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Emmanuel Macron réélu : la France fait un pas vers la guerre contre la Russie

Il est une chose que les tenants de l’ultra-gauchisme, ou du syndicalisme, ou du populisme, ne comprennent pas. Même en admettant qu’Emmanuel Macron soit le « président des riches », que sa légitimité serait ébranlée, qu’il ne disposera que d’un gouvernement sans surface dans un paysage social hostile… il existe un contexte historique. Et ce dernier c’est le repartage du monde.

Partant de là, comme l’OTAN met le paquet pour faire de l’Ukraine une véritable plate-forme militaire et idéologique pour briser la Russie, alors Emmanuel Macron est aussi à la tête d’un pays en première ligne pour le repartage du monde. Et cet aspect modifie de fond en comble la situation interne.

Jamais d’ailleurs tant l’armée française que l’OTAN n’auront eu en France une telle reconnaissance, un tel soutien général, voire un appui quasi unanime. Et il faut être bien naïf pour penser qu’il peut exister une contestation sociale contre un régime alors que l’armée française et l’OTAN sont épargnées de toute critique, voire ouvertement soutenues.

Tout comme il est aberrant de ne pas voir qu’une avancée de l’OTAN à l’Est signifie également, par définition, un capitalisme français plus fort. Et un capitalisme français renforcé, tant sur le plan de la légitimité idéologique que sur le plan matériel, cela veut dire moins de contestation au moyen d’une corruption puissante, un enracinement encore plus massif du capitalisme dans la société.

Il ne faut donc pas penser que le capitalisme français, rabougri, n’a pas de porte de sortie. Bien au contraire ! Elle est là, et c’est la guerre. Contre la Russie avec d’autres, ou encore contre la Turquie aux côtés de la Grèce… C’est à cela qu’il faut se préparer.

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Jean-Luc Mélenchon met le couteau sous la gorge

Jean-Luc Mélenchon met le couteau sous la gorge, mais à qui le met-il vraiment ? Car, à moins de vouloir faire carrière dans le capitalisme, dans une version associative, ou réformiste, ou syndicaliste, ou même contestataire, qui a besoin de se précipiter pour se mettre à l’ombre de quelqu’un pouvant obtenir un succès électoral ?

L’idée de Jean-Luc Mélenchon, c’est de dire : j’ai été troisième au premier tour de la présidentielle d’avril 2022, j’ai donc moyen de réussir quelque chose aux législatives, et comme mon mouvement est magmatique, vous y trouverez facilement une place. Je suis même prêt à négocier des places d’élus si me rallient le PCF, le NPA, EELV. Sans moi, de toutes façons, vous n’existez pas.

Sauf que c’est là où Jean-Luc Mélenchon se trompe, c’est là qu’il ment. Car ce qui existe réellement a une portée historique, une portée que n’ont pas justement ce qui relève de l’associatif, du syndical, du réformiste, ou même du contestataire. Ce qui a une portée historique, ce sont des conceptions, une vision du monde, des actions qui relèvent de la lutte des classes dans la perspective de l’établissement du Socialisme.

Voilà ce qui a du sens, voilà ce qui a de la signification. Tout le reste est happé par le capitalisme, pour être broyé ou intégré. Quand on quitte le prolétariat, quand on abandonne le drapeau rouge, quand on quitte le terrain du Socialisme, on passe dans le camp du capitalisme. C’est aussi simple que cela. Et c’est d’autant plus vrai alors que la tendance à la guerre prédomine dans le monde, qu’on va vers un grand affrontement de repartage du monde.

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Vivons-nous une crise « révolutionnaire » ?

À lire les médias d’ultra-gauche, c’est-à-dire tout ce qui rattache de près ou de loin à l’anarchisme et au trotskisme, la révolution ne serait plus très loin, le peuple serait en ébullition, le régime totalement fragilisé, bref tout serait possible.

