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L’absence de confinement est un rude coup pour la Nature

Le premier confinement avait été marqué par de nombreux retours de la vie sauvage dans les villes. Le refus de confiner est également un refus de laisser la Nature reprendre du terrain.

Les êtres humains ne veulent pas changer leurs habitudes. Pourquoi ? Parce qu’ils sont pétris par le capitalisme, leurs comportements s’insèrent dans une société où le capitalisme se trouve au début, au milieu et à la fin de toute chose. Il y a bien entendu des tendances contraires, mais globalement les gens se comportent comme le capitalisme le veut.

Or, le capitalisme a besoin de rassurer, en particulier face à ce qui est naturel. Être naturel n’est pas acceptable pour le capitalisme qui veut qu’on rajoute des couches et des couches de consommation dans ses attitudes, ses comportements. Quelqu’un qui est naturel, qui est simplement lui-même… ce n’est pas bon pour le commerce.

D’où la grande valorisation des « trans » par le capitalisme moderne, puisque c’est un choix de consommation, avec toute une industrie, la constitution d’une identité « au-delà » de la Nature. L’idéologie LGBTQ+ est à la fois le reflet et le vecteur du capitalisme ayant conquis un maximum d’aspects de la vie. Si elle est valorisée par la CIA, Apple et le gouvernement américain, c’est qu’il y a une raison objective…

Alors, forcément, les canards se baladant en ville ne sont pas conformes à l’idéologie de la consommation. Il ne faut donc pas tolérer cela et c’est aussi une raison pour le capitalisme d’éviter un véritable confinement. Ce n’est pas du tout la seule raison et il ne faut pas se dire que c’est calculé. Le capitalisme ne calcule rien du tout et les fantasmes d’une « surveillance » généralisée sont totalement petit-bourgeois. C’est simplement une question de valeurs et de réflexes par rapport à ces valeurs. Pour le capitalisme, chaque aspect de la vie doit être consommable, comme chaque vie d’ailleurs.

Inversement, ce n’est pas pour rien que la Nature est valorisée par les humanistes, les Lumières, le mouvement ouvrier. Pour ces trois mises en perspective, qui relèvent d’une seule et même chose d’ailleurs, le « matérialisme », l’espèce humaine est une espèce animale. Il n’y a pas de séparation entre le corps et l’esprit, pas de « moi » s’imaginant être dans un mauvais corps, pas de « pensée » qui soit indépendante.

Comme Spinoza l’a formulé il y a déjà plusieurs siècles,  l’homme dans la Nature n’est pas comme un empire dans un empire, il n’a certainement pas de toute puissance sur elle, bien au contraire il est lui-même un animal. Un animal avec un parcours spécial… mais qui ne devrait pas être contre-productif par rapport à l’ensemble, sinon les choses se dérèglent et on voit le résultat avec la crise sanitaire…

Il ne s’agit pas d’une « punition », mais de la simple cohérence d’un ensemble qui est la planète Terre, avec tous ses aspects. Les générations du début du 21e siècle seront-elles celles qui paieront passivement le prix du réchauffement climatique et de la crise sanitaire, conséquences de la guerre humaine contre la Nature ? Ou seront-elles celles d’un vaste soulèvement contre une vision du monde capitaliste qui asservit la vie ?

Parce qu’à bien regarder les choses, l’humanité va avoir à volontairement se confiner, à grande échelle pour cesser la destruction de la Nature… et cela crise sanitaire ou pas. Qu’est-ce qu’on s’imagine, une planète avec du béton et des Humains ? Et quand on a tout cassé, on trouve une autre planète et on fait de même ?

Non, c’est également pour cela que le capitalisme veut éviter le confinement en France : confiner, pour le capitalisme, c’est reculer, et il préfère ne pas reculer alors que la situation sociale se tend : cela pourrait fournir une aide à la lutte des classes, qui comprendrait qu’il faut voir les choses en grand, et non pas comme les syndicalistes avec leurs merguez ou bien les anarchistes avec leur obsession policière.

La vérité est que de toutes façons tout a changé, tout le monde a changé, que les nouvelles générations sont telle une page blanche sur laquelle s’écrit la réalité. Et quand les nouvelles générations voudront tout simplement vivre, vivre tout simplement, elles renverseront tout. Les décennies à venir seront ceux de changement comme jamais vus encore par l’humanité… pour le plus grand biens des animaux et de la Nature.

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Écologie Planète et animaux

« L’enfer des bêtes » : un rapport de 1913 sur la « malfaisance envers les animaux »

En 1913, Jules Bluzet, une personnalité républicaine engagée dans la cause animale, alerte sur le sort des animaux en France. Son rapport d’enquête d’une grande valeur est un jalon dans la reconnaissance de la dignité des animaux au pays de Descartes.

Jules Bluzet était originaire du Franche-Comté, ayant longtemps vécu à Lyon. C’est dans cette ville qu’il a obtenu des fonctions dans des organismes tels que la « Filiale lyonnaise contre les vivisecteurs » et la « Ligue contre les tortures inutiles infligées aux animaux domestiques ».

Puis Jules Bluzet prend conscience du terrible sort que vivent les animaux d’élevage destinés aux abattoirs. Parmi ces animaux, le cheval y est considéré comme le plus maltraité, et le transport par voie ferré forme un véritable scandale dans l’opinion publique de l’époque.

Il faut dire qu’il n’y a pas de nationalisation des chemins de fer (datant de 1938), avec donc 6 grandes compagnies qui tentent de tirer leur épingle du jeu en transportant le plus d’animaux dans des conditions insoutenables. Il n’existe aucun règlement pour ce type de transport, que cela soit sur les tonnes, la durée, les espèces acceptées, etc., et l’auteur rappelle la responsabilité de ces trusts dans les souffrances envers les animaux.

En exergue du rapport, il y a d’ailleurs cette phrase cinglante : « la Chair torturée se venge… », pour souligner le fait que pour convaincre l’opinion publique, il fallait pointer les conséquences sanitaires néfastes.

C’est le marché et la soif de profits qui guide sans entraves ce commerce. De la même manière que les vendeurs d’animaux destinés à être consommés usent de tas de stratagèmes pour en alourdir le poids, et donc le prix. On gave ainsi les animaux d’eau ou d’une mixture infâme.

Tout du moins, Jules Bluzet remarque que la loi du 2 juillet 1850, dite « loi Grammont », qui condamne les sévices faits aux animaux domestiques est inconnue du grand nombre, et notamment des policiers. Tout comme la loi Rabier, une loi commerciale qui affirme la responsabilité du « voiturier […] de la perte des objets à transporter hors le cas de force majeure ».

Sur les quais de gare, sur les marchés et les foires, comme à la campagne, on assiste à des scènes effroyables, avec des animaux mutilés, des poulets entassés dans des paniers exiguës, parcourant des kilomètres pendant des dizaines d’heures, sans nourriture, sans eau, sans lumière, bien souvent mort avant même la fin du « voyage »…

Quant aux abattoirs, on y voit des animaux malmenés, terrorisés, qui sont abattus avec des instruments moyenâgeux et dont les yeux sous couvert par l’horrible « masque Bruneau ». A la campagne, des abattages publics sont parfois organisés, avec des scènes de joie autour de l’animal agonisant.

Il y a aussi les combats de taureaux et « jeux cruels », les tortures gratuites, les campagnes d’éradication d’animaux comme celles de 100 000 petits oiseaux attirés par des appâts et tués à bout portant chaque année dans le midi par des paysans-chasseurs qui « comme il est chez lui, dans son champ, se croit le droit […] et en abuse ».

L’auteur n’épargne pas non plus la vivisection, révélant de multiples pratiques cruelles et jugées inutiles au plan scientifique, notamment au service de l’industrie. Il cite les propos de Jean-Henri Fabre, grand naturaliste de l’époque, lui ayant affirmé cette chose pleine de sagesse :

L’homme n’est autre chose qu’une des nombreux anneaux reliant la chaine vivante qui féconde notre planète. Cela au même titre que le plus infime des coléoptères

Après avoir parcouru la France, et documenté de multiples photos et témoignages, Jules Bluzet fait émerger cette question, ou plutôt cette recommandation morale, toujours tout à fait actuel :

La conscience humaine ne se révolte-t-elle pas devant tant de barbarie inconsciente, véritable rançon d’une civilisation d’égoïsme et d’argent ?

Pour autant, Jules Bluzet ne faisait pas partie du mouvement ouvrier. De fait, il ne pouvait pas être végétarien, encore moins végétalien, à l’instar de gens comme Emilie Lamote, André Lorulot et Ernest Girault, des anarchistes ayant fondés une communauté libertaire à Saint-Germain-en-Maye en 1906 tendant au végétarisme.

Il relevait plutôt de ces républicains centristes, son rapport étant même préfacé par Edouard Herriot, sénateur radical du Rhône de l’époque, et par Lucien Millevoie, un député de la Seine et ancien boulangiste puis antisémite. De part son intégration au jeu institutionnel, lui qui a reçu le prix de Monsieur le ministre de l’instruction publique en juin 1914, il ne pouvait aller jusqu’à une pleine reconnaissance de la vie des animaux.

Son objectif était surtout de moderniser l’industrie de la viande et d’appeler à une meilleure éducation à l’école envers le respect des animaux.

Ainsi en appelait-il à des réformes pour améliorer les choses, avec notamment des wagons aérés, la présence de mangeoires et d’abreuvoirs, l’affichage obligatoire dans les lieux publics de la loi Grammont, etc. Il ne voyait pas non plus l’absurdité morale des pistolets à tige étourdissant l’animal en lui brisant le cerveau, des instruments dont il voulait fournir les abattoirs… Des abattoirs qu’ils voulaient modernisés sur le mode de ceux en Allemagne ou en Hongrie.

Il n’en reste pas moins que ce rapport est un document très détaillé sur l’effroyable condition animale de la dite « Belle Epoque » en France. Une condition qui ne s’est pas vraiment améliorée depuis, avec plutôt un approfondissement de l’horreur dans une mécanique froide et impersonnelle. Finalement, ce rapport de 1913 montre à quel point l’idée d’une modernisation de l’industrie de la viande est une vieille chose du passé, une idée à dépasser.

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En France, une partie de la faune et de la flore disparaît

Le Comité français de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) a publié un rapport sur la biodiversité dans lequel on trouve une liste rouge des espèces menacées en France. Le bilan est catastrophique.

Lancée en 2008 par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’étude a mobilisé près de 500 chercheurs sur plus de 10 ans, avec 13 842 espèces animales et végétales surveillées et suivies.

Cette nouvelle liste rouge est importante car la dernière étude de la faune et de la flore en France date d’il y a 20 ans, cette dernière liste étant donc une précieuse actualisation des connaissances, avec un enrichissement des espèces suivies.

Et entre 2008 et aujourd’hui, ce sont 2 432 espèces qui apparaissent comme gravement menacées, avec déjà 187 formes de vie qui ont définitivement disparues du sol français. Les variantes de la vie ayant disparues concernent surtout celles relevant des poissons d’eau douce, des mammifères, ainsi que des espèces dites « éphémères » (comme certains papillons de nuit par exemple).

Quant aux espèces menacées, elles concernent surtout une partie des amphibiens, des oiseaux nicheurs, des poissons et crustacés d’eau douce. On ne parle ici d’ailleurs que la France métropolitaine, car si l’on regarde l’ensemble du territoire francophone, c’est déplorable puisque 1 048 espèces menacés au niveau mondial sont présentes dans les « territoires d’Outre-Mer » français.

En Martinique c’est pratiquement la moitié des reptiles qui sont menacés d’extinction, un tiers des coraux constructeurs de la Réunion (ou « coraux durs »), un tiers des mammifères marins de la Guyane, un tiers des plantes vasculaires indigènes (fleurs locales) de Guadeloupe etc., etc. Les proportions sont telles et la liste si vaste que cela donne le vertige, un vertige couplé d’une profonde tristesse, d’une grande colère.

Cette altération du monde vivant est considérée comme la sixième extinction de masse qu’a connu la Planète depuis que la vie y est apparue. Mais ce qui est préoccupant, c’est que cette dernière s’effectue à un taux de 100 à 1 000 fois plus élevé que les cinq précédentes extinctions. Cette rapidité à laquelle disparaissent des tas de formes de vie est due à l’emprise de l’être humain sur la Biosphère :

Les principales menaces pesant sur les espèces sont la destruction et la dégradation des milieux naturels, le
braconnage et la surexploitation, l’introduction d’espèces envahissantes, les pollutions et le changement climatique.

