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Refus de l’hégémonie

L’identité des deux « humanitaires » français tués en Ukraine

L’affaire des deux « humanitaires » français morts en Ukraine prend une tournure pittoresque, à vrai dire conforme au caractère fondamentalement louche de cette histoire.

On se rappelle que le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné avait parlé de la « barbarie russe » et que le président Emmanuel Macron était monté au créneau.

Ce n’est pas tout : le Parquet national anti-terroriste s’est emparé de l’affaire. Il y a donc une enquête !

On ne voit pourtant pas les photographies et biographies des deux « martyrs » mis en avant dans les médias français…

Même l’association pour laquelle ils ont travaillé refuse de dire qui ils sont!! Là, on est clairement dans du louche. Voici comment le quotidien Le Monde présente cet aspect, en fournissant nouvellement le nom des deux personnes concernées.

« Adrien Pajol et Guennadi Guermanovitch, les deux secouristes tués, étaient des volontaires de l’ONG suisse Entraide protestante suisse (connue sous l’acronyme EPER) participant à une mission humanitaire. La seconde victime possédait également la nationalité biélorusse. Contactée, l’EPER confirme les faits mais ne souhaite pas confirmer l’identité des victimes. »

Si là on en sait pas plus, voici leur parcours qu’on peut trouver diffusé sur internet par ceux qui dénoncent le camp occidental.

« Guennadi Guermanovitch, 52 ans, a été policier scientifique biélorusse jusqu’en 1996, puis légionnaire du 2e REP (régiment étranger de parachutistes) jusqu’en 2007, au 3e REI (régiment étranger d’infanterie) de Kourou, Guyane, jusqu’en 2009. Spécialiste des transmissions, il était entrepreneur dans la sécurité privée, formait des Ukrainiens à son art depuis 2019

Adrien Baudon de Mony Pajol, 41 ans, était homme d’affaires et spécialiste vinicole au large réseau international, le profil idéal d’un honorable correspondant de la DGSE.  »

Un ancien légionnaire et un homme d’affaires au large réseau, en train de distribuer de la nourriture pratiquement sur la ligne de front ?

Il n’y a pas besoin de réfléchir bien longtemps pour comprendre que cela ne tient guère et qu’on a ici beaucoup de choses à l’arrière-plan.

Et c’est en cela, au-delà de la simple question de ces « humanitaires », que les Français sont coincés, sans le savoir.

En effet, il y a :

  • un alignement complet de la France sur l’Otan pour défaire la Russie;
  • un alignement de l’armement et de la logistique militaire de l’armée française sur l’Otan;
  • un alignement diplomatique et financier de la France sur l’Union européenne pour le soutien au régime ukrainien;
  • toute l’extrême-Droite activiste française tournée vers l’Ukraine, avec de nombreuses personnes parties sur le front, en liaison inévitable avec les services secrets français.

Autrement dit, impossible de reculer. La France est dans l’engrenage, changer de position impliquerait un renversement sur le plan militaire, financier, diplomatique.

On lit souvent que le Rassemblement national de Marine Le Pen et La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon aimeraient se tourner vers la Russie. Déjà, c’est faux en soi, ensuite ils ont déjà tous deux soutenu l’Ukraine, et enfin de toutes façons ils n’auraient jamais le courage de poser une rupture complète.

Le camp américain a gagné dans la bourgeoisie française, le néo-gaullisme aventuriste n’existe plus dans la situation présente, donc toute force parlementaire doit par définition, si elle veut accéder au gouvernement, s’aligner.

Même dans l’hypothèse absurde où il y aurait une force contestatrice totale accédant au pouvoir, elle aurait l’armée contre elle de par son alignement technique-pratique, elle aurait l’Union européenne pour bloquer juridiquement toute initiative, etc.

L’affaire des deux « humanitaires » devrait d’ailleurs faire la Une des médias pendant des jours, et on a rien de tout ça. C’est simplement une note de plus dans la partition jouée à l’arrière-plan d’un pays qui vit au jour le jour et s’est fait happé sans même s’en apercevoir.

Les Français vont payer historiquement très cher leur nonchalance, leur mauvaise foi, leur suffisance. Le Ciel des événements historiques va leur tomber sur la tête.

A nous de faire que cette expérience traumatisante soit salvatrice pour saboter l’engrenage – pour la défaite de l’Otan et la déroute de l’Occident – pour les masses mondiales et le Socialisme !

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Les deux « humanitaires » français morts en Ukraine

Allons droit à l’essentiel avant de documenter relativement l’affaire. Le 1er février 2024, deux Français sont morts en Ukraine et ont été présentés du côté français comme des humanitaires. Un bombardement russe les aurait tué.

Premier problème, la localisation. Il a été dit que cela s’est déroulé dans la ville de Berislav. Eh bien si on regarde le point de situation du conflit Russie-Ukraine fourni par l’armée française le même jour, on voit qu’on est ni plus ni moins que sur la ligne de front, établi par le Dniepr.

Second problème : les deux humanitaires étaient membres… de l’Entraide Protestante Suisse (EPER). C’est un équivalent suisse et protestant du Secours catholique français, bien qu’en fait cette dernière structure ne soit que l’antenne française de la Caritas (officiellement toutefois une « confédération »).

