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L’association 193 dénonce un nouveau mensonge d’État à propos des essais nucléaires en Polynésie

193 est une association chrétienne visant à « mener des actions pour la préservation de la mémoire historique des 193 essais nucléaires réalisés en Polynésie française », avec le 2 juillet 1966 comme date de référence.

Suite à la publication d’un nouveau rapport de l’Inserm, elle dénonce un « mensonge d’État » et son président qualifie les conclusions du rapport de « négationnisme ». Le mot est très fort, mais il a toute sa pertinence, tellement en effet ce qui y est prétendu est choquant.

D’après l’AFP, les dix experts à l’origine du document y estiment que :

«  les résultats des études menées en Polynésie française « sont insuffisants pour conclure de façon solide sur les liens entre l’exposition aux rayonnements ionisants issus des retombées des essais nucléaires atmosphériques en Polynésie française et l’occurrence» de pathologies comme le cancer de la thyroïde ou les hémopathies malignes. »

De tels propos niant la réalité sont odieux, comme l’explique très simplement le père Auguste Uebe-Carlson, président de l’association 193 :

« Ce rapport n’apporte rien de nouveau, c’est la continuité d’une négation de la réalité. 193 essais nucléaires, c’est l’équivalent de 800 bombes d’Hiroshima : dire qu’il n’y a pas eu d’effets, c’est du négationnisme ».

Cette question des essais nucléaires en Polynésie est brûlante encore à notre époque, car l’État français, toujours aussi anti-démocratique dans sa nature profonde, continue à maintenir une chape de plomb sur la vérité. Il faut bien voir ici que la plupart des archives sur cette question relèvent de l’Armée, et donc du plus grand secret.

La population polynésienne et l’Océan Pacifique, avec des milliers de cancers humains et une catastrophe environnementale jamais prise en compte, ont payé le prix de la folie militaire française, venu faire des essais immondes à l’autre bout du monde. De tels essais relève d’un crime, à la fois contre l’Humanité et contre l’Océan ; l’État français doit en être tenu pour responsable, ainsi que ses cadres et institutions qui contribuent à cacher à la vérité encore aujoud’hui.

En attendant, l’État français continue de nier l’évidence, et empêche la population polynésienne d’accéder à de justes indemnisations, comme le réclame l’association 193.

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De simples menus «sans viandes» à Lyon horripilent la vieille France

La vieille France, qu’elle soit de droite ou qu’elle s’imagine de gauche, fait toute une histoire pour de simples menus temporairement « sans viande » dans les cantines lyonnaises. Cela en dit long sur l’arriération des mentalités de notre pays.

La mairie EELV de Lyon prend prétexte de la crise sanitaire pour distribuer des menus « sans viande » dans les cantines scolaires. On pourrait imaginer qu’il y a en arrière plan une motivation environnementale, mais ce n’est pas assumé. La mairie se cache derrière de prétendues contraintes techniques, avec l’idée « d’accélérer le service » pour « accueillir tous les enfants » dans le cadre d’un nouveau protocole sanitaire.

D’autant plus que la mairie explique qu’il ne s’agit surtout pas de menus volontairement « végétariens », et que d’ailleurs il y aura du poisson ou des œufs, que tout cela n’est que temporaires, etc.

C’est, du point de vue de la question animale, totalement incohérent. Soit on se passe de produits d’origine animale et on l’assume, soit on ne le fait pas. Ce qu’il y a entre les deux ne rime à rien et culturellement une telle incohérence prête le flanc à une démolition en règle par le conservatisme.

Pourquoi ? Parce que tout pas en avant est déjà de trop pour une France arriérée qui n’a comme idéal que les « 30 glorieuses » du capitalisme, où justement la viande et le lait ont été imposés en masse dans l’alimentation des Français. Les cantines scolaires ont justement été un endroit clef de ce dispositif idéologique et culturel visant à faire de la viande et du lait une norme, avec un prétendu équilibre alimentaire allant avec.

La France est tellement empiété dans cette arriération que, si l’on en croit les recommandations sanitaires officielles, il serait même impossible d’être végétalien et vivant !

Le contenu du BTS diététique, par exemple, qui dispense tout un référentiel pour un prétendu équilibre alimentaire, celui-là même qui est imposée aux cantines scolaires (avec des menus supervisés par les infirmières), est incapable d’expliquer pourquoi des gens peuvent être végétalien et en bonne santé !

Il y a pourtant des centaines de milliers de vegans dans le monde, des sportifs de haut niveau, des gens qui sont nés vegan de parents vegan. Mais pour la France, ces gens n’existent pas ! Alors, quand une mairie fait des menus « sans viande », la vieille France monte au créneau et s’insurge.

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie est lui-même intervenu, rappelant qu’il était également ministre de l’alimentation. Il a expliqué comment il comptait saisir le Préfet pour obliger à servir de la viande, avec au passage tout un cinéma sur les « cantines de la République » devant servir de la viande. Il n’hésite pas à raconter n’importe quoi en prétendant qu’il serait « aberrant » d’un point de vue nutritionnel de ne pas servir de viande, ou encore que ce serait une injustice sociale.

« Je suis ministre de l’Agriculture et de l’alimentation. D’un point de vue nutritionnel, c’est aberrant d’arrêter de servir de la viande dans toutes les cantines de la République.

D’un point de vue social aussi, c’est une honte, car c’est toujours une écologie de l’entre soi où à chaque fois ce sont les plus fragiles qui n’ont pas forcément accès à des repas équilibrés qui sont fragilisés. »

Comme si en 2021 on ne savait pas que la viande n’est pas utile à l’équilibre alimentaire ! Et comme si dans la France opulente de 2021, de par sa société de consommation, on en était à ce que des familles modestes soient « privées » de viande !

Mais la Droite n’est pas la seule à s’insurger ainsi. On a par exemple les JRCF, l’organisation de « jeunesse » liée au PRCF, une structure dont le but est le retour à un PCF des années Thorez, des années 1960, qui fait le même cinéma lamentable sur Twitter :

« Fascinant ce débat sur la #viande ! Maintenant, le progrès consiste à priver des milliers d’enfants de la seule viande qu’ils pourront manger au nom de l’idéologie #écologiste ! Ces individus sont un des grands piliers du Capitalisme. #EELV

Avec leurs discours ils participent au cirque médiatique auquel se prête également la droite fascisante (qui ose se prétendre anti-système). Ils vocifèrent 2 visions du capitalisme, l’un avec un maquillage #vert, l’autre brun, mais en aucun cas ils offrent une réelle solution!

Il faut pouvoir assurer à nos enfants (ainsi qu’au reste de la population) une alimentation saine et de bonne qualité. Ils doivent avoir accès à de la viande et surtout à de la viande digne de ce nom.

Il est inadmissible que dans pays comme le nôtre le principal repas pour certain soit dans les #CantinesScolaires. Il est inadmissible que des milliers de français fassent la queue afin de se nourrir.

Face à un pouvoir capitaliste qui n’a aucunement comme priorité l’intérêt de ceux qui font vivre jour après jour notre Nation, et face aux fausses alternatives que représentent la droite fascisante et cette « gauche », il est urgent de faire renaître une alternative populaire! »

On voit ici à quel point la Droite dispose d’une assise immense dans le pays, comment elle est capable idéologiquement de tout écraser en un rien de temps. Un simple menu « sans viande » anecdotique provoque un tollé et se fait balayer d’un revers de main.

Le capitalisme s’est bien ancré dans les esprits.

C’est pourquoi on ne pourra échapper à une révolution en profondeur sur le plan des mœurs, des mentalités, de la culture, pour balayer le vieux monde. Mais il ne peut y avoir de réels changements que s’ils sont démocratiques, portée à la base par la population voulant réellement changer les choses, améliorer le monde, faire la révolution.

Et ces changements doivent être clairs, entiers. En tronquant la question animale, les bobos tentent d’en nier la signification historique. Il appartient à la Gauche de porter haut et fièrement le drapeau du futur, celui qui célèbre la nature et la compassion pour les animaux. Il faut forger une génération d’enfants qui refuseront de manger de la viande dans les cantines, cette horreur du passé, cette horreur de la vieille France !

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Covid-19 : des Français lassés, blasés, régressifs, prêts pour le général Pierre de Villiers

Les Français, corrompus par le capitalisme dans leur vie quotidienne, veulent revenir au monde d’avant, à tout prix. Ils récusent toute remise en cause possible.

Des gens rassemblés devant des bars, des jeunes faisant soirées sur soirées, alors que de toutes façons un grand nombre de libertés sont prises quant au couvre-feu de 18 heures : les villes sont le lieu de comportements anti-sociaux en série. Vivant au rythme d’un capitalisme concernant tous les aspects de la vie quotidienne, les gens n’en peuvent plus, ils exigent de consommer, d’aller au cinéma, d’aller dans les cafés, d’aller au restaurant, etc.

Aucun ne se dit : bon, il faut se poser et comprendre quelle est la nature de la situation. Non, au contraire même, tout est fait pour nier la réalité et faire comme si de rien n’était. Si initialement la question écologique que pose l’émergence de la pandémie était posée, elle a désormais totalement disparu. Tout a disparu d’ailleurs, il n’y a qu’un seul objectif : reprendre sa vie d’avant.

C’est une faillite morale tout autant qu’une faillite intellectuelle. Les gens ont des postures régressives, ils ne veulent pas prendre de responsabilités. Ils veulent payer ou voter pour que des gens décident à leur place. McDonald’s doit décider de ce qui est vendu, TF1 de ce qui est vu et le gouvernement gérer les affaires courantes. Et le capitalisme est si fort que le gouvernement est critiqué pour ne pas obéir autant aux attentes qu’une entreprise le ferait.

En cette fin février 2021, on comprend pourquoi l’État n’a pas décidé d’un nouveau confinement : par ses réseaux, il savait que la société n’était pas prête. On a donc une double peine : une société infantilisée et un État perdant totalement pied dans sa gestion de l’ordre social. Si donc on doit définir l’objectif de la Gauche, cela doit être : changer les gens, changer l’État.

Mais dans quel ordre ? Pour changer l’État, il faut que les gens se bougent, que l’État soit porté par le peuple, pas par une bureaucratie inféodée au capitalisme et surtout aux grandes entreprises. Mais le peuple ne veut rien entendre et rien faire.

On est donc bien parti pour une relance de l’État par l’intermédiaire de l’extrême-Droite, avec le sauveur suprême qui va proposer les solutions clef en main et les Français lui diront : oui, mon général !

Il est déjà prêt, d’ailleurs. Joseph Macé-Scaron, qui vient de l’extrême-Droite et qui est un ancien journaliste du Figaro et de Marianne, va sortir en mai un ouvrage intitulé L’Appel du général. Son personnage principal est le général Pierre de Villiers.

Il ne faut pas se leurrer : c’est là le reflet de ce qui va s’orchestrer. La France dépolitisée, infantilisée, s’en remet au général : comme avec Napoléon Bonaparte, avec Napoléon III, avec Clemenceau, avec Pétain, avec de Gaulle !

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Les cinq salauds du Conseil scientifique qui veulent confiner les personnes âgées et les plus fragiles

Reflet du social-darwinisme, des membres du conseil scientifique publient un article en anglais afin de pousser au confinement des personnes âgées et des plus fragiles. C’est ignoble.

C’est une initiative à peine croyable. Cinq membres du Conseil scientifique ont décidé de s’exprimer en faisant fi de cette structure, mais en s’en arrogeant le prestige. Ils ont poussé le caractère anti-démocratique de leur initiative jusqu’au bout, en publiant leur point de vue en anglais, dans une revue médicale britannique, The Lancet : « Immune evasion means we need a new COVID-19 social contract« .

C’est là chercher à poignarder le peuple dans le dos, en avançant les pions du social-darwinisme de manière masquée. C’est ignoble.