Si l’on a saisi que ces « principales menaces » ne sont pas séparées les unes, des autres, on comprend pourquoi la vie sauvage disparaît à une telle vitesse. C’est tout à la fois l’environnement direct et la capacité de la vie à se reproduire qui sont attaqués de plein fouet. Il est donc absurde de penser que c’est l’emprise de l’humain, en elle-même, qui cause tant de dégâts, c’est surtout son emprise anarchique fondée sur un développement indifférent aux conséquences sur la Nature.

C’est en ce sens qu’il faut affirmer que rien n’avance pour l’écologie, car rien n’avance pour protéger la vie naturelle, puisque rien n’émerge des bases populaires pour stopper la grande indifférence envers la Biosphère. Pire il y a même un recul : le rapport affirme que ce sont finalement les espèces ayant le plus de mesures de protection qui se sont fortement dégradées depuis 2008.

À ce titre, il est absurde que l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), intégré-transformé début 2020 dans l’Office français de la biodiversité (OFB), participe à cette étude, tant la chasse relève du problème plus que de la solution.

Ce recul est pourtant noyé, masqué par l’avalanche de communications « militante », de spots publicitaires, d’appels de « personnalités » en tout genre, de conférenciers détachés de toute perspective pratique, bref d’une mode qui donne l’impression que des choses changent, sans que rien ne change vraiment.

La cause écologiste n’avancera jamais sans une rupture morale visant à reconnaître pleinement la vie naturelle. Cela demande une remise en cause de sa vision du monde, avec à la clef une modification de son propre mode de vie. On ne peut vouloir le changement, sans chercher à se changer soi-même.

Il faut apprendre à apprécier la vie naturelle autour de soi, apprendre à étudier la nature en bas de chez soi, ou à côté de chez soi, pour mieux être en mesure de s’opposer aux intérêts destructeurs. Voilà ce dont a besoin toute cette vie qui disparaît sous nos yeux : d’un vaste mouvement de résistance populaire, assumant la sensibilité envers la nature et n’ayant pas peur de défendre coûte que coûte la vie sur Terre.

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Pétition: « Justice pour Hercule! »

C’est un exemple encore d’injustice meurtrière à l’égard de la Nature, avec qui plus est la procureure de Melun qui récuse toute réouverture d’enquête en donnant comme raison qu’il s’agit d’un animal sauvage qui a été tué. Un choix résolument politique de sa part qui en dit long. La pétition que voici a déjà récolté 116 000 signatures.

« Justice pour Hercule !

Auteur(s) : Baptiste Dogliani Suivre cet auteur Destinataire(s) : Emmanuel Macron (Président de la République) Gérald Darmanin (Ministre de l’Intérieur) Eric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, Ministre de la Justice )

Hercule, un sanglier âgé de 10 mois, qui avait été domestiqué en Seine-et-Marne, a été lâchement abattu à bout portant par un groupe de chasseurs en 2019.

L’animal est allé à la rencontre de ce groupe de chasseurs, sans aucune agressivité et demandait de l’affection. Sur la vidéo filmée par l’un des chasseurs et postée sur le compte Twitter d’Hugo Clément dans le cadre de son émission « Sur le Front », on voit que l’animal cherchait simplement de l’attention de la part de ces personnes, mais au bout de quelques secondes nous pouvons voir un des chasseurs tirer à bout portant sur l’animal qui tombe aussitôt à terre. Pendant que certains chasseurs protestent contre l’acte.

Cet animal ne demandait rien, mis à part un peu d’affection !

La vidéo est choquante, mais vous pouvez la visionner ici si vous le souhaitez : https://twitter.com/hugoclement/status/1364476000705409024

Alain Martin est propriétaire du domaine de Monceau, à Liverby-en-Brie, situé en Seine-et-Marne, il est aussi le propriétaire d’Hercule. La volonté d’Alain Martin est de constituer un véritable sanctuaire pour les animaux, mais il est victime de nombreux « actes de braconnage à répétition » par des chasseurs et braconniers. Il a déposé plainte à la gendarmerie.

Berangere Abba, secrétaire d’Etat à la biodiversité, et Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, demandent à l’Office français de la biodiversité de lancer dans l’immédiat une enquête, rapporte-t-elle sur son compte Twitter.

Les images de l’abattage d’Hercule m’ont profondément choqué ! Il faut que justice soit faite, pour l’animale, pour son propriétaire, pour la cause animale. Je ressens en effet beaucoup d’émotions en visionnant cette vidéo et le discours d’ A. Martin.

On ne peut plus cautionner de tels actes de cruauté ! Il faut qu’il y ait des poursuites, pour que ces agissements ne restent pas en toute impunité. Pendant combien de temps notre pays tolérera de telles pratiques ? Hercule ne méritait en aucun cas d’être abattu ainsi ! Et aucun animal ne le mérite !

Dans la vidéo, A. Martin décrit avec émotions son ancien animal de compagnie et souhaite que « le meurtrier d’Hercule soit condamné afin que ce genre d’incident ne se produise plus », et justice doit être faite. Soutenons-le dans ce combat !
Pour Hercule,

Merci à tous, ensemble faisons avancer la cause des animaux ! »

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Animaux: One-voice lance un appel aux forces vives militantes

L’association One-voice, qui est solidement ancré dans le monde de la protection animale en France depuis de nombreuses années, lance un appel aux forces vives militantes ! Voici le texte, avec ensuite la liste des antennes locales à contacter.

« Militer, c’est agir !

Le monde ne s’est pas fait en un jour. Bâtir celui de demain non plus. Mais pour lui donner des chances d’émerger, il faut se retrousser les manches. Militer, porter la voix des plus fragiles, aller au-devant du public, c’est amorcer le changement, planter les premières graines. Rassemblons-nous !

Vous engager un peu plus encore pour les animaux non-humains et militer à nos côtés, ça vous dirait ? Chez One Voice, nous nous inscrivons dans une unité de combat pour défendre le droit du Vivant : celui des humains, des animaux et de la planète. Tout est lié. Quelles que soient les victimes, c’est toujours la même violence qui s’exerce et contre laquelle nous luttons. Chaque être sur cette Terre mérite le respect, la liberté, la vie, et c’est en guerriers pacifiques que nous faisons résonner notre voix pour dénoncer la cruauté sous toutes ses formes.

Unissons-nous

Sensibiliser l’opinion aux souffrances des sans-voix, signaler des pratiques obsolètes et mortifères, faire bouger les lignes, les mentalités et les politiques pour que le monde évolue, tel est notre rôle. Nous avons besoin de forces vives pour poursuivre efficacement notre mission et accélérer les prises de conscience. C’est en agissant sur le terrain, dans la rue, au plus près du public, que nous pouvons alerter le plus grand nombre de gens, toucher de nouveaux esprits et essaimer davantage notre message de paix et de tolérance.

Surmonter ses hésitations

Bien sûr, on ne naît pas militant, on le devient. Nombreux sont ceux qui aspirent à s’engager mais qui n’osent pas. Distribuer des tracts, tenir des banderoles, scander des slogans, porter des masques d’animaux, s’exposer au regard des autres, essuyer parfois des critiques, est loin d’être évident de prime abord. Mais brandir une pancarte, c’est important ! Si nous ne le faisons pas, qui le fera ? Et c’est tout l’intérêt de se joindre à un groupe de personnes qui partagent les mêmes valeurs, d’être pleinement intégré à une dynamique, de participer à des actions coordonnées sur l’ensemble du territoire. À plusieurs, on est toujours plus fort ! Et nos dernières campagnes le prouvent. Lors de notre manifestation contre la chasse, les 23-24 janvier 2021, les passants faisaient même la queue pour signer notre pétition ! Un succès et une médiatisation qui inquiètent suffisamment nos adversaires – les chasseurs en l’occurrence – pour que Le Chasseur français et Chasse Passion aient consacré des articles sur nos actions en tentant de les discréditer.

Des antennes partout en France

Dans le cadre d’une restructuration du réseau militant et afin de faciliter l’organisation et la participation aux actions sur le terrain, nous avons créé des groupes « bénévoles One Voice » locaux pour favoriser la communication entre les membres. Chacun dispose de sa propre page publique d’informations. À ce jour, il existe 22 antennes, dont 20 actives dans nos grandes villes. Et nous espérons en déployer d’autres pour informer, éveiller, partout en France. Chaque délégation est pilotée par un référent ou une référente prêt à accueillir chaleureusement les novices, à organiser les plans d’action et à maintenir la motivation des troupes ! Si vous êtes prêt à vous engager, à donner un peu de votre temps un week-end par mois, nous vous attendons à bras ouverts et vous aurez la satisfaction de faire partie d’un tout, d’une conscience nationale pour améliorer la condition animale. Pour nous rejoindre, c’est ici : https://one-voice.fr/fr/votre-action/militer.html. Et si vous n’êtes pas sur Facebook, vous pouvez nous contacter par mail : militants@one-voice.fr. Au nom des animaux, merci !

Alpes-de-Haute-Provence & Hautes-Alpes / Gap, Digne-Les-Bains

Tarn – Tarn-et-Garonne / Albi

Rhône / Lyon

Haute-Savoie / Annecy – Thonon-les-Bains

Bas-Rhin / Strasbourg

Nord / Lille

Côte-d’Or & Saône-et-Loire / Dijon

Yonne & Nièvre / Auxerre

Ardennes & Marne / Charleville-Mézières – Reims

Grand Est / Metz & région

Charente & Charente-Maritime / Angoulême – La Rochelle – Saintes

Vaucluse / Avignon – Carpentras

Gard – Hérault /Montpellier

Indre & Creuse / Argenton-sur-Creuse – Châteauroux

Alpes-Maritimes & Var / Nice – Saint-Raphaël

Paris – Île-de-France

Bouches-du-Rhône / Aix-Marseille

Gironde / Bordeaux

Aube / Troyes

Indre-et-Loire / Tours

Savoie / Aix-les-Bains 

Loire-Atlantique / Nantes

Marie-Sophie Bazin »

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Vegan oui… mais non, confort oblige

Le prestige du véganisme, mais sans son contenu, parce que bon le confort avant tout ! Un exemple belge.

Ah, le confort ! Et qu’il est désagréable, le 21e siècle, avec ses exigences. Car les choses ont pris une telle ampleur, qu’on ne peut pas faire semblant dans sa vie quotidienne. Il faut être en accord avec ce qu’on met en avant comme valeur. Sinon quel sens cela a ?

Au détour de l’actualité, on a cette nouvelle a priori fort sympathique, qui vient de Belgique :

« Des actions contre l’expérimentation animale dans des université

Le collectif Extinction Rebellion Animal (XR Animal) a mené des actions dans plusieurs universités belges samedi afin de protester contre l’expérimentation animale. Il dénonce «l’opacité, les mensonges et le déni de démocratie» pratiqués par ces institutions universitaires. »

La lutte contre l’expérimentation animale est essentielle, elle est si rare pourtant, donc on est heureux de voir cela. Puis on va voir ce que raconte « XR Animal » et on voit qu’en fait on peut selon ce groupe tout à fait consommer des produits testés sur les animaux. Pardon ? On lutte contre les tests sur les animaux et on peut utiliser des produits testés sur les animaux ?

Et il faut le voir, le site, on dirait un site de vegans activistes. Sauf qu’en fait c’est mensonger, totalement mensonger, et en même temps assumé, conformément à une époque où c’est l’image qui compte, pas le contenu.

« Le collectif XR Animal est inclusif (vegans, végétarien•ne•s, flexitarien•ne•s, carnistes). 

Faut-il être vegan pour faire partie d’XR Animal ?

Nous faisons partie d’un système idéologique qui a façonné notre relation aux animaux et à la nature, créant de la dissonance cognitive. Détricoter ce système idéologique au sein de nos comportements fait partie d’un cheminement individuel et collectif dont nous ne connaissons pas l’issue.  

Il ne faut pas être vegan pour faire partie d’XR Animal et le véganisme n’est pas la finalité ultime d’XR Animal.

Par contre, il te faut être ouvert•e et t’engager à remettre en cause le système idéologique qui sous-tend ta relation à l’animal et à sortir de la dissonance cognitive. Cette liberté intérieure retrouvée amènera naturellement à une cohérence interne et à de nouveaux comportements alimentaires (mais pas que). »

Vegan oui… mais non, confort oblige. Le prestige de la lutte contre l’expérimentation animale, oui. Le prestige du caractère strict du véganisme, oui. Mais le véganisme, non. Que c’est pathétique ! Si ce n’était pas aux dépens des animaux, ce serait risible. Là, c’est tout simplement ignoble.