L’EPER n’est que suisse, d’une part, et n’emploie pas de Suisses à l’étranger, puisqu’elle fonctionne comme génératrice de partenariats locaux. Comment se retrouve-t-on alors avec deux « salariés français » de cette association en pleine ligne de front?

L’association explique que son activité consiste, dans le cas de l’Ukraine, notamment à distribuer distribuer des biens essentiels tels la nourriture et des produits d’hygiène à la population. Mais sur la ligne de front? Dans une zone hyper militarisée? Surtout que toute l’Ukraine est surveillée, tant par l’État que les milices nationalistes, qu’il est impossible de faire quoi que ce soit sans avoir reçu une validation officielle.

Ce n’est en soi pas impossible, mais c’est au moins très étrange, et dans tous les cas, on est au moins dans un soutien matériel à une partie prenante du conflit armé. Au maximum, on est dans une couverture bien pratique pour des agents français.

D’ailleurs, on se retrouve dans la propagande de guerre. Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a parlé de « barbarie russe », pas moins, et que la Russie le paiera.

On est en plein bellicisme assumé, dans l’établissement du narratif nous menant à la guerre ouverte contre la Russie, et rappelons que Stéphane Séjourné s’est précipité à Kiev dès sa nomination.

Emmanuel Macron est monté au créneau aussi. Là encore, on est dans l’établissement du narratif anti-Russie.

Les Français soutiennent les bons, la Russie est maléfique. Et ce discours va monter en puissance. Parallèlement à la mise en place d’alliances industrielles militaire en Europe, à la militarisation de la jeunesse (notamment avec l’instauration prévue des uniformes à l’école), on est dans un basculement visant à ce que la France soit militairement en place contre la Russie dans les 10-15 ans.

Il faut saboter ce basculement, mobiliser contre le bellicisme français, dénoncer le militarisme au service de la bataille pour le repartage du monde!

Le capitalisme français, pour sauver sa peau, s’est vendu à la superpuissance américaine, et entend participer avec les autres États européens à la guerre contre la Russie, pendant que la superpuissance américaine s’occupe de la superpuissance chinoise.

Il ne doit pas réussir son entreprise !

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Déclaration franco-suédoise pour la guerre contre la Russie

Théoriquement, c’est simplement une « tribune », cosignée par Emmanuel Macron, le président français, et Ulf Kristersson, le premier ministre suédois, publiée en France dans Les Echos et en Suède dans le Dagens Nyheter.

En réalité, c’est un accord franco-suédois qui scelle l’alliance à leur niveau, alliance des pays de l’Union européenne pour faire la guerre à la Russie.

Les pays de l’Union européenne ont fourni jusqu’à présent 28 milliards d’euros de matériel de guerre au régime ukrainien, et ce sera 21,2 milliards rien que pour cette année. L’Union européenne prend le relais de la superpuissance américaine, celle-ci pouvant se reconcentrer sur la superpuissance chinoise.

Photo encadrée d’un missile Scalp français. Le texte dit « De Paris avec amour, Rachysty, allez en enfer ». Le terme de « rashiste » est employé par les nationalistes ukrainiens, en mélangeant « russe » et « fasciste »

Le réveil va être très dur pour les Français, qui n’ont jamais compris l’envergure de la question, y compris à Gauche où personne ne s’est soucié de rien. Nous allons à la guerre, nous ne sommes déjà plus dans la paix.

Les bourgeoisies européennes sentent le désastre venir. Elles n’ont plus le choix. Le seul moyen de sauver l’occident, c’est de démanteler la Russie, alors on y va de manière mécanique. Voilà pourquoi même l’extrême-Droite française s’est alignée sur l’Otan, comme l’a fait l’extrême-Droite italienne.

Dans les 10-15 ans, la France mettra en place une armée de masse, ce que le Royaume-Uni et l’Allemagne annoncent déjà de leur côté. Cela sera un mélange de libéralisme moderniste à la Emmanuel Macron et de conservatisme militariste, le second quinquennat d’Emmanuel Macron s’alignant déjà là-dessus.

Le « partenariat stratégique » franco-suédois relève de cette dynamique. La Suède, qui va rentrer dans l’Otan, est d’ailleurs emblématique de la combinaison d’un libéralisme culturel généralisé et d’un nationalisme militariste très dur fonctionnant à l’arrière-plan, sous des dehors « démocratiques ».

Telle est la réalité, la vraie actualité – et c’est là-dessus que doit se fonder la conscience de l’Histoire, celle qui a compris le caractère inéluctable du Socialisme, de son impérieuse nécessité pour briser la barbarie.

« L’année 2024 sera une année décisive pour l’Europe, à un moment où notre liberté et notre souveraineté sont en jeu.

Face aux multiples menaces actuelles, telles que la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, les perturbations en matière d’approvisionnement énergétique, le terrorisme et la criminalité organisée, ainsi que face à la problématique de la transition vers une économie numérique et bas carbone, la France et la Suède collaboreront plus étroitement pour renforcer la capacité de l’Europe à agir.