Car que disent ces gens ? Ils disent ce que disent les pires gens en France depuis le début de la pandémie : il y en a assez de maltraiter la vie quotidienne de la majorité au nom des plus vieux et des plus fragiles. Ces derniers n’ont qu’à se mettre de côté. Heureusement, une telle position a provoqué un haut-le-cœur démocratique. C’était tellement ignoble que cela a été considéré comme immédiatement inacceptable.

Mais comme la situation est délétère depuis plusieurs mois et qu’il y a un grand tournant à Droite du pays, la thèse revient en force. C’est le reflet du social-darwinisme, d’une logique fasciste. C’est marche ou crève. Et afin de se justifier, les auteurs avaient besoin d’un prétexte : ils l’ont avec les variants. Puisque tout recommence, alors il faut tout changer et faire ce qui a été raté depuis le début : mettre les personnes âgées et les plus fragiles de côté, et tant pis pour elles.

Il en va de l’économie, disent les auteurs, il en va des jeunes, et de toutes façons les gens en ont assez, ils ne font plus confiance aux gouvernements, alors autant y aller et leur faire accepter des mesures moindres en mettant les personnes âgées et les personnes fragiles de côté. De toutes façons, disent-ils, de mars à juin 2020, 96% des morts additionnels liés au COVID-19 ont concerné des patients âgés de plus de 70 ans.

Tel est le cynisme de l’immunologue Jean-François Delfraissy (par ailleurs président du Conseil scientifique), de Franck Chauvin (président du Haut Conseil pour la santé publique), de l’anthropologue Laëtitia Atlani-Duault, de l’infectiologue Denis Malvy, du virologue Bruno Lina.

Et la conclusion de leur texte est sans ambiguïtés :

« Nous, scientifiques qui travaillons contre le COVID-19, devons avoir le courage de nous adresser à ceux qui sont au pouvoir, qui portent la responsabilité ultime pour les politiques choisies et leurs conséquences.

Si cette responsabilité est esquivée ou retardée, le jour inévitable de l’addition à payer pourrait être terrible. »

Telle est la menace absolument caractéristique du social-darwinisme, le chantage du fascisme : laissez-nous être anti-social, sinon le caractère anti-social refoulé reviendra de manière encore plus violente !

Quels salauds ! Il faut s’opposer à eux. Et se rappeler du pasteur Martin Niemöller:

« Quand ils sont venus chercher les juifs
je n’ai rien dit
car je n’étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les communistes
je n’ai rien dit
car je n’étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes
je n’ai rien dit
car je n’étais pas syndicaliste.

Et quand ils sont venus me chercher
il n’existait plus personne
qui aurait voulu ou pu protester… »

 

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Le journal Libération à l’offensive pour la légalisation du cannabis

Le journal de la gauche libérale-libertaire Libération a donné une interview à trois députés favorables à la légalisation du cannabis, issus de la Droite, du centre, et de la fausse Gauche, et publié en Une de son édition du 17 février. Un interview qui n’est rien d’autre qu’un camouflet anti-populaire.

Le jeu de mot « joint-venture » en Une du journal est tout aussi ridicule que les propos tenus par ces trois députés venus vanté les mérités d’une légalisation du cannabis. Trois députés qui ne tombent pas de nulle part.

On retrouve ainsi Robin Réda, député de la 7e circonscription de l’Essonne, membre de « Soyons Libres » le mouvement de Valérie Pécresse fondé en septembre 2017. Jean-Baptiste Moreau, député LREM qui se présente comme le « député-paysan » de la Creuse, ce département français qui cherche par tous les moyens à se lancer dans la culture du chanvre industriel. Et enfin, Danièle Obono, députée LFI de la 17e circonscription de Paris et figure de la gauche post-moderne.

Respectivement président et rapporteur-général, Robin Réda et Jean-Baptiste Moreau sont également les principaux coordinateurs de la Mission d’information sur les usages du cannabis lancée début juillet 2019. Une mission qui a par ailleurs rendu un rapport d’étapes il y a peu de temps à l’Assemblée nationale, en parallèle d’un lancement d’une consultation citoyenne sur le cannabis récréatif.

On l’a donc compris, cette interview est un énième jalon posé dans l’offensive pro-légalisation du cannabis. Une offensive toujours plus intense ces dernières années, dans un contexte de libéralisation dans plusieurs pays comme le Colorado et l’État en de Washington 2012, l’Uruguay en 2013, la Californie en 2016, le Canada en 2018.

La bourse de Wall-Street à New-York s’est d’ailleurs affolée ces derniers jours sur les potentialités futures de l’industrie du cannabis, ce nouvel « or vert », comme le remarquait récemment le journal très à droite « Les Echos » dans un article sur « les stars [qui] investissent dans le cannabusiness » comme Jay-Z, Rihanna, ou encore David Beckham…

Bien évidemment, l’interview de Libération ne présente pas les choses ainsi, mais oriente le propos général autour du fait que ces trois députés partagent un même but commun, celui de la légalisation, avec des logiques de justification et de mise en œuvre différentes. Tout est clair pour Libération qui place en exergue de son article le propos populiste de Jean-Baptiste Moreau comme quoi « la légalisation du cannabis relève du courage politique », comme pour mieux en faire un combat légitime.

Tous se trouvent d’accord pour dénoncer la faillite de la supposée « guerre au drogues », argument démagogique qui est un piège tendu aux habitants des cités populaires confrontés à l’exaspération des trafics. C’est ce même procédé argumentaire qui utilise les malades qui se soignent avec des médicaments composés des molécules extraites du cannabis dans le cadre d’un protocole sanitaire, pour justifier la libéralisation du cannabis récréatif.

L’étude Cannalex a pourtant montré que les différentes légalisations avaient pour conséquence le report du trafic illégal sur des drogues plus « dures », les armes, la traite d’être humain, etc. Tout cela Danièle Obono le nie, en allant même jusqu’à parler de la terrible « colline du crack » comme exemple illustrant l’échec de la loi de 1970 contre la toxicomanie et les trafics :

« Je suis députée d’une circonscription du nord-est de Paris, avec un fort usage de drogues sur la voie publique, notamment de crack. Mon angle, c’est donc la régulation des usages et la réduction des risques »

Se demanderons-nous dans 30 ans si, après avoir toléré la cigarette, banalisé l’alcool, légalisé le cannabis, il ne faudra pas aussi légalisé les drogues de synthèse pour mieux « réguler » les « usages » et « réduire » les risques, pour mieux « aider » des personnes en ayant besoin pour « souffler » ?

Il n’y a pas de faillite de la « guerre au drogues » tout bonnement car elle n’a jamais vraiment été livrée jusqu’au bout et en profondeur. Pour cela, il faut une mobilisation démocratique et populaire : la Chine des années 1950 n’a t-elle pas éradiqué la terrible intoxication à l’opium de cette manière ? S’il y a une faillite, c’est bien celle d’une partie de la collectivité rongée par les valeurs libérales, abdiquant sur une position morale pourtant acquise depuis plusieurs siècles en France.

Pour ces députés, la légalisation offrirait la possibilité de mieux organiser la prévention, notamment à l’école, comme on le fait pour le tabac et l’alcool, ces drogues légales. En réalité, on a là tout l’argumentaire de travailleurs sociaux totalement incapables de refuser les drogues et de promouvoir une morale ferme et réellement alternative, car s’étant eux-même fait prendre au jeu.

On cherchera tant bien que mal en quoi l’infirmière du collège ou le professeur d’éducation civique aident en quoi que ce soit les jeunes à refuser le tabac et l’alcool, cette couche sociale qui fait du repas autour du vin un « art de vivre » et ne rechigne pas à aller fumer quelques cigarettes… en cachette. Ni même en quoi les étiquettes adossées sur les paquets de cigarette, et annoncées récemment par Emmanuel Macron sur les bouteilles de vin, va changer la donne. Enfin, oui : les individus pourront « choisir » librement et en pleine connaissance de cause de se pourrir la santé…

Alors quand on voit que l’interview tourne ensuite à un débat sur la gestion des modalités de la possible légalisation, allant du monopole d’Etat à son seul encadrement des prix, on se dit qu’on assiste à une mise en scène pour préparer l’opinion publique. En fait, on vit là une double lame de fond : celle de l’extension d’un vaste marché capitaliste rendu possible du fait d’une corrosion de la société par les valeurs libérales-libertaires. Et ces trois députés n’en sont que les tristes accompagnateurs.

Si l’on ne veut pas finir broyé entre le marteau libéral et l’enclume conservatrice-sécuritaire, il va falloir choisir le camp de la Gauche historique. Ce camp qui est opposé tant à la régression libérale, qu’au pourrissement social et culturel, car il a l’émancipation populaire comme horizon politique.

>> lire aussi : la Gauche doit stopper le fléau des trafics de drogue

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Le CNRS en défense des études « postcoloniales » et « intersectionnelles »

Le CNRS refuse de suivre la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche qui a mit les pieds dans le plat sur le terrain glissant des valeurs post-modernes.

Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est une sorte d’immense usine à gaz, mêlant cooptation, népotisme, recherches bidons et réel travail de très haut niveau, le tout à la fois au service de l’idéologie dominante et des entreprises. 32 000 personnes dont 11 000 chercheurs, 13 500 ingénieurs et techniciens, œuvrent à étudier dans tous les domaines, avec un budget de 3,4 milliards d’euros, en toute indépendance.

Né en 1939, c’est en effet une entité bureaucratique, s’auto-satisfaisant, payant mal mais prestigieuse, brillante parfois, parasitaire souvent, relevant entièrement de l’appareil d’État moderne. C’est à ce titre que Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a fait appel au CNRS le 16 février 2021. Elle demande « un bilan de l’ensemble des recherches » sur un thème très particulier : « l’islamo-gauchisme à l’université ».

Le CNRS se veut neutre, au service de l’État et de la population, etc. On fait donc appel à lui pour légitimer l’idéologie dominante.

Or, naturellement, la petite-bourgeoisie intellectuelle du CNRS converge avec ce qu’on appelle improprement l’islamo-gauchisme et qui consiste en réalité en l’idéologie post-moderne. Cette idéologie est née d’ailleurs dans les universités françaises, avec des auteurs comme Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Gilles Derrida, Frantz Fanon, Jean Baudrillard, Jacques Derrida, Roland Barthes, Julia Kristiveva, Jean-François Lyotard, etc.

Le CNRS a donc publié un communiqué exprimant sa fureur idéologique : on ne doit pas toucher à l’idéologie post-moderne !

On lit ainsi :

« L’islamogauchisme », slogan politique utilisé dans le débat public, ne correspond à aucune réalité scientifique.

Ce terme aux contours mal définis, fait l’objet de nombreuses prises de positions publiques, tribunes ou pétitions, souvent passionnées.

Le CNRS condamne avec fermeté celles et ceux qui tentent d’en profiter pour remettre en cause la liberté académique, indispensable à la démarche scientifique et à l’avancée des connaissances, ou stigmatiser certaines communautés scientifiques.

Le CNRS condamne, en particulier, les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche, comme les études postcoloniales, les études intersectionnelles ou les travaux sur le terme de « race », ou tout autre champ de la connaissance.

Le CNRS dit ensuite qu’il est prêt à obéir à la ministre, évidemment, mais dans un autre cadre, celui des « Recherches sur les radicalisations, les formes de violence qui en résultent et la manière dont les sociétés les préviennent et s’en protègent ».

Tout cela est très révélateur. Il rappelle les dénégations de journaux comme Le Monde pour qui « l’idéologie du genre » n’existerait pas. Cela a deux aspects. D’un côté, c’est hypocrite car ces gens savent très bien que la bourgeoisie paye toute une série d’intellectuels pour produire les valeurs post-modernes à la chaîne. L’art contemporain, la psychanalyse, la théorie de la « transidentité », l’écriture inclusive… sont des fantasmagories produites par des universitaires et diffusée par les avant-gardes du turbocapitalisme.