Et c’est vraiment propre à la période que nous vivons. On trouve, par exemple, des gens qui se disent révolutionnaires en France et dont la principale activité consiste à proposer gratuitement des denrées alimentaires dans des quartiers populaires. C’est bien étrange, surtout quand on voit le parcours d’une telle activité.

On a un mode d’action qui relève de la religion, en l’occurrence catholique, avec comme but au moyen de la charité d’encadrer les gens. C’est bien connu. L’extrême-Droite identitaire l’a repris ces vingt dernières années, avec des maraudes pour se donner une image sociale. Et ces dernières années des gens d’extrême-Gauche le reprennent, en s’imaginent originaux et surtout révolutionnaires. C’est n’importe quoi. Mais tellement typique de la période actuelle !

C’est l’heure du consommable. Je veux avoir le prestige du révolutionnaire, mais je ne veux pas aller en prison, je veux rester professeur. Je veux avoir le prestige du véganisme, mais hors de question d’être strict. Hors de question d’être strict en quoi que ce soit d’ailleurs.

Tout cela est aussi vide que laid.

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Pétition contre le massacre des arbres en Forêt de Sénart

Voici une pétition très intéressante qu’il faut soutenir. À l’initiative du collectif Aux Arbres citoyens et soutenue par l’association Montgeron environnement, elle pose une question toute à fait pertinente et moderne dans sa formulation, celle de la façon dont nous considérons nos forêts et les arbres qui y vivent. La vue de l’abattage en masse d’arbres de la forêt de Sénart en Île-de-France y est décrite comme un véritable traumatisme, et c’est là quelque-chose touchant profondément la sensibilité écologiste qu’il est nécessaire d’avoir à notre époque !

Pour signer la pétition, c’est ici : change.org

Voici la reproduction du texte :

« Stop au massacre en Forêt de Sénart ! Protégeons nos arbres !

Promenons-nous dans les bois… Les loups sont bien en forêt de Sénart, mais ce ne sont pas ceux qu’on croit. Ce sont d’autres prédateurs avides, missionnés par l’Office National des Forêts (ONF) qui, sous prétexte d’entretenir la forêt, en font une exploitation mercantile sauvage. Des entreprises sans scrupules qui sont en train de défigurer notre forêt si précieuse.

Hier, je me suis promenée avec ma fille, comme beaucoup d’autres personnes, et j’ai été écoeurée de voir à quel point la forêt a été ravagée. Le paysage est une désolation, des chênes centenaires qui ont été abattus alors qu’ils étaient parfaitement sains, alignés, cadavres offrant leur cœur en parfaite santé. Des ramures abandonnées dans la forêt hachée par les engins qui sont passés en dévastant tout sur leur passage, branches pendantes, ornières profondes des tracteurs qui ont écrasé le sol fertile de notre forêt. Une sauvagerie sans aucun égard pour le vivant.

Car la forêt est bien vivante, tous s’accordent à reconnaître ses bienfaits. D’abord pour notre climat, les arbres nous permettent de lutter contre le réchauffement de la planète. Mais aussi parce que la forêt accueille de nombreuses espèces, une biodiversité que l’on se doit de protéger. On parle de sylvothérapie, du langage des arbres dont on a prouvé qu’ils communiquaient entre eux. Ces arbres sont vivants, et plus que jamais nous avons besoin de cette nature et la préserver est un enjeu essentiel.

Cette forêt domaniale s’étend sur 14 communes, c’est un atout pour notre région comme le sont toutes les forêts françaises. Il est de notre devoir de la protéger. Que veut dire entretenir quand on abat des arbres sains et centenaires. N’est-il pas plutôt question d’exploiter cette forêt dans un objectif mercantile?

Le discours de l’ONF est bien ficelé : entretien, sécurité, préservation de la faune et de la flore. Mais il s’agit bien d’un discours marketté destiné à faire taire les résistants. Les mots sont là, mais la réalité visible de tous, éclate et choque.

En réalité, cet organisme est placé sous la double tutelle du ministère chargé de l’Agriculture et du ministère chargé de l’Environnement. L’ONF est un Établissement à caractère industriel et commercial (EPIC). Cet organisme financé en partie par nos impôts se charge aussi d’une mission commerciale : vendre notre bois Français à travers le monde. La demande massive provenant de Chine en ce moment met en danger notre patrimoine naturel. Mais on nous fait croire à une mission de protection et d’entretien.

Dans certaines régions on soigne la forêt en assurant des coupes raisonnées et un débardage à cheval par exemple afin de protéger l’environnement. Mais non seulement l’ONF exploite notre forêt, mais en plus, il ne se préoccupe pas de la préserver : un arbre qui gène le passage d’un engin est un arbre qui doit mourir !

Nous demandons à l’ONF un arrêt immédiat des coupes dans la forêt de Sénart.

Nous demandons également aux organismes de tutelles : Ministère de l’Agriculture, Ministère chargé de l’Environnement de réformer la gestion de l’ONF afin qu’il ne puisse lancer les coupes dans les forêts que :lorsqu’il a présenté un programme avec un plan mentionnant les arbres destinés à l’abattage et la raison de l’abattage et les moyens mis en oeuvre

– Lorsque ce programme a été avalisé par les communes après examen par des experts indépendants de l’ONF qui évaluerons l’impact écologique de l’opération

– Lorsque les communes ou départements concernés ont mis en place une enquête d’utilité publique permettant d’informer les citoyens et de leur donner la possibilité d’un recours.

– Lorsque ces programmes s’inscrivent de façon justifiée dans une vision globale et à long terme pour une gestion raisonnée des massifs forestiers

Nous n’abandonnerons par la Forêt de Sénart, aidez-nous à la préserver. Signez et relayez cette pétition.

Notre pétition est soutenue par l’Association Montgeron Environnement. https://www.montgeron-environnement.fr« 

Pour signer la pétition, c’est ici : change.org

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Tribune AVA: «2021: en finir avec la chasse à courre»

Voici une tribune à l’initiative d’AVA et signée par de nombreuses personnalités. La tribune a été initialement publiée par le Courrier Picard :

« 2021: en finir avec la chasse à courre

La scène improbable d’un cerf réfugié en pleine gare de Chantilly ce mois-ci a au moins permis de rappeler une chose à la société française : en 2021, la chasse à courre, ses meutes de chiens lâchées dans la nature, ses valets et ses épieux existent toujours dans nos campagnes. Mais ce sont surtout des questions qui ont été soulevées par ce nouvel incident : comment peut-on tolérer ces situations encore aujourd’hui ? Est-ce à cela que ressemble le XXIe siècle ? Il est grand temps d’y répondre.

Pour un observateur assidu de la presse régionale, le chaos généré par cette pratique d’un autre âge n’est en rien exceptionnel. Rien que depuis la rentrée 2020, les associations ont pu recenser pas moins de seize incidents graves de ce type !

En Touraine, un lama a été dévoré vivant par la meute qui s’était introduite dans un élevage. La propriétaire n’a pu qu’assister à la scène, impuissante. Un cerf a été traqué jusque dans les rues de Compiègne (50 000 habitants) et sauvé in extremis par la mobilisation d’un lotissement tout entier. Toujours à Compiègne, les chiens de la chasse à courre ont poursuivi et mordu le chien d’un promeneur. Les cavaliers présents ne parvenant pas à se faire obéir, l’homme a dû l’arracher à la meute et le prendre dans ses bras pour le protéger. Dans l’Aisne, le village de la Ferté Milon (2 000 habitants) a été envahi par des chasseurs à courre et leurs chiens, traquant un cerf réfugié dans une propriété privée. Dans l’Indre, une meute pourchassant un chevreuil a traversé l’autoroute A20, causant un carambolage multiple et la mort de quatre animaux.

L’équipage de Villers-Cotterêts a été vu à deux reprises en train de chasser littéralement sur la RN2, avec des cavaliers et des valets arpentant la bande d’arrêt d’urgence des deux côtés. Sur la RN31 qui contourne Compiègne, la traversée de la meute de chasse à courre derrière un cerf a causé un accident en chaîne, impliquant trois véhicules. Les chiens de l’équipage Bonnelles-Rambouillet ont pénétré chez une habitante des Mesnuls (800 habitants) avec des valets enjambant son grillage à leur suite. Dans l’Aisne encore une fois, une famille a vu ses poules attaquées par un chien de l’équipage local, pendant que le reste de la meute chassait autour du village. L’une d’elles a été tuée sous les yeux des enfants.

Ces frictions sociales incessantes, qui à chaque fois nécessitent l’intervention des forces de l’ordre et des sapeurs pompiers, justifient en elles-mêmes un débat au Parlement sur le maintien d’une telle pratique.

L’avis des Français, lui, est clair et se révèle massivement dès qu’on daigne leur poser la question : outre les sondages réguliers qui donnent tous plus de 80 % pour une abolition, on ne peut ignorer le Référendum pour les Animaux et son quasi-million de signatures ou les deux autres pétitions, celles de 30 Millions d’Amis et de Pet Alert, ayant déjà dépassé chacune les 250.000 paraphes.

À l’heure où, portés par la science et l’urgence d’un désastre sanitaire de grande ampleur, nous questionnons notre rapport à la vie sauvage ; vingt-cinq ans après le « rapport Bateson », qui prouvait déjà grâce à des analyses biologiques à quel point la souffrance et la terreur vécues par les proies de ces chasses sont injustifiables ; quelques jours après un incident qui nous place à nouveau face à cette question, plus rien ne doit entraver notre avancée.

Le mouvement d’opposition à la chasse à courre tel qu’il existe aujourd’hui est un exemple d’écologie populaire pour notre siècle : les Français les plus touchés prennent les choses en main et poussent pour une solution démocratique. Nous, signataires de cette tribune, membres de la société civile, élus, citoyens, appelons à soutenir cette aspiration légitime !

Les images de Chantilly donnent une nouvelle occasion à la France d’entrer dans le siècle de l’écologie et de la raison en mettant fin à une pratique aussi dangereuse et inutilement cruelle que la chasse à courre. Sachons la saisir  !

Texte proposé par l’association Abolissons la vénerie aujourd’hui (AVA, qui appelle à signer son texte sur sa page : http://ava-france.org/en-finir/).

La liste des signataires, mise à jour à ce mardi 2 février 12 heures :

Josiane Balasko, actrice

Patrick Pelloux, urgentiste

Rémi Gaillard, humoriste

Jean-Marc Sauvagnargues et Paul Léger, des Fatals Picards, musiciens

SOAN, chanteur

Patrick Kanner, Président du groupe socialiste au Sénat, PS

Laurence Rossignol, Sénatrice de l’Oise, PS

Raphaël Glucksmann, Député européen, Place publique

Matthieu Orphelin, Député du Maine-et-Loire, EDS

Cédric Villani, Député de l’Essonne, EDS

Jean-Luc Mélenchon, Député des Bouches-du-Rhône, LFI

Adrien Quatennens, Député du Nord, LFI

Julien Bayou, Secrétaire national d’EELV, Conseiller régional d’Île-de-France

Karima Delli, Députée européenne, EELV

Valérie Petit, Députée du Nord, LREM

Jennifer De Temmerman, Députée du Nord, LREM

Claire O’Petit, Députée de l’Eure, LREM

Lionel Ollivier, maire de Clermont, Oise

Philippe Berta, Député du Gard, MoDem

Bastien Lachaud, Député de Seine-Saint-Denis, LFI

Christine Pires Beaune, Députée du Puy de Dôme, PS

Marie-Pierre de la Gontrie, Sénatrice de Paris, PS

Dimitri Houbron, Député du Nord, Agir

Vincent Ledoux, Député du Nord, Agir

Cédric Maisse, conseiller départemental de la Somme

Eric Coquerel, Député de la Seine-Saint-Denis, LFI

Delphine Wespiser, Miss France 2012

Elodie Gossuin, Miss France 2001

Bénédicte Taurine, Député de l’Ariège, LFI

Monique de Marco, Sénatrice de la Gironde, EELV

Loïc Dombreval, Député des Alpes-Maritimes, LREM

Hubert Julien-Laferriere, Député du Rhône, LREM

Guillaume Chiche, Député des Deux-Sèvres, non-inscrit

Laurianne Rossi, Députée des Hauts-de-Seine, LREM

Albane Gaillot, Députée du Val-de-Marne, LREM

Anissa Khedher, Députée du Rhône, LREM

Samantha Cazebonne, Députée des Français de l’étranger, LREM

Kalune, chanteur

Sinsemilia, musiciens

Marc Limballe, musicien

Xavier Cantat, photographe

Xavier Mathieu, syndicaliste, acteur

Jessyca Falour, Animatrice radio/TV

Céline Boussié, lanceuse d’alerte

Xavier Guillot, syndicaliste

Béatrice Lejeune, maire de Bailleul-sur-Therain, Oise

Fabien Barège, maire de Porquéricourt, Oise

Véronique Grignon-Ponce, maire de Dompierre, Oise

Jean-Paul Douet, maire de Montagny-Sainte-Félicité, Oise

Jacques Boutault, maire adjoint de Paris Centre.

