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Écologie

Chroniques de la décadence : « les animaux ne sont pas mes camarades »

La crise généralisée du mode de production capitaliste a ceci de fascinant qu’elle force les idéologies les plus délirantes, les plus libérales, à dévoiler toujours plus leur véritable visage. Elles ne prennent de moins en moins de détour, se font toujours plus anti-universelles, bref : elles sont l’expression d’une classe en pleine décadence qui tente d’engloutir toute la société, toute la vie sur Terre avec elle dans sa chute.

Prenons un exemple tiré du site paris lutte infos (« Site coopératif d’infos et de luttes Paris – banlieue »), plateforme d’une ultragauche sans saveur, sobrement intitulé « Des droits pour les trans et les autres minorités sociales avant les animaux ».

Résumons.

La position défendue est que l’antispécisme est « une lutte de privilégiées » qui n’exigeraient que des changements juridiques pour les animaux ce qui invisibiliseraient les luttes des « minorités sociales » :

« De façon plus générale, exiger des droits pour les animaux alors que des minorités sociales ne disposent pas du même traitement juridique et sociale que les classes privilégiées, c’est juste incompréhensible. »

Mais surtout, cela n’apporterait rien aux minorités opprimées si chères au post-modernisme :

« Mais ça nous apporte quoi dans nos luttes ? Ça va m’apporter quoi en tant que meuf trans ? »

Notons au passage que titre mentionne les « autres minorités sociales » mais dépasser le « moi, moi, moi et encore moi » est visiblement toujours aussi difficile pour l’activisme trans. Même les théories racialistes post-modernes ne sont que des amis de seconde zone, vite mises de côté. Quel bel exemple de solidarité entre petit-bourgeois décadents.

Antispécisme et turbo-capitalisme trans

Le seul point que l’on peut concéder à l’auteur est que l’antispécisme est bien une arnaque.

Seulement, sa critique est celle d’un ultra-libéral qui considère que les militants antispécistes ne sont pas suffisamment décadents et narcissiques à son goût.

Il faudrait toujours inclure les autres, « intersectionnaliser » les luttes. Pourquoi ? Pour ne pas invisibiliser les différentes minorités opprimées. Demander à donner des droits aux animaux (ce qui une vision antispéciste, la véritable question est de défendre la Nature), reviendrait à nier la réalité qui est que des humains n’ont pas les mêmes droits que les autres (on attendra en vain des exemples de l’auteur). On notera au passage que l’inverse n’est pas vraie : demander que les luttes anti-racistes ou pro-trans prennent en compte la souffrance des animaux serait une insulte. En clair : moi, moi, moi et toujours moi. Le narcissisme de l’activisme trans ne connaît pas l’indécence.

Après être passés en force au sein de mouvements féministes, nos chers activistes trans ont décidé qu’il était temps de passer à la vitesse supérieure et s’attaquer aux animaux. Retirez cette Nature que je ne saurais voir.

Ce texte est tout simplement l’expression de ce besoin : l’antispécisme n’est pas visé en soi, il est attaqué parce qu’il prétend défendre les animaux. Son tort est de prétendre s’intéresser à la Nature en définitive (chose qu’il ne fait absolument pas en réalité), chose inconcevable pour l’ultra-libéralisme porté par les trans.

« Les animaux ne sont pas mes camarades »

« Donc voilà. Les animaux ne sont pas mes camarades. Mes sœurs et frères trans et non-binaires oui. Je lutte pour la reconnaissance de notre existence et pour notre survie collective. J’ai des priorités qui vous dépassent, comme beaucoup d’autres catégories sociales. »

Près de deux millions d’animaux sont torturés chaque année en France dans des laboratoires… mais ce n’est rien à côté de ce que doit endurer cet homme. Et ne parlons même pas de l’oppression inhumaine et multi-centenaire (millénaire ?) envers les personnes non-binaires.

La souffrance des personnes trans devient l’horizon indépassable, la seule cause véritable.

« Pleurer devant une photo de cochon mort comme si c’était une personne égale à nous, et ne pas le faire quand une de mes sœurs met fin à ses jours, comment je suis sensée le prendre ? Comment les personnes trans’ doivent le prendre ? Votre sainte moralité nous demande d’encourager une législation juste et égalitaire avec les autres espèces. Est-ce que c’est une mauvaise blague ? »

L’auteur utilise ici la même rhétorique que les défenseurs de la vivisection : un animal face à un être humain. Les souffrance des deux mises en correspondance. Il faut être tombé bien bas dans l’indécence pour écrire de telles phrases.

La réalité n’est pas un cochon mort pour un homme qui se suicide, mais plus de 20 millions de cochons tués chaque année après une vie plus ou moins proche de l’enfer contre… quelques personnes ? quelques dizaines de personnes ? qui se suicident par an.

Les premiers n’ont aucune chance de s’en sortir, tandis que les seconds auraient pu être pris en charge et accompagnés convenablement… si des associations et divers militants ultra-libéraux ne leur avaient pas remplis le crâne d’idées délirantes.

Ces deux situations n’ont donc tout simplement rien à voir, encore faut-il être capable d’un minimum de compassion pour le comprendre.

Les pauvres cochons morts sont littéralement partout dans la France du XXIe siècle. Les hommes persuadés d’êtres des femmes et qui se suicident, non. Tous ont le droit a une vie digne, mais il est ignoble d’exiger que les seconds occupent le premier plan. La compassion ne se choisit pas, elle est un mouvement naturel… et c’est là tout le problème de l’auteur : à force de nier à tout prix la Nature, on en vient étranger à l’idée même de compassion, pourtant si simple.

Pour archive, le texte original :

« Des droits pour les trans et les autres minorités sociales avant les animaux

Publié le 30 novembre 2021

Cette brève analyse fait suite à mon écoute du 77e podcast de Kiffe ta race qui m’a vraiment parlé. J’avoue que depuis des années de végétalisme, j’avais toujours ce sentiment de gêne en écoutant et militant avec des antispécistes. J’avais vraiment l’impression de perdre mon temps et d’être perdu par des discours qui s’essayaient au décolonialisme et à l’intersectionnalité, mais de façon presque perverse. C’est comme si on essayait de montrer aux minorités leur intérêt à adhérer à l’antispécisme. Je vais exposer ici pourquoi je pense que l’antispécisme ne peut pas parler à des classes et catégories sociales, tout simplement parce qu’on a pas votre temps.

La frontière incomprise entre l’antispécisme et le corps

Pendant des années, je me suis coltiné des textes de cis-gars blancs hétéros sur la question du droit animal et de l’éthique. Qu’est-ce que c’était chiant … Dans le 77e épisode de Kiffe ta race, Myriam Bahaffou nous explique que l’antispécisme, dans son corpus idéologique, se complaît avec du droit. En effet, les principallaux colporteurices conçoivent une idéologie principalement tournée vers l’espace universitaire, en invoquant des mots déconnectés comme « dignité » ; « égalité » ; « liberté » ; sentience » ; etc., dans l’espoir de pouvoir produire une révolution culturelle en accord avec une vision très idéaliste d’un monde sans exploitation d’aucune sorte envers les animaux non humains.
Bon. Personnellement, je dis go, mais, y a un hic !

Tout comme l’a bien expliqué Myriam Bahaffou, on va essayer de créer des analogies entre la situation animale avec la situation des personnes se situant dans le spectre de la race. Les personnes qui en sont les distributeurices vont malhonnêtement assembler des images, dans une démarche anachronique et préjudiciable, dans le but de faire dans le buzz, sans jamais militer contre le racisme. J’ai jamais vu un post dans un groupe Facebook d’antispéciste qui proposaient d’aller à un rassemblement antiraciste. Et ce serait vraiment bizarre en vérité, et je pense que je serais ironiquement la première à incendier la banderole.
Et ce genre d’analogie touche aussi aux luttes féministes, queer, etc. Au point où on en est …

Cette analogie entre littéralement l’esclavage et le traitement systémique des animaux domestiques est préjudiciable à mon sens car elle ne prend pas en compte le contexte historique de l’animalisation d’un corps humain. Et peu importe, le problème va au-delà et ce n’est certainement pas à moi d’en parler.
Le podcast Afro-écologiste montre bien que le végétarisme et le végétalisme ne sont pas, en tant que régime comme on le conçoit en Occident, une invention blanche. Chaque personne vit ce régime, à travers son corps et/ou sa culture, de manière singulièrement différente. C’est pour moi quelque chose qui doit intégrer la conception qu’on se fait du veganisme, et à côté, de l’antispécisme qui en tant qu’idéologie comme une autre, se construit dans un contexte social et spatial. Actuellement, l’antispécisme ne peut pas être imposée ou devenir hégémonique. Elle est construite avec un corpus militant qui ne considère pas les intérêts divergents entre les catégories et classes sociales, condamnée à rester une lutte de privilégiées.

Nonobstant les limites matérialistes de l’antispécisme, n’en demeure pas moins que sa nature juridique désirant un véritable changement légal (et social) d’individus non humains se suffit à elle-même. On va pas se mentir.
Je suis en total désaccord avec le fait d’accorder des droits dans l’immédiat.
Pourtant je suis végétalienne depuis des années. Cependant, étant donné que ce discours juridique est propagandé par des personnes appartenant aux classes sociales privilégiées, ça montre dans un premier temps que la construction épistémologique est totalement biaisée.
Aussi, ces personnes (à moins qu’elles soient des femmes qui vivent certaines formes de sexisme), admettent aujourd’hui que tout le monde n’est pas égal•e devant la loi, mais [!] refusent dans le même temps d’intersectionnaliser (donc revoir/corriger) l’approche antispéciste ; et dans le même temps invisibilisent des situations sociales bien réelles. La violence de la police pour certaines catégories de personnes, et en ce qui me concerne, la transphobie régulièrement expérimentée dans tous les champs de ma vie.
Je m’en contre carre que vous vous disiez queer-friendly, trans friendly, antiraciste, antivalidiste si vous restez dans un entre-vous. On se croirait sur un profil Okcupid … C’est malencontreusement ce qu’il se passe : l’idée c’est de massifier en charmant les nouvellaux, en promettant un cadre de lutte faussement inclusif pour la grande majorité des collectifs.

De façon plus générale, exiger des droits pour les animaux alors que des minorités sociales ne disposent pas du même traitement juridique et sociale que les classes privilégiées, c’est juste incompréhensible.
Jamais je n’oserais parler d’antispécisme dans mes cercles trans. Mais mon dieu j’aurais tellement honte. Ce serait indécent. Toutes les semaines, je vois différents profils de femmes trans, et clairement je suis pas la plus à plaindre. Certaines sont dans une précarité alarmante. Elles ont d’autres soucis à régler. Et même si je ne suis pas la seule personne trans’ à être végétalienne/antispéciste, je suis persuadée que ce n’est pas dans notre intérêt que de demander des droits pour les animaux si on ne se bat pas pour nous. Et personne ne le fera à part nous-même, comme d’habitude depuis le commencement des mouvements LGBTQI+.
La conséquence de quémander des droits pour les animaux, sans réelle alliance ou complicité intersectionnelle, c’est partir du constat que tout le monde a les mêmes droits. C’est pas très anarchiste. Des fois j’ai juste l’impression que beaucoup sont là parce que c’est plus facile de lutter dans les milieux antispécistes. On a pas à rendre de compte aux victimes du spécisme, contrairement à d’autres luttes qui concernent notre espèce ; et où repositionner sa personne via le prisme du corps demande un investissement intellectuel et matériel plus conséquent et concret.

Chaque corps n’a pas le même rapport avec l’antispécisme et je suis convaincue que cette idéologie est fondamentalement incapable de s’intégrer dans la société, globalement. À la limite, parler de veganisme est bien plus compréhensible et prend tout son sens si on considère comme l’a montré le podcast Afro-écologiste que beaucoup de cultures ont leurs héritages végétariens/végétaliens qu’on invisibilise beaucoup dans la culture française, qui est très carnée.
La lecture de la Puissance des mères de Fatima Ouassak m’a été profitable pour comprendre que le végétarisme était quelque chose qui était compris différemment selon les espaces géographiques : certaines villes comme Nanterre ne proposent pas des aliments convenables dans la cantine des écoles. D’où le fait que des parents exigent des aliments plus sains pour leurs enfants : des légumes, et pas de la viande recomposée qui donne le cancer et un goût amer avant le cours d’SVT.
Aussi, je vois de plus en plus d’ouvrages, d’articles ou des mots d’ordre qui tentent de faire des corrélations entre antispécisme/féminisme (C. Adams), antispécisme/queer, antispécisme et anarchisme. Vraiment, je me pose vraiment une question et je ne pense pas être la seule : vous cherchez à faire quoi en fait ? Certes ça peut apporter une perspective différente dans le regard qu’on a envers le corps animal, et comment on peut imbriquer différentes formes d’exploitation et de domination qui peuvent utiliser des procédés semblables envers différentes catégories de victimes. C’est aussi quelque chose d’utile d’un point de vue décolonial pour montrer les conséquences de la destruction de la faune et de la flore locale des anciennes colonies, et la transformation de l’agriculture mondialement. Chouette. Vous n’avez rien inventé.
Mais ça nous apporte quoi dans nos luttes ? Ça va m’apporter quoi en tant que meuf trans ? Est-ce que ça va me permettre d’accéder à la PMA ? Est-ce que ça va me permettre d’avoir accès à des soins sans risques et sans être obligée de prendre des hormones toute seule clandestinement ? Est-ce que ça va me permettre de ne pas connaître le chômage ? Est-ce que ça va me permettre de ne pas connaître l’abandon familial ? Est-ce que ça va me permettre de ne plus être reconnue comme malade aux yeux de la psychiatrie ? Est-ce que je vais pouvoir réapproprier les moyens de productions médicaux pour avoir accès à des soins psy, chirurgicaux, hormonaux ? Est-ce qu’on va pouvoir bouleverser la binarité et le patriarcat ? Est-ce que ça va me permettre de ne plus avoir peur dans l’espace public de peur de me faire harceler ou bien pire ?
C’est une vraie question.
Et ça va apporter quoi à d’autres minorités sociales ?
Pourquoi faire un cortège antispéciste à la Pride ou à la marche contre les violences sexistes ?
Pourquoi vous cherchez à imposer une place qui n’est pas la vôtre ? Restez à votre place. Faire des corrélations épistémiques dans le but de séduire, et pour réclamer des droits, c’est consternant. C’est encore une forme de privilège que de pouvoir faire ça.

Donc voilà. Les animaux ne sont pas mes camarades. Mes sœurs et frères trans et non-binaires oui. Je lutte pour la reconnaissance de notre existence et pour notre survie collective. J’ai des priorités qui vous dépassent, comme beaucoup d’autres catégories sociales.
Pleurer devant une photo de cochon mort comme si c’était une personne égale à nous, et ne pas le faire quand une de mes sœurs met fin à ses jours, comment je suis sensée le prendre ? Comment les personnes trans’ doivent le prendre ? Votre sainte moralité nous demande d’encourager une législation juste et égalitaire avec les autres espèces. Est-ce que c’est une mauvaise blague ?

Railey

Note

Peu importe que vous vous habillez en noir pour certain-es. Votre incohérence idéologique avec des cercles de gauche nous laisse malgré vous à la marge de vos mouvements. C’est triste de dire les choses comme ça mais on a rien à y gagner. Durant toutes mes participations à des actions de libération et de visibilité, j’ai vraiment eu ce sentiment récurrent de perdre mon temps.
Je reste végétalienne dans la pratique, et antispéciste de loin, mais avec une touche de critique qui je pense ne ferait pas de mal pour essayer de construire des socles idéologiques qui ne soient pas blessant pour certaines personnes qui s’auto-excluent de beaucoup de cercles du mouvement.

RIP L’Université d’Eté de la Libération Animale qui a été le seul espace à nous considérer véritablement. »

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Société

« Transphobie »: le discours libéral-libertaire de « révolution permanente »

Quand on est de gauche on ne converge pas avec le turbocapitalisme.

