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Free party dans le Parc national des Cévennes: une agression anti-sociale et anti-nature

Samedi 8 août, ce sont plusieurs milliers de personnes qui se sont rassemblées pour une grande free party en plein cœur du Parc national des Cévennes en Lozère, sans aucun respect pour les mesures sanitaires face à l’épidémie de Covid-19. On a là un esprit beauf et ouvertement anti-social, assumant non-plus de vivre dans une bulle à l’écart de la société, mais directement contre la société et sans respect pour la nature.

Qu’on ne parle pas de « jeunes » tellement attirés par un besoin de faire la fête qu’ils s’affranchissent des règles par excès d’engagement. Il s’agit à Hures-la-Parade en Lozère d’une free party mise en place par des personnes extrêmement organisées et bénéficiant d’un large réseau construit pendant de nombreuses années. Jusqu’à 10 000 personnes ont été recensées sur place et les véhicules stationnés sont pour beaucoup des camions aménagés, mais aussi des camping-cars familiaux, avec parfois même des vélos accrochés… y compris des vélos d’enfant. C’est dire si les gens savent très bien ce qu’ils font et ont réfléchi à leur venue.

Tout a été très vite et était parfaitement rodé ce samedi 8 août pour forcer le passage d’un champ de pâturage avec des animaux dedans et installer six « murs de son ». Le rendez-vous a été diffusé de manière parfaitement clandestine à des habitués sachant très bien garder le silence, pour débarquer à plusieurs milliers au même endroit.

D’après les autorités locales, 4500 personnes étaient encore présentes sur place lundi 10 août dans l’après-midi et la presse évoque des témoignages de participants s’imaginant rester là encore plusieurs jours.

Peu importe pour eux l’épidémie de covid-19 donc – personne ne porte de masque et la promiscuité favorisée par l’alcool et la drogue est de rigueur – mais aussi peu importe la nature. Si la « free » est installée sur un champ de brebis, le lieu se situe néanmoins dans un parc naturel. Il est un peu spécial, car habité par près de 500 habitants, la chasse bien qu’encadrée y est autorisée par exemple, mais il y a en tous cas tout un tas de mesures particulières dans la région.

Le Parc, qui fête ses 50 ans cet été, est également reconnu comme une réserve de biosphère par l’Unesco. La dégradation de sites classés Natura 2000 par le passage des « teufeurs » a déjà été dénoncé, sans compter les nuisances sonores pour les animaux, particulièrement les oiseaux, d’ailleurs protégés pour beaucoup (137 espèces jouissant d’une protection particulière vivent dans le parc).

L’agression de ce lieu naturel est d’autant plus inacceptable en ce moment, en pleine période de sécheresse, alors que la faune et la flore sont soumises à une grande pression, sans parler du risque accru d’incendie.

> Lire également : L’échec des free, entre Docteur Jeckyll et Mister Hyde

Les « teufeurs », qui d’ailleurs multiplient les petites free parties partout en France cet été, peuvent bien raconter ce qu’ils veulent : de fait, ils ne sont pas des gens alternatifs, à la pointe d’espace de liberté ou d’une quelconque « autonomie » vis-à-vis de l’État. Ce sont des beaufs, assumant de n’en avoir rien à faire des autres et menant ouvertement une guerre à la société et à la nature. Ce sont des beaufs et rien d’autre, ne respectant rien ni personne et s’imaginant le droit de faire ce qu’ils veulent, où ils veulent, quand ils veulent, dans un esprit réactionnaire tout à fait similaire à celui des chasseurs par exemple.

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Justice pour Axelle Dorier

La mort d’Axelle Dorier le week-end du 20 juillet 2020 a suscité de nouveau une forte vague d’indignation et d’horreur. Encore une fois, des anti-sociaux ont tué. Et encore une fois, le silence de la Gauche est révoltant : elle aurait pu comprendre son erreur suite aux morts de Mélanie Lemée et de Philippe Monguillot le week-end du 4 juillet. C’est une grave faute morale.

Allégories de la Justice et de la paix - Corrado Giaquinto

De ce que l’on sait aujourd’hui, Axelle Dorier fêtait son anniversaire avec des amis dans un parc lyonnais lorsque trois voitures sont arrivées. La première renverse le chien d’une des personne sur place. Le ton monte, les amis d’Axelle Dorier appellent la police.

Afin d’empêcher les coupables de s’enfuir, Axelle Dorier s’interpose et bloque le passage au véhicule qui a renversé le chien et en même temps aux deux autres l’accompagnant.

Le conducteur d’une des deux autres voitures, voyant qu’il est coincé, décide de forcer le passage et renverse Axelle Dorier. Il accélère et la traîne sur 800 mètres. La voiture s’enfuit et laisse derrière elle le corps mort d’Axelle Dorier, démembrée. Les coupables se rendront au commissariat de police quelques heures plus tard et affirmeront qu’ils ne savaient pas qu’ils l’avaient traînée.

On apprendra rapidement que le meurtrier roulait sans permis.

Nous avons donc un jeune homme qui conduit en toute illégalité, n’hésite pas à renverser une jeune femme qui le dérange et la traîne sous sa voiture pendant 800 mètres avant de prendre la fuite. Cet homme est littéralement un barbare pour qui la vie est un mot vide ; seul compte son intérêt propre et immédiat : une personne me bloque le passage ? Je l’écrase. Une telle logique est glaçante.

Ce jeune homme a été, semble-t-il, pris a parti parce qu’il était avec les femmes qui ont renversé le chien d’une des personnes présentes à la soirée d’anniversaire d’Axelle Dorier. Au lieu d’essayer de calmer la situation et de faire comprendre à ses amies qu’elles sont coupables et qu’elles devront répondre de leurs actes, il préfère la démonstration de force.

Une personne qui a donc empêché des coupables de partir et de se défiler, une personne qui s’est comportée comme une personne civilisée a donc été tuée de manière barbare. Une aide-soignante, au service des autres, morte trois semaines à peine après Mélanie Lemée et Philippe Monguillot. Et encore une fois le même schéma : une femme du peuple tuée par un anti-social.

Très peu d’informations sur le chien

L’origine de l’altercation entre les deux groupes est donc un chien. Certains affirment qu’il est mort, d’autres ne donnent pas davantage d’informations. C’est un gros problème : sa vie ne compte pas, comme s’il n’était qu’un élément du décor. C’est une position qui n’est pas acceptable moralement et qui est encore plus dérangeante quand on sait qu’Axelle Dorier s’est justement interposée pour empêcher les jeunes femmes qui l’ont renversé de s’enfuir.

Elle a cherché à ce que la justice soit faite.

La civilisation doit reprendre ses droits

Combien de temps les masses françaises vont-elles encore tenir face à ces drames ? Combien de marches blanches ? Combien de familles détruites, de proches, de frères, de sœurs, de parents ravagés par la perte d’un des leurs ?

La Gauche devrait être en première ligne face à ces expressions de la décadence pure de la société. Elle devrait porter un ordre nouveau, un ordre socialiste. Au lieu de cela, la Gauche française est détruite par l’opportunisme et le libéralisme.

Quatre mois après avoir appelé à applaudir le personnel soignant, la Gauche reste silencieuse face à la mort d’une jeune aide-soignante. Après avoir fustigé le gouvernement sur les conditions de travail du personnel soignant, la Gauche est incapable de dénoncer la mort d’une aide-soignante. Elle est incapable de dénoncer un acte de barbarie sans nom.

Si la Gauche n’avait pas pratiquement coupé tous ses liens avec le mouvement ouvrier, elle aurait réagi avec fermeté : un tel niveau de barbarie ne peut être toléré. Pire : une prolétaire sauvagement tuée par anti-social complet, jamais un mouvement ouvrier fort et digne de ce nom n’aurait laissé passer ça !

La Gauche entre silence et réactions abjectes

En attendant, le Parti Socialiste et ses principales figures continuent leur communication autour du lancement de leurs poadcast sur les principales plateformes de streaming, ou du « rdv de la gauche d’après ». Et au silence assourdissant de cette Gauche fait face les réactions immondes des populistes comme Bastien Lachaud :

« La fachosphère crie à la ‘racaille’, surfe sur les drames pour exciter la haine, le racisme. Mais elle ne dit pas un mot sur ceux qui détruisent vraiment la France: nous #OnVeutLesNoms de l’oligarchie qui détruit l’État, des fraudeurs du fisc, des multinationales qui délocalisent »

Donc ne parlons pas de la mort d’Axelle Dorier parce que… l’extrême droite le fait ? Cette personne prétend dénoncer les récupérations racistes de l’extrême droite tout en récupérant cette mort à son tour pour donner dans le populisme anti-oligarchie ? Au moins les militants d’extrême droite font preuve d’un peu plus de dignité : ils donnent le nom de la victime.

Ils le font parce qu’ils savent que le peuple veut la Justice et ils cherchent à dévier cette volonté de Justice.

La Gauche historique doit se reconstituer et lever le drapeau de la civilisation. Pour qu’aucune famille ne pleure comme celles de Mélanie Lemée, Philippe Monguillot et Axelle Dorier. La vie doit l’emporter, les démons doivent tomber. Il doit y avoir justice pour Axelle Dorier !

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La fausse gauche se couvre de honte en protégeant l’ancien adjoint à la culture de la Mairie de Paris Christophe Girard

L’adjoint à la culture de la Mairie de Paris Christophe Girard a été contraint de démissionner, accusé de soutien à l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff. Il a le soutien de toute la fausse gauche parisienne autour d’Anne Hidalgo.

Le nom de Christophe Girard est régulièrement associé à celui de l’immonde Gabriel Matzneff et sa pédophilie assumée, en mode libéral libertaire. C’est que ses agissements ont toujours été connu du « tout Paris » et d’ailleurs Matzneff ne s’est jamais caché de ses horreurs, puisqu’il les raconte dans ses livres.

Christophe Girard prétend qu’il n’en savait rien, et qu’il n’avait jamais vraiment lu ses livres. Pourtant, il s’est personnellement impliqué pour que l’écrivain pédophile, dont il n’aurait soit disant pas connu les ouvrages, obtienne une allocation annuelle à vie du Centre National du Livre.

Quand cela a été connu, assez récemment pour beaucoup de gens, notamment chez des féministes, il y a eu une sensation d’écœurement on ne peut plus logique. D’autant plus qu’il a été expliqué ici et là comment Christophe Girard était personnellement impliqué pour s’occuper de l’hôtel qu’avait occupé pendant plusieurs mois Gabriel Matzneff… pour échapper à la Brigade des mineurs.