Betsabée Haas, adjointe à la mairie de Tours déléguée à la biodiversité et la condition animale

Thierry Brochot, adjoint à la mairie de Creil, EELV

Karim Boukachba, adjointe à la mairie de Creil et conseillère communautaire

Sidonie Parisot, adjointe à la mairie de Paris 14e en charge de la condition animale

Dominique Lavalette, conseillère départementale de l’Oise

Anthony Auger, conseiller municipal et communautaire de Gisors

Aurélien Gack, conseiller municipal d’Hénin-Beaumont

Pierre Rigollet, conseiller municipal de Poitiers, délégué à la bientraitance animale

Agnès Dione, conseillère municipale de Poitiers

Alain Blanchard, conseiller départemental du canton de Montataire

Loïc Pen, médecin urgentiste, conseiller municipal de Nogent-sur-Oise

Ophélie Van Elsuwe, conseillère départementale de Clermont de l’Oise

Florence Cerbaï, conseillère régionale de l’Ardèche

Fatima Parret, conseillère régional d’Auvergne-Rhône-Alpes

Monique Cosson, conseillère régional d’Auvergne-Rhône-Alpes

Emilie Marche, conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes

Corinne Morel Darleux, conseillère régionale d’Auvergne Rhône Alpes

Fabienne Grebert, conseillère régionale d’Auvergne Rhône Alpes

Myriam Laïdounis-Denis, conseillère régionale d’Auvergne Rhône Alpes

Pascal Troadec, adjoint au maire de Grigny, Essonne

Pierre Sommé, sculpteur, adjoint au maire de Thiescourt, Oise

Jean-Christophe Leclercq, adjoint au maire de Douai, Nord

Didier Jeanjean, adjoint au maire de Bordeaux chargé de la nature, Gironde

Eddine Ariztegui, adjoint au maire de Montpellier délégué au bien-être animal, Aude

Francis Feytout, conseiller municipal de Bordeaux délégué au respect du vivant et à la condition animale, Gironde

Jean-Marie Goater, conseiller municipal de Rennes délégué à l’animal dans la ville, Ille-et-Vilaine

Célia Serrano, conseillère municipale à Montpellier, Aude

Laetitia Ben Sadok, conseillère municipale de Clermont-Ferrand déléguée à la condition animale en ville et la biodiversité, Puy-de-Dôme

Vega Janiaux, conseillère municipale de Fontenay-sous-Bois déléguée au bien-être animal, Val de Marne

Pauline Rapilly-Ferniot, conseillère municipale de Boulogne Billancourt, Hauts-de-Seine

Sylvain Raifaud, conseiller municipal de Paris 10e

Marina Verronneau, conseillère municipale de Metz, Moselle

Lydia Frentzel, conseillère municipale de Marseille déléguée à l’animal dans la ville, Bouches-du-Rhône

Dahman Richter, conseillère municipale de Nancy déléguée aux droits et au bien-être animal, à la biodiversité, Meurthe-et-Moselle

Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale de Strasbourg déléguée aux animaux dans la ville, Bas-Rhin

Pierre Athanaze, Vice-président de la Métropole de Lyon, Rhône

Nathalie Dehan, conseillère à la Métropole de Lyon et conseillère municipale à Vénissieux, Rhône

Marie-Thérèse Michel, conseillère municipale de Besançon déléguée à la condition animale, Doubs

Sandra Krief, conseillère municipale de Grenoble déléguée à la condition animale, Isère

Fiona Mille, co-responsable de la Commission Condition Animale d’EELV

Manuel Leick-Jonard, co-responsable de la Commission Condition Animale d’EELV

Bruno Dauguet, maire de Pontpoint, Oise

Sébastien Jumel, député de Seine-Maritime, PCF

Ugo Bernalicis, député du Nord, LFI

Alexandre Ouizilles, responsable du PS, Oise

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Écologie

Communiqué de la SNPN pour la journée mondiale des zones humides

Du 30 janvier au 28 février 2021, c’est le mois de la sensibilisation de l’importance des zones humides. Depuis 1997, le 2 février marque la date symbolique de la journée de reconnaissance de ces écosystèmes fondamentaux pour la Planète.

C’est dans le cadre de cette 24e journée mondiale des zones humides, fondée sur la Convention internationale de Ramsar en Iran signée le 2 février 1971 et réunissant à ce jour 170 pays, que la Société Nationale de Protection de la Nature (SNPN), fondée en 1854, livre son bilan et son analyse quant à l’état de ces écosystèmes en France.

Voici le communiqué publié ce 2 février sur le site de la SNPN :

 » Aujourd’hui est la Journée Mondiale des Zones Humides ! C’est un mois d’événements de sensibilisation qui s’ouvre autour des zones humides. Cet évènement célèbre également  l’anniversaire de la signature de la convention de Ramsar dont la SNPN est partie-prenante.

La SNPN tient à faire un point de l’état de ces milieux en France.

Il y a quelques semaines le Service des données et études statistiques du Commissariat général au développement durable a publié l’évaluation nationale des sites humides emblématiques de la décennie 2010-2020. C’est malheureusement sans surprise qu’il est évalué que la situation a continué à se détériorer durant la dernière décennie : 

41 % des sites évalués en métropole et dans les Outre-mer ont vu leur état se dégrader,

69 % des sites évalués sont affectés par des perturbations du milieu physique,

57 % des sites évalués sont affectés par des modifications de la gestion en eau,

54 % des sites évalués sont affectés par une altération de la qualité de l’eau et subissent des pollutions. 

Les sites préalablement en mauvais état se dégradent encore plus que les autres et très peu ont vu leur situation s’améliorer[1], comme s’il se dessinait une sorte d’effet d’appel : dégradé déjà, donc dégradé encore…Avec une telle dynamique, pour 2030, seuls 25% des sites humides emblématiques auraient un avenir favorable selon cette même évaluation…

Une autre évaluation majeure réalisée en 2019[2] montre que les habitats aquatiques et humides d’intérêt communautaire -donc inscrits à la directive dite Habitat-Faune-Flore- sont parmi les habitats les plus menacés et dont l’état est le plus dégradé, 94 % ayant une évaluation défavorable !

Les zones humides, ces terres d’eau, qu’elles soient emblématiques, d’intérêt communautaire ou simplement “ordinaires”, sont donc, clairement, encore et toujours, parmi les écosystèmes les moins bien conservés en France et subissent toujours des pressions anthropiques intenses qui les fragilisent.

L’avis de la SNPN

La SNPN tient à souligner que les zones humides ont des fonctionnalités multiples et essentielles, bien au-delà de la conservation de la biodiversité, faisant d’elles des éléments significatifs des “solutions fondées sur la nature”, notamment pour lutter contre les effets de la crise climatique. Ce sont des milieux essentiels dans le contexte de crise écologique et climatique.

Ces milieux participent à la régulation des flux d’eau (réduction des crues, lutte contre les sécheresses, rechargement des nappes phréatiques…). Ils contribuent localement au rafraîchissement, à la limitation de la propagation des feux et à la stabilisation des sols. Mais les zones humides ont un rôle bien plus étendu : en voici deux exemples très concrets :

– Savez-vous que les mares de fermes stockent dans le monde plus de carbone organique que l’ensemble des océans de la planète[3] ? 

– Savez-vous qu’une tourbière de 30 cm d’épaisseur stocke plus de carbone par unité de surface qu’une forêt tropicale primaire ?

Alors qu’une tourbière dégradée peut émettre du CO2, ce qui suffirait à légitimer leur stricte protection, une tourbière restaurée en stocke et de façon bien plus efficace et durable qu’une jeune forêt ! En France, le drainage de tourbière est à l’origine d’une émission de CO2 par an équivalente à 3 millions de voyageurs faisant un aller-retour à New-York en avion [4] ! C’est aussi l’équivalent de l’empreinte carbone des habitants d’une ville comme Montpellier ou Bordeaux.

Selon une étude réalisée par le Service de l’économie, de l’évaluation et de l’intégration du développement durable (SOeS)[5], l’évaluation économique des services écologiques des zones humides a montré qu’une politique de préservation par acquisition est justifiée au regard des bénéfices que les « terres d’eau » procurent à la société humaine. Sur 50 ans, ces bénéfices représenteraient jusqu’à sept fois les valeurs d’acquisition et d’entretien. Certaines évaluations des services rendus les estiment jusqu’à 6 700 euros par hectare et par an[6]. Investir pour conserver en bon état les zones humides est donc une opération très rentable !

Les prairies humides, par exemple, sont des systèmes de production à plus forte valeur ajoutée que les grandes cultures. Elles participent au maintien d’un paysage varié, en particulier bocager.

Les zones humides ont des fonctionnalités multiples et essentielles faisant d’elles des éléments significatifs des “solutions fondées sur la nature”, notamment pour lutter contre les effets de la crise climatique. Il est économiquement très pertinent de les protéger, les restaurer ou les créer.

Force est de constater que les politiques engagées ne suffisent pas et que la France est donc bien en difficulté pour tenir ses engagements tant européens (Natura 2000) qu’internationaux (convention sur la diversité biologique, convention de Ramsar sur les zones humides).

Les principales causes de ce manque de réussite peuvent être regroupées en deux ensembles :

Les politiques conduites, pour intéressantes qu’elles soient, ne sont pas suffisamment efficaces. Elles achoppent sur l’insuffisance du portage interministériel et des moyens qui y sont consacrés. Les initiatives favorables, comme par exemple les MAE et le PSE ou le soutien au pâturage extensif en zones humides, peinent à se développer à cause d’inerties ou d’arbitrages défavorables.

De très nombreuses mesures néfastes à la conservation des zones humides persistent. Pire, elles continuent à être soutenues par des politiques publiques à tous les niveaux. Or la PAC demeure une cause majeure de disparition des prairies humides. La SAFER reconnaît d’ailleurs que la concentration des exploitations agricoles fait évoluer l’agriculture française à l’encontre des orientations politiques nationales.

La solution ? Des politiques publiques cohérentes, ambitieuses, interministérielles et pluriannuelles. 

Quel que soit le ministère concerné, la stratégie nationale des aires protégées, plan de relance, plan biodiversité, PAC et écorégimes, mesures agro-environnementales, paiements pour services environnementaux, stratégie nationale pour la biodiversité, contrats « verts et bleus », projets de territoire pour la gestion de l’eau, mesures naturelles de rétention d’eau, stratégie nationale bas-carbone, règlement relatif à la prise en compte des émissions et des absorptions de gaz à effet de serre résultant de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (UTCATF), plans de paysage… et toutes les stratégies/organisations/outils à venir et à construire devraient être les moteurs de la reconquête nationale des zones humides, avec un même objectif ultime : améliorer la résistance et la résilience des écosystèmes sur les territoires et de nos systèmes socio-économiques qui en dépendent.

Les actions de protections, de restaurations, de réhabilitations et de créations nouvelles de zones humides doivent elles aussi émerger de programmes, de stratégies, de réglementations et de dynamiques multiples, bénéficiant d’un portage interministériel et pluriannuel, et disposant d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs partagés, suivis, et évalués de façon indépendante.

Nous ne ferons pas ici la liste exhaustive des actions à entreprendre, mais le Livre Blanc pour la Biodiversité[7] que la SNPN a produit avec d’autres associations partenaires cette année en propose de nombreuses.

Des zones humides nombreuses et en bon état, ce sont des territoires résistants aux évènements extrêmes et des systèmes écologiques et humains plus résilients. Ce sont des bénéfices pour tous, encore plus nécessaires demain qu’aujourd’hui !

La Société nationale de protection de la nature restera active pour défendre, protéger et gérer des zones humides, pour sensibiliser tous les publics, pour orienter et accompagner les politiques publiques comme elle le fait depuis tant d’année, en particulier grâce au soutien de ses membres et donateurs.