Révolution Permanente, qui exprime le point de vue du courant du Nouveau Parti Anticapitaliste désirant refonder un parti trotskiste (de masse), a publié un article « États-Unis. Deux semaines de violences transphobes à Los Angeles« . Y a-t-il vraiment eu de telles violences à Los Angeles ?

Absolument pas, c’est simplement un titre racoleur. L’arrière-plan consiste simplement en une vidéo sur Instagram, des insultes sur les réseaux sociaux et de petits accrochages de quelques dizaines de manifestants devant un spa à Los Angeles. Un homme se définissant comme une femme s’était fait en effet rejeté de l’espace féminin, étant physiquement un homme.

L’argument de Révolution Permanente consiste alors en trois choses :

– affirmer que l’affaire est un coup monté, qu’il n’y a jamais eu de personne refoulée du SPA,

– dire qu’il s’agit d’une opération commune de l’extrême-Droite et des féministes « TERF (Trans-Exclusionary Radical Feminist – un acronyme qui désigne les féministes hostiles aux personnes trans) »;

– appeler à la violence en France contre les gens ne s’associant pas à leur démarche.

Le texte de Révolution Permanente est sans ambiguïtés aucune concernant cet appel à la violence. Il nomme d’ailleurs une personne qui a justement déjà été victime de violence, en faisant très clairement une cible.

« Ce qui se passe aux États-Unis doit être une sonnette d’alarme pour les organisations de notre classe en France. Les attaques transphobes à la Marche des Fiertés de cette année, mais aussi la présence pour le moment marginale mais de plus en plus ouverte de figures transphobes et réactionnaires comme Marguerite Stern, montrent que nous nous trouvons devant un phénomène grandissant.

En ce sens, il est plus que jamais nécessaire que les organisations mouvements féministes et LGBTI se positionnent de façon nette et tranchée pour organiser une riposte d’ampleur face aux réactionnaires de tous bords, des TERF jusqu’à l’extrême-droite. »

Cette argumentation est d’autant plus agressive que Révolution Permanente sait très bien que ses propres discours en faveur des trans ou du mouvement LGBT est exactement le même que celui des États-Unis, de l’Union européenne (et notamment de la France).

Comme Révolution Permanente se définit comme révolutionnaire, c’est bien entendu un souci : comment être révolutionnaire quand on dit exactement la même chose que les gouvernements et les institutions ?

Alors Révolution Permanente est obligée d’en rajouter autant que possible, d’en faire des caisses, et de parler de l’extrême-Droite, de dire qu’elle est à l’offensive, qu’elle veut retourner en arrière, qu’elle ne veut pas aller de l’avant, etc.

Seulement, est-il possible d’aller de l’avant dans le capitalisme ? Oui, bien entendu, aller de l’avant… vers le turbocapitalisme. Et c’est bien là tout le problème. En pratique, Révolution Permanente pense qu’il peut y avoir de réels progrès dans cette société, qu’il peut exister des changements… « sociétaux » de grande échelle.

Elle le pense d’autant plus que Révolution Permanente a les mêmes valeurs culturelles que l’ancienne Ligue Communiste Révolutionnaire, c’est-à-dire des considérations d’ultra-gauche : la famille est réactionnaire, il faut l’amour libre, toutes les normes en matière relationnelles sont à condamner, etc.

Cela est dit de manière ouverte dans l’article en question, par ailleurs.

« Ce que menacent les personnes trans pour ces prétendues féministes [définies comme « TERF »], c’est la norme biologique qu’elles définissent pour les femmes, en particulier autour de la notion de fertilité et de sexe biologique.

Un logiciel profondément réactionnaire dans lequel se retrouve sans surprise la droite chrétienne et l’extrême-droite et dont la finalité, en réduisant les femmes à leur rôle de mère, est de protéger les “bonnes moeurs” : c’est-à-dire le carcan des rôles assignés aux femmes par la société patriarcale et la famille nucléaire. »

Ce rejet de la biologie est tout à fait en phase avec le turbocapitalisme. Et ce rejet de la figure de la mère est, sans doute, l’expression la plus perfectionnée de l’anti-féminisme. Car on a tous une mère et cette réalité maternelle est en contradiction fondamentale avec le patriarcat, le virilisme, la prétention à être « au-dessus » de la réalité. Les gens de Révolution Permanente sont anti-matérialistes, jamais ils ne comprendront ces lignes de Lucrèce, ce grand auteur romain du premier siècle avant notre ère :

« Souvent, au seuil d’un temple magnifiquement décoré, au pied d’un autel où brûle l’encens, un jeune veau tombe immolé et de sa poitrine jaillit une source chaude de sang ; sa mère cependant, restée seule, parcourt les vastes bois cherchant à reconnaître sur le sol l’empreinte de ses sabots fendus ; elle jette des regards en tous lieux, elle espère y découvrir le petit qu’elle a perdu ; elle emplit de sa plainte le bocage feuillu, à l’orée duquel elle s’arrête, puis à tout instant revient visiter l’étable, son cœur de mère percé de regrets. 

Ni les tendres pousses des saules, ni les herbes que vivifie la rosée, ni les fleuves coulant à pleins bords, ne sont capables d’attacher son esprit, ni de détourner le souci qui l’occupe ; les autres veaux qu’elle voit dans les gras pâturages n’ont pas le pouvoir de la distraire et d’alléger sa peine : tant il est vrai qu’elle recherche un bien qui lui est propre et qu’elle connaît entre tous.

Les chevreaux aussi, dont la voix tremble, savent reconnaître leurs mères cornues ; les agneaux bondissants distinguent le bêlement des brebis : ainsi le veut la nature, chacun accourt à la mamelle qui lui donne son lait ».

Telle est la nature, encore faut-il la reconnaître ! Et ce n’est pas pour rien que les fanatiques du turbocapitalisme, de l’idéologie LGBT, trans et autres échappées illusoires éprouvent le plus grand mépris pour les animaux. Les animaux sont naturels et c’est incompatible avec leur idéologie anti-naturelle.

C’est l’alternative de toute une époque. Soit on reconnaît le réel, et on salue donc forcément le couple de loutres sur la berge… soit on le nie et on considère que tout ce qui existe dépend de sa propre conscience, que l’esprit est séparé de la matière, même de son corps.

Ceux qui reconnaissent le réel reconnaissent donc la planète comme Biosphère, ceux qui le nient réduisent la réalité à leur nombril.

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L’UEFA obligée de reconnaître la dimension partisane de l’idéologie LGBT

L’Euro de football connaît un épisode révélateur.

L’idéologie LGBT ne consiste pas en une défense des droits démocratiques des personnes homosexuelles. L’idéologie LGBT est une excroissance capitaliste de cette défense, sur un mode identitaire, formant une véritable vision du monde totalement libérale. On « choisirait » sa sexualité, son corps, l’esprit serait séparé du corps, tout ce qui serait naturel serait faux et seuls compteraient les choix consommateurs.

La preuve en est que toutes les grandes entreprises des pays riches défendent cette idéologie de manière acharnée. Quand on voit la CIA être résolument pro-LGBT, ou Google, Amazon, etc., on comprend ce qu’il en est à moins de s’imaginer que les capitalistes sont des gens sympathiques capables de faire avancer les choses.

L’Euro 2020 de football, repoussé d’une année en raison de la pandémie, a toutefois amené cette idéologie à se prendre les pieds dans le tapis. En effet, l’Allemagne a demandé à ce que le stade de Munich soit illuminé aux couleurs LGBT à l’occasion d’un match entre l’Allemagne et la Hongrie. Naturellement, la promotion de l’idéologie LGBT est ici masquée par des mots d’ouverture, de tolérance.

Or, certains pays d’Europe de l’Est réfutent le libéralisme sur le plan des mœurs, afin de maintenir dominante une idéologie religieuse-patriarcale et d’avoir une appui de la part d’une population qui ne connaît pas le turbo-capitalisme occidental et qui se méfie plus que fortement du style décadent qui va avec.

C’est notamment le cas de la Hongrie, qui vient de mettre en place une loi interdisant « la représentation et de la promotion d’une identité de genre différente du sexe à la naissance, du changement de sexe et de l’homosexualité ». Mais c’est vrai de la plupart des pays de l’Est, où le capitalisme est en large partie bureaucratique, déformé, ou bien porté par des entreprises occidentales.

L’idée qu’il n’y aurait pas une famille naturelle, mais une multitude de formes « familiales », est tout à fait acceptable pour des occidentaux libéraux, façonnés par un capitalisme ininterrompu au quotidien. Mais là où le capitalisme ne propose pas une telle consommation, c’est impossible, et malheureusement ce sont alors les religieux qui idéalisent le passé pour mettre en avant un anti-capitalisme romantique (dont la Biélorussie est un très bon exemple).

L’UEFA, instance suprême du football européen, s’est donc retrouvée coincée. Soit elle validait unilatéralement l’illumination du stade de Munich aux couleurs LGBT, en disant que c’est un message de valeurs positives, soit elle demandait à ce que cela ne se fasse pas en raison d’un caractère partisan.

Elle a choisi la seconde option. Si elle ne le faisait pas, elle serait partie prenante du rouleau compresseur idéologique occidental qui utilise l’idéologie LGBT pour travailler au corps, dans un sens libéral, les pays d’Europe de l’Est. Et l’UEFA n’avait aucune envie de se retrouver dans une telle croisade idéologique visant pas moins qu’à renverser des gouvernements.

Car on est en situation de crise mondiale et tout s’insère, d’une manière ou d’une autre, dans une certaine perspective. On l’a vu aux États-Unis avec le mouvement Black Lives Matter, qui s’est immédiatement transformé en mouvement superficiel ouvertement au service de Joe Biden.

C’est un excellent exemple de comment des questions démocratiques, formant des aspects importants mais secondaires, se retrouvent, sans direction démocratique et populaire, dans l’orbite du turbo-capitalisme.

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La Fédération Française de Rugby cède au délire transgenre

La pression culturelle LGBT sur la société française est immense. Il n’y a absolument aucun débat démocratique sur la question, aucun élan populaire (et pour cause), mais une minorité de grands bourgeois imposant leurs vues délirantes à la société.

Dernier exemple en date, la Fédération française de rugby qui prend une décision unilatérale en faveur des « trans », de surcroît avec un ton condescendant envers la population accusée d’exercer une « pression sociale » à leur égard.

Le communiqué de la FFR reprend tout le verbiage LGBT pour expliquer que, dorénavant, des hommes ont le droit de s’incruster dans les compétitions féminines, sous prétexte qu’ils mutilent leur organisme avec des hormones et affirment avoir une « identité » de femme.

C’est une véritable insulte au sport féminin, et il sera du devoir de toute personne véritablement de gauche que de soutenir les sportives défendant leur sport contre ce genre d’offensive masculine. Précisons par ailleurs, comme évoqué dans un article récemment (« sur la domination des athlètes «trans» dans le sport féminin »), qu’un traitement hormonal, aussi brutal et contre-nature soit-il, ne permet aucunement à un homme de ressembler à une femme. Les différences physiologiques entre les femmes et les hommes sont bien plus complexes qu’un simple dosage hormonal.

Voici ce communiqué, qui est une première historique en France reflétant une vaste offensive du turbo-capitalisme :

« La FFR s’engage pour l’inclusion des trans-identitaires dans le rugby

La FFR, grâce au vote à l’unanimité de son Comité Directeur, est honorée de valider l’inclusion des Trans Identitaire (TI) au sein de ses compétitions officielles à partir de la saison prochaine. 

Le 9 octobre 2020, World Rugby, après la décision du CIO, WA et de l’IAF d’être plus respectueux des TI en les autorisant, sous certaines conditions prescriptives médicales et administratives, à pratiquer un sport officiellement, a pris conscience de l’extrême difficulté pour les TI de pratiquer le rugby. Mais après avoir confié à une commission médicale le soin de connaitre les tenants et les aboutissants pour une pratique de compétition, World Rugby a choisi de ne pas la conseiller aux fédérations sans pour autant l’interdire. De fait chaque fédération est libre ou non de l’accepter.

La CADET (Commission Anti-Discriminations et Egalite de Traitement), composée de personnes reconnues et avisées à toutes les problématiques discriminatoires a étudié, en toute objectivité, si la FFR devait aussi ouvrir les portes des vestiaires à ces passionné(es)s de rugby mais qui, écrasé(es)s par la pression sociale n’osent, ni entreprendre une démarche risquée car non encadrée. 

Afin que la pratique du rugby s’effectue équitablement, et sans risque, le Comité Directeur de la FFR a validé les préconisations proposées par la CADET pour les l’inclusion des TI, transsexuels et transgenres :

  • Les transsexuels, réassigné(e)s physiquement et reconnu(e)s dans leur sexe actuel peuvent évoluer dans toutes les compétitions officielles organisées par la FFR, dans la catégorie du sexe administratif, sans aucune condition préalable.
  • Les transgenres (TG), non opéré(e)s pourront évoluer dans toutes les compétitions officielles organisées par la FFR aux conditions suivantes ;
    • Ils et elles doivent être reconnus administrativement dans leur nouveau sexe (h/f et f/h) par l’autorité civile de leur pays.
    • Les TG (h/f) doivent attester qu’ils suivent un traitement hormonal depuis, à minima 12 mois.
    • Les TG (h/f) ne doivent pas dépasser le seuil de 5 nanomole/Litre du taux de testostérone. Aucune restriction pour les TG (f/h).
  • Une commission adéquate (CADET ou spécifique) étudie chaque cas dans les délais de 2 mois pour valider l’iniquité des gabarits dépassant la norme médiane et dans un esprit d’inclusion et d’objectivité se prononce à la majorité des 2/3.
  • La CADET désignera un référent pour soutenir le suivi et l’intégration des joueurs et joueuses qui rentrent dans ce cadre compétitif (exemple gestion des vestiaires, etc..

Pour la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée dans 70 pays du monde, qui consacre que le principe d’égalité de traitement est un droit fondamental pour tout citoyen, la FFR est honorée de valider l’inclusion des TI au sein de ses compétitions officielles. La FFR est heureuse et fière d’accueillir, sans distinction de race, de religion, de sexe et désormais de genre, officiellement, celles et ceux qui comme nous sont unis par une même passion, le jeu de rugby.

À deux ans de la Coupe du Monde en France, elle envoie un signe bienveillant et résolu, pour que le respect des minorités soit un droit irréfragable dans notre sport.

Jean-Bernard Moles, président de la CADET : « Cette inclusion dans les règlements de la FFR est une avancée unique et majeure qui, j’espère, sera suivie par d’autres fédérations. La lutte pour extirper la communauté LGBT+ de la secrétude est essentielle, mais désormais il faut la gagner. C’est ce que nous avons fait avec cette réglementation pour les trans-identitaires, mais nous allons continuer, sans relâche avec, dès la rentrée, une vaste campagne sur le ;  » No, Chut « , le  » Coming in « ,  pour faire admettre à tous qu’une personne homosexuelle ne doit plus avoir à dissimuler son orientation sexuelle. L’Intégration tant qu’il ou elle joue est l’objectif, la révélation une fois les crampons raccrochés est un aveu d’échec pour nos fédérations. »

Serge Simon, vice-président de le FFR : « Le rugby est un sport inclusif, de partage, sans distinction de sexe, de genre, d’origine, de religion. La FFR est intraitable contre toute forme de discrimination et œuvre au quotidien pour que chacun puisse exercer sans contrainte son libre-arbitre dans le rugbyEn effet il est important de permettre à tous nos licenciés de pratiquer leur passion dans le respect des droits de chacun.»