Lire également : L’affaire esthético-littéraire criminelle Gabriel Matzneff

On à la, sur le plan moral, une association indéfendable, injustifiable. À l’occasion de la nouvelle mandature municipale à Paris, il y a donc eu une protestation lancée par des féministes, aboutissant à cette démission logique de Christophe Girard.

Cela a rendu furieuse Anne Hidalgo, qui forcément soutient son adjoint à la culture et explique qu’elle ne voit pas le problème, car Christophe Girard ne serait pas mis en cause par la justice.

On a même le groupe « communiste citoyen » de la mairie de Paris, dont la principale figure est Ian Brossat, qui défend Christophe Girard en allant encore plus loin, parlant de « remise en cause de l’État de droit » par la « vindicte de quelques-uns » (on notera que le groupe oublie ici son écriture « inclusive » qu’il utilise ailleurs dans le communiqué).

L’argument du droit est particulièrement ridicule, ou odieux, car il s’agit de politique et de culture, soit la base même du droit. Que Christophe Girard ne soit pas lui-même pédophile et que le Droit actuel n’ait rien à lui reprocher, c’est une chose. La question par contre est politico-culturelle et il s’agit de dégager une personnalité liée à toute une culture, toute une idéologie libérale libertaire ayant accepté l’inacceptable.

Pour la Gauche, la vraie Gauche, la Gauche historique, la question ne se pose même pas et il n’y a d’ailleurs même pas besoin de cette affaire pour conspuer des gens comme Christophe Girard. La fausse gauche par contre, celle des mondanités parisiennes et de l’art contemporain, est choquée que l’on puisse s’en prendre à l’un des siens.

Pour l’anecdote, de nombreux élus se sont levés pendant le Conseil de Paris pour applaudir longuement Christophe Girard… après que celui-ci ait été salué chaleureusement par le très décrié préfet de Paris Didier Lallement !

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Christophe Girard ou l’exemple de la «gauche» caviar libéral-libertaire

Paris est une ville toujours plus au service de la grande bourgeoisie et ses « élus de gauche » ne sont là que pour accompagner en douceur ce phénomène. Il suffit de regarder depuis que Bertrand Delanoë a été élu en 2001 : tout est très clair.

L’affaire Christophe Girard est exemplaire. On s’aperçoit en effet que la « Gauche » à la mairie de Paris est composée de grands bourgeois, d’affairistes, de dandys et de parasites. Ce sont des gens carriéristes, aux antipodes de la classe ouvrière.

Qui est Christophe Girard, d’ailleurs ? Il a été adjoint au maire de Paris à la Culture de 2001 à 2012. Il a été maire du très chic quatrième arrondissement parisien de 2012 à 2017. Il a été adjoint à la maire de Paris chargé des Ressources humaines en 2017-2018 et pour redevenir adjoint au maire de Paris de 2018 à , donc, juillet 2020 où il a démissionné avec perte et fracas.

Mais, en même temps, c’est un haut responsable d’Yves Saint Laurent et du groupe LVMH qu’il ne quitte qu’en 2017. Cela signifie que pendant des années, Christophe Girard avait un pied chez LVMH, un autre à la mairie de Paris à la culture.

Quelle culture pouvait-il prôner ? La culture authentique, se fondant sur le peuple, ou bien toutes les fantasmagories de l’art contemporain et de la décadence libérale-libertaire de grand bourgeois ? D’ailleurs, Christophe Girard a trois enfants. Or, il est gay et marié à un homme. D’où viennent ses enfants ? D’une opération du Saint-Esprit ?

On reconnaît ici toute de suite à quel milieu on a faire. On est dans la grande bourgeoisie « cultivée », celle des « arts », en particulier de la mode. On est dans le « raffinement », les postures décalées qui se veulent libérées. On est littéralement « au-dessus » de la société, chez ces très riches vivant avec leurs propres normes, c’est-à-dire leur absence de normes.

On ne doit donc pas être étonné de trouver dans ce milieu l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff, car il s’agit bien d’une idéologie, celle de l’expérience transcendante et unique, de l’aventure au-delà du bien et du mal, du subjectivisme le plus complet. Les riches s’ennuient et, pour se sentir vivre, ont besoin de « chocs » réguliers, qu’ils viennent puiser dans les couches intellectuelles parasitaires ou les déclassés.

Pas étonnant que Anne Hidalgo défende bec et ongles Christophe Girard et que Ian Brossat se complaise dans un silence de bon aloi. Il est difficile de se prétendre de la Gauche lorsque le masque tombe à ce point là et qu’il révèle visage décadent et sinistre de la haute bourgeoisie.

D’autant plus que ce scandale éclabousse tout le monde : le PS et EELV, puisque Christophe Girard est passé de l’un à l’autre, mais donc aussi le PCF parisien qui n’a jamais servi que de béquille électorale et relève du même milieu corrompu.

Comme on est en effet loin de la Gauche historique et de l’esprit de bataille propre à la Gauche parisienne ! Mais cela c’était avant que l’énorme gâteau parisien n’attire les opportunistes. Gérer Paris, l’une des plus grandes villes du monde, y vivre de manière aisée, fréquenter la crème de la haute bourgeoisie… Ces gens n’ont pas résisté.

Ils ont accompagné la transformation de Paris en bastion bourgeois, en ville chère, sans âme, où tout ce qu’on y trouve de bien apparaît sous l’angle d’une certaine nostalgie. Paris a été formidable et c’est cela qu’on découvre ici ou là, en flânant. C’est désormais une machine anonyme où le capitalisme règne en maître, alors que surnagent quelques îlots de socialisation.

L’affaire Christophe Girard est une excellent exemple de la « gauche » caviar libéral-libertaire, tout comme le soutien au « Comité Justice pour Adama » est un exemple de populisme mensonger et misérabiliste. On est là dans la négation de l’ordre nouveau qu’exige le peuple. Et en l’absence de la Gauche historique, qu’il faut urgemment reconstituer, c’est l’extrême-Droite qui va arriver avec sa démagogie.

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Justice pour Mélanie Lemée et Philippe Monguillot

Le weekend des 4 et 5 juillet 2020 deux morts ont durement marqué une partie de la population : celles de Mélanie Lemée et de Philippe Monguillot. Deux marches blanches ont eu lieu la semaine suivante rassemblant quelques milliers de personnes à chaque fois. Face à ces drames, les organisations de Gauche ont réagi comme s’il s’agissait de simples faits divers. Alors qu’ils sont l’expression même de la barbarie d’une société en pleine décadence, la Gauche préfère détourner le regard : toujours plus éloignée de la réalité, toujours plus éloignée des masses.

Mélanie Lemée

Lors d’un contrôle routier, un véhicule refuse de s’arrêter et la violence du choc tuera une jeune gendarme de 26 ans. La voiture roulait à plus de 130 km/h. Aucune trace de freinage n’a été relevée : le conducteur avait consommé de la drogue, transportait environ 150g de cocaïne et conduisait sans permis. On apprendra dans la semaine qui suit que le meurtrier est un jeune homme de 26 ans et qu’il a déjà été condamné pour des affaires de drogues et d’infractions au code de la route.

La société française se décompose de plus en plus et cette mort en est malheureusement l’une des expressions les plus crues. Le meurtrier n’est pas un « chauffard », c’est un barbare, un anti-social. Les mots sont importants.

Le contraste entre une jeune femme et son meurtrier est d’autant plus frappant qu’ils avaient tous les deux le même âge. Tandis qu’il vit, du moins en partie, du trafic de drogue, elle a choisi de se mettre au service des autres. Tandis qu’il consomme de la drogue, elle a pris la direction opposée et est devenue une sportive de haut niveau : championne de France militaire de judo en 2016 et 2018.

Une personne intégrée, qui cherche une voie positive, à s’élever… tuée par un barbare alors qu’elle avait la vie devant elle. Bon nombre de personne ont bien évidemment eu une réaction d’horreur en apprenant cette nouvelle.

Comment ne pas exiger un procès implacable et une peine extrêmement forte ? Une peine maximale mais sans reconnaître que le coupable est un barbare, ne serait pas un jugement : ce serait un moyen de taire les justes revendications populaires. Ce serait salir sa mémoire et salir l’idée même de justice qui ne serait plus qu’une histoire de négociations entre différentes parties.

Philippe Monguillot

Le dimanche 5 juillet 2020 vers 19h, un chauffeur de bus de Bayonne a été agressé par un groupe de quatre personnes pendant son service. De ce que l’on sait, une partie du groupe à commencer à insulter le conducteur alors qu’il leur demandait de mettre un masque et qu’il refusait à une personne sans titre de transport de monter à bord. Les échanges ont continué à l’extérieur, à un arrêt de bus : les insultes se sont transformées en coups et Philippe Monguillot perd vite conscience. Les secours arrivent mais il est trop tard : il est déjà en état de mort cérébrale. Après plusieurs jours, sa famille décide de le laisser partir : les dommages au cerveau sont trop importants, il n’y aucun espoir.

Le déroulé exact des évènements n’est pas encore clair. Mais une chose est sûre : quatre personnes ont agressé Philippe Monguillot ce dimanche 4 juillet 2020, et ces quatre personnes sont responsable de sa mort. Quatre personnes dont une partie sans masque, voire sans titre de transport. Quatre anti-sociaux capables d’un grande violence et qui ont brisé la vie de sa femme, de ses trois filles et de tous ses proches.

On ne parle pas d’une bagarre qui tourne mal. Ni d’un règlement de compte sanglant entre bandes rivales. On parle d’un prolétaire avec une famille, tué par des barbares.

Combien de temps va-t-on encore accepter ça ? Combien de vies doivent être brisées avant que la société ne se décide enfin à se purifier de tous ces éléments anti-sociaux ?

Ces questions, l’écrasante majorité des organisations de Gauche est incapables d’y répondre. Elle en est incapable car elle n’arrive même pas à les poser.

Le PS préfère publier un communiqué populiste sur la nomination de Gérald Darmanin. Le PCF préfère parler des élections et la France insoumise préfère parler de vélo, de LGBTI et de « Black lives matter »… Bien entendu, des dirigeants et des élus ont publié des tweets mais tout cela sonne bien creux.

Comment tout ce petit monde peut-il traiter avec autant d’indifférence ces morts ? Défendre une famille de délinquants notoires ne leur pose aucun problème, défendre une fresque ignoble et mensongère en mémoire d’un dealer non plus. Défendre les thèses délirantes de personnes obnubilées par la couleur de peau : ces gens-là disent oui bien sûr. Mais défendre la mémoire d’une gendarme fauchée par un barbare, la mort brutale d’un conducteur de bus… c’est trop demander ?