De l’autre, ces gens s’imaginent réellement progressistes en raisonnant en termes de droits individuels. Ils se définissent d’ailleurs souvent de gauche ou s’imaginent s’y rattacher. Ils croient en leurs propres mensonges.

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a donc mis les pieds dans le plat. On sait bien d’ailleurs comment Emmanuel Macron relève lui-même de l’idéologie post-moderne. Il suffit de se rappeler de la fête de la musique à l’Elysée en 2018. Seulement, le capitalisme a trop ébranlé la société et le gouvernement aimerait essayer de mettre des garde-fous.

Mais comment mettre des garde-fous alors que tout l’appareil d’État a été le support du relativisme, du libéralisme, du scepticisme ? D’où la demande incohérente de la ministre et, inversement, le renforcement sans commune mesure des conservateurs et de l’extrême-Droite ces derniers temps, avec Éric Zemmour, Marion Maréchal, Michel Onfray, Pascal Praud, etc.

Le libéralisme va à son paroxysme alors que le capitalisme va à la guerre et qu’ainsi les nationalistes ont le vent en poupe. Comme dans dans les années 1920-1930. Et face à cela, il y a un seul camp : celui de la Gauche historique.

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Pas de «consentement» avant 15 ans: tribune de 164 personnalités

Voici une tribune initiée par Tristane Banon au nom du Collectif pour l’enfance et signée par 164 personnalités. Elle est initialement publiée par le Parisien.

« L’appel des 164 personnalités pour défendre les enfants

Le 21 janvier 2021, le Sénat a adopté le projet de proposition de loi Billon qui vise à fixer le seuil du non-consentement sexuel de l’enfant à l’âge de 13 ans. Autrement dit, le Sénat a décidé que l’acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’elle soit entre un mineur de moins de 13 ans et un adulte serait de facto considéré comme un crime, sans possibilité pour l’adulte de se défendre d’un consentement apparent, sous-entendu ou revendiqué par l’enfant.

C’est bien, mais c’est insuffisant. C’est bien, mais c’est dangereux.

Après avoir lu « la Familia Grande », où Camille Kouchner raconte comment son frère jumeau de 14 ans a subi l’inceste de son beau-père, le célèbre constitutionnaliste Olivier Duhamel ; après avoir lu « le Consentement », de Vanessa Springora, où la jeune femme raconte comment elle est tombée à 14 ans (encore) sous l’emprise de l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff ; après avoir lu Christine Angot, après avoir lu Catherine Allégret, après avoir lu les dizaines de milliers de témoignages d’anonymes qui ont trouvé à s’exprimer sous le désormais célèbre hashtag #MeTooInceste…

Après que les victimes ont trouvé la force et le courage d’ouvrir grands les yeux de la société, vous qui faites les lois ne pouvez pas rester les seuls à les garder partiellement clos.

Evidemment que l’instauration d’un seuil de non-consentement fixé à 13 ans est un progrès, mais il est petit et incomplet.

Votre progrès laisse la possibilité, pour un pédocriminel qui violerait un enfant de 13 à 15 ans, de prétendre que l’enfant était consentant. Avec la possibilité du consentement, c’est la requalification de l’acte et l’allègement de la peine qui s’ensuivent.

Votre progrès est sans sens car il n’aligne pas le seuil de non-consentement sur l’interdit à 15 ans posé par la loi Schiappa.

Votre progrès crée une zone trouble pour les crimes sur mineurs de 13 à 15 ans, et cette zone trouble, si vous pouvez vous en contenter, nous ne pouvons l’admettre.

Votre progrès est absurde, car il ne considère pas les victimes d’inceste comme des enfants de leurs parents, des frères ou des sœurs sous emprise, et ceux bien au-delà de votre seuil de 13 ans qui les rendrait apte à consentir. Qui peut dire qu’il n’est pas resté l’enfant de son ascendant légal jusqu’à 18 ans, au moins ? Il n’y a qu’en alignant le seuil du non-consentement sur l’interdit à 15 ans posé par la loi Schiappa que votre progrès sera véritable. Il n’y a qu’en reconnaissant l’impossibilité de consentir à l’inceste avant 18 ans que votre progrès sera remarquable.

Mesdames et messieurs qui faites les lois, nos espoirs étaient grands, votre progrès est tout petit.

Vous brandissez en bouclier le couple que formerait cet adulte de 18 ans avec un enfant de 14 ans et demi, nous voulons vous rappeler ici que les lois doivent être faites pour protéger le plus grand nombre et non pour des situations marginales fantasmagoriques.

Vous criez qu’existent des blocages juridiques qui rendraient inconstitutionnel un seuil de 15 ans, nous voulons vous dire que c’est votre métier de débloquer les choses.

Mesdames et messieurs qui faites les lois, monsieur le président Emmanuel Macron, monsieur le secrétaire d’Etat Adrien Taquet,

Nous anciens enfants, nous parents, nous frères, nous sœurs, nous famille, nous amis, nous Français, nous associations, nous soignants, nous juristes, nous votants, nous… citoyens !

Nous qui voyons les chiffres : 10% des Français qui auraient subi l’inceste, six millions de personnes ; un enfant mineur violé toutes les heures en France ; un Français sur six ou cinq qui aurait subi un acte de pédocriminalité, dix millions de personnes, dix millions de Français, c’est de crime de masse dont nous parlons ;

Nous qui voulons que des lois fermes dissuadent ces actes inacceptables,

Nous tous, qui signons aujourd’hui cette pétition, vous demandons que ce seuil de non-consentement soit fixé à 15 ans, 18 en cas d’inceste. Nous ne saurons nous contenter de votre petit progrès, nos attentes sont bien trop grandes pour cela.

Tristane Banon, au nom du Collectif pour l’enfance »

Ils ont signé l’appel : Lionel Abelanski, Sylviane Agacinski, Sophia Aram, Pascale Arbillot, Laurence Arné, Yann Arthus-Bertrand, Lisa Azuelos, Maurice Barthélemy, Valérie Bègue, François Berléand, Marilou Berry, Louis Bertignac, Andréa Bescond, Philippe Besson, Juliette Binoche, Serge Blanco, Laurence Boccolini, Sidonie Bonnec, Claire Borotra, Amandine Bourgeois, Anaïs Bouton, Patrick Braoudé, David Brécourt, Zabou Breitman, Carla Bruni, François Busnel, Ivan Calbérac, Isabelle Carré, Clémentine Célarié, Emmanuel Chain, Karima Charni, Anne Charrier, Jérôme Commandeur, Clovis Cornillac, Olivia Côte, Gérémy Crédeville, Michel Cymes, Audrey Dana, Géraldine Danon, Dany Boon, Julie de Bona, Hélène de Fougerolles, Delphine de Vigan, Vincent Delerm, Philippe Delerm, Emilie Dequenne, Didier Deschamps, Claude Deschamps, Alice Dufour, Marc Dugain, Anny Duperey, Thomas Dutronc, Valérie Expert, Nadia Farès, Isabelle Farrugia, Dominique Farrugia, Cyril Féraud, Laurence Ferrari, David Foenkinos, Lilou Fogli, Elodie Fontan, Maud Fontenoy, Sara Forestier, Guy Forget, Déborah François, Guillaume Gallienne, Christophe Galtier, Rudi Garcia, Julie Gayet, Florian Gazan, Arnaud Gidoin, Sara Giraudeau, Bruno Guillon, Guillermo Guiz, Linda Hardy, Jeanne Herry, Clotilde Hesme, Agnès Hurstel, Donel Jack’sman, Catherine Jacob, Jérémie Janot, Jean-Michel Jarre, Jarry, Marlène Jobert, Joyce Jonathan, Arthur Jugnot, Leïla Kaddour-Boudadi, Keren Ann, Tina Kieffer, Richard Kolinka, Françoise Laborde, Philippe Lacheau, Jonathan Lambert, Alexandra Lamy, Chantal Lauby, Benjamin Lavernhe, Jean Le Cam, Anne Le Nen, Baptiste Lecaplain, Patrice Leconte, Philippe Lelièvre, Claude Lelouch, Jean-Luc Lemoine, Pierre Lescure, Manu Levy, Bixente Lizarazu, Camille Lou, Elise Lucet, Olivier Marchal, Anne Marivin, Pierre-François Martin-Laval, Hervé Mathoux, Mathilda May, Radu Mihaileanu, Olivier Minne, Miou-Miou, Clara Morgane, Daniel Morin, Vincent Moscato, Xavier de Moulins, Nagui, Yael Naim, Mélanie Page, Florent Pagny, Tanguy Pastureau, Raphaël Personnaz, Laurent Petit-Guillaume, Florent Peyre, Alix Poisson, Alice Pol, Barbara Pravi, Caroline Proust, Yann Queffélec, Cristiana Reali, Ali Rebeihi, Jean-Luc Reichmann, Line Renaud, Jérémie Renier, Muriel Robin, Karole Rocher, Sonia Rolland, Gaëtan Roussel, Aurélie Saada, Ludivine Sagnier, Etienne Saldès, Céline Sallette, Fabrice Santoro, Frah (Shaka Ponk), Sam (Shaka Ponk), Bruno Solo, Claudia Tagbo, Sylvie Testud, Mélissa Theuriau, Laury Thillemann, Philippe Torreton, Mali (Tryo), Daniel (Tryo), Guizmo (Tryo), Manu (Tryo), Vianney, Caroline Vigneaux, Tom Villa, François Vincentelli, Michaël Youn. »

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La Gauche doit stopper le fléau des trafics de drogues

Le trafic de drogues est devenu une immense manne financière qui prospère sur le pourrissement social et la corruption de certains pans des institutions.

En 2018, l’Institut de la statistique française INSEE a intégré le trafic de drogue, de sa production à sa vente en passant par sa consommation, dans le calcul du PIB. Tout un symbole de normalisation pragmatique.

Pour les capitalistes, il y a forcément une énorme manne financière : à la même date, le même INSEE estimait que le trafic générait 21 000 emplois à temps plein. Cannabis, cocaïne et autres drogues dites de « synthèse » représenteraient 2,7 milliards d’euros.

L’emprise de cette économie est telle que certains quartiers tournent pratiquement autour de lui. Serge Castello, ancien commissaire à la tête de la sécurité publique entre 2011 et 2017 en Seine-Saint-Denis, parle du 93 comme « un narco-département ». On a là tout un système qui entretien des réseaux bien établis, avec des offres d’emploi presque officielles, des manières de blanchir et de ré-investir l’argent dans l’économie « officielle ».

Dans le JDD, on peut lire des extraits de l’ouvrage de Frédérique Ploquin intitulé « Les narcos français brisent l’omerta ». Dans un de ces extraits, on lit un dealer qui explique tranquillement :

« Tu achètes un commerce, le kebab du coin. Il génère 2 000 euros de chiffre d’affaires par mois, mais tu déclares 40 000 euros. Si tu veux quelque chose de plus durable et que tu disposes de sommes plus importantes, tu te tournes vers les paradis fiscaux, les Caraïbes par exemple. Le but n’est pas d’échapper à l’impôt, mais de réinsuffler l’argent dans l’économie légale pour pouvoir en profiter. Les banquiers installés dans ces îles ne refusent pas l’argent. Sale ou pas, ils comptent. Si tu arrives avec 5 millions en liquide, c’est une grosse somme, même pour eux. Le banquier va être bien vu de sa hiérarchie, c’est ce qui compte. Tu t’engages à laisser l’argent pendant trois ou quatre ans sur ton compte, tu achètes des Sicav locales [sociétés d’investissement à capital variable], des actions ou des obligations. Trois ans plus tard, la banque a pris sa commission et l’argent est à toi, lavé. »

C’est dire à quel point le pourrissement social est entretenu par le capitalisme. À tel point que les trafics intègrent des enfants marginalisés âgés de 11-12 ans. Des gamins attirés par cette réussite financière glorifiée par la culture « gangsta », ce « nouveau western » dont parlait Mc Solaar en 1994, et qui a pris des proportions hallucinantes… Quoi de plus facile que de monter son business de livraison de drogue à domicile ?

