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Écologie

Double appel pour aider les associations de la protection animale

Les associations s’occupant des animaux ont un besoin d’aide financière évidemment énorme en général et en particulier dans la situation actuelle. Deux appels ont été faits en cette direction.

Il va de soi que ces appels sont une bonne chose, cependant il faut être conscient de certaines précisions.

Le premier appel a été réalisé par Ethics For Animals, One Voice, Collectif Chats 100 % Stérilisation Obligatoire et L’Arche des Associations.

Le Collectif Chats 100 % Stérilisation Obligatoire existe depuis 2009 et cherche à fédérer les associations s’occupant des chats ; One Voice existe depuis 1995 et ses racines remontent au-delà. Il n’y a ici rien à dire.

« Ethics For Animals » est par contre une structure montée à la fin de l’année 2019 afin « de venir en aide financièrement, juridiquement, dans la communication » aux associations de la protection animale. C’est assez typique de ces gens refusant de former leur propre structure ou d’en rejoindre une, afin de parasiter le mouvement en général avec des actions plus « valorisantes ». Le choix du nom en anglais est assez pathétique évidemment aussi.

L’Arche des Associations est pareillement une structure à la fois sympathique et inacceptable. En apparence c’est une vaste fédération d’associations. En réalité derrière il y a des énormes poids lourds de l’industrie pour animaux de compagnie. D’un côté, au moins ils mettent la main à la pâte, car ils apportent il est vrai du sérieux et un soutien matériel authentique, sur ce plan il n’y a rien à dire. Après, ce n’est clairement pas démocratique…

Le second appel a été signé par des personnalités et fait référence au premier appel. Mais il a été mis en place par « Ethics For Animals » seulement. Si donc d’un côté c’est bien, de l’autre il faut bien saisir que c’est aussi un placement pour cette association.

Ces précisions sont secondaires par rapport à la question principale que sont les animaux, mais être de Gauche signifie ne pas être naïf devant la corruption capitaliste qui cherche à happer la protection animale, que ce soit de manière directe ou indirecte, volontaire ou involontaire.

Voici le texte de la pétition (cliquez sur ce lien pour la signer) :

« Pour une aide d’urgence aux refuges et associations de Protection Animale durement touchés par le Covid19 et le confinement !

Auteur(s) :
Ethics For Animals, One Voice, Collectif Chats 100 % Stérilisation Obligatoire et L’Arche des Associations.
Destinataire(s) :
Monsieur le Président de la République – Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances – Monsieur le Ministre de l’Action et des Comptes Publics – Monsieur le Ministre de l’Agriculture
La pétition
19 millions d’euros versés pour les zoos, les cirques et les centres équestres, 10 millions d’euros votés au Sénat pour les éleveurs canins et la filière équestre et toujours rien pour les petites associations de protection animale !

Depuis 2010, ce sont 3 212 associations de protection animale qui ont été créées en France. Ces associations et refuges ont un rôle irremplaçable, nécessaire, plébiscité par les Français, heureux que l’on porte secours aux animaux en détresse, que l’on donne une nouvelle chance à ces trop nombreuses victimes d’abandons et de maltraitances.

En silence, avec des moyens très limités, ces structures de protection animale agissent avec une efficacité et un dévouement exemplaires pour la protection et la défense des animaux, là où les pouvoirs publics ont eu tendance à se désengager depuis trop longtemps.

Pourtant elles portent secours et redonnent un avenir aux milliers d’animaux qui ne passent pas par les 55 refuges de la SPA ou les 270 de la Confédération Nationale – Défense de l’Animal et ne bénéficient pas – en grande majorité – des aides des Fondations de protection animale.

Que vont devenir ces 3 212 autres refuges et associations qui n’auront accès à aucune aide ? Personne n’en parle…
Ethics For Animalsle Collectif Chats 100% Stérilisation ObligatoireOne Voice et L’Arche des Associations interpellent le Gouvernement afin qu’il prenne en compte les associations et les refuges indépendants qui n’ont ni le nom ni les finances des associations les plus connues pour survivre à la crise que le pays traverse.

Imaginez… Que se passerait-il si ces 3 212 associations et refuges fermaient par manque de moyens ?  

Les autres associations et fondations nationales seraient dans l’incapacité de prendre le relais et de faire face à un tel afflux… Le recours aux euthanasies serait inévitable. Ce serait un désastre pour l’ensemble de la protection animale et une désolation pour les millions de Français qui aiment les animaux.

Par cette pétition, nous demandons au gouvernement qu’il débloque un fonds d’urgence pour venir en aide aux associations de protection animale qui en feront  la demande.

Votre signature est importante.

Des jeunes prennent l’initiative de mobiliser le grand public

Cinq étudiants en première année de l’ISCOM ont décidé d’intégrer bénévolement l’association Ethics For Animals dans le cadre d’un projet scolaire afin de mener à bien une collecte de fonds pour aider les associations les plus touchées par la crise actuelle.

Les fonds récoltés seront transformés exclusivement en nourriture à destination d’associations sélectionnées en toute transparence.

Vous voulez participer ? Donnez => Aidons nos associations de protection animale à nourrir leurs animaux ! »

 

Voici l’appel signé par des personnalités :

1Lettre ouverte 47 personnalités_Sauvons les associations_26 mai 20202Lettre ouverte 47 personnalités_Sauvons les associations_26 mai 20203Lettre ouverte 47 personnalités_Sauvons les associations_26 mai 20204Lettre ouverte 47 personnalités_Sauvons les associations_26 mai 20205Lettre ouverte 47 personnalités_Sauvons les associations_26 mai 2020
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Les filets anti-pigeons meurtriers de Bougival

La question des filets placés au niveau d’un pont d’une départementale à Bougival est exemplaire. C’est un véritable piège pour les pigeons et on en trouve de similaires à travers tout le pays.

Il y a tout à fait lieu de soutenir la pétition destinée à Pierre Bedier, président du Conseil Général des Yvelines (78), ainsi qu’aux élus de ce département. Déjà, parce que le filet placé à Bougival sur le pont de la route départementale D321 est intolérable en soi. Mais aussi parce qu’au-delà de cette question particulière, de tels filets existent partout en France.

Naturellement, il y a de bonnes âmes pour intervenir, mais c’est illégal, très difficile car à plusieurs mètres de hauteur et, qui plus est, parce que les filets sont sacrément solides. En clair à moins d’assumer l’interdit et de disposer d’un bras télescopique de quatre – cinq mètres avec au bout une lame bien tranchante ou une tête de cintre bien solidement accrochée, c’est pratiquement impossible d’intervenir.

Raison de plus d’appuyer, au-delà de toute autre considération, également et quoi qu’on pense d’une pétition, qui a le mérite de faire se mobiliser les gens, de leur faire prendre conscience, d’exercer une pression salutaire. C’est à ce genre de détails qui n’en sont pas qu’on voit qui a un cœur et qui n’en a pas.

Pour signer la pétition -> mesopinions.com

Voici le texte de la pétition :

« Demandons le retrait du filet qui tue des pigeons à Bougival (78)

Auteur(s) :
PAZ
Destinataire(s) :
Pierre BEDIER, Président du Conseil Général des Yvelines (78) et les élu-e-s du département
La pétition

Depuis des mois, des dizaines de pigeons meurent d’épuisement sous le pont de la route D321, du côté de Bougival (Yvelines).

En effet, un filet a été placé sous ce pont par le Conseil Général des Yvelines. Ce filet constitue un véritable piège pour les pigeons, qui parviennent à s’y engouffrer et ne peuvent plus à en sortir.

Par ailleurs, les cadavres restent en suspension dans le filet, ce qui soulève également une question d’ordre sanitaire.

Début avril 2020, PAZ a alerté la Mairie de Bougival, qui se déclare incompétente en la matière, en affirmant que le Conseil Général des Yvelines est le gestionnaire de l’ouvrage (le pont).

PAZ a également sollicité le Conseil Général des Yvelines. Après plusieurs échanges, nous n’avons obtenu aucun engagement concernant l’enlèvement de ce filet, source de souffrance et de mort pour plusieurs dizaines d’oiseaux.

Aux côtés de PAZ, nous demandons au Conseil Général des Yvelines :

  • le retrait du filet sous le pont de la route D321, côté Bougival, dans les plus brefs délais ;
  • la prise en considération de la condition animale au moment du choix des méthodes, afin de favoriser systématiquement une cohabitation pacifique avec les animaux. »
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La stratégie de la tension menée par le patron des chasseurs Willy Schraen

Lors d’une interview au site chassons.com, le président de la Fédération nationale des chasseurs Willy Schraen s’est adonné à l’une de ces provocations dont il a le secret. «À un moment on va devoir finir par agir sur le chat» explique-t-il en se justifiant par le fait que selon lui il tue « bien plus d’animaux que les chasseurs ».

Dans son interview à chassons.com, Willy Schraen a suggéré que :

« Le piégeage du chat à plus de 300 mètres de toute habitation, ce serait une bonne chose »

Ce propos ne pouvait évidemment que provoquer une vague d’indignation. Suite à cela, il ne dormirait pas depuis plusieurs jours, serait sous anxiolytiques, recevant des menaces ou étant l’objet de « contrat » sur sa tête, etc. Il serait même sous protection policière, ainsi que sa famille.

Tout cela ne doit rien au hasard, mais fut savamment calculé. Willy Schraen savait très bien les réactions qu’il allait provoquer et c’est ce qui était recherché. Pour se poser en victime, pour augmenter la tension, pour attiser le feu.

Il avait d’ailleurs tout prévu : d’abord susciter l’émoi à propos des chats, puis expliquer ensuite qu’il ne s’agissait que de « chats errants revenus à l’état sauvage », qui constitueraient une menace pour la « biodiversité » et de nombreux oiseaux.

Ce faisant, il pose un véritable problème, pour apporter une solution relevant du problème. Car tant les chasseurs que le développement urbain anarchique, associé à une « consommation » d’« animaux de compagnie » anarchique, relève du déséquilibre apporté par les humains au situation naturelle.

Opposer les chats aux oiseaux est exemplaire d’une vision du monde totalement erronée. C’est pour cela que les défenseurs des animaux ne font pas cette opposition, mais combattent pour aider les oiseaux et pour chercher à améliorer la situation des chats, ceux-ci étant massivement abandonnés, la situation ayant empiré comme jamais ces dernières années.