Composition de la CADET (Commission anti-discriminations et égalité de traitement) : Jean-Bernard Moles ( Docteur en Sciences des Sports), Serge Simon (Vice-président de la FFR), Laetitia Pachoud (vice-présidente de la FFR en charge des solidarités) Patrick Vignal (Membre de la commission sport à l’Assemblée Nationale),  Rachel Khan (ancienne athlète de haut-niveau, Chargée des sports à la LICRA),  Sandra Forgues (ancienne championne olympique et du monde de canoë-kayak, conférencière sur la transidentité), Laurent Delmon (ancien joueur et arbitre FFR, chargé de la lutte contre toutes les discriminations au sein des établissements publics), Hussein Bourghi (Vice-Président de la commission au Sénat sur l’aide aux victimes  d’agression et de discriminations), Denis Cahenzli (Président du club de rugby d’Aulnay), Anne Ghiles, (entraineur Le Bouscat féminin XV) »

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Une tribune féministe de gauche dénonce la violence de l’activisme «trans»

Porteuses des idéaux de gauche, des féministes dénoncent un activisme « trans » ayant perdu la tête.

Voici la tribune, initialement publiée sur le site Marianne.fr :

« Il y a des femmes qui aiment les femmes, et qui ne sont pas attirées physiquement par les hommes. C’est ainsi, et ce n’est ni un choix ni une revendication, c’est un état de fait. Naturellement, nous ne haïssons pas les hommes, simplement ce n’est pas sexuellement « notre truc ». Or, depuis quelque temps, on nous oppose – au sein même de notre famille politique qu’est la gauche – que nous devrions par conviction accepter des relations sexuelles non désirées avec des hommes ayant transitionné.

Nous, signatrices de cette tribune, témoignons avoir vécu des violences sexistes, punitives et sexuelles visant à « corriger » notre orientation sexuelle au sein d’espaces se présentant pourtant comme LGBTQIAP+, ou Queer-TransPédéGouinesNonBinaires. Ce n’est pas une légende urbaine.

Ce ne sont pas des cas isolés. Du reste, quand consécutivement à ces agressions, nous entreprenons de créer d’autres espaces pour nous réunir en toute sécurité et ensemble vivre sereinement notre homosexualité, nous subissons encore des brimades (agressions physiques, cyber harcèlement…) de l’extrême droite traditionnelle mais aussi de la part d’activistes qui arborent des symboles visuels de l’antifascisme (le mouvement antifasciste, qui existe depuis longtemps, fait bien sûr un gros travail de résistance, mais nous constatons qu’aujourd’hui, certains fascistes s’en revendiquent abusivement).

Parce qu’elle avait publié sur son blog un article sur les pressions faites aux lesbiennes pour coucher avec des hommes, la sociologue lesbienne Christine Delphy a été attaquée par un collectif de trois personnes lors d’une conférence de sociologie qu’elle donnait à Toulouse. Ses agresseurs se sont employés violemment à bloquer la tenue de la conférence, pour y lire un communiqué expliquant que « dire non à une femme en tant que lesbienne parce que cette femme a un pénis, c’est confondre identité sociale de genre et désirs ou pratiques sexuelles. »…  Autrement dit, si des hommes se décrètent comme étant des femmes « à pénis », ils gagnent de fait le droit d’avoir avec nous des relations sexuelles (indépendamment de notre consentement), et de confisquer notre visibilité !

Nous constatons que les hommes ayant transitionné tentent systématiquement de prendre le contrôle des associations lesbiennes et qu’ils arrivent là où celles-ci ne sont pas assez vigilantes. Dans les espaces qu’ils dirigent, nous devons subir des ateliers dits de « déconstruction des préférences génitales », des lavages de cerveaux pour surmonter notre aversion au coït et à la fellation.

Ce mouvement politique, qui a ouvertement utilisé la violence sexuelle punitive pour prendre le contrôle des institutions originelles de la communauté lesbienne et en dénaturer les revendications, cible maintenant le féminisme en général. 

Nous avons pu  constater cela à plusieurs reprises dans l’actualité récente, notamment avec l’affaire J.K. Rowling accusée d’avoir utilisé le mot « femme » sur Twitter, ou les violences commises contre des manifestantes le 7 mars dernier lors de la traditionnelle manifestation du 8 mars (déplacée un jour avant en raison du couvre-feu). Nous allons citer les faits tels que décrit le lendemain par des journaux comme Charlie Hebdo.

Attaquées pour avoir brandi des pancartes critiquant le système de la prostitution (en manifestation féministe…), elles ont été la cible de multiples jets d’œufs ininterrompus de la part d’autres manifestants portant des drapeaux queer et antifa qui les traitaient de « putophobes » et de « transphobes ». Il a fallu que d’autres féministes interviennent pour les exfiltrer, non sans s’être auparavant castagnées avec les jeteurs d’œufs.

Voilà qui donne une idée de ce qu’à quoi nous sommes confrontées depuis deux ou trois ans déjà, quand nous tentons par exemple d’organiser des soirées dansantes ou des tournois de foot non mixtes dans des espaces pourtant privés.

Quand nous parlons de violences sexuelles punitives, j’insiste, nous n’exagérons pas : les concernés le reconnaissent d’ailleurs eux-mêmes, puisqu’il suffit de voir avec quelle violence leurs menaces s’étalent ouvertement sur les réseaux sociaux… Dès lors qu’ils ont, pour unique argument, accusé leurs contradictrices de « haine » et de « violence morale », tous les déchaînements leur semblent permis.

Parmi les signatrices de cette tribune, il y a du reste des femmes intersexuées qui demandent qu’on arrête de les utiliser, pour faire dire tout et n’importe quoi à la biologie : il y a de fait une différence entre les personnes intersexes (qui naissent avec des organes génitaux considérés comme ambigus puis sont donc « assignées » à un sexe via des opérations mutilantes), les personnes intersexuées (qui produisent trop ou pas assez d’hormones et /ou ont des organes reproductifs non fonctionnels), et les hermaphrodites (qui n’existent guère en dehors de la mythologie).

En effet, s’il existe bien des personnes qui naissent sans ovaires ni testicules fonctionnels, personne ne naît avec les deux à la fois. Or, on rencontre maintenant des jeunes qui croient en l’existence de personnes avec un utérus et des testicules fonctionnels après avoir lu des brochures militantes.

Par ailleurs, dans le même souci d’alerte de l’opinion publique et de recentrage du débat LGBT, nous entendons dénoncer les pressions toujours plus prégnantes exercées sur les jeunes lesbiennes pour accepter des injections de testostérone artificielle : dans certains centres LGBT en effet, des psychologues sont même formés à repérer les jeunes filles qu’ils prétendent identifier comme des « hommes trans refoulés qui s’ignorent », et les incitent à s’affirmer ainsi puis, en conséquence, à transitionner médicalement.

De pareilles pratiques ne nous renvoient-elles pas plus d’un siècle en arrière, lorsqu’Alan Turing par exemple, l’inventeur de l’ordinateur, condamné en 1952 pour homosexualité avait eu le choix entre prendre des œstrogènes (hormones féminines) artificielles ou aller en prison ?

Du reste, en Suède, où les enfants sont autorisés à tenter de changer de sexe avec l’accord de leurs parents, une étude gouvernementale a montré que 15 % des fillettes qui en faisaient la demande étaient autistes et 19 % hyperactives : voilà quand même qui interroge sur le bien-fondé de ces pratiques médicales sur des êtres juvéniles, et qui du moins réclameraient sans doute une réflexion collective non idéologisée.

Nous sommes de gauche et si aujourd’hui nous écrivons, c’est pour informer le grand public de la grande inversion en cours dans le féminisme français. Aux yeux de ce pseudo-féminisme inversé, quand une femme dit non ce n’est pas forcément non, les femmes oppriment les hommes en dénonçant des violences sexuelles et les enfants peuvent consentir à tout et n’importe quoi.

Quant à nous, nous savons que l’Histoire nous donnera raison. Regardez donc outre-Atlantique : là-bas, ils ont déjà commencé à revenir sur les excès de tout cela. Le vent tourne.

Signatrices :

Camille Girard, auxiliaire de vie

Carole Barthès, graphiste

Chantal Hervouet, cadre de la fonction publique

Claire Raynaud Gauthier, couturière

Muriel Petit, enseignante

Agnès Rakovec, musicienne

Julie Gosselin, informaticienne

Florence-Lina Humbert, journaliste

Sophie Plisson, archéologue

Sarah Masson, doctorante,

Marie Moisdon, formatrice féministe.

Soutien :

Marie-Jo Bonnet, historienne, écrivaine et militante féministe

Pilar Aguilar Carrasco, critique de cinéma et militante féministe

Laurence Croix, psychanalyste et maître de conférence à l’université.

Delphine Girard, professeur de Lettres. »

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Société

L’idéologie trans-genre menace le sport féminin dans une loi votée par l’Assemblée nationale

Le 18 mars 2021, l’Assemblée nationale a voté une loi anecdotique visant à « démocratiser le sport en France ». Toutefois, parmi les amendements adoptés, il y a celui du député LREM Raphaël Gérard remplaçant le mot « genre » par l’expression « identité de genre ». Cela n’a l’air de rien, mais c’est en fait une offensive très sérieuse de la part de l’idéologie trans-genre et c’est une agression ouverte contre le sport féminin.

Le sport féminin pose un véritable problème aux partisans de l’idéologie trans-genre. Reconnaître le sport féminin, c’est en effet reconnaître la nature, c’est prendre en compte la réalité biologique qui fait que la physiologie des hommes et des femmes est différente. Nous avions abordé cela de manière précise et avec des exemples dans l’article « Twitter censure une discussion sur la domination des athlètes «trans» dans le sport féminin ».

Cette reconnaissance de la biologie dans le sport, par définition, écrase totalement l’idéologie trans-genre, puisqu’elle catégorise strictement les hommes et les femmes. Il y a donc des tentatives pour casser cela. Le député LREM Raphaël Gérard est particulièrement actif sur cette question « trans », et c’est justement la raison pour laquelle il a fait adopter un changement sémantique sur « l’identité de genre », afin d’ouvrir une brèche.

LREM agit ici évidemment comme vecteur du libéralisme, de la conquête de nouveaux marchés par le capitalisme.

Initialement, le texte consacrait « l’égalité », « sans distinction en raison du sexe, de l’orientation sexuelle, du genre, du handicap ou tout autre motif ».

Déjà, cette formulation est problématique car, au sens strict, cela reviendrait à interdire la distinction entre sport masculin et sport féminin puisqu’il ne faudrait pas faire de « distinction » sur le genre ou le sexe. En tout cas, le député LREM Raphaël Gérard a ensuite proposé et fait adopter un sous-amendement remplaçant le mot « genre » par l’expression « identité de genre ».

Et là, cela prend un autre sens, puisque reconnaître une soi-disant « identité de genre », cela revient à nier entièrement la réalité biologique. Parler « d’identité de genre », c’est en fait affirmer que les hommes et les femmes seraient uniquement des réalités « sociales », des constructions, et donc relèveraient d’un choix, et non-plus d’une simple réalité biologique, objective.

Ainsi, avec cette loi refusant les distinctions au nom d’une soi-disant « identité de genre », un homme qui affirme être une femme pourrait prétendre à concourir avec les femmes, puisqu’il ne faudrait pas le discriminer sur ce critère… Cela n’a l’air de rien comme ça, mais c’est en fait quelque chose de très grave que les députés français ont choisi d’inscrire dans la loi.

C’est une véritable agression contre le sport féminin et donc contre les femmes en général. La France est préservée pour l’instant, mais rappelons qu’il existe déjà de part le monde de nombreux cas d’hommes s’incrustant dans le sport féminin, au nom de l’idéologie trans.

Il ne faut surtout pas être dupe de la portée de ce changement dans la loi, car c’est un véritable acte militant en faveur de l’idéologie trans. Le député LREM Raphaël Gérard l’assume totalement dans l’exposé du sous-amendement en expliquant :

« Le genre s’inscrit dans un cadre plus général de l’égalité réelle entre les hommes et les femmes, tandis que l’identité de genre renvoie aux discriminations à l’égard des personnes transgenres ».

Il est ajouté plus loin :

« Dans ce contexte, le présent amendement vise à offrir les mêmes garanties de protection aux personnes transgenres dans l’accès à la pratique sportive que celles déjà offertes aux femmes et aux autres catégories de la population explicitement identifiées dans le cadre du droit de la non-discrimination ».

C’est on ne peut plus explicite. Le député s’est d’ailleurs empressé de déclarer :

« Je salue l’adoption de mon amendement qui consacre le principe d’égalité d’accès des personnes trans dans la pratique sportive ! »

Mais ce n’est pas tout. Il y avait également d’autres amendements allant encore plus loin, et qui ont fort heureusement été rejetés. Toutefois, les associations LGBTI sont montées au créneau et elles disposent de forts relais médiatiques. Il y a même un article du site France TV sport, c’est-à-dire une chaîne publique, leur donnant la parole :

« Les amendements ont été déposés par Raphaël Gérard, député La République En Marche, et Bastien Lachaud, député La France Insoumise. Nous avons proposé que chaque fédération soit dotée d’un référent inclusion, c’est-à-dire une personne chargée de traiter les discriminations existantes à l’égard de la communauté LGBTI. Nous souhaitions également l’obligation de sensibilisation et de formation des équipes d’encadrement, notamment dans les centres de formation. Malheureusement, nous n’avons pas été entendus lors de l’examen de la loi en première lecture. »

Les partisans de l’idéologie trans-genre sont donc très agressifs et ils ne se contentent pas de petites avancées. Ils voudraient aller encore plus loin et obliger la société toute entière à se plier à leur délire contre-nature.

Fort heureusement, la France est un pays éduqué et développé culturellement, où les masses populaires, et particulièrement les femmes, ont un poids important dans la vie quotidienne, malgré leur passivité politique en général. Si les Français sont libéraux, s’ils tolèrent à chacun le droit de dire, faire, penser, être ce qu’il veut, jamais ils n’accepteront que les femmes se voient spolier le sport féminin par des hommes.

Les partisans de l’idéologie trans-genre en veulent toujours plus, ils cherchent toujours plus à s’imposer. Ils reflètent l’agressivité du libéralisme avec tous ses idéalismes sur le libre-arbitre. Mais en faisant ça, ils risque surtout à un moment de se faire balayer massivement, et probablement violemment, par les gens, par la société elle-même.

Le problème, c’est évidemment que cette colère populaire est surtout captée par la Droite et l’extrême-Droite, qui la dévoient vers le conservatisme viriliste et la promotion des mœurs arriérées, beaufs, etc. C’est pourtant à la Gauche d’assumer une telle question, de dénoncer l’idéologie trans, de défendre le droit démocratique des femmes au sport féminin, de hisser le drapeau de la Raison pour la reconnaisse de la nature et la célébration des réalités naturelles.

L’idéologie LGBTIQ+ est clairement l’expression du turbo-capitalisme, ce n’est pourtant pas difficile à voir !

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Encore des féministes agressées en manifestation à Paris

Les violences de la part des activistes queer deviennent une habitude à l’occasion du 8 mars… En 2020, des féministes avaient déjà été agressées par l’ultra-gauche anarchiste. Cette année encore, des violences ont eu lieu sous la bannière « antifasciste » en montrant un visage particulièrement réactionnaire et puérile.

Ce dimanche 7 mars avait lieu un rassemblement féministe sur la place de la République à Paris où le Collectif Abolition Porno Prostitution (CAPP), le collectif L’amazone et sa fondatrice Marguerite Stern étaient présentes pour revendiquer l’abolition du système pornographique et prostitutionnel.

On pouvait lire sur leurs pancartes « Nous voulons des moyens pour que les femmes puissent sortir de la prostitution », « la porno-prostitution est raciste, sexiste, capitaliste », « Jacquie & Michel mis en examen pour viol, proxénétisme et traite d’être humains aggravé » ou encore « vive le sexe féminin ». Un collage disait également : « mineure prostituée : adultes responsables, clients et proxos criminels ». La base du féminisme en somme.