Et la crise sanitaire n’a pas arrangé les choses, formant un terreau « culturel » encore plus propice à l’expansion des trafics. Comme tous les autres secteurs d’activité, le trafic de drogue a fait face à une rupture d’approvisionnement, avec donc des repartages de marchés.

C’est ce qui explique l’extension anarchique de règlements de compte un peu partout en France, et non plus sur quelques gros points concentrés en périphérie des grandes villes et encadré par des réseaux d' »anciens ». Cet été, à Annonay, petite ville de 16 000 habitants en Ardèche, des personnes masquées ont tiré au fusil de chasse sur un groupe pour une histoire de dette de drogue…

Face à ce pourrissement, certains en appellent alors à la légalisation du cannabis, actuellement la principale drogue vendues par les trafiquants, la cocaïne arrivant juste après puis les autres drogues de synthèse. C’est ce que dit par exemple le libéral Gaspard Koenig, responsable du club de pensée « Génération Libre », pour qui « cela permettrait de transformer les petits dealers hors la loi en entrepreneurs agréés ». 

Cette option de la légalisation pour endiguer le trafic illégal est un symbole de toute la déliquescence morale des dominants, soutenue par ses idiots utiles de la « gauche » libérale-libertaire. Une « option » par ailleurs ridicule lorsqu’on sait que la teneur légale THC proposée serait de 7 % lorsqu’il est de 25 à 30 % pour les résines de cannabis illégales…

En fait, la drogue s’est infiltrée dans le quotidien du peuple et elle apparaît maintenant comme un immense rouleau compresseur, comme si rien ne pouvait l’arrêter. La « guerre à la drogue » est une bien fausse expression lorsqu’on sait les affaires de corruption en cascade ces dernières années. Citons là simplement l’affaire Michel Neyret, ancien directeur-adjoint à la direction inter-régionale de la police judiciaire de Lyon, arrêté en 2011 et condamné en 2018 pour corruption et association de malfaiteurs. Ou l’arrestation en 2016 de François Thierry, ex-chef de l’Office central de la répression du trafic illicite de stupéfiants, accusé d’avoir entretenu un réseau d’importation de cannabis par le biais de ses indics.

Il est connu de tous que les mafias savent corrompre des pans de l’appareil d’État, mais aussi de la population. Il suffit ici de se souvenir de l’effroyable assassinat d’Allan Affaguard, docker du Havre, en juin 2020 sur fond de trafic de drogue. Ou à cette sordide affaire mêlant une personne d’un point d’un deal à Saint-Ouen…et le PCF.

Pour se confronter à l’horreur de la drogue, il faut s’en donner réellement les moyens. Ce ne sont ni les faibles ressources données à la police, ni l’état d’esprit libéral qui règne dans l’appareil d’État qui permettront d’éradiquer les mafias.

Cela exige des institutions qui s’appuient sur le peuple, des comités populaires capables de dresser une morale de fer contre la corruption. De nouvelles institutions, construites par en bas, et capables de réprimer les réseaux de production, tout autant que de construire un horizon culturel alternatif à la culture de la drogue.

Cette exigence, elle commence déjà à se faire sentir comme l’attestent les courageuses mobilisations d’habitants, et surtout d’habitantes, en 2019 à Poitiers, Aubervilliers, Saint-Denis, Villeneuve-Saint-Georges…. Et elle n’étonnera personne qui a l’héritage de la Gauche historique chevillé au corps. Il est maintenant temps que la Gauche relance la lutte populaire contre le fléau des drogues.

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À Courchevel, les voitures remplacent les remontées mécaniques

La mise à l’arrêt prématuré en mars 2020, puis la perspective d’une « saison blanche » 2020-2021 rend fou de rage les magnats de l’or blanc. Il n’en faut peu pour que la moindre faille soit exploitée, témoin d’une déliquescence complète de la haute bourgeoisie.

S’il y a bien un fait illustrant toute la déliquescence de la haute bourgeoisie, c’est celui-là. Depuis ce samedi 6 février et jusqu’au 7 mars, à Courchevel la piste bleue de 2 km de Bellecôte est ouverte et accessible par voitures privées, taxis, et navettes d’hôtels…

Cette piste n’a pas été choisi au hasard puisqu’en plus d’être liée au village de Courchevel 1850, elle est reliée à l’altiport, avec donc une route bitumée qui part du village jusqu’à ce dernier.

Car oui, la station de ski savoyarde construite en 1946 sur une nature vierge, possède un aéroport d’altitude niché à plus de 2000 mètres, avec sa piste d’atterrissage de 80 mètres de large et 537 de long. À proximité, il y a même un hôtel-restaurant étoilés. Ainsi, donc la haute bourgeoisie hors sol peut continuer à skier en remplaçant une remontée mécanique par un chauffeur de taxi à leur service.

Pour les riches cosmopolites, tout doit être approprié, rien ne doit être un obstacle, et surtout pas les mesures sanitaires contre la pandémie de Covid-19. Tout du moins, il est possible de les éviter en se payant le luxe de quelques descentes grâce à l’enchainement d’un chauffeur de taxi à son service. Peut-on tomber plus bas ? Comment ne pas voir que cette couche sociale est totalement parasitaire et décadente ?

Mais si cette idée a émergé dans les promoteurs touristiques locaux, c’est que l’altiport est un business florissant, avec plusieurs milliers de départs et d’atterrissages d’hélicoptères et d’avions chaque année, en grande majorité l’hiver. Il est possible ainsi d’atterrir à Paris, Lyon, Chambéry, Genève et de se faire ensuite déposer directement à l’altiport. Certains y viennent même avec leur propre appareil privé, pour ne faire qu’une journée de ski et repartir le soir même…

C’est là que l’on voit que le ski n’est pour la bourgeoisie qu’un état d’esprit, un life style, bien loin de la dimension populaire sportive, avec ses exigences collectives.

Actuellement, malgré les restrictions sanitaires, si l’on veut pratiquer le ski, on peut toujours s’inscrire au club local pour lequel quelques téléskis sont autorisés à fonctionner. Mais cela signifie slalom, entraînement, bref un effort physique encadré et prolongé.

Et ce n’est sûrement pas ce que recherche la riche clientèle décadente, en mal de projections existentialistes sur un environnement qu’elle considère comme un « paysage », son paysage. Le domaine skiable est lui-même façonné ici ou là à cette image, avec ses longues pistes bleues, ses vastes pistes de transition, ce qui exige des terrassements mortifères pour refaçonner les pentes abruptes.

Un écosystème artificialisé selon les propres besoins de la bourgeoisie, avec des résidences dorées de toute part, des bars et des discothèques stupides… On y retrouve aussi des magasins de luxe avec des parkings chauffés, des galeries d’art contemporain, des proxénètes proposant des prostitués de « luxe », des dealers de cocaïne.

Tout cela forme une atmosphère de parasitisme anti-social, anti-moral. En janvier 2019, sur fond d’affaire de trafic de drogue, l’incendie d’un hôtel miteux, possédé par une riche famille de notables, qui n’était pas à jour des normes de sécurité causait la mort de deux de ces saisonniers

Cette affaire de piste de ski accessible par taxi est une énième illustration du pourrissement de cette haute bourgeoisie. Une couche sociale qu’il faut à tout prix mettre à l’écart de la société afin de la prémunir de sa décadence morale.

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François Bayrou, les 4 000 euros par mois et la gauche misérabiliste

La France est une grande puissance, et effectivement à 4 000 euros par mois on est loin encore des couches les plus aisées…

François Bayrou a mis les pieds dans le plat en rappelant une chose simple : le niveau de vie des Français est très élevé. Contrairement à une « gauche » misérabiliste qui fait semblant que la pauvreté est de rigueur, François Bayrou exerce un chantage ouvert. Ce chantage consiste à redire aux Français qu’ils vivent dans un pays capitaliste développé, que les pauvres sont pauvres par rapport aux riches, mais qu’ils ne sont pas du tout pauvres…

Eh oui, la France est un pays de petits bourgeois. Pourquoi croit-on que depuis les trente glorieuses, depuis les années 1950, il n’y a plus strictement aucune attirance des ouvriers pour la cause « révolutionnaire » ? Le tableau des logements le montre clairement. Les gens sont en majorité propriétaires et ceux qui ne le sont pas sont notamment en HLM.

Mais qu’a dit François Bayrou ? Il s’y est pris à deux fois, d’abord dimanche 7 février lors de l’émission Le Grand Jury de RTL, Le Figaro et LCI, puis le lendemain dans une vidéo pour préciser sa pensée après un début de polémique.

Celui qui est haut commissaire au plan et président du parti libéral Modem, allié à Emmanuel Macron, a appelé à un « Plan Marshall » pour sortir de la crise et à cette occasion il a critiqué François Hollande qui avait expliqué qu’à partir de 4000 euros par mois on était riche. Il a ainsi expliqué que :

 « à 4 000 euros, on n’est pas riche, mais on est dans la classe moyenne »

Puis, le lendemain, su Facebook, il a précisé sa pensée (ou enfoncé le clou), expliquant en parlant d’un couple d’infirmiers à l’hôpital que :

« Ensemble, ils gagnent entre 4500 et 5000 euros; la retraite moyenne d’un enseignant est de 2600 euros par mois et un couple d’enseignants à la retraite, ils gagnent donc un peu plus de 5000 euros par mois : est-ce qu’on peut prétendre que ces infirmiers, ces enseignants, sont riches ? »

Est-ce vrai ? C’est tout à fait exact. L’INSEE rappelle que :

« En 2016, le salaire mensuel moyen en équivalent temps plein (EQTP) d’une personne travaillant dans le secteur privé ou dans une entreprise publique est de 2 238 euros, nets des cotisations et contributions sociales. »

Alors bien sûr tout le monde n’est pas en couple, dans un couple tout le monde ne travaille pas forcément, il y a les chômeurs, il y a des gens qui gagnent moins, etc. Mais cela n’empêche pas que, grosso modo, le capitalisme tourne très bien. Pour la grande majorité des gens il est possible de profiter de la société de consommation, d’acheter une Playstation, de prendre un crédit pour un logement, etc.

Et il y a les aides sociales… et il y a le patrimoine ! Avec tout cela, la grande majorité des Français vit sa vie et regarde avec dédain toute option révolutionnaire. Ce n’est pas pour rien que les ouvriers votent Marine Le Pen, qu’Alain Soral et les Gilets jaunes ont du succès. Ce sont des manies de petits-bourgeois.

L’INSEE constate ainsi :

« Le patrimoine financier et immobilier moyen a augmenté entre 1998 et 2015 pour l’ensemble de la distribution sauf pour les 20 % des ménages les moins dotés. Les 70 % des ménages les mieux dotés ont bénéficié de la forte valorisation du patrimoine immobilier (+ 133 % en euros courants) sur la période, surtout entre 1998 et 2010.

De même, le patrimoine financier a augmenté de 75 % entre 1998 et 2015, essentiellement durant la période 2004-2010, profitant à tous sauf aux 20 % des ménages les moins dotés qui détiennent presque uniquement des comptes courants et livrets d’épargne réglementée. »

Alors un ménage est-il riche à 4 000 euros par mois ? La moyenne pour les ménages est de 3 000 euros. Avec 4 000 euros, on est dans les classes moyennes supérieures, mais encore dans les classes moyennes… Voici un tableau de l’Observatoire des inégalités.

