry, actrice et réalisatrice ; Laëtitia Bléger, hôtesse de l’air et viticultrice, Miss France 2004 ; Jacques Dutronc, acteur et chanteur ; Karine Ferri, animatrice de télévision et mannequin ; Rémi Gaillard, vidéaste et militant de la cause animale ; Greg Guillotin, vidéaste, scénariste et humoriste français ; David Hallyday, chanteur et musicien ; Bérengère Krief, comédienne et humoriste ; Raphaël Mezrahi, acteur et humoriste ; Jérôme Niel, acteur, humoriste et vidéaste ; Monsieur Poulpe, animateur de télévision et humoriste ; Matthieu Ricard, moine bouddhiste et écrivain ; Romy, influenceuse; Bruno Sanches, acteur ; Delphine Wespiser, animatrice de télévision, Miss France 2012 ; Lambert Wilson, acteur.

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« Nouveaux aliments »: l’expérimentation animale systématique

Le capitalisme agit vite et mal.

C’est quelque chose de tout à fait sordide et de malheureusement profondément méconnu : la réglementation européenne exige des tests sur les animaux pour les « nouveaux aliments ».

De quoi parle-t-on ici? Eh bien, de tout ce qui n’était pas traditionnellement consommé en Europe avant 1997.

Si l’on peut prouver qu’il existait un équivalent avec 1997, alors on peut en partie contourner la réglementation, mais pas pour le reste, que ce soit pour des produits naturels venant hors d’Europe ou bien des nouveautés issues des avancées techniques.

Graines de chia, pulpe sèche de baobab, açaï, pulpe de noni, huile d’algue extraite de la microalgue Ulkenia, gomme de guar, Oléorésine de lycopène extrait de la tomate, extrait d’écorce de magnolia, méthylcellulose, extrait mycélien du shiitaké, extrait d’huile de tournesol… rien n’y échappe et parfois même le produit fini, comme un jus de fruit, peut être concerné, car les tests concernent également les utilisations nouvelles, les procédés nouveaux.

Nestlé présente cette exigence comme suit :

« Toutes les autorités réglementaires s’appuient sur les tests sur les animaux, dans le cadre du dossier, pour démontrer que les nouveaux aliments, ou les aliments qui contiennent de nouveaux ingrédients, sont sans danger pour la consommation.

Par conséquent, Nestlé utilise les tests sur les animaux lorsque l’autorisation de commercialiser des aliments avec de nouveaux ingrédients nécessite ce type de tests. »

On notera que cette explication provient du site britannique, le site français n’abordant pas la question, alors que le site belge propose quant à lui un très long texte pour prétendre que les tests seraient très rares, que pour les nouveaux aliments les tests auraient dans « certains cas », etc.

En réalité, les tests sont systématiques pour les « nouveaux aliments ». Bien entendu, il est très important de vérifier que des produits mis sur le marché ne sont pas nocifs pour la santé. Cependant, il est intolérable que ce soit des animaux qui soient les victimes de cela. Il est moralement inacceptable qu’au lieu de la science, on ait des expérimentations sur des êtres vivants en cherchant des rapprochements. C’est un fiasco moral et scientifique.

C’est d’autant plus vrai que, administrativement, on a quelque chose de très sérieux. Demander l’autorisation d’un « nouvel aliment », c’est devoir attendre plusieurs années et payer de quelques centaines d’euros jusqu’à un million, avec entre 20 000 et 45 000 euros en moyenne. On pourrait, on devrait donc s’attendre à quelque chose en phase avec les exigences de notre époque, pas à une boucherie.

Pourquoi en est-on là? Que signifie cette exigence de tests sur les animaux? En fait, il est parlé de santé, mais en réalité, les exigences visent à renforcer le monopole des entreprises les plus grandes, de par l’ampleur financière dont il faut disposer pour effectuer des tests. Exiger de tels tests, c’est protéger une industrie contre une autre, les gros contre les petits. Si jamais un amateur de cuisine découvre une nouvelle manière de mélanger des graines de chia et du baobab en utilisant alternativement la cuisson et le refroidissement… il lui faudra allonger une petite fortune.

De plus, et c’est absolument essentiel, cela sert à appuyer la tendance à « complexifier » les produits de manière artificielle, conformément à l’esprit capitaliste d’élargir les marchés. Les tests permettent de vérifier à court terme si une chose va ou ne va pas. On n’atteint pas une connaissance substantielle du produit nouveau, mais à court terme, voire à moyen terme, cela passe pour des êtres vivants, donc on considère que c’est bon et le capitalisme peut tourner.

Les exigences de l’Union Européenne sont ainsi ainsi une aide ouverte aux nouveaux produits industriels, tels les aliments à base d’insecte, tout ce qui est modification chimique, tout ce qui est relatif aux OGM, etc. Les exigences sécuritaires visent à permettre rapidement l’expansion de nouveaux marchés. C’est strictement la même chose que pour les vaccins anti-COVID 19, à ceci près évidemment que pour les vaccins il y a une réelle urgence sanitaire, pas pour la mise sur le marché de nouveaux produits hautement industrialisés.

On notera d’ailleurs au sujet de cette question industrielle cet exemple intéressant: l’entreprise Impossible Foods a décidé de mettre un burger vegan, en affirmant s’opposer à tout ce qui cause du tort aux animaux. Mais un élément du burger provient d’une nouveauté de l’ingénierie chimique et cet élément, l’hème, a été testé sur les animaux aux Etats-Unis, conformément à la loi, l’entreprise acceptant cela de manière ouverte, comme un moindre mal pour aller de l’avant. Le burger est ainsi végétalien, mais pas vegan, puisque historiquement testé sur les animaux…

Mais, donc, il en va de même pour les graines de chia. Des rats et des souris ont dû en manger et se les voir directement pompés dans l’estomac, avant la mise sur le marché… Elles sont donc végétaliennes, mais cependant pas vegans.

On peut considérer qu’on ne peut pas mettre sur le même plan des aliments traditionnels non-européens, ou de belles découvertes naturelles, et la fuite en avant chimico-industriel d’une industrie capitaliste cherchant simplement de nouvelles parts de marchés, de nouvelles consommation. Le problème n’en est pas moins que les « superfoods » consistent en de « nouveaux aliments », qu’ils sont donc passés par l’expérimentation animale…

Ce monde est un cauchemar de bout en bout.

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Tribune LREM contre la corrida

Les libéraux ont compris l’air du temps.

La question animale est brûlante, elle est portée par toute l’époque. Malheureusement, le PS et le PCF n’en ont rien à faire, sans même faire semblant. Europe écologie-Les Verts fait par contre semblant. Et le parti présidentiel, La République En Marche, s’y met aussi. Encore faut-il voir une part de sincérité dans cette tribune parlementaire contre la corrida.

En effet, la question animale est tellement historique qu’elle dynamite les faux-semblants, y compris là où on s’y attend le moins. De ce point de vue, Brigitte Bardot n’est pas une facho, mais une romantique déboussolée qui, au moins, relève d’une certaine dignité du réel.

En tout cas cette tribune est une honte pour la Gauche, qui devrait faire pareil, et même mieux… Beaucoup mieux.

La tribune est parue à l’origine dans le Journal du Dimanche.

« Fin du broyage des poussins et de la castration à vif des porcelets, interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants et des delphinariums, fin de l’élevage de visons… La question de la condition animale n’a jamais été aussi présente sur la scène politique française et européenne.

Les nombreuses mesures annoncées ces derniers mois par le gouvernement et le Parlement témoignent d’une prise de conscience accrue concernant la protection des animaux, considérés comme des « êtres vivants doués de sensibilité » par le Code civil depuis 2015.

Or, si certaines pratiques vivement décriées mobilisent à juste titre l’attention des représentants politiques, l’abolition de la corrida semble manifestement demeurer un sujet tabou.

Pourtant il n’est pas de démonstration plus évidente de maltraitances exercées sur des animaux que le spectacle donné dans les arènes, mettant en scène la persécution d’un taureau désorienté et sa mise à mort, après capitulation, sans étourdissement préalable.