Le néant à Gauche offre un boulevard à la démagogie d’extrême droite et à la droite conservatrice. Entre les deux, tout un monde oscille entre les deux sans jamais accepter ni l’un ni l’autre : refus du racisme d’un côté, refus du libéralisme de l’autre. Seulement, cette situation ne va pas durer longtemps : les masses vont exiger de l’ordre et si la Gauche n’en est pas capable, ce sera le droite la plus dure voire le fascisme.

Ces histoires illustrent une fois encore le poison que représente le libéralisme pour la Gauche. Au lieu de l’universalisme, elle a choisi les individus, leurs droits et maintenant leurs identités multiples et infinies. Au lieu de la classe ouvrière et plus largement les masses françaises, elle a choisi les migrants économiques et les trans. Au lieu de l’idéologie et de la raison, elle a choisi l’opportunisme et l’émotion. Ceci ne peut plus durer. A la Gauche historique de balayer l’ancien monde et d’en finir avec la barbarie.

Justice pour Mélanie Lemée et Philippe Monguillot.

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L’intolérable multiplication des « free parties » en France, en dépit du contexte sanitaire

Le libéralisme culturel et le conformisme à la société de consommation ont largement envahi la musique techno française, en particulier pour tout ce qui relève des « free parties ». Le fait que des dizaines d’événements sauvages soient organisés ces derniers jours dans le plus grand mépris pour toutes considérations sociales et sanitaires en dit très long à ce sujet.

Quelques jours avant le confinement en mars dernier, on apprenait que le collectif Heretik reportait en septembre une grande soirée, en présence de l’emblématique Manu Le Malin. Il s’agit si l’on peut dire de la crème de la scène techno à la française des années 1990 et 2000, avec les fameuses raves parties et toute une culture alternative allant avec, dont l’apogée est sans conteste l’événement devenu mythique de la piscine parisienne Molitor, alors désaffectée, en 2001.

Les billets sont toujours en vente et la description de la soirée sur Facebook se contente du commentaire :

« Ne souscrit pas à la doctrine établie ».

Au regard des événements récents, la question se pose clairement de l’interprétation qu’il faut faire de ce slogan typique de cette scène. Car justement, la doctrine établie en France c’est le libéralisme et force est de constater que les « free parties » en sont devenues des postes avancés.

Le début du mois de juillet a été particulièrement chargé en la matière : en plus du grand événement tenu dans la Nièvre regroupant 5000 personnes, il y a eu 2000 personnes dans le bassin d’Arcachon, ainsi que des groupes de plusieurs centaines ici et là. De manière particulièrement marquante, il y a eu à Montreuil (Seine-Saint-Denis), à 10 jours d’intervalle, deux « teufs » au parc des Beaumonts. Ce parc se situe à deux pas des habitations, mais il est surtout… une réserve écologique pour les animaux, classée Natura 2000.

C’est un véritable scandale, une honte s’ajoutant au fait déjà honteux d’organiser un tel événement sans respect pour les mesures sanitaires. Les gens ayant fait cela devraient être conspués, dénoncés comme les pires avatars du capitalisme moderne dévastant tout, méprisant tout.

Au lieu de cela, on a en France une scène des « free parties » qui vit dans un mensonge permanent depuis au moins dix ans, en prétendant à une culture alternative, autonome, « libre », etc. En vérité, les « teufs » sont surtout des supermarchés de la drogue à ciel ouvert, avec des murs de son diffusant une techno toujours plus mauvaise, vulgaires, qui n’est qu’un strict équivalent inversé de « l’électro » insipide des radios commerciales.

En fait, pour trouver ce qu’il peut rester d’alternatif et de culturel dans la musique techno, il faut surtout se tourner vers les villes et les clubs, d’inspiration plutôt berlinoise. Il n’y est en général pas question de « changer le monde », mais on a au moins des gens sérieux, concernés, cohérents dans leurs valeurs.

On a de ce côté des personnes ayant cherché à mettre en place des choses pour ouvrir les dancefloors en respectant les enjeux sanitaires, sans non plus se ranger derrière les préoccupations uniquement commerciales des discothèques classiques. On peut toujours penser que c’était voué à l’échec par nature, et c’est d’ailleurs ce qu’a fait l’État qui refuse tout discussion à ce sujet. Cela a néanmoins du sens, et surtout une grande dignité.

C’est tout l’inverse de ces « free parties » décadentes, ouvertement tolérées par le gouvernement, qui est souvent au courant et ne fait pas grand-chose pour les empêcher.

Il faut dire qu’entre partisans du libéralisme et de l’individualisme forcené, on se comprend. C’est donc la « Ministre de la citoyenneté » qui s’est rendu sur place dans la Nièvre pour demander gentiment aux teufeurs de porter un masque…

Elle s’est félicité de la distribution de 3000 masques ainsi que de 6000 « bons pour être testé ».

C’est directement l’Agence régionale de santé qui a été dépêchée sur place pour organiser, cette même agence tant décriée depuis le début de la crise du covid-19 pour ses insuffisances. Les sapeur-pompiers chargés de la distribution expliquent alors :

« Les gens sont très contents qu’on leur donne ce bon. Ils prennent le papier, choisissent le laboratoire, et les résultats vont au médecin qu’ils veulent ».

Dans le même genre, on a la gendarmerie expliquant à la presse que des participants ont été « invités » à « passer une nuit de plus sur le site » en raison de leur état d’ébriété. C’est directement le colonel de Gendarmerie de la Nièvre qui précise ensuite, de manière particulièrement bienveillante :

« pour moi l’objectif recherché par la gendarmerie sera atteint si, mercredi matin, on se réveille sur le constat d’aucune victime sur la route ».

On a donc un État complètement débordé par la crise sanitaire depuis des mois, mais qui accompagne tranquillement des irresponsables anti-sociaux, méprisant totalement l’effort sanitaire du reste de la population.

Il ne faudrait pas croire ici qu’il s’agit de « jeunes » voulant simplement s’amuser et faisant une sorte de bêtise de jeunesse. Ces événements sont au contraire très organisés avec une logistique bien rodée, une coordination à grande échelle, des gens avec des talkies-walkies organisant sur place et des participants venant de très loin, y compris de Belgique, d’Italie, d’Espagne, et même d’Europe de l’Est, circulant pour beaucoup dans des camions aménagés tels de véritables camping-car.

Ces chiffres en disent très long sur l’état d’esprit de la « fête », particulièrement décadente :

200 verbalisations en raison de produits stupéfiants, une vingtaine de permis retirés pour conduite en état d’ivresse, 61 personnes admises au poste médical avancé, 11 évacuées à l’hôpital de Nevers dont 3 en urgence absolue…

> Lire également : L’échec des free, entre Docteur Jeckyll et Mister Hyde

Tout cela est un aspect du capitalisme, seulement un aspect du capitalisme, contrairement aux prétentions des « free parties » qui s’imaginent être une contre-société.

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Éric Dupond-Moretti ou le nihilisme juridique au ministère de la Justice

Qu’un avocat sulfureux adepte de la polémique anti-magistrat comme Éric Dupond-Moretti devienne ministre de la Justice est un profond signe de décadence du Droit.

Qu’est-ce que le socialisme, au sens strict ? C’est le triomphe complet du Droit. Par la liquidation du libéralisme, il n’y a plus de relativisme et la loi s’applique dans sa substance même. À l’inverse, le capitalisme liquide le droit au point que les comportements anti-sociaux se voient somme toute acceptés et non pas brisés.

Éric Dupond-Moretti, né en 1961, devient ministre de la Justice au moment d’un tournant : avec la crise qui s’est exprimée notamment par le covid-19, le droit bourgeois chancelle en même temps que le capitalisme.

Et Éric Dupond-Moretti est là pour pousser les choses dans le démantèlement du Droit, car toute tentative de maintenir le Droit, d’en protéger la substance, aboutit forcément au principe de l’État comme société et inversement, et donc au Socialisme.

Les magistrats ont d’ailleurs compris le problème. S’ils ne veulent pas du Socialisme – ils sont légitimistes avant tout – ils ont saisi la menace. Le principal syndicat, l’Union Syndicale de la Magistrature, parle de sa nomination en tant que ministre de la Justice comme d’une « déclaration de guerre ».

Il faut dire qu’Éric Dupond-Moretti y est allé franco dans Le Parisien du 27 juin, soit il y a à peine plus d’une semaine. Il exigeait « des Etat généraux de la justice », une « Ecole nationale de justice qui soit commune aux avocats et magistrats ».

C’est la logique libérale : il n’y a pas de justice qui s’applique avec le droit de l’accusé de se défendre, mais une justice et une défense mise à égalité. L’État devient un particulier et il s’agit alors d’un rapport entre particuliers, devant se résoudre en quelque sorte à l’amiable.

Le juge s’efface, il devient un arbitre, un intermédiaire entre un procureur et un avocat. Voici ce qu’il dit pareillement dans Marianne en 2018 :

« Il y a, chez les magistrats, deux corps : le siège [ceux qui jugent], le parquet [ceux qui requièrent, les procureurs par exemple]. Une formation commune pour les deux renforce un corporatisme dans lequel les avocats ont beaucoup de mal à s’insérer. »

C’est la liquidation du Droit. D’ailleurs, et cela veut tout dire, dans le même interview on a le propos suivant :

« [Question] Voulez-vous savoir si votre client est innocent ?

Non, je ne veux pas. »

Éric Dupond-Moretti est l’exemple même de l’avocat du capitalisme moderne, qui croit en son propre rôle, qui s’imagine que sa fonction a une signification, alors qu’elle n’a qu’un sens : éviter l’erreur. Dans un Droit bien réglé il n’y a pas besoin d’avocats, la Justice est efficace et se suffit à elle-même ; l’avocat n’est qu’une aide pour avoir un apport relevant du concret, car venant de l’accusé.

Chez Éric Dupond-Moretti, l’avocat vaut par contre autant que le juge et le procureur et son client vaut autant que l’État. C’est le sens de ses propos sur France Inter lorsqu’on le questionnait au sujet d’un de ses clients, Abdelkader Merah, frère et complice du criminel de Toulouse et Montauban.

« J’ai eu l’honneur de le défendre.

[Le journaliste : L’honneur?]