Si quelques manifestantes post-modernes avaient déjà arraché une pancarte dès le début, c’est au bout d’une heure qu’un groupe d’ « antifas » de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFAPB) est arrivé pour défendre la prostitution à l’aide d’œufs lancés sur les survivantes du CAPP.

Ces militants et militantes de l’AFAPB devaient avoir 20 ans de moyenne d’âge, sans doute recrutés sur Instagram, c’est ce qui explique en partie la platitude de leur argumentaire publié sur Twitter pour rendre compte de leur action anti-féministe.

Ce groupe militant arrive à agglomérer de manière incroyable des queer, des trans « putes », des « décoloniaux » et des antisémites. En effet, les vidéos postées par les manifestantes féministes montrent un jeune portant un sweat floqué du « A » anarchiste, sans doute s’identifiant comme « non-binaire » faisant une quenelle avant de faire semblant de jeter une bouteille.

De tels énergumènes détruisent l’antifascisme et le féminisme de l’intérieur, un tel spectacle est consternant, mais malheureusement pas étonnant lorsque l’on connaît la lente déchéance politique de la gauche, complètement asphyxiée par le post-modernisme.

On est bien loin des préoccupations des femmes, qui se retrouvent davantage dans la lutte contre la marchandisation de leur corps, de celui de leur fille. Encore faut-il côtoyer des femmes du peuple et leur poser la question pour le savoir.

La seule raison pour laquelle ce courant post-moderne peut agir de la sorte, c’est qu’en cette période de recul général de la vie démocratique, la masse des femmes ne s’intéresse pas à ce qu’il se passe à Paris le 7 mars lors d’une manifestation.

Mais quand le vent tournera, quand les femmes du peuple prendront massivement en main leur destin, ce qui est sûr c’est que les post-modernes seront les premiers à sentir le sol se dérober sous leurs pieds.

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Documentaire sur l’idéologie de l’identité de genre et ses effets sur les femmes

Fin janvier, un documentaire en quatre parties sur la dysphorie de genre et le changement de sexe chez les femmes est sorti sur YouTube. Il a été réalisé durant la période des confinements par Vaishnavi Sundaris, une réalisatrice et féministe Indienne et il est désormais sous-titré en français.

Ce document a la qualité de contrebalancer la tendance médiatique du moment qui est de banaliser toute une série d’interventions médicales problématique, notamment chez les enfants et adolescents. Elle donne la parole aux femmes qui ont fait ou font marche arrière dans leur transition : les « détrans », des personnes animées d’une volonté de combattre une idéologie qui les a transformées en cobayes et en patientes à vie.

[pour avoir les sous-titres en français, il faut cliquer sur la petite roue dentée (paramètres) et choisir la langue ; pour afficher les sous-titre il faut sélectionner le logo à côté de la roue dentée ]

Voici la première partie, qui dresse le panorama d’une société misogyne qui retourne les femmes contre elles-mêmes (34mn) :

La partie 2 porte sur la médicalisation d’un phénomène social (47mn) :

La partie 3 donne à voir effets néfastes de la transition, le pourquoi de l’arrêt des traitements par les détransitionneuses (30mn) :

La dernière partie montre les balbutiements de l’opposition à l’idéologie transgenre et fini par une proposition féministe de lutte contre le patriarcat (41mn) :

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L’idéologie transgenre: une camisole chimique opposée au féminisme

Ces derniers temps, la vague transgenre déborde de son cadre militant initial pour trouver écho dans des tas d’émissions grand public en France. C’est une tentative de normalisation par en haut d’un phénomène societal potentiellement dangereux pour des enfants en route vers le monde adulte.

Depuis décembre 2020, 4 documentaires et reportages ont été diffusés sur Arte, M6, TMC et TF1, dont certains en prime time, c’est-à-dire pendant le moment familial devant la TV. C’est le cas de « Petite Fille », de Sébastien Lifshitz diffusé sur Arte en décembre 2020 acheté par Netflix pour une mise à disposition le 15 mars 2021. Ce documentaire est un monument de propagande, traitant de la dysphorie de genre uniquement du point de vue subjectif des protagonistes sans jamais expliquer le fond de ce phénomène psychologique.

Cet axe est entièrement déterminé par le principe de l’ « approche trans-affirmative ». Voici comment « Jeune Trans Youth », un collectif québécois qu’on peut qualifier de groupe de pression trans-activiste, développe cette approche :

« une perspective d’intervention qui vise à suivre et soutenir l’enfant dans son cheminement individuel d’affirmation de son genre, et à faciliter l’accès aux différentes formes de transition (médicale, sociale, légale) selon ses besoins. Les questions d’autodétermination et de reconnaissance de la personne y sont centrales, car selon cette approche, seule la personne concernée est en position de définir et d’affirmer son identité de genre »

L’identité de genre serait donc une affirmation innée. Il faut donc s’en remettre à l’enfant de 3, 6, 13 ans, l’accompagner et repousser toute forme d’approche psychologique et scientifique. On est là dans la diffusion d’une idéologie qui relève de la superstition, notamment avec la récurrence de l’assertion « né dans le mauvais corps » avec l’idée que la perception du « genre » relèverait de l’esprit, alors que le sexe relève, lui, du corps.

Le corps et l’esprit ne sont pas deux choses distinctes : affirmer le contraire quand on est médecin relève du charlatanisme. C’est pourtant ce qu’il se passe à heure de grande écoute à la TV en France et dans de nombreuses cliniques anglo-saxonnes où les « transitions » sont une réelle manne.

Ce marché est évalué actuellement à 319 millions de dollars et pourrait atteindre 1,5 milliards en 2026. Le nombre de personnes transgenre représenteraient de 0,2 à 0,3 % de la population, aux États-Unis, ce sont environ 1 million de personnes qui se disent transgenre, alors qu’en France on serait autour de 15 000.

La transsexualité, les transitions « chimiques » et physiques sont donc promues dans une bataille pour l’opinion publique ne comportant à ce jour aucun contradicteur crédible.

Pourtant, en Angleterre, le procès de la clinique Tavistock & Portman NHS, historiquement liée à la pensée de Freud et de Jung et comportant un service de « Développement de l’Identité de Genre » (GIDS) a été une actualité majeure qui a exposé au grand jour les risques que représentent ces transitions.

La plaignante, Keira Bell, a été prise en charge par cette clinique, autour de ses 16 ans. Après trois « ateliers » de 1h, on lui a prescrit des bloqueurs de puberté, et il a été décidé qu’elle subirait un traitement hormonal à 17 ans et une double mastectomie (ablation des seins) à 20 ans.

Keira connaissait alors les difficultés de beaucoup de jeunes filles à l’âge de la puberté, une période qui s’accompagne de stéréotypes sexistes très éprouvants, doublés souvent d’un harcèlement sexuel. Pourtant, jamais les psychologues de la clinique n’ont remis en question ces stéréotypes, au contraire, ils poussent les jeunes filles (ou les jeunes garçons) vers des transitions.

Or, évidemment, de tels traitements ne peuvent pas être sans dommages physiques et psychologiques.

Le processus de transition dite chimique est présenté comme l’idéal, juste avant la puberté donc à un âge de 11, 12, 13 ans. Il comporte deux étapes, les bloqueurs de puberté puis les hormones croisées à partir de 16 ans.

Le bloqueur de puberté « générique » est le Lupron (Leuprolide), un médicament conçu pour traiter les cancers de la prostate chez les hommes ou l’endométriose chez les femmes, mais jamais prescrits plus de 6 mois pour éviter les complications. Ils sont aussi parfois utilisés lorsque des enfants présentent des signes de puberté précoce (9 ans pour les garçons, 8 ans pour les filles) afin de prévenir l’apparition des poils, la mue de la voix etc. Ou encore pour procéder à la castration chimique des délinquants sexuels.

Ce médicament à injecter tous les mois, agit sur le corps au niveau de l’hypothalamus dans son interaction avec l’hypophyse, où il empêche la libération d’hormones qui agissent sur les glandes sexuelles et directement sur la production de testostérones chez les hommes et d’œstrogènes et de la progestérone chez les femmes.

Initialement ces hormones entraînent le développement physiologique pour arriver à un corps adulte, pouvant procréer, etc. Le Lupron bloque cette production d’hormones donc bloque la croissance.

Dans l’utilisation de ce médicament pour interrompre la croissance naturelle, les médecins activistes, raisonnent de manière isolée, comme si la croissance pouvait être interrompue seulement au niveau des organes génitaux et sexuels secondaires (poitrine…). Cela bloque en effet toute la maturation nécessaire physique, y compris celle du cerveau donc de l’intellect et des os.

Le tribunal a conclu dans le sens de la plainte, avec l’idée que le consentement n’est pas possible avant 16 ans. D’autant plus qu’il est très difficile de parler de consentement alors que les effets secondaires sont abordés de manière tronquée et superficielle.

Les bloqueurs de puberté sont présentés comme des traitements totalement réversibles, qui ne font que stopper le cours du développement. C’est évidemment un mensonge car il n’y a rien de plus anti-naturel que d’empêcher le développement d’un organisme, ce blocage entraîne des effets secondaires qui sont en fait la manifestation d’un organisme entrain d’être mutilé.

Les enfants subissant ce traitement vont avoir de plus grandes chances de développer une ostéoporose mais aussi des dépressions sévères accompagnées d’éventuelles tentatives de suicides. Loin de régler le mal-être de ces enfants, il peut être accentué par le fait que durant toute la puberté, ils restent des enfants physiquement et psychologiquement tandis que leurs camarades évoluent.

Le service de « Développement de l’Identité de Genre » (GIDS) de la clinique NHS reconnaît lui-même que l’impact des bloqueurs de puberté n’est pas entièrement connu. Tous ces enfants déclarés transgenres sont donc à l’heure actuelle des cobayes de l’industrie pharmaceutique.

La deuxième étape consiste en un traitement hormonal dit « croisé », les femmes qui prétendent à un corps d’homme vont devoir s’injecter de la testostérone et les hommes des œstrogènes, pour un corps de femme.

Plusieurs études ayant suivi des personnes en transition pendant des années ont souligné l’augmentation des maladies cardiovasculaires, notamment chez les femmes sous testostérone avec le risque d’apparition de caillots sanguins multiplié par deux avec presque 10 fois plus de probabilité de faire un AVC.

Normalement, les médicaments sont fait pour soigner des malades : là, on rend malade des personnes saines avec des médicaments. De plus, on les administre quasiment automatiquement a des jeunes à partir de 11 ans, en partant du principe absurde qu’ils peuvent émettre une pensée autonome et rationnelle.

Maintenant âgée de 23 ans, Keira Bell qui a donc gagné son procès contre cette monstrueuse clinique Tavistock & Portman NHS peut déclarer très justement :

 Je n’avais pas besoin de traitements ou de chirurgie, j’avais juste besoin de savoir que j’étais bien comme j’étais

L’activisme trans est une des pires capitulations face à une question qui devrait être réglée par le féminisme et non par des mutilations chimiques et chirurgicales.

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Twitter censure une discussion sur la domination des athlètes «trans» dans le sport féminin

Un fil Twitter intitulé « Les athlètes transgenres et leur domination dans les sports féminins » a été censuré, en raison de la pression antidémocratique des partisans de l’idéologie transgenre. Ils sont de véritables inquisiteurs, menant un combat acharné pour la négation de la nature.

S’il y a bien un endroit où l’idéologie transgenre montre sa supercherie, c’est dans le sport. En effet, la différence entre les femmes et les hommes y est très marquée et dès le début du sport, les femmes ont exigé de pouvoir concourir entre elles (s’affrontant au passage aux réactionnaires tel le Baron Pierre de Coubertin leur interdisant la compétition).

Le sport féminin est une exigence démocratique évidente, afin que les femmes puissent s’exprimer et s’épanouir tout autant que les hommes dans la compétition sportive. Les différences entre les hommes et les femmes sont faibles et quasi insignifiantes dans la vie de tous les jours. Mais elles sont déterminantes en ce qui concerne la performance sportive et il n’y a donc pas d’équité en ce domaine, surtout dans le sport de haut niveau où tout se joue à des détails.

De fait, les femmes et les hommes ont une anatomie et une physiologie différentes qui fait que les seconds sont avantagés pour la plupart des performances physiques, en raison surtout de la capacité développer de la puissance (qui est la synthèse entre la force et la vélocité).

Il ne s’agit pas simplement d’hormones, mais de différences naturelles intrinsèques fondamentales qui sont impossibles à changer – la mutilation chimique à l’aide d’hormones n’y change rien. Cela tient à l’organisation de la structure osseuse, à la masse graisseuse, à la masse musculaire, à la taille du cœur ou encore au taux d’hémoglobine. Ces deux derniers aspects sont d’ailleurs fondamentaux : les femmes n’ont pas seulement moins de musculature que les hommes, elles ont aussi une moindre capacité à la mobiliser en raison de moindres volumes d’oxygène transportés.

N’importe qui connaissant un minimum le sport sait à quel point cette donnée, que l’on mesure par la Vo2 max (la capacité maximale du volume respiratoire), est fondamentale. Cela n’est pas vrai seulement pour les sports très physiques comme l’athlétisme ou le cyclisme, c’est également déterminant dans les sports plus techniques comme le football ou le tennis.

Ainsi, par exemple, les meilleures joueuses de tennis du monde peuvent se retrouver facilement en difficulté face à un tennisman bien plus faible techniquement, car ce dernier a un avantage physique énorme qui se matérialise par plus de force et de vitesse (et inversement, moins de fatigue accumulée pour répondre aux coups de l’adversaire).

Il y a aussi une élasticité ligamentaire qui est différente, et qui en l’occurrence se matérialise par un avantage pour les femmes dans les sports nécessitant de la souplesse comme le patinage ou la gymnastique.

Toutes ces différences posent un problème énorme aux partisans de l’idéologie transgenre, car cela nécessite de reconnaître la nature, la réalité naturelle des organismes. Or, de la nature, les partisans de l’idéologie transgenre n’en veulent surtout pas. Tout comme les religions, ou plutôt, dans le prolongement de l’idéologie réactionnaire des religions, les partisans de l’idéologie transgenre prétendent qu’il existe une « âme » préalable au corps naturel.

Ils défendent cette idée aussi absurde et réactionnaire que la possibilité d’être né dans le « mauvais corps ». Comme les religieux, ils affirment qu’une personne existerait préalablement à son « incarnation » physique dans un corps…

C’est ainsi que ces gens nient la réalité naturelle au point d’accepter que des hommes puissent prétendre être des femmes… Et donc concourir dans des compétitions sportives féminines !

C’est un véritable scandale, une agression envers les femmes, car ces hommes, bien qu’ils se mutilent parfois avec des traitements hormonaux, restent fondamentalement des hommes et ne peuvent pas concourir de manière équitable contre des femmes. C’est ni plus ni moins que de la triche.

Une telle triche parait aberrante, et pourtant cela existe. Il y a en effet des hommes de part le monde qui réussissent à concourir avec des femmes, pour la simple raison qu’ils prétendent être des femmes !

C’est ce qu’a rappelé dans un fil Twitter le compte Histoire & Thread, en présentant quelques exemples significatifs, de manière tout à fait factuelle. Mais cela est de trop pour les partisans acharnés de l’idéologie transgenre qui, à l’instar des religieux, mènent une véritable inquisition sur ce réseau social. En l’occurrence, leur acharnement a payé et a conduit à la censure par Twitter, soit disant en raison des lois françaises.

Montrer de simple fait : cela est déjà de trop pour les partisans de l’idéologie transgenre, qui se savent ébranlés dans leurs croyances par la simple présentation de la réalité.

Voici une reproduction de ce fil Twitter, qui montre des situations très révoltantes, qu’il faut bien entendu dénoncer. Aucune société démocratique ne peut accepter de voir des hommes venir ainsi s’immiscer dans les compétitions sportives des femmes.