Pour dénoncer la cruauté de cette pratique, la Fondation Brigitte Bardot a récemment diffusé les images d’une corrida organisée le 14 juillet dans le Gard, au cours de laquelle deux veaux et quatre taureaux ont été tués pour le plaisir des aficionados, parallèlement au lancement d’une campagne d’affichage dans plusieurs villes taurines. Ces images insoutenables parlent d’elles-mêmes et doivent trouver un écho auprès des décideurs politiques.  

Depuis plusieurs mois, députés et sénateurs s’impliquent sur la question de la condition animale et oeuvrent pour adapter la législation française aux connaissances scientifiques actuelles et répondre aux attentes sociétales. La proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale adoptée par l’Assemblée nationale en janvier dernier sera débattue au Sénat à la rentrée.

Dans ce contexte de vive considération pour l’animal, il est intolérable que des corridas se déroulent encore en toute impunité dans quelques régions françaises au nom d’une « tradition locale », alors qu’en tout lieu du territoire français, les actes de cruauté envers les animaux sont sanctionnés d’une peine d’emprisonnement et d’une amende par le code pénal.

La corrida est une pratique barbare et n’est pas digne du pays civilisé dont nous sommes les élus. Ces spectacles d’une cruauté sans nom sont en total décalage avec la sensibilité des Français pour les animaux et avec les évolutions éthiques engagées dans notre pays pour rattraper le retard accumulé pendant des années de mépris pour la condition animale.

Les sondages montrent que le rejet des citoyens à l’égard de la corrida est en constante augmentation : selon un sondage réalisé en 2019 par l’Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot, 82% des Français estimaient que tout acte de cruauté commis envers un animal devait être condamné sur l’ensemble du territoire français, sans dérogation pour la corrida.

Le Chili, l’Argentine, Cuba et l’Uruguay ont fait le choix d’interdire progressivement cette pratique cruelle qui a désormais totalement disparu sur leurs territoires. En Europe, la Catalogne a eu le courage de voter l’interdiction des corridas en juillet 2010, faisant figure d’exception en Espagne.

La France doit remettre en question ce droit acquis à la souffrance animale, et cesser d’autoriser cette torture d’animaux en public dans certaines de ses régions.

Nous demandons l’interdiction des spectacles mettant en scène la torture et la mise à mort d’animaux, sans aucune exception.

Nous souhaitons donc que soit abrogé l’alinéa 7 de l’article 521-1 du code pénal, qui exclut la répression prévue pour les actes de cruauté et sévices graves lorsque la corrida est pratiquée au nom d’une tradition locale ininterrompue.

Dans l’attente de cette abrogation, nous demandons l’interdiction immédiate de l’accès des mineurs aux arènes, que ce soit en tant que spectateurs ou en tant que participants à une corrida.

Cette mesure de précaution, soutenue par 86% des Français, n’est pas une fin en soi mais doit être adoptée immédiatement, dans l’attente de l’interdiction stricte de ces spectacles sanglants sur l’ensemble du territoire national. »

Les signataires 

  1. Loïc DOMBREVAL, député LREM des Alpes-Maritimes, docteur vétérinaire, président du groupe d’études parlementaire « Condition animale » ;
  2. Arnaud BAZIN, sénateur LR du Val-d’Oise ; Docteur vétérinaire, Vice-président du groupe d’études parlementaire « Elevage » en charge de la thématique « Animal et Société »;
  3. Erwan BALANANT, député MoDem du Finistère ;
  4. Françoise BALLET-BLU, députée LREM de la Vienne ;
  5. Aurore BERGÉ, députée LREM des Yvelines ;
  6. Bertrand BOUYX, député LREM du Calvados ;
  7. Samantha CAZEBONNE, députée LREM des Français établis hors de France ;
  8. Philippe CHALUMEAU, député LREM d’Indre-et-Loire ;
  9. Mireille CLAPOT, députée LREM de la Drôme ;
  10. Fabienne COLBOC, députée LREM d’Indre-et-Loire ;
  11. Yves DANIEL, député LREM de Loire-Atlantique ;
  12. Typhanie DEGOIS, députée LREM de Savoie ;
  13. Eric DIARD, député LR des Bouches-du-Rhône ;
  14. M’Jid EL GUERRAB, député Agir des Français établis hors de France ;
  15. Yannick HAURY, député LREM de Loire-Atlantique ;
  16. Dimitri HOUBRON, député Agir du Nord ;
  17. Anissa KHEDHER, députée LREM du Rhône ;
  18. Mohamed LAQHILA, député MoDem des Bouches-du-Rhône ;
  19. Vincent LEDOUX, député Agir du Nord ;
  20. Patricia LEMOINE, députée Agir de Seine-et-Marne ;
  21. Didier MARTIN, député LREM de Côte-d’Or ;
  22. Marjolaine MEYNIER-MILLEFERT, députée LREM d’Isère ;
  23. Philippe MICHEL-KLEISBAUER, député MoDem du Var ;
  24. Jean-Michel MIS, député LREM de la Loire ;
  25. Éric PAUGET, député LR des Alpes-Maritimes ;
  26. Anne-Laurence PETEL, députée LREM des Bouches-du-Rhône ;
  27. Cécile RILHAC, députée LREM du Val-d’Oise ;
  28. Laëtitia ROMEIRO-DIAS, députée LREM de l’Essonne ;
  29. Alice THOUROT, députée LREM de la Drôme ;
  30. Huguette TIEGNA, députée LREM du Lot ;
  31. Nicole TRISSE, députée LREM de la Moselle ;
  32. Frédérique TUFFNELL, députée MoDem de Charente-Maritime ;
  33. Corinne VIGNON, députée LREM de Haute-Garonne ;
  34. Sylvain WASERMAN, député MoDem du Bas-Rhin ;
  35. Hélène ZANNIER, députée LREM de la Moselle
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Communiqué sur les raves-partys dans les monts d’Arrée et la biodiversité

Un communiqué du Parc naturel régional d’Armorique et de l’association environnementale Bretagne vivante.

On remarquera que le communiqué appelle uniquement à l’intervention de l’Etat pour dialoguer avec les participants des raves. Ces derniers ne sont pas critiqués, et encore moins dénoncés.

Outre que c’est du populisme, cela se fonde sur le fait qu’il serait nécessaire d’insister sur la dimension économique et culturelle des lieux. C’est totalement incohérent si l’on vise à défendre la Nature. On ne peut pas dire, comme c’est fait ici, qu’on vise à protéger et en même temps que les chasseurs et les organisateurs de manifestations sportives ont toute leur place. Tout de même, à un moment, il faut savoir choisir son camp.

Face aux destructions, il faut tracer une ligne claire et aller dans le sens de sanctuariser. Il est naïf ou mensonger de croire qu’une humanité façonnée par l’égoïsme capitaliste puisse gérer quoi que ce soit en ce domaine – et d’ailleurs, elle n’a pas à le faire : encore une fois, la sanctuarisation est incontournable.

Voici le communiqué, qui fait deux pages.

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« Stop aux abandons » (Nine lives Paris)

L’association parisienne de protection animale «Nine Lives Paris» a publié mi-juillet un rappel concernant les abandons. La France détient depuis quelques années consécutives le record du nombre d’abandons en Europe et les choses ne sont pas prêtes de s’améliorer.

nine live paris - bannière

Le texte tire la sonnette d’alarme : les associations et les refuges sont pour la plupart déjà au maximum de leur capacité dès le début de la période de vacances. Et les abandons ne sont pas partis pour s’arrêter.

Ce sont donc toujours plus d’animaux errants qui seront d’abord déboussolés, terrifiés par ce changement radical de situation : comment les personnes en qui ils avaient confiance ont pu disparaître du jour au lendemain ? Des animaux totalement inadaptés seront incapables de survivre tandis que les autres retrouveront une vie sauvage par la force des choses mais dans un environnement anti-naturel : voitures, poisons, densité d’animaux beaucoup trop élevés, très peu de nourriture, transmission de maladies facilitée, etc.