Mais cela n’intéresse pas les chasseurs qui veulent surtout s’en prendre aux chats en en faisant les bouc-émissaires de la destruction de la vie sauvage. Ils ne sont pas là pour s’opposer à des désastres provoqués par les humains, mais pour renforcer leur propre position.

C’est un jeu tactique, de bout en bout, et d’ailleurs Willy Schraen a même finalement prétendu que les gens ont mal interprété ses propos, qu’il n’a jamais parlé de tuer les chats. De la part d’un chasseur, on a du mal à le croire. Surtout quand il parle ensuite pour se défendre… de les remettre à la SPA !

Comme on le voit, à la provocation succède la provocation ; c’est absurde et totalement infaisable de toutes manières, mais l’idée est d’en rajouter, toujours d’en rajouter.

Tout défenseur des animaux sait d’ailleurs que la réponse immédiate n’est pas la SPA, mais le mouvement en soutien aux « chats libres ». Il faut ainsi savoir que la loi du 6 janvier 1999 a donné un statut de « chats libres » aux chats errants, à condition qu’ils soient stérilisés, identifiés (tatouage avant et désormais une puce), par des bénévoles indépendants, des associations de protection animale ou des communes, qui s’engagent à les nourrir après les avoir remis où ils étaient.

Cette activité est essentielle et les gens la menant font partie de la première ligne au service des animaux. C’est un travail concret, comme celui pour les oiseaux, qui ne relève d’aucune médiatisation, d’aucun soutien ou si peu. Et réaliser une telle activité implique une rupture avec la vie quotidienne exigée par l’idéologie dominante, car culturellement cela apparaît comme totalement « bizarre ».

On a donc de la part de Willy Schraen, plutôt qu’un véritable sujet, une opération provocation savamment orchestrée. La chasse n’est pas qu’un simple « loisir » en France, elle représente un élément fondamental du dispositif réactionnaire français. Willy Schraen agit ainsi en militant, pour mobiliser toute une frange de la population réfractaire à tout changement, culturel, écologique, etc.

En ce temps de crise, alors que la société est profondément bouleversée par la situation sanitaire, les réactionnaires voient une occasion en or à saisir pour répandre leur vision du monde. S’en prendre au chat n’est ici qu’un prétexte afin de pouvoir critiquer les défenseurs de la natures et des animaux.

C’est la raison pour laquelle dans la même interview il a assumé tout une posture violente, virile, digne des mentalités les plus arriérées :

« j’aimerais bien qu’on en choppe quelques-uns quand-même », « il y a quelques coups de poing dans la gueule qui se perdent », « je comprends le chasseur aujourd’hui qui dit si j’en choppe un, il va prendre une bonne branlée ».

C’est de toute une vision du monde dont il s’agit là, celle refusant de voir les exigences historiques de l’époque, s’imaginant trouver refuge dans un passé fantasmé, avec l’attitude du gaulois « bon vivant », grande gueule et adepte du coup de point érigé art de vivre.

Willy Schraen avait exactement ce genre d’attitude et d’appel à la violence contre la mobilisation démocratique et populaire opposée à la chasse à courre. On ne sera pas étonné à ce sujet que Willy Schraen ait reçu immédiatement le plein soutien de la part de Guy Harlé d’Ophove, figure majeure de la réaction, président de la fédération des chasseurs de l’Oise, département bastion de la chasse à courre.

On a encore ici un exemple de ce qu’on doit appeler la lutte des classes. La lutte des classes authentique, pas celle imaginée par la CGT.

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Écologie

Tribune: «Pour une relance économique intégrant la protection des animaux et de l’environnement»

Voici une tribune publiée initialement par le JDD et signée par de nombreuses associations de la protection animale, ainsi que des personnalités très diverses depuis la députée macroniste Aurore Bergé jusqu’au nationaliste Nicolas Dupont-Aignan, en passant par le populiste Jean-Luc Mélenchon.

Si la tribune pose de manière très claire et tout à fait juste la question du soutien aux refuges animaliers, celle des méthodes substitutives à l’expérimentation animale et de la fin de la captivité des animaux sauvages dans les cirques, il n’en est pas de même en ce qui concerne l’élevage. On a là un bricolage absolument intenable, consistant à lier le « bien être animal » à de petits élevages, avec des accès extérieurs pour les animaux et des prix élevés pour empêcher les consommateurs d’acheter trop de viande ! Cela relève typiquement d’un point de vue que l’on doit qualifier de « bobo », c’est-à-dire de bourgeois voulant un capitalisme à visage humain, sans trop de vague, et donc ici une exploitation animale « acceptable ». De la viande et du lait, oui disent ces gens, mais il faut faire ça bien. Sauf que cela est impossible, de part la nature même du capitalisme, et seul un changement du modèle économique permettra une réelle amélioration de la condition animale.

Rien que l’introduction de la tribune faisant allégeance aux élucubrations du Président Emmanuel Macron pour sortir de la crise montre ici une absence totale de perspective, avec simplement l’espoir fondé dans l’accompagnement de ce monde en perdition…

On notera également que la tribune évite soigneusement les questions de la chasse, en particulier de la chasse à courre, ainsi que des zoos, en particulier des delphinariums. Ce sont pourtant des questions fondamentales, absolument incontournables en 2020.

Voici la tribune :

 

« Pour une relance économique intégrant la protection des animaux et de l’environnement

Lors de son adresse aux Français du 13 avril dernier, Emmanuel Macron décrivait un moment de refondation, imposant plus d’ambition et d’audace pour faire face aux crises à venir, en retrouvant « le temps long, la possibilité de planifier, la sobriété carbone ». Nous, organisations de protection de la nature et des animaux, parlementaires, scientifiques et personnalités publiques, souhaitons nous inscrire dans cette démarche de refondation, en apportant des solutions pour une reprise économique allant dans le sens des progrès éthiques, écologiques et sanitaires. Nous faisons le choix de voir cette situation non pas comme une fatalité, mais comme l’occasion pour notre société de devenir meilleure et plus juste.

Concrètement, nous demandons que le plan de relance économique qui sera bientôt élaboré intègre pleinement la demande sociétale en faveur d’une plus grande prise en compte des animaux et de l’environnement, en conditionnant les aides, dans tous les domaines économiques concernés, au respect du bien-être des animaux, à la préservation de la biodiversité et à la limitation des effets négatifs sur l’environnement.

Repenser notre modèle agricole et alimentaire Le Président de la République le disait, un des défis que nous devrons relever concerne l’indépendance agricole. En matière de bien-être animal et de durabilité, la compétition entre pays producteurs, notamment non européens, bloque depuis des années toute réelle avancée. Il est temps de repenser l’organisation de ce secteur en favorisant les produits européens et a fortiori français, notamment via la restauration publique et la mise en place d’une taxe sur les produits non européens moins vertueux, en échange d’un rehaussement significatif des normes d’élevage – interdiction des cages et des mutilations (caudectomie, castration à vif, limage des dents, écornage, etc.) – et d’un plan visant, à terme, la fin de tout élevage sans accès à l’extérieur.

La France doit défendre une réforme de la politique agricole commune en ce sens. Ce rapprochement géographique des producteurs et des consommateurs doit également passer par la réduction des temps de transport des animaux vivants et la fin de ces transports en dehors des frontières de l’Union, souvent vers des pays qui ne respectent pas les normes d’abattage européennes. Afin de valoriser les efforts auxquels consentiraient les éleveurs français et de répondre à la forte demande des citoyens consommateurs pour plus de transparence, un étiquetage obligatoire du mode d’élevage et d’abattage doit être mis en œuvre pour les produits laitiers et carnés, comme cela existe déjà pour les œufs.

Ces mesures permettraient aux éleveurs de mieux vivre de leur travail et de recréer de l’emploi dans des élevages extensifs. Un coût plus élevé pour des produits de meilleure qualité engendrerait une consommation moindre qui serait bénéfique en termes de santé publique. La disparition de l’élevage intensif permettrait de réduire les risques épidémiques et liés à l’antibiorésistance. Rappelons ici qu’en France, l’écrasante majorité des animaux sont élevés en système intensif, à l’exception des filières bovines. Par ailleurs, une réduction de la consommation de produits animaux aurait un effet positif majeur sur l’environnement. L’élevage induit aujourd’hui au moins 14,5% des émissions de gaz à effet de serre mondiales et il est la première cause de déforestation dans le monde.

Faisons de cette crise une occasion de faire mieux, collectivement, pour la protection de l’environnement et des animaux. Dans chaque domaine de l’économie ayant des effets sur ces derniers, le plan de relance peut permettre des avancées. Dans la recherche par exemple, dont la crise sanitaire actuelle nous rappelle l’importance ; la France est en retard sur le développement des technologies innovantes telles que les organoïdes ou les organes sur puce . Pour donner un avantage à la recherche française et afin d’épargner des millions 2 d’animaux, une part importante des fonds alloués à ce secteur doit être expressément fléchée pour la recherche et le développement de méthodes substitutives à l’expérimentation animale.

Dans un autre domaine, les cirques sont particulièrement touchés par la crise actuelle et le resteront probablement pour de nombreux mois. Consultées depuis un an par le ministère de la Transition écologique et solidaire, les ONG ont unanimement demandé, comme 72% des citoyens , la fin de la captivité des animaux sauvages dans ces structures. Ce principe doit être la condition des aides octroyées. Les ONG et structures d’accueil feront tout leur possible pour répondre aux situations d’urgence et assurer la prise en charge des animaux, mais elles doivent avoir la garantie qu’ils leur soient cédés définitivement et qu’ils ne soient pas remplacés ensuite.

Enfin, citons les nombreuses organisations et refuges qui recueillent des animaux domestiques ou sauvages. Ils représentent des milliers d’emplois et évitent à la collectivité des problèmes environnementaux et sanitaires liés notamment à l’errance. Frappés de plein fouet par la crise actuelle, ils doivent bénéficier d’un soutien financier dans le cadre du plan de relance et être soulagés par un certain nombre de mesures, peu coûteuses et ayant déjà fait leurs preuves chez nos voisins européens : mise en place d’un permis de détention, stérilisation obligatoire des chats des particuliers, etc.