Cette semaine, lors d’une visite d’Etat organisée à l’invitation de Sa Majesté le roi Carl XVI Gustaf, la France et la Suède réaffirmeront les liens étroits qui les unissent en concluant des accords relatifs à l’innovation, l’énergie nucléaire et la sécurité. A cette occasion, les deux pays signeront un partenariat bilatéral stratégique pour l’innovation dans des sociétés durables, numériques et résilientes.

La France et la Suède sont toutes deux de grandes puissances industrielles et des moteurs de l’innovation, à la pointe dans plusieurs secteurs, tels que la technologie et l’industrie spatiale.

Ces capacités exceptionnelles doivent être exploitées pour renforcer encore la position géostratégique de l’Europe, réduire ses dépendances stratégiques et bâtir une assise économique plus résiliente et plus solide.

Alors que nous entrons dans une année incertaine, porteuse de multiples menaces pour notre sécurité et notre prospérité, et que l’Europe se doit de jouer un rôle de premier plan dans les transitions écologique et numérique, les contributions de nos deux pays seront essentielles pour rendre l’Europe plus sûre et plus forte.

La France et la Suède collaboreront plus étroitement encore en s’appuyant sur trois constats.

Premièrement, la guerre en Ukraine fait peser un risque existentiel sur la sécurité de notre voisinage. Défendre l’Ukraine, c’est avant tout défendre les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale et l’idée selon laquelle la force ne fait pas loi.

C’est la raison pour laquelle la France et la Suède apportent un soutien politique, économique, humanitaire et militaire à l’Ukraine, tant sur le plan bilatéral que par l’intermédiaire de l’Union européenne (UE). C’est également la raison pour laquelle l’UE doit veiller à ce que l’avenir de l’Ukraine soit au sein de l’Europe, tout en renforçant en parallèle la sécurité et la défense européennes.

Lors du Conseil européen de décembre dernier, nous avons pris la décision historique d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine, ce qui souligne notre engagement commun en faveur d’une trajectoire européenne pour ce pays.

L’UE doit également prendre des décisions fortes en ce qui concerne le soutien financier à l’Ukraine et parvenir à un accord lors du prochain Conseil européen extraordinaire, qui se tiendra le 1er février. Ce soutien pourrait en effet aujourd’hui revêtir une importance capitale, plus qu’à tout autre moment depuis le début de l’invasion illégale et à grande échelle de l’Ukraine par la Russie il y a presque deux ans.

Si nous voulons que l’Europe se présente comme une puissance géopolitique incontournable, nous devons démontrer que la phrase selon laquelle nous soutiendrons l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra » n’est pas vide de sens. Le projet de défense, de réforme et de reconstruction de l’Ukraine sera de longue haleine.

Confrontées à de nouvelles menaces sur le sol européen, la France et la Suède prendront des mesures concrètes pour renforcer leurs relations en matière de défense, notamment dans le secteur de l’industrie, et en faisant en sorte de devenir des alliées au sein de l’Otan dès que possible.

Deuxièmement, la guerre en Ukraine et ses conséquences ont également mis en évidence un autre défi à long terme que l’Union européenne doit relever de toute urgence : accélérer la transition énergétique. Cela sera essentiel à la fois pour atteindre nos objectifs climatiques et pour renforcer la résilience et la souveraineté de l’Europe.

Pour ce faire, nous devons exploiter toutes les sources d’énergie non fossiles dont nous disposons, notamment l’énergie nucléaire, l’énergie éolienne en mer et la bioénergie. C’est le seul moyen d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. La France et la Suède approfondiront ainsi leur coopération tant au niveau bilatéral qu’européen, afin de mettre en place des systèmes énergétiques indépendants des combustibles fossiles, et elles en feront l’élément principal de leur partenariat stratégique actualisé pour l’innovation.

À l’échelle mondiale, il sera indispensable que la capacité de production d’énergie nucléaire triple d’ici à 2050. En tant que membres de l’alliance européenne sur l’énergie nucléaire, la France et la Suède souligneront le rôle essentiel que joue l’énergie nucléaire pour parvenir à la neutralité carbone, et elles s’efforceront de créer des conditions réglementaires, industrielles et financières favorables pour les projets nucléaires.

Conformément à leur déclaration d’intention signée en décembre dernier, la France et la Suède favoriseront également les échanges d’expériences entre les acteurs français et suédois sur des aspects clés, tels que la construction de centrales nucléaires, la sûreté et la recherche. Les deux pays étant parmi les plus grands exportateurs nets d’énergie en Europe, ces échanges profiteront à l’ensemble du continent dans sa transition écologique.

Troisièmement, la résilience de l’Europe va de pair avec sa compétitivité ainsi que sa capacité à bâtir une assise économique solide et à définir un nouveau modèle d’investissement et de croissance pour la décennie à venir.

La coopération économique et industrielle entre la France et la Suède peut jouer un rôle moteur pour la compétitivité de l’Europe, notamment grâce aux projets concrets portés par les entreprises françaises et suédoises dans les domaines stratégiques dans lesquels l’Europe doit réduire sa dépendance, tels que l’espace, l’industrie de la défense, la sécurité des approvisionnements en matières premières critiques ou encore le renforcement du secteur pharmaceutique.