C’est totalement faux. En réalité, il y a une crise, mais elle n’est pas révolutionnaire, c’est tout simplement une crise qui est générale, car toute la société française tourne au désastre. Tout le monde donne son avis sans réflexion ni mesure, personne n’a envie de s’engager, la société de consommation est totalement acceptée et il n’y a de la part des Français aucune volonté, aucun désir, aucune intention de changer de mode de vie.

Les Français veulent qu’on leur foute la paix. La minorité capitaliste veut continuer à capitaliser et soutient Emmanuel Macron, une large partie des prolétaires et des petits-bourgeois veut vivre comme avant et soutient Marin Le Pen comme frein protectionniste. Et cela se déroule dans un capitalisme torpillé par la crise de 2020, alors qu’on a déjà même une guerre conventionnelle en Europe, expression de la course à la guerre pour le repartage du monde.

Il n’y a aucun engouement pour le collectivisme, pour l’Utopie, pour l’abnégation et le sens du sacrifice. Or, sans cela, évidemment, il n’y a pas de Socialisme. Tout est question de conscience et d’organisation. Voilà les choses telles qu’elles sont, et qui dit autre chose ment en servant le capitalisme au moyen d’une machine à illusions.

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La guerre en Ukraine, la grande absente de la présidentielle 2022

Les candidats à la présidentielle 2022, au soir du premier tour, n’ont jamais abordé la question de la guerre en Ukraine, à part éventuellement de manière succincte et allusive. Il en est de fait allé pareillement durant la campagne elle-même. Cette guerre de grande ampleur, conventionnelle entre deux armées, en pleine Europe, a été passée même sous silence.

Cela montre à quel point la France capitaliste est unanime dans son élan. Il y a des gens proposant des variantes plus libérales ou conservatrices, des choix sociaux différents, des manières autres de structurer les institutions. Cela ne modifie en rien, pourtant, les choix fondamentaux, qui sont en l’occurrence d’entièrement aligner l’Union Européenne sur l’OTAN, d’intégrer toujours plus fortement la France dans l’OTAN.

Et, concrètement, la France fournit des armes à l’Ukraine, lui envoie des conseillers techniques voire même, sans qu’on le sache précisément, des forces spéciales. Tout cela est opaque, tout en étant plus ou moins connu, et en tout cas c’est accepté, car cela relève du fond des intérêts d’une France capitaliste auquel personne, au grand jamais, ne doit toucher.

La présidentielle 2022, reflétant la pesanteur de la société capitaliste française, accompagne ainsi la tendance à la guerre, l’engagement de la France dans la bataille pour le repartage du monde, avec en premier lieu en ce moment la mobilisation idéologique et psychologique contre la Russie.

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Il n’y a aucune raison de croire les accusations de génocide à l’encontre de l’armée russe

« Les pays occidentaux expriment à l’unisson leur effroi » dit Le Figaro, alors que le régime ukrainien se lance dans les pires accusations contre l’armée russe : viols, tortures, meurtres de masse ! Comment s’étonner ? Qu’on se souvienne de ce que la France disait contre l’Allemagne en 1914 : supprimons le militarisme allemand et il n’y aura plus de guerre ! Eh bien là, on a la même chose avec la Russie, présentée comme infernale.

Une preuve de cela est que si on regarde ce que dit le régime ukrainien, on reconnaît aisément le fanatisme le plus délirant. La Russie serait génocidaire avec les Ukrainiens, elle voudrait tous les exterminer, elle aurait toujours agi ainsi, etc. C’est totalement aberrant.

Aberrant, mais fonctionnel. Car l’Ukraine doit servir de chair à canon contre la Russie. Il faut donc fanatiser les masses sur une base nationaliste, diviser les peuples entre eux. D’ailleurs, cela marche dans l’autre sens aussi, car jamais les Russes ne pardonneront à l’Ukraine de lancer de telles accusations, les pires qui soient. Et encore dans l’autre sens, avec un régime russe se présentant comme relevant de l’immaculée conception et dont les actions seraient par définition justifiées puisque ce serait la Sainte Russie à l’œuvre ! Ce que bien entendu, inversement, la nation ukrainienne ne saurait accepter puisqu’elle serait rétrogradée en « petite Russie ».