Ces quelques exemples n’ont pas vocation à être exhaustifs et nous nous tenons prêts à faire des propositions, dans un esprit de construction et de relance de l’économie, afin que le « monde d’après » soit meilleur que le « monde d’avant », tant pour les citoyens que pour les animaux. »

Liste des signataires :

56 organisations de protection des animaux et de la nature

Alliance Anticorrida
Alliance des Opposants à la Chasse
Animal Cross
Animal Justice et Droit
Animal Testing
Animalise
Animalter
Antidote Europe
ASPAS
Association en faveur de l’abattage des animaux dans la dignité (AFAAD)
Association Justice Animaux Savoie
Association pour le Droit à l’Objection de Conscience en Milieu Universitaire (ADOCMU)
Association TERRE Lawrence Anthony
Association Végétarienne de France
AVES France
C’est Assez !
Campaign Against Canned Hunting
CAP Loup
CIWF France
Code Animal
Collectif Chat 100% Stérilisation Obligatoire
Commission Condition animale EELV
Confédération Nationale Défense de l’Animal
Convention Vie et Nature
Convergence Animaux Politique
CRAC Europe
Droits Des Animaux
Éducation Éthique Animale
Ensemble pour les animaux
Ethics For Animals
Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas (FLAC)
Fédération européenne CREL
Fondation 30 Millions d’Amis
Fondation Brigitte Bardot
France Nature Environnement
Groupe thématique « Condition animale » de la France Insoumise
Humanisma
L214 Éthique et animaux
La Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences (LFDA)
Les Climat’Optimistes
Ligue Française pour la Protection du Cheval
Loup.org
One Voice
Parti animaliste
PAZ
PETA France
Pôle Grands Prédateurs
Pro Anima
Rassemblement pour une France sans Chasse
Réseau Sentience
S’PECE
Société européenne d’éthologie vétérinaire des animaux domestiques (SEEVAD)
Société Nationale pour la Défense des Animaux (SNDA)
Société Protectrice des Animaux (SPA)
Sur les Traces du loup
Welfarm

39 Parlementaires

Aurore Bergé, Députée LREM des Yvelines
Manuel Bompard, Eurodéputé LFI Français
Céline Boulay-Espéronnier, Sénatrice LR de Paris
Pierre-Yves Bournazel, Député MODEM de Paris
Anne-France Brunet, Députée LREM de Loire-Atlantique
Samantha Cazebonne, Députée LREM des Français établis hors de France
Fabienne Colboc, Députée LREM d’Indre-et-Loire
Éric Coquerel, Député LFI de Seine-Saint-Denis
Éric Diard, Député LR des Bouches-du-Rhône
Loïc Dombreval, Député LREM des Alpes-Maritimes, docteur vétérinaire, Président du
Groupe d’études Condition animale
Nicolas Dupont-Aignan, Député DLF de l’Essonne
Pascal Durand, Eurodéputé LREM Français
Caroline Fiat, Députée LFI de Meurthe-et-Moselle
Guillaume Gontard, Sénateur CRCE de l’Isère
Dimitri Houbron, Député LREM du Nord
Claudine Kauffmann, Sénatrice DLF du Var
Stéphanie Kerbarh, Députée LREM de Seine-Maritime
Joël Labbé, Sénateur EELV du Morbihan
Bastien Lachaud, Député LFI de Seine-Saint-Denis
Jean-Luc Lagleize, Député MODEM de Haute-Garonne
Jacques Marilossian, Député LREM des Hauts-de-Seine
Jean-Luc Mélenchon, Député LFI des Bouches-du-Rhône, Président du groupe LFI
Jean-Michel Mis, Député LREM de Loire
Claire O’Petit, Députée LREM de l’Eure
Matthieu Orphelin, Député LT du Maine-et-Loire
Anne-Sophie Pelletier, Eurodéputée LFI Française
Valérie Petit, Députée LREM du Nord
Florence Provendier, Députée LREM des Hauts-de-Seine
Loïc Prud’homme, Député LFI de Gironde
Hugues Renson, Député LREM de Paris, Vice-président de l’Assemblée nationale
Laëtitia Romeiro Dias, Députée LREM de l’Essonne
Laurianne Rossi, Députée LREM des Hauts-de-Seine, Questeuse à l’Assemblée nationale
Laurence Rossignol, Sénatrice PS de l’Oise, ancienne ministre
Frédérique Tuffnell, Députée LREM de Charente-Maritime
André Vallini, Sénateur PS de l’Isère, ancien ministre
Cédric Villani, Député LREM de l’Essonne
Corinne Vignon, Députée LREM de Haute-Garonne
Hélène Zannier, Députée LREM de Moselle
Michel Zumkeller, Député UDI du Territoire de Belfort

22 Personnalités publiques

Laurent Baheux, Photographe animalier
Christine Berrou, Humoriste
Allain Bougrain Dubourg, Président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO)
Camille Brunel, Ecrivain
Gérard Charollois, Ancien juge
Hugo Clément, Journaliste
Hélène de Fougerolles, Actrice
Jean-Baptiste Del Amo, Auteur
Mylène Demongeot, Actrice
Armand Farrachi, Écrivain
Hélène Gateau, Journaliste
Marc Giraud, Chroniqueur animalier et écrivain
Grégory Guillotin, Comédien, youtubeur
Robert Hossein, Réalisateur, acteur
Arno Klarsfeld, Avocat
Vincent Message, Écrivain
Guillaume Meurice, Chroniqueur
Candice Patou, Actrice
Philippe Radault, Réalisateur
Louis Schweitzer, Président de La Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences
Henry-Jean Servat, Écrivain, journaliste
Laurent Testot, Journaliste et essayiste

31 Scientifiques et chercheurs

Françoise Armengaud, Philosophe
Laurent Bègue, Professeur de psychologie sociale, Université Grenoble Alpes
Yves Bonnardel, Essayiste, chercheur indépendant
Pierre Brunet, Professeur de Droit public, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Béatrice Canel-Depitre, Maître de conférences, HDR en sciences de gestion
Georges Chapouthier, Directeur de recherche émérite, CNRS
Marie Charpentier, Directrice de recherches, CNRS en biologie évolutive
David Chauvet, Docteur en droit privé et sciences criminelles
Émilie Dardenne, Maîtresse de conférences en Anglais et études animales, Université
Rennes 2
Philippe Devienne, Vétérinaire et docteur en philosophie
Samuel Ducourant, Doctorant en histoire et philosophie des sciences, ENS
Julien Dugnoille, Senior Lecturer in Anthropology, University of Exeter
Romain Espinosa, Chercheur en économie, CNRS, CREM, Université Rennes 1
Cécile Huchard, Enseignante-chercheuse en littérature
Élise Huchard, Chercheuse en éthologie
Pierre Jouventin, Directeur de laboratoire, CNRS, écologie animale
Renan Larue, Chercheur en lettres modernes
Arthur Keller, Ingénieur, systémicien
Frédéric Lenoir, Philosophe et sociologue
Joël Lequesne, Psychologue clinicien
Marine Lercier, Doctorante en droit global et sécurité humaine, Université autonome de
Barcelone
Jean-Pierre Marguénaud, Agrégé de droit privé et sciences criminelles, Directeur de la
Revue semestrielle de droit animalier
Marie-Claude Marsolier-Kergoat, Chercheure CEA/MNHN
André Ménache, Chirurgien vétérinaire et zoologiste
Jean-Marc Neumann, Chargé d’enseignement en droit de l’animal à l’Université de
Strasbourg
Corine Pelluchon, Philosophe
Emmanuel Picavet, Professeur de philosophie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Estiva Reus, Économiste
Jean-Paul Richier, Psychiatre, Fondateur du collectif PROTEC
Pablo Servigne, Ecologue, chercheur indépendant
Cédric Sueur, Maître de conférences à l’université de Strasbourg

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Écologie

Défense de l’Animal: «Non, les félins ne propagent pas le virus!»

Voici une mise au point très importante faite par la Confédération nationale Défense de l’Animal – Réseau des refuges indépendants, à propos de la transmission du coronavirus responsable du Covid-19 par les chats. L’article donne des informations et des recommandations indispensables, qu’il faut partager le plus possible.

« Non, les félins ne propagent pas le virus !

Au regard des dernières actualités concernant les cas rapportés de 2 chiens et 1 chat testés positifs au SARS-CoV-2, en bonne santé, à Hong-Kong, de la suspicion d’une contamination d’un chat en Belgique et d’une tigresse au zoo du Bronx à New York, tous deux en bonne santé et testés positifs au SARS-CoV-2, beaucoup d’informations circulent dans les médias et sur le web. De nouvelles inquiétudes et interrogations semblent ressurgir et plus particulièrement vis-à-vis des chats.

Dans tous les cas, ce sont des félidés qui ont été contaminés par l’humain et non l’inverse.

Rappelons que ces cas sont rarissimes – 6 en tout pour la planète dont le dernier est un chat testé positif en France. L’information a été publiée et confirmée par l’Unité Mixte de Recherche en Virologie de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort (ENVA) et par l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) et de l’INRAE, en lien avec l’Institut Pasteur.

La communauté scientifique s’accorde à dire que le risque est très minime et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. La propagation du virus se fait quasi uniquement par transmission d’humain à humain, par les postillons et les mains contaminées.

Cette position est partagée par l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui a mobilisé un groupe d’expertise sur le rôle potentiel des animaux de compagnie. Le discours est le même pour l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Dès lors que vous êtes COVID-19, ou suspect de l’être, en souffrant de courbatures, de fièvre, de toux, prenez des précautions avec votre animal au même titre qu’avec un membre de votre famille.

Nous savons maintenant qu’un animal, s’il a été en contact avec une personne malade, contagieuse, peut être éventuellement contaminé. Certains malades COVID-19, dont les logements ne sont pas aérés peuvent contaminer fortement leur environnement. Chats et chiens peuvent être contaminés sur leurs pattes ou la langue. Il n’y a pas, à ce jour, de données exactes, concernant la survie éventuelle du virus sur les poils d’animaux.

Dans cette situation et pour limiter les risques, il convient de renforcer les règles générales d’hygiène. Dès lors que vous êtes COVID-19, ou souffrez de courbatures, de fièvre, de toux, vous devez prendre des précautions avec votre animal, au même titre qu’avec n’importe quel membre de la famille.

Il faut veiller à bien se laver les mains très régulièrement avec du savon et de l’eau, et le faire systématiquement avant et après avoir touché son animal de compagnie. Il faut porter un masque, pour protéger son entourage, éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche et il est recommandé d’éviter d’embrasser ses animaux, ni les laisser vous lécher le visage.

Selon l’Académie vétérinaire de France, le même niveau de précaution et de confinement est à appliquer pour nos animaux. Les risques de contamination lors de la sortie hygiénique de votre chien sont très faibles. Si vous voulez prendre toutes les précautions, nettoyez-lui les pattes au retour avec de l’eau et du savon.