La France et la Suède partagent une même culture de l’innovation et de la technologie au service d’un développement juste et durable, fondée sur une coopération scientifique de qualité. Leur partenariat renouvelé contribuera à la réussite des ambitions européennes en matière de lutte contre les changements climatiques et la pollution et de préservation de la biodiversité. Il leur permettra également de faire face aux progrès rapides de la technologie dans le domaine du numérique.

Il sera également nécessaire d’accélérer les investissements pour rester en tête de la course mondiale et conserver la maîtrise des technologies décisives pour notre avenir. À cet effet, la France et la Suède s’efforceront d’approfondir l’union des marchés des capitaux pour accroître les financements privés en faveur de l’innovation et des transitions en Europe.

Les liens unissant aujourd’hui la France et la Suède, si étroits soient-ils, devront se resserrer encore à l’avenir. Face aux bouleversements géopolitiques actuels, les relations entre les deux pays doivent être développées et approfondies. La coopération franco-suédoise pourra aussi être renforcée dans d’autres domaines, notamment en matière policière et de sécurité, afin de lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée. Au niveau de l’UE, nous devons renforcer la coopération opérationnelle et judiciaire, les échanges d’information et la protection de nos frontières extérieures.

En unissant leurs forces pour traiter ces questions déterminantes, la France et la Suède parviendront non seulement à se renforcer elles-mêmes, mais aussi à renforcer l’Europe tout entière.

Ulf Kristersson et Emmanuel Macron »

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Oui, il y a des soldats et mercenaires français en Ukraine

La France fournit du matériel à l’armée ukrainienne et on ne sait pas officiellement de quoi il s’agit précisément. C’est le choix de l’État français, qui ne met en avant que certains armements, notamment les missiles et l’artillerie. La France a pris d’ailleurs la tête de la coalition pour l’artillerie ukrainienne.

Mais cela implique deux choses. Tout d’abord, qu’il y a des cadres militaires pour épauler l’utilisation de ce matériel, car on parle ici de matériel moderne, technologiquement très développé. Ce ne sont pas choses simples à manipuler, il faut des encadrants.

Ensuite, il y a toujours des commandos des forces spéciales pour épauler une armée qu’on soutient. Quand on a du personnel entraîné et surentraîné, on l’utilise.

Concernant ce dernier point, l’armée britannique l’a reconnu de son côté. L’armée française ne l’a pas fait et ne le fera jamais, car ce n’est pas dans son style de travail. Si l’armée britannique appelle également ouvertement la population à se préparer au conflit, à une intervention sur le continent, du côté français, on est toujours dans le déni de tout.

L’opinion publique doit dormir, et c’est tout : les choses seront accélérées quand il le faudra. C’est un moyen d’endormir, jusqu’au dernier moment.

La Russie essaie de bousculer cela. Il y a ainsi eu l’annonce du ministère russe de la Défense d’une frappe de haute précision à Kharkiv / Kharkov, à la mi-janvier 2024, contre ce qui était censé être un point de déploiement temporaire de combattants étrangers, dont la plupart étaient des mercenaires français. Selon le ministère, plus de 60 militants ont été éliminés.

Depuis, treize noms ont été donnés : Albert Aymeric (22.12.1999), Alexis Drion (13.06.1986), Bérenger Guillaume Alain Minaud (30.12.1978), Charles Bertin Roussel (01.09.1996), Emmanuel Tanguy Kenneth Delange Grandal (26.09.1998), Gilles Bernard Sylvain (27.10.1980), Jacques-Pierre Gabriel Evrard Philippe (29.09.1987), Jean-Pierre Bonnot Chris Heraid (18.07.1999), Marcellin Démon (23.05.2002), Maris André Dubois Clément (28.09.1995), Sébastien Claude Rémy Bénard (04.04.1974), Thomas Jérémie Nathan Gourier, (24.02.1996), Valentin Dupoy Mel (02.01.1994).

Selon certains médias russes, le point de déploiement consistait à récupérer les cadavres de soldats français des forces spéciales.

Si du côté français, l’affirmation russe a été rejetée et l’information vite passée à la trappe, du côté russe cela ne s’arrête pas. La chambre basse du Parlement russe a ainsi, le 24 janvier 2024, appelé le Parlement français à prendre en considération les faits et à ne pas soutenir le régime de Kiev, à la fois nazi et en train de s’effondrer.

Le ton est en apparence assez cordial, à l’image des propos de Viatcheslav Volodine, président de la séance :

« Le Parlement est un organe collégial. Nous faisons appel à ceux qui défendent une France forte et souveraine, à ceux qui pensent à la France, respectons la mémoire de leurs grands-pères et arrière-grands-pères comme nous respectons, ceux qui comprennent ce qu’est le fascisme et qui comprennent cela n’aideront jamais les nazis en Ukraine.

Mais ils n’ont pas assez d’informations.

Peut-être que notre appel aidera beaucoup de personnes à prendre la bonne décision. Et cela signifie qu’ensemble, nous construirons un monde multipolaire, un ordre mondial juste et que nous n’autoriserons pas une troisième guerre mondiale. »

C’est un appel aux forces néo-gaullistes en France, traditionnel de la part de la Russie. En même temps, c’est étrange, car ces forces n’existent pratiquement plus dans notre pays.