Face au cynisme ambiant, il y a de quoi se décourager et se replier, se couper du monde autant que possible : ça devient parfois une question de survie, mentalement parlant. Certaines personnes continuent mais cèdent au nihilisme et à la misanthropie. D’autres essaient de garder espoir. Chacun se retrouve vite à naviguer entre ces différentes phases.

Il devient très difficile de garder son calme et de tenir sur le long terme car toutes les mentalités sont à révolutionner : des personnes qui achètent en animalerie un lapin pour Pâques et l’abandonnent quelques mois après, des particuliers qui se comportent comme d’immondes consommateurs façonnés par la devise «le client est roi» en passant par celles qui abandonnent leur chat au bout de quelques suite à des fictifs «problèmes personnels» et autres allergies d’une violence inégalées.

Face à cela, des textes comme celui de «Nine lives Paris» sont à partager pour le bilan dépeint terriblement juste et par la justesse des mots visant à éduquer et faire changer les mentalités : chaque vie sauvée compte.

Nous reproduisons ci-dessous le texte de l’association ainsi que les visuels très réussis qui donnent une idée des messages qu’elle reçoit dans ces périodes, suivi de photos de chats actuellement à l’adoption (pour plus d’informations : aller sur le site de Nine lives Paris)

STOP aux abandons.

Cette année est cruelle pour les animaux.

Championne d’Europe des abandons en 2019 et 2020, la France risque de garder ce titre honteux en 2021.

Nous voulions partager avec vous des extraits de quelques-uns des messages que nous avons reçus dernièrement, cela en moins d’une semaine.

Comme presque toutes les associations d’Ile de France, nous sommes complets.

Nous ne pouvons plus accueillir d’animaux. Nous avons dû répondre par la négative à toutes ces demandes, et à bien d’autres encore, et ce n’était pas par gaité de cœur. Et nous ne pouvons même plus orienter les demandes vers d’autres associations, car nous n’en connaissons pas une seule qui ait de la place.

Tous ces SOS ne pourront pas être soulagés.

Nous sommes impuissantes face à la recrudescence d’abandons et d’animaux errants.

Nous ne sommes qu’une petite association et les demandes débordent. A la SPA, c’est 9 000 animaux abandonnés entre mai et début juillet cette année.

Qui peut changer les choses ?

C’est vous qui pouvez agir pour qu’à l’avenir, nous puissions répondre favorablement à la majorité des demandes de prise en charge

Comment ?

En stérilisant vos animaux.

La stérilisation est le premier maillon de la chaîne.

Lorsque tout le monde aura compris que le nombre exponentiel de chats errants en France est directement lié aux naissances non contrôlées chez les particuliers, nous aurons fait un grand pas et nous pourrons enfin souffler un peu.

La quasi totalité des chats sociables dits « errants » que nous récupérons ont été donnés « contre bons soins » quand ils étaient petits.

En identifiant vos animaux.

L’identification est obligatoire en France et c’est la responsabilité de chaque propriétaire.

Il est très difficile de retrouver les propriétaires d’un chat non identifié. Beaucoup finissent à la fourrière, et en plus de vivre une expérience traumatisante, participent à la surcharge des refuges.

En adoptant responsable.

Le premier confinement a augmenté les adoptions de lapins surtout mais aussi de chats et de chiens.

Animaux qui aujourd’hui, au retour de la vie « normale », n’ont plus leur place dans les foyers.

On n’adopte pas un animal comme on achète une paire de chaussures. On n’offre pas un animal à quelqu’un.

L’adoption doit être un acte réfléchi et personnel.

En devenant famille d’accueil !

Pour que nous puissions continuer à sauver ces animaux, nous avons besoin de familles d’accueil !

Pour être famille d’accueil :

https://ninelives.fr/devenir-benevole/

En nous aidant financièrement

Afin que nous puissions continuer de prendre en charge des animaux et de leur prodiguer les soins nécessaires :

https://www.helloasso.com/…/nine-lives-paris/formulaires/1

Vos dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66%.

Nous avons une pensée pour les autres petites associations d’Ile de France avec qui nous travaillons main dans la main, et qui poussent toujours plus les murs. Qui s’épuisent et qui se désespèrent, chaque année, de voir les choses empirer.

Merci à Coraline, qui a rejoint le pôle communication récemment, pour ces jolis visuels. Et bienvenue à elle

Soyons responsables de nos animaux, qui sont des membres de nos familles à part entière, et des autres

Voici donc des photos de chats à l’adoption (cliquer sur l’image pour se rendre sur la page que l’association lui a dédié).

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Écologie

L’association toulousaine « Les 4 pattounes »

L’association « Les 4 pattounes » existe depuis avril 2019 dans le sud-ouest de la France et plus particulièrement autour de Toulouse, là où elle est née. Sa particularité ? Sa présidente est capitaine de Police et l’une de ses missions est de sensibiliser et former les forces de l’ordre du « Grand Toulouse » afin d’intervenir plus efficacement lors de maltraitances.

Adopte un animal dans une association... c'est en sauver deux !

L’association s’est donnée quatre missions : aider financièrement les associations et les refuges locaux, promouvoir l’adoption, sensibiliser les plus jeunes et enfin lutter contre la maltraitance animale via des actions coordonnées entre policiers, gendarmes et pompiers.

Tout ceci se traduit concrètement par exemple par :

  • participer à des brocantes afin de récolter de l’argent pour les associations et les refuges ;
  • organiser une collecte dans un supermarché pendant plusieurs jours ;
  • sensibiliser des collégiens et leur proposer de s’impliquer en vendant des goodies de l’association dans le but de financer une lourde opération pour un chien blessé ;
  • lancer une formation en ligne, gratuite, pensée avant tout pour les forces de l’ordre et ouverte à tous.

Et bien sûr : partager des annonces d’adoption sur le site de l’association ou sa page Facebook. Toujours avec ce mot d’ordre très juste : « Ensemble, nous pouvons les aider ! ».

L’association est vraiment digne d’intérêt de par les mises en perspective qu’elles proposent. On voit vraiment que cela vient du peuple, de la réalité du terrain. La réalité est reconnue et assumée : pas de faux-semblants. La cause animale ne le permet tout simplement pas.

Créer une unité d’intervention spécialisée en maltraitance animale

La maltraitance animale est punie par la loi française : les peines maximales prévues restent faibles au vu des situations rencontrées et il est en plus difficile d’arriver jusqu’au bout et de faire condamner ces actes.

Les forces de l’ordre ne connaissent pas suffisamment, voire pas du tout, les lois et les règlements que toute personne doit respecter dans son rapport aux animaux : que ce soit en tant que propriétaire, qu’éleveur, etc. De plus, beaucoup ne savent pas comment se comporter et comment ne pas effrayer ou blesser les animaux : on ne se comporte pas de la même manière avec un chien et un lapin. ou encore une tortue.

Il existe des initiatives qui ne tiennent à pas grand-chose, cela va d’un réseau comme la Brigade de Protection Animale (qui n’est pas une unité de la Police Nationale mais une initiative constituée essentiellement de forces de l’ordre) ou de personnes dévouées aux animaux et connues dans tel ou tel commissariat. Tout cela permet de sauver des vies, mais force est constater que les choses pourraient être différentes : plus de vies pourraient être sauvées et plus de coupables jugés.

Dans ce sens, une unité spécialisée en maltraitance animale permettant d’agir beaucoup plus efficacement et de mener à bien des enquêtes en lien avec différents acteurs : les forces de l’ordre bien sûr, mais aussi les pompiers ainsi que les membres d’associations et de refuges. Ce projet est soutenu par la député LREM Corinne Vignon : une phase d’expérimentation de trois ans pourrait être mise en place.

Et au-delà de l’unité elle-même, la formation des gardien de la paix est aussi une initiative pertinente et à partir de 2022 ces questions seront intégrées à la formation des gardiens de la paix et des policiers adjoints.