 » Thread : Les athlètes transgenres et leur domination dans les sports féminins.

CeCe Telfer née Craig Telfer fait 57.53 secondes aux 400m haie et pulvérise le record universitaire féminin des États-Unis. Avant traitement hormonal en 2018 elle ne figurait pas parmis les 200 meilleurs coureurs hommes universitaires.

Laurel Hubbard née Gavin Hubbard, une femme transgenre mesurant 1m85 pour 131 kg, remporte les Championnats d’Haltérophilie d’Océanie 2017 en +90 kg en écrasant toutes les athlètes avec notamment une énorme différence de 19 kg sur la deuxième.

Sa participation chez les femmes étant vivement critiquée, Hubbard répond dans les médias : « Je ne crois pas qu’il y ait une différence fondamentale entre moi et les autres athlètes, et suggérer qu’il y en a une est humiliant pour elles. »

Boyd Burton, vétéran de l’US Navy est devenu Fallon Fox en 2006. Combattante de MMA transgenre classée parmis les femmes, elle affronte en 2014 Tamikka Brents qu’elle écrase en 2 minutes lui infligeant une commotion cérébrale et une fracture de l’os orbital.

Après le combat Brents déclare que malgré le nombre importants de femmes qu’elle a combattu dans sa carrière elle ne s’était jamais sentie autant dominée physiquement dans un combat, elle ajoute qu’elle ne pense pas que ça soit une bonne chose que Fox combatte parmis les femmes.

Andraya Yearwood, un lycéen de 15 ans se sentant femme est autorisé à courir parmis les femmes lors du championnat universitaire du Connecticut alors qu’il n’a jamais commencé le moindre traitement hormonal.

Il remporte l’or au 100m et au 200m alors même que son temps l’aurait classé dernier parmis les garçons. Kate Hall, la jeune femme arrivée en deuxième position a déclarée après la course se sentir frustré et ne pas oser dire ce qu’elle pense réellement.

Hannah Mouncey née Callum Mouncey, est une handballeuse transgenre de 1m88 pour 100 kg, ne sortant pas du lot parmis les hommes elle devient néanmoins la meilleure joueuse de la saison parmis les femmes et qualifie l’Australie pour les championnats du monde de Handball 2019.

Elle ne sera pourtant pas sélectionnée pour y participer, d’après Mouncey c’est ses coéquipières qui en aurait fait la demande, elles ne se sentiraient pas à l’aise avec elle, notamment au moment de se déshabiller dans les vestiaires et les douches.

Mary Gregory, une haltérophile transgenre remporte 9 victoires sur 9 exercices en pulvérisant au passage 4 records du monde féminin lors d’un concours de la Raw Weightlifting Federation USA, une performance qui fait polémique.

L’ancienne nageuse olympique Sharron Davies déclare : « Un corps masculin avec une physiologie masculine qui établit un record du monde et gagne un événement féminin en powerlifting en Amérique. Une femme ne peut pas rivaliser, c’est une mise en compétition injuste et inutile. »

Kelly Holmes, double championne olympique, a elle aussi commentée la performance de Mary Gregory en déclarant : « C’est une putain de blague, tout le monde devraient s’attendre à ce que les femmes biologiques boycottent certaines compétitions. »

Rachel McKinnon, une cycliste transgenre remporte la médaille d’or au sprint lors des championnats du monde féminin de cyclisme sur piste 2019 en ayant au préalable pulvérisé le précédent record féminin lors des épreuves qualificatives.

McKinnon déclare à Skynews que ce serait injuste qu’elle soit écartée de la compétition à cause de sa différence et qu’une vraie championne ne devrait pas avoir peur de se confronter à elle.

L’association Save Women’s Sport est un collectif de femmes athlètes dénonçant le manque d’équité entre les femmes dites « transgenres » et les femmes dites « biologiques » physiquement désavantagées.

Paula Radcliff, détentrice du record du monde du marathon féminin depuis 2003 demande un durcissement de la réglementation permettant aux femmes transgenres de courir parmis les femmes.

Martina Navratilova, ancienne n°1 mondiale de tennis, s’était fermement opposée à la participation des femmes transgenres aux compétitions féminines, comparant celà à de la tricherie et de l’injustice avant de présenter ses excuses publiquement.

Et selon-vous ? Les femmes transgenres devraient-elles être autorisées à concourir avec les femmes biologiques ? N’hésitez pas à me follow si vous souhaitez d’autres Thread les amis. 👍 Le sondage a été signalé et les votes ont été bloqués. 🤔 Le Thread a également été signalé, il est désormais plus possible de le Rt. 🤔 Mon Thread a été signalé sans réelles raisons, il avait pour but d’informer sans pour autant attiser la haine ni être insultant. C’est la censure exacerbée qui attise la haine. « 

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Société

«LGBTQPIA+»

Impossible de suivre l’inflation identitaire à la bourse aux idées délirantes. C’est un véritable empilement de fantasmagories.

Hier on avait la défense des droits des gays et des lesbiennes à mener tranquillement leur vie. C’est une chose, qui concerne des gens concrets, qui ont une certaine attirance et qui veulent la vivre sentimentalement parlant. Cela a sa dignité. Aujourd’hui on a quelque chose de très ressemblant en apparence, mais qui concerne des abstractions et qui est un vecteur du turbocapitalisme. Difficile de faire pire dans l’ultra-individualisme et l’idéalisme, avec la séparation complète du corps et de l’esprit.

Et cela s’accumule comme des richesses capitalistes. On a eu le « LGBTI+ » avec plein de variantes, maintenant on a « LGBTQPIA+ », comme le jeu Animal crossing vient de le mettre en avant. On voit le drapeau « LGBT » mais aussi celui « transgenre » (bleu clair, rose, blanc, cette couleur étant remplacé par du noir pour une version afro-américaine !).

C’est un acronyme pour Lesbiennes, Gays, Bi, Trans, Queer, Pansexuel, Intersexe, Asexuel, le « + » montrant qu’on peut ajouter encore toute une série de termes. Ce qui est d’autant plus marquant dans cette inflation, c’est qu’il est ouvertement assumé que toutes ces « orientations » relèvent à la fois d’un « choix » et d’une réalité concrète. Il serait « naturel » d’être « pansexuel », bien que, bien entendu, le terme de « naturel » soit totalement inadéquat, puisque la biologie est réfutée par l’approche postmoderne.

Il est très intéressant également de noter que toutes ces identités sont interchangeables et ce de manière permanente. C’est du prêt-à-porter identitaire. C’est en même temps communautaire, parce qu’on s’insère en même temps que son identité dans une (pseudo) communauté, ce qui est évidemment rassurant, fournissant une (pseudo) socialisation.

On a alors une communauté dans une communauté, puisque les « LGBTQPIA+ » sont censés avoir le caractère d’une communauté. Et avec le « + » cette communauté est sans limites. Ce qui est alors le rêve capitaliste, des consommateurs aux identités multiples, formant une consommation générale mais bien spécifique à chaque fois. Les « LGBTQPIA+ » c’est littéralement une utopie capitaliste.

Il n’est ainsi pas étonnant que le capitalisme valorise les « LGBTQPIA+ », que toutes les grandes entreprises américaines soient en première ligne pour les mettre en avant, que l’Union européenne en a fait une des valeurs les plus essentielles, au nom d’une société « ouverte ».

Quoi de meilleur pour un régime de se prétendre ouvert, démocratique, acceptant toutes les différentes formes d’expression et surtout de bien-être. Peu importe qu’il s’agisse d’abstractions, de fantasmes individualistes, de rejet de tout ce qui est matériel au nom de choix subjectivistes. Le capitalisme peut se présenter comme tolérant : on ne demande pas aux gens de trouver tout bien, on leur demande simplement d’accepter.

Après tout, s’il n’y a pas préjudice pour autrui, pourquoi irait-on trouver quelque chose de mauvais ? Le capitalisme réduit tout au niveau individuel et les « LGBTQPIA+ » sont pour lui un vecteur de libéralisme, absolument efficace. Et il a su utiliser pour cela les gens ouverts, et surtout une ultra-gauche prête à s’engager pour des opprimés qui n’existent que comme constructions subjectivistes. Cela donne d’autant plus de crédibilité aux poussées turbocapitalistes.

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Société

Tribune de féministes en soutien de J.K. Rowling, victime de l’acharnement des activistes «trans»

L’activisme « trans » est très virulent et J.K. Rowling, la célèbre auteure de la série Harry Potter, en est actuellement victime. La raison ? Elle « ose » rappeler sur Twitter une réalité biologique toute simple, évidente, incontestable : les personnes qui sont concernées par les menstruations sont… des femmes ! Cependant, dire cela est considéré comme « transphobe » par les activistes délirants de l’idéologie transgenre. Voici une tribune de féministes françaises en soutien à J.K. Rowling, initialement publiée par Le Figaro :

«Nous, féministes, soutenons J.K. Rowling contre le lynchage des activistes trans»

J.K. Rowling, l’autrice de Harry Potter s’est attiré les foudres d’activistes trans, après avoir posté une série de tweets où elle exprimait un point de vue ironique sur la différence des sexes.

Nous féministes souhaitons alerter le grand public sur la situation de la communauté lesbienne en France et à l’international. Pour commencer nous souhaiterions rappeler que les lesbiennes ne sont pas les seules à vivre dans la peur de l’activisme trans extrême.

James Caspian, Eva Poen, Kathleen Lowrey… la liste est longue de chercheurs universitaires (américains, canadiens, britanniques …) harcelés et parfois licenciés par leur hiérarchie sur ordre des activistes trans radicaux (qui ne représentent pas l’ensemble des communautés trans).

James Caspian a par exemple été attaqué pour avoir essayé de mettre en place une étude sur le pourcentage de personnes regrettant d’avoir «changer de sexe». Le simple fait de vouloir faire une étude sur le sujet étant maintenant considéré comme offensant.

Selina Todd, une historienne britannique n’a pas été harcelée par sa hiérarchie mais a dû embaucher des gardes du corps suite à des menaces de certains trans-activistes hardcore. Rosa Freedman, professeure de droit, a elle été bousculée et menacée de viol.

Depuis un an environ, on observe dans les pays anglophones et scandinaves un boom de personnes mettant en scène sur Twitter, Reddit et YouTube leur dé-transition. Mais ces personnes devront vivre toute leur vie avec les conséquences de leur transition. Plus la transition est avancée, plus les dommages physiques sont lourds et irréversibles. Les hormones créent des problèmes osseux sévères. Les ablations sont définitives.

En Suède, le nombre de fillettes de moins de 18 ans voulant «changer de sexe» (une chose techniquement impossible) pour tenter de devenir des personnes transmasculines a été multipliée par 15 de 2010 à 2018. Selon les statistiques du gouvernement suédois, parmi elles 15% étaient autistes et 19% hyperactives.

Au Royaume-Uni leur nombre a été multiplié par 45 de 2010 à 2018 (passant de 40 cas par an en 2010 à plus de 1 800 pour l’année 2018). La ministre britannique des droits des femmes de l’époque, Penny Mordaunt, s’en était publiquement émue.

Des youtubeurs français incitent des jeunes de moins de 15 ans à prendre des hormones «en cachette de leurs parents» et en toute illégalité.

Mais le vent finit par tourner, malgré le marché qui s’est créé, malgré le lobbying de l’industrie pharmaceutique.

Le 22 avril 2020, sous la pression de mouvements lesbiens féministes, le Royaume-Uni a annoncé vouloir interdire les opérations chez les moins de 18 ans. Depuis novembre 2019, six États des États-Unis ont interdit toutes formes de transition: hormones, opérations et bloqueurs de puberté (inhibiteurs hormonaux qui ont vocation à retarder la puberté avant de commencer une transition). Huit autres États de ce pays débattent en ce moment de lois identiques.

Un article du journal «The Economist» montrait par ailleurs que dans la très grande majorité des cas, les bloqueurs de puberté sont inutiles car la très grande majorité des enfants concernés ne deviendront pas trans à l’âge adulte.

La Suède commence aussi à envisager une loi interdisant les opérations et les bloqueurs de puberté après des émissions sur le sujet réalisées par Malou Von Sivers, présentatrice de télévision et militante féministe.

En Australie, la sénatrice (mère de trois filles) Amanda Stoker est partie en croisade contre les changements de sexe chez les enfants. Les pays pionniers dans la transition de masse sont en train de devenir les pays pionniers de la dé-transition de masse.

Par ailleurs, les études sur les taux de regret ne prennent pas en compte les personnes qui quittent la «communauté trans», cessent tout suivi et sortent donc des statistiques. Et surtout, ces études ont été faites à l’époque où les enfants ne pouvaient pas transitionner, quand la transition était un traitement pour une situation très rare et très spécifique: la dysphorie de genre qui qualifie le sensation pour une personne d’être né du mauvais sexe.

Une étude de Lisa Littman – chercheuse en santé publique – explique que certaines formes de dysphorie de genre à déclenchement rapide à l’adolescence («rapid onset gender dysphoria») sont parfois causées par des traumas, des difficultés d’adaptation, des phénomènes de contagion liés aux réseaux sociaux ou à une homosexualité mal assumée dans une société où celle-ci est invisibilisée. Les recherches de Littman ont été reniées publiquement par l’université l’employant non pas en raison des moyens utilisés mais parce que les résultats invalidaient les ressentis de certains.

Certains mouvements se prétendant féministes expliquent qu’une femme est une personne qui se dit femme. Dire d’une catégorie de la population qu’elle englobe n’importe qui prétendant en faire partie, c’est dire de cette catégorie qu’elle n’existe pas.

Nous observons que les hommes ne sont pas concernés par cela: un homme est toujours une personne qui est dit homme par les autres hommes, qui est perçu homme par les autres hommes.

Comment Keira Bell, cette jeune militante lesbienne anglaise de 23 ans qui regrette aujourd’hui d’avoir pris des hormones et des bloqueurs de puberté à l’âge de 16 ans, pouvait-elle savoir qu’elle était lesbienne?

En France aussi, quand des lesbiennes veulent organiser des activités entre elles, elles subissent des pressions de la part de groupes s’identifiant féministes «queers» pour intégrer dans leurs activités des personnes transféminines attirées exclusivement par les femmes.

Nous constatons que trop souvent ces personnes essaient de contrôler notre parole, nos pratiques et notre visibilité. Nous voulons garder nos espaces, nos activités sportives et festives en non-mixité.

Les gays ont des espaces intimes à eux, les personnes trans ont des associations aussi, nous voulons pouvoir faire de même sans que certains groupes cherchent violemment à nous en empêcher au nom du droit à l’«inclusion» .

L’injonction à la transition d’adolescentes (lesbiennes ou pas) et la négation de la sexualité des femmes lesbiennes relèvent du sexisme et de la lesbophobie.

Nous alertons l’ensemble de la société sur les dangers du trans-activisme extrême (qui ne représente pas l’ensemble des personnes trans) qui occulte l’ensemble des femmes et leur demandons d’œuvrer à la visibilité lesbienne.

Celle-ci est la preuve donnée aux petites filles et aux adolescentes (y compris hétérosexuelles) qu’il est possible d’être une femme sans se conformer aux stéréotypes de genre. Plus nous tarderons à réagir, plus nombreuses seront les jeunes femmes affectées, qui pourraient se voir forcées d’effectuer une transition, et plus les dommages physiques seront lourds et irréversibles.