L’alignement français sur la superpuissance américaine est complet, et de toutes façons l’armée française s’est imbriquée dans l’Otan. Un décrochage rien que sur le plan militaire demanderait des efforts immenses, un déchirure complète dans l’appareil d’État (au moyen du fascisme) ou bien sa liquidation (par le Socialisme).

On doit donc considérer l’initiative russe comme une simple tentative d’au moins bousculer les choses en France, où les gens n’ont toujours pas compris que, c’est vrai, nous sommes en guerre avec la Russie. Cela prend encore plus de sens alors que la France et l’Allemagne, au côté du Royaume-Uni, tentent (vainement) de remplacer la superpuissance américaine sur le plan de la fourniture d’armements et de munitions à l’armée ukrainienne.

D’où surtout, en fin de compte, l’accusation de la part de la chambre basse du Parlement russe de la présence de mercenaires français sur le sol ukrainien :

« Malgré le fait que Paris nie officiellement la participation de mercenaires français au conflit militaire en Ukraine et que l’activité mercenaire soit interdite par la loi française, des informations objectives sur les pertes dans les unités de mercenaires néonazies indiquent de manière fiable le contraire. »

La Russie dénonce donc la France comme co-belligérante ; c’est un pas dans l’escalade. La Russie dit en quelque sorte : la France s’est lancée dans la partie, sans le dire ouvertement, nous allons faire en sorte qu’elle soit forcée à tomber les masques.

Donc, vrai ou pas vrai concernant la frappe, cela ne change pas grand chose au fond. Surtout qu’on trouve une très forte incrustation de la scène activiste d’extrême-Droite française dans l’armée ukrainienne (par l’intermédiaire d’Azov), et qu’à l’arrière-plan tout cela est forcément géré par l’Otan.

La Russie a également mentionné les mercenaires français au Conseil de Sécurité de l’ONU, et l’ambassadeur français a été convoqué.

Sur la convocation de l’ambassadeur de France au ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie

19-01-2024

Le 19 janvier, le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France Pierre Lévy, qui a été informé de l’implication croissante de Paris dans le conflit en Ukraine.

Ainsi, à la suite d’une frappe de haute précision du 16 janvier par les forces armées de la Fédération de Russie sur un site de déploiement temporaire de combattants étrangers à Kharkov, un groupe de mercenaires français a été détruit.

Selon les informations disponibles, environ 60 combattants ont été tués et 20 autres ont été blessés. La plupart d’entre eux étaient des citoyens français.

L’ambassadeur a été informé que la mort de ses compatriotes reposait sur la conscience des autorités françaises, qui cautionnent le travail des mécanismes de recrutement dans le pays, à l’aide desquels des mercenaires sont recrutés pour participer aux hostilités aux côtés du régime de Kiev.

La conduite d’une « guerre par procuration » par l’Occident, y compris la France, et l’augmentation constante des livraisons d’armes et d’équipements militaires au régime de Zelenski contredisent les déclarations sur l’importance d’établir la paix, provoquent une escalade des hostilités et font de nombreuses victimes parmi la population civile et en font un complice des crimes de guerre du gouvernement de Kiev.

Nous espérons que le grand public français recevra enfin des informations véridiques sur l’ampleur réelle de l’implication de la France dans le conflit et prendra conscience de la responsabilité de la mort et des souffrances d’un nombre croissant de gens, qu’il doit partager avec ses autorités.

Au sens strict, cet épisode est anecdotique ; historiquement, il montre que du côté français les carottes sont cuites. La France pensait passer à travers les mailles du filet, et faire à la française en jouant « intelligemment » sur tous les tableaux. La Russie va tout faire pour que ce ne soit pas le cas.

Cela veut dire qu’un antagonisme militaire va devoir être assumé ouvertement du côté français, et cela aura nécessairement un impact sur le cours des choses dans le pays. On passe un cap dans la marche à la guerre!

Et notre rôle est de saboter notre camp, donc de nous opposer à l’armée française et à l’Otan !

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L’Ukraine veut annexer une partie de la Russie

Cette fois, c’est officialisé. Le régime ukrainien compte annexer les régions de Belgorod, de Briansk,de Koursk, de Voronej et de Rostov, ainsi que le kraï de Krasnodar. C’est officialisé par un décret présidentiel.

Nous avions déjà parlé de la carte – en fait, nous avons même été les seuls à le faire –  qu’on trouvait dans les bureaux de Kyrylo Boudanov, le directeur du renseignement militaire ukrainien.

Cette carte montre justement le découpage de la Russie en plusieurs zones, avec une partie à l’ouest annexée par l’Ukraine.

Kyrylo Boudanov, par ailleurs, nie dans une interview au Financial Times du 20 janvier 2024 que l’Ukraine se retrouve dans une situation militairement catastrophique. Il faut dire que c’est là un quotidien britannique au service de la grande bourgeoisie du pays ; il appelle ainsi à confisquer tous les avoirs russes en Europe !