Cet Observatoire précise :

« Selon notre classification, les personnes seules sont considérées comme pauvres si leur revenu disponible est inférieur à 800 euros mensuels (données 2018). Jusqu’à 1 300 euros, elles appartiennent aux classes populaires et entre 1 300 et 2 300 euros aux classes moyennes. Elles sont qualifiées d’aisées au-delà de 2 300 euros et de riches au-dessus de 3 200 euros par mois.

Pour les couples sans enfants, le seuil de pauvreté se situe à 1 600 euros. Ces couples appartiennent aux classes moyennes entre 2 500 euros et 4 500 euros. Ils sont riches au-dessus de 6 300 euros. Les couples avec deux enfants sont classés comme pauvres si leurs revenus sont inférieurs à 2 100 euros mensuels, comme classes moyennes entre 3 500 et 5 900 euros et comme riches au-delà de 8 400 euros. »

Voilà pourquoi le député Bastien Lachaud, de La France Insoumise, est un démagogue quand il dit que :

« Déconnexion hallucinante. Que Bayrou aille vivre avec moins de 885 euros par mois comme 44% des habitants d’Aubervilliers »

C’est même un très bon exemple, car Bastien Lachaud est membre de la commission de la défense nationale et des forces armées et il s’inquiétait même encore tout récemment des capacités militaires françaises à intervenir. C’est caractéristique d’un discours social-impérialiste digne d’il y a cent ans. Selon lui, les Français seraient tous pauvres, il faudrait soutenir les initiatives militaires, vive la France à bas les vrais riches que sont les États-Unis, etc.

En réalité, la France est une grande puissance où la grande majorité des gens est totalement corrompue par le capitalisme et où seule une bonne minorité trinque réellement. Les autres aussi, mais ils sont aliénés et acceptent la démolition, au nom de la société de consommation.

Et dans tout cela il y a une bourgeoisie qui nage dans l’opulence. C’est tellement vrai que même les gens gagnant 4 000 euros par mois ne relèvent même pas des plus riches ! Ils relèvent des gens vraiment aisés, mais certainement pas de la haute bourgeoisie.

Que tout cela va dégringoler avec la crise, c’est évident. Et cela veut dire d’autant plus refuser les hystéries petites-bourgeoises et défendre les valeurs de la Gauche historique. Il n’y a que deux classes fondamentalement, la bourgeoisie et le prolétariat. La disparition de la petite-bourgeoisie, avec la fin de la parenthèse issue des 30 glorieuses, est inévitable.

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La Gauche doit promouvoir une Sécurité sociale à 100 %

L’assurance santé est un business important en France, avec une part de plus en plus importante du privé dans la prise en charge des soins médicaux. C’est injustifiable, et ce doit être un point clef du programme démocratique de la Gauche que d’écarter les compagnies privées grâce à une Sécurité sociale prenant en charge 100 % des dépenses de santé.

La Sécurité sociale est un acquis démocratique important, obtenu en raison du poids politique de la classe ouvrière en 1945. Le principe est celui de la cotisation obligatoire de la part des travailleurs au sein d’une caisse publique. Cela permet d’avoir ses frais de santé couverts par la collectivité. En pratique cependant, la Sécurité sociale ne prend en charge qu’une partie des dépenses de santé.

Par exemple, une consultation chez un médecin généraliste en 2021 coûte 25 euros (ce qui est très cher), mais n’est remboursée qu’à hauteur de 16,50 euros par la Sécurité sociale.

Cela n’a rien de nouveau, mais le processus s’est accéléré au 21e siècle. Dans les faits, le secteur privé a en France une main-mise de plus en plus grande sur ce qui est un véritable business de l’assurance santé.

Un moment clef pour les compagnies privées a été la loi ANI de 2016, mise en place par la fausse « Gauche », qui impose à toutes les entreprises de proposer aux salariés une complémentaire santé et de la financer à 50% minimum. Il s’agit ni plus ni moins que d’une privatisation de la sécurité sociale, en orientant ce qui devrait être des cotisations sociales publiques vers le secteur privé.

Cette loi ne fut pas un point de départ, mais plutôt l’aboutissement d’un mouvement de privatisation de l’assurance maladie en France au 21e siècle, avec la montée en puissance de quelques grandes compagnies privées. Elles sont issues en grande partie des « mutuelles » corporatistes du 20e siècles, ainsi que du monde des assurances. Ces différents types de compagnies ont beaucoup fusionnés durant les 20 dernières années, pour former quelques grands groupes très puissants, souvent très agressifs commercialement via la publicité.

La loi ANI de 2016 a permis un bon du marché de l’assurance santé, qui a progressé de 2,3 % en 2017, alors que ces compagnies étaient déjà extrêmement implantées (la plupart des personnes ayant déjà une « mutuelle » ou une assurance santé). Cela donne pour 2017 un marché représentant 37,1 milliards de cotisations privées récoltées.

En 2018, l’association UFC-Que Choisir a publié une étude montrant que ces compagnies ont fait exploser le montant des cotisations récoltées, avec une hausse « trois fois supérieure à l’inflation depuis 2006 » et depuis 2010, une augmentation des frais « deux fois plus vite que les remboursements accordés aux assurés ». La tendance est la même chaque année depuis, avec toujours selon l’UFC-Que Choisir une hausse de + 4% en 2019, + 5% en 2020 et donc + 4,3% cette année.

Tout ceci ne signifie par pour autant que la Sécurité sociale (et ses différentes caisses) soit amenée a disparaître en France sous la pression du capitalisme. Au contraire, elle prend en charge une part immense des dépenses de santé, avec en 2019 470 milliards d’euros de prestations versées. C’est plus que le budget de l’État qui était cette année-là de 350 milliards d’euros.

Cela signifie par contre qu’il y a des compagnies privées qui visent à faire un profit sur une partie des dépenses de santé, alors que la Sécurité sociale pourrait très bien les prendre en charge elle-même, puisqu’elle le fait déjà pour le reste.

Cela revient en fait à faire que ce qui coûte très cher soit pris en charge par la collectivité via la Sécurité sociale, et que par contre ce qui peut être rentable en termes d’« assurance » soit orienté vers le privé.

C’est inacceptable pour la Gauche, alors il n’y a aucune raison que la Sécurité sociale ne gère pas 100 % des dépenses et des cotisations de santé.

Cela pose également la question de la nature de ces dépenses de santé. En effet, il y a derrières toutes ces dépenses de santé assurées par la Sécurité sociale et les compagnies privées, tout un business des cliniques privés, des médecins spécialisés richissimes, des laboratoires pharmaceutiques et des industriels.

Une Sécurité sociale forte, gérant 100 % des dépenses et des cotisations, aurait forcément beaucoup plus de poids pour un meilleur contrôle démocratique de ces dépenses de santé et de leur prix.

Et ce serait un contre-poids de taille à la fuite en avant individualiste.

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Cinq exemples de l’implosion de la décadence française

Social-darwinisme, militarisme, absence de valeurs morales… le capitalisme entraîne les gens dans sa chute.

La France sombre et à travers de simples petits détails, on le lit très bien. Il suffit de lire les médias, de voir ce qui se passe, et les choses apparaissent clairement.

Patrick Mille est un acteur qui a joué dans de très nombreux films français (un par an depuis 1990). Il a publié une tribune dans le Figaro, appelant à tout rouvrir («Rouvrez tout! Soyez churchillien, Monsieur le Président!»). Il s’y lamente de manière pathétique, appelant à supprimer toute restriction, avec un discours également ouvertement impérialiste :

« Pourquoi, au lieu de penser qu’il faut 5 ans (tiens donc, 5 ans!) pour former un médecin réanimateur n’avez-vous pas fait un appel, en échange de naturalisation immédiate, à tous les réanimateurs disponibles en Syrie Libye Erythrée ou autre cloaque du monde? »

Qu’une personne qui soit censément un artiste s’exprime ainsi en dit long sur la vision du monde des couches intellectuelles françaises. Rien que pour une telle phrase, une telle personne devrait être bannie de partout où prédomine l’esprit démocratique.

Mais l’heure est au repli sur soi, au nationalisme. Le Parisien a ainsi publié un article digne de l’esprit nationaliste d’avant 1914 (Remboursement du Smecta : l’étrange décision qui fragilise un médicament 100% français). Il faudrait abandonner la loi sur les génériques dans les médicaments si cela affaiblit le capitalisme français. C’est comme la tribune de Patrick Mille : la France avant tout, partons à la bataille pour faire payer la crise aux autres, etc.

D’ailleurs, Le Parisien – on parle du Parisien tout de même ici, un journal simpliste-populiste – fait de la véritable économie politique, visant très clairement à éduquer dans le sens du nationalisme.

Désormais, le prix de référence de ce pansement intestinal, utilisé en cas de diarrhées ou de douleurs à l’estomac, est de 4,39 euros pour la boîte de 30 sachets, avec un reste à charge de 0,79 euro pour le patient. Celui du générique, produit en Asie par l’Oncle Sam : 3,60 euros, sans que le patient n’ait à débourser le moindre centime pour s’en procurer. Du dumping économique au détriment d’un champion français, avalisé par notre administration ?

Les autorités n’ont pas souhaité s’exprimer sur ce dossier qui fait désordre, à l’heure où notre souveraineté industrielle en matière de santé se trouve mise à mal par la crise du Covid. C’est qu’en ce moment, les réussites françaises dans le domaine pharmaceutique, ne courent pas les rues. En témoignent les récents déboires de Sanofi, à la peine dans la course aux vaccins (…).

Mais pourquoi donc les autorités publiques prennent-elles le risque de fragiliser un tel poids lourd de l’industrie pharmaceutique française ? 

Tout cela est très clairement politique et d’ailleurs l’article souligne… qu’Arnaud Montebourg avait bloqué le générique lorsqu’il était ministre. C’est un excellent exemple de glissement.

Est tout autant politique, pareillement dans le sens du glissement nationaliste, l’article du Monde intitulé 5G : le Conseil constitutionnel valide la loi « anti-Huawei » visant à préserver les intérêts de la sécurité nationale. Le Monde aborde ici comme si de rien n’était la concurrence entre pays dans l’optique militariste. Le fait que, Huawei mis de côté, les opérateurs français seront dédommagés par l’État pour compenser les bas prix chinois, n’est même pas critiqué.

C’est l’accompagnement de la marche à la guerre. Il ne faut naturellement pas penser que ce glissement soit conscient. C’est simplement le reflet d’une logique propre au capitalisme.

Ce reflet est violemment décadent, à l’instar des propos de Patrick Mille. Et il est jusqu’au-boutiste, exprimant la panique des défenseurs du capitalisme face à la crise. L’analyse politique Mathieu Slama – en fait un propagandiste – tient dans le Figaro des propos hallucinés dans sa tribune Couvre-feu: «Les contrôles policiers ont créé des scènes kafkaïennes» :

« Ce management de la population française, que Michel Foucault avait pressenti il y a plus de quarante ans dans sa réflexion sur la biopolitique, ne tire sa légitimité que d’un Conseil scientifique qui s’arroge un rôle politique qu’il ne devrait pas avoir et qui s’immisce au plus intime de nos vies.

Nos corps sont enfermés, régulés, nos gestes également, notre visage masqué, nos rapports sociaux détruits, le tout sous l’autorité bienveillante des scientifiques et des médecins qui ont pris le pouvoir politique sans que personne, ou presque, ne s’en émeuve (…).

Osons le dire sans fard: nous avons été jusqu’ici d’une obéissance coupable face à des mesures d’une extrême gravité qui n’ont plus rien à voir avec un régime démocratique. Ce degré d’obéissance dit quelque chose de l’état de notre démocratie.