L’honneur, monsieur. »

Il n’a pas cessé de tenir des propos outranciers à ce sujet, par ailleurs :

« Il n’y a pas mille avocats qui se sont bousculés au portillon pour défendre Merah. C’était pour moi un risque, mais je trouve que c’est un honneur pour un avocat d’être là, à ce moment-là, dans cette difficulté là, et pour cet homme là, que l’on a considéré comme un monstre, comme l’incarnation du mal absolu.

J’ai rappelé qu’à bien des égards, le procès de Nuremberg a été plus digne que celui-là. On y a pas traité les hommes d’animaux, comme Abdelkader Merah a été traité d’animal à son procès. »

Ce qui est totalement fou c’est que donc, pour Éric Dupond-Moretti, le procès de Nuremberg a été en grande partie indigne ! Mais c’est que pour lui, l’État c’est le mal. Éric Dupond-Moretti ne voit que des particuliers, dont il faut ajuster les rapports. Le Droit, selon lui, ne porte rien, ni morale, ni civilisation, ni principes de justice, c’est un équilibre. Éric Dupond-Moretti, c’est le nihilisme juridique même, le libéralisme jusqu’à la liquidation de l’État et de la société, au moment où les deux doivent en fait fusionner.

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Société

Covid-19 : Le président du Conseil scientifique pense qu’il faut « [laisser] les gens vivre »

La France s’est littéralement fracassée face la crise sanitaire du Covid-19, sans masque, sans tests, avec des hôpitaux débordés et des milliers de personnes âgées mourant dans l’indifférence. Mais le pays n’a toujours rien compris et voilà que même le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, trouve qu’on en fait trop et qu’il serait temps de laisser les gens tranquilles. Il souhaite d’ailleurs dissoudre le Conseil scientifique début juillet, en toute quiétude, sans faire de bilan, sans que personne ne sache vraiment où nous en sommes…

Jean-François Delfraissy était intervenu régulièrement dans les médias pendant le confinement. On reconnaissait en lui tout à fait la figure du bourgeois parisien, hautain comme il se doit, ne laissant jamais transparaître une quelconque émotion, si ce n’est un agacement perceptible lorsqu’il avait l’impression de devoir se répéter.

Le Conseil scientifique Covid-19 qu’il dirige a été mis en place par le ministère de la Santé le 11 mars, alors que la France découvrait, candide, que la pandémie contre laquelle rien n’avait été fait pendant des semaines, s’installait dans le pays. Le virus-qui-n’a-pas-de-passeport ne s’était évidemment pas arrêté aux frontières grandes ouvertes de la France…

C’est le Conseil scientifique qui avait suggéré le confinement de la population, face à la gravité de la situation et l’impossibilité de faire autrement. La nation était pendant plusieurs semaines suspendue à ces recommandations, afin d’y voir un peu clair dans ce moment particulièrement compliqué, avec la tête de l’État complètement à la dérive. Cela a parfois créé des incompréhensions, par exemple quand il a suggéré que cela n’était pas la peine de rouvrir les écoles avant septembre, mais que le gouvernement ne l’a pas suivi.

Tout cela semble bien loin maintenant, en ce début juin. Qu’en est-il de la situation ? La deuxième vague de contamination n’a fort heureusement pas eu lieu, en partie grâce aux mesures sanitaires, en partie également parce que le coronavirus en question ne circule pas exactement comme les épidémiologistes l’avaient compris au départ.

Cela étant dit, le virus circule encore dans le pays, 31 personnes en sont officiellement décédées samedi, et 13 dimanche (les chiffres du dimanche sont souvent minorés et réévalués ensuite). D’après Jean-François Delfraissy, il y aurait actuellement encore 1000 à 2000 nouvelles contaminations recensées chaque jour, avec une grosse centaine de foyers épidémiques dénombrés depuis début mai.

La pandémie a fortement reculé, mais elle n’est pas dernière nous, bien que le gouvernement et le Conseil scientifique la considère sous-contrôle en raison de la capacité de test et de dépistage grâce aux enquêtes sanitaires. Il reste cependant beaucoup à faire, et surtout à dire. La pression contre les mesures sanitaires est énorme, venant des milieux économiques, et du libéralisme en général, portée par les gens voulant vivre leur vie comme une aventure individuelle, sans aucune entrave venant de la collectivité.

Quel sens cela a t-il alors, dans ces conditions, de la part de Jean-François Delfraissy, de dire « Laissons les choses s’ouvrir ; les gens vivre, mais en respectant les mesures barrière » ?

D’un côté, il explique qu’on en fait trop, qu’il faudrait profiter de l’été et assouplir un certain nombre de règles… mais en même il rappelle qu’il faut respecter les mesures barrières, et qu’ils recommandent avec le Conseil scientifique « une large utilisation [du masque] dans les lieux publics et confinés – transports, commerces –, mais aussi dans les rues bondées. »

On ne peut pas dire à la fois « il faut se protéger » et « il faut se relâcher ». Pas en France, pas dans ces conditions, pas avec une telle pression du libéralisme contre les mesures collectives, pas avec une telle passivité de la population face à des institutions foncièrement antidémocratiques.

Il ne s’agit pas d’être unilatéral, mais d’être clair et compréhensible, en assumant des choix forts, des propos stricts et cohérents. Le Conseil scientifique n’en est cependant pas capable, car il est lui-même contaminé par le libéralisme, à l’image de la bourgeoisie toute entière qui est devenue une classe décadence.

Le Conseil scientifique n’est pas porté par le peuple, il n’est pas une instance démocratique et populaire. Il est composé de bourgeois, mis en place par des bourgeois, et à l’image de la bourgeoisie en tant que classe sociale, il est en pleine décadence.

Jean-François Delfraissy réclame donc des vacances, avec la satisfaction du travail bien fait :

« Nous souhaiterions arrêter nos travaux à partir de début juillet. Nous nous sommes mis au service de la nation, en donnant les grandes directions basées sur la science pour éclairer les décisions politiques difficiles. Mais, à présent, les services de l’État sont en ordre de marche. »

Le décalage avec la réalité, et en particulier la réalité des masses populaires qui ne sont pas entièrement contaminées par le capitalisme, est immense, intenable.

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Société

La terrifiante situation des enfants «GPA» en Ukraine

106 enfants attendent leur mère qui ne l’est pas, car leurs mères à eux a servi pour l’industrie de la GPA. Le confinement montre parfaitement le caractère anti-naturel et criminel de ce marché capitaliste.

106 enfants « stockés » comme des télévisions attendant leur exportation, et avec une surproduction comme cela arrive sur les marchés : avec la fermeture des frontières due à la crise sanitaire, les naissances s’accumulent.

L’Ukraine, pays terriblement pauvre et avec une partie occupée par la Russie, révèle au monde des images terribles produites par un capitalisme sans limites. Ces enfants « accumulés » sont une terrible insulte à la dignité, à la vie.

Le CoRP, Collectif pour le Respect de la Personne, a publié ce tableau tout à fait éclairant sur le prix et les différents choix possibles pour une « GPA » en Ukraine.


Récemment, avant le confinement, il y a eu des problèmes à la naissance d’un bébé et l’homme ayant fait la commande n’est même pas venu. L’enfant a été bringuebalé de foyer en foyer avant de mourir. Est-ce là la dignité ? Est-ce là le respect de la vie ? Naturellement, on devine que ceux acceptant les élevages d’animaux acceptent logiquement que les bébés soient produits pareillement, en masse, de manière encadrée par le marché.

Le CoRP a d’ailleurs noté que le commissionnaire présidentiel ukrainien pour les droits de l’enfant, Mykola Kuleba, vient de protester contre cette situation des enfants « en attente ». Sur Facebook il dit même que :

« La naissance d’un enfant loin de sa mère n’est pas naturelle. En ce sens, l’Ukraine devient un supermarché international en ligne pour les bébés. »

C’est que tout cela est intenable. Jamais une opinion publique ne peut accepter une chose pareille. La PMA, la GPA, toutes ces élucubrations produites par le marché au service du consommateur roi, produisent des horreurs et si les gens n’y font pas attention, car ils sont prisonniers du libéralisme, lorsque cela leur pète à la figure ils prennent conscience et se révoltent. Chassez le naturel, il revient au galop.

L’Ukraine est, avec cette affaire, sur la bonne voie pour l’abandon de la GPA. Le caractère scandaleux de cette histoire est bien trop grand. Le capitalisme n’a pas réussi à hypnotiser les gens dans une telle situation, son visage ignoble a été révélé de manière bien trop flagrante.

Cela doit nous galvaniser pour une opposition ferme et intraitable à la PMA et à la GPA, à la généralisation du consommateur roi défaisant les réalités naturelles comme bon lui semble, c’est-à-dire en réalité comme bon cela semble au marché.

La réalité est la réalité. Lors d’une situation de crise, cela s’impose au-delà de toute machine à illusions.

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Politique

Déconfinement: la France est coupée en deux

Depuis la première phase du déconfinement le 11 mai, la France s’est littéralement coupée en deux. Non pas physiquement, mais culturellement. Deux attitudes se font face, ou plutôt se croisent et se toisent du regard. Il y a les gens responsables, prenant les précautions nécessaires en raison de la situation sanitaire et ceux qui n’en ont rien à faire.

Se rendre dans un supermarché cette semaine sans porter de masque, cela relève clairement de la provocation. Plus encore, c’est une affirmation, consistant à assumer le relativisme selon une conception des choses entièrement décadente.

Les masques sont dorénavant disponibles, beaucoup de collectivités territoriales en ont distribué, des couturières en font dans les familles, de nombreuses pharmacies et certains magasins en vendent. On a eu des semaines de débat sur l’incapacité du gouvernement à en fournir alors qu’il en aurait fallu massivement. Personne ne peut maintenant ignorer l’intérêt du masque, non pas pour soi directement, mais comme mesure barrière collective. Mais c’est justement parce qu’il s’agit d’une mesure collective, demandant une grande conscience sociale, que cela est difficile pour les esprits décadents pétris d’individualisme.

Penser non pas seulement à soi-même, à son petit confort personnel, mais à la collectivité et en particulier aux personnes fragiles, cela demande un haut niveau culturel. Ce niveau culturel, il apparaît de plus en plus clairement que la bourgeoisie ne l’a plus, ou presque plus, alors qu’il est très généralisé dans les classes populaires et en particulier chez les prolétaires.

Pour les bourgeois, les petits-bourgeois, les ouvriers corrompus, les lumpens, porter un masque en faisant ses courses, cela est de trop. Pour les prolétaires et les gens issus des milieux populaires, c’est considéré comme la moindre des choses depuis le 11 mai, en attendant d’être certain que la situation soit meilleure sur le plan sanitaire.