Au vu de l’urgence et de la détresse des animaux qui se retrouvent dans des situations effroyables, c’est assurément une bonne chose. Ces changements suffiront-ils à enrayer la maltraitance animale ? Peu probable, mais rappelons-nous toujours qu’à chaque fois qu’un animal est sorti de l’enfer, une vie est sauvée : c’est déjà une petite victoire en soi.

C’est ainsi que la présidente a adopté son chien Hancock : son ancien propriétaire a été reconnu coupable de maltraitance et a écopé d’une peine de quatre mois de prison ferme. Difficile d’imaginer à quel point sa vie a dû changer !

Signaler la maltraitance

Le site de l’association donne des informations très utiles pour les personnes qui ne sauraient pas quoi faire :

Si vous pensez être témoin de maltraitance ou de cruauté envers un animal, vous pouvez contacter une association qui couvre le secteur géographique considéré.

Pour le secteur de Toulouse et des environs, merci de contacter la SPA au 05 61 47 62 62 ou par mail : enquetes_spa@orange.fr. Vous pouvez également nous écrire directement via le formulaire présent dans l’onglet « contact » de ce site.

Vous pouvez aussi déposer plainte, au commissariat ou à la gendarmerie les plus proches du lieu de l’infraction. La plainte est ensuite transmise au procureur de la République.

Enfin, vous pouvez vous adresser directement au procureur, en envoyant une lettre au tribunal du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.

Ainsi que des extraits du code pénal qui permettent de comprendre ce que permet malgré tout la loi française.

Un animal ne pleure pas... il souffre en silence.

Comment aider Les 4 pattounes ?

Il est possible de soutenir l’association financièrement en devenant membre, en faisant un don ou encore en achetant un goodie. Tout ceci est décrit plus en détail sur la page du site de l’association.

Et bien entendu : partager les annonces de demande de famille d’accueil et d’adoption.
Et d’une manière plus générale : adopter ou devenir famille d’accueil au sein d’une association locale.

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Écologie

Fin en trompe-l-œil du broyage des poussins et de la castration à vif des porcelets

C’est la simple modernisation d’une condition animale terrifiante.

De manière étonnante, c’est à l’occasion d’une interview au Parisien que le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a annoncé deux mesures dont il était parlé depuis quelques temps déjà. Le gouvernement va en effet exiger qu’au premier janvier 2022, les entreprises pratiquant l’élevage disposent de machines (payés à 40% par l’État) permettant d’analyser les œufs au moyen d’un halo de lumière.

La couleur des plumes de l’embryon étant différentes selon que celui-ci soit masculin ou féminin, il sera alors fait un tri : les œufs masculins seront détruits au lieu que les poussins masculins, après triage, soient broyés vivants. C’est littéralement ignoble et il faut vraiment que le capitalisme ait aliéné les gens au plus haut degré pour qu’on imagine qu’une telle modernisation soit un « progrès ».

Car, le fond du problème reste le même : on a plus de 42 millions de poules pondeuses en France qui sont totalement dénaturées pour être transformées en machines, afin de satisfaire une production annuelle de plus de 14 milliards d’œufs. Normalement, de manière naturelle, une poule est un oiseau qui pond entre 5 et 20 œufs par an…

On parle là de la souffrance d’êtres vivants, d’un rejet de la sensibilité à très grande échelle. Et, si on voit cet arrière-plan, alors la destruction d’œufs est tout autant inacceptable si on part de la dignité de la sensibilité que le massacre des poussins.

De la même manière, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a annoncé l’interdiction de la castration à vif des porcelets. Là encore, c’est cynique, puisque la castration absolument barbare était induite par des situations totalement dénaturées et totalement stressantes pour les animaux, provoquant des violences. Pour cette raison, on coupe également à vif la queue des porcelets.

Faut-il alors imaginer que la condition des porcelets va totalement changer ? Non, bien évidemment. Et, de toutes manières, il n’y a aucune modification de prévue du rapport de l’humanité avec les animaux. Même la pandémie n’a pas produit de prise de conscience !

C’est là qu’on saisit que tout cela ne répond qu’à une modernisation. Un porcelet non castré mange moins qu’un porcelet castré (200 grammes par kilo en moins), donc c’est tout bénéfice pour les cyniques. Et comme il est considéré que la viande des cochons est moins bonne s’il n’y a pas eu castration, il pourra y avoir castration, mais cela élèvera d’autant le prix : c’est un nouveau marché qui s’ouvre.

On peut d’ailleurs être certain que les œufs triés seront également réutilisés, sous une forme ou une autre. Il faut en effet se rappeler que si la moitié des œufs est vendue au supermarché, un peu moins de l’autre moitié est destinée à la restauration et l’industrie agro-alimentaire. Il y a de l’espace pour trouver une utilisé dans une industrie de transformation.

Ajoutons à cela que ces mesures vont exiger une réorganisation de la part des entreprises : celles qui ne pourront pas suivre devront vendre ou fermer. C’est aussi à cela que servent les exigences de l’Union européenne. En apparence, on aide le consommateur, on le satisfait, en réalité on ouvre des marchés ou bien on épaule une centralisation économique à travers des exigences toujours plus intenables pour les petites structures.

Et cela contribue à l’idée d’un capitalisme à « visage humain »… Bien que, pour qui n’est pas aliéné, c’est bien une réalité infernale à laquelle on fait face.

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Écologie

Le retour des farines animales

La modernité capitaliste est implacable.

L’Union européenne a décidé de revenir sur une décision passée. Au moment de la maladie appelée encéphalopathie spongiforme bovine, il avait été fait en sorte il y a vingt ans de stopper le fait de donner aux poulets des farines venant des cochons et aux cochons des farines venant des poulets. Les farines venant d’insectes sont également autorisées. Le collagène et la gélatine venant d’animaux ruminants sont également autorisés dans l’alimentation pour les poulets et les cochons.

L’origine de cette modification vient d’un choix relevant de la situation de compétition mondiale. En effet, ce qui se passe est qu’il y a bien des farines animales produites en Europe, comme sources de protéines pour les animaux, ce qu’on appelle PAP (processed animal protein). Seulement depuis la crise sanitaire dans les élevages européens, ces farines sont exportées. Or, du soja est importé en Europe comme sources de protéines pour les animaux des élevages.

Rappelons ici que tout cela est absurde. Produire des protéines, tout cela pour les donner à des animaux vivant l’horreur, afin d’ensuite manger ces animaux pour accéder à des protéines… c’est absurde et criminel. Au niveau énergétique, écologique (par la destruction et la production de CO2) et moral, c’est tout simplement aberrant.

L’Union européenne, donc, a décidé de stopper la dépendance extérieure en renversant les choses, de manière erronée. On a donc les protéines animales sous la forme de farines qui vont être désormais utilisées. Il y a pour l’instant encore le barrière des espèces qui est maintenue légalement : on ne donnera pas des farines venant des cochons aux cochons. C’est censé être le rempart face à une nouvelle épidémie. On notera que cette barrière n’existe pas dans l’aquaculture, ce qui rappelle que pour l’humanité, les animaux de l’océan sont encore plus des abstractions que ceux sur la terre ferme. Il n’y a rien qui va sur la terre et c’est encore pire pour l’océan.

Cette stratégie de l’Union européenne concernant les protéines anomales s’appelle « Farm to Fork« , de la ferme à la fourchette. Elle veut apporter de la rationalité, des mesures plus écologistes, etc. : c’est de la modernité capitaliste présentée comme du progrès.

Et cette stratégie est validée à tous les niveaux, avec un Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale. On a affaire à une entité administrative qui reflète l’évolution de l’industrie. Et c’est elle qui décide. Croire qu’en changeant les mentalités des consommateurs – ce qui est impossible à grande échelle dans le capitalisme – on change la production est fondamentalement erroné. La production obéit à la quête de profits et cela s’arrête là. L’État arrondit les angles et s’assure que cela ne dérape pas, cela ne va plus loin non plus.