N’utilisez aucun produit nocif pour votre animal tels que du gel hydro-alcoolique ou de l’eau de Javel ( > Consultez notre article)

En ces temps de crise sanitaire, et en cas de doute, informez-vous auprès de sources sûres (OMS, OIE, L’ANSES, l’Ordre des vétérinaires et le ministère des Solidarités et de la Santé) et ne prenez surtout aucune décision qui irait à l’encontre du bien-être des animaux.

En cette période de confinement, nos animaux sont nos alliés et constituent un véritable réconfort dont il ne faut pas se priver.

Un grand merci à Anne-Claire Gagnon, docteur vétérinaire, pour sa précieuse collaboration dans la réalisation de cet article.

Vous aussi, agissez ! Partagez nos visuels sur les réseaux sociaux

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«Un soutien suite à condamnation interpellation pour nourrissage de chat»

Voici un très important appel à la solidarité. Les faits exposés dans la pétition, qu’il faut impérativement signer, parlent d’eux-mêmes ! La France est un pays terriblement arriéré en ce qui concerne la question animale et cet exemple reflète tout à fait les mentalités. En Allemagne la plupart des policiers auraient aidé la personne, ici on a des CRS qui la harcèlent !

> Signez la pétition en cliquant ici

« Un soutien suite à condamnation interpellation pour nourrissage de chat

Prenez quelques minutes pour lire ceci s il vous plaît.

Pendant ce confinement. Une employée de grandes surfaces, travaillant tous les matins afin de faire prospérer le bon fonctionnement des achats de premières nécessités pendant cette pendemie se retrouve à être convoquée au tribunal le 3 septembre 2020, pour les raisons suivantes :

Le 22 mars 2020 vers 20h, alors qu elle se trouvait sur un parking longeant le front de mer afin de nourrir sa communauté de chats, communauté qu elle nourrit, soigne et stérilise, depuis 5 ans. Une communauté qui est, par ailleurs protégée et encadrée par une association. Une patrouille de CRS, deux hommes et une femme vient à sa rencontre lui demandant ce qu elle fait. Elle répond simplement qu elle nourrit les chats après son temps de travail, qu’elle était bien évidemment seule, sur un parking vide, qui plus est, munie de son autorisation de sortie à jour et signée ainsi que sa pièce d identité. L un d entre eux à répondu qu il n en avait que faire de ces papiers et qu’ils n étaient pas valables, qu elle n avait rien à faire ici et la verbalise de 135 euros d amende.

À la suite de cette verbalisation et selon les lois actuelles, elle obtient une attestation, émanant de ladite association, lui octroyant le droit de nourrir les chats et ainsi de continuer à exercer cette activité en toute l’égalité.

Le 24 mars, alors munie de l attestation de déplacement ainsi que celle de son association, la même patrouille revient à la charge, ils s approchent et commencent à s énerver contre  cette femme, la menaçant d une amende de 1500 euros si elle ne partait pas tout de suite, sans prendre le temps de regarder son attestation. Menacée par les CRS elle est forcée de quitter les lieux, pour la deuxième fois.

Le 03 avril 2020, alors qu’elle quitte son travail à 9h du matin, ayant commencé à 3h du matin, l association lui téléphone pour lui annoncer qu un de ses chats s est fait écraser et qu il faudrait aller le récupérer. Arrivée sur le lieu de l incident, toujours munie de son attestation de sortie et celle de l association, elle récupère le chat le met dans sa voiture et appelle la clinique vétérinaire qui l attendait pour une incinération.

Cependant, la patrouille de CRS, composée des mêmes personnes que les fois précédentes, arrive. L un d eux baisse la vitre et hurle « vous me prenez pour un con », calmement, elle tente de leur expliquer la situation. Ils descendent alors du camion, ne veulent rien entendre et commencent à l intimider, la harceler. Elle prends alors la decision d appeler devant eux et en haut-parleur, la responsable de l association. Ils refusent d écouter. Elle leur demande, toujours calmement, leur matricule par mesure se sécurité, car elle se sent de plus en plus menacée. C est à ce moment là, qu ils lui arrachent le téléphone des mains, la bousculent, l agressent. Ils l ont poussée contre le véhicule afin de la menotte. Jusqu à leur arrivée au commissariat, les CRS se sont montres odieux, envers cette femme, la traitant comme une criminelle.

La voilà en garde à vue de 10h à 19h. Auditions, confrontations, visite médicale s enchaînent. Les CRS portent plainte contre elle, l obligeant à se présenter devant un tribunal le 3 septembre prochain.

Leurs pratiques sont totalement inadmissibles. Elle a été harcèlee, provoquée, frappée, insultée, menottes, mise en garde à vue alors qu elle nourrissait, seule, des chats protégés par une association. Ces pratiques ainsi que ces comportements sont honteux et nous comptons sur vous pour répondre à cette injustice en signant cette pétition. Une cagnotte leetchi à été également mise en place à votre bon cœur et un grand merci à vous tous .

Votre aide est très précieuse, prenez le temps s il vous plaît de signer cette pétition pour que nous puissions l aider à ne pas être condamnée. Merci à tous »

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Adoption d’animaux malgré le confinement: la SPA provoque l’imbroglio

La SPA ne représente pas l’ensemble des refuges pour animaux, ni même la majorité. En faisant un accord de son côté avec le ministère de l’Intérieur, elle contribue à la division et à la confusion au sein du mouvement pour la défense des animaux.

À partir de ce 16 avril, il sera possible malgré le confinement d’adopter un animal dans les refuges si l’on a pris rendez-vous avant. Un animal ? Le ministère de l’Intérieur parle sur son Twitter et son Facebook des chats et des chiens seulement.

Et de quels refuges parle-t-on ? Le message du ministère de l’Intérieur parle de tous les refuges. Mais les médias diffusant l’information depuis plusieurs jours mentionnent un formulaire obligatoire disponible sur le site de la SPA, et de la SPA seulement.

La SPA n’a cessé de communiquer depuis plusieurs jours à ce sujet également, ne mentionnant pas les autres refuges ! Le formulaire d’adoption sur son site ne concerne d’ailleurs que la SPA.

Le communiqué du ministère de l’Intérieur du 11 avril 2020 ne parle également que de la SPA :

« Déplacements pour l’adoption d’animaux en refuge

Le 9 avril, la Société Protectrice des Animaux (SPA) a alerté le Gouvernement sur les risques liés à la saturation de ses refuges. Face à l’impossibilité pour les adoptants de venir chercher leurs animaux lors de la période de confinement, les refuges de la SPA pourraient être débordés et devoir refuser les animaux recueillis par les fourrières, avec pour conséquence de risquer leur euthanasie.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, s’est entretenu avec le président de la SPA, M. Jacques- Charles Fombonne. Afin de remédier à cette situation, sur proposition de la cellule interministérielle de crise, il a été décidé qu’une tolérance sera accordée concernant les déplacements pour l’adoption d’animaux en refuge.

Afin de limiter les risques, des règles strictes devront être respectées :

-l’animal devra être choisi en amont sur le site internet de la SPA ;

– un rendez-vous précis sera fixé et le refuge de la SPA concerné émettra une attestation 
dématérialisée comportant l’horaire du rendez-vous ;

– en se rendant au rendez-vous, le candidat à l’adoption devra se déplacer seul et être muni, en plus 
de l’attestation délivrée par la SPA, d’une attestation de déplacement dérogatoire pour « motif familial impérieux ».

Ce dispositif entrera en vigueur à compter du jeudi 16 avril.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, déclare : « Pleinement engagé pour la cause du bien-être animal, le Gouvernement a entendu l’appel de la SPA et nous avons eu à cœur, immédiatement, de trouver une solution responsable. Elle va permettre le respect des règles sanitaires et de sauver la vie de nombreux animaux. »

Il n’est pas ici parlé du type d’animal. Il est en tout cas bien parlé seulement de la SPA, avec ses 62 refuges. On voit comment la SPA se l’est joué solitaire, clairement dans le dos des autres associations… Et notamment la Confédération Nationale Défense de l’animal, qui regroupe 270 associations.

Et à côté de cela, il y a plus de 400 refuges indépendants !

Tout cela a provoqué des remous et finalement le député LREM Loïc Dombreval, un vétérinaire qui préside le groupe d’étude parlementaire « Condition animale » à l’Assemblée nationale, a modifié les mesures et élargi le périmètre associatif.

Sauf qu’on revient à la case départ, car qui connaît les refuges sait que les moyens manquent et qu’il n’y a bien souvent qu’une page Facebook gérée artisanalement… Et donc pas de moyen de fournir une attestation digitale. La Fondation 30 Millions d’Amis s’est à juste titre émue de cette question :

« Un cadre strict qui exclut les refuges ne disposant pas de site Internet pour présenter leurs animaux à adopter.

Contacté par 30millionsdamis.fr, le ministère de l’Intérieur affirme « ne pas avoir encore les réponses » à toutes les questions, notamment sur le problème des sites internet. Mais il planche actuellement sur le modèle d’attestation qui sera délivrée par le refuge. »

Et elle note, avec un grand sérieux en s’appuyant sur son expérience de soutien à 250 refuges :

« La Fondation 30 Millions d’Amis appelle à la plus grande vigilance ! Il conviendra de faire toute la pédagogie et la sensibilisation pour que l’on n’assiste pas dans les jours qui viennent à des adoptions « low-cost » de circonstance, de personnes confinées qui tout à coup souhaiteraient trouver une compagnie opportune, de personnes qui verraient dans cet animal adopté à la hâte un motif supplémentaire de sortie dérogatoire… »

La SPA de Belfort – qui ne dépend pas de la « SPA » (qu’on appelle dans le milieu de la défense animale la « SPA de Paris ») – a d’ailleurs pour cette raison refusé toute cette histoire d’adoption par internet.

La Confédération Nationale Défense de l’animal, de son côté, s’est réjoui de la mesure, mais a mis les pieds dans le plat par rapport à la SPA (« de Paris ») qui avait arrêté les adoptions, puisqu’elle a expliqué que le processus d’adoption n’avait jamais été interrompu de son côté !

« Le processus d’adoption n’avait jamais été interrompu puisque certaines de nos associations, depuis le début du confinement, avaient dématérialisé l’adoption grâce, par exemple, aux techniques de la visioconférence. La seule différence de taille était que nous préconisions que l’animal soit amené par nos soins, c’est-à-dire par des membres de l’équipe du refuge, nantis de protections individuelles et formés aux gestes barrière et à la distanciation.