Tel est le piège, telle est la propagande de guerre, tel est le bellicisme.

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Les commandos d’extrême-Droite s’activent

Depuis plusieurs mois, les commandos d’extrême-Droite s’enhardissent, menant un peu partout en France des opérations coups de poing contre des militants, des gens qui diffusent des tracts, des réunions… au moyen du nombre, de poings américains, de ceintures, voire même de couteaux. Ces actions visent non seulement à blesser, à faire peur en particulier, mais surtout à forger une atmosphère délétère, à attirer l’attention antifasciste pour la précipiter dans un piège : celui du combat de rue, en faisant perdre de vue l’aspect principal qu’est le combat idéologique et culturel.

Le modèle de ces actions-provocations n’est en effet pas ce qui a existé en Allemagne et en Italie, avec un mouvement de masse fasciste. Non, le modèle, c’est la France et l’Espagne des années 1930, avec des commandos adeptes du coup de force œuvrant parallèlement à la Droite, pour rendre la situation intenable, intolérable, pour faire basculer la situation, pour empêcher une expression développée de la Gauche.

Les actions-provocations visant à focaliser l’attention sur des crapules violentes, au lieu de se concentrer sur le Socialisme, la lutte des classes, l’approfondissement des idées, l’élargissement des éléments culturels démocratiques et populaires. C’est une tactique relevant de la grande guerre contre l’intelligence et plus précisément contre l’émergence d’une Gauche politique ne se résumant pas au « militantisme », ni aux activités associatives, ni au syndicalisme.

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Une cagnotte pour aider le refuge de Baeza en Espagne

L’association Gamelles sans frontières a prévu d’envoyer de la nourriture et des médicaments à un refuge andalou en grande difficulté (le Protectora de animales de Baeza). Quatre bénévoles prendront prochainement la route de l’Espagne afin d’apporter leur aide.

Une cagnotte en ligne a été ouverte afin de récolter de l’argent qui permettra de financer en partie le voyage et de payer les frais vétérinaires. L’aide ne s’arrêtera pas là puisqu’il est prévu que les bénévoles emmènent des chiens sur le retour afin de les proposer à l’adoption en France.

Comme bien trop de structures de protection animale en France, le refuge andalou tient grâce à l’investissement de très peu de personnes. Pour l’aider à continuer sa mission, n’hésitez pas à donner et à parler de la cagnotte autour de vous : chaque geste compte.
En Espagne comme en France, chaque chat et chaque chien mérite une vie loin de la misère et de la maladie !

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Deux choses à comprendre

Il y a, somme toute, deux choses à comprendre. Primo, que c’est la Russie qui a envahi l’Ukraine, que c’est une initiative visant à sortir le capitalisme russe de la crise par l’expansion au moyen de la guerre. La Russie est l’agresseur, c’est très clair. Secundo, qu’il faut lutter contre le bellicisme de son propre pays et que c’est la tâche principale, parce que telle est la responsabilité d’une Gauche qui n’a pas été corrompu par le capitalisme développé emprisonnant la vie quotidienne à tous les degrés.

C’est, si l’on veut, l’opposition entre ce qui se passe en général et ce qui se passe en particulier. Tous les événements sont liés et il faut agir, à son niveau, selon ce qu’il est nécessaire de faire pour faire avancer les choses dans le bon sens. Il s’agit d’intelligence politique, d’orientation politique, de convictions politiques. Sans cela on est ramené à soutenir l’OTAN contre la Russie ou l’inverse, ou d’inventer on ne sait quelles combinaisons « géopolitiques » en prétendant qu’il en sortira quelque chose de bien.