* La tribune est signée par l’association «44 vilaines Filles» (collectif lesbien nantais), et Marie-Jo Bonnet, Chercheuse, historienne, co-fondatrice des Gouines Rouges, lesbienne et militante féministe; Christine Le Doaré , Ex-présidente du centre LGBT de Paris et militante féministe universaliste; Yolanda Alba, Vice présidente du réseau européen des femmes journalistes et écrivaine; Florence-Lina Humbert, Journaliste 50/50 Magazine; Marguerite Stern, Réalisatrice de podcast et militante féministe; Marie Josèphe Devillers, militante lesbienne féministe; Ana Minski, écrivaine et militante; Marie Montaigue, enseignante; Valérie Pelletier, abolitionniste et militante féministe radicale; Nadia Guenet, réalisatrice radio et productrice de «la révolution sera féministe»; Julie-Elisa Go, féministe et développeuse; Chantal Hervouet, militante féministe lesbienne et abolitionniste; Alexis Solis, féministe lesbienne, abolitionniste; Martine Ragon, militante féministe abolitionniste; Morgane Ricard, militante; Valentine Minery féministe; Lucie Robin-Lesage, féministe; Marie Noëlle Gerolami, lesbienne féministe; Sophie Plisson, archéologue; Muriel Petit, enseignante; Annick Karsenty, militante feministe abolitionniste. »

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Culture

Décès de Gabi Delgado Lopez (DAF) et de Genesis P-Orridge

Ce sont deux figures de la musique industrielle qui viennent de décéder. Un bon prétexte pour voir l’intérêt de DAF et de Throbbing Gristle, et finalement leurs immenses limites.

Nous sommes à la fin des années 1970, en Angleterre et en Allemagne, et une poignée de jeunes cherchent à exprimer l’horreur sociale, le poids du conformisme, à travers une révolte punk. Il y a toutefois une volonté d’esthétisation provocatrice et l’utilisation de la musique électronique, alors à ses débuts.

Occultisme, pornographie, nazisme, fascisme, militarisme, tueurs en série, fascination pour la marge, le morbide, tout cela est recyclé pour un collage musical agressif néo-punk en 1980-1981.

https://www.youtube.com/watch?v=e4fiukLnJ_I&list=RDe4fiukLnJ_I&start_radio=1&t=389

Gabi Delgado Lopez, le chanteur de Deutsch Amerikanische Freundschaft (DAF), est mort ce 22 mars, Genesis P-Orridge de Throbbing Gristle le 14 mars. Ce dernier anticipe d’ailleurs l’idéologie transgenre actuelle, avec la fascination pour le changement d’identité (il change de nom dès 1971), la modification corporelle par la chirurgie plastique, la quête identitaire permanente, etc.

On est ici dans la tentative de mettre mal à l’aise, de troubler, de perturber. Mais à l’opposé du punk, nihiliste ou bien engagé politiquement (le véganisme apparaît ainsi dans la foulée post-punk), on est ici dans une esthétique se présentant comme une fin en soi.

Musicalement, il y a l’ouverture d’un horizon musical, comme la chanson de DAF « Der Mussolini » en est un excellent exemple. Mais il n’y aura pas de suite. C’est juste une contribution énorme, mais temporaire, s’auto-détruisant immédiatement, de par la provocation comme fin en soi (« Applaudit des mains et danse le Adolf Hitler et danse le Mussolini et maintenant le Jésus-Christ et maintenant le Jésus-Christ applaudis des mains et danse le communisme et maintenant le Mussolini »)..

Il y a l’émergence de l’horizon musicale électronique – chez Throbbing Gristle dès 1976 – mais cela s’enlise dans l’esthétisme, comme ici avec « United ». Ce single de 1978, sorti sur le propre label du groupe, Industrial Records, reprend le symbole nazi de la SS mais plus directement le logo de la British Union of Fascists des années 1930, la face B s’intitulant « Zyklon B Zombie ».

Ce problème de l’avant-gardisme décadent en fin en soi est très connu dans les scènes expérimentales ; on connaît bien le problème avec la première vague de black metal, avec la dark folk et notamment le groupe Death in June, etc.

On a en fait des gens tellement réellement des fascistes, c’est-à-dire des petits-bourgeois expérimentateurs et en rébellion complète, qu’ils ne comprennent absolument pas qu’on les considère comme fascistes, car pour eux tout est révolte existentielle, l’esthétique une inspiration seulement et un vecteur de provocation pour arracher un sens au réel.

S’ils sont sincères, alors la seule critique qu’ils sont capables de saisir, c’est que la fascination pour le malsain les empêche de produire. DAF et Throbbing Gristle, c’est un album consistant en une contribution musicale chacun au mieux et il en va de même pour tous ces avant-gardistes. Ensuite, il y a la répétition ad nauseam de cet album, en toujours pire, en toujours plus caricatural pour compenser la vanité de l’entreprise.

L’incapacité à produire se conjugue avec la dimension anti-populaire, avec le mépris pour le côté accessible, qui n’est pourtant pas du tout un compromis, même s’il y a bien entendu ce risque, sur lequel s’est effondré Nirvana, né de l’expérimentation avant-gardiste justement pour passer dans le camp d’une accessibilité commerciale (d’où le suicide de son chanteur face à un dilemme lui semblant cornélien).

https://www.youtube.com/watch?v=27ipC6FvCdw

On a ici une problématique compliquée, aux enjeux culturels importants. Et cela d’autant plus que le capitalisme bloque tous les horizons et pousse les révoltés à se précipiter dans le nihilisme, en leur faisant croire que c’est leur choix. C’est le capitalisme qui pousse vers le fascisme, l’islamisme, toute cette auto-destruction totalement étrangère aux principes de la vie.

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Politique

8 mars 2020 à Paris: des féministes agressées par l’ultra-gauche libérale-libertaire

Un collectif d’ultra-gauche s’en est pris à un petit regroupement d’extrême-Droite lors de la marche des femmes du 8 mars… Agressant au passage le petit cortège du Collectif Abolition PornoProstitution. Voulue sciemment ou pas, l’agression correspond en tout cas tout à fait à la démarche postmoderne de légitimer la prostitution et de démolir ceux qui la combattent.

Voici le témoignage d’une militante membre du Collectif Abolition PornoProstitution (CAPP), racontant l’agression (qui a été interrompue par les forces de l’ordre) :

Le CAPP défend le point de vue suivant : la pornographie et la prostitution relèvent d’une industrie du viol liée au patriarcat, tout comme la GPA (gestation pour autrui), qui relève du « sexclavagisme ».

C’est là un point de vue qui, il y a trente, quarante ans, dans les rangs de la Gauche historique, était une évidence. Inversement, pour la Gauche « post-historique », post-industrielle, postmoderne, c’est inacceptable : selon elle, les prostituées sont des « travailleuses du sexe ».

L’agression du collectif le 8 mars à Paris était-elle ainsi volontaire, menée juste « en passant », ou un ratage ? Il apparaît en tout cas que c’est clairement le discours abolitionniste par rapport à la prostitution qui a amené l’agression, les « abolos » étant dénoncés lors de celle-ci, le CAPP étant depuis quelques temps déjà la cible de dénonciations pour sa position censée être « putophobe et transphobe ».

Car pour les postmodernes, toutes les personnes opposées à la prostitution sont des fachos. Pour les postmodernes, toutes les thèses culturelles de la Gauche historique relèvent de la réaction. Les postmodernes valorisent la prostitution, l’art contemporain, l’amour libre, la PMA pour toutes, la GPA, la banalisation de l’avortement, la vente libre de drogues, le porno « libre », les rapports sado-masos… Les postmodernes, c’est le capitalisme personnifié, le libéralisme complet, c’est Emmanuel Macron puissance 10.

Menée délibérément ou pas, l’attaque d’ultra-gauche contre le Collectif Abolition PornoProstitution est donc objectivement tout à fait cohérente. Elle représente toutefois un saut réel dans l’agression physique contre les valeurs de la Gauche historique, ce qui ne va pas sans problèmes, d’ailleurs. Ainsi, le groupe (lyonnais) ayant mené l’action a revendiqué d’abord celle-ci au moyen d’une photo montrant deux banderoles arrachées : celle du groupe d’extrême-Droite Némésis, celle du CAPP. Puis, la photo a été changée pour qu’on ne voit plus celle du CAPP.

Le changement de la photo s’explique simplement : les postmodernes se prétendent très radicaux, « antifas », mais en réalité ils ne sont ni radicaux, ni antifascistes. Ils représentent une ultra-gauche libérale libertaire manipulant les esprits démocratiques.

Les gens désirant réellement combattre le fascisme sont déviés vers des actions ne servant, en réalité, que l’agenda du libéralisme libertaire, et donc en fin de compte la conquête de domaines toujours plus grands par le capitalisme.

Ces errements sont inévitables tant qu’on ne se fonde pas sur la lutte des classes, sur une analyse de la réalité capitaliste, sur un engagement réellement populaire, en assumant la Gauche historique. Il est vrai que cela exige des mœurs pas du tout en phase avec la décadence urbaine des centre-villes, ni avec le style « étudiant » ou « ultra » des stades de football.

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Société

Le féminisme authentique et la question décadente des «trans»

Le mouvement féministe est décomposé et ce pour une raison simple : il est séparé de la Gauche historique. Ce sont donc des femmes bourgeoises qui choisissent les revendications, comme l’égalité hommes-femmes des salaires pour les cadres. Le mouvement est également pourri de l’intérieur par les courants de pensée postmoderne, avec l’idéologie « transgenre » comme fer de lance.

J.K. Rowling, l’auteure de la série des Harry Potter, est devenue richissime et elle vient d’installer pour plus de deux millions d’euros de clôture autour de sa résidence écossaise. La raison en est ses propos considérés comme « transphobes » par les groupes activistes surfant sur l’idéologie postmoderne LGBTQ+.

Elle a en effet soutenu Maya Forstater, une femme licenciée d’une structure de réflexion sur l’inégalité et la pauvreté au niveau international, avec l’appui de la justice britannique, pour avoir affirmé que « les hommes ne peuvent pas se transformer en femmes ».

Le message sur Twitter de J.K. Rowling a été le suivant :

« Habillez-vous comme vous voulez. Appelez vous comme vous voulez. Couchez avec n’importe quel adulte consentant qui vous veut. Vivez votre meilleure vie, dans la paix et la sécurité. Mais éjecter des femmes de leurs jobs pour affirmer que le sexe est réel ? »

Ici, tout est résumé. J.K. Rowling représente tout à fait le féminisme bourgeois, qui veut le libéralisme le plus complet, tout en exigeant l’égalité hommes-femmes. Or, l’égalité hommes-femmes implique qu’il y ait des hommes et des femmes.

Mais le libéralisme authentique exige l’individu et donc la négation de tout universalisme. Tout relève du choix, aucune « catégorie » ne peut exister au sens strict, même pas sur le plan biologique. Le féminisme bourgeois, focalisé sur les salaires des femmes des couches supérieures, rentre donc en conflit avec les courants postmodernes.

L’épisode Marguerite Stern en est un bon exemple. Les arguments de Marguerite Stern sont aussi posés que son style est non agressif. C’est là typique du féminisme bourgeois, qui refuse l’affrontement avec les courants postmodernes, car refusant de combattre le libéralisme en général.

Or, le féminisme bourgeois est coincé, comme toute la bourgeoisie. Soit les bourgeoises encore un peu rationnelles comprennent que tout va trop loin – mais alors elles doivent abandonner leur esprit bourgeois et se tourner vers la classe ouvrière. Soit elles acceptent que cela va trop loin et c’est la capitulation.

L’alternative se présente même à toutes les femmes en France, mais si elles ne le savent pas. Elles n’ont pas conscience que « parent 1 parent 2 », formule de l’administration française, implique la négation de la mère, de la différence homme-femme. Les femmes françaises ne pensent pas à cela, si elles le remarquent elles trouvent cela secondaire. Elles ne s’aperçoivent pas que leurs droits se font liquider par le libéralisme au moyen de la politique des identités.

D’ailleurs, tout le monde voit sa réalité sociale anéantie par la politique des identités. On le voit bien avec la division religieuse. En multipliant les identités à l’infini, le capitalisme rêve d’un marché total, avec des individus tous « différents » les uns des autres, faisant vivre la consommation par leurs « différences ».

Les femmes en seront les premières victimes. Les « trans », un phénomène décadent propre à un capitalisme plus que malade, sont le vecteur de la négation de l’existence réelle, matérielle, des femmes. C’est un pas vers la négation des hommes et des femmes, au profit des individus.

Et si les femmes sont ciblées davantage que les hommes, c’est parce que les femmes représentent une menace : elles sont moins beaufs, elles ont un aperçu plus concret de la vie de par leur capacité de donner la vie, elles sont historiquement coupées du militarisme. Le capitalisme vise à supprimer la possibilité d’un matriarcat moderne qu’est, bien entendu, le Socialisme. C’est cela qui rend la question si brûlante.

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Société

Pour en finir avec les ultra-libéraux trans

Le 26 février 2020, une tribune intitulée « Le débat sur la place des femmes trans n’a pas lieu d’être » était publiée sur Libération, avec un site lié. Le 27 février 2020, Marguerite Stern annonçait sur Twitter qu’elle venait de porter plainte pour menaces de mort. On espère que les deux ne sont pas liés, mais l’enchaînement est toutefois révélateur de l’offensive en cours.

John William Waterhouse - Penelope

Le capitalisme essaie désespérément de se maintenir. Pour cela, il a besoin d’élargir son périmètre d’action : le libéralisme doit triompher, chaque moment de la vie quotidienne doit être encadré en dirigé par le mode de production capitaliste ; la réalité naturelle doit être niée, piétinée et ensevelie par l’individu-roi, le consommateur rêvé, celui qui consomme son esprit, son environnement, son corps et ses semblables.

En période de crise, l’avant-garde du libéralisme se trouve chez les postmodernes. Les troupes de chocs des postmodernes se trouvent chez les activistes trans. L’offensive ne date pas d’hier, mais elle s’est intensifiée depuis ce fil Twitter dans lequel Marguerite Stern a très simplement rappelé de vérités biologiques que n’importe quel collégien peut comprendre. Mais c’était trop. Le capitalisme des principales puissances impérialistes occidentales a besoin d’un dernier élan : les ouvriers ont été corrompus en masse, la vie quotidienne est une aliénation perpétuelle, l’urbanisation anarchique est une insulte permanente aux sens et à la beauté… mais il reste encore quelques espaces à conquérir.

Le progrès ? Soutenir quelques personnes délirantes au détriment de la moitié de l’humanité

Les activistes trans soutiennent donc que la nature n’existe pas, tout ne serait qu’une question de choix et de ressentis. Un homme affirme qu’il se sent femme ? C’est une femme. Peu importe qu’il n’a jamais pu, qu’il ne peut pas et ne pourra jamais porter un enfant. Non à cause d’une maladie, d’une malformation, d’un accident… Mais simplement parce qu’il n’y a jamais eu la moindre possibilité biologique pour cette personne de porter un enfant.

N’importe quel homme qui se définit comme femme serait donc une femme. Une « femme » avec un pénis, de la barbe, une ossature, une musculature, des maladies, etc. d’homme. Une « femme » qui, de surcroît, a été socialisée comme un homme. Mais non, tout est normal. Une « femme » qui devrait donc accéder aux toilettes pour femmes, concourir en tant que femme à des compétitions sportives, aller aux dortoirs pour femme, etc. Une « femme » qui pourra côtoyer des femmes victimes de violence masculines… Tout cela parce que cette personne se sent « femme ». Quelle insulte ouverte à la moitié de l’humanité.

La tribune est un pas de plus dans cette offensive ignoble. La proposition est simple : toute personne qui ne considère pas une femme trans comme une femme est au moins conservatrice, au pire d’extrême-droite. N’ayant peur de rien, la tribune en arrive à des dénonciations à peine croyables :

« Aux États-Unis, les projets de loi se multiplient dans les États conservateurs afin d’interdire aux enfants trans toute forme de transition »

Jusqu’à quel point ces transitions devraient aller selon ces personnes ? Il faudrait accepter de mutiler des enfants à coups d’hormones (dans le meilleur des cas ?) sous prétexte que l’enfant se sent différent ? Pour ces dégénérés, un enfant n’est pas un adulte en devenir mais un consommateur à part entière : que le marché et l’individu libre de toute contrainte passent des accords en toute liberté. Peu importe qu’il s’agisse de détruire des vies. Tout le monde est consentent après tout ?