Cette histoire de farines animales est donc particulièrement choquante, mais nullement étonnant. Le capitalisme s’insère partout et dès qu’il peut utiliser quelque chose, il le fait. Les farines animales sont une même horreur que les mères porteuses, la livraison de drogues à domicile, les vidéos infinies de pornographie… toutes ces horreurs du turbo-capitalisme.

Un turbo-capitalisme qui démolit de toutes façons tellement le cerveau des gens que les farines animales ne seront même pas remarquées, cela sera un simple arrière-plan, un bruit de fond. Pourquoi de toutes façons y prêter attention, pourquoi changer le monde, alors qu’on peut consommer, fabriquer son identité comme réalité virtuelle validée socialement ?

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Écologie Planète et animaux

Protection des animaux sur les lieux de ses vacances: un excellent document

Il faut toujours être attentif, même en vacances, même à l’étranger.

La Protection Suisse des Animaux a produit un excellent document (de 14 pages) sur l’attention à porter quand on est à l’étranger quant à la condition animale. Il est non seulement à connaître, mais à diffuser!

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Écologie

Condition animale « dans tous les domaines »: le juste constat de Brigitte Bardot, au-delà du romantisme

C’est simple : personne ne parle des animaux.

De manière régulière, Brigitte Bardot lance des diatribes au sujet de la condition animale, c’est sa marque de fabrique. Cela a le mérite de faire bouger des lignes, même si c’est plus symbolique qu’autre chose. Mais là elle va plus loin, posant une exigence culturelle, puisqu’elle affirme que la situation est terrifiante « dans tous les domaines ».

Cela n’a rien de nouveau en soi, car Brigitte Bardot a toujours abordé de multiples thématiques de la condition animale. Mais en disant que c’est « dans tous les domaines », elle pose une exigence universaliste, avec un regard juste.

Ce que dit Brigitte Bardot dans son message est une partie de la solution historique et en cela elle est bien plus dans le réel que… 99,9% de la Gauche, car personne à gauche, ni d’ailleurs pratiquement nulle part, ne parle des animaux.

Le pire est qu’il y a bien entendu à gauche des amis des animaux, mais comme ce sont des salauds préférant leur confort personnel, leurs réseaux d’amitié, ils ne veulent pas la rupture… Ces gens sont peut-être les pires d’ailleurs, car ils devraient porter le grandiose et ils trimballent le mesquin.

Le reproche d’une certaine schizophrénie peut bien sûr être fait aussi à Brigitte Bardot, qui ne peut pas s’empêcher de mettre en avant un romantisme d’extrême-Droite, une chose assez typique chez certains des amis des animaux.

Confronté à une situation horrible et intenable, psychologiquement on a vite fait de craquer et de basculer dans la misanthropie. Quiconque connaît concrètement les difficultés des refuges et des centres de soins sait qu’une telle tendance est absolument inévitable. On fait face à l’indifférence, au manque de moyens, à l’épuisement physique et psychologique, à la détresse, la souffrance et la mort.

Ce n’est qu’un aspect de la question, toutefois, car la bataille au quotidien fait qu’il faut y croire, malgré tout. C’est cela qui est dommage et même étonnant dans le message de Brigitte Bardot. Son romantisme a toujours l’extrême-Droite comme horizon, alors que si celle-ci aborde de temps en temps le thème des animaux, elle ne porte ni valeur ni engagement.

Alors que sur le terrain, et Brigitte Bardot ne peut pas ne pas le savoir, la compassion pour les animaux ne connaît aucune frontière ethnique ou culturelle, ni même religieuse ou nationale.

Mais retenons surtout que Brigitte Bardot a compris qu’il fallait, si l’on veut protéger les animaux, absolument tout changer. Quiconque aime jusqu’au bout les animaux le sait également très bien, s’il ne se ment pas à lui-même.

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Écologie

Hélène Thouy, candidate du Parti animaliste à la présidentielle de 2021

Le Parti animaliste fait comme s’il n’y avait pas de crise.

Le Parti animaliste est une véritable escroquerie sur le dos des animaux. Il ne défend aucune valeur concrète, même pas la fin immédiate de l’expérimentation animale. Preuve de cela, le discours s’est encore plus édulcoré. L’animalisme a cédé au discours traditionnel comme quoi pour préserver l’humanité il faut préserver les animaux. C’est totalement à rebours des valeurs des amis des animaux, pour qui les animaux ont une valeur en soi et pour qui il ne s’agit pas de faire du racolage utilitariste.

« Nous ne pouvons du reste vivre sans les animaux : la biodiversité, c’est-à-dire l’existence pérenne de millions d’espèces sur notre planète, est une condition sine qua non de notre survie. Les scientifiques ne cessent de nous alerter que le risque est grand que les humains subissent, tout autant que les autres espèces, la sixième extinction de masse de l’histoire de notre planète. »

Ces propos de Hélène Thouy sur son site pour l’élection présidentielle de 2022 en disent long sur la soumission totale du Parti animaliste à la vision dominante. Au lieu de dire que l’humanité n’est qu’une composante de la planète, de la vie sur Terre, on dit le contraire, les animaux seraient une composante de la vie de l’humanité. C’est là une inversion anthropocentriste qui est le produit du carriérisme, de l’insertion opportuniste dans le jeu électoral.

Le Parti animaliste n’est là que pour faire témoignage, avec des gens se valorisant individuellement et faisant carrière au moyen de ce que l’Etat finance aux candidats passant un certain pourcentage de voix. Et comme on le sait le Parti animaliste joue sur la corde sentimentale, avec des chiens et des chats sur des affiches. On est au niveau zéro sur le plan culturel et intellectuel. La lamentable vidéo mise en ligne pour l’annonce de la candidature à la présidentielle de 2022 en témoigne.

Le plus grave dans tout cela, c’est la négation de la crise. Le Parti animaliste fait tout de même le tour de force de ne même pas parler de la pandémie en cours, de ne même pas parler de son origine qui est la condition animale au niveau planétaire. Ce n’est pas pour rien qu’il n’en est pas parlé : c’est le reflet d’un point de vue petit-bourgeois électoraliste, qui ne veut pas choquer, qui veut s’inscrire dans l’idéologie dominante, en faisant passer l’animalisme en contrebande. C’est à la fois ridicule et lamentable, et surtout honteux de par ce que vivent les animaux, qui ont besoin de tout sauf de faux amis de ce genre.

Ceux qui contournent l’origine de la pandémie – que l’humanité joue aux apprentis-sorciers en s’imaginant sortie de la Nature – ont tout faux. Ceux qui veulent une humanité en harmonie avec la Biosphère ont raison. Il n’y a rien entre les deux et le Parti animaliste est du mauvais côté de la balance ; il est une partie du problème, pas une partie de la solution.

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Écologie

Enfin ! La chasse à la glu est déclarée illégale en France

Le Conseil d’État a rendu lundi 28 juin 2021 une décision qui était très attendue. La chasse à glu est enfin reconnue comme illégale, conformément au jugement du 17 mars de la Cour de justice de l’Union européenne ayant donné raison à One Voice et la Ligue française pour la protection des oiseaux (LPO) qui mènent un combat de longue haleine à ce sujet.

C’était une barbarie d’un autre temps, qui n’était plus pratiqué qu’en France… Rappelons que cela consiste en le fait de piéger des oiseaux sur des branches au moyen d’une colle. C’est aussi abject que lâche, et enfin la société française reconnaît officiellement qu’une telle chasse est inadmissible.

Voici une vidéo de la LPO documentant cette pratique qui appartient maintenant au passé (à condition que la légalité soit reconnue en pratique, ce qu’il faudra surveiller bien entendu) :

Et comme le rappel très bien One Voice dans sa communication, il s’agit maintenant de continuer la bataille pour les animaux, car il y a encore énormément à faire :

« La chasse à la glu, c’est T-E-R-M-I-N-É ! On continue le combat contre les autres chasses traditionnelles: quatre ans que nous attaquons systématiquement les arrêtés devant le @Conseil_Etat. Pour les oiseaux, nous irons jusqu’au bout. #LaChasseUnProblèmeMortel »

Voici enfin le communiqué de la LPO du lundi 28 juin 2021 :

« C’est la fin de la chasse à la glu !