Nous vous invitons à contacter l’association proche de chez vous pour connaître son protocole d’adoption. »

La SPA (de Paris) a comme on le voit agi seul, semant la confusion et il faut ici souligner le rôle néfaste de son président, Jacques-Charles Fombonne. Il se comporte comme le PDG d’une entreprise, montrant bien par son action son mépris pour l’ensemble du mouvement de défense des animaux.

D’ailleurs, Jacques-Charles Fombonne est un général de brigade de la Gendarmerie à la retraite, qui est tombé du ciel en juillet 2018 pour rejoindre la SPA… et directement en être le président.

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Les arguments de la SPA de Belfort refusant l’adoption par internet

Voici le communiqué de la SPA de Belfort, expliquant pourquoi il est refusé la possibilité des adoptions par internet permise par le gouvernement. Qu’on soit d’accord ou non avec cette idée, il y a la des arguments très intéressants, de la part de personnes dévouées et profondément engagées pour les animaux dont elles s’occupent.

MEDIA ET ADOPTIONS EN LIGNE

Suite à toutes les informations qui circulent actuellement sur la possibilité d’adoption via un formulaire en ligne et des autorisations spécifiques, le refuge est saturé d’appels téléphoniques et de messages depuis ces annonces. C’est pourquoi nous souhaitons porter à votre connaissance le positionnement du refuge.

Cette pratique est mise en place en premier lieu par la SPA de Paris, dont nous ne dépendons pas et des SPA et refuges qui sont saturés depuis le confinement par un nombre très important d’abandons dont leur capacité d’accueil est arrivée à saturation.

Le refuge de Belfort n’est pas concerné par ce manque de places.
De ce fait, aucune adoption ne se fera par ce procédé, aucune adoption n’aura lieu avant la fin du confinement.

Il n’y aura aucune adoption sur rendez-vous ce n’est pas la politique du refuge, ni aucune adoption via Internet. D’ailleurs nous n’avons pas de formulaire en ligne avec signature électronique.

Une adoption est un acte posé et réfléchi qui demande de la part des potentiels adoptants, plusieurs visites (minimum 4) pour faire connaissance avec l’animal ainsi qu’une étude par les responsables de la situation personnelle et des conditions d’accueil avec parfois une visite pré-adoption de chaque futur adoptant.

Il n’y aura pas non plus d’euthanasies comme nous avons pu le lire. L’euthanasie n’est pas un acte banal qui peut se pratiquer comme çà.
Bien évidemment que nous trouverions une solution si le refuge venait à être surchargé, ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Le refuge n’est pas non plus en recherche de Familles d’Accueil dans cette période de crise sanitaire.

Par ailleurs, nous recevons aujourd’hui une quinzaine d’appels par jour de personnes qui souhaitent prendre un chien le temps du confinement pour le ramener après !!!

Prendre un animal comme alibi pour braver les interdictions de sorties est inentendable et inadmissible et pendant que la personne répond au téléphone pour ce genre d’appels, elle n’est pas auprès des animaux. Un peu de sérieux et de respect pour les animaux SVP !!!

D’autre part, pour toutes les personnes qui prennent des informations sur tel ou tel animal qu’elles envisagent d’adopter, sachez que lors de la réouverture du refuge, vous ne serez pas prioritaires pour l’adoption. En effet, pour un animal nous pouvons avoir 5 voire 10 personnes intéressées. Chaque cas sera étudié. La recherche d’informations ne veut pas dire adoption.

Enfin sachez que tous les pensionnaires se portent tous bien, ils sont pris en charge de façon très satisfaisante avec beaucoup d’amour et de respect par chaque membre du Personnel, qui travaille, certes dans l’ombre, dans cette crise sanitaire majeure, mais effectue un travail formidable à qui l’on doit beaucoup de respect et de sympathie car ils prennent des risques tous les jours en sortant de chez eux, alors que l’on est à l’heure du confinement, pour venir s’occuper de chaque animal.

Merci de bien vouloir respecter la décision du Refuge. Par ailleurs, sachez que tout commentaire désobligeant qui dénigrerait le refuge suite à cette information sera systématiquement supprimé.

A DIFFUSER LARGEMENT MERCI A VOUS »

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«Évitons une vague massive d’euthanasie: les adoptions doivent reprendre!»

Voici une pétition par les associations Ethics For Animals, Collectif Chats 100 % Stérilisation Obligatoire (607 associations et refuges), L’Arche des Associations (42 associations et refuges), One Voice, Solidarité Refuges, Convergence Animaux Politique (CAP), Collectif Pattes Mauves (69 associations et refuges).

Pour signer la pétition, cliquez-ici.

Voici le texte de la pétition :

« Évitons une vague massive d’euthanasie: les adoptions doivent reprendre !

En conséquence des mesures de confinement liées au COVID 19, les associations de Protection Animale et les refuges pour animaux se voient interdire de proposer leurs protégés à l’adoption.

Alors que la France est championne d’Europe des abandons (ce qui entraîne malheureusement l’euthanasie d’au moins 120 000* animaux chaque année), cet arrêt des adoptions a des conséquences dramatiques.

Lorsqu’un animal est abandonné sur la voie publique, il est le plus souvent confié à la fourrière dont dépend le lieu de capture. Le fonctionnement des fourrières est régit par l’article ci-dessous :

Article L211-25 du Code Rural :

I.- Lorsque les chiens et les chats accueillis dans la fourrière sont identifiés […] le gestionnaire de la fourrière recherche […] le propriétaire de l’animal. […]

A l’issue d’un délai franc de garde de huit jours ouvrés, si l’animal n’a pas été réclamé par son propriétaire, il est considéré comme abandonné et devient la propriété du gestionnaire de la fourrière, qui peut en disposer dans les conditions définies ci-après.

II.- […] le gestionnaire de la fourrière peut garder les animaux dans la limite de la capacité d’accueil de la fourrière. Après avis d’un vétérinaire, le gestionnaire peut céder les animaux à titre gratuit à des fondations ou des associations de protection des animaux disposant d’un refuge qui, seules, sont habilitées à proposer les animaux à l’adoption à un nouveau propriétaire. […]

Après l’expiration du délai de garde, si le vétérinaire en constate la nécessité, il procède à l’euthanasie de l’animal. […]

La crise sanitaire du COVID 19 survient dans un contexte déjà très difficile pour les associations de protection animale qui ont vu leurs subventions diminuer drastiquement, les dons et adhésions se raréfier, tandis que les abandons et actes de maltraitance sont en hausse constante. Jusque-là, la seule chance pour ces animaux rescapés était leur adoption dans des familles responsables, sélectionnées et suivies par les associations.

L’association Ethics For Animals, le Collectif Chats 100 % Stérilisation Obligatoire (qui représente 607 refuges et associations en France), l’Arche des Associations (qui regroupe 42 associations), One Voice, Solidarité-Refuges, Convergence Animaux Politique (CAP) et le Collectif Pattes Mauves ( qui regroupe 69 associations) veulent alerter les autorités et tirer de toute urgence le signal d’alarme sur une situation devenue catastrophique depuis le confinement. Les animaux abandonnés affluent, l’argent ne rentre plus et voilà que maintenant des animaux en parfaite santé et adoptables sont menacés d’être euthanasiés faute de pouvoir être pris en charge dans des structures au bord de l’implosion où la place et les ressources vont manquer. Ils seront les malheureuses victimes collatérales de la pandémie.

La note de service DGAL/SDSPA/2020-218 publiée par le ministère de l’agriculture, prévoit des mesures spécialement à destination des refuges afin de palier à cette crise en leur permettant le dépassement de leur capacité maximale d’accueil tel que le prévoit habituellement la loi, à condition de pouvoir garantir le bien être animal. Le problème ne sera pas résolu en entassant les animaux dans des cages ou en transférant les animaux entre des refuges déjà saturés. Cela ne peut pas être une solution pour ces animaux, même si elle est temporaire. Leurs conditions de vie s’en trouveraient fortement dégradées mais surtout, les refuges n’ont pas les moyens financiers d’accueillir plus d’animaux que ceux prévus ! Cela semble facile de mettre deux chiens dans une même cage mais moins de leur donner une gamelle pour deux. Plus la situation dure et plus les refuges arriveront à saturation et seront dans l’incapacité de prendre d’autres animaux, au risque d’assister impuissants à une vague massive d’euthanasies.

Pourtant en Belgique, des solutions sont mises en place pour que les adoptions puissent continuer malgré le confinement. Ces solutions fonctionnent car les adoptants sont au rendez-vous. Les protocoles sont les suivants :

  • les adoptions se font sur rendez-vous après un entretien téléphonique
  • espacement des rendez-vous d’au moins 1 heure
  • les rendez-vous sont interdits aux personnes âgées de plus de 65 ans
  • 2 personnes sont présentes lors d’un rendez-vous : un représentant du refuge et le futur adoptant
  • ces 2 personnes sont séparées par une distance minimum d’1,5 mètre et avant leur mise en présence, elle doivent se laver les mains et mettre un masque.

C’est cette solution que nous prônons pour les refuges et associations de France.

En respectant les règles sanitaires, en donnant une nouvelle chance à des animaux victimes d’abandons ou du décès de leur propriétaire, elle permettrait d’éviter des euthanasies massives. En allégeant la charge des associations et des refuges, elle éviterait des fermetures pour raisons économiques.

Les signataires de cette pétition demandent au Président de la République et au Ministre de l’Agriculture d’accorder une dérogation aux refuges pour animaux et aux associations de protection animale françaises afin que les adoptions puissent reprendre selon les règles édictées ci-dessus.

* données datant de 2016. Aucune information ne nous a été transmise depuis par le Ministère de l’Agriculture. »

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Écologie

SPA: «encourageons l’adoption solidaire»

Depuis le début du confinement, les refuges animaliers sont fermés au public et les adoptions sont bloquées, alors que des animaux continuent d’intégrer les structures. La SPA tente d’obtenir la mise en place d’un système d’« adoption solidaire », respectant les règles sanitaires, mais rendant possible les adoptions. Voici la vidéo de présentation de cette initiative qu’il faut absolument soutenir :

 

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Crise sanitaire: le dédain sans compassion de l’ordre des vétérinaires

L’ordre des vétérinaires communique de manière régulière pendant cette crise sanitaire, ce qui est cohérent puisqu’il s’agit d’un aspect de la santé en général. Son dernier message est un exemple assez sidérant de mentalité commerciale la plus vulgaire, de réduction de la fonction de vétérinaire à celle de garagiste, dans la négation de tout esprit de compassion.