Quand les citoyens eux-mêmes se font auxiliaires de police dans la vraie vie ou les réseaux sociaux, quand ils se révoltent non pas contre les mesures du gouvernement mais contre le manque de discipline des Français, quand les seuls opposants à l’Etat se retrouvent dans les extrêmes (les complotistes et l’extrême droite, pour faire court) et que la gauche est incapable de dire quoi que soit d’important sur la situation actuelle, il faut s’inquiéter. »

Ce qui est marquant, c’est que c’est exactement le même discours que les anarchistes en France, que les manifestations régulières en défense des « libertés ». Cela montre clairement que c’est l’esprit de sédition dans un sens petit-bourgeois, pré-fasciste. Une vaine rébellion, la mise en valeur du style de vie dans un capitalisme avancé, la volonté réactionnaire que tout continue comme avant… on a les gilets jaunes, mais de manière démultipliée.

Concluons sur ce panorama de la décadence avec l’association Sea Shepherd déposant des cadavres de dauphins devant l’Assemblée nationale. L’association L214 a initié cette démarche hallucinante où des gens parlant de défendre les animaux foulent aux pieds leur dignité. C’est que la dimension glauque, morbide, prime sur l’engagement réel. Les animaux sont des objets pour le nihilisme – leur réalité disparaît. Quand on aime les animaux on ne peut pas s’habiller en noir et exhiber des cadavres.

C’est là aussi un reflet de la décadence, de la course au morbide, au négatif.

La France, chaque jour, mûrit pour le fascisme, c’est-à-dire pourrit pour le fascisme. Le capitalisme s’effondrant sur lui-même chaque jour davantage entraîne les gens avec lui, déformant les mentalités et dissolvant les valeurs. Le libéralisme libertaire produit le relativisme, la compétition mondiale renforce le nationalisme et le militarisme, et les gens voulant vivre « normalement » se retrouvent entraînés dans cette double dynamique amenant le fascisme et la guerre.

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«GPA: un marché aux femmes»: un dossier de la CIAMS en collaboration avec le Mouvement du Nid

Face aux diverses pressions pour la légalisation de la GPA, l’association abolitionniste de la prostitution le Mouvement du Nid s’est associée à la CIAMS (Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution) pour produire un dossier faisant le point sur cette pratique relevant du trafic d’êtres humains.

Le Mouvement du Nid, bien que fournissant un travail de terrain et d’information principalement autour de la prostitution, s’est toujours positionné contre la GPA en soulignant sa similitude avec la prostitution en terme de marchandisation du corps des femmes. Au-delà de son énorme activité de terrain en soutiens aux personnes victimes de la prostitution, de son travail en direction des pouvoirs publics, cette association féministe sait produire des campagnes en direction de la population. C’est là quelque chose de très important lorsque l’on vise à faire pression sur des législations futures.

En effet, pour empêcher à tout prix une généralisation de la GPA, la Gauche, les féministes ne pourront que miser que sur une importante mobilisation à la base, il faut absolument appuyer les démarches allant dans ce sens.

Voici l’introduction du dossier, qui contient de vrais arguments de gauche qui n’ont rien à voir avec la soupe libérale qu’on peut entendre de la part du bloc pro-prostitution, pro-GPA.

« C’est le premier dossier que nous consacrons à la maternité de substitution (dite aussi gestation pour autrui, GPA). Le parallèle entre cette pratique et la prostitution est souvent fait, notamment pour montrer l’instrumentalisation des femmes. Dans une perspective féministe, ce dossier permet de mieux connaître, comprendre et analyser un phénomène devenu, en une trentaine d’années, un marché mondial estimé à présent à 6 milliards de dollars, et qui pourrait atteindre 27 milliards en 2025 (Ugalmugle et Swain: 2019). La matière première de ce marché, ce sont les femmes: leurs corps reproductifs, leurs besoins matériels, leur supposé altruisme. Comme la prostitution, c’est une pratique d’exploitation des femmes, basée intrinsèquement sur des violences à leur égard. Si l’approche ici est résolument critique, il s’agit de dénoncer la démarche d’exploitation et l’industrie qu’elle génère, et nullement les femmes qui deviennent mères porteuses. »

Pour lire le dossier, cliquer sur l’image :

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Le populisme et le « centième singe » au lieu de l’avant-garde de gauche

Le populisme renouvelle le concept de minorité agissante par le principe de la « masse critique ». C’est le principe du centième singe.

C’est une révolution intellectuelle, ou plus précisément une régression, qui a été développée ces trente dernières années et qui a torpillé la gauche de la Gauche, au profit de la conception fasciste du « mouvement élémentaire ».

Pour qu’un changement social ait lieu, il ne faudrait pas un regroupement synthétisant la lutte des classes pour donner une direction politique et culturelle. Ce dont on aurait besoin, c’est d’un certain nombre de gens qui aient la même pratique, ce qui conduirait alors à un changement automatique du reste de la population.

Cette pratique consiste en des protestations, des actions symboliques, de la désobéissance civile, à un niveau très bas : du collage d’affiches et d’autocollants, des mises en place de banderole, la présence à des manifestations et des occupations de lieux (comme les ronds-points des gilets jaunes), l’utilisation de fumigènes, le refus de quitter des lieux, écrire des slogans sur les murs, etc.

Ce sont des petites choses faciles à reproduire, tel un prêt-à-porter de la contestation. C’est porte ouverte, un « venez comme vous êtes » de McDonald’s élargi aux « mouvements sociaux ». Tout le reste est considéré comme de la vieille Gauche, comme une haute couture inaccessible et élitiste.

Cette conception de la « masse critique » de gens à obtenir fait désormais partie du paysage en France et dans le monde. C’est le reflet de l’esprit consommateur. Même les protestations en relèvent désormais, d’où l’effacement des partis politiques.

On a Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise, Greta Thunberg, « Extinction Rébellion », les gilets jaunes, les partisans de Donald Trump, les anarchistes, tous ceux qui font des manifestations le prétendu lieu de l’Histoire en France, les tenants de la désobéissance civile face au confinement, les agitateurs d’extrême-Droite Alain Soral et Dieudonné, le groupe écologiste « écodéfense » en France (qui n’a d’ailleurs rien voir avec le principe historique de sabotage clandestin qu’est l’écodéfense), etc.

Changer le monde ce serait faire une page Facebook et un groupe Discord et promouvoir quelques comportements bien ciblés, et les répéter jusqu’à ce que les gens rejoignent la démarche et qu’une « masse critique » de gens soit obtenue. Les idées ? Les concepts politiques ? Le principe d’avant-garde, les luttes de classes ? Cela n’existe pas.

Cette conception anti-historique et anti-populaire a été théorisée en deux fois. La plus récente, c’est celle d’une enseignante dans une université américaine, Erica Chenowet, avec une responsable du département d’État américain (soit le ministère des affaires étrangères), Maria Stephan. L’ouvrage qu’elles ont publié en 2011 s’intitule Why Civil Resistance Works: The Strategic Logic of Nonviolent Conflict (« Pourquoi la résistance civile fonctionne : la logique stratégique du conflit non-violent »).

L’ouvrage est la synthèse du point de vue alter-mondialiste des années 1990. Il prétend que depuis 1900, le meilleur moyen de changer les choses est la mobilisation pacifique d’au maximum 3,5 % de la population : cela suffirait à déclencher un changement social à grande échelle.

Mais cette conception petite-bourgeoise puise en fait dans le mouvement « New Age » établi sur les ruines mystiques du mouvement hippie. Le mouvement « New Age », consistant en le culte du paranormal qui serait présent dans l’univers, a en effet développé le principe du « centième singe ».

Tout part d’un biologiste et zoologiste sud-africain, Lyall Watson, à la fin des années 1970. Il a prétendu qu’un singe, le prétendu centième, avait au Japon lavé sa patate douce avant de l’éplucher et de la manger, et que la pratique se serait généralisée à tous les singes de l’île.

Ce serait la preuve d’une « masse critique », permettant quelque chose de nouveau. Dans une population suffisamment large, une nouvelle pratique peut émerger et être reproduite. Lorsque cette reproduction atteint un certain niveau, elle se généralise. L’auteur américain Ken Keyes Jr., s’occupant de « développement personnel », a repris le principe dans son ouvrage The Hundredth Monkey (« Le centième singe ») et le principe a été adopté par l’ensemble de la scène « New Age ».

Il faut bien comprendre que c’est typique du romantisme réactionnaire que de raisonner en termes de microcosme et de macrocosme entrant en « correspondance ». L’auteur américain Rupert Sheldrake, tourné vers le paranormal, parle de cela comme d’une « résonance morphique ».

De par sa nature, le concept s’est bien entendu élargi à de nombreuses initiatives petites-bourgeoises d’esprit « alternatif », comme la « critical mass », consistant en une manifestation de gens à vélo afin de demander le renforcement des pistes cyclables, l’amélioration de la situation pour les utilisateurs de vélos, etc.

C’est en fait l’esprit des lobbys, de la logique communautariste, bref de toute la vision petite-bourgeoise du monde de la « gauche » post-moderne des universités américaines. Cela vise directement la Gauche historique et le principe de « l’avant-garde » comme lieu de raison, de réflexion, de synthèse.

C’est un renouvellement du principe syndicaliste de la « minorité agissante ». C’est tout à fait en phase avec une époque qui rejette la Démocratie.

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Pas de troisième confinement: l’État capitule devant le libéralisme

Le nécessaire troisième confinement est repoussé par peur d’une révolte plébéienne.

Le premier ministre Jean Castex a pris la parole le vendredi 29 janvier 2021, alors qu’on s’était attendu à ce que le président Emmanuel Macron le fasse deux jours auparavant, ou finalement le dimanche 31.

C’est qu’on s’attendait au troisième confinement, rendu nécessaire par précaution en raison des multiples variants du coronavirus. La menace est « exponentielle » soulignent de nombreux experts.

Sauf qu’en pratique, le dilemme était trop puissant pour un gouvernement libéral dans une société libérale avec des gens libéraux. Il faudrait une réponse forte, de grande ampleur, à l’échelle de la société elle-même, décidée par des gouvernants déterminés et une population mobilisée. Une telle chose n’est pas possible, alors l’État a capitulé.

Emmanuel Macron s’est donc effacé, laissant le premier ministre annoncer des mesures peut-être utiles mais minimes et plus symboliques qu’autre chose.

Il y a déjà la fermeture des grandes surfaces non alimentaires de plus de 20 000 mètres carrés, dont on se demande pourquoi elles étaient encore ouvertes.

Il y a ensuite la fermeture des frontières avec les pays hors Union européenne. C’est que l’État demandait aux voyageurs arrivés un test PCR de moins de 72 heures, ce qui est bien. Sauf qu’il était également demandé un confinement obligatoire de sept jours, sans même conserver les noms et les adresses des gens arrivés. Cette sinistre farce a été stoppée en arrêtant tout.

Il y a également depuis plusieurs jours un test PCR de moins de 72 heures demandés aux gens venant en avion d’un pays de l’Union européenne. Mais pas à ceux venant en voiture ou en train. C’est tout de même bien étrange.

Mais à vrai dire plus rien n’est étrange dans un pays où, en l’absence de réelle lutte de classes, on a une plèbe poussée par une petite-bourgeoisie hystérique. C’est le front anti-confinement allant des gilets jaunes aux anarchistes en passant par l’extrême-Droite et les courants croyant en une conspiration. C’est la grande peur de la petite-bourgeoisie dans un contexte de crise.

L’État a décidé de capituler devant une telle agitation petite-bourgeoise. C’est doublement erroné. Déjà parce qu’il faut un confinement. Ensuite, parce que la petite-bourgeoisie n’est pas prête d’arrêter ses gesticulations. Cela va même empirer, parce que la petite-bourgeoisie est prise en sandwich entre les prolétaires et les bourgeois, c’est elle qui trinque le plus de l’instabilité du capitalisme.