Le Conseil d’Etat vient de donner raison à la LPO et d’annuler les derniers arrêtés ministériels autorisant le piégeage à la glu d’oiseaux sauvages en France. 

Le 29 novembre 2019, pour la première fois depuis des années, le Conseil d’Etat ne déboutait pas la LPO de son recours sur la légalité du piégeage des oiseaux à la glu (1) et décidait d’interroger la Cour de Justice de l’Union Européenne. Le 17 mars 2021, cette dernière confirmait l’illégalité de cette pratique au regard de la Directive européenne de protection des oiseaux. Comment aurait-il pu en être autrement puisque l’Espagne et Malte avaient déjà été condamnées pour les mêmes pratiques ?

Par un jugement rendu ce 28 juin 2021, le Conseil d’Etat vient donc d’annuler les derniers arrêtés ministériels accordés pour les saisons 2018-2019 et 2019-2021 et confirme ainsi que la chasse à la glu est illégale.

Des procédures juridiques longues et fastidieuses.

La LPO a mené la bataille pendant plus de 5 ans avant de finir par gagner : cette pratique odieuse et non sélective dont furent victimes des milliers d’oiseaux chaque année (quelques 40 000 oiseaux), et qui laisse libre cours à tous les trafics (2) est définitivement abolie. Plus aucun gouvernement français ne pourra désormais utiliser le levier des dérogations pour contourner la Directive européenne de protection des oiseaux. Déjà, pour la saison 2020-2021, le Président de la République lui-même avait suspendu la signature dans l’attente du jugement du Conseil d’Etat. 

Pour la Cour de Justice de l’Europe comme pour le Conseil d’Etat, plus haute juridiction française, le piégeage à la glu ne respecte pas la Directive Européenne pour les Oiseaux parce qu’il n’est pas sélectif (des oiseaux protégés se font également capturer), et parce qu’il existe d’autres solutions pour imiter le chant des oiseaux utilisés comme appelants. La CJUE va même plus loin en reconnaissant pour la première fois la nécessité de respecter la sensibilité animale. Ces attendus confirment que d’autres piégeages dits traditionnels sont de fait tout aussi illégaux : dans le Sud-Ouest on continue de piéger des oiseaux avec des filets et des matoles (cages métalliques) ; dans le Massif Central on les écrase avec des pierres plates ; dans les Ardennes on les étrangle avec des collets et on leur tire la queue pour les faire appeler… Dans tous les cas ces modes de piégeage ne sont pas sélectifs, et les alternatives existent. 

La LPO a obtenu cette victoire contre l’Etat français qui a toujours défendu ces pratiques. Elle exige désormais de sa part :

* l’abrogation de l’arrêté cadre du 17/8/1989(3)sur l’emploi des gluaux; 

* l’inscription de l’interdiction de la chasse à la glu dans la loi

* la libération des centaines d’oiseaux capturés illégalement et encore détenus aujourd’hui dans la perspective de les utiliser comme d’appelants ;

* la destruction des huttes de chasses construites bien souvent illégalement sur le domaine public de l’ONF et des collectivités ;

* l’interdiction de la commercialisation et de l’utilisation de la glu comme méthode de destruction des animaux, y compris pour les insectes et les rongeurs compte tenu de l’absence de sélectivité et des souffrances ainsi infligées(4)

Allain Bougrain Dubourg en appelle désormais à la responsabilité du gouvernement français :

« A la veille d’accueillir le Congrès Mondial de l’UICN en septembre à Marseille, la France, qui se veut exemplaire en matière de biodiversité, serait cohérente en mettant un terme définitif à ces piégeages d’un autre temps qui conjuguent la capture d’espèces parfois protégées et la maltraitance de la faune sauvage. »

(1) Le piégeage à la glu consiste à encoller des baguettes pour attraper des oiseaux censés rester vivants, afin de s’en servir comme appelants. Après être restés des semaines dans le noir, les oiseaux placés dans des cages accrochées aux arbres se mettent à chanter à la lumière, attirant ainsi leurs congénères qui sont tirés à bout portant. Tous les oiseaux, protégés ou non, se font ainsi piéger : ils se débattent dans la glu, avant d’être détachés par aspersion de diluants type essence F4. A l’aide de caméras, la LPO a pu prouver que non seulement cette pratique n’est pas sélective, mais que de nombreux oiseaux, y compris protégés, sont blessés voire tués pendant ces manipulations voir la vidéo ICI.

(2) Toutes ces pratiques qui perdurent sous prétexte de « traditions » permettent la vente libre des pièges et masquent de nombreux actes de braconnages et trafics de petits oiseaux tantôt pour la bouche (brochettes de pinsons et autre rouge-gorge) tantôt pour le chant (chardonnerets et autres linottes mélodieuses).

(3) L’arrêté du 17 août 1989 est celui par lequel la France a dérogé illégalement à la Directive européenne de protection des oiseaux en autorisant l’emploi des gluaux pour la capture des grives draines, litornes, mauvis et musiciennes et des merles noirs, destinés à servir d’appelants à des fins personnelles, dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et de Vaucluse et dans les conditions strictement contrôlées définies ci-après afin de permettre la capture sélective et en petites quantités de ces oiseaux, puisqu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante.

(4) La LPO a reçu de nombreux témoignages y compris photographiques d’oiseaux insectivores comme les mésanges victimes de pièges à insectes utilisant de la glu. »

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Écologie Planète et animaux

Ce matin, un lapin…

Une chanson classique, tout un symbole !

La chanson classique de 1977, avec les paroles.

Dans la forêt de l’automne, ce matin est arrivé
Une chose que personne n’aurait pu imaginer
Au bois de Mortefontaine où vont à morte saison
Tous les chasseurs de la plaine, c’est une révolution
Car
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui
C’était un lapin qui
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui avait un fusil
Ils criaient à l’injustice, ils criaient à l’assassin
Comme si c’était justice quand ils tuaient les lapins
Et puis devant la mitraille venue de tous les fourrés
Abandonnant la bataille, les chasseurs se sont sauvés
Car
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui…
C’était un lapin qui…
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui avait un fusil
Bien sûr ce n’est qu’une histoire inventée pour la chanson
Mais chantons leur cette histoire quand les chasseurs reviendront
Et s’ils se mettent en colère appuyés sur leur fusil
Tout ce que nous pouvons faire c’est de s’en moquer ainsi
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui…
C’était un lapin qui…
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui avait un fusil

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Écologie Planète et animaux

La question animale, clef de notre époque par la jeunesse

La négation de la Nature est un aspect essentiel d’un turbo-capitalisme que la jeune génération remettra en cause.

Ce qui est absolument flagrant, c’est qu’il ne se passe d’autant plus rien en France en juin 2021 que la question animale est oubliée, ou plus exactement niée. On doit comprendre les choses ainsi : la question animale implique le rapport des gens aux animaux, à la Nature, donc à eux-mêmes également. S’ils ne veulent pas entendre parler de tout cela, c’est que le capitalisme leur propose un prêt-à-porter identitaire et consommateur. C’est comme si les gens adoptaient une autre personnalité, fictive, fondée sur un individualisme sans contours répondant aux stimuli de la consommation.

La question animale implique par contre de décrocher du 24 heures sur 24 de cette consommation. Parce que les animaux posent « problème » dans les villes et dans les campagnes, parce qu’ils représentent une sensibilité niée, parce qu’ils sont imprévisibles dans leur existence naturelle, inadaptée au capitalisme « identitaire ».

On peut d’ailleurs facilement voir que là où l’idéologie libérale-libertaire passe, telle l’idéologie LGBT, la question animale trépasse. Il y a bien entendu quelques personnes perdues cherchant à lier les deux, mais elles sont en total décalage avec les uns et les autres. Il n’y a pas de compatibilité possible entre l’affirmation individualiste de la consommation et une question générale. Il n’y a pas d’accord possible entre le « je consomme donc je suis » et la considération naturelle que l’être humain est un animal ayant mené un parcours particulier, mais un animal tout de même.