De la même manière, dans les familles populaires, pour les prolétaires, on ne va pas avec ses enfants traîner dans les magasins, il faut faire preuve de retenue dans la vie quotidienne, on limite encore drastiquement ses fréquentations, on se salue et se parle de loin, on porte un masque quand on est dans un milieu dense comme un centre-ville ou une galerie marchande, etc.

Inversement, les esprits faibles et lâches ont sauté sur l’occasion dès le 11 mai pour foncer dans les magasins ou à la plage, faire la fête entre amis à nombreux, se regrouper par poignées entières sur les pelouses des grandes villes, quitte à même se faire la bise pour les personnes les plus stupides.

On a ainsi en France un panorama spectaculaire où deux mondes cohabitent littéralement et se considèrent l’un l’autre de manière dédaigneuse. Bien malin d’ailleurs celui qui dira avec certitude lequel de ces deux mondes est le plus important numériquement.

Illustration dramatique de cette opposition : la valse des responsables de partis politiques à Matignon mercredi, pour une consultation concernant les municipales. Tous se présentent sans masque, alors même qu’ils sortent d’une voiture avec chauffeur, un espace particulièrement confiné où le masque est de rigueur. Tous ? Non, sauf Jordan Bardella, du Rassemblement national. Ce dernier a grandi dans une cité HLM de Seine-Saint-Denis, il vient d’un milieu populaire et on sait bien malheureusement à quel point le RN est presque le seul parti ayant une certaine assise populaire. Lors de cette réunion, le point de vue porté par Jordan Bardella était d’ailleurs simple : d’accord pour les élections municipales en juin, mais avec une protection FFP2 pour les assesseurs et un masque pour les électeurs.

De leur côté, Olivier Faure du PS, Julien Bayou d’EELV ou encore Alexis Corbière de la France insoumise, se sont présenté sans masque, de manière tout à fait décadente, complètement décalés par rapport au quotidien des classes populaires. Cela en dit long sur leur conception du monde, sur leurs valeurs, et en fin de compte, sur ce qu’ils représentent culturellement.

Ils ne valent ici pas mieux que le libéral Emmanuel Macron et son gouvernement débordé par la crise, incapable ne serait-ce que d’obliger le port du masque dans les grandes surfaces ou de véritablement faire respecter les interdictions de rassemblement.

Souhaitons vraiment que la circulation du virus se soit tarie depuis le 11 mai, notamment grâce à ceux respectant les règles sanitaires, et que tous les comportements irresponsables ne soient pas la cause d’une circulation massive du virus et d’une nouvelle vague de covid-19.

Il faudra en tous cas regarder avec une grande attention pour la période à venir l’existence de ces deux mondes, leur relation, leur évolution. La Gauche, la vraie Gauche, celle du mouvement ouvrier, qui porte la civilisation, ne pourra bien sûr exister que dans le camp des gens responsables, à la conscience collective aiguisée. Et il faudra alors mener la bataille contre l’individualisme et les comportements décadents portés par la bourgeoisie et le capitalisme s’effondrant.

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Société

Le Monde part en défense des clubs «libertins»

La ligne éditoriale du Monde est subtile : d’un côté il y a un positionnement chrétien-démocrate, avec une mise en perspective discrète en faveur de la ligne catholique de gauche. De l’autre, il y a le libéralisme assumé dans les mœurs avec le soutien à toute la décadence des grands bourgeois parisiens.

Le quotidien Le Monde a publié un article plein de tristesse : « L’horizon n’est pas dégagé pour les clubs libertins ou les fêtes échangistes ». On reconnaît cette lyrique décadente propre à la bourgeoisie intellectuelle urbaine :

« La sociabilité sexuelle peut-elle survivre aux lenteurs du déconfinement ? La question mérite d’être posée. Car après les théâtres et les restaurants, après les grands festivals, il faudra encore se préoccuper du sort des discothèques, des saunas gays, des fêtes échangistes, des clubs libertins – ces lieux où l’on se touche, où l’on s’embrasse, et dont le rapprochement physique constitue la raison d’être (…).

Dans ces conditions, pourquoi ne pas retrouver de la fluidité sexuelle… en consommant directement en ligne ? En déportant nos ébats et orgies sur les plates-formes de vidéoconférence ? »

Suit un catalogue de sites « libertins » en ligne et l’appel à « donner de sa personne » à la réouverture de ces clubs pervers absolument typiques de la grande bourgeoisie. Ce qui est fou, c’est que cette dernière phrase aurait semblé normale à la Gauche en général des années 1905 au début des années 1980, alors qu’aujourd’hui, lessivée par le libéralisme, une bonne partie des gens de Gauche considéreraient que cela relève d’un point de vue de Droite !

Pour les libéraux s’imaginant de Gauche, il serait tout à fait normal de coucher avec n’importe qui, de considérer la fidélité comme un préjugé du passé, de voir en l’hétérosexualité une norme aliénante. Le capitalisme a réussi entièrement son entreprise idéologique auprès de tels gens.

Pour aider à remettre les points sur les i, voici une chanson de 1979 du groupe Trust. La chanson dénonce les mœurs décadentes de la discothèque Le Palace, haut lieu parisien ayant connu un apport de gens clairement alternatifs (Public Image Limited y enregistrera un album), mais au service de grands bourgeois décadents. La chanson de Trust dénonce avec vigueur la fascination pour cet environnement sordide.

« Très cher tu vas payer ta place
Pour montrer ton brushing tes badges et ton costard
Installe-toi bien là dans tes godasses
Danse, danse t’es au Palace
Regarde-toi dans la glace
T’es là tu frimes au Palace
Pour ce qui était du palais
Tu étais mieux crois-moi où tu étais
Bouche à sexe sexe à bouche
On te paie et toi salope tu te couches
Sur le dos là comme il faut
Fais gaffe dans ce boulot on devient vite parano
Univers de girls bidons
Pour des mâles qu’ont pas un rond
T’es qu’un zonard au rencard
Et le bouffon des couches-tard
Bouche à sexe sexe à bouche
On te paie et toi salope tu te couches
Sur le dos bien comme il faut
Fais gaffe dans ce boulot on devient vite syphillo
Dernière boîte à la mode
Où tu jouis à coups de gode
Finie la nuit fini ton rêve
L’autobus de St Denis te ramène vers Monoprix
Bouche à sexe sexe à bouche
On t’as payé et toi salope tu t’es couchée
T’étais sur le dos bien comme il faut
Dans ce genre d’endroit t’excelle tellement t’es disco …
Ta place tu l’as payée
Dans le Palace tu es entré
Comme les ringards tu as dansé … »
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Politique

En France, même le ministre de l’intérieur ne respecte pas les règles sanitaires

Les mesures sanitaires sont simples et connues de tous. Pour éviter la propagation du Covid-19, il faut éviter à tout prix la proximité entre les individus et porter un masque pour éviter les projections de gouttelettes, notamment quand on parle. Ces règles ne semblent pas intéresser le ministre de l’intérieur Christophe Castaner qui s’en est affranchie en toute quiétude lors d’un déplacement hier. Cela en dit long sur les mentalités françaises et leur terrible arriération.

Le ministre de l’intérieur était en déplacement en Normandie ce samedi 16 mai. Il venait notamment pour « vérifier » le bon respect des règles en ce qui concerne l’accès aux plages. Il a d’ailleurs expliqué :

« Je ne tolérerai aucun manquement concernant l’application des gestes barrière et des règles de distanciation ».

On voit pourtant, lors d’une séquence filmée par BFMTV, Christophe Castaner manquer à toutes ces obligations sur le remblais de Veules-les-Roses :

Le premier ministre semble très heureux de discuter face à face avec des passants, sans masque, avant de s’approcher d’eux pour prendre une photo, allant même jusqu’à s’accroupir pour se mettre à la hauteur d’un petit garçon, à qui il parle à quelques centimètres du visage.

On voit ensuite le ministre repartir pour sa « vérification » du respect des règles, accompagné de tout un groupe de personnes, dont le maire de la ville, sans masques et se tenant toutes à proximité immédiate les unes des autres.

L’attroupement, badauds et journalistes compris, fait d’ailleurs bien plus que dix personnes, alors que c’est normalement la limite maximale autorisée sur la voie publique en France en ce moment. Le ministre de l’intérieur, censé être à la tête de l’organisation du respect de ces règles, n’est donc même pas capable de le respecter lui-même.

C’est non seulement indécent, mais surtout le signe d’une grande décadence des élites politiques françaises, à l’image d’une grande partie de la population prenant très à la légère les règles sanitaires nécessaires pour faire face au Covid-19.

Avec de tels comportements, avec une mentalité aussi stupide qu’inconsciente, le pays se dirige droit dans le mur et on a du mal à imaginer comment une seconde vague de contamination pourrait être évitée.

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Société

Villeneuve-la-Garenne : le désemparement de l’État face au cannibalisme social

Un homme a été blessé à Villeneuve-la-Garenne en banlieue parisienne après avoir percuté la portière d’une voiture de police, alors qu’il roulait à contre-sens sur une piste cyclable, sans casque, à toute allure, de nuit, sur une moto très bruyante. Qu’un tel comportement anti-social soit possible, et récurent, montre une grande faiblesse de la part de l’État, alors que nous sommes dans une période nécessitant la plus grande discipline collective et le plus strict respect des consignes sanitaires pour préserver les personnes âgées et fragiles.

Faut-il être complètement arriéré pour, à 30 ans, en plein confinement sanitaire, « s’amuser » à faire des aller-retours en moto la nuit à pleine vitesse, sans aucune considération pour qui que ce soit ? Et dire que cet homme a le toupet de porter plainte contre la police, comme l’a annoncé le populiste Taha Bouahafs ayant parlé avec l’avocat…

On a affaire ici à ce qu’il faut qualifier de véritable cannibalisme social, consistant en le mépris total pour toute perspective collective, pour toute considération sociale. Le vrombissement insupportable des moto-cross, des mini-motos et des quads est l’illustration sonore habituelle de ce mépris pour les autres, y compris pendant le confinement. Surtout pendant le confinement.

Les habitants des quartiers HLM se retrouvent alors complètement désemparés, abandonnés par un État incapable de faire respecter les règles de vie commune les plus élémentaires. Ces derniers jours, des attaques délibérées contre la police ont été recensées dans de nombreuses cités, comme avec ce guet-apens contre des motards de la police filmé à Hem dans le Nord. Il y a eu des incidents de ce type à Chanteloup-les-Vignes, à Grigny, au Val Fourré, à Trappes, à Villiers-sur-Marne, à Bordeaux, à Évreux ou encore au Havre, en plein confinement donc.