Beaucoup de gens, de milieux favorisés, ont pensé que le libéralisme pro-Union européenne d’Emmanuel Macron était un rempart au populisme. On voit bien ici que ce n’est pas le cas. Il y a une capitulation devant le populisme. Seule la classe ouvrière, de par son rationalisme, peut réfuter le populisme, parce qu’elle insiste sur la démocratie et sur la mobilisation populaire pour la démocratie.

Là on a des technocrates et des plébéiens. Et une crise sanitaire. Et un capitalisme qui se ratatine. Et une grande puissance qui se déclasse. Un véritable cocktail empoisonné.

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3e confinement : les Français en même temps pour et contre

Les Français veulent des services sociaux, mais pas d’impôts. Pareillement, ils veulent un confinement, mais ils n’en veulent pas.

Le président Emmanuel Macron devait prendre la parole le mercredi 27 janvier 2021, mais il n’a pas osé : il sait que les Français, pétris dans la société de consommation capitaliste, ne tiennent psychologiquement plus. Ils exigent un retour au monde d’avant.

Leur schizophrénie est telle qu’un sondage montre que si une majorité des Français est pour un nouveau confinement, un quart de ces gens favorables explique en même temps qu’il ne suivrait pas les règles ! C’est totalement schizophrène et c’est bien français non pas en vertu d’une caractéristique nationale, mais en raison d’un libéralisme ultra-puissant combiné à un système social très développé conquis de haute lutte et permis par un capitalisme développé qui s’en est bien arrangé.

Les Français veulent moins d’État… et en même temps ils veulent plus d’État. Les Français veulent moins d’impôts… mais la première crise venue, ils demandent l’intervention de l’État, les aides de l’État. C’est absolument intenable. Les Français veulent pareillement des règles, car ils voient bien que la société perd tout repère… mais en même temps, aucun ne veut de règles.

Que voit-on en ce moment, justement ? Que de nombreuses salles de sport sont remplies à 5-10%, en raison de faux certificats de médecins complaisant expliquant que c’est absolument nécessaire. Qu’il y a toute une série de restaurants ouvrant clandestinement, certaines fédérations sportives autorisant des stages de préparation hivernale en groupe pour les amateurs comme si de rien. On a même eu un commissariat, à Aubervilliers en région parisienne, fêtant un pot de départ ! Un restaurateur niçois a même ouvert à midi, avec de nombreuses figures des gilets jaunes locaux (qui se ressemble s’assemble), sans que la police ne ferme sur le champ le restaurant.

C’est que l’Etat sait très bien qu’on est sur des charbons ardents. Alors instaurer un troisième confinement dans de telles conditions…

C’est qu’on vit un problème historique et Emmanuel Macon n’y peut rien. La société française est bloquée, elle est façonnée par l’individualisme et personne ne veut prendre de responsabilités, ni assumer la dimension collective des choses. Comme il y a encore de la culture et des valeurs, les Français ont oublié d’être idiots et veulent le changement. Mais ils ne veulent pas changer.

D’ailleurs, les gens qui font du bon travail – et espérons qu’agauche.org relève de cela – connaissent le problème : on dit que c’est très bien ce qu’on fait, mais cela s’arrête là. Ne fonctionne que ce qui fait fonctionner les egos, permet de se mettre en avant, de se donner une certaine image, etc. Le reste, qui s’engage ? Trop systématique, trop d’efforts, trop en conflit avec la flemme. Consommer est bien plus simple et contrairement au misérabilisme d’ultra-gauche ou des syndicats, pratiquement tout le monde en France a largement de quoi consommer et vivre dans sa petite bulle.

Et que va-t-il se passer aux prochaines présidentielles, vu comme on est parti ? Eh bien un populiste va dire : la France s’est raté sur les masques, sur les tests, sur la vaccination, sur la recherche de vaccins, sur le séquençage des variants, alors confiez-moi les clefs du pouvoir, je m’occupe de tout. Et comme les Français sont finalement très contents de vivre dans un pays riche avec des bombes atomiques, ils diront : stoppons le déclassement, oui à l’autorité centralisée, militarisée, du moment qu’on peut vivre comme avant !

On sait que le général Pierre de Villiers attend son heure, se présentant comme le recours. Et le dernier sondage donne déjà Emmanuel Macron battant une Marine Le Pen obtenant 48% des voix au second tour des présidentielles…

Dans l’état actuel des choses, on va tout droit au nationalisme, au militarisme, à la guerre !

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La grève à Total Grandpuits: exemplaire, mais erronée face à la restructuration

La grève à Total Grandpuits est très combative et dispose de nombreux soutiens, mais en se calibrant sur un plan erroné, l’approche syndicaliste conduit à la défaite. Face à une restructuration, il faut être à la hauteur ou se faire écraser.

Grandpuits est une petite commune de mille habitants en Seine-et-Marne, à une soixantaine kilomètres de la capitale. On y trouve l’une des huit raffineries de pétrole brut en France métropolitaine ; le pétrole vient depuis Le Havre au moyen d’un pipeline.

Total a décidé de la fermer, pour la remplacer par une usine d’agrocarburants et de bioplastique. C’est une bonne chose, sauf que cela ne procède pas d’une orientation écologiste en soi : cela relève d’une restructuration capitaliste. Cela se fait donc par définition aux dépens des travailleurs.

La nouvelle usine n’emploierait que 250 personnes au lieu de 450, alors que 500 travailleurs relevant de la sous-traitance resteraient sur le carreau. Ce qui fait qu’il y a les possibilités suivantes :

– capituler en acceptant tout ;

– négocier la capitulation ;

– lutter pour que rien ne change ;

– lutter pour se mettre à la hauteur de la restructuration en l’acceptant mais en faisant en sorte que ce soit les capitalistes qui la paient.

La dernière option est naturellement la bonne. C’est la seule à la hauteur des enjeux. Malheureusement, la grève de Grandpuits a choisi a la 3e option, qui ramène en fait à la seconde.

Il y a ainsi une mobilisation, avec une grève commencée le 4 janvier, un barrage filtrant bloquant l’accès à la raffinerie, le blocage de la mise en place des échafaudages destinés au démantèlement de l’usine. Il y a des soutiens de partout, une caisse de cotisation. La combativité est exemplaire.

Mais le mot d’ordre c’est que rien ne doit changer. C’est la vision syndicaliste du monde qui a triomphé. Et là c’est la défaite assurée.

Le dirigeant de la CGT, Philippe Martinez, est passé en novembre soutenir les travailleurs à sa manière, expliquant que la situation le passionnait, et pour cause : l’idée est bien entendu de formuler un contre-projet à celui de Total. Ce contre-projet, qui sera rendu public dans quelques semaines, consiste à… maintenir la raffinerie, pour une transition de… 40 ans.

C’est absolument représentatif de la ligne syndicale, qui consiste à vouloir maintenir les choses telles quelles en idéalisant le capitalisme des années 1960-1970 et en maintenant les travailleurs à un plan individuel, en mode gilets jaunes : vivons chacun dans son coin comme avant.

Merguez en mode barbecue et un sapin qui brûle : au 21e siècle, sérieusement?

Philippe Martinez note d’ailleurs :

« On ne peut pas demander à un salarié de sauver la planète si son emploi est en jeu. Dans ce cas-là, il choisira l’emploi. En revanche, s’il n’y a plus de planète, il n’aura plus d’emploi. »

En disant qu’on ne peut pas demander à un salarié de sauver la planète si son emploi en jeu, Philippe Martinez résume absolument tout. Cela se joue sur toute l’étroitesse d’esprit d’ouvriers à la vision du monde petite bourgeoise, incapable de raisonner en termes de classe ouvrière, tellement lessivés par le capitalisme que leur seul horizon est une porte de sortie individuelle, et « après moi le déluge ».

Il suffit, pour le constater amèrement, de regarder le document de lutte mis en avant par les grévistes. Ce dont il est parlé, c’est : des petits commerces, des écoles, de la vie locale, de l’impact sur la vie des grévistes. C’est un raisonnement en termes d’individus. Il n’y a aucune vision du monde, aucun projet de société, aucune mise en avant de valeurs collectives.

[Cliquer sur l’image pour lire le document]

La CGT a compris que cela ne passerait pas dans l’opinion, alors le mot d’ordre, c’est d’accuser Total de greenwashing. Une centaine de manifestants étaient le 26 janvier 2021 devant le siège de Total à la Défense et de la peinture verte a été lancée symboliquement sur le bâtiment. Total ne serait pas vraiment écologiste, c’est en quelque sorte un complot sur le dos des travailleurs!

Qu’est-ce qu’il ne faut pas inventer pour nier la restructuration capitaliste qu’on refuse d’affronter !

Et dans sa démarche, la CGT Grandpuits se la joue écologiste, comme dans ce document du 29 septembre 2020 qui est absolument risible quand on connaît les positions de la CGT au sujet de l’écologie et du capitalisme d’ailleurs.

« A la CGT Grandpuits, nous sommes convaincus de la nécessité e sortir d’un modèle économique structuré autour des énergies fossiles. En revanche, nous savons que, laissée aux grandes multinationales avides de profits, une telle perspective ne pourra jamais advenir, sauf sous la forme de mensonges visant à justifier des attaques contre les travailleurs.

Nous ne pouvons pas laisser la transition écologique aux mains des capitalistes qui détruisent la planète ! »

Pas certain non plus que brûler des pneus soit un gage de crédibilité quant à l’avenir de la planète. Et ce n’est clairement pas Total qui fait du greenwashing, Total fait du capitalisme, Total n’en a rien à faire d’une image verte. C’est la CGT Grandpuits qui fait du greenwashing pour masquer sa volonté que rien ne change, sa volonté qu’on vive comme il y a trente-quarante ans.

Sinon il ne serait pas proposé une reconversion de la raffinerie sur 40 ans, mais l’acceptation de la nouvelle usine en disant : aucune perte d’emploi, organisons les choses pour cela et Total paiera tout.

La restructuration – car c’est cela dont il s’agit – ne sera pas payée par les travailleurs, mais par le capital !

Sauf qu’évidemment exiger cela c’est vraiment se confronter aux capitalistes, en changeant de plan : on en reste pas à une situation locale, on voit les choses avec de la hauteur et on dit que les capitalistes paieront la restructuration, pas les travailleurs.

Inacceptables pour une CGT qui prétend juste piloter le capitalisme de manière meilleure, parce qu’elle n’est pas pour le Socialisme, et pour des grévistes qui, eux, veulent juste vivre comme avant, parce qu’ils n’ont pas compris les enjeux.

Sauf qu’agir ainsi c’est refuser la lutte des classes et ce sera alors la défaite. Et tous les soutiens, aussi lyriques soient-ils, n’y changeront rien : ce ne sont pas eux qui paieront la facture finale.

Soit les travailleurs de Grandpuits disent : Total doit tout payer de cette restructuration, soit cela sera la défaite. La restructuration est l’actualité, on ne peut pas la nier comme le font les syndicats. Il faut l’affronter. Il faut se mettre à la hauteur de Total : classe contre classe.

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Deux documents de la grève à Total Grandpuits

La ligne des grévistes est de viser le statu quo, pas de se mettre au niveau de la restructuration. La dimension de classe de la restructuration, son existence au niveau de la société toute entière, n’est pas comprise.

Le capitalisme impose une restructuration à Grandpuits. La vie des gens en est bouleversé. Les deux documents exposent les conceptions des travailleurs combatifs et déterminés, mais qui réduisent la problématique à une question locale, notamment en raison des syndicats.

On est ici très loin d’une compréhension de la dimension de la restructuration, qui est celle de l’ensemble de l’affrontement entre la bourgeoisie et les travailleurs. La question n’est pas l’emploi à Grandpuits, mais : qui paiera la restructuration à Grandpuits ?