C’est que, à l’arrière-plan, il y a le capitalisme pensant déjà avoir résolu la question animale et s’imaginant capable de la résoudre en permanence (avec la viande in vitro, un végétalisme ultra-minoritaire pour satisfaire une ultra-minorité, etc.), et ceux qui ont compris que la question animale ne fait que commencer à se poser, appelant un changement complet d’attitude, de comportement, de morale, de rapport à la Nature.

Rien que la question de la vivisection montre bien le problème : c’est une pratique généralisée, que le capitalisme a prétendu plusieurs fois réduire, sans que finalement les choses ne changent.

Si on vivait dans une société réellement dramatique, les gens sauraient d’ailleurs ce qu’il en est de la vivisection. Mais cela est opaque, réellement opaque, pas comme les élevages et les abattoirs où tout le monde se doute de ce qui s’y passe, tout en détournant les yeux. La vivisection est un tabou complet, il n’en est jamais parlé, elle n’est jamais dénoncée. C’est là indubitablement une clef pour comprendre les choses, pour saisir les valeurs de la société, les méthodes du capitalisme.

Et il n’y a bien entendu pas que la vivisection. La question animale traverse tous les aspects de la vie quotidienne. C’est d’autant plus vrai avec la pandémie que connaît l’humanité depuis le début de l’année 2020. Les animaux sont partout sur la planète, tout est lié, l’humanité ne peut donc pas s’imaginer séparée de tout, dominatrice et destructrice.

La jeune génération connaît cette problématique. Elle n’a pas de réponses, elle est passive, sans contenu culturel ni idéologique, mais elle est consciente que c’est une problématique, un enjeu d’une immense dimension. Elle n’a pas les outils, mais elle sait qu’elle devra les avoir. Elle ne veut pas se poser la question, tout en sachant que celle-ci se pose d’elle-même.

Faut-il penser que les gens nés avant 2 000 sont perdus? Il est évident que pour leur immense majorité, ils sont en total décalage, qu’ils s’imaginent que les choses n’ont pas changé et ne changeront jamais ; ils ne perçoivent pas qu’on va dans le mur, car leur sensibilité est trop aliénée.

C’est la jeune génération qui est en fait la première du changement à venir.

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Exemplaire: la ville de Privas soutient un centre de soins pour animaux sauvages

Toutes les communes devraient mettre la main à la pâte… et au portefeuille.

La ville de Privas est en Ardèche, la petite commune de Saint-Forgeux est à une quarantaine de kilomètres de Lyon. La distance entre Privas et Saint-Forgeux est de 180 kilomètres, soit plus de deux heures de voiture. Pourtant, la ville de Privas a décidé d’accorder une subvention à un centre de soins pour animaux sauvages à Saint-Forgeux, l’Hirondelle. Pourquoi cela ?

D’une part, parce que la ville a décidé de contribuer à un centre de soins qui n’a pas de moyens. C’est un apport matériel essentiel. C’est excellent ! Normal, dans le fond, mais excellent. D’autre part, parce qu’en fait en France, il n’y a pratiquement pas de centres de soins. Si on trouve un animal sauvage blessé, il faut disposer d’une voiture et aller loin… très loin ! Le communiqué de la ville de Privas est tout à fait clair à ce sujet, comme le montre le passage ici mis en gras :

« LA VILLE SOUTIENT L’HIRONDELLE

La ville de Privas est la première commune du département à signer une convention avec l’association l’Hirondelle, centre de soins pour animaux sauvages.

Située à Saint-Forgeux, c’est la seule structure habilitée à prendre en charge la faune sauvage en détresse sur les départements du Rhône, de l’Ardèche, de la Drôme et de la Loire.

Elle a pour objectif de recueillir et soigner les animaux sauvages, blessés, malades, affaiblis, en vue de les relâcher dans des sites appropriés.

L’Hirondelle joue un rôle dans le maintien de la biodiversité par la richesse des espèces soignées, participe activement au suivi sanitaire de la faune sauvage, sensibilise le public par le biais des animaux pris en charge et des conseils téléphoniques. La structure est aussi chargée de former les pompiers et les vétérinaires sur les risques sanitaires et les dangers que peuvent représenter certains animaux.

Ouvert 7j/7 et 24h/24, ce centre de soin compte 5200 membres dont 300 bénévoles pour accueillir 4500 animaux par an.

En octobre 2019, l’association a été contrainte de fermer pendant 8 mois faute de moyens financiers, elle a rouvert ses portes en 2020 mais ses moyens restent insuffisants pour faire perdurer son activité.

La ville de Privas s’engage donc à verser une participation pour l’année 2021 à l’association. Elle s’engage à mettre en place des affiches dans la ville afin de sensibiliser la population et œuvrer pour la préservation des animaux sauvages. »

Ce que fait la ville de Privas est exemplaire, mais on l’aura compris la situation est terrifiante. Les structures pour aider la vie sauvage sont très peu nombreuses et fonctionnent comme les refuges, sur la base de l’abnégation de peu de gens, affrontant le dédain complet de la société. Le manque de structures est d’autant plus scandaleux que l’État utilise largement ces centres de soins (et les refuges), sans aligner un euro.

Et la situation ne va pas en s’améliorant, puisque la condition animale se dégrade de jours en jours, contrairement à ce que racontent les menteurs de L214. Voici ce que dit le centre de soins concernés, par exemple, au tout début mai 2021 :

« Depuis janvier 2021, l’Hirondelle a connu une augmentation de 70% des arrivées, du jamais vu depuis l’existence du centre !

Plus de 1000 animaux ont été recueillis depuis le début de l’année, et cela n’est pas prêt de se calmer. Les mésanges, les merles, les chouettes hulottes, les renardeaux, les écureuils, les chevreuils… occupent de plus en plus de place au centre de soins. Nos équipes s’agrandissent elles aussi, avec de nouveaux services-civiques et bénévoles venus épauler notre équipe de salariés.

Mais au vu de cette hausse inattendue des arrivées, nous risquons à nouveau de refuser des pensionnaires si nous ne trouvons pas les moyens financiers pour tous les soigner.

Nous avons vraiment besoin de votre aide !

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ℹ RAPPEL : Les dons au profit de l’Hirondelle sont déductibles à 66% de vos impôts dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Par exemple : Un don de 100€ vous coûtera 33€ après déduction fiscale. Concernant les entreprises, les dons sont déductibles à hauteur de 60% dans la limite de 5 ‰ du chiffre d’affaires annuel hors taxe. Un reçu fiscal vous sera adressé. »

Cette situation n’a bien entendu rien d’unique et toutes les communes devraient faire comme celle de Privas. C’est en fait d’ailleurs l’État qui devrait assumer les centres de soins pour les animaux sauvages, de manière démocratique et totalement transparente (à l’opposé de « Faune Alfort » par exemple, lié en région parisienne à l’école vétérinaire et dans le même lieu où se trouve l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail qui procède par définition à l’expérimentation sur les animaux).

C’est une exigence politique, que la Gauche devrait assumer. Ou plutôt : doit assumer, car c’est une bataille de ligne absolument essentielle. Qui ne veut pas défendre les animaux, en ce début du 21e siècle, ne peut pas être réellement de gauche. C’est une évidence même. On ne peut pas être de gauche et accepter la destruction capitaliste de la nature, l’asservissement des animaux, le style de vie consommateur aliénant reposant sur l’indifférence.

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Culture Écologie Vie quotidienne

Un bijou incontournable de Moby et Steve Cutts

Une vidéo synthétisant une exigence du 21e siècle.

Un grand artiste de la musique rencontre un grand artiste du dessin et cela donne quelque chose de formidable. Pourquoi ? Parce que ces grands artistes, à rebours du subjectivisme, s’ancrent dans le réel. Une œuvre d’art, ce n’est pas un étalage émotionnel purement individualiste, mais une exposition de la réalité à travers la sensibilité.