Les vétérinaires aiment-ils les animaux ? La réponse est plus ou moins oui au début de leur vocation, mais la mentalité capitaliste prime au fur et à mesure plus que tout, ainsi que la mentalité conservatrice propre à une profession « noble ».

Chassez le naturel, il revient au galop : après avoir insisté sur le rôle des vétérinaires qui continuaient leurs activités, on a droit à un mépris cinglant pour ceux qui s’inquiètent pour leurs animaux. Quant aux animaux, on en parle plus. Lisons ces infâmes lignes du Communiqué n°5 – Covid 19. L’Ordre des vétérinaires réaffirme ses recommandations pour la prise en charge de la santé des animaux.

« Continuez à appliquer des mesures de prévention et de biosécurité. Respectez les valeurs qui sont les nôtres, celles d’une profession de santé responsable, qui agit avec détermination face aux multiples sollicitations quotidiennes, parfois déraisonnables, des détenteurs d’animaux, particuliers ou professionnels.

Refusons de céder aux pressions qui résulteraient en l’adoption de comportements irresponsables pouvant potentiellement être à l’origine de la dissémination du coronavirus, de l’atteinte d’êtres humains et d’hospitalisations. D’autant que les uns et les autres pourraient voir leurs responsabilités recherchées par la suite.

La profession doit rester unie tout au long de cette grave crise sanitaire dans une confraternité qui nous honore toutes et tous et qui permet de faire front ensemble.

Recentrons-nous sur les fondamentaux de notre exercice professionnel : soins aux animaux malades ou blessés, permanence et continuité des soins, actes de certification indispensables. Ne transigeons jamais sur la biosécurité, sur la santé : la nôtre, celle de nos collaborateurs, celle de nos clients, celle de nos proches, celle de l’ensemble de la société. Restreindre les contacts humains fait barrage à la contagion et sauve des vies humaines. »

Ainsi donc, l’ordre des vétérinaires n’hésite pas à utiliser le poncif comme quoi les gens en font trop pour leurs animaux. Par contre, pour encaisser des centaines d’euros, là bien entendu c’est autre chose !

Il y a même la mentalité pseudo responsable et de vrai froussard comme quoi « les uns et les autres pourraient voir leurs responsabilités recherchées par la suite ». Ce qui ne veut strictement rien dire, à moins que l’ordre des vétérinaires fasse allusion à quelque chose de précis et de particulièrement grave, mais en ce cas pourquoi ne le dit-il pas ?

Mais il est vrai que les vétérinaires cautionnent, soutiennent et pratiquent l’expérimentation animale, que la condition animale n’a jamais valu de leur part un quelconque engagement. On retrouve ici tout le mépris traditionnel d’une caste assumant d’être à l’écart, d’une corporation ayant une étroitesse d’esprit complète. Ce qui compterait, c’est d’agir « avec détermination face aux multiples sollicitations quotidiennes ».

Avec détermination. Un mot simple, un mot juste, qui en temps normal désigne une capacité à s’engager. Mais là c’est une détermination négative, contre un sentiment juste. Et c’est le mot choisi pour ne surtout pas employer celui d’empathie.

Les vétérinaires, dans leur rapport aux animaux, sont un exemple flagrant d’échec de toute une époque dans son rapport aux animaux.

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Culture

Peta publie un guide pour jouer vegan à Animal Crossing: New Horizons

Peta-France a publié la traduction d’un article intéressant de Peta, consistant en un petit guide pour jouer de manière vegan au jeu vidéo Animal Crossing: New Horizons. Ce guide est très bien vu, affirmant l’importance culturelle du combat en faveur des animaux, de la protection animale.

Le jeu Animal Crossing: New Horizons de Nintendo rencontre un immense succès depuis plusieurs années et son dernier opus sortie la semaine dernière n’échappe pas à la règle. Il s’agit d’incarner un personnage sur une île isolée en menant une petite vie avec tout un tas de missions à accomplir à son gré, d’améliorations à obtenir pour faire évoluer son environnement et ses relations avec les autres habitants, etc. Si la plupart des personnages du jeu sont des animaux anthropisés, d’autres n’ont pas cet « honneur » et peuvent être maltraités, tout comme dans la vraie vie.

Il s’agit notamment dès le début du jeu de la possibilité de pêcher des poissons. Peta a donc écrit un petit guide montrant qu’il est tout à fait possible d’évoluer dans le jeu en respectant ses convictions vegan, en ne pêchant pas ces poissons par exemple.

Si les animaux virtuels ne « souffrent » pas, par définition, il n’est pas question pour autant de céder aux valeurs dominantes propageant l’exploitation des animaux jusque dans les jeux vidéos. Savoir qu’il est possible de jouer à Animal Crossing: New Horizons sans s’en prendre aux animaux virtuels est donc une très bonne nouvelle !

Voici un petit extrait de ce guide pour se donner une idée :

« Thibou aimerait construire un musée de poissons et d’insectes sur votre île. Ne le laissez pas faire !

Tout comme les poissons n’ont pas leur place dans les aquariums, les insectes n’ont pas leur place dans les caisses exiguës d’un musée pour que les autres villageois puissent les admirer. Votre île doit être un lieu où les animaux sauvages sont libres de vivre sans être capturés et exploités. Dans le monde réel, les animaux souffrent en captivité dans des endroits comme les parcs marins ou les zoos. Ils sont privés de tout ce qui est naturel et important pour eux. Dans Animal Crossing, vous avez le choix de laisser les animaux de votre île vivre à l’abri de la maltraitance, alors s’il vous plaît, laissez-les tranquilles ! »

Voilà qui est très bien dit !

> Retrouver le guide complet en français à cette adresse :

petafrance.com/actualites/guide-vegan-de-peta-pour-animal-crossing-new-horizons

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Écologie

Confinement: les associations doivent avoir accès aux animaux en détresse!

L’humanité a déjà été stupide de ne pas prendre en compte la nature et de se retrouver avec un coronavirus mutant. Elle continue dans la lancée en « oubliant » les animaux plus ou moins liés à notre environnement et se retrouvant en détresse.

Il existe des parcs en France où, depuis la grippe aviaire, les oiseaux à qui on a coupé les ailes pour ne pas qu’ils volent se voyaient nourris par des bénévoles, l’administration refusant de s’en occuper. Que deviennent-ils en période de confinement ? L’AFP peut bien mettre des images de canards déambulant devant la Comédie française en arguant que c’est pittoresque : c’est la faim qui les amène là.

Une faim qui concerne évidemment également les pigeons bisets, nos voisins urbains. Qui va s’occuper de leur fournir une alimentation qu’on leur a indirectement donné jusqu’à présent ? Les pigeons ont l’habitude en effet de chercher la nourriture dans les parcs, sur les trottoirs, là où les humains laissent tomber miettes et déchets. Les rues étant vides, ils se trouvent sans ressources et complètement démunis.

Pour donner un exemple de cette situation plus qu’alarmante, dramatique, le 19 mars, une jeune habitante de Le Pouliguen a été verbalisée et devra s’acquitter d’une amende de 135 euros pour avoir été… abreuver ses chevaux dans le pré à 500 mètres de chez elle, munie de son attestation, avec deux bidons de 20 litres d’eau sur son scooter.

Les forces de l’ordre lui ont mentionné que cela n’était pas « vital », la priorité étant « aux humains et non aux animaux ». Si ce n’est pas vital pour l’humain, c’est vital pour les chevaux. Un cheval qui ne boit pas risque très vite une occlusion intestinale, qui sans soins immédiats entraîne une mort lente et terriblement douloureuse : une douleur comparable chez l’humain à de violentes coliques néphrétiques.

De plus, ne pas subvenir aux besoins vitaux de ses animaux est considéré comme de la maltraitance. On marche sur la tête et les cas traités de manière absurdes se succèdent les uns aux autres. Il est malheureusement difficile de recenser cela, parce que les associations s’occupant des animaux ne sont souvent pas centralisés, n’ont pas de moyens et de toutes façons ont bien d’autres priorités en ce moment ! Elles voient en effet les bénévoles ne plus pouvoir venir, elles voient les dons s’arrêter, etc.

Légende : Chien trouvé pendant le confinement dans le Pas-de-Calais et amené en fourrière

Il existe aussi un autre problème pendant ce temps du confinement, qui est celui du nourrissage des chats libres. Beaucoup de nourrisseurs s’inquiètent d’être verbalisés lorsqu’ils se rendent sur les sites de nourrissage des colonies de chats libres. Rien n’est stipulé dans les attestations et c’est au bon vouloir de la localité, voir des municipaux ou gendarmes.

Pourtant, les chats libres ont un statut (article L210-10 et L210-11 du code rural), ils sont sous la responsabilité de l’association et de ses bénévoles. Le chat errant est reconnu animal domestique par l’arrêté du 3 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques relevant du IV de l’article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime. Or, « le fait de priver de nourriture et d’abreuvement un animal domestique est reconnu cruauté passive conformément à l’Article R214-17 du Code Rural ».

Légende : Un nourrissage sur site de chats errants

On voit ici très bien comment le droit, qui n’existe déjà pratiquement pas pour les animaux à part pour les « gérer », disparaît si besoin en ce qui les concerne. C’est quelque chose de très grave, qui reflète le caractère totalement arriérée de la société française, et d’ailleurs de l’humanité en général.

L’humanité se retrouve face à un coronavirus pour avoir détruit les zones naturelles, et malgré cela elle persiste dans son déni de la réalité, dans sa vision du monde anthropocentriste totalement en décalage avec les faits concrets. En ce sens, la question animale se pose en toute acuité en ce début du 21e siècle.

Et le premier pas ne peut être que pratique, en cherchant un moyen d’aider les animaux dans le besoin, en voyant comment aider concrètement les associations.

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Les animaux domestiques, grands oubliés de la crise sanitaires

S’ils ne sont pas officiellement oubliés de l’attestation de sortie, il n’y a pour autant aucune réflexion d’ensemble, ni évidemment de mesures, en ce qui concerne les animaux domestiques. Ils sont considérés comme devant passer par pertes et profits.