La situation en France est à ce titre paradoxal. Beaucoup de gens se laissent prendre à l’intoxication belliciste, mais d’autres également nombreux voient bien qu’il y a agenda propagandiste à l’oeuvre. Tous en tout cas ont le sentiment que la situation les dépasse. Et que ce n’est qu’un début. Il y a quelque chose qui est en train de se rompre dans la société française… Ce qui se passe est d’envergure… C’est le début de quelque chose de nouveau… Les Français, suspicieux, appréhendent la chose.

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Avoir raison ne suffit bien sûr pas

Nous espérons que notre lectorat ne s’imagine pas s’être multiplié en raison de la guerre en Ukraine, alors que nous avons publié une centaine d’articles depuis avril 2021 au sujet de cette crise, annonçant la guerre. Il va de soi que ce n’est pas le cas : il ne suffit certainement pas d’avoir raison pour exister politiquement dans un pays capitaliste développé.

Nous nous étions posés la question à ce sujet avant le déclenchement de la guerre d’ailleurs et nous ne sommes fait aucune illusion à ce sujet. Nous savons que les gens partent de trop loin, que se lancer dans une étude, même relativement superficielle, de la guerre en Ukraine apparaît comme au-dessus de ses forces pour les gens. Ils sont trop loin, trop prisonniers de leur quotidien capitaliste, trop marqués par trente ans d’expansion capitaliste démesurée.

Cela ne veut pas dire qu’à moyen terme, notre juste analyse ne marquera pas, bien au contraire. Il faut cependant une digestion politique, il faut tout un processus de maturation. Tout vient à point pour qui sait attendre !

Il faut avoir confiance en les forces historiques que produisent les luttes des classes, car il est inéluctable que le capitalisme soit ébranlé et liquidé par les prolétaires, qui n’ont que leurs chaînes à perdre, y compris dans une société capitaliste développée qui les aliène sans commune mesure, qui les exploite sans commune mesure.

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La France en guerre indirecte avec la Russie

De l’intoxication et la propagande, on est passé à la mobilisation médiatique, institutionnelle, associative, politique. Le régime russe doit tomber ! Il faut parer le régime ukrainien de toutes les vertus ! Il faut faire croire que la France ne veut pas la guerre, que la superpuissance américaine ne veut pas la guerre, que l’OTAN est un outil de paix !

Emmanuel Macron a même tenu son allocution télévisée du 2 mars 2022 avec à ses côtés un drapeau français, un drapeau européen et… un drapeau ukrainien. Un tel cynisme veut tout dire. On est là dans une opération psychologique de grande ampleur. C’est un bourrage de crâne pour justifier non seulement l’implication indirecte dans la guerre, mais également un élan dans la tendance à la guerre, un élan d’ailleurs général puisque l’Allemagne et l’Espagne annoncent largement développer leur budget militaire.

Quiconque a un minimum de conscience sociale comprend très bien ce qui est en train de se passer. Cela ne fait pas grand monde. Cela ne fait pas lourd. Alors que la bourgeoisie, elle, ne comprend rien mais sent très bien les choses. Elle a saisi que de son point de vue, il faut le repli national, le militarisme, il faut organiser la mobilisation pour le bellicisme. Sa prise d’initiatives va être de grande envergure, tout va être profondément remué en France ! La lutte des classes entre dans une nouvelle époque, nécessitant une capacité d’organisation et de développement de la Gauche historique !

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Ukraine : la propagande et l’intox prédominent

Il n’y a désormais plus aucune information fiable au sujet du déroulement de la guerre. La Russie ne fournit strictement aucune information, alors que militairement la ligne de front forme désormais, à quelques kilomètres près, une ligne unique du Sud au Nord en passant par l’Est (où il est attendu que Marioupol tombe pour envahir le reste du Donbass). Elle masque naturellement les événements, parce qu’elle procède à une invasion.

Les pays occidentaux et l’Ukraine déversent quant à eux une propagande exacerbée. L’armée russe aurait des problèmes massifs de logistique, l’armée ukrainienne triompherait et détruirait un matériel russe immense, des soldats russes capituleraient ou même se mutineraient, etc.