On parle ici de Moby (qui assume d’être lié à l’esprit techno des années 1980) et de Steve Cutts (aux vidéos écologistes incontournables), le second ayant fait la vidéo de la reprise par le premier de sa chanson classique de 1999 Why Does My Heart Feel So Bad?.

La question animale, dont 99% des gens n’est toujours pas capable de parler en France en 2021, s’expose ici dans toute sa dignité… Et avec toute son exigence !

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Appel de la SPA de Mulhouse contre le trafic de chiots

Un appel lié à une lutte concrète au quotidien.

La SPA de Mulhouse trace un bilan du démantèlement d’un trafic et appelle à la mobilisation de toutes parts. Rappelons qu’au-delà de la justesse de l’action de la protection animale, les gens qui y sont actifs font face au quotidien à l’indifférence des gens, à la souffrance des animaux. Leur abnégation est immense et exige un soutien complet de la société!

La SPA de Mulhouse Haute-Alsace a de nouveau dû faire face à du trafic de chiots. Samedi 22 mai 2021, dans l’après-midi, la Gendarmerie de Masevaux a contacté d’urgence notre refuge, suite à un contrôle par les Douanes d’un véhicule immatriculé en Hollande, en provenance d’Espagne et à destination de l’Allemagne. Dans le coffre de la voiture étaient entassés dans 2 cages 15 chiots non sevrés et une chienne.

Une équipe de la SPA de Mulhouse Haute-Alsace, dont le Directeur, est arrivée à la Gendarmerie de Masevaux pour constater l’état des animaux.

La Brigade Verte était également présente ; le transport n’était pas en adéquation avec la législation : ils n’avaient pas de nourriture ni d’eau à disposition ; les trafiquants projetaient de les nourrir avec des croquettes et du lait en poudre non adapté ; la chienne était parasitée par des puces et des tiques et totalement déshydratée ; elle se tenait à peine debout !

La maltraitance animale ayant été constatée et de surcroît, un transport animalier non réglementaire ont permis au Service des Douanes et à la Gendarmerie de nous remettre les loulous.

Ces animaux ont été admis à l’hôpital de la SPA de Mulhouse Haute Alsace. Après auscultation par notre vétérinaire, un des chiots se présentait avec un souffle cardiaque très marqué.

Un bon nombre des chiots souffraient de diarrhée et tous étaient parasités par des puces et des vers Ascaris. À l’heure actuelle, les chiots et la chienne vont bien ; ils sont choyés et soignés par le personnel du Chenil.

À QUAND VONT CESSER LE TRANSPORT ET LE TRAFIC D’ANIMAUX DOMESTIQUES ?!

Vous pouvez encore signer notre pétition (lancée en juillet 2020 pour une autre affaire de trafic de chiots) afin d’atteindre les 100 000 signatures, voire plus: http://chng.it/gwFyVNvsyw

Nous précisons que les chiots ne sont pas encore adoptables car ils ne sont pas encore sevrés, pour la majorité et doivent finir leurs traitements ; ils ne sont pas non plus réservables ; quand les loulous seront à l’adoption, ils se trouveront sur notre site internet: www.spa-mulhouse.fr

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Loi contre la maltraitance animale : lettre ouverte au gouvernement

Voici une lettre ouverte au gouvernement par l’association Convergence Animaux Politique, jointe par de nombreuses organisations de la protection animale et plusieurs parlementaires.

« Lettre ouverte à Monsieur le Premier ministre, Jean Castex, aux ministres Barbara Pompili, Julien Denormandie et Marc Fesneau

Le 29 janvier 2021, l’Assemblée nationale adoptait une proposition de loi ambitieuse et pragmatique, visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale. Ce texte, porté par les rapporteurs Loïc Dombreval, Laëtitia Romeiro Dias et Dimitri Houbron, et voté par une très large majorité des députés, doit permettre d’assurer une meilleure protection des animaux de compagnie et de mettre fin à la captivité de nombreux animaux sauvages.

Cependant, il n’a toujours pas été mis à l’ordre du jour du Sénat, ce qui compromet son adoption finale par le Parlement. Nous demandons donc au gouvernement d’agir, afin que le débat puisse avoir lieu au Sénat dans les plus brefs délais.

Nous souhaitons porter à votre attention les enjeux majeurs liés à l’adoption de cette loi. Nous pensons, comme 89%** de nos concitoyens, qu’il est temps que notre société intègre davantage d’humanité dans notre rapport aux animaux. Un pan entier des êtres vivants doués de sensibilité est aujourd’hui laissé sans protection suffisante et il appartient aux décideurs politiques d’y remédier.

Depuis plusieurs années, un grand nombre de parlementaires se mobilisent pour traduire cette demande des citoyens dans le Droit. C’est pourquoi nous sommes convaincus que l’important travail effectué par les députés et les ONG autour de cette proposition de loi doit être poursuivi par les sénateurs. L’avenir de notre démocratie requiert un fonctionnement efficace de nos institutions.

Nous demandons donc au gouvernement d’intervenir pour que ce texte soit mis à l’ordre du jour du Sénat. Le gouvernement s’étant engagé, à plusieurs reprises, à accorder une meilleure protection aux animaux, il est de sa responsabilité de favoriser l’aboutissement de cette proposition de loi.

Monsieur le Premier ministre, Madame et Messieurs les ministres, ne manquons pas l’opportunité de nous montrer collectivement à la hauteur de ces enjeux. »

** 89% des Français jugent la cause animale importante, selon un sondage IFOP de 2019.

Les signataires 

43 Organisations de protection animale :

ACTA Gironde
Action Protection Animale
Alliance Anticorrida
Animal Cross
Animal Justice et Droit
Association de protection des animaux par le droit (APRAD)
Association en faveur de l’abattage des animaux dans la dignité (AFAAD)
Association Justice Animaux Savoie
Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS)
Association Stéphane Lamart
Association Végétarienne de France
AVES France
C’est Assez !
Code Animal
Collectif Chats 100% Stérilisation Obligatoire
Comité scientifique Pro Anima
Confédération nationale Défense de l’Animal
Convention Vie et Nature
Convergence Animaux Politique (CAP)
CRAC Europe
Droits des animaux
Education Ethique Animale
Enfant Animal Nature prévention de la violence
Fédération des luttes pour l’abolition des corridas (FLAC)
Fondation Brigitte Bardot
France Nature Environnement
Groupement de réflexion et d’action pour l’animal (GRAAL)
Humanisma
L214 éthique et animaux
La Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences (LFDA)
OEuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA)
One Voice
Paris Animaux Zoopolis
PETA France
Rassemblement pour une France sans Chasse (RAC)
Réseau des centres de soins de la faune sauvage
Réseau-Cétacés
Sea Shepherd France
SEEVAD
Société nationale pour la défense des animaux (SNDA)
Vegan Impact
Volée de piafs
Welfarm

30 parlementaires :

Erwan Balanant, député
Esther Benbassa, sénatrice
Aurore Bergé, députée, Présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée
Pierre-Yves Bournazel, député
Michel Castellani, député
Samantha Cazebonne, députée
Eric Diard, député
M’Jid El Guerrab, député
Olivier Falorni, député
Guillaume Gontard, sénateur, Président du groupe écologiste, solidarité et territoires au Sénat
Dimitri Houbron, député, rapporteur de la proposition de loi contre la maltraitance animale
Hubert Julien-Laferrière, député
Jean-Luc Lagleize, député
Karine Lebon, députée
Vincent Ledoux, député
Patricia Lemoine, députée
Jean-Michel Mis, député
Valérie Petit, députée
Florence Provendier, députée
Caroline Roose, eurodéputée
Laurianne Rossi, députée, Questeure de l’Assemblée nationale
Laurence Rossignol, sénatrice, Vice-présidente du Sénat
André Vallini, sénateur, Ancien ministre des Relations avec le Parlement
Corinne Vignon, députée
Cédric Villani, député
Stéphane Viry, député
Michel Zumkeller, député
Anne-Laurence Petel, députée
Sabine Rubin, députée
David Corceiro, député