Dans ce qu’on doit appeler la désorganisation actuelle, les animaux domestiques se sont trouvés, comme d’habitude, des victimes collatérales et secondaires. Alors qu’ils font partie du « monde des humains », ils n’ont pas été pris en compte, ou très peu dans l’organisation de la vie quotidienne pendant le temps du confinement. Il est juste fait allusion aux chiens principalement dans le formulaire d’attestation de sortie, précisant qu’il est possible de promener son animal à proximité du domicile. C’est tout.

Les vétérinaires restent ouverts, mais cela n’est pas du tout clair dans les formulaires officiels à imprimer pour avoir le droit de sortir. C’était couru d’avance, les institutions se déchargent de manière générale de la question animale.

Pourtant, dès le début de la crise, l’une des principales structures de protection animale, la SPA, a alerté les français concernant les cas d’abandons de chiens, et chats principalement, en raison de fausses rumeurs selon lesquelles les animaux domestiques seraient susceptibles de transmettre le virus aux humains. Or, toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

Cela n’empêche pas les médias parfois de continuer à prétendre que des chiens auraient été contaminés à Hong Kong. Les rappels des associations de protection animale à ce sujet continuent donc d’être nécessaires, comme ici la SPA par l’intermédiaire de son président Jacques-Charles Fombonne :

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! »

La situation qui se profile pour les animaux domestiques dans les semaines et mois à venir reste pourtant catastrophique. Car les refuges tournent au ralenti, il n’y a pas d’adoptions car ils fermés au public.

> Lire également : Défense de l’animal: «Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!»

Ils sont au bord de la saturation en permanence qui plus est, et les stocks de nourriture s’amenuisent. Si la vague d’abandons continue, les animaux risquent l’euthanasie.

Qui plus est, les rues sont désertes, les personnes bienveillantes pouvant éventuellement venir en aide à ceux présents dans les rues, les nourrir, ne seront pas présentes. Qui leur portera assistance ? La fourrière éventuellement. En bout de course, ce sera l’euthanasie.

Les animaux sont livrés à eux-même ou condamnés si nous les abandonnons. Il en va d’une responsabilité collective qui peine émerger. Cela pose question sur la fragile position dans laquelle sont placés les animaux dans notre société, tributaires de l’éventuelle bienveillance de tel ou tel propriétaire, balancés comme des marchandises qu’on jette, qu’on échange, ou qu’on remplace.

C’est effroyable et il est impératif de triompher de l’individualisme, pour le remplacer par le sens de l’engagement, à la fois pour la responsabilité collective mais également pour, par et à travers la compassion.

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Écologie

Défense de l’animal: «Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!»

Nous relayons ici un appel très important émis par laConfédération Défense de l’animal – Réseau des refuges indépendants :

« Les refuges, leur protégés, ont besoin de vous!

Confinement des bénévoles, diminution des stocks alimentaires, arrêt des adoptions et des stérilisations, chute des dons, les refuges indépendants s’inquiètent quant à leurs missions et à leur avenir. Pour faire face à ces défis sans précédent, et en soutien à ses associations membres, Défense de l’Animal débloque un FONDS D’URGENCE EXCEPTIONNEL et lance un GRAND APPEL A LA dangerosité PUBLIQUE.

Afin d’éviter la propagation du coronavirus, les refuges indépendants sont fermés au public depuis le 15 mars dernier.

Du fait du confinement de la population, les refuges et fourrières fonctionnent au ralenti mais continuent d’accueillir les animaux errants et abandonnés. Pour les mêmes raisons, les adoptions sont suspendues ou très limitées. Or, les capacités d’accueil des animaux ne sont pas extensibles à l’infini. Nos associations, qui prennent soins de 30 000 animaux chaque jour, seront très rapidement saturées et s’en inquiètent. A cela, viendront s’ajouter les nombreuses portées de chatons dans les prochaines semaines… Si les abandons augmentent, comme on peut le craindre, comment pourra-t-on durablement faire face ? Sollicité à de nombreuses reprises, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation  n’est pas en mesure d’apporter de solutions à ce jour, ce qui laisse nos associations, en première ligne dans le combat en faveur des animaux,  dans un brouillard total et sans aucune aide.

Face aux stocks alimentaires qui diminuent, les associations s’inquiètent. Dans une lettre adressée vendredi 20 mars aux ministres de l’Économie et des Finances et de l’Agriculture et de l’Alimentation, Défense de l’Animal demande à Bruno Le Maire et Didier Guillaume de solliciter et d’inciter les fournisseurs et enseignes de vente d’aliments pour animaux, à réserver une partie des stocks aux associations ou à faire don de leurs invendus plutôt que de détruire.

Composées à 70 % de bénévoles pour administrer les associations et aider les salariés dans leurs missions, nos associations constatent que le confinement, bien que manifestement arme majeure dans la lutte contre l’épidémie, vire au casse-tête des responsables : déplacement des bénévoles non prévu dans l’attestation de déplacement dérogatoire et augmentation des arrêts maladie du personnel salarié deviennent le quotidien des gestionnaires.  Et quid du nourrissage des centaines de colonies de chats libres et de la récupération de l’alimentation pour nourrir les animaux… Sans bénévole et sans soutien clair des autorités à destination des associations, comment assurer la continuité de nos missions de service public ?

Fonctionnant uniquement grâce à la générosité publique et aux produits des adoptions, nombre des associations risquent de très rapidement n’être plus en mesure de simplement nourrir les animaux.

Face à ces situations inédites et en réponse aux inquiétudes des associations, Défense de l’Animal vient de débloquer un fonds d’urgence sans précédent afin de répondre aux difficultés rencontrées par les associations dans ce contexte si particulier ; les dons sont en chute libre ce qui nous impose cet appel.

« A situation exceptionnelle, dispositions exceptionnelles. La Confédération Nationale Défense de l’Animal débloque un fonds de secours d’urgence pour aider ses associations et leurs milliers de protégés ! Cependant, nous le savons, ce fonds ne suffira pas. La générosité publique est essentielle ! Les animaux ne peuvent pas être les grands oubliés et les victimes de cette situation inédite et ô combien anxiogène. »

Valérie ROMANO, présidente de Défense de l’Animal 


Vous aussi vous soutenez les refuges et leurs protégés dans cette période particulière :

Je fais un don à Défense de l’Animal pour aider l’ensemble des refuges indépendants

Je fais un don au refuge indépendant de mon choix

MERCI POUR EUX, MERCI DE VOTRE SOUTIEN !

Par exemple, votre don de 50 € vous revient ainsi à 17 € après réduction d’impôts et permet de prendre soin d’un chien ou d’un chat pendant 10 jours, dans l’un des refuges indépendants. 66 % de votre don à Défense de l’Animal sont déductibles de vos impôts dans la limite de 20% de votre revenu imposable. »

 

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Écologie

La situation compliquée des SPA avec la crise du Covid-19

Voici le communiqué de la SPA alertant sur la situation très compliquée dans les refuges et contre les fausses rumeurs concernant les animaux de compagnie, qui pourraient amener à une recrudescence des abandons.

« BREAKING NEWS À DIFFUSER MASSIVEMENT

En conformité avec le plan d’action COVID-19 du gouvernement, la SPA, comme toutes les associations de protection animale, ferme au public tous ses refuges, Maisons SPA et dispensaires à partir de ce dimanche 15 mars, et ce jusqu’à nouvel ordre.

Au-delà de la question sanitaire humaine mise en place par l’État, la SPA alerte les Français sur une situation catastrophique concernant nos animaux de compagnie.

Nous rappelons, qu’à ce jour, le message est clair : aucun élément ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliqués dans la circulation du virus. Toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en tête, concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie.

En conséquence, la SPA en appelle à la responsabilité des propriétaires d’animaux de compagnie à ne pas croire les rumeurs à ce sujet qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques en termes d’abandon. Très concrètement, les fourrières publiques, ainsi que les refuges des associations de protection animale qui récupèrent les animaux auprès de ces fourrières pour les faire réadopter, sont déjà pratiquement tous saturés en termes de capacité d’accueil. Or, la fermeture au public des refuges va freiner drastiquement les adoptions. La conclusion de cette situation exceptionnelle est très simple :

Si une vague massive d’abandons d’animaux de compagnie intervient, cela entraînera une vague d’euthanasie massive dans les fourrières, comme le prévoit la loi française. Les associations ne seront plus en capacité d’absorber le flux d’abandons venu des fourrières.

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! » Jacques-Charles Fombonne, Président de la SPA.

La SPA communiquera dans les jours à venir sur son site Internet et ses réseaux sociaux, la stratégie d’adoption responsable qui sera mise en place pour tenter de limiter la saturation de nos refuges : prise de rendez-vous individuel, animal déjà repéré au préalable sur notre site Internet, premier entretien par téléphone au préalable d’une potentielle venue. »

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Politique

La Gauche ratera-t-elle la question animale?

La question animale est désormais un thème qui fait partie du paysage politique. Il n’y a pourtant pas de remise en cause sur le plan culturel. C’est considéré comme quelque chose s’ajoutant simplement à la liste des thèmes à aborder. Pourtant, il va de soi que cela ne saurait être le cas.

Historiquement, c’est dans les milieux les plus à gauche, en mode « alternatif », que la question animale est apparue comme directement politique. On ne pouvait pas être lié à la culture squat des années 1990 – que ce soit à Berlin ou à Lille – sans se tourner vers le véganisme. Par la suite, c’est l’extrême-Droite qui a fait des tentatives pour « draguer » les milieux de la protection animale.

Puis, ces dernières années, le thème est devenu « mainstream ». Jean-Luc Mélenchon s’est mis à parler quinoa, Benoît Hamon à mentionner les refuges, mais rien de cela n’est allé bien loin : cela a été un thème s’ajoutant à une liste déjà bien remplie de thèmes incontournables.

Ces derniers temps, c’est EELV qui a mis le paquet, voyant en l’élevage bio une manière de se lier à la question au moyen du développement durable. Mais là encore, la question animale n’apparaît qu’en filigrane. Le rapport aux animaux n’est pas remis en cause, il y a simplement le souhait de le réaménager.

Il est pourtant évident qu’une réflexion ne suffit pas, ni même un aménagement. Le rapport aux animaux qui a existé jusqu’à présent ne tient tout simplement plus. On peut bien sûr chercher à reculer à une date où cela aurai été moins flagrant, il y a dix ans, il y a vingt ans, il y a cinquante ans. Mais on ne fait alors que chercher dans le passé ce qui ne peut exister que dans le futur : la question animale est, en effet, avant tout celle de l’empathie.