Il faut, par là-même, se méfier de tout ce qui est prétendu de part et d’autres. Il ne faut pas accorder sa confiance à ce qui est dit aux informations télévisées, dans les journaux, sur les réseaux sociaux, de la part d’experts (même « bien informés ») ou de gens « sur le terrain ». Ce qui est dit intègre, d’une manière ou d’une autre, une narration élaborée par un camp ou par un autre.

Ce n’est pas là surprenant, bien entendu. Il faut ainsi d’autant plus se tourner vers la substance de la question et étudier notre centaine d’articles à ce sujet depuis avril 2021.

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Ni Washington ni Moscou !

La polarisation politique française oppose les conservateurs aux modernistes, ou pour résumer : Eric Zemmour à Emmanuel Macron. Les modernistes, au pouvoir, s’alignent sur la superpuissance américaine, sur l’OTAN et l’Union européenne qui marchent désormais ensemble. Les conservateurs prônent l’aventurisme expansionniste en se tournant notamment vers la Russie.

La guerre en Ukraine va naturellement polariser cette opposition. C’est un terrible piège, qui risque d’engloutir politiquement absolument tout – mais en même temps c’est une opportunité politique pour dénoncer à la fois les turbocapitalistes et les nostalgiques du vieux capitalisme.

Car ces deux camps exprimant la nature du capitalisme – qui vise l’expansion cosmopolite tout en ayant une base nationale – convergent tous deux avec la guerre. Ils acceptent la guerre, qu’ils voient comme inévitables, voire ouvertement comme souhaitables.

Il y a donc moyen de les démasquer, de révéler leur nature, d’affirmer politiquement la Gauche historique, qui est seule capable d’empêcher le cours catastrophique des choses. Car c’est de cela qu’il s’agit : d’une évolution catastrophique du capitalisme, qui bascule dans la bataille pour le repartage du monde !

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La guerre en Ukraine était prévisible et prévue !

Nous avons inlassablement documenté la question ukrainienne, avec plus de cent articles en un peu moins de onze mois, depuis avril 2021. Et dès le départ nous avons affirmé que c’est de guerre ouverte qu’il fallait parler, que l’Ukraine allait se faire envahir. Le 2 avril 2021, nous disions : « Nous avons besoin de construire une opinion publique anti-guerre, capable de mobiliser pour lancer des signaux internationalistes ! Le peuple ukrainien ne doit pas être seul ! ».

Pourquoi avons-nous annoncé cette guerre Russie-Ukraine ? Parce que nous avons compris le sens même de notre époque. Nous appuyant sur les principes de la Gauche historique, nous avons été capables de saisir les enjeux, le mouvement de fond. Le 5 avril 2021, nous expliquions : « Ce qui se passe à la frontière de l’Ukraine et de la Russie change la donne. C’est l’expression de la grande crise, commencée avec le COVID-19 mais traversant toute la société, toute l’économie. Plus rien ne tient. La bataille pour le repartage du monde devient la grande tendance… et on ne peut pas y échapper, à moins de la renverser. »

Nous appelons à la mobilisation anti-guerre, sur la base des principes de la Gauche historique, c’est-à-dire en se focalisant sur la question de la conscience sociale, de la vision du monde. C’est Socialisme ou barbarie !

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Plus rien ne tient et tout le monde s’en doute

On ne s’en sort plus de cette crise ukrainienne, et effectivement il n’y a pas de sortie possible. Les intérêts contradictoires des pays et le mépris pour les peuples font qu’on marche à la guerre, dans un processus non linéaire, où la seule chose dont on peut être certain, c’est que chaque jour on charge davantage la barque. Les choses vont toujours plus mal tourner et ce constat s’impose avec d’autant plus de fatalisme que justement, personne n’arrive à suivre le rythme effréné des événements.