Le chiffre donné par la police du nombre de verbalisations pour non-respect des autorisations de sortie est d’ailleurs monstrueux : plus de 800 000, pour 13,5 millions de contrôles. Comment l’État peut-il prétendre que le confinement est bien respecté par la population française avec un tel chiffre ?

À Villeneuve-la-Garenne, il y a eu après la chute du délinquant à moto (qui est de surcroît sous contrôle judiciaire depuis le 16 mars pour menaces de mort d’après la presse), un attroupement de plusieurs dizaines de personnes menaçant la police, filmant de manière hargneuse en prétendant qu’une jambe était arrachée, etc. S’en est suivi dans la journée de dimanche le cinéma habituel sur les réseaux sociaux avec une dénonciation des « violences policières », allant jusqu’à la diffusion de la photo d’un des policiers et à des appels à la vengeance.

Il existe ainsi en France toute une attitude, tout un réseau de gens, valorisant ou défendant ce cannibalisme social, justifiant cela par tout et n’importe quoi. La palme de l’indécence revient certainement ici à Mélanie Luce, la présidente de la moribonde Unef (le syndicat étudiant historiquement lié à la Gauche), qui a trouvé opportun de faire ce commentaire stupide :

«  #VilleneuveLaGarenne Encore, encore et encore. Le #confinement ne justifie ni tabassage, ni perte de membre, ni mort. Marre de ces #ViolencesPolicieres qui se répètent ds les quartiers populaires, souvent sur les personnes racisées.

@gouvernementFR

à quand 1 vraie réponse?  »

Le confinement pour préserver la santé des personnes les plus fragiles semble donc à ses yeux moins important que la fracture à la jambe (soignée dans les heures suivantes) d’un délinquant cassant les oreilles de tout le monde en pleine nuit.

La victimisation petite-bourgeoise, de type postmoderne, montre ici son visage anti-populaire, au service du cannibalise social.

La Gauche, si elle ne veut pas se faire broyer par le mouvement de l’Histoire, doit absolument se débarrasser de ces usurpateurs comme Mélanie Luce qui pourrissent de l’intérieur toutes les questions démocratiques, tous les combats populaires. La Gauche, c’est la haine des comportements anti-sociaux, d’où qu’ils soient, du bas de la société ou de ses plus hautes sphères.

Et même encore plus quand c’est en bas de la société, car sans le socialisme le peuple bascule dans l’ignorance, la déchéance morale, l’aliénation, le désespoir…

Face à une telle décomposition sociale, et en pleine crise sanitaire, il faut un État fort, s’appuyant solidement sur les classes populaires car étant leur expression directe,  avec comme seule boussole l’intérêt collectif.

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Politique

Distanciation sociale en raison du covid-19: horizon 2021

Le gouvernement français est passé, depuis l’intervention d’Emmanuel Macron du 13 avril 2020, dans le mensonge, celui d’un déconfinement qui serait à court terme et complet. C’est là le signe d’une décadence du « haut » de la société française, mais également du « bas » : les Français, consuméristes et immatures, sont incapables de faire face à la crise.

Des menteurs ou des fous : il n’y a pas d’autre mot pour qualifier les membres d’un gouvernement et d’un appareil d’État tout deux en perdition. Ce jeudi 16 avril, le ministre de la culture Franck Riester a expliqué sur France Inter que les petits festivals pourraient sans doute se tenir, et ce dès le 11 mai.

« On a à préparer, d’ici deux semaines, des éléments pour préparer le déconfinement dans tous les secteurs d’activité. C’est ce que nous a demandé le président de la République, sous l’autorité du Premier ministre (…).

Nous souhaitons que la privation de spectacle vivant, de cinéma, soit limitée (…).

Dans le cas de la culture, on regarde tout les points. La priorité c’est la sécurité des spectateurs, des artistes, des techniciens. Si des festivals sont adaptés à des jauges petites, qu’il n’y a pas de problème de sécurité, nous les accompagnerons. »

Franck Riester est au mieux farfelu et le président de la République ne vaut pas mieux. Le monde entier est bloqué et les Français, seuls au monde, feraient mieux que tout le monde ? C’est menteur ou fou, et tout cela pour complaire à des Français immatures qui ont cru en l’éternité de consumérisme béat et aliéné.

Par exemple, la règle exigée par l’Allemagne et l’Autriche actuellement pour le vélo, c’est 20 mètres de distance. 20 mètres ! Cela donne un festival avec les gens tous les 20 mètres ? Certaines études disent que pour le vélo deux mètres suffisent. Admettons. Cependant, si cela est formulé ainsi, c’est car les gens sont en mouvement. Dans une festival, on reste au même endroit. Même deux mètres d’écart, cela ne suffit pas. Avec des masques ? Il suffit qu’un l’enlève un peu et tout peut recommencer.

Le gouvernement français prend donc les gens pour des idiots, et cela tombe bien car les Français le sont. Ils veulent y croire et étant cartésiens, ils pensent que si c’est un choix en toute conscience, cela va se réaliser. Eh bien, non. La réalité matérielle l’emporte. Et elle est comprise par ceux qui admettent qu’elle s’impose. Le gouverneur de Los Angeles a ainsi annoncé à partir de quand il y aurait peut-être de nouveau des concerts et des matchs. Il n’a pas dit mai. Il n’a pas dit août. Il n’a pas dit octobre. Il a dit : janvier 2021.

Janvier 2021, peut-être. En Allemagne, les organisateurs du fameux Oktoberfest de la mi-septembre se disent déjà que c’est plié. Au Japon, une partie des organisateurs des jeux olympiques d’été, repoussés d’un an, pense même que c’est même mal parti pour l’été 2021 !

Et, finalement, ce qui est dit est clair. Il y en a au moins pour des mois : voilà ce que n’hésite pas à répéter en boucle le chancelier autrichien Kurz, à la tête du premier pays ayant mené un déconfinement partiel. En Allemagne, aux États-Unis, on dit pareil.

L’Allemagne fait tout pour relancer les matchs de football professionnels. Mais elle sait qu’il faudrait isoler les joueurs et les préparateurs pour tout le reste de la saison et employer 20 000 tests. C’est difficilement acceptable par l’opinion publique.

Seul au monde, le professeur Didier Raoult dit que « l’épidémie est en train de disparaître progressivement » et qu’il est « possible qu’elle disparaisse au printemps ». Espérons qu’il ait raison, mais on peut en douter tellement il joue la politique de la Droite, tellement il parle, tellement il se met en avant. C’est là le signe d’un égocentrisme sans rapport avec la science au service du peuple.

Et c’est tellement solitaire que c’est sans rapport avec le reste du monde : on a une crise mondiale, mais un Français aurait raison sans en faire part au monde entier ? Et personne dans le monde ne s’y intéresserait ?

La France est ici en totale décalage avec ce qui est dit ailleurs sur la planète. On y dit quelque chose de simple : tant qu’il n’y aura pas de remède ou de vaccin, la distanciation sociale restera. Pour un mois, pour six mois, pour un an, pour deux ans.

L’horizon, c’est 2021. De tous les pays, c’est la France ayant basculé dans le culte de l’individualisme, du chacun fait ce qu’il veut dans le dédain et le mépris de la réalité, qui est en passe d’être culturellement le plus ébranlé.

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«Validé», la série qui célèbre les comportements anti-sociaux en pleine crise sanitaire

La série française « Validé » rencontre un grand succès ces derniers jours. Elle devrait pourtant être rejetée, conspuée, comme étant une contribution à ce que la société porte de plus mauvais, de plus décadent, de plus anti-social.

La crise sanitaire dit beaucoup de notre société, de ce qu’elle a de plus puissant et positif, mais aussi de ce qu’elle a de plus arriéré et insupportable. En ces temps compliqués, la responsabilité et la discipline collective deviennent une nécessité non plus philosophique, mais immédiate, vitale. Les comportements anti-sociaux apparaissent quant à eux d’autant plus ignobles.

Qu’il est troublant alors de constater l’immense succès dans la jeunesse de « Validé », avec plus de 15 millions de visionnages revendiqués ces deux dernières semaines. Cette série ne consiste pourtant qu’en la valorisation de ces mêmes comportements anti-sociaux, ruinant l’effort social collectif…

« Validé », c’est l’histoire d’un banal délinquant livreur de drogue. Son « travail » consiste, de manière tout à fait réaliste (et insupportable), à livrer de la drogue à domicile aux bourgeois parisiens branchés. C’est ni plus ni moins que le « Uber » du shit, de la cocaïne et de la MDMA. Pour faire plus vrai que nature, l’histoire commence le jour où il doit livrer à la radio Skyrock, pendant un direct de la célèbre émission « Planet Rap ». Canal +, qui produit et diffuse la série, se permet même d’assumer tranquillement ce genre de trafic de drogue, en faisant dire au personnage qui l’accompagne : « alors on va [livrer] où cette fois ? Canal+ encore? ».

Le « héros » se retrouve ensuite en direct à la radio, ce qui propulse sa carrière de rappeur, avec comme trame narratrice un « clash » tout ce qu’il y a de plus puéril avec le rappeur initialement présent pour l’émission. Il faut savoir ici que ces « clashs » sont devenus une habitude dans le milieu du rap, qu’ils soient parfaitement orchestrés ou bien relevant d’une stupidité patriarcale bien réelle. On a régulièrement des embrouilles de cours d’école mises sur la place publique, dans le but justement de faire parler dans les cours d’école, en visant précisément les publics collégiens et lycéens.

C’est stupide, violent, vulgaire, profondément arriéré, mais Canal+ trouve cela bien et en fait une série pour la jeunesse. Pire, la chaîne est aidée en cela par le « service public », donc l’État, puisqu’apparaissent dans la série à plusieurs reprises la radio « Mouv » (du groupe Radio France), ainsi qu’une vraie prison filmée en détail.

L’administration pénitentiaire, qui n’a que peu de considération pour les gardiens de prison en première ligne face à la délinquance, ne voit par contre aucun problème à ouvrir ses portes à un tel tournage, où est mis en scène un rappeur prisonnier se filmant en direct depuis sa cellule avec un portable pour passer dans l’émission « TPMP » de l’immonde Cyril Hanouna. C’est d’ailleurs un moment clef de l’intrigue, qui va précipiter le « clash » entre les deux protagonistes principaux. Pour le reste, on a comme décors tout ce que Paris a à offrir de mode de vie décadent, de fascination pour les grosses voitures, la vitesse, les femme-objets, les soirées privées select, les marques de luxe, la futilité des « réseaux sociaux », etc.