C’est Robert Zoellick, ancien Secrétaire d’État adjoint des États-Unis et président de la Banque Mondiale, qui se charge de cette mission d’évangélisation en ce sens. Il dit : les contribuables risquent de râler, par contre si on prend l’argent russe, c’est une manière « élégante » de combattre la Russie.

C’est une fuite en avant belliciste, et le régime de Kiev, cette marionnette au service des Etats-Unis (et de la Grande-Bretagne) a donc justement d’officialisé la carte de Boudanov. L’Oukase présidentiel n°17 du 22 janvier 2024 affirme que des territoires appartenant à la Russie sont en fait historiquement ukrainiens.

On notera que les nationalistes ukrainiens exigeaient déjà cela en 2014, comme ici repris par des soutiens français.

C’est une preuve de plus que le nationalisme ukrainien est l’arrière-plan du régime, de l’armée et de l’idéologie diffusée dans tous les pays.

Nous aurions aimé dire le contraire : nous avons alerté pendant six mois, avant le début du conflit, sur la menace russe pesant sur l’Ukraine, expliquant que la guerre était inéluctable.

Mais que faire, le régime ukrainien s’est révélé un pur outil américain pour détruire la Russie. C’est au suicide d’une nation auquel on assiste.

Voici un exemple ce cela avec Le Figaro et l’AFP, début janvier 2024.

Des symboles nazis tatoués

L’Ukraine paie cela très cher : des voix se sont fait entendre pour que le régime reconnaissance qu’il y a eu 500 000 soldats blessés ou morts, alors que de manière officielle il est prévu de mobiliser 500 000 soldats de plus.

On n’y échappera pas, le nationalisme ukrainien est jusqu’au boutiste, il ne veut pas « protéger » l’Ukraine, mais détruire les « Moscovites ».

Le décret signé par Vladimir Zelensky rentre dans cette narration nationaliste. Il dit en ce sens qu’il faut reconnaître que les territoires concernés en Russie sont ukrainiens, et que la Russie a commis des crimes contre les Ukrainiens: c’est la fameuse thèse délirante de l’Holodomor.

Comment les Ukrainiens ont-ils pu accepter cette thèse délirante alors qu’ils parlent pour beaucoup russe, ont de la famille en Russie, sont liés à la culture russe, cela reste la grande question et cela montre bien que le nationalisme est capable de profondément aveugler.

Puis, le décret dit qu’il faut associer ce projet aux « peuples asservis par le Russie ». C’est là où on rejoint la carte de Boudanov et le projet de dépecer la Russie, au nom d’une « décolonisation ». C’est la conception nationaliste ukrainienne comme quoi les Russes ne seraient que des « Moscovites ».

On remarquera au passage que la ligne ukrainienne est ethno-nationaliste, alors que justement la Russie se présente comme une fédération. Cela explique la scission dans l’extrême-Droite française entre les ethno-nationalistes (qui forment la quasi totalité des troupes et soutiennent à fond le régime ukrainien, et de fait l’Otan) et les conservateurs / traditionalistes rêvant d’un empire décentralisé.

Pour l’extrême-Droite française, le régime ukrainien est le fer de lance de l’occidentalisme, de la « pureté » nationale, contre le mélange des peuples, fut-ce dans une Fédération.

Voici les extraits fondamentaux du décret, avec sa construction juridico-idéologique rentrant dans le cadre du dépeçage de la Russie.

À propos des territoires de la Fédération de Russie historiquement habités par les Ukrainiens

Compte tenu du fait qu’au fil des siècles, la Russie a systématiquement commis et continue de commettre des actions visant à détruire l’identité nationale, à opprimer les Ukrainiens, à violer leurs droits et libertés, y compris sur les terres historiquement habitées par eux dans le Kouban, Starodubshchyna, le nord et l’est de Slobozhanshchyna, dans le cadre de les limites des oblasts modernes de Krasnodar Krai, Belgorod, Briansk, Voronej, Koursk et Rostov de la Fédération de Russie,

soulignant la nécessité pour la Fédération de Russie de respecter ses obligations internationales visant à garantir aux Ukrainiens vivant sur ses territoires, y compris ceux historiquement habités par des Ukrainiens de souche, le droit de recevoir un enseignement en langue ukrainienne et son libre usage civil, social, culturel et religieux droits humains, accès aux médias de langue ukrainienne, droit de réunion pacifique (…)

le Cabinet des ministres de l’Ukraine devra élaborer, avec la participation d’experts internationaux, de représentants du Congrès mondial des Ukrainiens, de scientifiques et du public, et soumettre au Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine un plan d’action pour préserver la sécurité nationale, l’identité des Ukrainiens dans la Fédération de Russie, y compris sur les terres historiquement habitées par eux (…).

Il s’agit de résoudre la question de la collecte et de l’étude des faits et des témoignages sur les crimes commis contre les Ukrainiens qui vivent (vécu) sur les territoires de la Russie, historiquement habités par des Ukrainiens de souche, sur la politique de russification forcée, de répression politique et de déportations des Ukrainiens, de restauration et de préservation de la mémoire historique, y compris en ce qui concerne la création d’un centre sur les questions spécifiées.