Après la pédophilie dans les années 1970, les transitions dans les années 2010 et 2020 ? Les ultra-libéraux trouvent toujours de beaux arguments pour corrompre et détruire les plus vulnérables. Quelle nobles causes.

La science face aux ressentis de quelques personnes

Le fondement de la vision anti-scientifique du monde défendue par les signatures est exprimée très clairement dans ces quelques lignes :

« Les militant·e·s anti-trans définissent les femmes comme des femelles, des êtres avant tout définis par leurs capacités reproductives. Pourtant l’oppression des femmes n’est pas une conséquence logique de la capacité à enfanter : ni les filles prépubères, ni les femmes ménopausées, ni les femmes stériles n’y échappent. La justification biologique de la différence entre hommes et femmes est une conséquence des modes d’exploitation spécifiques à la division sexuée de la société, pas l’inverse. »

D’abord une division sexuée de la société et ensuite une division biologique. Les premiers êtres humains étaient donc des purs esprits qui ont, à un moment de leur existence, revêtus des corps d’êtres humains : des corps de femmes pour les esprits-femmes et des corps d’hommes pour les esprits-hommes ? Avec parfois des erreurs : des esprits-femmes dans des corps de femmes et inversement ?

La dernières phrase a le mérite d’être un exemple frappant de retournement complet de la vie vision scientifique du monde portée par la Gauche historique.

La première division du travail est sexuée, la biologie arrive avant la société et l’économie : la matière précède l’esprit, pas l’inverse.

Si la capacité à enfanter ne saurait définir une femme, pourquoi cette oppression, si ancienne, envers la moitié de la population qui va avoir, qui a ou qui a eu la capacité de porter un enfant ?

Cette attaque est d’autant plus grave qu’elle participe à effacer les maladies, les douleurs et les problèmes propres aux femmes. Si tout n’est que ressenti, ou presque, s’il n’y plus réellement d’hommes ni de femmes mais des identités multiples et changeantes, comment faire progresser la médecine dans sa compréhension de la santé des femmes ?

Surtout quand la médecine et la société font comprendre aux femmes qu’il est normal d’avoir mal et qu’il ne faut pas se plaindre, pas faire de bruit et rester à sa place. Il faut croire que la réalité biologique n’a que peu d’importance face aux prétendues constructions sociales et aux ressentis, comme le dit très bien le site féministe racine rouge dans son article « Les médias s’éveillent au problème transgenre… plus ou moins » :

« Corroy-Labardens évoque notamment le fait qu’en médecine, ce sont principalement sur des modèles masculins que l’on teste les traitements, alors que le corps des femmes n’y réagit pas nécessairement de la même façon. De même, les hommes et les femmes ne sont pas atteints des mêmes maladies. En cause : les différences comme le poids, la masse musculaire, le métabolisme, la structure osseuse, etc. L’idée selon laquelle le sexe « binaire » ne serait qu’une invention fantasmée par les bigots ne tient donc pas face au réel. »

Quel est donc l’objectif des personnes qui considèrent les hommes qui s’imaginent être des femmes comme des femmes ? Quel est le sens de leur féminisme ? Si la réalité naturelle des femmes et en premier lieu dans leur capacité à porter et mettre au monde un enfant est niée, que défendent ces personnes ? La réponse est simple : le but n’est pas défendre mais de détruire de l’intérieur.

Tout ce qui tend vers l’universel s’oppose au libéralisme qui a besoin de consommateurs toujours plus aliénés pour survivre. Tout combat réellement démocratique, tout combat pour la science s’oppose de fait au particularisme : de la même manière que le libéralisme a détruit la Gauche de l’intérieur, le libéralisme portée par les trans ne vise qu’à détruire le féminisme de l’intérieur.

Les signataires la tribune ne s’opposent pas au patriarcat : ils ne font que le soutenir et le moderniser. Ils participent au mépris envers le corps des femmes et envers leurs vies quotidiennes. Ils ne s’opposent pas non plus au harcèlement ou violences conjugales : quand des hommes violents, atteints de troubles mentaux, agresseront des femmes dans des lieux de non-mixité, où seront ces braves gens ? Ils seront probablement trop occupés à insulter tout le monde de transphobe pour s’intéresser à ces considérations bassement matérielles.

Cette tribune ne peut pas rester de l’ordre du débat ou des échanges entre féministes – échanges extrêmement violents de la part des militants pro-trans rappelons-le (menaces de morts, violences physiques…). La Gauche doit se relever et relever le drapeau de la civilisation face au relativisme d’aujourd’hui et au fascisme qui s’en nourrira demain. C’est une question de survie.

Des femmes qui ont rappelé de simples vérités biologiques mériteraient donc d’être brûlées vives…

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Tribune pro-transgenre: une idéologie ultra-libérale avec EELV au centre

La tribune de soutien à la conception ultra-libérale (et donc absurde) de « femmes trans » en dit long sur la situation de panique vécue par tous les postmodernes face à une révolte contre leurs délires. Cela est d’autant plus clair que désormais la « Gauche » postmoderne s’est ralliée à EELV, ce qui a le mérite de clarifier les choses.

C’est la panique chez les post-modernes ! Une tribune dans Libération, une liste de signataires immensément longue, un site internet avec de multiples liens vers des articles explicatifs… Et un titre sans appel pour la tribune : « Le débat sur la place des femmes trans n’a pas lieu d’être ».

C’est qu’il y a le feu car la révolte gronde. L’affaire Marguerite Stern a provoqué une véritable onde de choc. L’idéologie postmoderne en mode LGBT – on est ce qu’on veut être – tout est choix individuel… est puissamment ébranlée.

Il s’agit donc de colmater les brèches. Et qui retrouve-t-on en première ligne ? EELV bien entendu. On trouve ainsi parmi les signataires la secrétaire nationale adjointe d’EELV Sandra Regol, la porte parole d’EELV Eva Sas, la sénatrice écologiste de Paris Esther Benbassa, la commission LGBTI d’EELV. EELV, cette forteresse de l’apolitisme social-écologiste, cette négation du mouvement ouvrier, est le cœur même du processus de macronisation « par la gauche ».

> Lire également : Cauchemar pour la Gauche: EELV en nouveau François Hollande

Et la « Gauche » postmoderne est toute contente de s’aligner sur EELV. On retrouve parmi les signataires les équipes thématiques égalité femme-homme ainsi que LGBTI de la France insoumise, les députées France insoumise Clémentine Autain, Mathilde Panot et Danièle Obono, la députée européenne France insoumise Manon Aubry.

On a également la députée PCF Elsa Faucillon, Générations-s LGBTI+, la porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste Christine Poupin.

On a naturellement aussi toutes les structures passées de la défense des gays et des lesbiennes à l’idéologie ultra-libérale LGBT, telles la Fédération LGBTI+, la Fédération des Associations & Centres LGBTI+, ainsi que les collectifs défendant la prostitution comme un « travail ».

On a surtout la cohorte de femmes ayant trouvé leur place dans la bourgeoisie intellectuelle universitaire. Car le fond de la question est là. Comme l’a formulé Bertolt Brecht, pour saisir une idée il faut savoir d’où elle vient et où elle va.

D’où vient la conception de « femmes trans » ? D’hommes qui, au lieu de remettre en cause leur culture patriarcale, d’apprendre des femmes, voire même de se soumettre à leur approche non viriliste – destructrice, s’imaginent être une femme.

D’où vient la conception LGBT ? Du capitalisme le plus poussé, pour qui il n’y a que des consommateurs, pour qui tout est choix individuel, décision de consommer, achat, vente.

Produit de l’ultra-modernité capitaliste, de la totale décadence des valeurs dans le capitalisme, les postmodernes accusent leurs détracteurs d’être des fachos. Mais ils ne sont que le revers de la médaille capitaliste, qui a un côté identitaire facho, un côté identitaire postmoderne. Les uns se nourrissent des autres, avec un seul but : nier les classes, masquer la bourgeoisie, préserver le capitalisme.

Toutes les personnes qui assument la Gauche historique voient bien cela. Elles doivent faire front. Refuser. Empêcher la grande opération de lessivage des valeurs, des liquidations des traditions du mouvement ouvrier par l’alliance baroque des identitaires fachos et des identitaires post-modernes.

Il y en assez de ces « identités »… Il faut la lutte des classes !

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Tribune: «Le débat sur la place des femmes trans n’a pas lieu d’être»

Une nouvelle tribune a été publiée dans Libération pour défendre l’idéologie transgenre. On retrouve parmi les signataires plusieurs figures issues de la Gauche ou de l’écologie défendant le concept postmoderne disant qu’il suffit à des hommes de se prétendre femme pour être des femmes. Ces gens n’ont honte de rien et défendent même le « droit » pour des enfants à des « transitions » chirurgicales…

Voici la tribune :

« Le débat sur la place des femmes trans n’a pas lieu d’être

Depuis un mois, les attaques contre les femmes trans sous couvert de féminisme se multiplient et trouvent en France un relais médiatique inédit. Nous savons depuis longtemps qu’il existe parmi les féministes une infime minorité hostile aux personnes trans et en particulier aux femmes trans. Leur nombre n’a pas progressé ces dernières années, mais elles ont su se regrouper derrière des idées communes.

Aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, des groupuscules féministes et des mouvements réactionnaires, d’extrême droite ou chrétiens intégristes, collaborent pour s’opposer aux droits des personnes trans. Leur activité a décuplé à partir de 2016. Aux Etats-Unis, les projets de loi se multiplient dans les Etats conservateurs afin d’interdire aux enfants trans toute forme de transition, allant jusqu’à imposer aux professeurs de dénoncer aux parents les élèves qu’ils pensent transgenres (1). Les enfants trans sont instrumentalisés contre les mères dans les affaires de divorce. Ces groupuscules font front commun avec Donald Trump contre les droits des personnes trans (et au-delà, des LGBTI). Au Canada, la loi C-16 protégeant les personnes trans a été combattue par Meghan Murphy, fondatrice d’un blog anti-trans, et Jordan Peterson, polémiste conservateur masculiniste. Au Royaume-Uni, les attaques se sont cristallisées autour du projet de réforme du Gender Recognition Act, visant à simplifier le changement de sexe à l’état civil. C’est là-bas que le mouvement dit «gender critical» a rencontré le plus de succès, la panique transphobe a été alimentée par le tabloïd Daily Mail avant de s’étendre aux grands médias.

Les militant·e·s anti-trans français·es s’inspirent de ces exemples étrangers dans l’espoir de reproduire ici ce climat délétère tant aux luttes trans qu’aux luttes féministes. «L’idéologie transgenre» décriée par ces militant·e·s anti-trans serait promue par un groupe nébuleux mais influent, inventé de toutes pièces qu’ils nomment «transactivistes». Elle est semblable à la «théorie du genre» du «lobby LGBT» brandie comme épouvantail par l’extrême droite.

Lorsqu’on observe l’évolution de ces mouvements, les interrogations initiales déguisées en «inquiétudes légitimes» laissent rapidement la place à des accusations bien plus violentes, recyclage de clichés homophobes du passé : les femmes trans seraient des «malades mentaux», voire des pervers sexuels ; comme les lesbiennes, elles seraient des prédatrices ; les enfants et jeunes adultes seraient touchés par une contagion transgenre, rappelant l’idée de contagion homosexuelle. Sous couvert de féminisme, c’est une entreprise idéologique confusionniste et complotiste qui répand la division au sein des combats féministes réels.

Les militant·e·s anti-trans définissent les femmes comme des femelles, des êtres avant tout définis par leurs capacités reproductives. Pourtant l’oppression des femmes n’est pas une conséquence logique de la capacité à enfanter : ni les filles prépubères, ni les femmes ménopausées, ni les femmes stériles n’y échappent. La justification biologique de la différence entre hommes et femmes est une conséquence des modes d’exploitation spécifiques à la division sexuée de la société, pas l’inverse.

Les femmes trans sont depuis longtemps objets de fantasmes mais surtout de violences, de discriminations et d’exclusion, de viols et de meurtres parce qu’elles sont trans, mais aussi, parce qu’elles sont des femmes. Jessyca Sarmiento était l’une d’entre elles, dont le féminicide ce 21 février à Paris indiffère une fois de plus. Les discours les représentant comme des menaces favorisent ces violences. Or ce militantisme transphobe nuit à toutes les femmes. Des femmes sont agressées car elles sont trans ou suspectées de l’être. Ce climat de suspicion envers les femmes trans, qu’il s’agirait de détecter, produit un contrôle renforcé des corps des femmes. Nous refusons qu’une femme ait à apporter des preuves de féminité.

Malgré toute l’attention médiatique qu’elles ont su attirer pendant un mois, les militant·e·s anti-trans se plaignent sans cesse d’être silencié·e·s. Des journalistes font trop souvent l’erreur de représenter comme une division significative, traversant les mouvements féministes, les polémiques créées par quelques individus. C’est leur accorder une importance qu’ils n’ont pas. Il n’y a pas, comme on a pu le lire, un débat qui opposerait féministes «matérialistes et universalistes» d’un côté et «inclusives et intersectionnelles» de l’autre.

Nous, femmes, transgenres ou cisgenres, féministes, refusons l’importation de ces débats transphobes en France. Nous refusons cette opposition entre femmes, nous refusons cette division ne servant que le patriarcat et réaffirmons la solidarité féministe. Les luttes des femmes trans rejoignent les luttes féministes, telles la lutte contre le paternalisme médical, l’accès à la PMA et la conservation de gamètes.

Nous sommes toutes des femmes, toutes féministes.

Toutes, nous subissons l’oppression patriarcale, le sexisme, l’exploitation domestique, les violences sexuelles, médicales, conjugales, le harcèlement et les discriminations.

Toutes, nous réaffirmons l’importance de la sororité.

Toutes, nous combattrons ensemble, unies, déterminées.

(1) Section 2, article 3 du projet de loi numéroté 321 présenté à la Chambre des représentants du Kentucky.