Il ne faut pas croire pour autant qu’il y ait ici un agenda bien détaillé de la part de la Russie. En fait, la compétition entre pays amène celle-ci à pousser dans un sens, coûte que coûte, et peu importe comment cela se passe, du moment qu’il se passe quelque chose. On peut faire la parallèle avec Eric Zemmour d’ailleurs. Il y a d’autant plus d’agressivité qu’il s’agit de vouloir imposer une nouvelle forme, un nouveau contenu, un nouveau rythme général au cours des choses.

Il s’agit ici de forcer le cours des choses, et à l’arrière-plan c’est le capitalisme qui cherche à se forcer lui-même comme pour se subsister à lui-même. Nous vivons quelque chose d’historique, tout le monde sait et est saisi d’angoisse au plus profond de lui-même – d’angoisse, mais aussi d’espoir, à condition d’assumer la Gauche historique.

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Le conflit en Ukraine n’est pas « géopolitique »

Ce qui est affligeant dans les analyses concernant le conflit en Ukraine, c’est de voir à quel point le concept réactionnaire de « géopolitique » est partout à l’oeuvre. Les Etats « penseraient », les élites auraient des réflexions approfondies sur des décennies, les pays des besoins « naturels » d’expansion, telle ou telle zone – en pratique, absolument toutes – formerait un verrou « stratégique ». Tout cela est faux, c’est un fantasme sur le capitalisme organisé qui est en fait anarchique.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas des plans militaristes, des études visant à concrétiser les expansions. Cependant, tout cela n’est pas rationnel, c’est produit par des esprits malades, déformés par des conceptions réactionnaires, aliénés par des valeurs militaristes, rendus difformes par des démarches anti-populaires et anti-démocratiques. Et c’est au service des hautes bourgeoisies déconnectées d’un réel uniquement vu à travers le prisme de l’expansion capitaliste.

Car, et c’est là l’essentiel, le conflit en Ukraine n’a pas comme base la géographie, l’OTAN, les séparatistes, les russophones, même si ce passé joue bien entendu fondamentalement. La base, ou plutôt la substance, c’est le présent de la crise ouverte par la pandémie en 2020 qui a placé tous les capitalistes au pied du mur, en cassant leur croissance. Pour rattraper le rythme capitaliste, il faut forcer les choses. C’est alors la guerre.

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Handi’cats à la radio

L’association Handi’cats, dont nous avions déjà parlé il y a quelques années, était à l’antenne de Sud Radio ce samedi 19 février 2022, dans l’émission Vos animaux. Sa fondatrice est intervenue à la fin de l’émission afin de présenter rapidement l’association et son travail (à partir de 33’’05).

Après onze années d’existence, ce sont plus de cinq cents animaux qui ont été pris en charge, principalement des chats. L’équipe s’est agrandie avec quelques salariés et une quinzaine de bénévoles qui permettent à la structure de vivre et prendre en charge un grand nombre d’animaux : soins quotidiens, nettoyage, transports, etc.

L’association prévoit d’ailleurs de passer un cap important et d’acheter un terrain afin de disposer de plus de place et d’être en mesure d’accueillir plus d’animaux. Les frais de notaire sont réunis, la demande de prêt est en attente de validation définitive, et une campagne de dons est ouverte afin de réunir des fonds pour les premiers travaux.

Rappelons malheureusement que comme toutes les associations, la situation financière reste toujours délicate. Les frais vétérinaires sont conséquents : n’hésitez pas à faire un don, chaque euro compte.

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Une Gauche silencieuse alors que la guerre s’impose en Ukraine

Le Donbass séparatiste a connu une intense nuit de bombardements de la part de l’Ukraine, qui de son côté prétend ne mener aucune action. On est là dans un jeu cynique – de part et d’autre – qui consiste à développer une escalade exactement comme en 1914, afin d’installer des conditions de guerre.