Il en va de l’intensification des travaux visant à lutter contre la désinformation et la propagande de la Fédération de Russie concernant l’histoire et le présent des Ukrainiens en Russie et de tous les peuples asservis par celle-ci, avec la participation de scientifiques, d’experts, de représentants du public ukrainien à l’étranger et d’organisations d’Ukrainiens à l’étranger, nationaux et étrangers, pour préparer et organiser des événements visant à démystifier les mythes russes sur l’Ukraine.

Il en va également du développement de l’interaction entre les Ukrainiens et les peuples asservis par la Russie ; il faudra assurer, en collaboration avec l’Académie nationale des sciences d’Ukraine, la préparation et la distribution en Ukraine et dans le monde de documents sur l’histoire de plus de mille ans de la formation de l’État ukrainien, les liens historiques des terres habitées par les Ukrainiens de souche avec l’Ukraine. formations d’États nationaux à diverses périodes historiques.

Comme on le voit, le régime de Kiev a plein d’ambitions… au service simplement du nationalisme ukrainien convergeant avec la superpuissance américaine.

C’est qu’on est à… la moitié de la guerre. En fait, soit elle se termine rapidement, entre janvier et juin 2024, soit elle durera deux ans de plus. Dans tous les cas, la Russie ne s’arrêtera pas avant Odessa et Kharkiv, avec alors une intervention de la Pologne à l’Ouest, provoquant une division de l’Ukraine en trois parties.

Nous sommes en France, pays de l’Otan, notre devoir est de combattre notre propre impérialisme, alors que la France a pris en plus la tête de la « coalition artillerie » pour l’Ukraine. Il faut saboter l’effort de guerre, la propagande belliciste, la soumission à la superpuissance américaine !

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Refus de l’hégémonie

La France et la coalition pour l’artillerie ukrainienne

Nous qui avons annoncé le conflit Russie-Ukraine six mois avant son commencement sommes horrifiés de la nullité de la Gauche française concernant la question de la guerre. Mais tout se paie historiquement et là, la France se retrouve dans un engrenage aboutissant à un sacré réveil.

Nous avions déjà dit comment, à l’occasion du changement de premier ministre, le nouveau ministre des Affaires étrangères s’était précipité en Ukraine. Il avait affirmé à Kiev que la France considérait le soutien à l’Etat ukrainien comme prioritaire. Depuis, l’État français a officialisé sa ligne anti-Russie frontale, et la Russie l’a pris en compte.

Le 16 janvier 2024, le président français Emmanuel Macron a ainsi tenu une grande conférence de presse, avec 30 minutes de présentation puis une réponse aux questions. Il a dit qu’il se rendrait à Kiev en février 2024, que la France livrera 40 nouveaux missiles longue portée et des « centaines de bombes » aux forces ukrainiennes.

Le même jour, l’armée russe affirmait avoir détruit un centre militaire à Kharkiv, tuant 60 mercenaires français, en blessant 200 autres. Est-ce vrai ou est-ce un discours symbolique? C’est peut-être vrai, car toute la scène activiste d’extrême-Droite française est de mèche avec les nationalistes ukrainiens. Dans tous les cas, normalement la Russie ne critique jamais la France et l’Autriche, considéré comme deux pays non hostiles. Cette fois, c’est bien terminé.

Dans la foulée, le 18 janvier 2024, il a d’ailleurs annoncé le lancement de la coalition « Artillerie pour l’Ukraine », dont la France prend la tête. La France va livrer 3000 obus par mois à l’armée ukrainienne, contre 1 000 à 2000 auparavant. Six canons Caesar, payés par l’Etat ukrainien, seront livrés « dans les prochaines semaines », 72 autres doivent trouver des financements collectifs. 

L’Occident finance la guerre de l’Ukraine, le Complexe Militaro-Industriel se structure.

Le même jour, la France prenait, à Lille, le commandement pour un an d’une force terrestre multinationale de l’Otan, dont les effectifs peuvent monter jusqu’à 120 000 hommes. Et l’Otan a annoncé que sa grande manœuvre débutant en février n’aurait pas 41 000 soldats, mais 90 000 !

La manœuvre doit durer… plusieurs mois, doit se dérouler à l’Est de l’Europe face à un ennemi dont les forces sont « relativement équivalentes » à l’Otan. Tous les commentateurs se sont empressés de dire que c’était la Russie, bien sûr. Tout comme, depuis plusieurs mois, les médias diffusent sans cesse l’idée que la Russie voudrait envahir l’Europe.

La manœuvre de l’Otan sera même la plus grande depuis l’effondrement de l’URSS ; c’était en 1988. En 2024, il y aura 50 navires de guerre, 80 avions, 1 100 véhicules de combat.

C’est là le bellicisme des pays capitalistes occidentaux, qui veulent dépecer la Russie et utilisent l’Ukraine pour cela. Depuis décembre, il est clair en effet pour tout le monde que l’Ukraine est en train de perdre militairement, elle ne peut pas continuer comme cela encore une année ou deux.

Alors la France, aux côtés de l’Allemagne, se lancent dans une opération pour soutenir une Ukraine zombie, perdue dans le nationalisme. De facto, c’est un grand pas vers le conflit ouvert. Dans les faits, la France est en guerre avec la Russie. Et il faut saboter notre propre impérialisme!