Les signataires nommées dans Libération

Acceptess-T
Agathe Ameslant, militante écologiste et féministe
AIDES
Alyx Taounza-Jeminet
Amandine Gay, réalisatrice
Anaïs Bourdet, fondatrice de Paye Ta Shneck
Assemblée féministe Toutes en Grève 31
Aurore Koechlin, militante féministe et doctorante
Cécile Lavergne, Maîtresse de conférences en philosophie à l’université
Christine Poupin, militante féministe et porte-parole du NPA
Clémentine Autain, députée France insoumise
Collectifs Féministes Révolutionnaires de Paris et Nantes
Constance Lefebvre, militante féministe
Daisy Le Merrer, blogueuse
Danièle Obono, députée France insoumise
Daria Marx, autrice et militante feministe
Elsa Faucillon, députée PCF
Esther Benbassa, Sénatrice écologiste de Paris
Eva Sas, Porte parole d’EELV
Fatima Benomar, militante féministe
Fédération LGBTI+, Fédération des Associations & Centres LGBTI+
Fédération trans et intersexes
Giovanna Rincon
Gwen Fauchois, activiste lesbienne et blogueuse
Jill Royer, responsable outils numériques de la France insoumise, militante trans et féministe
Joëlle Sambi Nzeba, coprésidente d’EL*C
Julia Lanoë, Rebeka Warrior
Karine Espineira, Legs, Paris 8
Les collectifs des colleuses féministes de Bordeaux, Lyon, Marseille, Rouen et Toulouse
Les Dévalideuses collectif handi-féministe
Les effronté-es
Ludivine Bantigny, historienne
Manon Aubry, députée européenne France insoumise
Manon Garcia, chercheuse en philosophie
Mathilde Panot, députée France insoumise
Maud-Yeuse Thomas, Observatoire des transidentités
Mirion Malle, autrice de bande dessinée
Ouest-Trans
Outrans
Ovidie, documentariste
Pauline Clochec, universitaire et militante lesbienne
Pénélope Bagieu, autrice de bande dessinée
Planning Familial d’Ille-et-Vilaine
Planning Familial du Calvados
Planning Familial du Rhône
Rachel Garrat-Valcarcel, co-présidente de l’Association des Journalistes LGBTI
Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses
Rokhaya Diallo, Journaliste et réalisatrice
Salomé Martini, syndicaliste et féministe
Sandra Laugier, professeure de philosophie à l’université Panthéon Sorbonne
Sandra Regol, Secrétaire nationale adjointe d’EELV
Silvia Casalino, cofondatrice d’EL*C (Conférence Européenne Lesbienne)
SOS Homophobie
Titiou Lecoq, autrice
Tiziri Kandi, syndicaliste CGT hôtellerie
Valérie Rey-Robert, militante et autrice féministe
Wiki Trans
Women’s March Paris

Les collectifs

ACRAN, collectif féministe non-mixte de l’ENS Paris
Alerta Feminista
Alerte Grise, rassemblement d’organisations toulousaines de soirées pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles en milieu festif
association et webzine Deuxième Page
Amicale Radicale des Cafés Trans de Strasbourg, collectif d’autosupport trans
Association Le Castor Magazine
Cachavièhla, collectif d’étudiant·es féministes de l’institut national universitaire Champollion d’Albi
C’est pas mon Genre
CLE Autistes : collectif pour les droits des personnes autistes et la neurodiversité
Chrysalide
Collages Féministes Nantes
Collages_feministe_montpellier
Collectif anti crasse
Collectif Émancipation
Collectif Féministe Paris 6
Collectif Gouines contre nature
Collectif Le SEUM
Collectif Lesbien Lyonnais
Collectifs LGBTI
Commission LGBTI d’EELV
Commission Nationale d’Intervention Féministe du NPA
Couleurs Gaies, association LGBTQI+ de Metz
Droits Des Femmes Rouen
Egal’in, association féministe de l’université Lyon 2
Épicène, association pour la diffusion des connaissances en sciences sociales sur le genre et les sexualités à Caen (14)
Équipe thématique égalité femme-homme de la France insoumise
Équipe thématique LGBTI de la France insoumise
Exit Lyon
Fédération du mouvement jeunes communistes de France
FièrEs
Friction Magazine
Genepi
Générations•s LGBTI+
Gouinement Lundi, émission de radio sur Fréquence Paris Plurielle
Georgette Sand
Gras Politique association féministe contre la grossophobie
Guarichas Cosmikas
Impact, association de prévention des violences liées au genre, d’autodéfense féministe
Iskis – Centre LGBTI+ de Rennes
Jules et Julies
L’Échappée, association pour le financement de projets féministes et collectifs
La BAFFE
La Petite, association basée à Toulouse depuis 2004 pour l’égalité des genres dans le secteur culturel
Le poissson sans bicyclette, café féministe bruxellois
Le ReST
Le STRASS
Les ateliers de l’antémonde, collectif d’autricEs féministes
Les Bavardes, collectif lesbien et féministe à Amiens
Les Flux, une initiative féministe pour la reappropriation des savoir gynécologiques
Les ourses à plumes
Les Trois Points (podcast anarchiste et libertaire)
Malorie Peyrache, référente nationale du comité LGBTI+ de Génération•s
Marseille Féministe
Meufs, Meufs, Meufs, association qui recense et partage les initiatives féministes à travers le monde
Nemesis Feminist Boxe Club (Bruxelles)
Noustoustes38, collectif féministe isérois
Nta Rajel?, collectif féministe décolonial de la diaspora nord-africaine
On est pas des cadeaux!, émission TransPédéGouines et féministe
Ouest-Trans
Pamplemousse, association féministe de Sciences Po Lyon
Parlons Trans (Brest)
Planning familial 69
Planning Familial d’Ille-et-Vilaine
Planning familial du Calvados
Pour une M.E.U.F. (Médecine Engagée Unie et Féministe), association de professionnel·le·s de santé contre le sexisme médical
Quidam•e•s, association étudiante féministe intersectionnel et inclusive basée sur Nancy
Radical cheerleading – Pompom riot
Reboo-T
Réseau Fertilité France
RITA, association Trans & Intersexe
Roseaux, magazine féministe
Sexy SouciS, collectif féministe engagé pour la santé sexuelle
Simonae
Solidaires Etudiant.e.s
Sud Education 14
Syndicat Autogestionnaire de Paris 3 (SAP 3)
T-Time
Timult, revue qui parle de luttes sociales et d’aspirations à changer le monde
Trans Inter Action
Trans Posé•e•s
Transat
Transgrrrrls
Union Nationale Lycéenne
Where we belong, collectif lesbien bruxellois
Women Who do Stuff

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L’affaire de la tribune féministe censurée par le HuffPost

Appartenant à une entreprise américaine réalisant 130 milliards de dollars de chiffres d’affaires, le HuffPost a publié puis retiré une tribune féministe, au nom du refus de la « transphobie ». C’est un excellent exemple de comment le libéralisme libertaire est promu par les grandes entreprises, afin de développer l’atomisation, l’individualisme généralisé, le relativisme.

C’est une affaire à la fois très simple et très compliquée, qui a un grand intérêt en tant qu’expression de toute une césure. Initialement, il s’agit d’une tribune publiée sur le Huffpost. Son titre est le suivant :

« Trans : suffit-il de s’autoproclamer femme pour pouvoir exiger d’être considéré comme telle ? »

Puis, dans la foulée, le Huffpost a décidé de supprimer la tribune de son site, sous la pression des postmodernes, ou plutôt après avoir été alertée par ceux-ci. Lauren Provost, directrice de la rédaction a justifié cela de la manière suivante :

« Pourquoi nous avons dépublié la tribune « Question trans: les colleuses contre les féminicides se divisent et toutes les femmes sont menacées »

La tribune de 60 signataires posant la question de la présence des femmes trans dans le mouvement des colleuses contre les féminicides a été dépubliée du HuffPost ce jour. Il s’agissait d’une tribune et non pas d’un article de la rédaction, mais ce texte n’avait aucunement sa place sur notre site. C’est une erreur de l’avoir publié. Les propos transphobes à l’intérieur vont à l’encontre des valeurs prônées par Le HuffPost depuis sa création. Les femmes trans sont des femmes. Nous vous présentons nos plus sincères excuses pour la publication de ce texte. »

C’est là un acte de contrition logique. Le HuffPost, anciennement le Huffington Post, est une grande entreprise capitaliste, existant dans de nombreux pays. Elle vaut plusieurs centaines de millions de dollars et appartient à Verizon Communications, une entreprise américaine de télécommunications au chiffre d’affaire de 130 milliards de dollars.

Or, par définition, les grandes entreprises américaines diffusent le libéralisme culturel, le refus de toutes normes, l’idéologie LGBT… afin de pousser à la destruction du tissu social, de pousser à l’idéalisme identitaire, à la consommation individualiste maximisée. Il était donc impossible de promouvoir une tribune défendant Marguerite Stern, au centre des attaques postmodernes pour un long article publié sur Twitter.

La tribune, écrite par Pauline Arrighi, une essayiste féministe, n’est nullement offensive. Elle ne dénonce pas l’idéologie LGBT des postmodernes, on y trouve la même tentative de conciliation que chez Marguerite Stern – ce qui est un suicide de par la nature des postmodernes et leur agressivité.

La tribune dit simplement qu’il faut les femmes biologiques aient leurs propres espaces, que les hommes se disant femmes ne peuvent pas y entrer simplement suivant leurs désirs. La tribune dit principalement la chose suivante :

« Le collectif de colleuses d’affiches contre les féminicides se divise autour de la « question trans ». Il s’agit bien plus que d’une querelle de chapelles : au-delà du groupe des colleuses, c’est l’avenir du féminisme et des politiques d’égalité qui est en jeu (…).

Être une femme n’est pas un ressenti. Cela correspond à une réalité physiologique très spécifique et à un vécu social tout aussi spécifique. Tout cela est réel (…).

Considérer les « femmes trans » comme des femmes pose des problèmes encore plus concrets. Quel que soit le ressenti de ces personnes, quelle que soit leur sincérité, les femmes n’ont pas le loisir de prendre le risque d’accepter des hommes dans les espaces non-mixtes : vestiaires de sport, toilettes publiques ou dortoirs d’auberges de jeunesse, mais aussi prisons et centres d’hébergement d’urgence pour femmes victimes de violences masculines.

Aucune féministe ne met en cause la souffrance des personnes qui ne se sentent pas « nées dans le bon corps ». Cela dit, nous devons veiller à préserver nos espaces et à ce que nos stratégies restent centrées sur les filles et les femmes. C’est la survie de notre mouvement qui est en jeu, et donc la survie de nos droits et de notre intégrité. »

L’approche n’a que peu de sens, car il y a une tentative de contourner l’affrontement avec les postmodernes, et ce à tout prix. Or, cet affrontement est non seulement inévitable, mais en plus il a déjà lieu. Mais ce n’est pas la seule erreur. En effet, le magazine Marianne a demandé à publier la tribune, ce qui a été autorisée par la personne l’ayant écrite, ainsi que les signataires.

C’est d’ailleurs pratiquement davantage une faute plus qu’une erreur. Le magazine appartient depuis 2018 au milliardaire tchèque Daniel Křetínský et sa directrice de publication est Natacha Polony. Sa ligne est celle d’un souverainisme se définissant comme au-delà du clivage Gauche-Droite, avec une critique de la société convergeant avec la « révolte contre le monde moderne » et la finance diffusée par l’extrême-Droite.

Pourquoi donc publier la tribune dans un tel organe ? Surtout que la tribune s’appuyait sur une vraie dynamique, avec 140 signataires, dont notamment :

– Françoise Morvan, féministe universaliste ;

– Christine Delphy, chercheuse et universitaire spécialiste du genre ;

– Joana Vrillaud, fondatrice et coordinatrice du Collectif Abolition Porno Prostitution ;

– Annie Sugier, physicienne, ex-MLF, co-fondatrice de la Ligue du droit des femmes, ex-présidente de la Ligue du Droit international des femmes, Commandeur de l’Ordre national du mérite ;

– Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde ;

– Florence Montreynaud, historienne, co-fondatrice des Chiennes de garde, d’Encore féministes et de Zéromacho

– Marguerite Stern, ex-Femen, activiste à l’origine des collages contre les féminicides

– Dora Moutot, journaliste et activiste ;

– Ana-Luana Stoicea-Deram, co-présidente de la Coalition internationale pour l’abolition de la maternité de substitution (CIAMS) ;

– Catherine Morin Le Sech, membre de la Coalition internationale pour l’abolition de la maternité de substitution (CIAMS) ;

– Marie Josèphe Devillers, co-présidente de CQFD Lesbiennes féministes ;

– Christelle Raspolini, co-fondatrice du Mouvement Ni putes Ni Soumises.

Il y a ainsi une véritable affirmation féministe, critique du postmoderne mais sans assumer son rejet, qui se place dans l’orbite de Marianne, ce qui est le pire indicateur à fournir dans le combat justement contre les postmodernes, qui auront toute latitude pour dénoncer les « réactionnaires ».

Il est pourtant évident qu’il y a un double combat, à la fois contre les traditionalistes réactionnaires, avec leur nationalisme, et contre les postmodernes, fer de lance du libéralisme économique et culturel capitaliste. La tribune, en évitant le combat ouvert contre les postmodernes, s’est mal positionnée et a été réduite à un outil pour un camp tout aussi ennemi, celui de ceux voulant retourner en arrière.

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La vague postmoderne à l’exemple de la revue «Offensive»

Les postmodernes ont d’abord intégré la Gauche classique en général, pour profiter de ses faiblesses et diffuser leurs conceptions. Puis, ils ont pris le pouvoir. Ici, un exemple avec un groupe libertaire Offensive Libertaire et Sociale.

En décembre 2014, Offensive Libertaire et Sociale (OLS), qui produisait la revue Offensive, annonçait sa dissolution. La revue, qui avait 800 abonnés environ, avait cessé sa parution en janvier. La raison donnée, pour ce groupe existant depuis 2003 est l’impossibilité de « construire du commun » sur la base de différentes questions.

La plupart tiennent en fait à la question « postmoderne » :

« Sur le féminisme : Le féminisme peut-il faire l’impasse sur la déconstruction du genre ? Peut-on lutter contre les dominations sans déconstruction ? L’idée de déconstruction conduit-elle inévitablement à nier toute idée de nature ? Les luttes pour la libération sexuelle ne contribuent elles pas à véhiculer des valeurs qui sont celles du néolibéralisme ? »

« À propos de la famille : La famille peut-elle être une réponse au délitement des liens sociaux et des solidarités et un espace de résistance au capitalisme ? Ou ne reste-t-elle qu’une institution patriarcale qui socialise aux normes dominantes ? »

« Autour de l’identité et de l’universalisme : La multiplication des identités ne brouille-t-elle pas la perception qu’on a des rapports de domination ? Cette atomisation des identités ne risque-t-elle pas de participer de la déstructuration du tissu social, des solidarités ? Les luttes sociétales (comme le féminisme, l’antiracisme…), que l’on dit plus facilement récupérables par le pouvoir, doivent-elles pour autant passer au second plan ? Situer d’où on parle est-il primordial pour lutter et penser ensemble ? Peut-on lutter ensemble sans partager certaines valeurs communes ? »

Le groupe OLS a été ici très hypocrite dans sa formulation, car il a lui-même été un des vecteurs de l’idéologie postmoderne. C’est en effet un produit direct de la décomposition du milieu anarchiste, avec notamment un membre désormais maître de conférences à l’université et ayant été l’un des premiers à assumer les thèses de ce qu’on va appeler la « gauche américaine » sur les questions « sociétales ».

En octobre 2004, la revue Offensive propose un dossier consacré au thème « Genre et sexualité ». On y trouve déjà la rhétorique postmoderne, avec l’inévitable valorisation de Michel Foucault. On retrouve ce dernier dans le numéro suivant, alors que le numéro de décembre 2007 aborde la question de la prostitution selon l’angle postmoderne.

On a également en décembre 2009 un dossier  « Nature & animalité » réfutant évidemment la biologie. La nature est présentée comme une « idée » par définition obstacle à l’émancipation.

Pourquoi alors la crise de 2014 ? C’est simple à comprendre, car il y a un vrai modèle, valable tant pour le PS que l’UNEF ou encore la CNT. Comme le libéralisme prime dans le domaine des idées, il y a eu un espace pour les postmodernes. Ceux-ci ont tapé tout de suite très haut en profitant du fait que la « gauche américaine » était dans leurs mains, avec le monde universitaire américain à leur service.

Ils se sont valorisés, ont commencé à introduire leurs thématiques, leurs approches… Jusqu’au moment où cela allait tellement loin que tout se renverse en leur faveur. Naturellement, cela passe ou cela casse.

À l’OLS, cela a cassé, car il y a un fond communiste libertaire rationaliste qui prévalait chez certains, comme d’ailleurs chez l’Organisation Communiste Libertaire. L’intellectualisme pour ouvrir des perspectives, oui, le libéralisme d’accord, mais un basculement ouvert dans quelque chose de nouveau, combinant intellectualisme et libéralisme dans une démarche post-idéologique, cela allait trop loin…

Les communistes libertaires sont d’ailleurs, au sens strict, les très grands perdants de ces 30 dernières années. De par leur approche, ils sont coincés entre le maoïsme avec sa perspective rationaliste, culturelle et prolétaire, et un anarchisme post-marxiste ouvert aux postmodernes, porté désormais par l’Union Communiste Libertaire.

La crise de l’OLS est un bon exemple de pénétration postmoderne, suivie d’une fêlure, puis d’une cassure. Avec les postmodernes, soit il y a renversement des valeurs de la Gauche historique, soit crise et effondrement de l’organisation. C’est une véritable entreprise de démolition.