En refusant de se placer au niveau du capitalisme lui-même, au niveau de la restructuration, les travailleurs ne verront pas les forces mises en branle et ne sauront pas répondre de manière adéquate dans la bataille.

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Les masques ne sont pas adaptés à la morphologie des femmes

Le visage de la plupart des femmes est plus fin que celui des hommes, sans être petit comme celui des enfants, et cela pose problème quant à l’efficacité du masque chirurgical, mais aussi du FFP2.

Avec l’arrivée du variant britannique, qui doit faire voir à la hausse les exigences en termes de protection des masques, on peut constater qu’il n’y a que très peu d’adaptation aux différentes morphologies. Il n’y a que des modèles taille unique de manière accessible, les masques en tissus distribués par l’État et la Région étaient à ce titres de très grande taille. Il a fallu que chacun se mette à fabriquer son masque pour commencer à voir des petits masques pour enfant, parfois à l’échelle de la commune, notamment parce que c’étaient des femmes mobilisées qui les avaient confectionné.

Pour ce qui est du masque chirurgical, on voit très souvent les femmes être obligées de croiser les élastiques pour l’ajuster. Le problème est que cette manœuvre ouvre des tubes d’air sur les côtés, ce qui permet des grandes entrées et sorties d’air sur les côtés.

Les masques FFP2 existent sous plusieurs formes, le plus courant, celui en « bec de canard » (vertical) arrive trop haut presque entre les yeux d’un petit visage de femme et trop bas sous le menton, laissant passer l’air à ces endroits.

Or pour être efficace, un masque doit épouser parfaitement le visage pour que l’intégralité de l’air inspiré et expiré soit filtré.

Ce problème touchant les femmes a été abordé dès le mois de mai 2020 par différentes presses, notamment féminine. Nous sommes en janvier 2021 et on ne voit pas d’évolution dans les standards de masques.

C’est un problème également pour les enfants, bien que leur spécificité soit reconnue, les petits masques médicaux sont plus rares à la vente, chers et surtout complètement absent des distributions institutionnelles aux familles.

On se dit que ce n’est pourtant pas compliqué de faire au minimum trois tailles de masque, S, M et L comme ça peut être le cas dans les gammes de masque FFP2 lavables, conçus pour se protéger de la pollution de l’air.

Tout cela est bien la marque de la déconnexion de la production avec les besoins populaires, mais aussi la passivité des femmes et des gens en général, qui au lieu de rouspéter contre les mesures sanitaires auraient tout à gagner à exiger bien plus.

La Gauche a ici un rôle à jouer en développant cette thématique, en mettant en place des revendications. Cela fait partie de son devoir de reconnexion au réel, de formation de contre-pouvoirs.

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Twitter censure une discussion sur la domination des athlètes «trans» dans le sport féminin

Un fil Twitter intitulé « Les athlètes transgenres et leur domination dans les sports féminins » a été censuré, en raison de la pression antidémocratique des partisans de l’idéologie transgenre. Ils sont de véritables inquisiteurs, menant un combat acharné pour la négation de la nature.

S’il y a bien un endroit où l’idéologie transgenre montre sa supercherie, c’est dans le sport. En effet, la différence entre les femmes et les hommes y est très marquée et dès le début du sport, les femmes ont exigé de pouvoir concourir entre elles (s’affrontant au passage aux réactionnaires tel le Baron Pierre de Coubertin leur interdisant la compétition).

Le sport féminin est une exigence démocratique évidente, afin que les femmes puissent s’exprimer et s’épanouir tout autant que les hommes dans la compétition sportive. Les différences entre les hommes et les femmes sont faibles et quasi insignifiantes dans la vie de tous les jours. Mais elles sont déterminantes en ce qui concerne la performance sportive et il n’y a donc pas d’équité en ce domaine, surtout dans le sport de haut niveau où tout se joue à des détails.

De fait, les femmes et les hommes ont une anatomie et une physiologie différentes qui fait que les seconds sont avantagés pour la plupart des performances physiques, en raison surtout de la capacité développer de la puissance (qui est la synthèse entre la force et la vélocité).

Il ne s’agit pas simplement d’hormones, mais de différences naturelles intrinsèques fondamentales qui sont impossibles à changer – la mutilation chimique à l’aide d’hormones n’y change rien. Cela tient à l’organisation de la structure osseuse, à la masse graisseuse, à la masse musculaire, à la taille du cœur ou encore au taux d’hémoglobine. Ces deux derniers aspects sont d’ailleurs fondamentaux : les femmes n’ont pas seulement moins de musculature que les hommes, elles ont aussi une moindre capacité à la mobiliser en raison de moindres volumes d’oxygène transportés.

N’importe qui connaissant un minimum le sport sait à quel point cette donnée, que l’on mesure par la Vo2 max (la capacité maximale du volume respiratoire), est fondamentale. Cela n’est pas vrai seulement pour les sports très physiques comme l’athlétisme ou le cyclisme, c’est également déterminant dans les sports plus techniques comme le football ou le tennis.

Ainsi, par exemple, les meilleures joueuses de tennis du monde peuvent se retrouver facilement en difficulté face à un tennisman bien plus faible techniquement, car ce dernier a un avantage physique énorme qui se matérialise par plus de force et de vitesse (et inversement, moins de fatigue accumulée pour répondre aux coups de l’adversaire).

Il y a aussi une élasticité ligamentaire qui est différente, et qui en l’occurrence se matérialise par un avantage pour les femmes dans les sports nécessitant de la souplesse comme le patinage ou la gymnastique.

Toutes ces différences posent un problème énorme aux partisans de l’idéologie transgenre, car cela nécessite de reconnaître la nature, la réalité naturelle des organismes. Or, de la nature, les partisans de l’idéologie transgenre n’en veulent surtout pas. Tout comme les religions, ou plutôt, dans le prolongement de l’idéologie réactionnaire des religions, les partisans de l’idéologie transgenre prétendent qu’il existe une « âme » préalable au corps naturel.

Ils défendent cette idée aussi absurde et réactionnaire que la possibilité d’être né dans le « mauvais corps ». Comme les religieux, ils affirment qu’une personne existerait préalablement à son « incarnation » physique dans un corps…

C’est ainsi que ces gens nient la réalité naturelle au point d’accepter que des hommes puissent prétendre être des femmes… Et donc concourir dans des compétitions sportives féminines !

C’est un véritable scandale, une agression envers les femmes, car ces hommes, bien qu’ils se mutilent parfois avec des traitements hormonaux, restent fondamentalement des hommes et ne peuvent pas concourir de manière équitable contre des femmes. C’est ni plus ni moins que de la triche.

Une telle triche parait aberrante, et pourtant cela existe. Il y a en effet des hommes de part le monde qui réussissent à concourir avec des femmes, pour la simple raison qu’ils prétendent être des femmes !

C’est ce qu’a rappelé dans un fil Twitter le compte Histoire & Thread, en présentant quelques exemples significatifs, de manière tout à fait factuelle. Mais cela est de trop pour les partisans acharnés de l’idéologie transgenre qui, à l’instar des religieux, mènent une véritable inquisition sur ce réseau social. En l’occurrence, leur acharnement a payé et a conduit à la censure par Twitter, soit disant en raison des lois françaises.

Montrer de simple fait : cela est déjà de trop pour les partisans de l’idéologie transgenre, qui se savent ébranlés dans leurs croyances par la simple présentation de la réalité.

Voici une reproduction de ce fil Twitter, qui montre des situations très révoltantes, qu’il faut bien entendu dénoncer. Aucune société démocratique ne peut accepter de voir des hommes venir ainsi s’immiscer dans les compétitions sportives des femmes.

 » Thread : Les athlètes transgenres et leur domination dans les sports féminins.

CeCe Telfer née Craig Telfer fait 57.53 secondes aux 400m haie et pulvérise le record universitaire féminin des États-Unis. Avant traitement hormonal en 2018 elle ne figurait pas parmis les 200 meilleurs coureurs hommes universitaires.

Laurel Hubbard née Gavin Hubbard, une femme transgenre mesurant 1m85 pour 131 kg, remporte les Championnats d’Haltérophilie d’Océanie 2017 en +90 kg en écrasant toutes les athlètes avec notamment une énorme différence de 19 kg sur la deuxième.

Sa participation chez les femmes étant vivement critiquée, Hubbard répond dans les médias : « Je ne crois pas qu’il y ait une différence fondamentale entre moi et les autres athlètes, et suggérer qu’il y en a une est humiliant pour elles. »

Boyd Burton, vétéran de l’US Navy est devenu Fallon Fox en 2006. Combattante de MMA transgenre classée parmis les femmes, elle affronte en 2014 Tamikka Brents qu’elle écrase en 2 minutes lui infligeant une commotion cérébrale et une fracture de l’os orbital.

Après le combat Brents déclare que malgré le nombre importants de femmes qu’elle a combattu dans sa carrière elle ne s’était jamais sentie autant dominée physiquement dans un combat, elle ajoute qu’elle ne pense pas que ça soit une bonne chose que Fox combatte parmis les femmes.

Andraya Yearwood, un lycéen de 15 ans se sentant femme est autorisé à courir parmis les femmes lors du championnat universitaire du Connecticut alors qu’il n’a jamais commencé le moindre traitement hormonal.

Il remporte l’or au 100m et au 200m alors même que son temps l’aurait classé dernier parmis les garçons. Kate Hall, la jeune femme arrivée en deuxième position a déclarée après la course se sentir frustré et ne pas oser dire ce qu’elle pense réellement.

Hannah Mouncey née Callum Mouncey, est une handballeuse transgenre de 1m88 pour 100 kg, ne sortant pas du lot parmis les hommes elle devient néanmoins la meilleure joueuse de la saison parmis les femmes et qualifie l’Australie pour les championnats du monde de Handball 2019.

Elle ne sera pourtant pas sélectionnée pour y participer, d’après Mouncey c’est ses coéquipières qui en aurait fait la demande, elles ne se sentiraient pas à l’aise avec elle, notamment au moment de se déshabiller dans les vestiaires et les douches.

Mary Gregory, une haltérophile transgenre remporte 9 victoires sur 9 exercices en pulvérisant au passage 4 records du monde féminin lors d’un concours de la Raw Weightlifting Federation USA, une performance qui fait polémique.

L’ancienne nageuse olympique Sharron Davies déclare : « Un corps masculin avec une physiologie masculine qui établit un record du monde et gagne un événement féminin en powerlifting en Amérique. Une femme ne peut pas rivaliser, c’est une mise en compétition injuste et inutile. »

Kelly Holmes, double championne olympique, a elle aussi commentée la performance de Mary Gregory en déclarant : « C’est une putain de blague, tout le monde devraient s’attendre à ce que les femmes biologiques boycottent certaines compétitions. »

Rachel McKinnon, une cycliste transgenre remporte la médaille d’or au sprint lors des championnats du monde féminin de cyclisme sur piste 2019 en ayant au préalable pulvérisé le précédent record féminin lors des épreuves qualificatives.

McKinnon déclare à Skynews que ce serait injuste qu’elle soit écartée de la compétition à cause de sa différence et qu’une vraie championne ne devrait pas avoir peur de se confronter à elle.

L’association Save Women’s Sport est un collectif de femmes athlètes dénonçant le manque d’équité entre les femmes dites « transgenres » et les femmes dites « biologiques » physiquement désavantagées.

Paula Radcliff, détentrice du record du monde du marathon féminin depuis 2003 demande un durcissement de la réglementation permettant aux femmes transgenres de courir parmis les femmes.

Martina Navratilova, ancienne n°1 mondiale de tennis, s’était fermement opposée à la participation des femmes transgenres aux compétitions féminines, comparant celà à de la tricherie et de l’injustice avant de présenter ses excuses publiquement.

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