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Écologie

L’Assemblée nationale adopte une petite loi pour les animaux

L’Assemblée nationale a voté vendredi 29 janvier 2021 une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale. C’est un petit pas, allant clairement dans le bon sens, mais qui ne suffira pas à changer le sort général des animaux dans le pays tellement la tâche est immense.

La proposition de loi « visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale », portée par les députés de la majorité Laëtitia Romeiro Dias, Dimitri Houbron, Loïc Dombreval et Aurore Bergé, a été adoptée suite à une procédure accélérée avec 79 voix pour (et 2 contre) à l’Assemblée nationale.

Il y a des bonnes choses dans ce texte, montrant une évolution des mentalités en France. C’est toutefois très limité par rapport aux exigences de la protection animale. On a d’abord trois mesures pour les animaux de compagnie :

  • l’instauration d’un « certificat de connaissance des besoins spécifiques de l’espèce » pour l’achat d’un animal de compagnie ou d’un équidé ;
  • l’interdiction de la vente d’animaux en ligne (par petite annonce) pour les particuliers ;
  • l’interdiction à partir de 2024 de la vente de chiens et de chats en animalerie.

C’est intéressant, mais certainement pas à la hauteur de la situation, qui exige qu’un véritable passeport soit élaboré pour chaque animal de compagnie, afin qu’il se voie reconnaître son existence personnelle. Cela permettrait d’établir de réelles obligations pour les familles prenant la responsabilité d’un animal.

Mais pour organiser cela, il faudrait en fait un véritable service public des animaux de compagnie, prenant en charge un réseau de centres de soins et de refuges publics, organisant lui-même l’adoption et l’achat d’animaux de compagnie et disposant d’agents dédiés pour surveiller et faire respecter l’intégrité des animaux dans les familles et dans la société.

Sans cela, les mesures de la proposition de loi visant à renforcer la répression de la maltraitance animale n’auront qu’un faible impact dans une société où règne le libéralisme. Elles consistent en :

  • le durcissement des sanctions pour maltraitance, avec jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende en cas de mort de l’animal ;
  • la considération, comme circonstance aggravante de l’acte d’abandon, le fait de le perpétrer dans des conditions mettant en péril, directement ou indirectement, la vie de l’animal (l’abandonner dans une cage, au milieu de la forêt, dans un endroit non fréquenté, etc.) Cela est puni d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende.
  • la condamnation de la zoopornographie à trois ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende, y compris dans le cas de la simple diffusion des images. La peine peut être portée à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende lorsque les faits sont commis en présence de mineurs, par le propriétaire de l’animal ou un membre de sa famille ou par un professionnel exerçant une activité en lien avec les animaux.

L’autre volet de la loi concerne les animaux sauvages détenus.

Il y a d’abord la fermeture des élevages de visons d’Amérique pour leur fourrure, qui est prévue pour dans deux ans. Si cela est appliqué, ce sera une grande victoire… En attendant, deux ans c’est très long, alors que la fermeture de ces lieux abject devrait être immédiate, ne serait-ce que face aux risques récents liés aux covid-19 que l’on connaît (encore est-il que cette question sanitaire, aussi importante soit-elle, n’est pas ce qui compte ici).

La proposition de loi prévoit également la fin des animaux sauvage pour le spectacle, à la télévision, en cirque ou en delphinarium. Ces deux dernières interdictions sont très marquantes, car elles sont une revendication ancienne et très importante de la protection animale, avec notamment le grand travail fourni sur cette question par One Voice depuis des années.

Si la satisfaction est là, il y a malgré tout une méfiance, car cela n’offre pour l’instant aucune garantie. Rappelons ici que la loi est loin d’être effective, car elle doit ensuite passer devant le Sénat, à majorité de Droite, qui pourrait tout à fait la détricoter. Ensuite, à l’issue d’une éventuelle navette parlementaire, il faudra que la loi soit promulguée… puis qu’il y ait les décrets d’application mettant en place formellement les mesures, puis que celles-ci soient appliquées dans les faits, etc.

Notons au passage qu’il a été remarqué des « détails », comme par exemple le fait que l’article 12 sur les « dispositions relatives aux animaux sauvages détenus en captivité à des fins de divertissement » parle d’établissements… « itinérants ». On se demande ainsi, comme le souligne One Voice, « combien vont rester aux mains des dresseurs qui vont se sédentariser ?! »

Cela a l’apparence d’un détail, mais il n’en est rien. Car l’exploitation des animaux en France relève d’une industrie et d’une culture très ancrée, solidement implantée dans les mentalités. Il ne suffira pas d’une petite loi pour changer les choses par enchantement, car en face les résistances sont fortes, et il y aura forcément des brèches dans lesquels ne manqueront pas de s’engouffrer ceux qui vivent et s’enrichissent aux dépens des animaux.

De toute façon, la proposition de loi, aussi bienveillante soit-elle, passe totalement à côté de la question essentielle des animaux destinés à l’alimentation et exploités en masse par l’agro-industrie… et de la question autant essentielle des animaux sauvages dont les lieux de vie devraient être sanctuarisés.

Car c’est là le cœur du problème, c’est là où tout se joue, dans un sens où dans l’autre.

En effet, si on commence à reconnaître l’existence des animaux, il devient impossible de les manger… Et comme la société n’est pas prête culturellement à changer ses habitudes alimentaires, ni à s’affronter à l’agro-industrie, alors elle va forcément freiner pour la reconnaissance des animaux, y compris ceux de compagnie.

Inversement, à partir du moment où il est question de refuser de manger les animaux, alors là tout se débloque. Et ce n’est plus seulement de l’intégrité des animaux de compagnie ou de l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques dont il est question, mais de tout ce qui concerne les animaux, avec la chasse, la pêche, la corrida, le massacre des animaux sur les routes, les zoos, l’expérimentation animale !

La question animale est tout simplement la boîte de Pandore d’un capitalisme dénaturé qui engloutit la planète elle-même…

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Écologie

La question animale hante la France

Le projet de loi de janvier 2021 contre la maltraitance envers les animaux n’est qu’un pâle reflet d’une contradiction explosive qui existe en France.

Il existe un paradoxe terrible marquant la société française. En surface, il y a une préoccupation pour la question animale. Il y a davantage de produits vegans ainsi que des restaurants végétaliens, il y a des protestations diverses et variées, il y a une association comme L214 qui est très connue et médiatique et il y a même des changements de règlements ou de lois, comme le projet de loi de janvier 2021 sur la maltraitance animale.

Dans le monde réel à l’arrière-plan, il y a par contre un dédain absolu de la société française pour la question animale. Les animaux sauvages n’existent pas, les associations de protection animale sont sous l’eau, les refuges tiennent avec des bouts de chandelle ou ferment. Même des animaux protégés comme les hérissons ne voient aucune intervention institutionnelle en leur faveur.

La contradiction est explosive. On a d’un côté des gens qui prétendent que les choses changent, comme L214 ou le Parti animaliste, qui vivent du fait de parler ainsi grâce aux reconnaissances électorales, médiatiques, les dons, etc. On a de l’autre côté la réalité où les choses empirent sans commune mesure.

Les gens se tournent pourtant plus qu’avant vers la question animale. Mais il y a justement un grand choix à faire : faire semblant ou bien réellement changer. Sauf que réellement changer implique de tout changer : son mode de vie, les lieux où l’on vit, la manière qu’a l’humanité d’organiser son économie, ses loisirs, ses transports, ses logements, etc.

Parce que la contradiction entre le mode de vie humain tel qu’il existe et les animaux est antagonique. Les animaux sont condamnés à l’effacement dans une société humaine qui bétonne et qui rejette ouvertement la nature. Il n’y a pas de place pour des êtres naturels dans une société de consommation où l’on peut tout acheter et vendre, jusqu’à aller acheter des enfants au moyen d’une Gestation Pour Autrui ou prétendument « choisir » son genre.

Le phénomène est d’ailleurs mondial et même si on peut considérer que la viande recule en France, à l’échelle mondiale la viande va doubler sa production en quelques décennies. Non, où qu’on prenne la question, il y a contradiction. Soit la rupture est générale, la France se démocratise et arrête d’obéir aux injonctions d’une production et d’une consommation relevant de la compétition, de la concurrence, de la propriété privée… Soit tout continue comme avant et à l’échelle mondiale cela sera catastrophe sur catastrophe, pandémie sur pandémie, réchauffement climatique et bétonnisation générale d’une humanité déconnectée du réel.

En ce sens, n’importe quel romantisme se tournant vers les animaux a plus de sens, plus de dignité que tous ces pathétiques appels à revenir du monde d’avant. Il est hautement significatif que la question animale ne soit pas présent dans tous ces appels à retourner en arrière. Il n’y a pas de question animale chez les zadistes, ni les gilets jaunes, ni chez les syndicalistes. Parce que ces gens sont tournés ver le passé.

Or, la question animale pose l’avenir devant nous, en exigeant une transformation collective, pas un repli individualiste. C’est quelque chose de positif par définition. Cela exige du cœur, du sentiment, du romantisme au sens positif du terme : pas le romantisme idéalisant le passé, mais le romantisme plaçant les sentiments, les émotions, l’empathie, la compassion, au-delà de règles qui ne sont que le masque d’intérêts, de l’exploitation, de l’oppression.

Cela, ça parle à une nouvelle génération. Et en même temps ça ne lui dit rien du tout en pratique. C’est à l’image de la question animale qui hante la France.

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Écologie

Le dernier document de travail de l’IPBES à propos de l’origine écologique des pandémies

Publié à la fin du mois de décembre et passé inaperçu, le rapport de travail de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) à propos du lien entre biodiversité et pandémie offre des connaissances scientifiques intéressantes… et alarmantes.

Ce bilan de travail est issu d’un atelier collectif de 22 scientifiques de différents pays qui a eu lieu de manière virtuelle entre le 27 et le 31 juillet 2020, à l’initiative du bureau de l’IPBES. Il fait suite et vient éclairer le document officiel « Echapper à l’ère des pandémies » publié à la fin octobre 2020.

Réunis autour de cinq axes de réflexion dont, entre autres, la manière dont les pandémies émergent de la diversité microbienne, le rôle du commerce d’animaux sauvages, du changement climatique et de l’utilisation des terres, les scientifiques ont étudié les connaissances acquises sur plus de 500 maladies infectieuses émergentes de ces dernières décennies.

On apprend ainsi qu’il y aurait environ 1,7 millions de virus qui n’ont pas encore été découverts. Parmi ces virus, on estime qu’entre 631 000 à 827 000 peuvent infecter les êtres humains. Il y a trois principaux types d’animaux qui sont des hôtes réservoirs d’agents pathogènes dangereux, les mammifères (et surtout les chauve-souris, les rongeurs et les primates), certains oiseaux (principalement aquatiques) et enfin les animaux d’élevage.

On a ainsi environ cinq nouvelles maladies qui émergent en moyenne tous les ans chez l’homme, avec un potentiel de transformation en pandémie. La transformation d’un virus en une pandémie relève d’un processus et de combinaisons précises, de très long terme, avec environ une pandémie par siècle.

Or, depuis 1918, on compte déjà au moins six pandémies, qui représentent donc « la pointe de l’iceberg de pandémies potentielles » et donc une nature totalement détraquée. De plus, les scientifiques rappellent que le taux de létalité du Covid-19 (> 0,5%) en fait l’une des plus graves pandémie mondiale depuis le VIH/SIDA dans les années 1970/80. C’est d’ailleurs cela qui les a poussé à former un atelier d’étude spécifique à ce sujet.

Pour ce groupe de travail, l’élément central expliquant le passage de virus d’un hôte réservoir animal à l’homme est la trop grande proximité entre les humains, le bétail, la faune sauvage. Cette proximité est principalement liée à la conversion d’espaces naturels en terres agricoles ou en espaces urbains, à l’élevage de « bétail », ainsi qu’à l’élevage et au commerce d’animaux sauvages ( qui a bondi de + 500 % depuis 2015).

C’est pourquoi les scientifiques réunis par l’IPBES rappellent :

« Le risque de pandémie est dû à l’augmentation exponentielle des changements anthropiques [d’origine humaine]. Blâmer la faune pour l’émergence de maladies est donc erronée, car l’émergence est causée par les activités humaines et les impacts de ces activités sur l’environnement. »

Par exemple, on a la certitude, entre autres, que le virus Nipah en Malaisie est lié à l’intensification agricole, que le virus Hendra en Australie est le résultat du changement d’affectation des terres, ou encore que le virus Marburg en Afrique centrale est le produit de la chasse sauvage et de l’exploitation minière.