Comment la jeunesse peut-elle ne pas être révolté par une telle nullité qu’on lui sert ? Comment, particulièrement la jeunesse des cités HLM, peut-elle ne pas être révoltée par un telle mise en scène consistant à lui maintenir la tête sous l’eau dans la délinquance et la fascination pour la réussite individuelle, la drogue, la brutalité ?

Tout cela apparaît tellement décalé, insupportable, alors que l’humanité se retrouve confrontée à une crise sanitaire majeure en raison de son comportement erroné avec la nature et les animaux sauvage en particulier.

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Christophe Lannelongue et Didier Lallement, deux exemples d’un État en perdition

Ils sont diplômés et ont de grandes responsabilités, ils relèvent du meilleur de ce que la société produit intellectuellement et sur le plan des capacités d’organisation. On n’arrive pas là où ils sont sans de grandes capacités. Et pourtant, la nature de classe de Christophe Lannelongue et Didier Lallement les a amenés à se comporter aux yeux du peuple comme les derniers des sans-cœurs, et en même temps les derniers des idiots. Un paradoxe exemplaire de toute une époque.

L’un est directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Grand Est, l’autre préfet de Paris. Pour en arriver là, il faut une abnégation dans son travail et d’énormes capacités : on parle là de ce qui relève, au sens strict, de l’appareil d’État. Et pourtant cela se retourne en son contraire car leur État est le support d’une société avec des classes, où les bourgeois sont décadents.

Leur intelligence a donc été pétrifié et abouti à des grands moments d’égarement. Vendredi dernier, le préfet de Paris avait ainsi tenu ces propos aberrants :

« Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté, c’est très simple, il y a une corrélation très simple. »

Il n’y a nulle corrélation évidemment, car les choses sont beaucoup plus compliquées que cela, mais apparemment c’est trop compliqué pour un préfet de Paris pour qui il y a l’État d’un côté, le peuple idiot de l’autre. C’est là un esprit gendarmesque typique des préfets, lié à une fonction anti-démocratique de A à Z. Le pauvre il n’y peut rien : c’est une machine au service d’une machine.

Mais comment trouver une excuse sociale alors à Christophe Lannelongue, directeur de l’ARS Grand Est ? Nous sommes en pleine crise sanitaire, on sait comment le Grand Est est touché : terriblement. Et lui débarque et dit qu’il n’y a « pas de raison ». Pas de raison à quoi ? « Pas de raison » d’interrompre les suppressions de postes et de lits au CHRU de Nancy.

Forcément, cela trouble, mieux : cela écœure. Et ce directeur est un drôle d’hurluberlu, d’abord pour croire qu’il peut dire cela comme cela, de manière simplement administrative, ensuite pour ne pas deviner que tout va être remis à plat et que donc sa conception du « il n’y a pas de raison » repose sur un moment politique totalement dépassé.

Et comme justement c’est un hurluberlu de l’appareil d’État, c’est le peuple qui a tort, pas lui. Ce n’est pas sa faute, on l’a piégé, c’est un complot politique monté par… un syndicat, lui n’est qu’une personne aux services des autres, il est là pour « gérer ».

Borné par sa nature sociale, il ne voit pas comment il est passé du côté des sans-cœurs, des bureaucrates de l’appareil d’État qui sont incapables de saisir la dignité d’une situation. Ils sont hors sol, c’est-à-dire hors du peuple. Voici ses propos ubuesques accordés à France 3 grand est :

« Mes propos ont été sortis de leur contexte. C’était une question bizarre lors d’une conférence de presse mensuelle où nous avons fait le point sur la gestion de la crise.

Un journaliste m’a demandé ce qu’il en était du Copermo à Nancy et si nous maintenions les suppressions d’emploi au CHRU de Nancy. J’ai répondu que le Copermo continuait même si on avait quelques semaines de retard sur la transmission du dossier en raison de la situation sanitaire actuelle.
Après coup, je me suis rendu compte que j’avais été piégé. Le journaliste a agi en concertation avec des élus de la CGT et des élus de la région. Dans la foulée, mes déclarations ont été transformées et ce qui est paru dans l’Est Républicain est faux !

Pire que ça, des communiqués, des lettres au ministre… ont immédiatement été publiés. Tout cela démontre que l’opération a été montée. En fait, c’est une opération politique de la CGT du CHRU de Nancy (…).

Il y a des gens qui exploitent le malheur de cette région. Moi, je gère la crise. C’est toute la différence. »

Christophe Lannelongue ne gère rien du tout : il parle, et il parle de gérer. Et tel le pharaon de l’ancienne Égypte, ses paroles sont censées se réaliser une fois dites : que ceci soit écrit, et accompli ! Tel est, comme le préfet de Paris, la mentalité propre à un appareil d’État se présentant comme un monstre bureaucratique au-dessus du peuple, se cantonnant dans la stabilisation d’une société pour que le capitalisme tourne.

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Politique

Coronavirus: le scandale Agnès Buzyn en dit long sur l’État

L’ancienne ministre de la Santé, qui a connu un échec cinglant aux municipales parisiennes, a décidé de balancer toute sa rancœur. Elle a montré qu’à la tête de l’État, la position adoptée sur la crise sanitaire en cours a connu de très profonds déséquilibres. Cela révèles les immenses faiblesses des classes dominantes.

Faut-il espérer que les choses se tassent en maintenant la continuité, ou faut-il privilégier la sécurité complète ? La tête de l’État n’a, selon Agnès Buzyn, pas su gérer. Elle dit ainsi, provoquant le scandale :

« Quand j’ai quitté le ministère, assure-t-elle, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. »

« Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée. »

Faut-il la croire ? Elle a après tout démissionné de son poste de ministre de la santé au début de la tourmente, tout cela pour espérer devenir maire de Paris. Arrivée en 3e position, c’est un échec complet. Alors que restée à son poste, elle serait une figure célèbre en France, célèbre et soutenue !

Tout cela est anecdotique sur le plan individuel, Agnès Buzyn est sans intérêt aucun. Ce qui est marquant par contre, c’est de voir que l’appareil d’État n’a pas su gouverner. Comme le dit l’adage, gouverner, c’est prévoir. Là, rien n’a été prévu, tout a simplement été évalué, de manière libérale et pragmatique.

C’est d’ailleurs encore le cas et Emmanuel Macron ne convainc pas. Jean-Luc Mélenchon, qui connaît très bien toute cette problématique étatique puisqu’il vise à prendre l’appareil d’État par une vague populiste de gauche, a parfaitement résumé la problématique qui en découle :

« Les aveux d’Agnès Buzyn dans le journal «Le Monde» (https://bit.ly/2Uh2MmL) sont consternants. Il est impossible de laisser passer sans rien relever. Il faut d’abord pouvoir vérifier si ce qu’elle dit est vrai. A-t-elle su et prévenu trois mois avant ? Et dans ce cas pourquoi rien n’a-t-il été fait ? Pourquoi raconte-t-elle cette histoire maintenant, quand il est trop tard ? Se rend-elle compte qu’elle engage sa responsabilité pénale et celle des autres personnes qu’elle dit avoir prévenues ? La mission d’information décidée ce matin en conférence des Présidents à l’Assemblée nationale doit se saisir de ces aveux. »

Là où Jean-Luc Mélenchon a tort, c’est quand il pense qu’il suffit de changer le personnel et que tout ira bien. En réalité, le capitalisme a corrompu toutes les « élites » et seul le peuple peut gouverner en tant que tel. Le souci, c’est qu’il ne le veut pas, du moins pas encore. On est donc condamné à avoir des Agnès Buzyn, ce qui fait évidemment les affaires de l’extrême-Droite qui aura beau jeu d’en appeler à un pouvoir fort.

Les deux messages de Marine Le Pen sont ainsi beaucoup plus simplistes que ceux de Jean-Luc Mélenchon, mais plus directifs :

« A PARTAGER MASSIVEMENT !

Les propos d’Agnès Buzyn, ancienne Ministre de la Santé, sont effarants.

Y a-t-il eu dissimulation de la véritable gravité de la situation aux Français ? Les mesures qui s’imposaient ont-elles été retardées en connaissance de cause ?

Nous sommes peut-être à l’aube d’un SCANDALE SANITAIRE majeur. »

« Si les propos de Agnès Buzyn reflètent la vérité, il s’agit d’un très grave scandale d’Etat. Mme Buzyn sera probablement amenée à donner des explications à la Cour de Justice, peut-être que la Haute Cour devra être saisie. »

C’est avec un exemple pareil qu’on voit bien que le populisme de Droite est toujours plus direct, plus efficace dans sa démagogie que le populisme de Gauche qui, d’ailleurs, au sens strict est une monstruosité. On a pratiquement un petit résumé de l’avenir qui nous tend les bras : des libéraux à bout de souffle, des populistes de gauche déconnectés, une extrême-Droite apparaissant de manière trompeuse comme les seuls à pouvoir gérer sans que tout s’effondre.

C’est la crise dans la crise dans le crise, et ce n’est qu’un début.

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Société

Une cérémonie des Césars teintée de comédie féministe

Vendredi 28 février s’est tenue la soirée des Césars, un événement incontournable pour le cinéma français. Plus qu’un événement, c’est une académie dont la morale douteuse peut nominer douze fois un délinquant sexuel et faire salle comble, faisant de toute entreprise féministe dans ce cadre un simulacre absurde anti-populaire.

Aux Césars, les films sont nominés par environ 4700 académiciens issu de l’industrie du cinéma. Ces personnes sont anonymes, cela donne déjà un aperçu de l’aspect anti-démocratique que cela peut avoir. Ces gens n’ont donc de comptes à rendre à personne et cela passe pour un processus impartial qu’on ne peut pas remettre en cause.

Voici ce que disait le directeur générale de la SACD, Pascal Rogard, à Franceinfo vendredi :

« Ce qu’il a fait dans sa vie privée [R. Polanski, ndlr] est très contestable, peut-être critiqué, mais il a quand même été jugé aux États-Unis et pour le moment il ne fait pas l’objet de plaintes en France »

Il dit en même temps qu’en dernière instance, si les académiciens l’avaient nominés, on ne pouvait remettre ça en cause.

On a donc un délinquant sexuel fugitif (il est toujours inscrit comme recherché par Interpol) dont le travail cinématographique pourrait être apprécié car violer des gens, de surcroît des enfants, ferait partie de la vie privée et ne regarderait personne.