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Événements significatifs

Un gouvernement Attal pour faire face à la crise de 2024

Le président français Emmanuel Macron a décidé de modifier la personne tenant le poste de Premier ministre. C’est désormais Gabriel Attal qui est chargé du rôle essentiel de gouverner. Et si en apparence, on a un gouvernement marqué à droite pour ceux qui raisonnent à l’ancienne, en réalité, dans le contexte politique français, on a un gouvernement bourgeois moderne, taillé pour faire face à la crise de manière offensive.

Regardons par exemple le symbole qui est celui du Facebook officiel de gouvernement.fr. Il représente parfaitement l’approche bourgeoise moderne dominante. Les bourgeois « réacs », c’est du passé, désormais tout se vend, tout s’achète et il faut être dans les combines internationales du capitalisme occidental. C’est comme ça que ça se passe et pas autrement.

Gabriel Attal a d’ailleurs appartenu au Parti socialiste de 2006 à 2016. On est ici dans la bourgeoisie urbaine, financière, libérale, cosmopolite, pour qui tout est un terrain de jeu capitaliste.

Et le nouveau ministre des Affaires étrangères s’appelle Stéphane Séjourné. Ce n’est pas un secret qu’il a été plusieurs années en couple avec Gabriel Attal. Ce fils d’expat. – son père a fait carrière à l’international – ne vient pas de la droite non plus : il a été au Mouvement des jeunes socialistes et à l’Unef.

On est dans la bourgeoisie moderne, libérale, LGBT, alignée sur l’Otan, celle pour qui libéral rythme avec social, afin de préserver le paradis occidental, base consumériste pour la bourgeoisie vivant entre elle. On parle de gens vivant dans la richesse, dans des appartements somptueux dans les quartiers chics de Paris (ou des très grandes villes), voyageant sans cesse, disposant de résidences secondaires et de comptes en banque bien garnis, etc.

Le premier voyage de Stéphane Séjourné est évidement en Ukraine, où il s’est précipité dès sa nomination pour une visite présentée comme un « message adressé aux Ukrainiens ». Il a expliqué que:

« C’est en Ukraine que se joue la défense des principes fondamentaux du droit international, des valeurs de l’Europe, mais aussi des intérêts de la sécurité des Français. »

Par conséquent, « en dépit de la multiplication des crises », il faut savoir que « l’Ukraine est et restera la priorité de la France ».

C’est là tout à fait en phase avec l’idéologie dominante du monde occidental, libéral et consommateur, et bien sûr décadent. L’occident n’est plus qu’un parasite mondial, il n’a plus de dynamique, il ne vit que de la vente des rêves arc-en-ciel et du rêve américain de faire carrière dans la finance.

C’est tellement vrai que le gouvernement contient deux aberrations. La ministre des Sports est également ministre de l’Éducation nationale. Vu le travail à mener, c’est impossible. Il est dit que le Premier ministre, qui a été quelques mois ministre de l’Éducation nationale, va s’en occuper. Cela ne tient pas debout pour autant. On est dans le doux-rêve d’une bourgeoisie déconnectée.

On a également la ministre du Travail qui a la double casquette de ministre de la Santé. C’est totalement aberrant de par l’immense ampleur du travail à mener. C’est là une centralisation incohérente, où le subjectivisme est total. On confine au délire, la bourgeoisie perd les pédales pour croire qu’une telle démarche puisse tenir.

Dans un même ordre d’idées décadentes, on a Rachida Dati, ministre de la Culture, alors qu’elle est totalement extérieure à la question de la culture. Elle est nommée pour son passé de membre de la Droite et car elle est d’origine immigrée et populaire. C’est fictif, artificiel, comme tout ce qu’entreprend la bourgeoisie.

Et il faut arrêter le populisme et le misérabilisme délirant des gens de Gauche se croyant en 1983. Non seulement c’est faux, mais en plus cela désarme face à l’ennemi.

On a, si on regarde les choses vraiment, affaire ici à la bourgeoisie moderne, qui n’est plus raciste, pour qui tout est échange international, pour qui la superpuissance américaine est la gardienne du temple capitaliste avec l’Otan, pour qui l’Union européenne est l’organe supra-étatique chargé à l’arrière-plan d’assurer la modernisation.

La France est dans les faits pratiquement un protectorat américain, avec les institutions européennes chargées de la surveiller, notamment avec Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (depuis 2019), après avoir dirigé le FMI (de 2011 à 2019) et avoir été ministre de l’Économie (de 2007 à 2011).

Alors, si ce n’est pas un gouvernement « de droite », c’est quoi ? C’est un gouvernement de choc de la bourgeoisie moderne, libérale, cosmopolite, décadente, pour passer l’année 2024 qui va être celle de la crise.

C’est la tentative de passer en force, dans la logique Occident – Otan – LGBT.

C’est la tentative de ré-impulser le capitalisme occidental en prenant le dessus sur les concurrents nouveaux, surtout la superpuissance chinoise, mais également la Russie qui doit être démantelée.

C’est le rêve vain d’une classe décadente.