Mais là où ce document de travail apporte quelque chose de tout à fait intéressant, c’est la connaissance des conditions particulières de transformation d’un agent pathogène en maladie, puis en pandémie.

Pour qu’un virus se transforme en une pandémie, il faut d’abord qu’il mute pour passer de son hôte réservoir à l’homme, puis dans un deuxième temps, il lui faut se combiner, se recombiner d’une telle manière à ce qu’il se transmette d’homme à homme. Cela fait donc deux étapes, deux « barrières » naturelles à franchir pour parvenir au niveau d’une pandémie.

Et il a été remarqué que dans les zones à forte biodiversité, il y a un « effet de dilution » de certains agents pathogènes alors que les régions dites de « paysages » ont un plus fort risque pandémique. À cela s’ajoute le changement climatique qui accentuent les déséquilibres et les affaiblissement des animaux sauvages, touchés eux-aussi par des maladies émergentes. Le changement climatique fait également disparaître de nombreuses espèces vivantes.

On se retrouve alors dans plus en plus en face d’espaces naturels réduits, avec une pauvreté de la vie organique et biologique, qui est elle-même affaiblie, malmenée et donc propice à la combinaison-mutation rapide de virus.

Ce document de travail rappelle une fois encore le potentiel viral explosif des élevages industriels qui concentrent dans un même endroit des milliers d’animaux similaires au plan génétique, et donc facilitant la mutation rapide. De même, l’urbanisation des grandes villes concentre certaines espèces sauvages, comme les rats et les chauve-souris, des importants hôtes-réservoirs de virus.

Plus un espace concentre un type d’animal sauvage, de surcroît proche de l’être humain, plus sont réunies les conditions pour franchir les deux barrières citées précédemment. Un virus aura par exemple plus de « difficultés » à muter dans des rhinocéros vivant dans un vaste espace naturel foisonnant de vie sauvage (au sens organique général).

Plus que de la proximité homme-animaux sauvages, il faudrait donc plutôt dire que c’est la promiscuité entre quelques formes de vie sauvage appauvries et les êtres humains, sur fond d’un environnement climatique déréglé, qui favorise les pandémies virales.

Enfin, le document souligne que les politiques sanitaires cherchent à « guérir plus que de prévenir ». Cela montre à quel point il y a urgence à établir un programme de sanctuaires pour protéger les espaces naturels, mais également pour en reconstituer de nouveaux. Tout un programme d’ampleur, que seule la Gauche historique est à même de réaliser de par sa capacité à se confronter aux grandes entreprises destructrices de la nature.

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La cruelle et absurde guerre de la ville de Paris contre les rats

Non content de ne rien comprendre à la source de la pandémie, l’humanité continue sa guerre contre les animaux.

L’utilisation de l’image des rats pour faire peur est récurrente depuis bien longtemps ; elle vise à présenter la nature comme envahissante et hostile. Le quotidien Le Parisien en a usé (et abusé) dans son article Affamés par les confinements, les rats ont envahi cette cité parisienne, qui révèle toute l’hypocrisie criminelle du procédé.

Il est parlé de la cité Python-Duvernois dans le vingtième arrondissement de Paris, où vivent 3 000 personnes, et il est dit que les rats sont désormais bien plus visibles. Pourtant, que constate l’article au sujet de la situation de cette cité ?

Maxime Sauvage, premier adjoint (PS) au maire du XXe en charge de la politique de la ville et de l’impact local, social et environnemental, ne prend pas le problème rats «à la légère». Il avance une explication : «Python-Duvernois est l’un des quartiers les plus pollués de Paris, en bordure du périphérique et de l’échangeur de la A3. Et puis il est à côté du square Séverine, où les gens viennent nourrir les canards…»

La cité est aussi connue pour être «un véritable dépotoir». Des ouvriers du bâtiment peu scrupuleux viennent régulièrement y déverser gravats, encombrants, bidets cassés, etc. «C’est moins cher qu’une déchetterie…» grogne l’élu.

On est dans un chaos urbain et on accuse des animaux qui, comme le note Aude Lalis, chercheuse au Museum d’histoire naturelle, spécialiste du rat, interrogée dans l’article, s’auto-régulent niveau portée, comme évidemment c’est le cas dans la nature.

Ce qui n’empêche Agnès Lefranc, responsable du service parisien de santé environnementale à la Ville de Paris, chargée du dossier «rats», d’assumer l’emploi des techniques les plus meurtrières contre les rats, avec une souffrance de grande ampleur qui plus est.

Nous continuons avec les anticoagulants et les pièges mécaniques. Nous essayons aussi des méthodes alternatives, telles que les explosions de terriers et la carboglass, qui dégage du gaz carbonique dans lequel les rats suffoquent. En surface, dans les rues et les parcs, nous avons mis en place de nouvelles poubelles anti-rats.

Quant au volet pédagogie, nous avons une campagne d’affichage dans les parcs et nous développons un partenariat avec les bailleurs de la ville en direction des locataires. Il y a aussi un volet répression. La police municipale dresse des PV aux nourrisseurs de rats . En 2019, elle en a ainsi établi plus de 420.

Des « nourrisseurs de rats » ? Allons donc, cela ne tient pas debout une seule seconde. C’est de la criminalisation de la compassion pour les animaux et l’article du Parisien dénonce par ailleurs ceux qui « nourrissent les pigeons et autres animaux… ».

Déjà on voit mal qui sont les autres animaux. Et en ce qui concerne les pigeons, c’est très bien de les aider puisqu’en temps de fermeture des lieux de restauration (et encore plus pendant le confinement), ils n’ont rien à manger. Et de toutes manières là aussi il y a autorégulation naturelle : dans une ville propre – donc pas comme Paris – il y a bien moins de pigeons. Ce qui est d’ailleurs regrettable, si on aime les oiseaux.

Mais ce qui choque le plus ce sont les ignobles propos d’Agnès Lefranc. Il est marquant qu’ils proviennent de quelqu’un avec un haut niveau scientifique en biologie, chef du service parisien de santé environnementale. Et vas-y qu’on explose les terriers, et vas-y qu’on fait suffoquer des êtres vivants…

De quoi relève un tel vocabulaire ? De la guerre, de la liquidation, du meurtre. Cela montre qu’on a ici affaire à une véritable machinerie : une machinerie de l’absence d’empathie, une machinerie du crime, une machinerie au service du rouleau compresseur contre la nature.

Pour ces gens, tout ce qui ne va pas dans le décor capitaliste doit disparaître. Et qu’importe pour eux si la consommation du capitalisme déséquilibre la nature et est la cause de tous les problèmes… dont la pandémie actuelle. Ce ne sont à leurs yeux que des aléas qui doivent être réglés avec encore plus de béton, de cynisme, de mise à mort.

Il y a pourtant dans le Parisien un passage qui montre que tout n’est pas perdu. Cela se présente sous une forme d’anecdote, dont on voit mal comment cela pourrait être vrai en tant que tel, mais l’idée est là et on voit tout de suite qu’on a affaire ici à l’empathie, au sens du partage, au refus de la négation de la nature.

On comprend tout de suite : là est la dignité, pas dans une humanité qui fait la guerre à la nature. Là est le respect, la réalité, la vérité.

 «Un locataire s’était lié avec les rats, s’indigne Danielle, la gardienne. Il les ramenait chez lui, au rez-de-chaussée, pour partager la pizza !» Cet habitant, «fragile psychologiquement», a, depuis Noël, été hospitalisé.

Heureux les simples d’esprits, car le royaume des cieux leur appartient !

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Signez la pétition de One Voice pour l’éléphante Dumba cachée par un cirque

L’association One Voice mène depuis des années un travail extraordinaire sur la question des animaux sauvages dans les cirques. En ce début 2021, voilà que One Voice a retrouvé la trace d’une éléphante qu’un cirque avait cachée… dans une décharge du Gard. Ce qui est raconté ensuite fait froid dans le dos, tellement c’est immonde, tellement c’est intolérable. Cela en dit long sur ce milieu des cirques utilisant les animaux sauvages comme de simples jouets à exhiber, puis les jette ensuite littéralement à la poubelle. Il est plus que jamais temps que l’humanité change, qu’elle reconnaisse enfin la valeur de la vie des animaux et fasse la chasse à ceux qui maltraite les animaux.

On pourra retrouver l’enquête complète sur la situation de l’éléphante Dumba sur le site de One voice.

Voici le texte de la pétition, qu’il faut absolument signer et relayer, pour réclamer le placement de l’éléphante dans un sanctuaire :

« Pour Dumba, itinérants ou fixes : stop aux cirques avec animaux !

Dumba a 43 ans. Comme tous les éléphants « de cirque », elle a été arrachée à sa famille dans l’enfance. Quarante ans passés à être transportée de villes en pays et exhibée aux yeux d’un public ignorant et aveugle à sa souffrance.

Depuis plusieurs mois, Dumba avait disparu. One Voice vient de la retrouver dans une décharge sauvage du Gard, où son dresseur a fui la justice espagnole.

Isolée des siens, enfermée dans un camion ou sous une petite tente ouverte battue par les vents et la neige, elle souffre le martyre. Elle est blessée et se balance aussi de droite à gauche sur ses pattes très douloureuses vu sa posture et ses gestes. Ses problèmes musculo-squelettiques et pulmonaires nécessitent et une prise en charge vétérinaire immédiate, et un changement de vie radical, de toute urgence.

Fréquemment montrée au Cirque de Paris, Dumba a droit à une place dans un sanctuaire ! One Voice en a réservé une pour elle dès demain si la volonté politique est là. Il est temps de mettre fin au supplice des animaux dans les cirques itinérants ou sédentarisés.

Je soussigné(e), rejoins le combat de One Voice pour Dumba, contre la tyrannie infligée aux animaux dans les cirques ! »

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La lettre désespérée à Emmanuel Macron sur l’élevage industriel par L214 et des scientifiques

L’association L214, connue pour son opportunisme, cherche à poser la question de l’élevage. Mais la question la dépasse entièrement.

L214 est une structure très particulière, avec des gens qui ne sont pas nécessairement vegans à la direction mais qui pousse à un monde vegan, par l’intermédiaire de réformes proposées à tous les niveaux.

Il y a beaucoup de structures de ce type, tel le Parti animaliste, avec au départ de bons sentiments mais à l’arrivée la volonté de s’installer dans le capitalisme en s’appuyant sur des réformes imaginaires.

L214 est l’association qui a eu le plus grand succès dans ces tentatives, avec un esprit d’ouverture consistant à ne pas poser les questions qui fâchent et en obtenant par son réformisme une reconnaissance médiatique, notamment au moyen de petites enquêtes vidéos dans des élevages.

Naturellement, quand on croit en le capitalisme on en paie le prix et avec la crise sanitaire, L214 s’est faite mettre hors-jeu.

La question à l’arrière-plan est en effet celle de la civilisation elle-même et L214 n’a strictement rien à proposer sur ce plan. L’association comptait accompagner le capitalisme éternel depuis l’intérieur… C’est raté.

D’où la tentative désespérée d’élever le niveau, avec une lettre à Emmanuel Macron appuyée par des scientifiques, au sujet de l’élevage industriel.

Le contenu de la lettre, c’est du L214, mais non plus à destination des « consommateurs ». La lettre s’adresse directement à Emmanuel Macron comme si c’était le roi du pays voire un tyran, que c’est lui qui décidait de tout, que tout dépendait de son bon vouloir. Déjà, à la base, L214 a une approche capitaliste à l’américaine, une logique de lobby. Mais là, le caractère anti-démocratique de la démarche est totalement flagrant.

Quant aux animaux, ils disparaissent entièrement derrière un discours qui se veut résolument hors-compassion, avec comme seule considération la santé des humains. L214 se veut ici pragmatique, en réalité ce sont des gens capitulant devant la nécessaire transformation morale de la société, la nécessaire transformation culturelle de la société.

L214 manie une pseudo-objectivité – d’où la recherche de scientifiques pour valider le propos – qui a comme principe de s’opposer à la lutte des classes, à la subjectivité tournée vers les animaux, bref au 21e siècle tel qu’il va inévitablement apparaître.