Et la Gauche française, qui devrait assumer cette question de l’Ukraine, de la guerre, ne fait rien, prolongeant son suicide politique. Il suffit de regarder les sites de gauche, d’extrême-gauche, ou même d’ultra-gauche, pour voir qu’il n’est pas parlé de l’Ukraine. Il n’y a rien. La seule chose éventuelle qu’on puisse trouver et encore rarement est une position bricolée à la va-vite et se contentant d’un point de vue généraliste sur « l’impérialisme ». Faut-il rappeler que le mouvement des gilets jaunes, totalement marginal numériquement et idéologiquement réactionnaire, avait par contre provoqué à la fois une grande fascination et une avalanche d’articles ?

Cela en dit long sur le fond du problème : les Français vivent dans une bulle capitaliste oscillant entre l’envoûtement pour un capitalisme encore plus rapide, un turbocapitalisme (la livraison de plats, de biens de consommation, les LGBT, Uber, etc.), et la nostalgie d’un capitalisme plus tranquille, plus stable, même si plus arriéré (depuis la démarche zadiste jusqu’à Eric Zemmour). Et la Gauche en est prisonnière…

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Ne pas s’étonner de s’étonner des événements en Ukraine

Beaucoup se demandent comment s’y retrouver dans les affres de ce conflit ukrainien qui n’en finit pas et qui est une source ininterrompue d’inquiétudes. Ce questionnement a un sens très profond, il exprime une angoisse saisissant le réel de manière paradoxalement adéquate. La guerre moderne ne se pose en effet pas de manière linéaire. Il n’y a pas deux blocs se faisant face mécaniquement et annonçant la couleur, comme dans un jeu vidéo ou dans une rencontre sportive. Ce n’est pas du tout comme cela que cela fonctionne.

La guerre moderne est en effet comme la crise : elle touche les questions militaires, mais également économique, politique, culturelle, psychologique, idéologique, sanitaire, informationnel… Tous les domaines sont concernés, même si à des degrés différents. C’est un savant dosage, très complexe, élaboré par des laboratoires militaires au moyen de multiples évaluations et scénarios, avec comme objectif de décontenancer, d’empêcher la lecture du processus mis en place.

Il ne faut donc pas s’étonner de s’étonner. C’est une bonne chose. Et c’est une chose encore meilleure d’étudier ce qui se passe avec le regard de la Gauche historique, comme nous le faisons. Ce n’est qu’ainsi qu’on n’est pas hors-sol, qu’on ne s’extasie pas devant telle ou telle manifestation corporatiste dans le pays, mais qu’on accorde toute son attention à la substance de son époque.

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Beaucoup de bruit pour un si faible « convoi de la liberté »

Le « convoi de la liberté » est une fiction. Médiatique d’abord, car ces gens n’existeraient pas sans l’incroyable tribune dont ils bénéficient dans la presse, sur internet, à la radio et à la télévision. Les journalistes raffolent de ce genre de mise en scène de contestation, qui ne concerne en vérité que quelques milliers d’énergumènes (3000 voitures recensées à Paris samedi 12 février pour 337 PV dressés) qui n’ont rien d’autre à faire de leur semaine que de traverser la France en cortège.

Mais la plus grosse fiction consiste en leur prétention, qui est de parler de liberté en représentant le peuple français, un esprit français. La réalité, c’est que la majorité de la population française est tout à fait pour le pass vaccinal et la vaccination – le taux de vaccination en France est gigantesque, l’un des plus élevés du monde. Malgré ses défauts, malgré le libéralisme qui l’empoisonne de toutes parts, la France reste heureusement un pays civilisé, où la Raison triomphe, quoique dans des formes torturées.

Le « convoi de la liberté » n’est en vérité qu’une énième tentative des gilets jaunes de relancer leur aigreur contestatrice et leurs slogans moisis contre la société et les normes sociales. Ce sont là les derniers restes du 20e siècle, qui ne survivront pas à l’immense crise du 21e siècle : économique, sociale, écologique, guerrière. Vite, qu’on en finisse avec ces gens et que la page soit tournée pour de bon, pour enfin aller de l’avant avec une véritable contestation démocratique et populaire chamboulant l’ordre dominant.

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Audition d’AVA et d’autres associations au Sénat