Une telle manière de penser est en fait représentative de la morale, ou plutôt la non morale de cette institution bourgeoise issue de mai 68 sur le plan des mœurs.

L’académie des Césars veut conserver un mode de vie issu de la « libération sexuelle » qui est en fait de prôner l’absence de limites. Une absence de limites profitant en général aux hommes, aux personnes ayant l’ascendant sur les autres.

C’est là l’héritage d’une gauche moderniste, bourgeoise, libertaire, libertine et amorale.

Face à cela, la fausse-gauche postmoderne essaie de s’ériger en alternative en réclamant une modernisation de l’intérieur. C’est ainsi que la présidence des Césars démissionne, proposant comme présidente par intérim Margaret Ménégoz. Cette décision provoque le contentement chez les personnalités frondeuses des Césars, ayant signé la pétition dénonçant le fonctionnement élitiste de cette institution.

Comme pour la question du manque de représentation des « minorités » dans le cinéma français, l’idée c’est que si on met plus de femmes, plus de noirs et d’arabes, plus de « LGBTQI++ », on aura une institution nouvelle, pouvant influencer positivement la société.

C’est le sens de la démarche de Florence Foresti, qui avait été désignée pour présider la séance. Elle n’a pas renoncé à son rôle, pensant qu’elle pouvait en tant qu’individu, faire passer un message à travers un one woman show déplacé. Elle y a tourné à la dérision le Roman Polanski des années soixante-dix et pas la même occasion faire rire de ses victimes aussi dans un moment extrêmement malaisant.

Pour la plupart des gens présents, la grogne est acceptable, mais complètement faire capoter la cérémonie, c’est impensable.

Adèle Haenel est venue y assister, sachant pourtant que Polanski était nominé douze fois, espérant encore que l’agitation virtuelle aurait pu changer quoique ce soit à l’esprit de tout un milieu. Elle a donc quitté la salle avec une dizaine d’autres actrices pour marquer le coup, sincèrement choquée, mais prisonnière de son propre milieu.

Cette « fronde » au sein de l’institution conservatrice patriarcale du cinéma français, n’est autre que l’affirmation du post-modernisme, qui pour s’opposer au patriarcat est capable d’inventer par ailleurs quelque chose comme la pornographie féministe.

La réelle opposition à tout cela est en fait la morale populaire, intransigeante avec toute déviance. Si on plaçait Polanski au milieux des gens normaux en disant qui il est et ce qu’il a fait, il n’y aurait pas lieu de tergiverser sur son art. Un « pointeur » reste un « pointeur ».

Mais les gens du peuple qui font du cinéma se font aspirer par la bourgeoisie, laissant derrière eux une bonne partie de leur valeurs.

La culture populaire voudrait une démarche complète, incorruptible et avec pour objectif de combattre la décadence morale et de mettre en avant le réalisme, l’émancipation collective.
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Société

Tribune pro-transgenre: une idéologie ultra-libérale avec EELV au centre

La tribune de soutien à la conception ultra-libérale (et donc absurde) de « femmes trans » en dit long sur la situation de panique vécue par tous les postmodernes face à une révolte contre leurs délires. Cela est d’autant plus clair que désormais la « Gauche » postmoderne s’est ralliée à EELV, ce qui a le mérite de clarifier les choses.

C’est la panique chez les post-modernes ! Une tribune dans Libération, une liste de signataires immensément longue, un site internet avec de multiples liens vers des articles explicatifs… Et un titre sans appel pour la tribune : « Le débat sur la place des femmes trans n’a pas lieu d’être ».

C’est qu’il y a le feu car la révolte gronde. L’affaire Marguerite Stern a provoqué une véritable onde de choc. L’idéologie postmoderne en mode LGBT – on est ce qu’on veut être – tout est choix individuel… est puissamment ébranlée.

Il s’agit donc de colmater les brèches. Et qui retrouve-t-on en première ligne ? EELV bien entendu. On trouve ainsi parmi les signataires la secrétaire nationale adjointe d’EELV Sandra Regol, la porte parole d’EELV Eva Sas, la sénatrice écologiste de Paris Esther Benbassa, la commission LGBTI d’EELV. EELV, cette forteresse de l’apolitisme social-écologiste, cette négation du mouvement ouvrier, est le cœur même du processus de macronisation « par la gauche ».

> Lire également : Cauchemar pour la Gauche: EELV en nouveau François Hollande

Et la « Gauche » postmoderne est toute contente de s’aligner sur EELV. On retrouve parmi les signataires les équipes thématiques égalité femme-homme ainsi que LGBTI de la France insoumise, les députées France insoumise Clémentine Autain, Mathilde Panot et Danièle Obono, la députée européenne France insoumise Manon Aubry.

On a également la députée PCF Elsa Faucillon, Générations-s LGBTI+, la porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste Christine Poupin.

On a naturellement aussi toutes les structures passées de la défense des gays et des lesbiennes à l’idéologie ultra-libérale LGBT, telles la Fédération LGBTI+, la Fédération des Associations & Centres LGBTI+, ainsi que les collectifs défendant la prostitution comme un « travail ».

On a surtout la cohorte de femmes ayant trouvé leur place dans la bourgeoisie intellectuelle universitaire. Car le fond de la question est là. Comme l’a formulé Bertolt Brecht, pour saisir une idée il faut savoir d’où elle vient et où elle va.

D’où vient la conception de « femmes trans » ? D’hommes qui, au lieu de remettre en cause leur culture patriarcale, d’apprendre des femmes, voire même de se soumettre à leur approche non viriliste – destructrice, s’imaginent être une femme.

D’où vient la conception LGBT ? Du capitalisme le plus poussé, pour qui il n’y a que des consommateurs, pour qui tout est choix individuel, décision de consommer, achat, vente.

Produit de l’ultra-modernité capitaliste, de la totale décadence des valeurs dans le capitalisme, les postmodernes accusent leurs détracteurs d’être des fachos. Mais ils ne sont que le revers de la médaille capitaliste, qui a un côté identitaire facho, un côté identitaire postmoderne. Les uns se nourrissent des autres, avec un seul but : nier les classes, masquer la bourgeoisie, préserver le capitalisme.

Toutes les personnes qui assument la Gauche historique voient bien cela. Elles doivent faire front. Refuser. Empêcher la grande opération de lessivage des valeurs, des liquidations des traditions du mouvement ouvrier par l’alliance baroque des identitaires fachos et des identitaires post-modernes.

Il y en assez de ces « identités »… Il faut la lutte des classes !

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Politique

Affaire Griveaux : le peuple a la haine des décadents

C’est la panique générale chez les innombrables libéraux de notre pays. Car en fin de compte tout le sait que Benjamin Griveaux a dû partir en raison de son image flétrie. Il a obtenu l’image d’un pervers et c’est fatal. Le peuple est moraliste, contrairement à une classe dominante relativiste contaminant tout le pays par ses mœurs corrompues.

Il est intéressant de voir l’hypocrisie, le mensonge des libéraux. On a ainsi Ovidie, passée du milieu alternatif lié au punk à la capitulation totale dans la pornographie, pour ensuite se reconvertir dans l’intellectualisme « sexuel ». Elle a écrit une tribune dans Libération, où elle dit :

J’aurais rêvé d’écrire le discours de Benjamin Griveaux pour sa conférence de presse de vendredi matin.

Cela aurait pu donner quelque chose dans ce genre : « Je vous le confirme, il s’agit bien de ma bite. Je n’ai rien fait d’illégal. En revanche, je compte bien poursuivre ceux qui ont fait circuler ces photos, parce que la loi m’y encourage. Et parce que la honte doit changer de camp. Solidarité avec toutes les victimes de revenge porn qui, habituellement, sont dans une situation moins privilégiée que la mienne. »

Drop the mic.

Benjamin Griveaux est par conséquent accusé par Ovidie d’envoyer un « mauvais message » aux victimes du « revenge porn ». Sauf que le peuple n’en a rien à faire de toutes ces élucubrations. Ce qui compte pour lui, ce sont les mœurs. Il y a des normes et il faut les respecter, sinon on est un décadent. Quelqu’un qui envoie des vidéos de son sexe est un pervers et il passe à la trappe. L’histoire est aussi simple que cela.

Les libéraux tentent de masquer cette question culturelle en parlant du fait que faire de telles vidéos n’a rien d’illégal. Ce serait donc permis moralement, tout comme d’ailleurs tromper son conjoint. C’est le triomphe du relativisme général, où tout ce qui n’est pas interdit… est permis. Toute la dimension culturelle de la question disparaît derrière cette question de la légalité.

C’est que le capitalisme, en faisant passer aux oubliettes le moralisme du « grand siècle français » que fut le 17e siècle, espère toujours plus détruire la moindre norme. Le capitalisme a besoin de couples qui se font et surtout qui se défont, de davantage de consommateurs isolés. Le scandale de l’affaire Benjamin Griveaux est un grave échec pour lui, pour qui les gens doivent être blasés, revenus de tout, atomisés et tout accepter « du moment qu’il n’y a pas préjudice pour autrui », c’est-à-dire du moment que le droit de propriété n’est pas menacé.

Avec l’affaire Benjamin Griveaux, on voit qu’il y a encore une immense pression populaire en faveur des normes, des principes, d’une conduite organisée, qui réfute la perversité, en exigeant des valeurs la fois naturelles et culturelles. Pour le peuple, on n’envoie tout simplement pas des vidéos de son sexe, à moins d’être quelqu’un de perverti totalement focalisé sur lui-même, sur sa frustration. Quelqu’un comme cela, personne n’en veut dans un poste à responsabilité. Il y a déjà assez de gens déréglés dans la vie de tous les jours !

C’est pour cela que le triomphe de la PMA, de la GPA bientôt également, du cannabis – LREM a tenu dans ses locaux une conférence interne au sujet de la légalisation la semaine dernière – va provoquer une immense onde de choc dans le peuple. Il est trop aliéné, abruti encore par le capitalisme pour comprendre les enjeux. Le peuple est tolérant et il sait accepter, ici il ne comprend pas encore qu’il se fait escroquer en faveur du libéralisme.

Mais quand les enjeux seront clairs, il y a aura un immense haut-le-cœur. Le combat contre la décadence sera alors incontournable. Et les libéraux se feront broyer. Reste à savoir maintenant si ce sera par la Gauche s’appuyant sur ses valeurs historiques, ou par les réactionnaires usurpant le principe de l’ordre nouveau au moyen de la démagogie, du nationalisme, du militarisme.