Voici la lettre. Elle est signée, en plus de L214, par Serge Morand (Écologue de la santé, CNRS), Gilles Escarguel (maître de conférences en paléontologie et macro-écologie, Lyon I), Franck Courchamp, directeur de recherche, CNRS), Frédéric Keck (directeur de recherche, CNRS), Hervé Dréau, (médecin de santé publique), Nicolas Treich (économiste), Simon Jolivet (juriste), Cédric Sueur (maître de conférences en éthologie et éthique animale), Florence Burgat (philosophe, directeur de recherche), Michel Bourban (chercheur en éthique et philosophie politique), Marie Pelé (chargée de recherche en éthologie), Émilie Dardenne (maîtresse de conférences, études animales), Matthieu Romagny (enseignant-chercheur), Margot Pâris (assistante de recherche en biologie de l’évolution).

« Monsieur le Président,

Alors que la France était confinée pour se protéger de l’épidémie de Covid-19, vous vous adressiez aux Françaises et aux Français le 13 avril 2020 en rappelant notre « vulnérabilité » en ces termes : « Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer – et moi le premier. Il y a dans cette crise une chance : nous ressouder et prouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde. Un projet français, une raison de vivre ensemble profonde. » Un leitmotiv repris par votre mouvement, La République en marche, lors du Campus des territoires l’été dernier.

Votre réponse depuis lors est loin de s’inscrire dans cet état d’esprit. Elle est restée focalisée sur le traitement des conséquences de la crise que nous traversons (approvisionnement en masques, relance économique…) avec une recherche scientifique d’urgence, sans réel soutien à une recherche à même de contribuer aux défis écologiques, climatiques, sanitaires et sociaux. Une politique qui vise à gérer le court terme, illustrée par votre allocution 28 octobre 2020 : « Notre stratégie a été définie dès cet été, c’était de vivre avec le virus. ».

Dans le même temps, la réflexion autour des causes a été écartée. Elle est pourtant essentielle. Les zoonoses sont une des principales sources de maladies émergentes : 75 % des nouveaux agents pathogènes proviennent des animaux ou des produits animaux. Les conditions d’élevage et la déforestation, elle-même fortement liée à la production de viande, en sont aujourd’hui deux causes parfaitement identifiées. 

Prévenir une prochaine épidémie implique inévitablement de repenser l’action publique en élaborant un plan de sortie de l’élevage intensif. Une telle initiative viserait à suspendre immédiatement la construction ou l’extension des élevages intensifs et industriels qui confinent les animaux dans des bâtiments fermés, dans des cages, les forçant à vivre dans des conditions de promiscuité extrêmes. Ce plan de sortie de l’élevage intensif impliquerait la réduction de la consommation des produits carnés : le développement d’une végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée à travers l’augmentation progressive de la part de protéines végétales dans les repas est indispensable. Réduire la production amènerait l’autonomie protéique – notamment la fin des importations de soja – que la France ne peut atteindre aujourd’hui au vu du nombre très élevé d’animaux qu’elle élève et abat. Ces demandes sont soutenues par la Convention citoyenne pour le climat.

Ce plan de sortie devra associer l’ensemble des acteurs concernés en veillant notamment à accompagner les personnes qui dépendent de l’élevage intensif vers des productions alternatives, vers une reconversion dans le domaine de leur choix et en redirigeant les aides pour enfin soutenir des systèmes moins intensifs.

Enfin, la réduction du risque de pandémie ne s’arrête pas à nos frontières. La France doit être à la pointe de la défense des animaux et de la protection de l’environnement dans les instances internationales. Vous en avez le pouvoir, et la responsabilité.Le temps est venu de « bâtir un autre projet dans la concorde », pour les humains et les animaux. N’attendons pas la prochaine crise pour agir ! »

Il y a également une vidéo. Entre le 6 et le 15 janvier, elle n’a eu que 90 vues… Tout un symbole de l’échec anti-populaire de L214.

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Chasse à courre: un cerf traqué jusque dans une gare

Voici le communiqué d’AVA suite à cet énième incident concernant la chasse à courre, où un cerf traqué s’est réfugié… sur les voies de la gare de Chantilly dans l’Oise, interrompant le trafic pendant plusieurs heures. Ce genre de scène n’a rien de nouveau, mais la différence est que maintenant, grâce au travail d’AVA, la population a la parole et lors de tels événement, la juste colère populaire contre de la chasse a courre a un écho.

 » 🏰📯 CHASSE À COURRE : TRAQUÉ JUSQUE DANS LA GARE 🚈🦌⚠

Mardi 12 janvier. Comme chaque année, le Rallye Trois Forêts a de nouveau poussé un cerf jusqu’en centre ville. Cette fois, c’est sur les voies de la gare de Chantilly que l’animal épuisé s’est réfugié, encerclé par les chiens.

🦌 Il est 16 h quand les Cantiliens assistent à cette scène épouvantable. Par une chance incroyable, la traversée du cerf, des chiens et des valets leur courant après n’a pas causé d’accident. 20 minutes plus tôt, les premiers signalements nous arrivaient déjà car la chasse se rapprochait dangereusement de l’hippodrome, ce qui n’a pas arrêté l’équipage.

🕑 Le trafic SNCF, lui, s’est retrouvé perturbé pendant deux heures : des dizaines de trains ont été supprimés ou retardés sur les axes Paris-Creil, Paris-Amiens et Paris-Saint-Quentin, et les quais de la Gare du Nord se sont retrouvés bondés à une heure de grande affluence, en pleine crise sanitaire.

🚒🚓 Pendant ce temps, les pompiers, les gendarmes, le poste à cheval, les policiers municipaux, l’OFB et un vétérinaire ont été mobilisés pour encadrer l’intervention. Il s’agissait d’endormir l’animal pour le déplacer en forêt. Dès la première fléchette hypodermique, le cerf s’est enfui en direction de la forêt par les voies ferrées.

🏛 La maire de Chantilly, qui s’est rendue sur place, n’a pas trouvé les mots pour qualifier les évènements, qui sont pourtant réguliers dans la région. Il y a quelques années, un cerf s’était d’ailleurs déjà retrouvé dans la gare de Chantilly, dans les mêmes conditions. Elle souligne, dans un communiqué, le danger et les perturbations générés par cet incident et annonce vouloir prendre les décisions utiles pour éviter que cela ne se reproduise. Nous restons à son entière disposition pour mettre en place un arrêté municipal strict comme celui pris à Pont-Sainte-Maxence, dans l’attente d’un moratoire sur la chasse à courre au niveau du département. Dans le même temps, il nous paraît primordial d’organiser enfin la réunion publique promise en 2019 suite à un précédent incident.

🚈 Du côté de la SNCF et du responsable des transports à la région, ces perturbations, ces traversées de voie et la mise en danger des personnes pourraient donner lieu à une plainte. Nous espérons qu’elle aboutira, car les précédents avertissements, comme dans l’Aisne où les veneurs chassent régulièrement sur les voies, n’ont rien changé.

🏰 Enfin, les chasseurs à courre, eux, retiendront de cette histoire que ce fût une belle chasse et que les chiens ont bien chassé, puisqu’ils ont réussi à forcer leur proie jusqu’à l’épuisement total. Ils se félicitent d’avoir eu la bonté de « gracier » l’animal puis minimisent la situation en s’excusant d’avoir provoqué de simples « retards de train », décidément incapables de la moindre introspection malgré l’évidence. Certains dénoncent même l’urbanisation, ce fléau qui a créé cette gare… il y a plus de 160 ans. D’autres revendiquent l’héritage du Duc d’Aumale, eux qui sont figés dans cet Ancien Monde pourtant déjà exposé dans les musées depuis bien longtemps.N’oublions pas que ce cerf aurait été abattu si cette même scène s’était déroulée en forêt, et que c’est parce-qu’il s’est réfugié là où la barbarie n’est plus tolérée qu’il a trouvé son salut.

🚫 Cette chasse dangereuse et cruelle doit cesser, et vite ! Abolissons la Vénerie Aujourd’hui !

🙅‍♀️🙅‍♂️🙅📩 Rejoignez-nous tous les mardis et samedis en forêt pour documenter ces scènes ! »

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Le label Francilien « Ville amie des animaux »

Le label Francilien « Ville amie des animaux »‘ est malheureusement un excellent exemple de négation de la vie sauvage et de poudre aux yeux en ce qui concerne les animaux partageant la vie en société.

La pandémie a montré que l’humanité était malade de ses villes et la question animale est explosive à ce niveau, car elle met à nue toute la problématique. Il y a donc des contre-feux pour tenter de neutraliser la prise de conscience et le label « Ville amie des animaux » mise en place par la région Île-de-France le démontre parfaitement. L’initiative a été pensée au début de l’année 2020 par la présidente de la région, Valérie Pécresse (LR) et les premières nominations sont tombées à la toute fin de la même année, avec des « pattes » pour évaluer le niveau de qualité pour chaque ville. Levallois a obtenu « trois pattes », Chennevières « deux pattes », Nangis « une patte ».

On aura compris que cette mis en avant des pattes joue sur un côté régressif, entièrement tourné vers les animaux de compagnie, sur une mode régressif de repli sur son foyer. On est évidemment dans la négation de la Nature, avec une focalisation unilatérale sur les « animaux de compagnie ». Le label sert concrètement pour les villes à se donner une bonne image à peu de frais, à se prétendre « amie des animaux » en général tout en n’agissant que pour les animaux de compagnie et encore de manière clientéliste.

La communication de la ville de Levallois est exemplaire d’une propagande efficace à peu de frais.

La ville de Levallois est exemplaire de cela jusqu’au bout puisque dans sa liste d’actions lui ayant permise d’obtenir le label avec trois pattes, on a :

La Maison de la Pêche et de la Nature sur l’île de la Jatte, équipement municipal, organise des ateliers nature et bien d’autres nombreuses animations, notamment auprès des plus jeunes.

Obtenir un label « amie des animaux » en passant par la pêche, c’est quelque chose tout de même ! Cela confirme tout à fait le côté utilitariste du label, sa dimension purement communicative, sans base culturelle, morale en rapport avec les animaux.

Pour qui en doute il suffit de se pencher sur le dossier de demande de labellisation. Il n’est parlé que des animaux de compagnie. En réalité, sur les 23 points, il y en a bien un qui parle des animaux sauvages, mais il est bien précisé qu’il ne s’agit que d’engager une réflexion, nullement d’agir :

Engager une réflexion à l’échelle de la commune visant à favoriser la place de la petite faune sauvage en ville (nichoirs à oiseaux, pigeonniers etc)

Engager une réflexion n’a même pas besoin de justification… C’est vraiment pour prétendre avoir fait quelque chose et aller dans le bon sens. Mais il y a pire encore ! Il est demandé d’intégrer les associations dans la protection animale de la ville. Mais jamais il n’est demandé que les villes subventionnent les associations ! Aux associations le travail de fond, à la mairie le prestige ! C’est là quelque chose que toutes les associations connaissent : les communes les appellent pour tel ou tel problème, mais il n’y a aucune contribution financière ou matérielle. Et on peut remplacer les villes par les pompiers, la police, la gendarmerie, etc.

Ce qu’il faudrait, c’est que toutes les associations fournissent des factures à tous ces gens-là, mais ce serait moche et ce n’est pas dans la mentalité, heureusement, des associations. Cela étant c’est le cas de certaines et naturellement des entreprises, notamment avec les fourrières. Il y a ici un business florissant, avec naturellement des ramifications au sein des mairies pour les attributions, bref on l’aura compris ce n’est guère reluisant. Et cela s’étend puisque pour renforcer le clientélisme, il est même demandé pour le label, en ce qui concerne la situation des animaux avec les personnes âgées ou en dépendance, de :

Soutenir les initiatives publiques ou privées, rémunérées ou bénévoles

C’est là clairement soutenir l’expansion du capitalisme vers un nouveau marché, celui des personnes âgées. La mairie fournira bientôt les listes à des entreprises et on aura un marché, du clientélisme, une bonne image pour la mairie. Et d’ailleurs le label demande de systématiser l’emploi d’animaux de compagnie dans « les maisons de retraite, établissements hospitaliers, éducatifs, sanitaires et sociaux ». C’est le business de la « médiation animale », du divertissement jouant sur l’affectif et présenté comme socialement et médicalement utile. C’est le même principe d’étendre le capitalisme en passant par les « services », ici aux dépens des animaux.

Les animaux dits d’assistance connaissent une vie d’esclave, avec une affection brisée et des automatismes intégrés par l’isolement, l’écrasement de toute personnalité. C’est une honte et le plus grave ici est qu’ont participé à ce label des associations de protection animale. Il est vrai qu’il s’agit de poids lourds dont la vision du monde se restreint souvent à l’acte de présence (la SPA, la Fondation Brigitte Bardot…) : du moment qu’ils sont reconnus, qu’ils peuvent gratter quelque chose, cela suffit. Le label est d’ailleurs soutenu par L214, qui soutien l’initiative de Valérie Pécresse.