On ne peut pas dire qu’on est révolté par la condition animale et limiter son empathie à agrandir une cage. Ce serait là passer à côté du principe de la prise de conscience. Quand on prend conscience, on fait autre chose. On ne fait pas « moins » ou « différemment ». Si on comprend que McDonalds, c’est mal, la réponse n’est pas d’y aller moins, d’y acheter d’autres produits, voire de rêver d’un McSundae vegan (qui vient justement d’arriver en Allemagne).

La Gauche a toujours considéré que le capitalisme façonnait les esprits dans un sens lui étant utiles. On pourrait donc s’attendre à une grande remise en cause du capitalisme de par le constat de la condition animale. Mais cela présuppose changer ses manières de vivre. Du point de vue de la Gauche historique, rien de plus normal. Pour une Gauche devenue libérale culturellement, c’est par contre quelque chose d’impossible.

Une Gauche libérale peut dire que les vegans c’est très bien. Mais elle ne peut pas dire : le véganisme, c’est bien. Or, la question se pose forcément comme cela. Ou bien le véganisme, c’est bien et il faut y aller, à tel ou tel rythme. Ou bien c’est mal et alors c’est une simple lubie dont on doit se passer.

On ne peut pas dire : je veux changer le monde, je ne mange pas de steak mais tu peux le faire. Pas plus qu’on ne peut dire : je veux changer le monde, je mange un steak, mais tu peux ne pas le faire. Agir ainsi, c’est se conformer au libéralisme, au principe du marché. Le capitalisme rêve d’un monde de consommation… et d’un monde de consommateurs ! Plus les gens sont différents, mieux c’est.

Soit on accompagne cela comme le fait la Gauche libérale, et on bascule dans la soumission à une société post-moderne, post-industrielle, post-on ne sait plus trop quoi. Soit on s’oppose à cela et alors on assume l’universalisme des valeurs.

Quel est alors le rapport universel à avoir aux animaux ? Telle est alors la question.

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Écologie

«Les ch’tites Cocottes de réforme», une association de sauvetage de poules

Voici une initiative tout à fait représentative de l’esprit populaire démocratique. Elle est plein de dignité, et même si elle ne porte pas la question à son niveau le plus général – ce que seule la Gauche peut faire, ou plutôt devrait faire pour les animaux – elle a le mérite de fixer son orientation par rapport au concret. Les animaux ne sont ici nullement un lieu de projection, ils sont une fin en soi, ce qui est juste.

« Bonjour et bienvenue dans notre groupe Facebook de sauvetage de poules pondeuses de réforme géré par l’équipe de l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie ! L’association Les Ch’tites Cocottes & Cie est une association à but non lucratif. Notre but ? Sortir un maximum de poules pondeuses lors des vides sanitaires des élevages professionnels pour leur offrir la vie qu’elles méritent vraiment et leur éviter à tout prix l’abattoir, c’est ce qu’est le tragique destin des poules pondeuses ayant atteint les 18 mois d’âge.

En les accueillant chez vous, vous vous engagez à ne pas les manger, ne pas les revendre, et à leur faire bénéficier de conditions de vie dignes : alimentation équilibrée, poulailler bien conçu et enclos extérieur suffisamment grand (en sachant qu’il convient de prévoir au moins 20 m2/par poule de superficie pour cet enclos).

Les dates de sortie et les points de retrait sont communiqués en temps voulu. A vous de suivre l’actualité du groupe. Vous pouvez nous aider à leur trouver une famille, tout simplement avec un seul clic en partageant les publications qui seront faites lors des sorties. On compte sur vous !

L’équipe d’administration vous informe que toutes les publications où les conseils demandés concernent la reproduction des poules et l’élevage de poussins seront systématiquement refusées, y compris s’agissant de conseils suite à l’achat de poussins. En effet, il y a tant de poules à sauver que nous jugeons absurde de vouloir les faire reproduire. C’est comme si vous alliez demander sur un groupe Facebook qui gère un refuge de chats et chiens abandonnés comment on procède pour faire naître et gérer une portée ! Vous êtes ici sur un groupe Facebook d’une association de protection animale.

Par conséquent, les conseils pour exterminer les rats, les souris, les renards et autres prédateurs qui pourraient s’introduire dans l’environnement de vos poules, ne sont pas tolérés et seront donc systématiquement supprimés et sera radié du groupe sans avis préalable tout membre qui enfreindra à cette ligne éthique qui est celle de l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie. Merci pour votre compréhension et n’hésitez pas à nous signaler ce genre de publications et les éventuels commentaires qui dérogeront à cette règle. Nous ne pouvons en effet pas avoir les yeux partout et en permanence.

L’équipe d’administration de ce groupe Facebook : – l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie, – Nadège Pauwels, présidente de l’association, – Pierre Pauwels, trésorier de l’association.

Page Facebook de l’association Les Ch’tites Cocottes & Cie https://www.facebook.com/Association-Les-Chtites-Cocottes-Cie-208840633352732/ »

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Écologie

Pour l’interdiction des élevages de visons en France

Combien y a-t-il d’élevages de visons en France ? On ne le sait pas exactement, sans doute neuf. Combien de visons meurent-ils après une vie atroce, dans de minuscules cages ? On ne le sait pas précisément, mais autour de 150 000 par an. L’opacité de ces élevages correspond bien à l’esprit criminel qui en est sous-jacent.

Il existe vraisemblablement neuf élevages de visons en France. L’association One Voice sait qu’il existe au moins ceux de Spincourt (Meuse), Montarlot-lès-Rioz (Haute-Saône), La Chapelle-d’Andaine (Orne) et Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir). Il y a diverses estimations, mais le nombre de visons concernés tourne autour de 150 000 par an.

C’est un chiffre énorme, traumatisant, un vrai cauchemar. Un cauchemar industriel, puisqu’une fourrure demande la mort de cinquante visons, que pour un kilo de cette horreur qu’est la fourrure, il faut fournir à dix animaux mille litres d’eau, plus de 500 kilos de nourriture. On est ici dans ce qu’on doit appeler un crime organisé.

D’ailleurs, signe de la nature de l’entreprise menée, cette industrie s’évertue à passer sous les radars, masquant ses activités, tant vis-à-vis du grand public que des associations et des médias en général, diffusant des discours faussement rassurants, tel Vison France, qui regroupes les élevages français (en dépendant sans doute sous le label « opera » d’un monopole américain ou scandinave à l’arrière-plan) :

« Les animaux sont logés dans des cages ou des parcours offrant un espace suffisant pour se mouvoir et se détendre. Il y est adjoint un refuge pour se reposer, qui les met à l’abri des intempéries, des extrêmes de température et des évènements extérieurs ; les animaux disposent d’un coin à déjections permettant leur évacuation continue. »

Il faut être aliéné par le capitalisme au plus haut point pour croire cela. Ce à quoi on a droit ici, c’est l’enfer. Et qui veut l’enfer ? Personne, à part de riches personnes, ayant basculé dans le cynisme de la consommation du luxe. L’écrasante majorité des gens est pour l’interdiction de ces élevages. Pourquoi existent-ils alors encore ?

Ils existent parce qu’il n’y a pas de pression démocratique suffisante, que l’indifférence prédomine, que le capitalisme fait ce qu’il fait tant qu’on lui met pas des freins, qu’on le repousse, qu’on le brise. Car que doit-on demander, la nationalisation de tels élevages ? Un agrandissement des cages ? Un meilleur traitement des animaux ? Cela serait à la fois immoral, et puis trompeur, car le capitalisme c’est la compétition, la concurrence, et donc aucune réforme réelle ne peut avoir lieu.

Qui veut de toutes façons que de tels élevages existent ? Seule la passivité anti-démocratique des gens maintient ces lieux infernaux, dont l’interdiction est une exigence morale. Élever le niveau démocratique populaire est une exigence en générale, et quoi de plus concret que de refuser la torture, la mort, le goût du meurtre, l’industrialisation de la violence ?

L’opposition aux élevages de vison est une exigence et ses diverses formes sont par essence respectables, car elles portent l’exigence du respect, de l’harmonie, de la justice !

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Écologie

«Stop à la diffusion d’images et d’annonces zoophiles sur internet!»

Voici une pétition importante, dans le sens où c’est une initiative démocratique tout à fait juste pour préserver les animaux de comportements barbares comme notre société sait en produire à foison…

> Voici le lien pour signer la pétition : mesopinions.com/petition/animaux/stop-diffusion-images-annonces-zoophiles-internet/79479

« Stop à la diffusion d’images et d’annonces zoophiles sur internet !

À l’attention : des représentants en France des moteurs de recherche (ex : Google), des hébergeurs de sites internet (ex : OVH), des fournisseurs d’accès à internet (ex : Orange)

Madame, Monsieur,

Internet est devenu le lieu de diffusion de contenus zoophiles et de rencontre zoophiles, qui font subir des sévices de nature sexuelle aux animaux.

La réalité de la situation est effrayante :

– Plus de 1,5 million de films zoopornographiques sont vus chaque mois dans notre pays ;
– Plus de 10 000 personnes fréquentent les sites internet de petites annonces pour des expériences sexuelles avec des animaux ;
– Des images insoutenables sont accessibles en seulement quelques clics par des enfants.

Le développement d’internet a permis la constitution d’une communauté zoophile et transformé des milliers d’animaux en nouveaux sex toys. Les chiens et les équidés sont les principales victimes.

Nous vous demandons de suivre une charte de bonne conduite afin de :

  • Supprimer volontairement et de manière pro-active les contenus zoophiles (ex. vidéos, textes, petites annonces), et fermer les sites et comptes de leurs auteurs,
  • Supprimer les contenus zoophiles des moteurs de recherche
  • Répondre aux demandes des associations de protection des animaux ou des autorités judiciaires pour supprimer sous 24h tout contenu zoophile,
  • Faciliter le travail des autorités judiciaires pour identifier les auteurs des contenus zoophiles de toutes sortes,
  • Désigner une personne physique responsable de ce travail et facilement accessible,
  • Publier une analyse annuelle des moyens utilisés et des résultats obtenus dans la lutte contre la zoophilie par votre entreprise.

Constituent des sévices de nature sexuelle envers un animal tout acte sexuel avec ou sans pénétration, de quelque nature qu’il soit, commis par une être humain sur un animal domestique ou par animal domestique sur un être humain, sans nécessaire condition de violence, contrainte, menace ou surprise.

Nous considérons que l’animal doit être protégé des prédateurs sexuels, au même titre que l’enfant, et qu’il ne donne jamais son consentement.

Sincères salutations »