On notera parmi les autres soutiens un organisme privé comme l’Institut Scientifique et Technique de l’Animal en Ville, l’animalerie Animalis… L’animalerie est également présente par une structure qu’elle a égénré, L’Arche des associations… On a le Comité Oka mon chien ma ville, soutenu par Truffaut, Bayer, Virbac, Pfizer

On a Parole de chien qui organise les chiens « visiteurs » et promeut la médiation animale appelé à s’élargir à d’autres animaux… On a aussi Faune Alfort, qui s’occupe des oiseaux en région parisienne, mais qui est une structure de l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort, avec tout ce que cela signifie en termes d’expérimentation animale. L’Ecole vétérinaire soutient également le label.

Ce qui rappelle le problème de fond, qui est le mélange entreprises – institutions – associations, avec les institutions pour légitimer, les entreprises pour proposer leurs « services » et élargir leur marché, et des associations de protection animale piégées dans un tel contexte. Quand on voit un label « ville amie des animaux » on ne se dit pas forcément que c’est l’expansion du capitalisme (aux dépens d’animaux d’ailleurs), le clientélisme, la négation de la Nature par l’affirmation de la ville et le rejet des animaux sauvages. On se dit même que c’est plutôt bien. Là est le piège…

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L’épidémie de grippe aviaire, une énième crise dans la crise

Alors que les industriels du foie gras diffusaient massivement des spots publicitaires lors des dernières fêtes de fin d’année, les premiers cas de grippe aviaire ont été détectés au début du mois de décembre dans un élevage de canards des Landes. On assiste depuis à l’abattage massif de tous les animaux de l’élevage.

L’influenza aviaire est une maladie qui touche principalement les oiseaux, qu’ils soient d’élevage ou sauvages bien qu’elle soit plus mortelle chez les oiseaux d’élevage. Le virus peut se propager par les sécrétions respiratoires ou les déjections, et peut survivre longtemps à des températures basses.

La souche H5N8 qui circule actuellement en France et en Europe est une souche extrêmement contagieuse et elle est classée comme hautement pathogène, avec les 32 millions de canards élevés en France, la situation est plus que tendue.

Dans ces conditions, il était inévitable que la situation vire au drame pour les oiseaux d’élevage. Depuis début décembre, des foyers d’infections ont été détectés dans plus d’une centaine d’élevages de canards et d’oies en France. La maladie se développe d’ailleurs de manière exponentielle, le nombre de foyers ayant doublé en une semaine malgré les mesures mises en place.

Lorsqu’on sait que la « production » de « foie gras » consiste en un gavage forcée en à peine deux semaines, on ne peut malheureusement pas être étonné de l’horrible gestion de la situation par les principaux acteurs de ce secteur.

En effet, la solution proposée par Hervé Dupouy, président de la section palmipède de la FNSEA des landes, est de faire un « vide sanitaire » dans les élevages, c’est-à-dire qu’il propose d’abattre tous les animaux des élevages contaminés, puis de laisser les lieux sans animaux durant 2 mois.

Une solution que Marie-Pierre Pé, la directrice du comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (CIFOG), ainsi que le ministre de l’agriculture Julien Denormandie approuvent, ce dernier parlant même de « dépeuplement massif inéluctable ». C’est dire comment l’État est dépassé par une situation qui a pourrie…

Et comment ne pas le voir alors que depuis le 20 décembre ce sont déjà 400 000 animaux qui on été tués, et plusieurs centaine de milliers d’autre qui vont l’être dans les jours à venir avec d’ores et déjà la réquisition d’abattoirs par le gouvernement.

Quand on constate que les oiseaux sauvages ont peu de chance de développer une forme grave de la maladie, contrairement aux oiseaux d’élevage, on ne peut que se rendre à l’évidence de l’enfer que nous faisons vivre à ces animaux uniquement pour alimenter ce si puissant secteur du capitalisme français dont l’humanité pourrait largement se passer au XXIe siècle.

Rappelons ici simplement que la France est tout à la fois premier producteur et premier consommateur mondial de foie gras, avec trois groupes qui monopolisent le secteur, soit Euralis Gastronomie et ses 700 éleveurs, Maïsadour avec sa marque Delpeyrat, Luc Berri avec Labeyrie, pour une production qui se fait généralement dans le sud-ouest.

Avec entre 10 à 20 000 tonnes de foie gras produits par an, représentant plus de 20 millions d’oiseaux gavés, principalement des canards mais aussi des oies, la France est loin devant la Hongrie, la Bulgarie, les États-Unis, le Canada, et même la Chine…

Cette situation ne peut que nous faire penser ici aux visons qui ont été abattu par millions à l’automne 2020, considérés comme le vecteur de propagation du coronavirus. Finalement, le secteur du foie gras est à la France ce qu’est le secteur de la fourrure de visons au Danemark, et ici comme là-bas c’est toujours la même brutalité comptable infâme qui s’abat.

À chaque fois le choix est fait d’abattre les animaux sans aucune considération de leur existence, sans que le mode d’organisation de l’humanité ne soit remis en question, alors même qu’il est à la base de ce drame écologique. Pour cela, il faut se heurter à toute l’idéologie française du terroir et des paysages, et savamment entretenue par l’agrobusiness.

Alors que l’humanité est empêtrée dans l’épidémie de COVID-19 engendrée par un rapport dénaturé à l’ensemble de la biosphère, la crise de la grippe aviaire dans le sud-ouest est une énième crise dans la crise…. Tout cela doit changer. Inéluctablement, un mouvement populaire sensiblement tourner vers l’avenir va, et doit émerger pour en finir avec ces atrocités envers la vie.

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AVA: « UN CERF TUÉ ET DEUX PERSONNES BLESSÉES »

Suite aux violents événements du samedi 2 janvier, AVA Compiègne a publié un communiqué ainsi qu’une vidéo.

📯 CHASSE À COURRE : UN CERF TUÉ ET DEUX PERSONNES BLESSÉES

🏨➕📆 Samedi 2 janvier à Compiègne, c’est la 1ère chasse à courre de l’année pour l’équipage La Futaie des Amis, qui n’avait pas réussi à tuer depuis le mois de septembre.

📹🏃‍♀ Une vingtaine d’opposants est là comme chaque samedi, suivant la chasse depuis Saint-Jean-aux-Bois jusqu’à la N31, voie rapide très souvent bloquée par l’équipage pour ses traques.

⚠🚗 Le cerf pourchassé la traverse avec à ses trousses la meute, les cavaliers, mais aussi des suiveurs surexcités courant au milieu de la route en hurlant « TAÏAUT » !

❄ Il fonce droit vers l’étang du Louveteau, près de la clairière de l’Armistice, saute dans la glace qui recouvre l’étendue d’eau, et commence à nager en cercle, paniqué et à bout de forces.Quelques personnes se jettent alors désespérément dans l’étang avec lui, pensant que les veneurs n’oseraient pas tirer en direction d’autres humains… Mais un coup de fusil tonne ! Le cerf a été abattu malgré tout et tracté jusqu’à une rive, ou une soixantaine de spectateurs assoiffés de sang attendent le corps.

🦌🖤Tentant d’empêcher les témoins d’avoir des images par tous les moyens (parapluies, couvertures, arrachages de téléphones…), ils finissent vite par céder aux pulsions de violence qui accompagnent ces chasses. Un militant reçoit un coup de sabot à l’épaule, trois autres sont jetés au sol et roués de coups, le tout en présence de deux gendarmes pétrifiés et débordés.

🚒 Les deux blessés les plus sérieux seront emmenés par les Sapeurs Pompiers à l’hôpital de Compiègne pour recevoir des soins et constater leurs blessures.

✊🏡 Partout, la résistance populaire à cette pratique ignoble, souillant l’Humanité par sa simple existence, doit se renforcer ! Cette lutte appartient aux populations des campagnes françaises, elles qui se trouvent en première ligne. Rejoignez les groupes AVA dans les forêts proches de chez vous !

🔴 ABOLISSONS LA VÈNERIE AUJOURD’HUI : C’EST UNE NÉCESSITÉ HISTORIQUE DU XXIème SIÈCLE !

Voici la vidéo :

https://www.facebook.com/AVACompiegneLaigue/videos/4878286778911834/

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Écologie

2020, année du réchauffement climatique

La pandémie de covid-19 a été la grande actualité marquant socialement les esprits en 2020. Pourtant, ce n’est qu’un aspect de la catastrophe écologique en cours, car il y a surtout le réchauffement climatique qui poursuit son expansion dramatique, annonçant d’immenses chamboulements.

L’année 2020 a été l’année la plus chaude en France depuis le début des relevés systématiques en 1900. À l’échelle mondiale, c’est la même chose : l’Organisation météorologique mondiale (qui dépend de l’ONU) explique que l’année 2020 clôt la décennie la plus chaude jamais enregistrée.

Les données sont alarmantes, car l’humanité a bouleversé la vie de la planète Terre à grande échelle, sur une période de temps extrêmement réduite. Chacun le sait, mais c’est comme si de rien n’était.

Le communiqué de Météo France du 28 décembre 2020 aurait du faire les gros titres des journaux, mais cela n’a été qu’une brève parmi d’autres. Il est pourtant expliqué que la moyenne sur l’année des températures quotidiennes relevées sur les 30 stations métropolitaines de référence est de 14°C, le record.

Tout s’est accentué récemment, à partir de la fin des années 1990. Avant, pendant 90 ans, les moyennes alternaient entre 10,5°C et 12,5°C. Depuis, c’est systématiquement au dessus et en constante augmentation avec même les 7 années les plus chaudes qui se trouvent dans la dernière décennie.

Dans le détail, l’année 2020 en France a été marquée par « plusieurs pics de douceur remarquable et de nombreux records » selon Météo France. Il y a notamment le second mois de février le plus chaud de l’histoire.

L’été a connu deux épisodes de canicule, dont un de huit jours au mois d’août. La mi-septembre a également été marquée par « une vague de chaleur tardive exceptionnelle », puis un mois de novembre exceptionnellement doux.

À l’échelle mondiale, l’année 2020 est également l’une des plus chaudes de l’histoire. Le communiqué de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) du 24 décembre nous dit que les données jusqu’à présent indiquaient déjà l’une des trois années plus chaudes jamais enregistrées, et potentiellement la plus chaude, à peu de choses près par rapport à 2016. De toutes manières, les six années les plus chaudes dans l’histoire récente de la planète remontent toutes à depuis 2015.

Et encore faut-il savoir que ce réchauffement climatique en 2020 est relativisé par des événement contraires marquants, comme l’explique l’OMM :

« La chaleur exceptionnelle de 2020 se produit malgré un événement rafraîchissant La Niña, qui est maintenant mature et a un impact sur les conditions météorologiques dans de nombreuses régions du monde. Selon la plupart des modèles, la Niña devrait atteindre un pic d’intensité en décembre ou en janvier et se poursuivre jusqu’au début de 2021. »

Tout cela est terriblement actuel, concrètement présent. Rien que pour le mois de novembre 2020, sur la base des rapports mensuels du service Copernicus Climate Change Service de l’Union européenne, de la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis, de l’Institut Goddard d’études spatiales de la NASA et de l’Agence météorologique japonaise, il est d’ores et déjà connu qu’il le plus chaud ou le deuxième plus chaud jamais enregistré.

L’important n’étant toutefois pas ces records particuliers, mais la tendance en cours qui est on ne peut plus nette, comme l’explique encore le communiqué :

« Depuis les années 80, chaque décennie a été plus chaude que la précédente. Et cette tendance devrait se poursuivre en raison des niveaux records de gaz à effet de serre piégeant la chaleur dans l’atmosphère. Le dioxyde de carbone, en particulier, reste dans l’atmosphère pendant de nombreuses décennies, engageant ainsi la planète dans un réchauffement futur. »

Le réchauffement climatique n’est pas une menace à court terme, c’est une actualité chaque jour plus concrète. L’humanité ne change pourtant rien à son mode de vie, malgré des prétentions grotesques de la part des dirigeants des États à pouvoir contenir le réchauffement climatique à +2°C par rapport au niveau préindustriel (1850-1900).

En 2020, on est pourtant déjà à +1,2°C, avec la prévision d’atteindre +1,5°C dans les 4 prochaines années. Tout s’accélère et l’humanité n’a plus le choix : elle est obligée de se reprendre en main, de changer entièrement de vision du monde et plus elle retarde les échéances, plus le prix à payer sera grand !